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Full text of "Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France : ou recueil de preuves memoires et notices généalogiques, servant à contaster l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses civiles et morales de diverses maisons et familles nobles du royaume / 7"

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ARCHIVES 

GÉNÉALOGIQUES  ET  HISTORIQUES 

DE   LA 

NOBLESSE  DE  FRANCE, 

OU 

RECUEIL  DE  PREUVES, 

MÉMOIRES    ET   NOTICES    GÉNÉALOOIQUES^ 

Servant  à  constater   rorigiae,  la  filiation  ,  Ici  atliaucHS  et  les  illastratioos  religieuses,  civiles  ei 
militaires  des  auciennes  maisons  rt  fomiltes  nobles  du  royaume  , 

AVEC  Là  COLLECTIOW  DBS  NOBILIAIRErciNÉRAUX  DES  PROVINCES  DE  FRàlfCI  ;. 

Publiées  par  M.  LAINE. 


TOME   SEPTIEME. 


A  PARIS, 

CHEZ  L'AUTEUR,  RUE  TARANNE,  lo. 


MDCCXXLI. 


\L  \  0  *]  -^  Il  Digi  ized  by  GoOglC 


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TABLE 

DES  MAISONS  ET  FAMILLES 


D  ÂLBiGMAc,  en  Rouergue,  Languedoc,  etc. 
d'Apchieii  (  comtes  ),  voyez  de  la  Toua   d* Auvergne. 
Aynard,  en  Dauphiné,  voyez  de  Montbtnakd. 

B. 

DE  Beauvillb,  voyez  deBrunet  Castelveks. 

DE  Benoistdela  FaiTjBiAREDE,  en  Languedoc. 

DU  Bois  DES  Arpestis  ,  en  Dpnois  et  en  Touraine,  voyez 

DU  Bois  DBS  Cours. 
nu  Rois  des  Cours,  au  Perche ,  au  Maine  cl  en  Nivernais. 
DU  Bois-RouyRAY,au  Perche  et  en  Beauce,  voyez  du  Bois 

DES  Cours. 
DE  RoissoN    (  seigneurs  ) ,  voyez  .de  Moreton  de  Cha- 

BRILLAN. 

«e  BouiLLOf?  (  ducs)^  voyez  de  la  Tour  d'Auvergne. 
DE  Brazais  (  barons  ),  voyez  du  Hamel. 
DR  Breuil  (  rico/«tei  ),  voyez  DU  Hamel. 
DE   Brunetde  Castelpers,  en  Rouergue,  Agénaiset  Lan- 
guedoc. 

C. 

DE  Caligny(  mar^iii^),  voyez  Hur. 

de  Castelnau(  Wcomt^tf)  voyez  d'Albignac. 

DE  Castelpers  (  barons  )^  voyez  dbBrumet. 


*  Voir  à  la  fin  du  volume  ]a    Table  générale  des  noms  cités   dan» 
les  généalogies  ci  dans  le  Nobiliaire  d' Auvergne, 


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2  PREMIERE    TABLE. 

DE  Chabrillan  (  marquis  et  comtes  ),  voyez  de  Moreton. 

DÉ  Chevrières  (  marquis)^  voyez  delà  Croix. 

DE  LA  Gisternette  (  seigHêurs  )  y  voyez  de  Benozst  de  la 
Prunarede. 

DE  Clérieux  { marquis  ) ,  voyez  de  la  Croix  de  Che- 
vrières. 

DE    COMBLIZY  (  vicomtCS  ),  VOyCZ  LlGNAUD  DE  LuSSAG. 

DE  Creissel  (i;icomto^)^  voyez  d'Albignag. 

DE  LA  Croix  de  Chevrières^  en  Dauphiné. 

DB  Cruywinghen  (  baroits  ),  voyez  Hue  de  Caligny. 

D. 

DE  DoMÈiîE  (anciens  seigneurs)  en  DdM\Ai\\\éj  y O'jQz  de 

MOWTEYNARD. 

E. 

Eynard,  en  Dauphiné,  voyez  de  Monteykard^ 

F. 

de  y KyiEVi^s  {seigneurs  )  voyez  du  Bois  dés  Coors. 

G. 

DE  GiERE  (  seigneurs  )  voyez  de  Monteynard. 
GuiGUEs  DR  Moreton  de  Chabrillan,  en  Dauphiné,  voyez 
DE  Moreton  de  Chabrillan. 

H. 

DU  Hamel,  en  Normandie  et  en  Champagne. 
Hue  de  Caligny,  en  Normandie. 

L. 

DE  LiAUGous  {seigneurs  ),  voyez  de  Mostuejouls. 
LiGNAUD^  marquis  de  Lussag,  en  Berry  ,    Poitou,  Angou- 

mois  et  Basse-Marche  ,  etc. 
DE  Lussaudière,  (  seigneurs  ),  voyez  Pandin. 


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PREMIÈRE    TABLE.  3 

M. 

DK  Li  Màisonfort  {niarquis),  voyez  du  Bois  des  Cours. 

DE  MiRGiED  (seigneurs)^  voyez  de  Montbynabd. 

DU  Mein  {seigneurs)  y  voyez  de  Moreton  de  Ghabrillàn. 

de  Moateynard^  en  Daupbiné  et  en  Languedoc. 

DE  MoNTFRiN  {murquis) ,  voyez  de  Monteth a.rd. 

DE  MosTUEJOuLs,  en  Rouergue. 

N. 
DE  Nàrgillag  (  comtes) j  voyez  Pandiw. 

0. 
D  Ornàcieu:x  {marquis)y  voyez  de  la  Croix  de  Chevrieres. 

P. 

DE  Panât  (vicomtes)^  vgyezoE  Brunet  de  Castelpers. 

I'audi»,  en  Poitou,  Saintonge,  Languedoc  »  etc. 

DE  Pierrelatte  (  seigneuî's),  voyez  de  Morbton  de  Cha- 

BRILLAN. 

DB  PisANÇON  (marquis)^  voyez  de  la  Croix  de  Chevrieres. 
DE  LA  Pruharbde  {marquis\  voyez  de  Benoist. 

R. 

DE  RoQUEViBiLLE  {barons)^  voyez  de  Mostuejouls. 

ou  RTS*CHAuvBRON(&aron^),  voyez  Lignauo  de  Lussag. 

S. 

DE  Saint-Cosme  (seigneurs)^  voyez  du  Bois  des  Cours. 

DB  Saint-Gbrvais  (marquis),  voyez  d'Albignag. 

DB  Saint-Htpolitb  (seigneurs),  voyez  Pan  dut. 

DE  Saint-Yallier  (  comtes  ) ,  voyez  de  la  Croix  db  Ghb- 

VRIERBa. 

DE  Satye  (  comtes),  voyez  de  la  Croix  de  Chevrieres. 


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PREMIERE    TABLE. 


DE  Theys  (  anciens  seigneurs)^  voyez  de  Monïeyward. 

DE  ToNNAY -Boutonne  [barons) ^  voyez  PajSdin. 

uE  LA  Tour  d'Auvergne  et  de  i.a  TouR-SAiNf-PiULET. 

DU  Triadou  {marquis)^y  voyez  d'Albignac. 

de  Tu  renne  {yicomtes\  voyez^E  i.a  Tour  d'Auvergne. 

V. 

DE  Villeneuve  (  barons  et  marquis)^  voyez  db  Brunet  de 
Càstelpers. 


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d'albignag, 

Seigneurs  d  âlbigh Ac  y  db  Moutlebous  ,  db  Fraxin, 
d'Alayrac,  de  Peïrelau,  de  Vayran,  de  Caflcc^ 

DE    MONTAL ,    D£    NlVOLIES ,     baVOnS   DE    BaZILLAC  ; 

seigneurs  marquis  du  Tbiadou  et  de  Saiwt-Ger- 
VAIS ,  vicomtes  de  Crbissel  et  de  Castelnau  ,  cotn-- 
tes  d'Âlbignag  ;  seigneurs  barons  d' Arre  ,  de  Mait- 
DAGouT,  etc.,  enRouerguep  en  Gévaudan^en  Lan- 
guedoc  et  en  Guienne. 


Aimis  :  D'azur j  à  5  pommes  de  pin  d'or  ; 
au  chef  du  même,  —     —  - 

Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  griffons. 

La  maison  d  ALBIGNAC,  d'origine  de  chevalerie,  a 
pris  son  nom  de  la  terre  SAlbignacoM  ô^Albinhac  (1) 

(I)  De  Albignaco  ou  dç  AlbinhacOy  dans  les  titres  en  latin.  La 

1 


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2  D  ALBIGNAC. 

3ituée  à  une  lieue  de  Mur-de-Barrès,  en  Rouergue,  non 
loin  des  confins  de  la  haute  Auvergne  (1).  Elle  réunit 
à  une  ancienneté  de  sept  siècles,  de  belles  alliances  et 
de  nombreux  services  militaires. 

Pierre  d'âlbigkag,  chevalier,  fut  témoin  avec  Vi- 
vian de  Versols,  Vivian  et  Deodat  Porcelliy  aussi  che- 
valiers ,  Bérenger  de  Peyre  et  Guillaume  Adhémar , 
tous  du  château  de  Genciac,  d^une  charte  donnée  en 
1  t48parGuillaumeRebaf  deCastIus,  portant  confirma- 
tion du  don  qu'il  avait  fait  aux  religieux  de  Silvanès  de 
la  dime  de  la  paroisse  de  Saint-Jean  de  Genciac.  {Cart.  de 
t abbaye  dé  ISilvanès  ^  1. 1,  p.  150).  Le  même  Pierre 
d'Albignac  intervint  dans  une  charte  de  rannée  1158, 
avec  Raimond  de  Versols,  pour  attester  que  Vivian  de 
Versols  avait  donné  aux  moines  de  Silvanès  deux  mas  si- 
tués à  Fayet,  dont  sa  veuve,  nommée  Florence,  s'était 
mise  en  possession.  Cette  dame  se  dessaisit  de  ces  deux 
mas  et  en  confirjna  la  donation  d'après  cette  enquéfe  où 
furent  aussi  entendus  Bernard  de  Roger ,  Guillaume 
de  Peyre  et  Bernard-Begon  de  Prohencoux  (/rf.,  1. 1, 
p.  287).  •  ^ 

Pons  et  Hugues  d'A^igi^ac  se  trouvant  au  château 
de  Cadars,  en  Rouergue,  furent  témoins,  le  7  août  1 227, 
à  une  charte  de  Fizas  de  Cadars ,  portant  donation 
aux  religieux  de  Bonneçombe,  de  tout  ce  qu'il  possé- 
dait à  la  Ribalderie  ÇRec.  de  Dont^  titres  de  T abbaye 
de  Bonneçombe  ,  t.  n^  fol.  10.) 

Au  commencement  du  xiv*  siècle,  cette  famille 
était  divisée  en^  plusieurs  branches  établies  dans  les 


première  orthographe  a  définitÎTement  prévalu  dans  les  actes  de 
famille,  mais  les  cartes  et  lès  dictionnaires  géographiques  écrivent 
encore  Alhinhac  en  désignant  le  lieu. , 

(l)  n  y  a  une  autre  terre  à^Albignac  dans  le  BasLimosin  à  a 
lieuedet  demie  deBriyes.  Elle  ëtait  possëdëe,  en  1394,  par  Geof- 
froi  âiAlhignac^  damoiseau,  frère  de  Guillaume  d'Albignac,  Ma- 
rie à'Albigiuic,  fille  de  Geoffroi  et  d'Imberge,  ëpousa,  le  samedi 
(^5  septend)re),  après  la  Saint  Mathieu  1 801 ,  Auger  de  Matanont^ 
auquel  elle  porta  tous  les  biens  de  son  père.  Cette  famille  est  éteinte 
depuis  longtemps,  et  Waroquier  a  eu  tort  de  la  confondre  avec 
celte  des  anciens  seigneurs  a  Albinbac  en  Rouergue. 


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DALBIGNAG. 


châteaux  d'Alb^aac,  de  Castelnau  de  Levezou  et  de 
Mostuejouls. 

Adhémar  d'Albi&itac,  damoisçau  ^Bernard»  seigneur 
SAIbignac ,  ^û  frère  aîné,  et  Blanche  à'Albignac^ 
leur  sœur,  firent  donation  à  l^glise  de  Saint*Sernin  de 
Toulouse^  des  biens  tenus  en  fief  que  les  clercs  d'i- 
celle  avaient  acquis  de  leurs  parents  {de  omni  génère 
nostPù)*  Cette  charte  sans  date  est  de  la  fin  du  xni* 
siècle.  Adhémar  ne  vivait  plus  le  26  février  1318.  Il 
avait  eu,  entre  autres  enfants  : 

Pons  d'Albiosâc,  dainoisejau^  qui  fit  hommage-Uge, 
le  26  février  1318  {y.  sl)j  à  noble  et  puissant  homme 
Giraud  Adhémar,  seigneur  des  châteaux  et  baronnies 
de  Grigtiap  et  d^Àps^  et  reconnut  tenir  de  lui,  ainsi 
que  ses  prédéeessettr$  avaient  tenu  de  ceux  dudit  sei- 
gneur dancienneté  {ab  antiquô)^  tout  ce  au  il  possé- 
dait dans  le  château  d'Albignae  et  son  manaement,  et 
reconnut  aussi  tenir  en  fief  tout  oe  qu'il  avait  dans  le 
château^  mandettieat  et  territoire  d'Aps  (au  diocèse  de 
Viviers)^  excepté  un  fief  qu'il  tenait  de  Bertrand  du 
TeiK  Cet  acte  fut  passé  dans  la  forteresse  du  château 
d'Âps,  en  présence  de  noble  Baudouin  d'Ussel  et  de 
Guillaume  de  Roche-Sauve,  damoiseau ,  et  reçu  par 
Pierre  de  Chapus^  notaire  eâ  Yivarais. 

La  postérité  de  Pons  d'Albignac  s'est  continuée 
pendant  plus  d'un  siècle.  Adhémar  d'Aubignâg  ,  l'un 
de  ses  descendatitSy  fit  un  semblable  hommage  à  Guyot 
Adhémar,  baron d'Aps,  le  9  mai  1417. 

Antoine  n  Albighag,  appartenant  à  la  même  bran* 
che,  fut  présent  avec  Antoine  Adhémar,  bâtard  de 
Grignân,  à  une  transaction  passée  au  château  de  Mas- 
.  silhu^gues,  le  29  août  1435^  entre  Louis  de  Taulignan^ 
chevalier,  baron  de  Barres  et  d'Aleyrac,  et  Louis  de 
Peyre,  baron  de  Pierrefort  et  de  Gastries  (Pithon-Curt. 
Histé  de  la  Noblesse  du  comté  Fenaissin,  t.  in, 
p.  368). 

Bertrand  i>'Ai.big]iac,  damoiseau,  fut  présent  à  la 
promulgation  des  statuts  de  l'église  de  Yabres,  par 
l'évêque  Pierre  l*',  le  13  des  calendes  de  juillet  1320 
{Rec.de  Doat.y  t.  gxlviii^  fol.  138^  139). 


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4  D  ÀLBIGNÀb. 

On  trouve  encore  plusieurs  sujets  dont  on  ne  con-* 
nait  pas  la  jonction,  et  entre  autres  : 

Reginon  d^Albign Ac ,  qu*on  voit  faire  montre ,  en 
1387,  parmi  les  écuyers  de  Bernard  d'Armagnac  ,  fils 
de  Jean  ,  comte  de  Rodei  j 

Bermond  d  Albignag  ,  damoiseau  du  château,  de 
'  Castelnau  de  Levezou,  auquel  son  cousin  Jean-Deodat 
d'Albignac,  damoiseau,  seigneur  de  Gomiès,  vendit  un 
mas  situé  dans  la  mouvance  du  même  château ,  par 
acte  de  Tannée  1350,  reçu  par  P.  Rossaldi,  notaire 
de  Castelnau  de  Levezou.  De  ce  Bermond  parait  être 
descendu  : 

Astorg  d*Albigkac,  co-seigneur  de  Castelnau  de  Le- 
vezou ,  qualifié  noble  et  puissant  homme.  Il  épousa 
Hélène  de  Mellety  qui  veuve  de  lui,  épousa  en  secon- 
des noces  Jean  de  Prudhomme,  damoiseau.  Elle 
avait  eu  de  son  premier  mari  : 

Bertrand  d' Albignag,  institué  héritier  d'Hélène  do 
Mellet,  sa  mère,  conjointement  avec  Pierre  de  Prud- 
homme, fils  du  second  lit  de  cette  dame,  par  son  tes- 
tament du  10  mai  1414. 

On  trouve  ensuite  : 

Bernard  D  Albignag,  seigneur  des  Barbuts,  au  dio- 
cèse de  Nismes,  dont  la  fille,  Isabeau  d Albignac^  fut 
mariée,  le  31  janvier  1531^  tivec  Durand  Bringuier^ 
seigneur  des  Barbuts  et  co-seigneur  de  Lionne  ^ 

Hugues  d' Albignag,  religieux  de  Tabbaye  de  Con- 
ques.. 11  fut  prieur  de  l'abbaye  de  Ciaparrous,  audio- 
oèse  de  Pampelune.  Ayant. resigné  ce  bénéfice  en  fa- 
veur d*un  aragonais,  sans  le  consentement  de  Cathe- 
rine de  Foix,  reine  de  Navarre,  cette  princesse  écrivit, 
le  24  novembre  1484 ,  à  fabbé  de  Conques,  pour  le 
prier  de  pourvoir  de  ce  bénéfice  Gui  Arnaud  a  Aran- 
ceta,  quelle  avait  présenté.  Il  parait  que  Hugues 
d'Albignac  mourut  en  possession  de  son  prieuré  vers 
la  fin  de  la  même  année ,  car  la  reine  renouvela  sa 
demande  après  sa  mort,  le  28  mars  1485, f  Titres  en 
idiome  béarnais,  abbaye  de  Conques ^  t.  n,  fol.  271, 
276.) 

Aimeric  p' Albignag,  camérier  du  monastère  de 


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DALfilGJ^ÀC.  5 

Sainte-Eninûe,  au  diocèse  de  Mende.  Il  fut  témoin, 
le  28  janvier  1499  {v.  st.y^  au  contrat  de  mariage  de 
Claude  de  Malbose, seigneur  de  Mirai,  avec  Amphelise 
de  Gabriac.  {Titres  de  la  maison  de  Malbosc.) 

Plusieurs  branches  de  la  maison  d'Albignac  se  sont 
continuées  jusqu^à  nos  jours.  La  principale,  celle  des 
marquis  et  comtes  du  Triadou,  comtes  d'Albignac 
de  Montai  et  de  Castelnau,  a  Sait  ses  preuves  de 
cour  en  1772,  et  justifié  d'une  filiation  non  inter- 
rompue depuis  : 

I.  Pierre  d' Albigitac,  P'  du  nom,  seigneur  de  Comiès, 
de  Montlebous,  de  Fraxin  et  d'Alayrac  ,  marié,  vers 

1310,  avec  noble  Catherine  de  Càstelboug,  de  la-    »«  CisTiL.«i:e  : 
quelle  il' eut,  entre  autres  enfants  : 

II.  Jean  Deodat  d'Albignàg  ,  damoiseau ,  seigneur 
des  mêmes  terres.  Il  fut  témoin,  le  3  juillet  1339,  avec 
Jeaa  d'Arpajon,  vicomte  de  Lautrec,  seigneur  de  Cal- 
mont  de  Plancage  et  de  Gastelnau  de  Levezou ,  Rai* 
mond  de  Boquefeuil ,  seigneur  cle  Salmiech,  Gui  de 
Vialard  ,  Gui  d'Aigueperse,  Claude  de  Périgord  ^ 
Jaume  de  Ségur,  etc.,  tous  chevaliers^  à  un  accord  passé 
entre  le  roi  Philippe  de  Valois  et  Geraud,  par  la  grâce 
de  Dieu  vicomte  de  Fezensaguet,  au  sujet  du  péage 
du  vieux  pont  de  la.  ville  de  Milhau  {Archives  de 
thôtel  consulaire  de  cette  ville)^  Jean->-Deodat  d'Albi- 
^nac  habitait  au  château  de  Mostuejouls,  au  diocèse 
de  Rodez,  lorsqu'il  épousa,  par  contrat  du  12  janvier 
1365  {v.  st.)^  passé  dans  la  ville  de  Florac,  au  diocèse 
de  Mende,  devant  Jean  Lequepeis,  clerc  public  du 

château  de  Sévèrac,  Justine  de  Rocheblave,  fille  de    nERotnHUTE: 

noble  Louis  de  Rocheblave,  seigneur  du  château  de^^^H^X/dlr"***' 

Rocheblave  au  diocèse  de  Mende,  et  de  feu  noble  Marie 

de  Carbonnières.  Elle'eut  en  dot  700  livres  tournois  et 

sept  habillements  de  iloces  fourrés»  Jean-Deodat  fit 

M)n  testament  au  château  de  Mostuejouls ,  le  4  mai 

1380,  devant  Raimond  Imbert,  clerc,  notaire  public 

du  lieu  d'Aguessac,  Il  prescrivit  sa  sépulture  en  Téglise 

de  Saint-Pierre  de  Mostuejouls,  au  tombeau  des  feus    . 

seigneurs  ses  géniteurs  et  parents.  Il  y  nomme  ses. 

deux  fils  : 


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6  D  ALBIGNÂC. 

I<»  Astorg,  dont  Particle  suit  : 

2°  Aimerîc.  d^Albignac,  auqud  son  père  légua  100  moutons 
d'or. 

IIL  Astorg  D  Albiobfâc  ,  damoiseau  du  château  de 
Mostuejouls,  puis  chevalier,  institué  héritier  universel 
de  sou  père  le  4  mai  1380,  assista  comme  témoin  à 
un  acte  passé  au  château  de  Yezins,  au  diocèse  de 
Rodez,  le  3  avril  1404, «devant  Pierre  du  Pont,  derc 
du  lieu  de  Bozène,  notaire  royal,  par  lequel  Vesian^ 
seigneur  de  Yezins,  damoiseau,  donna  quittance  de  la 
dot  de  Cebelie  ou  Sybille  de  Mostuejouls ,  sa  femme, 
à  Gui^  seigneur  des  châteaux  de  Mostuejoub  et  de 
Liaucous,  son  beau-frère  {sçrorius).  Il  est  nommé  dans 
l'acte  d'une  vente  d'héritages  situés  dans  la  mouvance 
du  château  de  Mostuejouls  et  confrontant  cum  terris 
dotalibus  nobilis  Astorgii  de  Albinhaco  domicellij 
faite  par  Déodat  Daguâ,  originaire  du  château  de 
Mostuejouls,  à  Jean^Revelhon,  prêtre  du  même  châ-r 
teau  ;  cet  acte,  reçu  par  Yesian  de  Born,  notaire  public 
de  Tautorité  impériale  et  de  celle  du  seigneur  de 
Mostuejouls  en  toutes  les  terres  de  sa  juridiction ,  le 
10  mai  1431.  Astorg  d'Albignac  est  rappelé  avec  la 
qualité  de  ^mmu^  (chevalier)  dans  le  testament  de 
Bertrand,  son  fils,  de  Tannée  1450,  Il  en  avait  eu 
deux,  outre  deux  filles  : 

I  ^  Gui  d^Albîgnao,  damoiseau  du  ohâteau  de  Mostuejouls  , 
mentionné  diéins  des  actesdes  2 6  novembre  1 4 S8 , 1 S  novembre 
4441,38  maislUS,  8  avril  1446,19  avril  1468 etc.  Davait 
ëpousë  noble  Almo'û  de  la  Roche ,  laquelle  fit  son  testament 
le  3  janvier  1469  (a;,  st,  ),  en  sa  maison  sise  au  château  de 
Mostuejouls,  devant  Jean  de  Born,  notaire,  et  demanda  à 
être  inhumëe  dans  Féglise  paroissiale  de  Saint-Pierre  de 
Mostuejouls,  an  tombeau  des  parents  de  son  mari,  dont  elle 
avait  eu  quatre  filles  : 

A.  Aptoinette  d'Albignac,  mariée,  en  t468|  avec  no^ 
ble  Pierre  de  Fraxin .  Sa  mère  Finstitua  son  héri- 
tière universelle  ; 

B.  Jeanne  d'Albignac,  mariée  avec  Jean  de  MaiUaç^ 
seigneur  d'Albizac  ; 

C.  Barrane  d^Albignac  \ 


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D.  Soaverame  d'Albignac  I 

9«  Bertrand»  qui  a  conUmi^  la  postérité  ; 

3<>  Jaii3k>nde  d'AMifigmc»  mariée  avec  Bogues  Eralh,  Elle  foi 
l^ataîre  de  Berti'and  d'AIbîf^ac,  son  frère,  en  U80,  et 
son  mari^onna  une  quitt&vce  à  son  «utre  fvère^  Gui  d'Aï- 
bignac,  le  28  octobre  1407; 

»o  Jeanne  d'Albignac,  épouse  de  Pierre  Cassajih,  Son  frère, 
Bertrand  d'AJbignac,  lui  fit  aussi  un  leg?  en  1 480. 

IV •  Bertrand  d'Albign A£,  damoisea«  da  cbâtetu  de 
Mosluejoub,  mentionné  comme  témoin  d'ui  aéte 
de  Gtti,  seigneur  de  Mostuej^ntk,  ehevalier»  du  1 8  dé- 
cembre 1441,  fit  son  testament  dans  ce  ch&leau  le  19 
avril  1450,  devant  Pierre  Boysset,  notaire  public  de 
Liaucous^  en  présence  de  nobles  Bertrand  de  Mostue- 
jouls,  Guillaume^de  Capluc  et  Gui  d'Atbignac.  Il  de- 
manda à  être  inhumé  dans  Téglise  de  Saint-Pierre  de 
'Hostttejonis,  au  tombeau  de  monsieur  (  ^mmi  )  son 
père.  Il  fit  un  legs  à  son  frère  Gui,  qu'il  substitua  à  ses 
en&nts,  et  laissa  la  jonissamce  vragère  de  tous  ses  biens 
à  Dcmphine,  sa  femme,  tant  qu*eHe  vivrait  en  viduité. 
Il  en  avait  eu  trois  fils  et  trois  filles  : 

A'*  t^erre,  Ib  du  npm,  dont  Tarticle  smt  ; 

S°  Jean  d'Albi^ac  ; 

V^  Ikrtrand  d,'AU>ig«ac,  TÎTa^t  le  8  janyier  1 499  ; 

4»  Hâène  d'Albignac,  mariée,  «n  f  J^9>  aveo  GuillamBe  dé 
Roqmfcuil^  seigneur  de  Versols  ; 

S<*  Souveraine  d'Albignac,]iiariée ,  par  contrat  passé,  au  châ- 
teau de  Mostuejouls,  le  7  janyier  1474  {y.  su)  avec  noble 
Aimerîc  de  Serre,  fils  de  feu  noble  Rodolphe  de  Serre,  sei- 
gneur du  mas  de  Serre,  dans  la  paroisse  de  Sainte>Marie 
de  Versols  au  diocèse  de  Rodez  ; 

6®  Marguerite  d'Albignae;  Elle,  sa  se&ur  Hélène  et  Pierre 
d'Albtgnac,  leur  frère,  fiirent  Légataires  de  Souveraine  #E)s- 
cars,  ^use'd'Aimerie,  sei^ev  de  Mostuejouls,  le  5  octo- 
bre 1479.  * 

y.  Pierre  d'Albighàg ,  II*  du  nom,  damoiseau  du 
château  de  Mostuejouls,  épousa  Flore  be  Caplug.  En 
faveur  de  ce  prochainmariage,  Louis  de  Capluc,  frère 
de  la  future  épouse,  vicaire  perpétuel  de  Téglise  pa- 
roissiale de  Saint-Cirice  de  Bourran ,  au  diocèse  de 


D»  CapIiVC. 


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O  DALBIGMAC. 

Vabresy  lui  fit  donation  de  la  moitié  de  tous  ses  biens 

Kracte  passé  au  château  de  Liaucous  lell  juillet  1479. 
ïpuis  cette  époque,  Pierre  d'Albignac  habitait  au 
château  de  Peyrelau.  Il  parait  dans  divers  actes  des 
f'mars  1481^  16  février  et  9  mars  1488  {v.  st.), 
SCLmars  1489  et  24  décembre  1501.  Flore  de  Capluc 
lui  survécut  et  fit  son  testament  à  Peyrelau,  le  15  mars 
1517,  devant  Antoine  Boysset,  notaire.  Elle  en  avait 
^  eu  deux  enfants  dont  on  va  parler,  et  qui  du  vivant 
de  leur  mère  portèrent  le  nom  de  Capluc  par  substi- 
tution, Flore  étant  l'aînée  des  enfants  de  feu  noble 
Guillaume  de  Capluc  et  d*Orable  Guitard  : 

I*  Jean»  dont  l'article  suit; 

%9  Catherine  d'Albignac,  dite  de  dplac,  mariée  ayec  Jean 
de  Durand,  du  lieu  de  Saint-Romain  du  Tarn. 

VL  Jean  d'Albignàg,  seigneur  du  Triadou,  au  dio- 
cèse de  Vabres,  habitant  du  château  de  Peyrelau,  pa- 
roisse de  Saint-Sauveur  du  Rosier,  au  diocèse  de 
Mende,  légataire  d'Orable  Guitard,  son  aïeule  mater- 
nelle, le  24  décembre  1501^  et  institué  héritier  uni- 
versel de  sa  mère,  qui  le  nomme  Jean  de  Capluc  dans 
son  testament  du  15  mars  1517,  épousa,  par  contrat 
du  12  janvier  1523,  passé  dans  le  cloitre  du  monastère 
du  Rosier,  devant  Barthélemi  Barbut  et  Antoine 
ii*«:  Boysset,  notaires  royaux,  Catherine  Jeait,  fille  d^Ai- 
Hbi«  ^wonî^HioS  meric  Jean ,  seigneur  du  château  de  Roquelongue  et 
d««étou«d.  g„.».  jg  Dolmières,  et  de  noble  Louise  de  Rocheblave.  Jean 
d'Albignac  acquit  de  son  beau-père  une  rente  annuelle 
de  20  setiers  de  froment,  mesure  de  Milhau^  par  acte 
du  12  juillet  1524.  Il  fit  son  testament  au  château  de 
Peyrelau ,  devant  Aimeri  Boysset,  clerc,  notaire. roval 
d#chàteau  de  Liaucous,  le  13  décembre  1528,  et  de- 
manda à  être  inhumé  dans  l'église  paroissiale  de  Saint- 
Sauveur  du  Rosier,  au  diocèse  de  Mende,  au  tombeau 
des  feus  seigneurs  ses  géniteurs^  {quondam  dominorum 

fenitorum  tneorum  )  f  institua  son  héritier  universel 
ierre  d'Albignac,  son  fils,  et  fit  un  legs  à  Fenfant 
posthume  dont  sa  femme  était  enceinte  (1). 

(4)  11  paratt  t'étre  forme  à  cette  époque  ou  peu  antérieurement 


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VII.  Pierre  d'Albigiïac,  III«  du  nom ,  seigneur  du 
Trîadou,  de  la  Rouvière,  etc.,  épousa,  par  contrat  du  • 
5  juillet  15Ô6,  passé  devant  Jean  Celi ,  notaire  royal 
à  La^veiôls,  Anne  de  Caladoit»  fille  de  noble  Jacques     m  calioon  : 
de  Caladon,  seigneur  de  l'Espinasse  et  d'Heli*  de  Ja^^rmîmiltaw; 
Tude.  Elle  eut  en  dotla  somme  de  1000  livres  tournois,  T^et'Zt^tï'.'f! 
dont  Pierre  d'Albignac  donna  quittance  à  son  beau^  ^ïf"***  **".  "'*"*•• 

*         ■         •  A  T^ii  ^  ■  **^i»«*    chacun  assis  sur  un 

père  le  même  jour.  Elle  resta  veuve  avant  le  19  février  «nooucuje  d«  muo- 

1596.Parle  testament  qu'elle  fit  à  Peyralès,  en  Rouer-  *''''' 

gue,  devant  Yitalis,  notaire,  le  28  décembre  1600^  elle 

voulut  être  inhumée  au  tombeau  de  son  mari ,  dans  ^ 

Féglise  paroissiale  du  Rosier.  Elle  efn  avait'eu  deux  fils  : 

i^  Simon,  qui  suit  : 

a»  N,  .  .  .  d'Albignac,  seigneur  de  la  Rouvière. 

VIII,  Simon  d'Albignac,  seigneur  du  Triadou,  de 
Peyrelaii,  de  Vayran,  de  Capluc,  de  Saint-Gervais  et 
autres  places^  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du 
roi  Louis  XIII  se  distingua  dans  les  guerres  de  son 
temps.  Lui  et  son  frère  ayant  fait  prisonnier  le  seigneur 
de  Panât  (deCaslelpers),  celui-ci  fit  avec  eux  au  châ- 
teau de  Mostuejouls,  le  2  juillet  1589  ,  une  capitula- 
tion par  laquelle  il  s'obligea  à  leur  payer  pour  sa 
rançon  la  somme  de  5000  écus.  Cet  acte  fut  pas^é  en 
présence  de  noble  François  deProveuquières,  seigneur 
de  Barrés,  et  de  David,  seigneur  de  Mostuejouls. 
Simon  d'Albignac  épousa,  par  contrat  passé  au  château 
de  Gabriac,  le  19  février  1596,  devant  Guibal  et  Bos- 


de$  rameaux  possessionnés  dans  les  diocèses  de  Mende,  de  Lodéve 
et  de  Nismes ,  et  auxquels  appartenaient ,  sans  doute,  les  alliances 
suivantes:  Marie  A^Albignac,  mariée  vers  1500,  avec  Jean  de 
F'ernous,  fils  de  Gir^udon  de  Vemous,  du  diocèse  de  Viviers,  et 
de  Clarette  de  Bellecombe.  Jean  de  Vemous  fît  son  testament  le  1  a 
octobre  1525.  Marie  d'Albignac  fit  le  sien  le  22  novembre  1552. 
Mirande  d'Albignac,  mariée  avec  François  de  Itauzières,  co -sei- 
gneur de  Soubès  au  diocèse  de  Lodève,  qui  testa  le  30  septembre 
1550;  Marie  d^AUngnac,  mariée,  vers  1550,  avec  Guillaume  de 
Sales,  seigneur  de  Pujoïau  diocèsp  de  Mende;  et  Marie  d'Albi- 
gnac, mariée,  le  5  septembre  1665,  avec  Arnaud  de  Sauvage, 
seigneur  de  Malbose  au  même  diocèse^ 


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10  d'albigjkàg. 

dê^uwliif'nîïIÎ^S^^    notaires  royaux,  AûiieraGABBUç,  fille  de  noble 
gê/d^!^,^  3  ctTjeany  seigneur  de  Gabriac,  de  Saiat-Julkn,  de  Saint- 
Denis  et  autres  places,  et  de  Jeanne  de  Fottiaquier. 
Simon  d*Albignac  acquit,  en  1607,  les  terres  de  Ca- 

Eluc  et  de  Yayran ,  de  Jean  de  Tubières-Grimoard, 
aron  de  Yerfeuil  et  de  Grisa,  pour  la  soindoe  de 
47,400  livres»  Il  fit  hoBimage4ige  au  roi  pour  le 
mas  de  Naves^  mouvant  de  la  vicomte  de  Creissel , 
le  17  septembre  1612,  puis  le  l*"' juillet  1(27  pour  les 
places  et  seigneuries  de  Peyrelau  et  de  Vayran.  Il  est 
qualifié  gentilbomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi, 
^    .  dans  des  lettres  de  sauvegarde  quHl  obtint  le  $  novem*- 

bre  .1635.  Il  fit  son  testament  a(u  château  du  Triadou 
le  20  mars  1636,  et  demanda  à  être  enterré  dans  la 
chapelle  qu^l  avait  &it  construire  en  Tëglise  paroissiale 
de  Saint-Sauveur  du  Rosier.  Il  voulut  que  oes  prêtres 
des  paroisses  deCompeyre,  la  Cresse,  Saint-Hilary, 
Saint-Segond ,  Saint-Pierre  de  Mostuejouls  et  Liau- 
cous^  outre  ceux  de  la  paroisse  dû  Kosier,  assistassent 
à  ses  funérailles  ,  et  constitua  une  rente  annuelle 
de  60  livres,  pour  qu'un  prêtre  dit  tous  les  jours  la 
messe  dans  son  château  du  Triadou,  ou  dans  la  cha- 
pelle qu'il  avait  fondée,  et  dont  le  patronage  appar- 
tiendrait à  son  fils,  François  d'Albîgnac,  dont  on  va 
parler,  et  à  ses  héritiers  et  successeurs.  Il  vivait  en- 
core le  21  juin  1639,  date  d'un  dénombrement  qu'il 
donna  au  roi,  entre  les  mains  du  sénéchal  de  Beau- 
caire^  pour  les  château  et  place  de  Capluc^  les  mande- 
ment et  juridiction  de  Fournel  et  le  mandement  de 
Saint-Gervais  et  villages  en  dépendants. 

IX.  François  d  Albighac,  P^  du  nom,  chevalier, -vi- 
comte du  Triadou  et  de  Creissel,  seigneur  de  Capluc, 
de  Vay'ran,  de  Saint-Gervais,  de  Peyrelau,  de  Sauve- 
terre,  de  Nivolies  et  autres  places,  baron  de  Casteinau 
de  Peyralès,  (ut  nommé  capitaine  d'une  compagnie 
de  100  hommes  de  pied  au  régiment  d'Arpajon,  par 
commission  du  14  août  1621.  Il  fut  marié  deux  fois  : 
1^  par  contrat  passé  au  château  de  Tbolet,  le  5  dé- 
a'axûr"wwu'i'd'or.  ccmbrc  1628,  avec  Jeanne  de  SoLiocs  dePethb,  ba- 


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DALBIGKAC.  11 

roiuEke  de  Castelnau,  fille  de  messire  Fruiçoiaée  Sola- 
ges^  seigneur  et  baron  de  Tholet,  de  Castelnau  et 
autres  places  ^  sénéchal  eà  gouverneur  du  comté  de 
Rodez,  et  de  dame  A&rguerite  dé  Peyre  doCardailtac- 
Saiht-Circq.  Elle  eut  en  dot  54,Oo6  livres  outre  ses 
droits  sjar  la  baa^niûe  de  Peyre.  Elle  fît  sou  testament 
au  cbâttBau  du  i?riado4^  devant  Pierre  du  Cayla,  no- 
taire TQyal  hérédjlaîr^  de  Peyrelan,  la  27  novem- 
bre 1646.  François  d'AJbignac  épousa  en  secondes 
noces^  en  164$^  par  contrat  passé  aevant  Yillaret,  no- 
taire royal  à  Sua^èDe,  Isalmu  nu  Fesc  de  Sumenb»  »t.  fmc  . 
fiUe  de  liaesaire  Jacques  du  Fesc,  baron  de  Sumène, 
et  de  dam^  Louise  de  Peyrolles  de  Soubès*  Il  fit 
bDmçidge  ai;  roi,  le  29  ja^i^ier  1667,  pour  la  terre  et 
seigneurie  de  Vayraii ,  mouvante  d^  la  vicomte  de 
CreisseK  II  fil  sou  testam^t  au  château  du  Triadou 
le  25  décembre  1679,  et  voulut  être  inhumé  dans 
la  chapelle«d'Albignac^  en  Téglise  du  Rosier,  au  tom- 
beau de  ses  prédécesseurs.  Il  n^ivait  encore  le  1*6  août 
1696,  et  laissa  : 

Du  premier  Ut  • 

4"  François,  II®  du  nom,  dont  rarticle  suit  : 

$<*  Victor  d'AlbignaC;  seigneur  de  Peyrelau.  If  fat  maintenu 
dans  sa  jaoblesse  par  jugement  ^  I^..  lé  PcsUed^c  de  la 
Koussaye,  intendant  de  Montauban,  du  20  juin  1699; 

Z^  Marguerite  d'Albignac,  marine»  {^ar  contrat  du  6  août  11$S8, 
avec  Jean-Antoine  d*AUiepy  baron-  du  Champ  et  de  Serve», 
fils  4e  Jean  d'Altier,  seigneur  baron  .dp  Champ»,  et  d^  Ma- 
il^ d'Iziini  de  YElelart  ; 

4**  Qftbri^  d'Allngnaiï,  inari^,  pat-  çonlpral;  du  9  8  avril  1656 , 
arec  Jeai^  de  Grégoire^  sd^eur  et  b.aron  de  Sain^Rome  ; 

h**  Lonise.d'Albignac,  légaiaii^  i^  sa  mère  en  1 646  ; 

6<>  Aone  d^AlbigffaCi  muiée,  pAc  contrat  du  7  novembre  1661 , 
avec,  messire  FraAçois  d'j^rjae  de  Morlhon^  marquis  de 
Saint- Yensa»  baron  de  Castelmary  et  deSlazac; 

Du  second  Ut  : 

7'  Jean-Françob,  auteur  de  la  branche  des  marquis  et  comtes 
DO  Triadou  et  db  Castelmau,  rapportée  ci-après. 


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12  '  d'albignac. 

Enfants  naturels  de  François  d^Albignac^  I«»  du  nom. 

I.  Antoine  d'Albignàe*  Son^ère  lui  légua  1500  livres  ; 
U,  Demoiselle  d'Albignac,     ^légataires    chacune.de    120a 
'  m.  Demoiselle  d'AlbignaCf    ^lii^res  en  1679. 

X.  François  d'Albigwac  ,  IP  du  nom  ,  vicomte  de 

Creissel  et  du  Triadou,  seigneur  de  Nivolies  et  autres 

places,  servit  d'abord  en  Italie,  en  1667,  en  qualité  de 

cornette  dans  le  régiment  de  Lallier  ;  puis,  en  1 674,  en 

Gascogne ,  sous  le  maréchal  d'Albret.  Il  épousa ,  par 

cbhtrat  du  8  octobre  1680,  passé  devant  Serguière, 

M  ptABTAm  :    notaire  à  Pezènes  en  Languedoc,  Isabeau  dePlantavit 

NÎé'dîor.  flo*SD*»uî  DE  Margon,  qu  il  iustitua  son  héritière  uafverselle  par 

."^îcbSX'c^Smi^ile  testament  qu'il  fit  à  Nivolies,  le  20  août  1712,  de- 

I^iTe^.l^ibicTnVant  Pierre  Berthezène,  notaire  à  Merueys.  Cette 

r.m«.Bd'or.Tî.rd»ar.  j^me  vivait  encore  en  1729.  Il  éri  avait  eu  quatre  fils 

et  trois  filles  : 

4°  Simon  d'Albignac»      \ 

r  Joseph  d'Albignac,     [  auxquels  leur  père  légua  leur  légi- 

50  Gaspard d'Albignac,  j^^^'y 
4»  Louis,  dont  on  ya  parler  ; 
5<»  Anne-Thërèse  d^Albignac  ; 
60  Marie-Claire  d'Albignac  ; 
70  Isabeau  d'Albignac. 

XL  Louis,  vicomte "d'Albignac  du  Triadou,  cheva- 
lier, seigneur  de  Montai,  de  Nivolies  et  autres  places,' 
épousa,  par  contrat  passé  à  Milhau  le  6  septembre 
mGoaw:   ^   1729,  devant  Bardet,  notaire  royal,  Elisabeth  DE  GuALY 
M?['iba'r*gée  dfi^r!-*  DB  Galières  ,  filIc  do  mcssire  Pierre-Levi  de  Gualy 
wm^'ïï5é°deVir.  de  Galières  d'Auriac,  chevalier,  seigneur  de  Galières, 
réS^ATJ'ieïlnTie  de  Saumauc ,  de  Saint-Martin,  de  Massevaques,  de 
ibert^^.'  2  «0  Lhom  et  autres  places ,  capitaine  dans  le  régiment  de 
pointe.  "vienne,  cavalerie,  et  de  dame  Julie  de  Crozat  de  la 

Croix.  Elle  moi^rut  le  28  juin  1746,  et  fut  inhumée 
le  lendemain  dans  l'église  paroissiale  de  la  ville  de 
Milhau.  Son  mari  fit  son  testament  olographe  à  Nivo  - 
lies  le  25  octobre  1759.  De  leur  mariage  sont  issus  : 

i  •  Étienae,  dont  l'article  suit  ; 


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DÀLBIOUAC.  13 

J°  Marc- Antoine  d'Albignac  de  Montai,  chanoine  de  la  Sainte - 
Chapelle  à  Paris,  en  1761  ; 

3**.  François-Louia  d'Albignac  de  Montai,  sous-prieur  à  Saint- 
Denis,  en  1775; 

4**  Jean  -Aimar-Henri  d'Albignac  de  Montai,  ne  le  1 3  octo- 
bre 1 742,  prêtre,  nommé  vicaire  gênerai  de  Bazas  au  mois 
de  janvier  1775; 

5®  Pierre-Jean  Levi ,  comte  d'Albignac  de  Montai,  lieutenant- 
général  .des  armées  du  roi,  grand'croix  de  Tordre  de  Saint- 
Louis^  etc.  n  naquit  à  Milhau  le  1 9  février  1 744 ,  et  fut  connu 
d'abord  sous  le  nom  de  chevalier  de  Moptal.  Il  fut  fait  cornette 
dans  Royal-Pologne,  cavalerie,  le  25  février  1 760.  Héformé 
en  1763,  il  fut  appelé  le  1<'  octobre  de  la  même  annife,  à 
une  lieutenance  dans  le  régiment  de  .Toulouse,  Il  devint  ca> 
pitaine  d'une  compagnie  dans  le  régiment  d'Auch,  par  com- 
mission du  30  novembre  1764,  puis  dans  le  régiment  de 
Lyon  le  4  janvier  1767.  Il  passa  de  nouveau  dans  la  cava«^ 
lerie,  avec  rang  de  capitaine  au  régiment  Dauphin,  dragons, 
le  8  juin  1768,  et  fut  pourvu  d'une  compagnie  le  12  novem- 
bre 1 770.  Major  du  régiment  Colonel-général  en  1 778,  il 
devint  Tannée  suivante  lieutenant-colonel  des  dragons  de 
\a^  Reine,  avec  rang  de  colonel,  et  fut  nommé  chevalier  de 
l'ordre  de  Saint-Louis.  Il  fut  connu  depuis  lors  sous  le  titre 
de  comte  d'Albignac  de  Montai.  Le  1«' juillet  1 780,  il  passa 
sous-lieutenant  des  gardes  du  corps,  avec  rang  de  mestre  de 
camp,  et  devint  chef  de  brigade  le  22  février  1784.  O  émi- 
gra  en  1 791 ,  fît  les  campagnes  de  l'armée  des  princes  et  du 
oorps  de  Condé,  et  rentra  en  France  après  le  1 8  brumaire. 
Louis  XVm  le  nomma  major  des  gardes  du  corps  et  lieute- 
nant-général, et  il  fut  créé  grand'-croix  de  l'ordre  de  Saint- 
Louis  le  28  février  1 81 5.  O  a  eu  pour  fils  : 

Jean-Pierre- Aimard,  baron  d'Albignac,  maréchal-de- 
camp.  Lorsque  la  Fratice  fut  délivrée  du  fléau  de  l'a- 
narchie^ il  prit  les  armes  comme  soldat,  et  parvint  de 
grade  en  grade  à  celui  de  sous-lieutenant  après  la  ba- 
taille d'Austerlitz.  Au  passage  de  la  Vistule,  le  maré- 
chal, Ney  l'ayant  distingué  le  prit  pour  son  aide-^de-- 
camp,' et  le  fît  bientôt  après  nommer  lieutenant  et  ca- 
pitaine, n  suivit  ce  maréchal  dans  la  Péninsule,  puis 
en  Russie.  A  la  retraite,  il  faisait  partie  des  cent  vingt 
braves  qui,  restés  seuls  du  5«  corps,  repassèrent  le  Nié- 
men les  armes  à  la  main.  Nommé  colonel,  il  commanda 
■  à  Leipsick  le  1  Z%^  de  ligne.  Il  devint  successivement 
maréchal  de  camp  le  1»'  janvier  1 81 5,  inspeôteur  d'in- 
fanterie et  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi.  En 
1 823,  il  commanda  une  brigade  du  1*^'  corps  en  Espa* 
gne,  et  fut  créé  officier  de  la  Légion-d'Honncur.  Il 
mourut  à  Madrid  à  l'âge  de  40  ans  ; 


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14  d'alugmac* 

ê^  Catberine-Lucie  d'AUbigiae  de  Montai,  religieuse  maltaise 
à  Toulouse  ; 

7«  Marie-Ghi4stiDe-Agiiés  d^AB»gA«c  de  MottCal,  mad^^  à 
M.  de  CombeSf  gentilhomme  du  pays  de  Gonminges  ; 

8<>  Marie-Aune  d'Albignac  de  Montai,  re^  k  Saint-Cyr  le 
i"  jantierms. 

XIL  Étieone,  vicomte  s'Albignàc  de  Mosttal^  ba^ 

«  roii  dfi  Bazillact  sèigneuv  de  Montai,  de  Nivolies,  etc., 

éteit  lieutenant  m  rëgimettt  Royal-Pologne,  cavalerie, 

en  1759.  Depuis  il  fut  capitaine  au  régiment  Dauphin, 

dragons,  et  chevalier  ae  Tordre  de  Saint-Louis.  Il 

MSAUff     épousa  dameN***.  db  Sajlbs  m  Gubaubs,  dame  de 

d^Il^mt,*"  Ja^é  Fossat  et  autres  lieux,  et  acquit  ia  charge  de  sénéchal 

et  gouverneur  de  Bigorre,  le  !•'  janvier  1771. 


denUe. 


MARQUIS  ET  COMTES  IHJ  TRIADOU  ET  DE 
CASTELNAU. 

X*  Jean-^François  ^'Albu^uac  du  Thiasou,  sei- 
gneur marqms  de  Saint-Gefvais  et  autres  places,  fils 
de  François  d'Albignac,  !•*'  dtr  noitt,  vicomte  de  Creis- 
sei  et  du  Triadou^  et  dlsaheau  du  Fesc  de  Sumène, 
sa  seconde  femme,  fut  nommé  gouverneur  pour  le 
roi  de  la  ville  de  Merueys  le  28  aoât  1679,  et  lieute- 
nant des  maréchaux  de  France  dans  le  diocèse  de 
Niâmes^  le  15  juin  1680.  Il  épousa,  par  contrat  passé 
M  laitic:  ^  château  de  Roquelaure,  le  1""'  mars  1679,  devant 
S^^'S^oim/*  ^"^  Poulier,  notaire  royal  de  Peyrefcra,  Lucrèce  de  Lastic 


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d'albignag*  15 

DE  Saint-Jâl^  fiUe  de  feu  messire  Jean-Jacques  de 
Lastic,  seigneur  vicomte  de  Saint-Jal,  de  Gabriac  et 
autres  places,  et  de  dame  Claudine  de  Bessuejouls  de 
Roquelaure.  Jean-François  d'Albignac  fut  assisté  de 
son  père ,  qui  lui  donna  la  moitié  de  ses  biens ,  et 
le  nomma  pour  recueillir  toutes  les  substitutions 
auxquelles  il  avait  droit  de  nommer,  entre  autres 
celles  contenues  au  testament  de  Simon  d'Albignac  y 
du  20  mars  1636.  Jean-François  d'Albignac,  sei- 
gneur et  marquis  de  Saint-Gervais,  fit  son  testament 
au  cbâteau  du  Triadou,  le  16  août  1693,  devant  An- 
toine Duranc,  notaire  royal  de  Peyrelau,  et  laissa  de 
son  mariage  avec  Lucrèce  de  Lastic  de  Saint-Jal,  qui 
lui  survécut  : 

\  o  François,  II«  du  nom,  dont  Farticle  suit  ; 

2<>  Alexandre  d'Albignac  du  Triadon,  baron  de  Saint-Ger- 
vals,  vivant  le  1 2  août  1 708  ; 

5*  Simon  d'Albignac  ; 

4^  Jean-Francois  d'Albignac,  chevalier  du  Triadou,  baptisé  le 
4  9  septembre  4688.  U  fut  reçu  chevalier  de  l'ordre  de  Malte, 
page  du  grand^mattre,  en  4  708.  Blessé  mortellement  à  la 
bataille  de  Ramillies  le  33  mai  4  706,  il  fit  sur  le  champ  de 
bataille  même  son  testament  sur  ses  tablettes,  et  le  remit  à 
un  aide-de-camp  du  comtQ  de  Tilly,  gënërsd  de  la  cava- 
lerie hoUandaise  (4).  Il  donna  son  bien  à  son  frère  afné,  qu'il 
charge  de  fiedre  dire  des  messes  pour  le  repos  de  son  «ne, 
et  termine  parlées  mots  :  Je  meurs  content^  heureux  dans 
sa  pensée  de  ne  point  surviyre  à  cette  défaite  ; 

Z^  Charles  d^ Albignac  ;     , 

6»  Gabrielle  d'Albignac  du  Trîadou; 

7®  Oau^ne  d'Albignac  du  Triadou,  mariée  le  27  février  4  74  S, 
avec  René-Marc  d'Adhémar^  comte  de  Panât,  seigneur  de 
Gap-de-Naguet,  de  Bruejouls,  etc.,  capitaine  au  régiment 
de  Gondrin ,  cavalerie,  fils  de  Pierre-Jean  d'Adhémar,  sei- 
gneur de  Panat^  de  Gap-de-Naguet,  de  Bruejouls,  etc.,  et  de 
Marie  de  Senneterre; 

• • 

(4)  Ce  général  remit  ce  testament  à  M.  de  la  Haye-Villars,  ca- 
pitaine au  régiment  de  Picardie,  lequel  était  prisonnier,  et  celui- 
ci  le  remit  au  comte  de  Ganillae,  commandant  le  détachement  de 
la  s«  compagnie  des  mousquetaires. 


f 

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16  DÀLBIGNAC. 

8<^  Isabeau  ou  Elisabeth  d'Albignac,  mariée  avec  François  d-j 
FrowinquièreSf  chevalier,  seigneur  delà  Yeruhej 

9^  Félixe  d*Albignac;  ' 

4  0^  Angélique  d'Albignac. 

XL  François  d'Albignac,  II*  du  nom,  chevalier^ 
marquis  du  Triadou,  seigneur  et  baron  de  Casteinau, 
Vayran,  Peyrelau,  Capluc,  Saint-Gervais,  du  Rosier, 
de  Saint-Pierre  d'Estrepies  et  autres  lieux,  épousa,  par 
contrat  passé  à  Mende  le '12  août  1708,  devant  Du- 
do/^'à^iSr^oiede^*"^»  notaire  royal  à  Peyrelau,  Marie  diÎ  Buisson  de 
gJ'eDiei.  tigée  etREssouGHEs,  fille  de  Jeau-Autoine  du  Buisson,  sei- 

(«aillée   d«  sinople,  iTfc  1_ti  j  ..*  I 

accompagnée  desgneurde  Ressouches,  Lambrandes,  et  autres  places, 
chrf^dwrïbigé conseiller  en  la  cour  des  aides  de  Montpellier^  et  de 
SenïiTdeuitefeu  dauic  Jacqucttc  deRoquefeuil.  De  ce  mariage  sont 


lu  du  mtine. 


ISSUS 


|o  François -Antoine,  dont  Tarticle  suit; 

S»  Renc-Félix  d*Albignac,  chevalier  du  Triadou. 

XII.  François-Antoine  d'Albignac,  marquis  de  Cas- 
teinau, comte  du  Triadou,  seigneur  du  Rosier,  de  Pey- 
relau, deCapluc,  deLanvejolsetautres  places,  né   en 
1712,  épousa  par  contrat  du  24  octobre  1733,  passé  de 
vaut  Janvier,  notaire  et  tabellion  royal  en  Beauce,  An- 
Di  MûHTLoiMiBR  i  '  ne-ÉUsabeth-Constance  de  Montboissier-Beaotort  - 
^T^r d^BeLfortCANiLLAc,  décédéc  au  mois  de  novembre  1752,  fille  de 
rfe'tolïdwmêhaut  et  puissant  seigneur  messire  Philippe-Claude  de 
b1«r«uuô'rdïméiM^"^l^^*S8ier  de  Beaufort-Canillac,  marquis  de  Mont- 
er ieMonîTafi»^^^  boissier,  vicomte  de  Dienne  et  de  Bonneval,  baron  de 
.  pJ^[^,J,„2^g„g^gg•g^^g^^.çJ^â^glJ^^,^^^JJQ^gs^^y  en  Beauce, 
des  Coudreaux,  de  Cheylade  en  haute  Auvergne,  de 
Cunliac,  de  Saint-Maurice,  de  Vouvray,  de  Montar- 
ville,  d'Auzelle  et  autres  lieux,  alors  brigadier  et  de- 
puis lieutenant  général  des  armées  du  roi,  gouverneur 
des  lies  Sainte-Marguerite  et  Saint-Honoratde  Lerins, 
et  de  haute  et  puisftinte  dame  Marie-Anne-Gefneviève 
dê^  Maillé-Benehart.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 

4®  Qaude-François,  dont  Farticle  suit  ; 
2*  Philippe-François  d'Albignac  de  Casteinau,  né  au  Triadou, 
diocèse  de  Mende,  le  20  août  4  762,  aumônier  du  roi,  évé- 


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I>'ALBtel*AC.  17 

que  cFAtigouIénie;  dëpiifté  aut  États  Généraux  en  1 789,  mort 
en  émigration ,  à  Londres,  le  3  janyier  1814  ; 

5^  Françoise^Geneviève  d'AIbignac,  née  au  mois  de  novembre 
1754,  mariée  en  1756,  avec  Joseph-Marie  -  Anne  Durey 
d' Harnoncourt,  seigneur  de  Morsan,  £ls  de  Pierre  Durey 
d'Hamoncourt,  seigneur  .de  Mersan,  «t  de  Francise  de  la 
Marque  j  ^ 

k^  Constamce-Agathe  d'Albignac,  née  en  1744  au  château 
du  Triadou,  mariée  avec  Pierre- Antoine  de  Thilorier, 
mooaqueiaire  noir,  depuis  mestre  de  camp  de  cavalerie. 

Xni.  Claude-François,  comte  d'Albigitag,  baron  da 
Triadou,  Ticomte  de  Casteinau ,  né  le  9  juin  1740  et 
baptisé  le  lendemain  dans  Tégiise  du  Rosier^  au  diocèse 
de  Mende^  mousquetaire  surnuméraire  le  7  janvier 
1750,  mestre-de-camp  au  régiment  Royal  cavalerie,  le 
7  avril  1773,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  le  2 
octolnre   suivant,   maréchal  de"  camp  le  1®'  janvier 
1793  à  l'armée  des  princes,  mort  le  28  novembre 
1822,    à   Châteauneuf  de  Mazénc  (Drôme),  avait 
épousé^  le  16  janvier  1772,  Henriette  db  Sambucis  ,  DtSAJi.Bcr» 
BE  VsNDELovBS ,    fiUc  dc  mcssirc  Jcau  -  Frauçois  de  de''!àrea"u"desinôpie^ 
Sambucy,  seigneur  de  Vendeloves ,  et  de  dame  Elîsa-  îomX^*««« p*o»'«'« 
belh^Yictoire  dlcher,  dame  de  la  Bastide.  De  ce  ma- j;;"^;^*»*^*^^^^^^^^^ 
riagesont  issus  :  «^«rgé  ania  totcii 

I  <*  Af aurice^François,  comte  d'Albignac  de  Casteinau,  lieute- 
nant-général, né  au  cïiâteau  du  Triadou  le  IS  février  1778/   -■ 
n  fut  page  de. Louis  XVI,. et. était  officier  à  Pépoque  de  la  ^     \ 

révolution.  Émigré  avec  son  père  en  1 701 ,  il  fut  fait  officier  '       V^ 

dans  les  gendarmes  d^ordonnance  commandés  par  le  comte 
de  Laval-Montmorency.  Iiors  du  licenciemeiit  de  ce  corps, 
il  passa  an  servicerde  Jérôme,  roî  de  Westphalie.  Il  reçut 
,de  ce  prince  le  titre  de  comte  de  Ride  »  et  fut  son  ministre 
de  la  guerre  et  son  grand  écuyer.  Employé  sur  TElbe,  en 
4  S 09,  il  dispersa  et  poursuivit  jusqu'à  iStralsund  le  corps  de 
partisans  de  Schill,  corps  qui  fut  anéanti  dans  cette  place 
^  par  le  général  Gratien.  Ayant  plus  tard  donné  sa  démis- 
sion ,  il  quitta  le  roi  Jérôme,  revint  en  France  ,  et  fut  fait 
chef  de  1  état-major  du  maréchal  Gouvion-Saint-Cyr.  Il  fit 
en  cette  qualité  les  campagnes  de  4  81 2-4  81 S  en  Russie. 
L'année  suivante  il  fut  nommé  commandant  du  départe- 
ment du  Gard.  Après  la  restauration,  Louis  XVIII  le  créa 
maréchal  de  camp  le  39  novembre  4  814.  Lors  du  débarquc- 

0 


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18  D*AUiaWACt 

ment  ào  Bonaparte  (l^iç)»  le  comte  d*Âlbicnac  r^rit  ses 
fonctions  de  chef  de  rëtat-m^jor  dn  meréclud  Gouvion-St.- 
Cyr*  Après  la  défection  des  troupes,  il  se  rendit  à  Valence , 
en  Danphinë,  auprès  du  duc  d'Angouléme.  Chargé  de  pleins 

ÇoUToirs  de  ce  prince,  il  se  rendit  à  Ljon,  et  de  là  dans  les 
ajr»>BaSy  près  de  Louis  'XVIII,  arec  lequel  il  rentra  en 
France.  Ce  pii^ce  le  nomma  au  mois  de  juillet  secrétaire 
eénéral  cki  déparlement  de  la  guerre»  et  lui  donna,  au  mois 
de  mars  18ie,  le  commandement  deTécole  royale  mîTitaire 
de  Saint-CvT.  Le  comte  d'Albignac  fut  créé  commandeur 
de  Tordre  de  Saint-Louis  le  24  août  48S0,  et  nommé  lieute- 
'  nant-généralen  I8sa.  Il  est  mort  1«S0  janyier  1824  à  49 
'  ans; 

!<>  Jean-Loub->Ne8tor,  qui  a  continué  la  postérité; 

8«>  Philippine  -  Agathe  d'AUngnac,  née  auTriadoule  S 8  avril 
A  778,  mariée  avec  IgnaceSiOuis ,  comte  de  Chasteigner, 
morte  an  Pont-Saint-Esprit  le  10  juillet  4811. 

XIV.  Jean-Louis-Ncstor,  comte  D'Ax.Bi6irÀG ,  né  le 

28  avril  1777,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de 

minorité  le  24  février  1778»  page  de  Louis  XYI  au  tO 

août,  épousa,  IeS7juillet  1S08,  JuIie^^Clotilde-Âugu^* 

!•  jtîïiîrî?*d«-*"*®  D  Akbalbstier,    fille  de  François-ï^égb ,  bsuroii 

^««^^'«j^^jj  d'Arbalêstier,  seigneur  de  la  Gardette,  de  Montclair« 

S  pin  So>^i«g  de  Beaufort,  etc.,  officier  de  marine,  mort  victime  de  là 

•I  MeompagB  e    révolutiou  cu  juiUet  1 789.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

|o  Maurice-Franoois-Hippolyte,  comte  d'Albignac,  rté  an  Vi- 
gan  le  19  man  4809.  rf ommé  sous-Uentenant  d^in£mterie 
le  |«v  octobre  1819,  fl  a  fait  en  cette  qualité  les  campagnes 
d'Afrique  de  I8se  et  de  18SI.  Il  fut  nomme  lieutenant  an 
ie«  de  ligne  le  10  juin  1881.  démissionnaire; 

\*  Gabriel-Xavier-Gaston,  vicomte  d*Âlbignac,  né  à  Loriol 

(Drôme)  ; 
8*"  Loutse-Constance-Auguatiiie  d'Albignto. 


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D'A]3i«1IAC«  1 9 

SEIGNEURS  DE  BEDOS 

BÀAOKS  D*Ar11£  et  DB  MiUmAGODT  (1). 

Cette  branche  dont  on  n'a  pu*  juâqu'à  présent  tiou- 
Ter  la  jonction  aux  précédentes,  parait  avoir  eu  pour 
auteur  : 

I.  Gui  d'AuBiGiTAc,  qui  jfut  présent,  le  19  arril 
1*50^  au  testament  de  Bertrand  d'Albignac,  damoi- 
seau^ par  lequel  ce  dernier  substitua  à  ses  enjoints 
aatre^Gui  d'Albignac,  son  frère  aîné,  damoiseau  du 
château  de  Mostuejouk.  Gui  d'Albignac  parait  ayoir 
eu  pour  fils  : 

U.  Guion  d'Albignac*  seigneur  de  Bedos,  |H*es  St.- 
Affrique.  Celui-ci  virait  à  la  fin  du  HY^  siècle  et  laissa 
deux  fils  : 

4»  François  d*Albigiiae,  co-seieneur  de  Bedot,  marié,  le  «7 
iefitembrer  4S1|y  arec  Gabriette  de  Beaiwoi$'y  dont  il  eut  : 
▲•  Jeanne  d'AUngnao; 

B.  Imberte  d'Albignae,  ^i  fit  une  donation  à  iUbtoine 
d'Albignae^  ton  coiisin-gennain,  tel»  août  ISS  8  ; 
%•  Louis,  I^rdanom,  dont  l'article  suif. 

ni.  Louis  d'Aibignac,  P'  du  liom,  co-seigneur  de 
Camas  et  de  BedoL  reçut  des  reconnaissances  féodales 
desbabxtants  de  Bédos  en  1&38^  et  fit  son  testament  le 
27  janTier  1S51.  Il  aTait  épousé,  vers  1520,  Françoise 
Rauechd,  du  dioèèsè  de  Mende,  laquelle  lui  survécut 
et  lit  une  donation  à  son  fils  atné  le  80  avril  1566.  Elle  ^^^  ^ ,  ,„.^ 
en  avait  eu  trois  et  une  fille  :  'or-  * 

«*  Aatoine,  dont  on  va  parier; 
r»  VLaSm  d'Albignac  ; 
r*  Qiarles  d'Albignac^ 

(4)  Cette  branche  portait  :  Écartelé  aux  I  é<  4  d'Albignac i 
mtrtei  nde  ^^meuksy  tm  Uon  d'or. 


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30  ~  D  AX«BIi&«ÀÇ. 

4»  Jeanne  d'Âlbignac,  marine  avec  Jean  de  Fonbessç,  écu^er« 
Celui-ci  do,niia  quittance  de  pactie  de  la  dot  de  sa  femme  à 
son  beau-pére,  le  1 2  novembre  4542,  et  une  autre  à  Antoine 
d'Albignac,  son  beau-frére,  le  S8  septembre  4560. 

IV.  Antoine  d'j^lbighac,  écuyer,  seigneiir  de  Car- 
nas,  co-seigneûr  de  Bcdos,  épousa,  par  contrat  du  19 
écîS^S'ÎSTîe'i  4  f^vric»r  15S5,  Catherine  de  Belgastel  de  Moktvail- 
jliMè?*dï  «"pièïïi^^^î  ^''^  ^®  Raimond  de  Belcastel^  ch€vaKer>  et  de 
***T^VJe"îîbir'^*^'*^®'  dame  de  Mûatviiiilant.  Il  fit  son  testament  le 
5!rïï°rfÎBlfcMi«*;  Ï5  novembre  Ï567,  et  vivait  encore  le  31  août  1598^ 
jm'  à  siBoee/ran.'  date  d'unc  transaction  qu'il  passa  avec  Jeanne  d'Albi- 
î£fiï« J"*  **^''*  gnac,  sa  sœur.  De  son  mariage  avec  Catherine  de  BeU 
castel  sont  provenus  : 


1  <*  Pierre,  qui  sait  ; 
'    a®  François  d'Albignàc  j 

*  3*  Jean  d'Albignac  ;         ' 
1                            4»  Abraham  d'Albignac. 

.V. .  Pierre  dAlbiohac,  écuyer,  seigneur  de  Bedos> 
épousa,  par  contrat  du  S  ocldi>re   1594,.  Jeanne  db 
.,  »■  c/î;*?"'     GàtADON,  dame  en  partie  d'Arre,  laqu/elle  étant  veuve, 
ffent,  membrée  d;or,  ht  son  testameut  Ic  61  mai  1631.  Elle  lavait  rendu- 
daTdwenV  a  père  de  quatre  fils  dont  les  noms>suivent  : 

aflOroniéfl  du  même  , 
uhacuo  aMîs  sur  un 

iBonticuie  de  aiao.        f  o  Charlcs,  dont  Tartide  viendra  ; 

pic.  '  ' 

•  ft^  Jean  d'Albîghac,  seigneur  de  la  Baume,  marie,  le  90  avril 

4637,  avec  Flore  du  Clause.  Il  mourut  le  30  juillet  4 C4T, 
laissant  de  ce  mariage  : 

Gbarles  d'Âlbîgnac^  seigneur  d' Afrigas,  baptisa  le  4B  swA  : 
4  658,  et  maintenu  dans -sa  noblesse  par  jugepientlre 
M,  de  Besonsy  intendant  de  Languedoc,  du  ,7  septem- 
bre 4  669.  Il  eut  pour'fîls  : 

Louis  d'Albignac/^ig^enr  de  U  Fal^rgue,  capitaine 
au  régiment  de  Castre»,  marié  i^vec  den^iselle 
Marie  de  Jean,  et  père  de  deux  fils  : 

Louis  d*Albignac,  seigneur  de  la  Fabérgue, 
capitaine    d'in£anterie,  qui  a  .laissé-de  >80ii 
mariage  avec  Isabeau  de  Quatrefages  : 

a.  Louis 'Alexandre,  baron.  d'Albîgnaç, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi, 


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DÀLBIQUAC.  21 

né  à  Arriga9y  prés  ^a  Vigan,  le  à  9  mars 
•Y  4  7S9.  Ils'est  signale  à  la  d^ense  de  Pon- 

dichf^ry  en  1774,  puis  en  178  S,  a  celle 
*  de  Gondeloar^  la  iseule  place  aui  restait 
à  la  France  dans  Flnde  et  qa'il  sut  con- 
server. Il  fut  nomme  maréchal  de  camp 
le  9  mars  1788  et  lieutenant- général  le 
S  9  n^ai  1799.  Il  a  continué  de  servir 
jusqu'en  4801,  et  a  été  fait  comman- 
deur de  Tordre .  de  Sàint-Louis  le  97 
^  •  décembre  1 8 1 4(1  )•  H  avait  épousé  avant 

la  révolution  Marie-Anne'  de  Baisse- 
roUe^  dont  il  n'a  pas  eu  d'èbfants  ; 

b,  Susanne  d'Albi^ac,  morte   sans  al- 
liance; '' 

c.  Marie-EUsabetà  d^Albignac,  mariée  â 
M.  de  la  Tour  de  Licide  ; 

•  II«  Jean  d'Albignac,  capitaine  au  régimenc  de 
Cordes,  tué  au  service; 

3®  Fulcrand  d^Albignac,  s^gneur  de  Madiéres  et  .de  Kecou- 
lettes,  (pli  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  sçn  frère  Jean 
le  7  septembre  4  669.  D  avait  épousé,  le  4  avril  1 666,  {^beaû 
de  Ginestous  ; 

4«  François  d'Albignac ,  nommé  capitaine  d'une  compagnie 
de  gêna  ^  piçd  français  »  le  8  juillet  4  «98. 

Yli  Charles  d'Albiokag  ,  seigneur  baron  d*Arre  et 
de  Saint-Michel,  institué  héritier  de  Jeanne  de  Ca* 
hdon,  sa  mère^  servit  avec  la  plus  grande  distinction 
dans  les  guerre^Be  son  temps.  Il  fit  une  capitulation 
fort  honorable  fmc  le  duc  de  Rohau ,  chef  des  reli- 
gionnaiies,  en  lui  rendant  le  chàteatt  du  Pont  en  1627. 
Le  roi  Louis  XIII  lui  écrivit  au  sujet  de  la  défense 
qu'il  avait  Êiite  au  château  de  Creissel.  Il  leva 
100  hommes  de  pied  par  commiS3ion  du  8  septembre 
1635,  et  fut  nommé,  le  17  mars  1648,  capitaine  au 

régiment  d'Enghien^  dont  il  (ut  depuis  lieutenant-co-\^ ^   _ 

lonel.  Il  avait  épousé,  le  27  août  16  3a,  Fmnooise  b'Ar-  Jr^jJiJïï^VéS!; 
sAL.  Il  fit  son  testament  le  13  marr  1667.  Ses  enfants  («««l'o 
furent  : 

*•  Jean ,  dont  l'article  suit.; 

<•        .  -  -  ■ 

(\)  Voir  le  Dictàor^uUre  htstorUgue  des  générante  français  y 
in-S»,  1820,  t.  I,  p.  58^  et  t.  VII,  p.  484. 


Ù^ÂMMkh  t 
d^ttur,  to  noyer  d« 


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22  d'albiorac. 

a«  Gabriel,   I*'  do  nom,  autoor  du  ftjjnuu  di  FiuuBUg  » 
rapporté  ci-aprw; 

!•  Philippe  d'Albi^nae^  chevalier  d*Arre^  vivant  en  1676  ; 

4*  Joseph  d^Albignac^  vivant  en  1669  (1)  j 

6*"  Jeanne  d'Albignac,  n^ariée  avtc  Jean  dû  Fohbesêâf  sei^paenr 
de  Cantolire* 

Vn.  Jean  d'Albignag  ,  baron  d^Arre  et  de  Manda- 
goût,  seigneur  de  la  Bernëde,  etc,  »  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  avec  ses  frères,  par  M.  de  Besons,  inten- 
dant de  Languedoc,  le  7  septembre  1669  (2).  Il  épousa 
lolande  db  Maitdagout,  fille  de  Pierre ,  dernier  sei- 
i!i:i!^';r«t^'d;g]aeOT  de  Mandagout,  d'une  très  ancienne  famille  dont 
S^Bu^^t  ^^^^  Guillaume  de  Mandagout >  archevêque  d*£mbrun 
STù^fcSSîiî®*  cardinal  en  1321,  Jean  d'Albignsc  vivait  encore 
nirVtout.  '  en  1698,  époque  à  laquelle  il  fil  registrer  ses  armes 
à  V Armoriai  général  de  Mantpelher  (fci.  231).  De 

son  mariage  sont  issus  : 
■•• 

l<*  Alexandre,  dont  l'article  soit; 

9*  Pierre  d'Albignao,  haron  d'Arre,  mestre  de  oamp  de  cava- 
lerie, n  rendu  hommage  pour  la  terre  de  Pourcaires  le  4 
septembre  1 7S6.  U  ëpousa  Marie  de  Mtnllan^  et  mourut  sans 
postérité  en  4 7SS; 

6*  N...  d'Albignao»  capitaine  au  r^iment  de  Lenoncourt, 
cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  de.Sain  Aonb,  mort  céliba- 
taire ;  w  • 

4*  Henri  d'Albignac,  baron  de  H^Iandi^goMt,  chevalier  de  l'oc^ 
dre  de  Saint-Louis,  maLtié  avec  Marie  d^uirenaes. 

VHI,  Alexandre  n^ALBiGWAc  d'^Aeeb  ,  seigneur  en 
^  partie  de  Ferrières,  épousa  Marie  du  Pokt,  fille  de 


foltil  d'i 


(1:).  fifaro-Antoine  d^jilhignac,  seigneur  de  Saitti^Miêhel>  té- 
moin ancontmt  de  mariage  de  François. dJAUngnae*  niatxpiis  d» 
Trîadou,  avec  Marie-Louise  du  Buisson  de  Ressouches  (44  ««âft 
«  708  ),  était  né  de  Joseph  ou  de  Philippe  d'Albignac, 

(s)  La  production  de  cette  branche  et  de  celle  d*Arrigas,  est 
imprimée  dans  les  Pièces  fugitswes  pour  servir  h  F  histoire  dm 
France,  du  mavqraiis  dTAubav,  Jugement»  sur  Ak  nohiâsM  <lk 
IfonguedoCf  seconde  parliei.p.  •• 

I     .  •         ■ 


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noble  Pierre  do  Pont ,  capitaine  au  régiment  de  la 
Reine.  Elle  le  rendit  père  de  : 

i*  Jean-Gharks,  qui  soiti 

%•  Alexandre  dTAIbignac»  prtoe,  cvaé  du  Blaiioublet  au  dio- 
cèse de  Nismes  ; 

8«  Gnq  fîUea, 

UL  Jean-Qiarles  p'Albighac  ,  baron  d'Arre  et  de 
Mandagout,  né  le  5  mai  1748,  entra  volontaire  dans  la 
légion  de  Ck>ndé  le  22  décembre  1767  et  y  fut  fait 
sous-lieutenant^  le  12  norembre  1768.  Réformé  le  9 
décembre  1776,  il  fut  attaché  au  régiment  des  chas- 
seurs des  Céyennes ,  où  il  fut  breveté  sous«Ueutenant 
en  premier  le  1*'  sej^tombre  1782. 


RAMEAU  DE  ^F^RRIËRES,  éteint. 

Vn.  Gabriel  d'Albighag,  P'  du  nom,  seigneur  de 
Ferrières,  capitaine  au  régiment  de  Rouergue^  infan* 
terie,  second  fils  de  Charles  d'Albignac^  baron  d'Arre, 
et  de  Françoise  d'Arnal,  (ut  maintenu  dans  sa  noblesse 
par  riotendant  du  Languedoc ,  le  7  septembre  1 669  ;  U 
mourut  à  51  ans  et  fiât  inhumé  dans  Téglise  parois- 
siale de  Saint'Affrique  le  22  janvier  1708.  Ii^avait 
épousé  par  contrat  passé  devant  Lafleur,  notaire  royal 
en  la  même  ville  ^  le  9  juillet  1676,  Marie  m  GaoSf  '"^ÏJ 
fille  de  feu  David  du  Gros,  seigneur  de  Gages,  et  de  tSit^ 
Catherine  de  Fabre.  Leurs  enfants  forent  : 


d'or,  m  milicff  d« 


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24  DALBIGNA€. 

l«  Gabriel,  !!•  du  nom,  qui  soit  ; 

20  Anne  d^Albignac,  ëpouse  de  Charles  de  Rouquairol,  Inort 
sans  postérité  * 

8<*  Elisabeth  d^Albignac,  mariée  par  contrat  du  1 7  novembre 
1 711 ,  passé  deyant  Crebassa,  notaire  à  Saint-Af&ique»  avec 
messire  Pierre  Ftoris,  écuyer,  lieutenant  au  régiment  de 
Tiraqueau  ; 

4®  Hélène  d'Albignac^  épouse  de  messire  Guillaume-Gabriel 
de  Galatrave^  seigneur  de  Vepdeloyes.  Elle  fut  instituée 
héritière  de  Jeanne  cl^Albîgnac  de  Gntobre,  sa  tante  ,  le  9 
ayril  1 790,  «t  virait  le  il  août  4 737. 

VIH.  Gabriel  d'Albignac,  II"  du  nom,  seigoeor  de 
Ferrières,  d'Aire,  etc.,  officier  au  rëgiment  de  la  Ma- 
rine, épousa' avec  dispense  duisecôndau  3*  degré,  en 
l'église  de  $ainl-Atfriqae,  le  29  mai  1 724,  (  le  contrat 
grossoyé  par  Crebassa^  notaire^  en  1736  )  Madelaine 
raCiAnLAïKt    DE  Chapelâin,  fille  de  doUc  Charles  de  Chapelain^ 
'^rllïîwt  "eib?!:  seigneur  de  Bedos,  et  de  dame  Marthe  de  Galatrave. 
«ithefda  même.  'Gabriel  d'Albignac  fut  inhumé  en  lëglise  de  Saint- 
Affrique  le  21  août  1750.  Il  avait  eu  de  son  mariage  : 

40  Gabriel  d'AlbignaCy  mort  jeune  ; 

S*  Pierre  d^Albignac,  dit  Tabbé  d'Arre; 

%^  Hélène  d*Albignac  d'Arre,  nëe  à  Saint-Afirique  le  34  no- 
vembre i7S5,  mariée  par  contrat  du  46  mai  4  748,  passé 
devant  Gouain,  notaire  royal  à  Liaucous,  avec  Jacques  de 
Maillon  ; 

4*  Marie  d^Albignac  d'Arre,  mariée  a  M.  de  Cazabpnne, 


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DE  BENOIST  DE  L4  PRUNAREDE 

Seigneurs  db  Roujan,  de  Tourbes^  de  la  Cisteaivette, 
DES  Cayres^  de  Novacblle,  de  la  Valette,  de 
LA  Vayrarié,  de  Sautt-Jean  de  Fos,  etc.,  marquis 
DE  LA  Prunaredb  ,  en  Languedoc. 


ÀRMB8  :  D'azur,  à  5  bandes  d^or. 
Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  lions. 
Légende  :  Voga  mb  cum  Bbnbdigtis. 

La  famille  qui  fait  Tobjet  de  la  présente  notice,  tient 
un  rang  distingué  parmi  la  noblesse  du  Languedoc 
par  une  ancienneté  de  sept  cents  ans,  dont  elle  a  eu  le 
bonheur  de  conserver  les  titres  ,  et  par  des  services 
qui  remontent  sans  interruption  jusqu^aui^  temps  de 
la  chevalerie.  Les  cartulaires  de  cette  province  ont 
conservé  la  trace  de  ses  auteurs  jusque  vers  le  milieu 
du  XP  siècle,  et  la  montrent  dans  le  siècle  suivant  di- 

tisée  en  deux  branches ,  ayant  leurs  possessions  dans 
BS  diocèses  de  Maguelonne  et  de  Béziers.  La  position 
de  ces  deux  branches  fui  également  avantageuse  jus- 

1 


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Z  DB    BBliaiST    DE    LA    PRtJHiBEDE. 

qu'à  lepoque  de  la  croisade  contre  les  Albigeois. 
LT une  d^elles,  pour  avoir  embrassé  leurcause»  partagea 
les  malheurs  et  la  ruine  de  la  maison  de  Toulouse , 
et  s'éteignit  au  milieu  des  persécutions  qui  suivirent 
cette  guerre  impitoyable.  L autre  branche,  favorisée 
par  plusieurs  inféodations  et  par  de  nobles  alliances, 
s'est  continuée  jusqu'à  nos  jours,  ses  auteurs  ayant  eu 
héréditairement,  pendant  plusieurs  générations,  le 
titre  d'avoués  ou  défenseurs  de  Tabbaye  d'Aniane^  où 
ils  avaient  leur  sépulture ,  ainsi  que  dans  l'église  de 
Saint-Saturnin  de  Tourbes,  où,  suivant  un  procès- 
verbal  du  17  décembre  1788,  on  voyait  encore  leurs 
armoiries. 

Ameil  de  Benoist ,  le  premier  dont  on  ait  con- 
naissance, était  religieux  dans  le  monastère  de  Lezat. 
Il  est  nommé  dans  une  notice  sur  l'origine  de  l'abbaye 
de  Peyrissas ,  au  diocèse  de  Toulouse,  dépendante  de 
ce  monastère,  vers  l'an  1075.  (Cartulairedetabbaje 
de  Lezat j  D.  Vaissète.) 

Pierre  de  Bewoist,  qui  vivait  à  la  même  époque, 
fut  témoin  avec  deux  seigneurs,  nommés  Raimond 
Guifred  et  Bernard  Aton ,  à  la  charte  d'établissement 
des  chanoines  réguliers  dans  la  cathédrale  de  Tou- 
louse, vers  Tan  iOll.  (Arch.  de  t  abbaye  deMoissac; 
Mémoires  de  Catelj  pp.  869,  870.) 

Un  autre  Pierre  de  Benoist ^  religieux  de  l'abbaye 
de  Psalmodi,  est  nommé  dans  la  charte  d'union  à  ce 
monastère  de  l'abbaye  de  Saint-Romans ,  du  lY  des 
calendes  d'avril  (29  mars)  1102,  (Histoire  de  Lan- 
guedoc, par  D.  Vaissète,  t.  II,  Prem^es,  col.  358.) 

En  1168,  Pons  de  Bcrmond,  Bermond  de  Som- 
mières  et  Pierre  d'Auterive  (de  Ripalta),  confirmè- 
rent le  don  que  feu  Guiraud  de  Sommières  avait  fait  à 
l'abbaye  de  Franquevaux ,  des  fiefs  qu'il  possédait 
dans  le  territoire  du  château  de  Boisesson,  et  reçu- 
rent pour  droit  d'amortissement  1200  sous  melgoriens 
de  Tabbé  Bertrand.  Gilles  de  Benoisit  fut  présent  à 
cette  charte  avec  Bernard  d'Orton ,  Guillaume  de  Lit 
mosins,  etc.  {Ibid.  fol.  608  -,  Manuscrits  du  marquis 
dAubais^  n*77.) 


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I>£  BEH0I9T    DE    LA    PftVIlAREDE.  3 

leurdaia  db  BEsdiév^  frère  ou  proche  parent  de 
Gilles^  el  de  GuillaoïtH»  I*'  dont  nous  parlerons  plus 
basy  eut  pour  fils  : 

Guillaùma*  Jourdain  (1)  de  Bsixoist,  qui  JFut  té- 
môid  aved  Dét)dal  de  Bbuâsagues  y  Arnaud  de  Sainte- 
Martin  ,  Durand-Bon  Maneip  j  etc.,  i  la  charte  d'une 
tnii^elkni  passée^  aU  indis  de  mars  1182,  entre 
Bernard ,  évéque  de  Béziers ,  et  Bérengcr ,  abbé  de 
Villemagne  ,  au  sujet  de  la  possession  de  Téglise  de 
Saint -Pierre'  de  fteddes.  (Titres  de  Vévécké  de  Bé- 
ziers ^  Recueil  du  président  Doàt^  t.  LXI ,  fak  288.) 

B«  DE  Behôist,  énoncé  fils  de  Pons ,  et  probable- 
ment petit-fils  de  Guillaume* Jourdain^  se  trouve  com- 
/  pria  dtftis  te  rôle  desf  nobles  du  bourg  d'Aiiician  de 
y  Bézièrs,  entre  autres  G.  P.  de  C^rfteillati ,  R*  Guil- 
laume de  Thezan,  P*  de  Saînt-Màrtiàl,  Pons  de  Qua- 
raAIe^  Anger  de  Servian  ^  etc«^  dont  les  biens  furent 
botifis<!(tiés  par  sehtence  dei»  inquisiteurs  oofltre  Thé- 
resie  des  Albigeois,  eh  1220.  (Tiù-es  dé  là  ville  de 
Béziers,  mêrrh  liecueitj  t.  La  ,  fol.  3,4  et  5.) 

I.  CaiilanraeBft  Bmjnèivsi  (ÈenediotiJ  l^'  djHt  nom, 
chef  dé  ht  broche  â^tùélle^  fut  témoin  arec  plusieurs 
seigneurs  j  entre  outrés  ôulllauriië  -  AiùàlHc  diè  Boi- 
aessott  (3),  i  la  oonçe^sion,  Ifaîte  au  monastère  ^e  Sil- 
irÉAès  par  Aintèri  de  Pon^v  ^^  Aroii  de  pâtiirjige  dans 
satètî^é  de  Pôjô!,  pai'  éhàrfe  dé  Tannée  U64 ,  et 
vivait  encore  eu  llSS.  (daHàl.  de  tahbcejré  de  SU- 
^anèâ^i  U  ijylol^  92)  98^  i)ans  un  tiôipmage,  rendu 
te  3  des  noms  Ûé  juUiet  12ûr9/  à  Raimond  /  évéque 
àë  Bézielrs,  par  Pônài  de  Béâsatt^  poui^  ce  qu'il  tenait 

nni    1f)n  "m  ■l'^rinfifiri  tniTnv  <i  •    \       ■        'n     ■  .    rr     r 

(1)  GuiUeimus  jfordani ,  c'est-à-dîré ,  (itiîlïàumé  fils  «le  Jour- 
dain, n  portait  ce  double  nom  ^our  indiquer  sa  filiatioii  et  pro- 
bablemelit  aussi  pour  se  distinguer  de  Guillaume  de  Benoist^  son 
proche  parent,  chéi  de  Vautre  branche. 

(s)  n  est  ;iommë  Guillaume- Amiel  de  Boscsedon  dans  une 
charte  de  t^ abbaye  de  Villcmagtic  de  l'année  IU7.  tté  nom  latin 
de  cetiè-'  Ikticlénné  fâhliUè  est  BbisédnniB  ,  BoUsadone  »  qu'on,  a 
tTKâuit  par  Boisessojt,  Le  château  dfe  Boisesson  efet  situe  en  Albi- 
geois» (  1>.  ValsièU  ).. 


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^^    auo.     KittrCfAlil^UlL. 


en  fief  de  ce  prélat  dans  le  château  de  Bessan,  il  est 
fait  mention  aes  mas  de  Guillaume,  de  la'  Bastide, 
de  Guiraud  de  la  Mathe  ,  de  Raimond  del  Puech  ou 
de  Puy  (de  Podio),  de  Guillaume  de  Florensac, 
de  Guiraud  de  Bessan  ,  de  Pons  du  Gaylar ,  de  feu 
Guillaume  de  Benoist,  de  Pons  de  Fenouillet ,  etc. 
(Recueil  de  Dùat^  t.  LXII,  foK  30).  Guillaume  I*""  eut 
deux  fils  : 

4®  Pons,  I*^  du  nom,  dont  nous  allons  parler  j 

20  Raimond  de  Benoist ,  marié  avec  une  dame  nommée  Cécile. 
Au  mois  de  février  M^h  (v,  st.)  ils  acquirent  d^ Arnaud 
de  Campagnolles ,  maître  de  Thôpital  de  St-Jean  de  Jéru- 
salem dans  les  diocèses  de  Béziers  et  d' Agde ,  d'Etienne  de 
Caritat,  commandeur  de  la  maison  de  St-Semin  de  Bé- 
ziers,  et  des  frères  Guillaume  Provençal  et  Pierre  Gtiiraud, 
du  même  ordre ,  un  champ  situé  à  la  C6te-Séche  (  Costam 
Siccam) ,  devant  ralleu  aAureillac,  pour  le  prix  de  100 

'  sous  melgoriens,  en  présence  d'Etienne  de  Bessan,  de  Pierre 
Pellipar,  etc.  (  Titres  de  la  ville  de  Béziers,  voL  LX  de 
Doat^foU  1  ).  Raimond  de  Benoist  intervint  encore  comme 
témoin  dans  deux  chartes  importantes ,  premièrement  avec 
Raimond  d^Anduse ,  Guillaume  et  Hugues  de  Baux  y 
Etienne  Burgondion ,  chanoine  de  Maguelonne ,  Pierre  et 
Berenger  de  Conques  et  plusieurs,'  autres  seigneurs ,  à  l'hom  - 
mage  rendu  par  Pierre,  roi  d'Aragon,  à  Guillaume,  évéque 
de  Béziers  ,  le  jour  des  calendes  (1er)  de  juillet  4204 ,  pour 
laseigneurie  de  Montpellier,  en  présence  de  Raimond,  comte 

'  de  Toulouse,  d'Alphonse ,  comte  de  Poitiers,  et  du  comte 
Sanche  ;  puis  le  jour  des  calendes  (  I  «^  )  de  ipars  de  la  même 
anpcée  (r.  st^)  Û  fut  présent  avec  Pierre  de  Bisages,  Bé 
renger  Amie ,  Astorg  d' Aurillac ,  G.  de  Rahastens ,  Jean  de 
Lattes ,  etc.,  à  la  promesse  faite  par  lé  mêteie  roi  aux  con- 

'suis  et  â  la  ville  de  Montpellier,  de  ne  jamais  séparer  delà 
seigneurie  de  cette  ville  les  terres  et  châteaux  qui  en  dépen- 
daient ,  entre  autres  les  château  et  ville  de  Lattes ,  Châ- 
teauneuf ,  et  toutes  les  villes  et  châteaux  que  la  reine  Marie 
de  Montpellier,  son-épouse,  lui  avait  apportés  en  dot.  (i5fûr. 
de  Zfar^guedoCf  t,  III,  Preuves,  fol,  204, 202.)  On  ignore  si 
Raimond  de  Benoist  a  eu  postérité. 

n.  Pons  DE  Benoist  ,  P''  du  nom  ,  chévaKer,  sei- 
,  gneur  de  Roujan  au  diocèse  de  Bézîers,  reçut  ce  firf 
en  inféodation  de  Baimond-Roger,.  vicomte  de  Bé- 
ziers ,  suivant  acte  reçu  par  Bernard  de  Martin ,  no- 
taire de  Bériers ,  en  1204.  Ce  seigneur  prit  une  part 
marquante  aux  événements  militaires  de  son  temps , 


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D£    BENOIST   D3    LA   P&U2iAREDB.  O 

dont  les  principaux  durent  la  croisade  préchée  par  le 

Sape  Innocent  III,  en  1198,  et  la  défaite  des  Sarrasins 
'Espagne,  en  1212^  par  le  roi  de  Çaslille  et  par 
Pierre  II,  roi  d'Aragon ,  seigneur  de  Montpellier.  C  est 
ce  que  rappellent  implicitement  une  charte  d^inféoda- 
tion  de  Tannée  1235  ,  au  profit  de  Jean  de  Benoist, 
son  fils,  et  le  contrat  de  mariage'de  Pons  If,  son  petit* 
fils,  de  Tannée  1263,  actes  dans  lesquels  il  est  qualifié 
chevalier  renommé  {incfytus)  d*outre-mer  et  d  outre- 
monts. 

III.  Jean  de  Behoist,  P'  dû  nom,  chevalier,  sei- 
£iieur  de  Roujan ,  avoué  de  Tabbaye  de  Saint-Benoit 
d'Aniane,  au  diocèse  de  Maguelonne  (1) ,  fut  marié 

avec  noble  Cécile  de  Moiîtpezat.  Le  7  des  calendes  j^^^j^Yu'k,. 
d'octobre  (26  septembre)  1236,  il  reçut  en  fief  de  »■■•  <»•«. 
GuQlaume,  abbé  a  Aniaiie,  qui  le  qualifie  fidèle  avoué 
de  son  monastère,  les  métairies  de  la  Perrière  et  du 
Puech-Rorquier^  situées  à  la  Boissière ,  sous  le  cens 
annuel  de  trois  émines  de  froment,  payable  à  la  fête 
de  Saînt-Genîès,.  et  pour  le  prix  de  cent  livres  tournois 
que  Tabbé  déclare  avoir  reçu  des  deniers  de  la  dot  de 
noble  Cécile  de  Montpezat.  Cet  acte  fut  passé  au 
monastère  d'Aniane  devant  Raimond  de  Martin  ,  no- 
taire public  de  Gignac^  en^  présence  de  D.  Dieudonné 
de  Yssida ,  recteur  de  Téglise  d^Aniane ,  et  de  Pierre 
du  Pian.  [Original  en  parchemin,  aux  archii^es  de  la 
famille.)  Jesiu  I"  eut  pour  fils  Pons  H,  dont  lious 
allons  parler. 

IV.  Pons  DE  Benoist,  II*  du  nom,  chevalier,  sei- 

(4)  L'office  des  avoues  ou  défenseurs  des  monastères  ^  le  même 
que  celui  des  TÎdames  dans  d'antres  provinces ,  ëtait  héréditaire: 
et  inféodé  à  des  funilles  considérables.  (Voir  YHisU  de  Langue- 
doc, par  D.  Vaisséte,  t.  II,  pag.  476,  491^  806,  248,. 295, 
690  col.  2,  609  'c<d.  2,  et  à  la  table ^  au  mot  Avoués^)  Les^ 
aTOués,  nommés  Quelquefois > a&&^«  chevaliers ^  étaient  les  che& 
nés  des  hommes  d'armes  et  des  vassaux  des  communautés  reli^ 
gîeuses.  Ils  les  conduisaient  et  commandaient  à  la  guerre,  de 
même  que  dans  toutes  les  occasions  où  ils  àyaient  à  protéger  le% 
^lises  dans  les  droits  et  biens  de  leur-teonporâlité. 


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'  .« 


6  DB    BBKOIST    DB    LA    PRUNAKEDE. 

gneur  de  Roujan ,  avoué  ds  Tabbaya  d*Âmane ,  est 

Jualifië  vaillant  chef  de  guerre,  sttTenuo  heïli  duce  (1), 
ans  le  contrat  de  son  mariage  passé  devant  Rainiond 
Yitalis,  notaire  public  deGignac,  le  23  novenabre  1363, 
•B  cu»oaT  :  avec  Agnès  de  CLEaMOKT,  fille  de  Pierre  de  Clerinont(2)y 
chevalier,  co-seigneur  du  château  de  Gignac ,  et  de 
Gaus^erande,  fille  de  noble  Pons  d^Aumelas  (3),  Parée 
contrat,  passé  dans  la  maison  de  Pierre  de  Clerinont  à 
Gignac^  en  présenee  de  Pierre,  abbé,d*Aniatte,  de 
Michel  du  Pian,  chevalier,  et  de  Guillaume  de  Vie, 

Erêtre,  Pierre  de  Glermopt  assure  à  sa  fille  ton?  §es 
Jens  et  droits  dans  le  château  de  Gignac.  Amatric  de 
Clermopt^  cl;ievalier,  co-seigneur  du  même  château  de 
Gignac ,  oncle  de  la  future ,  lui  fit  don  de  la  propriété 
de  son  ^ef  de  Jorns^c  et  de^  droits  qu'il  avait  sur  la  par* 
tte  du  fleuv^  de  THérauIt  contiguê  à  ce  fief,  se  réser- 
vant Fusufiruit  du  tout  pendant  sa  vie.  De  son  càté  , 
noble  Pons  de  Benoist  se  constitua  Funiversalité  (je  ses 
fie6 ,  droits  et  biens  paternels ,  et  entre  autres  le  do- 
maine de  son  château  de  Roujan,  que  Raimond-Roger^ 
vicomte  de  Béziers ,  du  consentement  de  Tévéque  de 
Béziei;s ,  avait  donné  en  acapte  (fief)  à  noble  Pons  de 
Bepoist,  son  aïeuj,  en  1204.  Noble  Cécile  de  Montpe- 

(4)  Ces  qualificationt  assez  rares  dans  les  autres  proTÎnees»  Fê- 
taient nKMQs  en  Langip^doc,  oii  il  j  avilît  de^  sortes  de  ^fh/sj^-. 
lerîe  :  celle  née  ^u  priTilëge  imin^orial  qa^a^aient  les  n<j>les  e| 
les  barons  de  ce  pays,  et  particaliérement  de  la  s^nechaussëe  de 
Beaucaîre,  d'en  conférer  les  honneurs  et  privilëges  aux  lionrgeois 
notables  ;  et  celle  des  armes  cpi'pn  devait  naturellement  tenir  à 
distinguer  de  la  première.  {D,  KaUsète,  t,  Illy  p,  550,  et  Prèu- 
i^eêy  «O/.607.) 

rt)  Cette  maison  tk'aîlsofli  aom  da  ohâteau  de  CSiennont,  d^ns 
le  RaBès.  Slle  lut  d^pouilltfe  ^t  ses  vidies  domaines  pour  avoir  pii^i 
part  aux  erreurs  des  Albigeois,  et  les  châteaux  de  Oermont, 
Ghavanae,  la  Bastide  de  Surlaç ,  Yillar ,  Villetrîtoiil  et  Taprisac, 
que  Pierre  de  Glennoat,  chevalier,  avmit  possédas  dans  le  Raa^ 
et  le  Minervois ,  furent  donnes  en  fief  pav  }e  roî  Philippe-le-Haidt 
à  Raimond  d^Ahan ,  en  18?t.  (  D,  Vaissète,  t.  IV,/>.  •.  ) 

(5)  niustre  f  t  puîss^nt^  £pnille  aljiëe  à  la  maison  4e  Montpel- 
lier, et  dont  il  .^  fait  unç  ffé^epie  mentio^i  dsjns  l'histoire  de 
Languedoc. 


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DE    BENOIST    DE    UA    VAUNÀAEDB*  7 

zat,  mère  de  Pons,  s'engage  à  payer  à  son  fils  la  somme 
de  2,000  sous  raelgoriens  clans  un  an.  {Original  en 
parchemin  y  aux  archii^es  de  la  famille,)  Ou  mariage 
de  Pons  II  de  Benoist,  et  d'Agnès  de  Clermont,  dé- 
cédés après  Fafinée  1298,  sont  issus,  en tr^  autres 
enfants^  deux  fils  : 

!•  Pons  de  BeiioÎ8t>.clieTali^r,«eîgneur  de  Aoajan  »  aTouë  de 
Tabbajre  d'Aniaoe,  Il  était  yiguier  de  Caïquarès,  lorsqu'il 
fut  témoin ,  le  7  des  calendes  de  juillet  (  S5  juin  )  1297  9  à 
un  acte  passé  devant  Barthelemi  de  Mansso ,  notaire  public 
à  Aumelas ,  par  lequel  Bérengier  de  Saint-Martia) ,  ^téhi- 
prétre  de  Cabrières ,  fixa  la  division  et  confrontation  des  pa- 
roisses et  dtmes  des  églises  de  St-Baudile  et  de  St-Martin 
do  Carquarès.  Il  y  avait  en  â  œ  sujet ,  entre  eee  deux  ég^ÎBes^ 
d«s  contestatioBs ,  dans  {lesquelles  étaient  interventis  pour 
les  termiiiery  Raimond  de  Peret .  procureur  de  Févéque  de 
Béziers,  comme  prieur  de  St-Éaudile,  Bérenger  de  Mo- 
rèze ,  religieux  et  procureur  de  Tabbaye  d'Aniane  ,  et  Rai- 
mond  de  Restincliéres ,  procureur  du  prieuré  de  Carquarés. 
(  TÎM-^s  de  Vé94ché  de  J^é^ierf,  Mec.  de  Doat,  U  hX.foL 
9&Qf  S6|«  )  Pons  de  Benoist  a  lai9sé ,  entre  ai^tre^  ^pfj|nts  : 

]>éodat  de  Benoût,  prétrç^  b^féûcier  de  Fé^&sede  Saint- 
^p^odise  de  Béziers  ,  vivant  Je  7  mai  |359.  (Titres 
de  la  ville  de  Béziers,  Bec,  de  Doat^  t,  LX,  fol,  148); 

3*>  Guillaume-'OIivier,  dont  l'Artiicle  suit. 

y.  Guillaume -Olivier  de  Bbztihss,  ehevalier,  co- 
seigneur  du  ehateau  de  Tourbes ,  au  diooé^  de  Bë- 
ziers ,  épousa ,  par  contrat  passé  devant  Paul  Peret , 
notaire  public  de  Béziers^  le  7  des  ides  (9)  xie  mars 
1293,  noble  Yolande  de  Roqûefeuil,  fille  d'illustre  ,»■  boqiwmil; 
seigneur  Humbert  de  Roquefeuil,  chevalier,  comte  uérVd'or. 
de  Rodez.  Parmi  les  biens  qu'Yolande  avait  eus  en 
dot,  il  y  avait  une  pièce  de  terre  située  au  lieu  dit 
al  Calmelli  que  Guillaume-Oiiyier  de  Benoist  donna 
en  emphytbéose,  par  acte  du  5  mars  1341,  à  Jean- 
Jourdain  ,  babit^nt  du  château  de  Margon,  pour  le 
pri^  de  2i8  Uvrcs  toi^rnois,  el;  sous  le  cens  ^nnue|  de 
25  deniers  payable  à  la  Saint^Miehel ,  soit  à  lui ,  soit 
i  son  époilse  (et  à  tous  ses  enfants  et  héritiers  legi- 
tiipes),  alaqueSle  cette  terre  avait  été  donnée  avec  d'au- 
tres biens  ^içr  iîlji^trem  dçm^m^  ffumhenum  4^ 
Rocafolio  militem  comitem  Bhutenensem  ejus  pa^ 


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8  DE   BEIVOIST   DE    LA    FRtJNAftEDE. 

trerriy  cette  disposition  ayant  été  souscrite  à  son  con- 
trat de  mariage  par  ses  père  et  mère ,  inctytus  miles 
nobîlis  Pondus  Benedicti  et  jignes  de  Clâromonte. 
Cet  acte  fut  passé  au  château  de  Tourbes^  en  présence 
de  dom  Hilarion  de  la  Vie,  prêtre,  de  Jean  Nigri  et  de 
Paul  du  Four,  habitants  de  Tourbes,  et  reçu  par 
Guillaume  Bedos ,  notaire  public  de  Béziefs.  (Orig-i- 
nal  eh  parcAemz/i.)  GuîHaume-Olivier  eut  pour  fils 
Pops  III ,  iqui  suit. 

VI.  Pons  DE  Bbnoist  ,  III*  du  nom,  cheTalîer,  eo- 
seigneur  de  Tourbes ,  reçut  Taveu  que  Pierre  Jour- 
dain, du  château  de  Margon,  lui  rendit  au  château  de 
Tourbes  le  13  juillet  1887,  suivant  acte  reçu  par 
Guillaume  Dalmas,  notaire  public  d'Aspiran,  pour  là 
pièce  de  terre  que  Guillaume -Olivier  avait  donnée  en 
emphythéose  à  Jean  Jourdain,  père  dudit  Pierre.  Ce- 
luî-ci  promit  en  outre  à  Pons  de  Benoist,  chevalier, 
de  lui  remettre  celte  pièce  de  terre ,  moyennant  25 
livres  des  28  Uvires  tournois  qui  avaient  été  payées  pour 
son  acquisition.  {Original  en  parchemirA)  Fons  III 
d*or7sV^dM  de*^^*^  épousé  noblc  N....  du  Càylar,  fille  de  Bernard 
guraiei;  .u  chrfior!  du  Cdy  lar,  co-seigneur  de  Roujan  et  d'pspondeilhan  f  1  ), 
MntdtMb!e,i««p«T  laquelle ,  entre  autres  biens,  lui  apporta  une  maison  à 
ît,1t"ïSeîl  dw  Tourbes,  où  leurs  descendants  continuèrent  d'habiter. 
*I^MiL*d?»bit! ^^'^^'^  ®"  ^®  ^^  mariage,  entre  autres  enfants ,  un  fils 
du  même  nom  qui  lui  succéda ,  et  dont  nous  allons 
parler. 

Vn.  Pons  DE  Benoist  ,  IV*  du  nom ,  chevalier,  ca- 

■  (l)  bsa  d'une  branche  pufinëe  de  la  maison  deBermond  d'An* 
duse ,  et  qui  a  formé  d'iUustres  rameaux  ,  entre  antres  celai  de 
Toyras,  quia  donné  un  maréchal  de  France  en  1 680,  et  fut  sub- 
stitué aux  noms  et  armes  de  Saint-Bonnet  et  de  Montferrier.  Les 
ancêtres  de  Bernard  du  Caylar  possédaient  en  partie  le  châteatt 
de  Roujan  dés  1296  ,  avec  ceux  de  Pons  de  Betioist.  C'est  a  cette 
co-propriété  qu'on  doit  attribuer  les  alliances  fréauentes  entre, les 
deux  famiUes^  et  peut-être  aussi  la  presque  similitude  des  armoi- 
.  ries,  à  Texception  du  chef  qui,  dans  reçu  des  seigneurs  du  Caylar, 
indique  leur  extraction  de  la  maison  d'Andnse.  CVoieV  Histoire  des 
grandi  Officiers  de  la  Couronne,  t.  Vlf^p.  Af  ».) 


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DE    BBMOIST    DE    LA    PRCITAllEDE.  9 

seigneur  de  Tourbes;  épousa, ^p^u  après  Tannée  1400, 
Hermessende  n  Albbut  {AlbeHi)^  sœur  de  noble  Tho-  i>'ai.««  : 
mas  Alberli,  viguier  royal  de  la  ville  du  Pont-Saint-  f^";;*';.  !|î"ukr" 
Esprit  (1)*  Le  2  janvier  1429  [v.  su\  noble  damoiselle 
Hermessende  AÏberti,  veuve  de  noble  Pons  de  Benoist, 
fit  donation  à  ses  fils,  nobles  Pierre  et  Jean  de  Bezioist, 
le  premier  présent  et  acceptant^  de. tous  les  biens  mèu* 
blés  et  immeubles  qu  ils*  devaient  tenir  comme  héri- 
tiers dudit  noble  Pons,  sous  la  réserve  de  300  livres 
tournois  qu'ils  durent  lui  payer  tous  les  ans,  tant  pour 
les  droits  à  elle  réservés  que  pour  Tusufruit  de  biens 
qui  lui  avait  été  donné  à  titre  de  dot  par  noble  homme 
Thomas  Alberli.  Cet  acte  fut  passé  à  Tourbes  devant 
Pierre  de  la  Fosse,  notaire  public  de  la  ville  de  Béziers, 
en  présence  de  noble  homme  Pierre  de  Palau ,  habi- 
tant de  Roujan ,  de  Louis  Andréossi ,  du  château  de 
Margon,  et  de  Guillaume-Bringuier  de  Tourbes.  {Ori- 
ginal en  parchemin.)  Pons  IV  a  laissé ,  comme  il  a 
été  dit^  deux  fils  : 

<•  Pierre  de  Benoist,  dont  la  destinée  ultérieurement  à  Pacte 

de  4429  n'est  point  connue  ; 
9^  Jean ,  Th  du  ndm ,  qui  a  continué  la  postërite'. 

VIIL   Jean  i>e  Bsnoist,  U*  du  nom,  chevalier,  co- 
seigneur  de  Tourbes,  est  dit  dans  une  enquête  de  1 501 
avoir  été  tué  à  la  guerre,  où  il  avait  conduit  nombre 
d'hommes  d  armes,  ses  vassaux,  enl450.  Il  avait  épousé     ^  po«»MèMi 
noble  Marguerite  de  Pourpbiekes  (de  PourpreriisJ  ^  i'SrgtnÈ,  mnoode 
dame  de  Margoti  et  de  Magalas,  fille  de  Raimond  de  1!^  m«me.  chargé  d7 

''  s  croiM«Dtf  d'argent 

(1)  Villaret,  Histoire  de  France,  t.  XIV,  p.  64 ,  en  parlant  de 
Thomas  Alberti  (4449  ),  ancien  vigûicr  du  Pontr^aintnEspiit»  à 
propos  de  la  défense  et  du  commandement  de  cette  place,  dont  il 
fut  charge,  et  qu'il  conserra  pendant  plus  de  quarante  ans,  ajoute 
en  note  :  «  Les  Alberti ,  forcés  par  les  troubles  de  Florence  d'a- 
»  bandonner  leur  patrie  ^  vinrent  se  reïugier  dans  le  comté  d'ATÎ- 
»  gnon  sur  la  i^Us  du  ]^y«  siècle.  Thomas  Alberti ,  dont  U  est  ici 
»  question  ,  s^attacha  au  dauphin  Charles  ♦  qu'il  servit  utilement 
»  jusque  dans  un  âge  avancé.  Il  est  l'auteur  de'  la  maison  que  nous 
»  verrons,  sous  le  régne  de  Louiâ  XIII,  parvenir  au  dernier  degré 
»  d'illustration,  par  les  honneurs  réunis  dans  la  personne  du  con< 
»  nétable.de  Luynes.  » 


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PiQ.urpFière$>  cheiraJler^  seigneur  dos  méaies  lieiix^ 
laquelle  lui  survécut ,  fi{  asisisfa,  .^n  1467, 'au  mariaga 
de  Jean  IH,  leur  fils^  qui  sui(.  Jeau  II  fut  inhuiaé 
dans  la  cbapelle  de  sa  famille  ,  en  1  église  de  Saint- 
SaturnÎD  de  Tourbes ,  où  Toa  voyait  ses  armes  avec 
celles  de  son  épause, 

IX.  Jean  de  Bemoist»  III^  du  nom,  damoiseau, 
servit  aussi  le  rOi  à  la  guerre*  Il  se  maria  ,  du  con- 
sentement de  Marguerite  de  Pourprières ,  sa  inère,  et 
d'Hermessende  d'Albert,  son  aïeule,  par  contrat  paisse 
à  Lodève  le  4  mai  1467  ,  dans  la  maison  de  noble 
Pierre  du  Puech,  eo-seigneur  de  Soubès ,  et  devant 
Dieudonué  Baldin,  notaire  public  de  cette  ville,  avec 

d'o^^VT°a"'de^*™^*^^'^®  ^®'^^*^*^*^  ^'^  Carcassonwe,  611e  de  noble 
iu"ui«.  **"  *  Arnaud  de  Garcassonne,  seigneur  de  Madières  et  de 
Fqsières ,  co-seigneur  de  Soubès ,  q\  de  Rixende  do 
lîousigues,  du  diorèse  de  Lo4ève.  (Original  en  par* 
chemin, )  Jean  de  Benoist  a  laissé  de  çp  mariage  trois 
fils  et  une  fille  : 

\^  KxLàxéj  I«r  du  nom,  dont  ^.(^)c|jLpl^  W^% 

2«  Koger  4p  BenoM  ,  mmi  *yfî<5  feoui^e  4'U¥m'  f  doat  il  eut 
entre  autres  enfants  : 

Jean  de  Benotst,  baptisa  en  l'ëglise  de  Villeneure,  au  dio- 
cèse de  Béziers  ,  le  7  dëcembre  Hùt ,  et  tenu  sor  les 
fonts  par  noblç^  J^oan  et  Mari$  de  Tjiiezany  (Qrigiru^  inr 
papier^  sigi^é  de  Pierre  ViUa^  vicaire  de,  cette  ^a- 
roissej  ) 

30  François  de  Benoist ,        )    . 

Intantseï  IftOI. 


,)- 


4*  Marguerite  de  Benoist 

X.  Apdré  DE  Beboisit  ,  I^^  du  nooi ,  écuwr ,  senrit 
dans  les  armées  du  roi  au  ban  et  afFièpeJban  de  la 
noblesse  de  Languedoc.  Il  se  maria  deux  fols  :  !•  vers 
1490,  avec  N,.,,  5  2°  en  15Q0,  avec  F^a^ooise-An^ç 
Bo  CiTLàn  :  DU  C^TLAa ,  fille  de  Jacaues  du  Gaylap>  seigneu^^  de 
.n.eiup.ge8.  ^^^^  j^  7  août  1601,  UH  violont  incendie  ayant 
consumé  en  pi^rtie  leUr  maison  deTpurbes,  et  en 
totalité  les  chartes  et  titres  de  Je^r§;  archives,  Apdré 
de  Braoist  et  son  fils  aine  firent  Ëûr^  une  enquête 
sur  cet  événement  par  devant  le  bailli  de  Tourbes,  le 


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D&    BEMOIST    OE    LA    PRDNAREM.  11 

3  septembre  de  la  méfne  année.  Hait  consuls  et  no- 
tables habitants  dudit  lieu,  déclarèrent  que  la  fnînine 
de  Benoist  avait  toujours  été  réputée  noble,  et  existé 
nablement^  ayant  pour  indice  reoiArquable  de  sa  no- 
blesse toujours  eu  l'écu  dj@  s^  armoiries  timbrées 
sur  la  porte  d'entrée  dç  sa  niaisoq  (1),  e|  le  père  a 
Faîeul  dudit  André  de  Benoist ,  servant  dans  les  ar- 
mées du  roi ,  où.  à  la  connaissance  des  témoins  ils 
menaient  non^bre  d'hommes. dWmes.  (Original  en 
parchemin^  signé  de  Jean  de  Montarel ,  haiUi  royal 
de  Tourbes^  et  des  témoins.)  Aadré  de  Benoist  ne  vi- 
vait plus  le  20  janvier  1639  (v,  st.) ,  date  du  testament 
de  Françoise-Anne  du  Caylar,  sa  veuve.  Elle  voulut 
être  inhumée  en  la  sépulture  de  la  noble  (iimiile  de 
Benoist,  et  près  du  corps  4^  son  mari.  Elle  fit  un 
legs  à  Téglise  de  Tourbes,  et  voulut  que  25  setiers  de 
grains  fussent  distribués  aux.  pauvres  le  jour  de  soi| 
enterrement.  Elle  donna  à  Jeanne  d'Amat,  sa  belle- 
fille,  ses  joyaux  et  ceux  qu'elle  avait  reçus  de  poble 
damoiselle  tientiette  de  CarcaiBSonne ,  veuve  de  Jean 
de  Benoist ,  et  que  celle-rçi  tenait  de  la  même  ma- 
nière de  noble  Mar^erite  dç  Pourprièr^ ,  poqr  lors 
VQ1|V0  4' autre  Je^ao  q^  6epqi9t>  et  aîçul§  de  9Pn  mari, 
lesquels  joyaux  la  testatrice  voulut  qu'ils  restassent 
et  se  transmissent  de  la  sorte  dans  la  famille  de  Be- 
poist,  excepté  un  ^nneàu  d'or  garni  d'un  r^bis  qu'elle 
danm  à  ^  fillfsula,  Françpi^e  du  Càyl^tr^  fille  d@  noble 
Simon^  seigneur  d'Espondeilhan^  son  neveu.  Ce  testa-, 
ment  fut  fait  ^Tourbes,  en  présence  de  noble  homme 
Çerieng^iç^  .de  Tt^^^ap  f  et  reçu  pair  Beri:ïar4  Hehry, 

(I)  Elles  y  existaient  encore  le  4  7  dëcembi;c4T88  ,  date  d^une 
autre  enquête  faite  -par  devant  M.  de  C-ra4%e|:  »  çapi^iie  châtelain 
de  Pëzenas ,  ^ans  le  but  de  fuite  leyer  le  dessin  de  ces  armoiries , 
ainsi  que  celles  qui  se  y^yaienl  encore  à  la  même  époque  dans  la 
chapelle  Notre-Dame  4|B  NçlisQ  parpissiale  de  Saint-Sati^rn^in  de 
Tourbes,  chapelle  fondée  par  la  famille  de  Benoist ,  et  où  se  trou- 
Taient  ses  sépultures.  L'écn  de  ces  armes  est  surmonte  d^tm  casque 
*!  ak^si^i  «jrilîlt  H«  [^9JM:b4  di?  tf9U  plMm^.  {Qrigiml  en 
papier.) 


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BB   Kbcis  : 


12  D^  BEHrOIST   DE    LA    PRUNAREDB. 

notaire  public  de  Seryian.  (Original en  parchemin.) 
André  de  Benoist  eut  pour  fils  ; 

Du  premier  lit  : 
4^  Jean  de  Benoist,  mort  jenne^  peu  après Fenquéte  de  4 SOI . 

Du  second  lit  ; 
a®  Autre  Jean  ,  IV*  du  nom ,  (juî  a  continué  la  postérité'. 

XL  Jean  de  Benoist,  IV *^  du  nom  ,  seigneur  delà 
Cisternette ,  né  le  9  juin  1501  ,  et  baptisé  le  12  du 
mé|ne  mois,  dans  ^église  paroissiale  de  Tourbes > 
épousa  l'*versrannéel525,  Jeanne  d^Amat,  fille de.no- 
ble  Pierre  d^Amat  (1)  et  de  Jeanne  de  Thezan;  2"  Phi- 
^'j'j^**'»«°6M  d«-lippine  de  Régis,  à  laquelle  il  survécut.  Il  fit  soiv 
testament  au  cbâteau  de  la  Cisternette,  devant  Pierre 
Regnally,  notaire  royal  du  lieu  de  Saint-Maurice ,  le 
24  décembre  1557,  et  voulut  être  inbumé  dans  Téglise 
paroissiale  de  Tourbes ,  en  la  chapelle  Notre-Dame  , 
au  tombeau  de  noble  André  de  Benoist ,  son  père. 
(Original  en  papier.)  Jean  de  Benoist  mourut  la 
même  année ,- laissant  ;. 

Du  premier  lit  : 

i  •  André ,  II*  du  nom ,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

9*  Louis  de  Benoist ,  dit  le  capitaine  de  Tourbes  ,  parce  qu'il 
eut  le  commandement  d'une  compagnie  de  1 00  hommes  de 
pied.  Il  épousa ,  par  contrat  passé  a  Roujan  le  33  février 
4  578  ,  devant  Faugiéres  ,  notaire  à  Pézenas,  en  présence 
de  nobles  François  de  la  Vergne ,  seigneur  de  Tressan  et 
Gabriel  de  Plantavit ,  seigneur  de  IVfargon ,  noble  Margue- 
rite de  Patau,  fille  de  défunts  nobles  Denis  de  Patau,  sei* 
gneur  de  Roquebrune,  et  Françoise  de  la  Vergue  de  Tvessan. 
{Expéd,  en  forme  délivrée  le  5  septembre  4  668.)  Louis 
de  Benoist  fit  deux  partages  avec  André ,  sotf  frère  atné ,  de 
leurs  biens  situés  dans  la  paroisse  de  Tourbes,  par  actes  dea. 
7  mars  4584  et  29  octobre  4604.  (Orig,  en  papier  et  grosse 
enparch.)  Il  eut  de  son  mariage  :  Anne  de. Benoist. 

So  Marguerite  de  Benoist  ; 

Du  second  lit  : 

4*  Jean  de  Benoist ,  mort  en  pupillarité. 

(f  )  Descendu  de  Pons  d'Amat,  mentionné  dans  une  charte  de 
Péirlise  d'AlbY.  dePamiée  4440. 


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i>£    BENOIST    DE    LA    PBUI7ARÈDB.  13 

XII.  André  d£  Bbhoist,  II'  du  nom ,  écuyer ,  sei- 
gneur de  la  Cisternette ,  passa  une  obligation  le  2S 
avril  1568.  Il  vendit  deux.maisons  sises  à  Bessan,  sui- 
vant contrats  passés  devant  Pieri'e  Belmont ,  notaire 
de  ce  lieu,  les  15  juillet  1568  et  10  juin  1570.  Il  fit 
un  arrentement  de  biens  fonds  dans  la  même  pa- 
roisse le  16  juillet  1578,  et  un  échange  de  biens 
situés  à  Tourbes  le  12  août  1580.  (Orig.)  Il  se  maria 
deux  fois  :  !<>  le  7  février  1564,  avec  noble  Agnès  de 
DuHAND,  fille  de  noble  N....  de  Durand^  et  de  Cathe-  »iDr>4«i>: 
rine  de  Peyran,  sœur  de  Guillaume  de  Peyran  5  2*  par  ï'X'nt .'"o/^liu 
contrat  du  26  novembre  1581,  passé  devant  André '^•**^»** '*'•'• 
Faugières,  notaire  royal  de  Pézenas ,  avec  damoiselle 
Françoise  nu  Gàylâii,  fille  de  feu  noble  Simon  du  DoCiTua-. 
Gaylar,  seigneur  d'Espondeilhan  ,  gouverneur  de  Bé-  *«»«•*»•?•»• 
ziers,  et  de  Marguerite  du  Plessis^  la  future  assistée 
de  nobles  Antoine  et  Guillaume  du  Caylar,  ses  frères, 
et  de  Jacques  du  Caylar ,  son  oncle.  (Grosse  enpar^ 
chemin, )  Anàvé  de  Benoist  porta  longtemps  les  armes 
pour  le  service  du  roi ,  durant  les  troubles  religieux 
du  Languedoc.  Le  maréchal  duc  de  Damville  lui  ac- 
corda, ainsi  qu'à  s(^  frère  Louis ,  à  raison  de  leur 
|)résence  à  Farraée ,  des  lettres  de  sauvegarde  pour 
eurs  biens,  le  27  mars  1574.  Le^O  novembre  sui- 
vant y  le  duc  dIJzès  ,  lieutenant  de  roi  dans  le  bas 
Languedoc ,  donna  commission  à  André  de  Benoist, 
pour  qu'il  levât  et  prit  le  commandement  d'une  corn-  ' 
pagnie  de  200  hommes  dp  pied  français^  pour  le  ser- 
vice de  Sa  Majesté.  (Arrêt  de  la  chambre  des  francs 
jiefs  à  Montpellier  du  5  octobre  1658.)  André  fit  son 
testament  à  Tourbes  le  27  mars  1603.  Il  voulut  être 
inhumé  dans  l'église  dùdit  lieu ,  en  la  chapelle  Notre- 
Dame  y  où  ses  prédécesseurà  avaient  anciennement 
leur  tombeau^  ordonna  que  son  héritier  fit  placer  sur 
le  sien  une  grande  pierre  avec  ses  armoiries,  et  légua 
a  Françoise  du  Caylar,  sa  femme  >  Tusùfruit  de  tous 
ses  biens,  pour  en  jouir  tant  qu'elle  vivrait  en  vîduîté. 
(Original  en  parchemin.)  André  de  Benoist  vivait 
encore  le  29  novembre  1 604.  Ses  enfonts  furent  y 


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14  DE   BEVOIST   0£    I.A    PaDHAftÈDE. 

Du  premier  lit  : 
4  '  Jem  .y  y*  du  n<»ni ,  dont  nous  aJJkms  parler  ; 
a^  Sëbaitieik  Ae  BendiAt ,  ittinrt  ntant  le  tèstatneiit  de  sèol  pèra. 

17tt  sedôhd  lit  : 

i*»  Henri  de  Benoist ,  institué  Lëritier  universel  de  son  père, 
mort  saùs  postérité; 

4^  Cdarled  de  Benoist ,   religieux  bénédictin  de  Tabbaye  de 
Sf^îibery  et]^eui-  de  St-'^llariin  de  Fenéufllèt  en  4eo<; 

5^  Marguerite  de  Benoist,  tnanéé,  avant  Tannée  1605,  aHréc 
noble  Nicolas  dé  MaAoso^  de  PfdsMsI^uier  ; 

«<^  Marié  de  Benoist,  inari^  après  l'année  iéos  ,  avec  itobte 
Fi^mëois  J^Êtbre  ^  de  Pézenas* 

Xin.  leaD  DE  Benoist  ,  Y*  du  nom ,  seigneur  de  la 
Cisternette ,  embrassa  de  bonne  heure  le  parti  des  ar- 
mes ,  qu'il  suivit  pendant  plus  de  30  ans  avec  distinc- 
tion. Le  7  juin  1586,  lé  maréchal  de  Montmorency, 
gouverneur  pour  le  roi  en  Languedoc,  lui  donna  com- 
mission, pour  commander  en  chef  la  compagnie  de 
5 eus  de  pied  qu'avait  eue  le  feu  capitaine  JEspon- 
eilhan^  et  dont  Jean  dé  Benoist  avait  été  lieutenant. 
Il  reçut  deux  autres  lettres  du  même  général,  relatives 
au  service  de  sa  compagnie,  les  f9  septembre  et  l*"^  no- 
vembre 1590^  et  fut  nommé  gouverneur  de  Sapt-Jean 
de  Fos  et  commandant  de  sa  citadelle  le  f  juin  159Ï, 
gouvernement  dans  lequel  il  fut  confirmé  par  com- 
mission du  5  mai  16âl.  Le  seigneur  de  la  Cisternette 
ref  ut  de  nouveaux  ordres  du  diic  de  Montmorency 
pour  comihander  des  gens  d'armes  pour  le  service  du 
roi,  tes  18  janvier  1613,  12  octobre  1615,  2,  8  et  11 
janvier  et  6  fiivrier  1616  (1),  8  février  1619  et  8  sep- 
tembre 162é.  On  était  alors  dans  le  ïdu  de  la  guerre 
civile  qui  désolait  depuis  si  longtemps  le  Languedoc. 
Il  parait  que  ses  propriétés  avaient  été  dévastées  par 
les  religionnaires ,  car  le  roi ,  par  letti*es  patentes  du 

..Il         l  •,■,•;■.■.■,...     A  ■  .  .       I  ,  •  -     .. 

(1)  Pendant  les  années  4645  et  4646,  Jean  de  Benoist  serrait 
comme  cbet  de  brigade  daUs  la  compagnie  des  ordonnances  du 
itA^  «tyaiit,  suivant  deux  rôles,  tînét^dectz  gentilfiHôiîtaïes  soiis  ses 
ordr«.  n  Hxïdki  uH  dertièe  ki^rtant,  seiûA  dca  lettres  que  kroi 
daigna  lui  écrire ,  en  contribuant  à-  faire  prisonnier  le  vicomte  de 
Panât ,  Fun  des  cbefs  les  plus  actifs  des  religionnaires. 


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DB    BENOIST    DE    Là    PRVKABÈDIS.  15 

13  septembre  1622,  lui  accorda  une  somme  de  3,000 
livres ,  par  droit  de  représailles^  à  prendre  sur  les  re- 
belles ,  et ,  en  considération  de  ses  services ,  Texempta 
du  logement  des  gens  de  guerre  par  autres  lettres  da- 
tées du  camp  devant  Montpellier,  le  27  du  même 
mois,  {^rrêtde  la  Chambre  des  francs  fiefs  de  Mont- 
pellier du  ^  octobre  1658.)  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  10  décembre  1593,  passé  devant  Jean  Bonhomme, 
notaire  royal  à  Montdardier,  Jacquette  de  Ginestous,  ^,^»«  ^,"'*""'= 
fille  de  noble  Pons  de  Ginestous  (1),  seigneur  de  la  Ju-  gu^ui" 
rade,  co-seigneur  de  Saint-Maurice  et  de  Montdardier^ 
et  de  Jacquette  de  Capluc.  (Original  en  papier.)  Jac- 
quette de  Ginestous  fut  légataire  de  son  père  le  17  mai 
1608.  Jean  de  Benoist,  dans  la  prévision  qu'il  pût 
mourir  durant  la  présente  guerre ,  fit  son  testament  à 
Saint* Jean  de  Fos  le  7  juin  1621  ^  et  le  déposa  pour 
minute  le  27  du  même  mois.entre  les  mains  de  Causse, 
notaire  royal.  Il  demanda  à  être  inhumé  en  la  chapelle 
de  N.  D.  du  Saint-Rosaire  de  l'église  de  Saint-Jean  de 
Fos ,  et  ordonna  que  ses  armes  fussent  gravées  sur  sa 
tombe.  Ce  testament,  dont  il  confia  Fexécution  à  sa 
femme  et  à  son  frère  Henri  de  Benoist ,  fut  ouvert , 
après  qu'on  eul  reçu  la  nouvelle  de  sa  mort  à  Paris, 
au  mois  d'août  1627,  par  devant  Michel  d'Hugues, 
écuver^  viguier  de  Gignac,  le  20  novembre  de  lamême 
année.  {Procès^-verbal  en  parch.)  Jacquette  de  Gines- 
tous vivait  encore  le  S  mai  1638.  De  leur  mariage 
sont  provenus  : 

\^  Charles,  dont  on  va  parler  ; 

79  François ,  alias  Jean-François  de  Benoist ,  vivant  en  4  624  ; 

3*  Jacques  de  Benoist ,  s^nenr  de  la  Vajrarië.  Étant  sur  le 
point  de  partir  pour  la  guerre ,  il  fit  son  testament  le  4  4  oc- 
tobre 4633,  devant  Heynalh  ,  notaire  à  Saint-Maurice,  et 
institua  sa  mère  son  héritière.  (Orig,  en  papier;) 
4<*  Franeô&fee  de  Beikoisif  t^use  de  noble  Louis  de  Beaulac;  • 
3«  IsabDtfO  d«  Béiii>fel:,  épouse  denobk  Louis  de  Clautel  ; 

(4)  Descendu  de  Guillaume  de  Ginestous,  mentionne  dans  une 
charte  de  iVglise  de  Sainte-Cëcile-d'Albj,  de  Tannée  4  4  06.  Cette 
ancienne  famiHe  possédait  alors  la  terre  et  le  château  de  Gines- 
tous, situés  à  une  petite  lieue  de  Ganges. 


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lu  DE  BBNOIST  DE  LA  PRUNÀREDE. 

G**  Henriette  de  Benoist; 
1^  Jeanne  de  Benoîst. 

XIV.  Charles  DE  Benoist,  seigneur  des  Cayres ,  de 
la  Cisternette,  de  laPrunarède,  etc.,  commença  à  ser- 
vir dans  les  gardes  du  roi>  ainsi  qu'il  résulte  d'un  congé 
qui  lui  fut  donné  le  28  juin  loi  9.  Nommé  capitaine 
aune  compagnie  de  100  hommes  de  pied  au  régiment 
de  Saint-Aunez  le  6  juin  1637,  il  servit  à  l'armée  du 
maréchal  de  Schomberg,  gouverneur  de  Languedoc, 
contre  les  ennemis  du  roi  à  Leucate,  suivant  un  certi- 
ficat de  ce  général  du  28  juillet  1639.  Le  prince  de 
Condé  lui  écrivit,  le  5  août  1642,  pour  l'inviter  d'aller 
servir  le  roi  en  Roussillon  et  s'opposer  aux  secours 
que  les  ennemis  voulaient  donner  à  la  ville  de  Perpi- 
gnan. 11  fut  déchargé  de  la  taxe  du  ban  et  arrière-ban 
le  31  décembre  1643^  puis  de  celle  des  francs  fiefs  par 
arrêt  de  la  chambre  établie  à  Montpellier  du  5  octobre 
1658.  Ilavaitépousé,parcontratdu30juiltetl623^  passé 
devant  Jean  Revelhon,  notaire  du  lieu  de  Saint-An- 
D.prriin  :  dré,  Isabeau  de  Peyran,  dame  de  la  Prunarède ,  fille 
•ioopiê  V'aT*cbef  de  feus  nobles  BalthazarddePeyran,  seigneur  du  Sau- 
îtÔSei  îôr?*  ***  *zet  et  de  la  Prunarède,  et  Isabeau  d*Assas.  (Original 
en  papier,)  Charles  de  Benoist  fit  son  testament  le  23 
novembre  1659  devant  Poujol,  notaire  royal  à  Saint- 
Guilhem-le-Désert.  II  mourut  avant  le  3  décembre 
suivant  et  fut  inhumé  dans  l'église  de  Saint-Jean  de 
Fos.  {Copie  collationnée.)  Il  laissa,  de  son  mariage 
avec  Isabeau  de  Peyran,  qui  lui  survécut,  trois  fils  et 
quatre  filles  : 

\  ^  Henri ,  dont  Particle  suit  ; 

a^  Balthazard  de  Benoist  de  la  Prunarède,  prêtre.  Il  fit  son 
testament  devant  Jean  Hërail ,  notaire  royal  à  St-Jean  de 
Fos,  le  4  2  avril  4  662 ,  en  faveur  de  Jean- François  de  Be- 
noist, son  frère,  et  demanda  à  être  inhumé  dans  l'église 
paroissiale  de  ce  lieu ,  au  tombeau  de  sa  famille  ; 
%^  Jean -François  de  Benoist  de  la  Prunarède,  chevalier»  sei- 
gneur de  la  Vayrarié ,  brigadier  des  gardes  du  corps  du  roi, 
compagnie  de  Luxembourg.  Il  fit  les  campagnes  de  Flan- 
dre et  eut  un  cheval  tué  sous  lui  au  combat  de  Leuse.  Il 
mourut  à  Senlis,  le  28  décembre  4692  ,  et  fut  inhumé  dans 
Téglise  St-Roch  ; 


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DE    BENOIST    Di£    LA.   Pll]UJNAR£DE.  17 

»•  Ftançoise  de  Benoist,  marine  à  TH.,,  de  Gazel  ; 

5^  Jeanne  de  Benoist,  morte  le  premier  août  1661; 

e^  Jacquette  de  Benoist ,  mariée  avec  M.  de  Fesquet  de  Saint- 
Bauzile  ; 

7°  Isabeau  de.  Benoist. 

XV.  Henri  de  Benoist,  seigneur  de  la  Prunarède 
et  de  la  Cistcrnelte,  seigneur  direct  de  Saint-Jean  de 
Fos,  donataire  de  Jacquette  de  Ginestous,  son  aïeule, 
le  5  mai  1638,  suivant  acte  reçu  par  Pons,  notaire 
royal  à  Gignac,  commença  à  servir  comme  volontaire 
dans  le  régiment  de  Lunas  et  se  trouva  au  siège  et  à  la 
bataille  de  Pavie  le  3  août  1648.  Il  fut  ensuite  volon- 
taire dans  les  gardes  du  roi  suivant  un  congé  qu'il  ob- 
tint le  10  septembre  1660,  et  l'année  suivante  il  servait 
dans  les  mousquetaires.  Lui  et  ses  frères  Balthazard  et 
Jean-François  furent  maintenus  dans  leur  noblesse 
d'extraction  par  M.  de  Bezons,  intendant  de  Langue- 
doc, le  20  décembre  1669.  {Original  en  parchemin,) 
Il  avait  épousé  y  par  contrat  du  19  juillet  1661 ,  passé 
devant  Michel  Martin,  notaire  à  Lodève,  Gabrielle  de  «■  u  tuilu  : 
lA  Treille,  fille  de  noble  Jean-Pliilippe  de  la  Treille.?bî;!"«  Tw  a. 
de  Fosières  (1)  et  de  Jeanne  de  Joubert,  Ils  firent  leurs  !iri«nt?Sf/*"" 
testaments  devant  Pierre  OuUier,  notaire  royal  à  Saint- 
Jean  de  Fos^  savoir  :  lui  le  2  mai  1692 ,  et  sa  veuve 
(qui  vivait  encore  en  1714),  le  27  janvier  1693.  Tous 
deux  furent  inhunlés  dans  l'église  de  Saint-Jean  de 
Fos ,  en  la  sépulture  de  la  famille*  Leurs  enfants  fu- 
rent : 

(1  )H[fe£rére ,  Arnaud  de  la  Treille ,  était  chevalier  de  l'ordre 
deMall^R  commandeur  de  Grezan  en  4630.  Leur  sœur,  Diane 
de  la  Treille ,  ëpousa  noble  Jean  de  Fleury^  seigneur  de  Valquié- 
res  et  de  Vemazobre  ,  dont  elle  eut  entre  autres  enfants ,  Andre'- 
Hercole ,  cardinal  de  Fleury^  ministre  d'état ,  précepteur  et  pre- 
mier ministre  de  Louis  XV  •  et  Marie  de  Fleury^  mariée  en  4680 
avec  Bernardin  de  Rosset ,  seigneur  de  Rocozel  et  de  Ceilhes , 
dont  le  fils  aîné ,  héritier  présomptif  du  cardinal  de  Fleury,  son 
oncle ,  fut  créé  duc  et  pair  de  France ,  sous  la  dénomination  de  duc 
de  Fleury,  en  4756,  et  fut  la  souche  de  la  dernière  famille  de 
Fleury,  éteinte  en  4845 ,  dans  la  personne  du  duc  de  Fleury,  pair 
de  France ,  premier  gentilhomme  de  la  chambre  de  Louis  XVIII. 

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18  DE    BEJNOIST    BU    LA    PRUNÀRÈDE. 

40  Philippe  de  Benoist,  seigneur  de  la  Prunaréde  et  de  la 
Gistemette ,  seigneur  direct  de  Si- Jean  de  Fos ,  capitaine 
de  dragons  au  régiment  de  Saint-Fremont ,  major  des  dra- 
gons de  Gillj,  puis  colonel-lieutenant  commandait  du  ré- 
giment de  Broglio.  Il  servait,  en  1 690  et  4  694  ,.sous  le  mar 
quis  de  Boufflers  ,  et  prit  part,  en  1692,  au  combat  livré 
près  de  la  rivière  d'Ourthe.  En  4  695  et  4  694,  il  faisait  par- 
tie de  Tarraée  chargée  de  la  défense  des  lignes  de  Flandre. 
Détaché  de  Farméc  du  maréchal  de  Boufflers ,  'et  se  trou- 
vant au  r;(mp  de  Fiis.se  ^  commandé  par  M.  de  Tallard ,  il 
fit  un  te.siiuiit>îvt  autographe  le  3  jtiillet  4696,  La  paix  de 
Kyswick  It'  ramena  mnmentaaément  dans  ses  îoyéfs ,  où  il 
fit  un  deniipr  teslamçnt  (ÎE-vantOtiUier,  notaire  àSt-Jean 
de  Fos,  le  s  mars  i?OU^  el  danâ  leqiml,  après  avoir  insti- 
tué safiUc  Htm  béritiï'îrc  univeraellej  il  établit  une  substitu- 
tion graduelle  au  prciiît  de  ses  freîres.  L^avènement  de 
Philippe  V  au  trûne  d'E^pagoe  ayant  engagé  la  France 
dans  une  nouvelle  guerre  européenne ,  il  rejoignit  avec  son 
régiment  Parmée  commandée  en  Allemagne  par  M.  de  Tal- 
lard.  Il  s'y  trouva  en  4  703  au  siège  de  Brisach»  au  combat 
de  Spire  et  à  la  prise  de  Landau ,  et  fut  tué  Tannée  suivante 
à  la  bataille  de  Hochstaedt.  II.  avait  eu' de  son  mariage  avec 
Catherine  de  Ginestous  de  Saint-Maurice ,  dame  de  Saint- 
Maurice,  duGastelet^  etc.,  fille  unique  et  héritière  de 
Pierre  de  Ginestous,  seigneur  de  Saint-Maurice,  et  de 
Marie  d'Autrivay  : 

Gabrielle  de  Benoist  de  la  Prunarède ,  dame  de  la  Gistfer- 
nette,  de  Saint-Maurice,  du  Castelet,  etc.,  mariée,  par 
contrat  du  4  0  février  4  74  9,  avec  Antoine  de  Barbeyrac, 
seigneur  de  Maureillan,  et  par  eue  de  St.-Maurice,  etc., 
laquelle  fit  un  testament ,  devant  Bellbnnet ,  notaire  à 
Montpellier,  le  6  juin  4  7^0; 

-  2<*  Charles  de  Benoist  de  la  Prunarède,  ne  le  99  avril  4  66  S,  cor- 
nette de  la  compagnie  de  son  frère  atn^  dans  le  régiment 
de  Saint-Fremont,  le  4  S  janvier  4689,  ensuite  lieutenant 
de  cuirassiers,  tué  dans  une  escarmouche,  peu  avant  la 
bataille  de  Uochstœdt»  en  4  704  (4);  •     ^, 

5«  Henri .  aUas  Gabriel-Henri  de  fienoist  àé  la  Prunarède, 
ondoyé  le  25  février  4  669,  et  baptisé  le  9  juin  4^t1, 
prieur  de  Lunas  en  4695,  prieur  commendataire  de  Salut- 


(4)  On  voit  par  une  lettre  de  M.  Chamîllard,  mhiiàtre  de  la 
guerre,  écrite  à  son  frère  Henri,  le  44  août  4706,  qu'il  devait 
Dasser  au  commandement  du  régiment  de  milice  du  diocèse  de 
Lodève. 


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DE    BEKOIST    DE  LÀ    PRUNARÈDE.  19 

Antoine  d'Agen,  chanoine  et  archidiaore  de  Lodéye  et 
vicaire  gënéial  de  ce  diocèse,  le  4  8  aTiil  173S.  D  fit  un 
te^ment  mystique  le  2.0  mai  17SS  ,  et  mourut  à  la  fin  de 
cette  annëe  * 

4®  Gabriel ,  qui  a  continue  la  postérité  ; 

5**  Henri  de  Benoist  de  la  Prunaréde  ,  cornette  au  régiment 
de  Berthel,  dragons,  en  I69S,  lieutenant  réformé  au  régi- 
ment Mestre-de-camp-général ,  dragons  ,  par  brevet  du  pre- 
mier mai  4  703 ,  puis  capitaine  d'une  compagnie  dans  le  ré- 
giment Dauphin,  dragons,  le  21  juin  4  7I2«  Le  roi 
Louis  XrV  l'avait  nommé  chevalier  de  Tordre  de  St-Louis, 
le  21  septembre  4  744.  La  mort  de  ce  monarque  fit»  ajour- 
ner sa  réception  dans  cet  ordre ,  et  elle  eut  lieu  sur  un  orr 
dre  de  Louis  XV,  où  ces  faits  sont  rappelés ,  P|^le  prince 
de  Tingry^  à  VaJenciennes ,  le  5  mai  4  746.  Henri  de  Be- 
noist avait  fait  un  testament  à  Orange,  devant  Charles 
Re3rne,  notaire  de  cette  ville ,  le  25  août  1 740.  Il  en  fit  un 
dernier  devant  Bonafous ,  notaire  royal  à  Lodéve ,  le  4  0  mai 
4  724 ,  et  institua  son  frérç  Gabriel  son  héritier  universel* 
U mourut  à  Paris  le  38  décembre  ie  la  même  année,  et  fut 
inhumé  dans  l'église  de  StrSéverin,  en  la  chapelle  du  St-Sa- 
crement  ; 

fto  Jeanne  de  Benoist  de  la  Pruoaréile  ; 

7*  Gabrielle  de  Benobt  de  la  Prunaréde ,  religieuse  ursuline 
à  Montpellier; 

8o  liélé^e  de  Benoist  de  la  Prunaréde  >  morte  jeune. 

XVI.  Gabriel  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  cheva- 
lier de  la  Pruaarède,  fut  d^abord  corneHe  de  la  com- 
pagnie de  son  frère  aine  dans  le  régiment  de  dragons 
de  Saint^Fremont  (depuis  Cilly),  à  la  formation  de  ce 
corps  le  20  août  1688,  et  y  obtint  une  iièutenance  le 
30  novembre  suivaot.  Il  fit  les  campagnes  de  1691  et 
1692  en  Allemagne  et  siir  la  Sarre  et  la  Moselle  ^  *et 
celles  de  1^93,  1694  ,  1695  et  1696  en  Flandre ,  où  il 
se  trouva  avec  la  cavalerie  qui  couvrit  le  sié^e  d'Ath 
en  1697.  Le  régiment  de  Cilly  ayant  été  réformé  le 
23  décembre  1698,  te  chevalier  de  la  Prunaréde  fui 
nommé  sergent -major  du  régiment  de  Nuaillé,  nou- 
vellement levé,  avec  rang  de  capitaine,  par  commission 
du  26  avril  1702.  U  fit  les  guerres  de  Flandre  et  se 
distingua  au  siège  d'Qstende  en  1706«  Après  la  prise 
de  Bruges  et  de  Furnes ,  il  remplit  les  tonctions  de 


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in  LA  T»iLU  : 
comme  à  la  p.  17. 


20 

major  dans  ces  places  en  1706  et  1707.  C'était  un  offi- 
cier d'un  grand  mérite,  comme  on  le  voit  par  plusieurs 
lettres  du  comte  de  la  Mothe-Houdancourt  (depuis 
maréchal  de  France),  des  29  juillet  1706  et  1"'  février 
1707.  Il  épousa,  par  contrat  du  27  avril  1716,  avec 
l'agrément  de  Mgr.  Jacques -Antoine  Phélypeaux, 
évéque  de  Lodève  et  comte  de  Montbrun»  contrat  dé- 
posé pour  minute  en  Tétude  de  Bonafos,  notaire  royal 
à  Loaève^  le  20  novembre  1723,  Isabeau  de  la  Treille 
DE  FqiiERES,  fille  de  feus  nobles  .Gabriel  de  la  Treille, 
seigneur  de  Fosières,  du  Gros  et  autres  places,  et  Isa- 
beau  deCalmès  de  Montirat.  Ils  firent  un  testament 
conjonctif  le  1*"  mars  1726  (1)  devant  le  même  no- 
taire. Gabriel  de  Benoist  mourut  le  1**^  décembre  sui- 
vant. Isabeau  de  la  Treille  lui  survécut  jusqu'au  3  avril 
1764  et  fut  inhumée  auprès  de  lui  dans  Téglise  de 
Saiut-Fulcrand  de  Lodève. .  De  leur  mariage  sont 
issus  : 

i^  Jean->6abriel  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  né  le  S  4  mars 
4  747,  docteur  en  théologie,  bénéficier  majeur  de  Téglise 
de  Lodève ,  chanoine  de  Téglise  de  Saint-Semin  ,  abbé 
commenda taire  de  Saint-  Guîlhem  *  du  -  Désert  en  4  744  , 
chanoine-sacristain  et  grand-vicaire  à  Montpellier  en  4  748; 

2<*  Henri  de  Benoist ,  marquis  de  la  Prunarède ,  seigneur  de 
Novacelle,  de  Serisières,  etc.,  né  le  27  décembre  4  7iO%  fl 
fut  successivement  cornette  dans  le  régiment  Royal,  dragons, 
le  4  5  décembre  4  735,  lieutenant  le  4 er  avril  4  75^,  capi- 
taine le  4  5  avril  4  742,  et  cheyalier  de  Tordre  de  St-Louis 
le  24  mai  4  748.  Il  fit  avec  une  gVande  distinction  les  guer  - 
res  d'Allemagne.  Le  29  août  4  760,  lors  de  l'attaque  de 
Tarriére-garde  de  Tarmée  de  réserve ,  commandée  par  le 
chevalier  du  Muy ,  par  Tarmée  du  prince  de  Bruùswick  , 
M.  de  la  Prunarède ,  à  la  tête  d^un  escadron  et  soutenu  de 
deux  piquets  du  régiment  Royal,  dragons ,  chargea  sept  es- 
cadit>ns  ennemis ,  et  soutint  un  combat  opiniâtre,  dans  le- 
quel il  reçut  quatre  blessures  et  fut  fait  prisonnier.  Le  but  de 
cette  chargé  briUante  était  atteint  ;  le  régiment  de  Thianges 
et  les  trois  autres  escadrons  du  régi^nent  Royal  furent  sau- 
vés et  purent  continuer  leur  retraite  dans  les  défilés  du  Zie- 
zemberg.  Le  marquis  de  la  Prunarède  fut  créé  lieutenant- 


(4  )  On  a  de  lui  un  testament  militaire  qu^il  fit  durant  la  guerre 
de  Flandre  devant  Jean  Nicolas  Fidenhoven,  notaire,  en  la  ville 
d'Arlon  ,  comté  de  Chiny ,  le  7  mars  4  693. 


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DC    BËNOIST    DE    LÀ    PRCITAREDE,  21 

colonel  en  récompense  de  cette  action  dcvalçur,  le  t8|ii«Fs 
1763.  Le  4  0  septembre  4  777,  le  roi  le  convoqua,  comme 
gouyerneur-châtelaîn  de  Gâteau- Cambrésis ,  aux  états  de 
Cambray  et  du  Gambrésis.  En  4786  »  il  était  lieutenant  de 
roi  de  la  proviiice  de  Languedoc  et  gouyerneur  «le  Lo- 
déye  (4).  Il  mourut  en  4  78a.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
passé  devant  Salase  ,  notaire  à  Lodéye  ,  le  4  4  octobre  4  748, 
demoiselle  'Maxie.Evesqué ,  dame  de  Novacelle,  fille  de  Jo- 
seph Evesqué ,  seigneur  de  Novacelle  et  de  Serisières ,  et  de 
dame  Marie  Bonastier.  Il  resta  veuf  avant  le  4  mars  4  755  , 
date  d'un  testament  autographe  qu^il  fit  à  Montpellier,  et 
par  lequel,  après  avoir  réglé  la  légitime  de  sa  fiUe ,  il  insti- 
tua son  frère  Jean  de  Benoist  son  héritier  universeï^ 

Marâie-Henriette  de  Benoist  de  la  Prunarède ,  fille  unique 
de  Henri,  épousa,  par  articles  du  4  8  et  contrat  du  30  jan- 
vier -4  777,  passé  devant  Salase ,  notaire  royal  à  Lodève, 
Jean-François  Peyrot,  seigneur  de  Vailhaury  et  de  Lu- 
gagnac,  baron  de  Brousse,  co-seigneur  du  mandement 
de  Peirallade ,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse ,  fils 
de  défunt  messire  Pierre-François  de  Peyrot ,  seigneur 
des  mêmes  lieux,  trésorier  de  France ,  et  de  dame  Marie- 
Susanne  de  Tauriac?ïlLe  mourut  sans  enfants  ; 

3<*  Guillaume -Gabriel  de  Benoist  de  la  Prunarède ,  docteur 
de  Sorbonne ,  doyen  dé  Saint-Martin  de  Tours  et  vicaire- 
général  de  ce  diocèse,  abbé  commenda taire  de  Tabbaye 
royale  de  Jouy,  décédé  à  Montpellier  le  47  décembre  4793; 

4«  Jean ,  VI«  du  nom ,  qui  a  continué  la  postérité  j 

'  5*  Marie-Henriette  de  Benoist  de  la  Prunarède  ,  mariée ,  par 
contrat  passé  devant  Salase ,  notaire  à  Lodève ,  le  8  septem- 
bc«  4749,  avec  François-Armand  de  Ginestous  y  fils  de 
Jean-Joseph  de  Ginestous,  seigneur  de  Maron,  et  de  dame 
Marie-Anne  de  Jougla  de  Lauzières.  Elle  mourut  sans  en- 
Êmts  avant  Tannée  \  764)  ; 

6<»  Anne-Isabeau  de  Benoist  de  la  Prunarède. 

XVn.  Jean  bb  Bbnoist  de  la  Prunarède,  VP  du 
nom,  chevalier,  puis  comte  de  la  Prunarède,  seigneur 
de  Novacelle,  de  la  Valette ,  etc, ,  né  le  Ï5  novembre 
1725,  entra  cornette  dans  le  régiment  Royal,  dragons,  • 
le  12  octobre  1739,  et  devint  successivement  lieuie- 

(I)  Arrêt  du  parlement  de. Toulouse  du  54  janvier  1786,  qui 
reconnaît  au  marquis, de  la  Prunarède  et  à  sa  famille  le  droit  de 
sépulture  dans  l'église  cathédrale  de  Saint-Fulcrand  de  Lodève. 
Ce  droit,  ainsi  que  celui«le  banc  et  de  litre,  avait  déjà  été  reconnu 
par  une  délibération  du  chapitre  de  Lodève ,  en  date  du  1 1  oc- 
tobre «754. 


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22  J)£    B£N01$T    DE    LÀ    PRVKAREDE. 

nani  cfU  même  régiment  le  14  septembre  1742,  capi- 
taine d'une  compagnie  de  chevau-légers  de  nouvelle 
levée  le  1**'  août  1743,  capitaine  dans  le  régiment  des 
Salles^  cavalerie  (ci-devant  Brancas  et  depuis  Royal- 
Lorraine),  le  3  octobre  1753  et  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis  le  6  avril  1757.  Il  fit  la  campagne  de  Bo- 
hême, se  trouva  à  la  prise  de  Prague  en  1741  ,*puis  à 
la  célèbre  retraite  sous  le  comte  de  Belle-Isie  en  1742, 
eut  une  jambe  cassée  à  la  bataille  de  Dettingen  en 
1745,  et  combattit  à  Minden  en  1759.  Il  fut  premier 
capitaine  au  régiment  Royal-Lorraine ,  avec  grade  de 
lieutenant-colonel  de  cavalerie ,  puis  gouverneur  de 
Lodève,  Le  comte  delà  Prunarède  est  décédé  en  1799. 
Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devant  Leno^r,  no- 
taire royal  à  Pans,  le  7  janvier  1772,  demoiselle  Ma- 
DE  macmijt  :     rie-Gabrielle  de  Maupoint,  née  à  Tilë  Saint-Domincue 

ecarleié,  aux  1  et  4  .  •     .ii         ^  -  wr»        a  »      »  i  »        ^      »«■  ii«    '  "    i        -.  -•     •      • 

d'Mur,  à  6  étoiiM  le  28  luillet  1759»  decédee  a  MontpeUier  le  il  luin 

d'argent.  2,    2  et  2  ;  ^  ^  q^.  •'^  .'  ..  •    ^  ^  ** 

aux2  eisde  j^ueu-  lodo.  Dc  ce  maHEge  sont  is^Us  : 

le*,  au  lion   d'or. 

1«  Jean-Andrë^HercHle  de  Benoist  de  la  Pranarède  t  né  le 
SO  juin  1774,  mort  dans  la  campagne  de  Russie  en  1814  ; 

2«  Marie^Gharles-Jules- Auguste  de  Benoist  de  la  Prunarède, 
né  le  23  mars  4  780^  adjudant-major  au  4  0' régiment  de 
hussards,  ihort  à  Chambëry  (Savoie)  le  29  juillet  4  808  ; 

^°  Marie-Jean-Hypolite-Nestor ,  dont  l'article  syit  ; 

h^  Fulcrand-Henri -Marie-Eugène  de  Benoist,  comte  de  la  Pru«^ 
narède ,  né  le  26  janvier  4784  »  inspecteur  général  des  re- 
lais de  France ,  chargé  du  service  des  voyages  de  la  cour, 
chevalier -de  la  Légion-d'Honneur,  de  Tordre  de  Charles  III 
d'Espagne  et  de  Tordre  de  St-Maurice  de  Sardaigpe,marié, 
le  4  avnl  4  827,  avec  Adèle- Joséphine- Vivante  Quarré  de 
Chelersy  née  à  CSiekrs,  arrondissement  de  Saint-Pol  (Pas 
de  Calais),  fille  de  Joseph-Pierre- Alexandre  Quarré  de  Che- 
1ers ,  lieutenant-colonel  de  cavalerie ,  chevalier  des  ordres 
de  St-Louis  et  de  la  Légion-d'Honneur^  et  de  dame  Fran- 
çoise-Louise Scott; 

5®  Marie-Pierre- Auguste-Ferdinand  de  Benoist  de  la  Pru- 
narède, né  le  25  février  4  787,  décédé  à  Saint-Paul  (Bou- 
ches-du-Rh6ne)  le  25  décembre  4  856  ; 

6^  IVfarie-SujMume-HeiU'iette  de  Benoist  de  la  Prunarède  , 
mariée,  en  4  802  ,  ayec  Aimjé-Vii^i}t-^Gaspard ,  comte  de 
Pm^o/t ,  morte  sans  enfants  à  Chamkérjr  (Savoie) ,  le  25 
mars  1823; 


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DE    BENOIST    DE    LA    PRUNAREDE.  23 

7<*  Marie-GabrieUe- Pauline  de  Bootoist  de^  la  Prunarède, 
morte  en  bas  âge  ;  ^  ^ 

8*  Fortunée-Marie-Laurence  de  Ben^t  de  la  Prunaréde  ; 

9<*  Marie-Rose-Laurence- Alexandrine  de  Benoist  de  la  Pruna- 
réde, mariée ,  le  50  septembre  1 805 ,  à  don  Fidèle  iie  Mar- 
çarit  et  de  Bruyères ,  comte  de  Montagut  d^AguîIar  ; 

1 0**  Marie-Jeanne-Paule-Albertine  de  Benoist  de  la  Pruna  - 
rède,  mariée,  par  contrat  passé  devant  Barthélemi-Pascal 
Peridier,  notaire  à  Montpellier,  le  9  mai  4  8S7,  arec 
Adrien-Prudent  de  ViUiers^  fils  de  Claude-François  de 
ViUiefc,  écuver,  et  de  feue  dame  Marie-Marguerite-Félicité 
Treil  de  Pardailban. 

XVIIl.   Marie- Jean-Hypolile-Nestor  de  Bevoist, 
marquis  de  la  Prunaréde,  né  le  1 5  août  1 78 1 ,  a  épousé, 
le  29  octobre  1829,Jeanne-Frédérique-AlhénaïsP4N- 
Dur  DE  Saiwt-Hypolite,  fille  de  feu  Jacques-Philippe  j.^^/j""^  ^.„. 
Pandin  de  Saint-HypoUte,  contre-amiral  honoraire,  g"tT«u  ctfcoiu 
chevalier  de  Tordre  de  Saint^Louis,  et  de  dame  Jeanne-  de  Ibwrawt'iu 
Frédérique-Antoinette  Vignolle  de  la  Farelle.  De  ce  Ket^îTÔ^u' 
mariage  sont  issus  : 

\  «  Marie- Antoine-Henri  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  né  le 

10  octobre  1830; 
9«  Marie-Fulcrand- Joseph  de  Benoist  de  la  Prunaréde,  né  le 

ai  janvier  fSSS. 


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DU  BOIS  DES  COURS  9 

Seigneurs  d'AunoYj'De  Favièhes  ,  de  laPotherie  ,  de 
LA  Perrière  ,  de  Chatenay,  marquis  bb  la  Maison- 
FORT^  seigneurs  delà  Motte,  de  l'Etang,  de  Saint- 

COSME^  DE  ChAMPESSANT^    DE  NoGENT-LE-BeRNARD  ; 

comtes   DU  Boïs-des  Cours,  au  Perche,  au  Maine 
et  en  Nwemais. 


Armbs  :  d'argent,  à  5  coquilles  de 
gueules  y  en  orle^  2,  2  et  1 . 
G)uronne  ^e  marquis. 
Supports  :  Deux  lions. 

La  maison  du  BOIS  des  COURS  est  originaire  du 
Perche  et  une  des  plus  anciennes  de  cette  province. 
Elle  était  divisée,  dès  le  xiv*  siècle,  en  trois  branches 
principales  : 

1*  Ce\l\i  du  Bois'Rouvray^  seigneurs  de  Brazais,  au 
Perche  et  en  Beauce,  fondue  vers  la  fînduxvi*  siècle 
dans  la  maison  d'Esparbez  de  Lussan  ; 

2**  La  branche  du  Bois  des  Cb£ir5  ^  qui  sW  sub- 
divisée au  commencement  du  xvi*  siècle  et  avait  ses 
possessions  dans  les  provinces  du  Perche ,  du  Main^ 
et  du  Nivernais; 

3*  Celle  du  Bois  des  Ârpentis ,  possession  née  en 

10 


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Z  DU   BOIS   DES    COURS. 

Dunois  et  en  Touraine,  laquelle  a  donné  un  chevalier 
des  ordres  du  roî,  et  s'est  éteinte  v^rs  la  fin  du  xyi'' siècle 
dans  la  maison  de  Balzac* 

La  généalogie  de  cette  famille  est  dressée  d'après  un 
inventaire  de  titres  produits  en  1786,  au  cabinet  du 
Saint-Esprit ,  pour  l'admission  du  comte  du  Bois  des 
Cours  dans  Tordre  de  Saint-Lazare.  Elle  a  été  supplé- 
mentée  sur  les  originaux  mêmes,  visés  dans  ces  preuves 
et  sur  des  extraits  tirés  de  divers  dépôts  publics  et  au- 
tres sources  indiquées. 


*  BRANCHE  DES  ARPENTIS. 

La  branche  du  Bois  des  Arpentîs  portait,  d'après  (e  P.  An- 
selme :  d^orà  8  coquilles  de  sable  en  orle^  et  unécussonde 
gueules  en  cœur.  D'après  les  registres  dé  l'ordre  de  Malte  , 
prieuré  d'Aquitaine^  à  la  bibliothèque  de  l'Arsenal,  elle 
portait  le  même  écu,maîs  avec  6  coquilles  seulement,  posées 
en  orle,  ainsi  qu'elles  sont  décrites  dans  le  César  armoriai 
(fol.  178). 

Cette  branche  a  dû  se  former  vers  le  commencement  du 
XIV®  siècle. 

Philippon  DU  Bois,  écuyer,  seigneur  des  Arpentis,épousa, 

avant  Tannée  1392 ,  Marguerite  de  Beauvilliers,  fille  de 

faMè  d'tîj^™'de  Jean ,  dit  Gaucher  de  Beauvilliers ,  chevalier,  seigneur  dïi 

«iDopieie.bMesd'ar  piessis,  dc  Mofsans,  du  péage  de  Friaize,  etc.,  et  de  Cathe- 

g«nt  chargées  deo,  i\^         «  xiiiF         J  'i  r 

meriettesdegaeuiei,  rme  de  Gourbanton.  fille  cut  cn  dot  une  partie  de  ce  péage 
'  ****  à  raison  de  laquelle  Philippon  est  dit,  dans  un  aveu  rendu 

le  28  août  1406,  le  premier  des  25  vasseurs  de  Geoflfroi  de 
Beauvilliers,  à  cause  de  son  hébergement  de  Morsans  rele- 
vant de  la  châtellenîe  de  Châteaudun.  ('De  FillevieilleJ. 
Philippon  du  Bois  et  Alart  de  Beauvilliers ,  son  beau-frère, 
seigneurs  du  péage  de  Friaize ,  sont  nommés  dans  un  acte 
du  11  juin  1410  CHist.  des  Grands^Officiers  de  la  Cou- 
ronne, t.  iy^j^.  729,) 

Jean  do  Bois,  seigneur  des  Arpentis,  petit-fils  de  Philip- 
pon et  frère  de  Françoise  du  Bois,  mariée  avec  Antoine 
Ckauperon y  chevalier^  seigneur  de  la  Motle-Chauveron, 
s^entremit  comme  arbitre  dans  un  partage  fait  le  2  décem- 
bre 1482,  par  Philippe  de  Menou^  chevalier,  avec  Abel  de 
Brizay  et  Lancelot  de  la  Touche^  maris  ^e  ses  nièces,  filles 
de  feu  Trigan  de  Menou,  son  frère,  des  successions  de  dé- 


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DU    BOIS    DES    CODES.  3 

I.  Jean  du  Bois-Rouvrat,  P'  du  nonHy  écuyer,  rap- 
pelé comme  défunt  dans  des  aveux  rendus  les  20  juil- 
let 1385  et  26  juillet  1 399,  laissa  deux  fils  : 

t  ^  Colin,  qui  sait  ; 

a*  Gillet  du  Bois-Rouvray,  vivant  en  1,5 M. 

n.  Colin  DU  Bois-RouYXAY,  écuyer,  nommé  dans 
les  aveux  des  20  juillet  1385  et  26  jmllet  1399,  eut 
entre  autres  enfants  : 


SEIGNEUES  DES  ÂAPEimS. 

fants  Jean  de  Menou  et  Jacquette  de  Chamboraut ,  leurs 
père  et  mère.  (Arch.  du  château  de  Boussay^  liasse  4«). 
Jean  du  Bois  fit  hommage  pour  son  bôtel  des  Arpentis ,  et 
pour  iesfiefjs  en  dépendants ,  en  1486.  (LealVoms féodaux  ^ 
par  D.  Bettencourt)  1. 1.  p.  129.)  U  eut  entre  autres  en- 
fants : 

4«  Louis,  !«'  du  nom,  qui  suitj 

S*  Louise  du  Bois  des  Arpentis,  mariée  avec  François  Serpil- 
Ion,  écn  jer,  seigneur  de  Maligne  ; 

3^  Prégente  du  Bois  des  Arpentis  ,  femme  de  Pierre  de  Mar- 
connafy  seigneur  de  la  Barbeliniére. 

Louis  DO  Bois,  1er  du  uom  i  chevalier,  seigneur  des  Ar« 
pentîs,  fils  de  Jean,  fut  père  de  Louis  II  qui  suit. 

Louis  DU  Bois  ,  II    du  nom»  chevalier ,  seigneur  des  Ar- 
pentis, de  Chasttllon,  de  Monteclerc^  etc.,  épousa  Marquise 
o*Abgehce.  Il  fit  hommage,  eu  1521  et  1538,  pour  les  terres      t>'kwmtm  -.  - 
des  Arpentis,  de  Lorsey,  de  Clervaut  et  du  Plessis-Briocbet.  ^  «»•"»«.  *  uo« 
(Les  Noms  féodaux,  fol.  129.)  Il  fut  père  de  :  "*""'•  '^'*'"*'"*- 

|o  Loi|is,  I1I«  du  nom,  qui  suit  ; 

a<*  Françoise  du  Bois  des  Arpentb,  mariée,  yers  1S80,  avec 
André  le  Moine  j  seigneur  de  Sourdeval,  cheyalîer  de  Fordre 
du  Roi,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre,  gouTemeur 
de  Mortain. 

Louis  DU  Bois,  Iir  du  nom,  seigneur  des  Arpentis  et  de 
Belleville,  chevalier  de  Tordre  du  Aoi^  capitaine  ^'une  com- 
pagnie de  50  hommes  d'armes  des  ordonnances,  épousa     m  ScasiMs . 
Louise  DE  Surgères,  fille  de  Ren4  de  Surgères,  écujer,  sei-  Jj  4?!!"***  '  *"*"* 
gneur  de  la  Flocelièrc,  et  de  Philippe  ,  da^e  de  Belleville, 
Il  en  eut  : 


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4  DU    BOIS    DES    COURS* 

1»N....  du  Bois-Rourray  (4),  dont  est  descendu  par  diren 
degrés  : 

Jean  du  Bois-Rouvraj,  seigneur  de  Brazais,  marie,  ver» 
FannëelSIO,  arec  Hélène  de  CarvilU^  dont  il  eut  : 
A.  Robert  du  Bois-Rouvraj,  ëcuyer,  seigneur  de  Bra- 
zais, c^ui  épousa,  vers  1 555,  Alix  du  Hamel^  laquelle 
en  était  Teuyele  24  août  1554.  Elle  en  ayait  eu  deux 
fils:  ^ 

a.  Robert  du  Bois-Rouvraj,  seigneur  de  Brazais 
vivant  le  25  novembre  1564  ; 

b.  Pierre  du  Bois-Rouvray,  seigneur  de  Brazais, 
qui  laissa  de  son  mariage  avec  Barbe  de  Crèue- 
cœur  : 

Jeanne  du  Bois-Rouvray,  mariée,  le  4  février 
1579,  à  Joseph  d'Ésparbez  de  Lussan, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du 

(l  )  Ici  s^arrétentles  renseignements  de  la  preuve  de  Saint-Lazare 
sur  la  branche  du  Bois-Rouvray. 


SEIGNEURS   DES   ÀRPERTIS. 

|o  Louis,  IV*  du  nom^  qui  suit  ; 

2<*  François  du  Bois  des  Arpentis,  seigneur  de  Belle  ville,  che- 
valier de  Tordre  du  Roi,  chambellan  du  duc  d'Anjou.  Il  prit 
pourfemme  Olive  de  JJiélignjr,  fille  de  Charles  de  Théligny, 
chevalier,  seigneur  de  la  Salle ,  et  de  Françoise  de  Varie, 
et  laissa  : 

Claude  du  Bois  des  Arpentis,  mariée  à  Roch  du  Puy,  ba- 
ron de  Saint-Médard ,  fils  de  Louis  du  Puy,  baron  de 
Saint-Médard,  et  d'Isabeaa  des  Orbiers  ; 

5*  Avoie  du  Bois  des  Arpentis,  mariée  avec  Antoine  Petit, 
écuyer,  seigneur  de  Bois-Fichet  et  des  Deffends. 

«•••JîfV""* bande  Louis DU  Bois,  IV* du  Dom,cbeyalier, seigneur  des  Arpentis, 
î^lfoMifibiï"'  épousa  Claude  Robertet,  fille  de  Claude  Robertet,  général 
•I  •ccemjMgDée  de  des  finances  en  Normandie,  et  d'Anne  Brîçonnet.  Louis  du 
s^ioiie.  <<^rgeou    g^jg  f^^  j^^^^^^  ^^  jg  g^^j^  ^obe  du  roi  Henri  III ,  qui  le 

créa  chevalier  de  ses  ordres  le  31  décembre  1 586,  et  gouver- 
neur de  Touraine.  (  ffist,  des  grands  Off.  de  la  Couronne^ 
t.  IX  p.  97.)  Il  ne  laissii  que  des  filles  : 

4*  Anne  du  Bois,  dame  des  Arpentis,  mariée,  en  1588,  avec 
Barthélemi  de  Balzac,  seigneur  des  Chabots  ; 

3*  Qaude  du  Bois  des  Arpentis,  femme  de  François  le  Bascle, 
seigneur  du  Puy-Bascle  et  de  Soubreuil. 


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DU    BOIS    DES    COURS.  O 

roi,  capitaine  de  50  hommes  d*armet 
des  ordonnances.  (Histoire  des  Grands 
Officiers  de  la  Couronne,  t.  VII,  p.  459;) 

B.  Jacqueline  du  Bois-Rouvray,  mariée,  par  contrat  du 
S2  janvier  15 S6,  passé  au  taî)ellionnage  d^illiers  en 
Beauce,  ayec  Mauri  Absolut ,  ëcuyer,  seigneur  du 
Bas-Motteuz  j 

V  Jean,  II«  du  nom,  auteur  de  la  bbancbb  du  Bois  des  Cours, 
dont  nous  allons  parler. 

m.  Jean  du  Bois  des  Cours,  II*  du  nom,  écuyer,      nyouiw 
donna  une  quittance  le  1 5  mai  1 422.  Jeanne  de  Yoisiifs,  «ly .  ^  i*  »«>  •>*• 
dame  de  Favières^  sa  veuve,  représentée  par  Menault  Sntonné/dr^M. 
du  Bois  des  Cours ,  son  fils ,  partagea  les  biens  de  ses  "*"*'  ***""'* 
père  et  mère,  le  21  décembre  H 52.  Elle  fit  une  do- 
nation au  même  Menault  le  5  juillet  1460.  Elle  était 
alors  remariée  avec  Jacquetin  de  Venisy,  écuyer. 

IV.  Menault  DU  Bois  des  CouRs,écuyer,  seigneur  d'Âu- 
noy-sur-le-Loir,  de  Favières,  etc.,  intervint  dans  des 
actes  des  30  mars  1443,  21  juin  1444,22  janvier  1445^ 
21  décembre  1452,  26  janvier  et  23  février  1456  (i^. 
5£.^,  5  juillet  1460,  lljuilletetl7  février  1 464 (^^/.5^^, 
16  septembre  1471,  16  juillet  1477,  14  février  1483 
(v.  st.),  2  mai  1492  et  7  janvier  1494  (\^.  st.).  Il 
rendit  un  hommage  le  16  février  1494  et  en  reçut  ^ 
plusieurs  les  29  mars  et  7  octobre  1483  ,  et  8  janvier 

1485  (v,  st.)  Lui  et  Jacquette  db  Charnacé,  sa  femme,  dw,  o"reii'p«. 
firent  une  acquisition  le  17  décembre  1472,  Menault* 
du  Bois  des  Cours  mourut  avant  le  25  février  1498  fV. 
st.)f  laissant  six  enfants  : 

4<*  Pierre,  dont  Farticle  suit  ; 

S^  Louis  du  Bois,  cure  de  Sainte-Opportune  eu  1 490,  vivant  en 
1506; 

S"  Olivier  du  Bois ,  vivant  à  la  même  époque  ; 

40  Jeanne  du  Bois,  mariée,  avant  le  35  février  1408,  avec 
Humbertéfe  Tascher; 

5^  Catherine  du  Bois,  femme  de  Pierre  Oriart  ; 

6«  Antoinette  du  Bois,  mariée,  par  contrat  du  7  juiQet  1490, 
avec  noble  homme  Regnauld  Marie. 

V.  Pierre  DU  Bois  DES  Cours,  écuyer.  seigneur  de 
Favières,  assista,  le  24  mars  1482,  à  un  contrat  d'ac- 


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6  DU    BOIS    DES   COURS. 

quisition  de  son  père,  et  s*aliia,  par  contrat  du  31  oc- 
dïof .Te'kîîLîto  tobre  1487,  avec  Guillemette  de Brighants au,  fille  de 
dWgenL  JBelot  de  Brichanteau,  seigneur  de  Pontheau,  et  de 

Margueritede Girolles.  (Histoiredes  Grands-'Officiers 
de  la  Couronne^  U  Fil,  p.  902.^  Pierre  du  Bois  des 
Cours  assista  au  mariage  de  sa  sœur  Antoinette,  le  7 
juillet  1490.11  parait  dans  divers  actes  des  2  mai  1492, 

7  et  28  janvier,  20  février  et  19  avril  1494  (v.  st.) 
et  13  juillet  1506.  Il  avait  (aàt  le  partage  de  la  succes- 
sion de  son  père,  le  25  février  1498  (p.  stj^  et  avait 
rendu  deux  hommages  les  5  juillet  1 497^et  28  mai  1499. 
De  son  mariage  avec  Guillemette  de  Brichanteau  sont 
provenus  : 

î^  Lonp,  dont  on  Ta  parler  ; 

3*  Autoine  du  Bois  de  Fayiéres,  reçu  cheralier  de  l'ordre  de 
Saint-Jean  de  Jënualem  en  4  51 S  (4).  Le  1 0  octobre  4 SI  9 , 
par  acte  passé  deTant  Bastard,  notaire  apostolicpie  et  royal 
à  Rhodes,  il  fit  donation  de  tous  ses  biens  à  (lOup,  son  frère, 
moyennant  une  rente  de  40  ëcus  d'or  au  soleil  qu''il  tou- 
cherait jusqu'à  ce  qu'il  fÛt  pourvu  d'une  commandef^ 
(Orig,  en  parchemin).  En  4 5SS  ,  il  d^endit  le  bastion  de 
r ranoe  lors  du  fameux  siège  de  Khodes  par  Soliman  ; 

3"  Jacques,  I**  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  db 
^    LA  MoTTB  ,  ns  l'Etahg,  db  Sauit«Cosiib  ,  etc.,  rapportée 
ci-après; 

4*  Anne  du  Bois.      )  Elles  firent  on  partage  avec  leurs  finères  le 
50  Gillone  du  Bois.  |      34  mars  4  51 7; 

6**  Hélène  du  Bois,  qui  épousa,  le  S  S  décembre  4519,  Alain 
Gouro/i^^uyer.  » 

YI.  Loup  DU  Bois  DES  CouBS,  écuyer,  seigneur  de 
Favières ,  nt  hommage  au  duc  d'Alençon  pour  cette 
terre^  mouvante  de  la  châtellenie  de  ChâteauneuF-^n- 
Thimerais,  le  16  mai  1520.  (Originalenparckemin.) 

Le  16  février  1539  (v.  st,)  Il  rendit  un  autre  hom- 

ÎTffis'ÏSu»™*?^^^*  pour  lui  que  pour  Catherine  leVovea,  sa 

4'4p«roD4Qiii«me.  fcmme,  damc  de  Chatenay,  deGleiore  et  de   la  Po- 

therie  en  partie.  Il  existe  un  autre  hommage  de  Loup 

du  Bois  des  Cours,  du  13  août  1545.  U  mourut  avant 


(4)L*abbéde  Vertot,  t.  VII,  p.  49S,  a  mal  décrit  ses  armow 
ries. 


u  VofltR 

4**uir ,    à  S  finecs 


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DU    BOIS   DBS   COUBS«  7 

le  12  avril ,  15&1.  Catherine  le  Yoyerqui  lui  survécut 
rayait  rendu  père  de  deux  fik  et  d'une  fille,  savoir  : 

f  *  Antoine,  qui  suit  ; 

S»  François  du  Bois  des  G)urs,  prieur  commendataire  de  Tanu 
en  1551  y  rivant  en  1568  ; 

8®  Adrienne  du  Bois ,  mariëe  par  ses  père  et  ttiére  le  4  7  jan- 
vier 1 845y  arec  noble  homme  Jean  le  f^elu.  Elle  rivait  en 
4860. 

Vn.  Antoine  du  Bois  des  GouRs,cheTalier,seigneur  de 
Favières,  d'Âutron,  de  la  Potherie,  etc.,  épousa,  par 
contrait  du  12  avril  15S1,  Marguerite  Vipart,  de  la^,^  v»^»* 
maison  des  marquis  de  Silly  (1).  Ces  époux  donnèrent  '•^^f^^iS^i 
une  procuration  le  31  juillet  1563,  et  intervinrent  dans  ~*  **•«"•■*"•' 
un  partage  du  15  mai  1556.  Antoine  du  Bois  des 
Cours  fît  divers  partages  avec  Antoine,  son  oncle ,  en- 
tre autres  unie  31  octobre  de  la  même  année  1 5 56, passé 
devant  Giboult,  notaire  à  Châteauneuf.  Antoine  était 
cbef  des  montres  sous  le  connétable  de  Montmorency, 
n  rendit  un  bommage  le  19  noirembre  1560^  et  fit  un 
partage  avec  son  frère  le  18  juillet  1563.  Le  4  décembre 
suivant  il  obtint  l'autorisa tion  de  faire  placer  un  pont- 
levis  à  sa  maison  forte  de  Favières.  Il  rendit  un  autre 
hommage  le  8  juillet  1569,  et  ne  vivait  plus  lel2  juin 
15.73.  A  cette  époque  Marguerite  Vipart  était  tutrice 
de  leurs  enfants ,  nommés  ; 

40  Adrien^  dont  Farticle  suit  ; 

S  Jeanne  du  Bois  des  Cours.  Elle  fut  mariëe;  son  frère   était 
tuteur  de  ses  enfants  le  39  septembre  1899. 

VIII.  Adrien  DU  Bois  des  Cours,  chevalier,  seifi[neur 
de  Favières,  de  la  Ferrière,  de  Châtenay,  de  Viîlard- 
le-Chéne,  de  Bricbanteau,  etc,  gentilbomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  roi ,  capitaine  d'une  compagnie 
d'hommes  d'armes  des  ordonnances,  gouverneur  du 
château  de  Dreux,  rendit  d'importants  services  aux 
rois  Henri  III  et  Henri  IV,  dans  la  guerre  que  ces  deux 
princes  soutinrent  contre  la  ligue,  ainsi  qu'on  le  voit 

(1)  Le  dernier  marquis  de  Silly  ^  lieutenant-genëral  et  che-va- 
lier  des  ordres  du  roi»  est  mort  sans  postérité  en  1 797. 


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8  ou   BOIS  DES   COURS. 

par  ptusieurs  lettres  des  plus  honorables,  conservées 
dans  la  famille  (1).  Adrien  fit  un  partage  avec  sa  sœur 


(l)  Ces  lettres  sont,  entre  autres ,  une  du  roi  Henri  III,  datée 
de  Tours  le  15  avril  1589,  immëdiatement  après  le  traite  d^al- 
liance  de^ce  prince  avec  le  roi  de  Navarre,  quatre  de  Henri  IV,  da- 
tées de  Senlis  le  M  janvier  1591,  durfint  le  siège  de  Paris,  4  février 
et  17  avril  1592,  du  camp  devant  Rouen,  lorsque  le  duc  de  Parme 
vint  avec  son  armée  faire  lever  le  siège  de  cette  place,  et  de  Saint- 
Denis  le  26  octobre  de  la  même  année ,  où  Henri  IV  lui  témoigne 
le  regret  qu'il  éprouve  de  sa  blessure,  et  le  conjure  de  promptement 
faire  parachever  les  fortifications  de  sa  maison,  pour  la  mettre  en 
état  de  favoriser  la  retraite  et  le  passage  de  ses  troupes,  et  pour 
que  les  ennemis  ne  pussent  s'en  emparer  ;  une  (sans  date)  de  Fran- 
çois de  Bourbon ,  duc  de  Montpensier  (qui  se  qualifie  affectionné 
et  fidèle  ami  du  seigneur  de  Favières),  1  invitant  à  se  mettre  à  la 
poursuite  du  vicomte  de  Thouars ,  qui ,  se  retirant  blessé  de  Ver- 
non,  se  dirigeait  vers  Chartres  ou  Dreux  ;  une  de  Charles  de  Bour- 
bon ,  comte  de  Soissons ,  datée  de  Noyon  le  29  octobre  (l  591)  lors 
du  siège  de  Rouen  et  de  la  défaite  des  Espagnols  ;  enfin  une  du 
premier  maréchal  de  Biron,  du  26  novembre  iS90,  où  il  convie 
M.  .de  Favières ,  comme  l'un  des  principaux  gentilshommes  du 
îays,  de  venir  l'assister  avec  ses  amis  au  siège  qu'il  a  mis  avec 
'armée  du  roi  devant  la  ville  d'Evreux.  Nous  rapporterons  tex- 
tuellement ici  deux  de  ces  lettres.  La  première  de  Henri  III  et 
l'autre  de  Henri  IV  : 

((  Monsieur  de  Fauviéres,  se  présentent  maintenant  de  telles  oc- 
»  casions  de  me  faire  service  en  vos  quartiers,  jem'asseure  que  vous 
-»  serez  aussy  promt  et  disposé  de  les  embrasser,  comme  l'affection 
»  que  vous  avez  toujours  montré  au  bien  de  mes  affaires  m'en  a 
»  rendu  de  bons  témoignages.  Je  vous  prie  donc,  continuant  en 
»  icelle,  que  vous  assemblez. les  meilleurs  et  plus  grand  nombre  de 
»  vos  amis  et  de  mes  subjects  que  vous  pourrezpour  faire  la  guerre 
»  à  mes  ennemis  et  les  endommager  le  plus  qu'il  vous  sera  possi- 
»  ble,  comme  vous  en  aurez  le  moyen ,  que  pour  favoriser  et  te- 
»  nir  en  service  assez  bons  et  loyaux  subjects,  vous  tenant  au  reste 
»  prêt  pour  aller  joindre  mon  cousin  le  comte  de  Soissons,  lorsqu'il 
j)  vous  en  donnera  avis,  vous  asseurant  que  vous  me  ferez  service 
»  agréable,  duquel  je  me  sauray  bien  souvenir  de  vous  gratifier , 
»  quand  il  s'en  présentera  quelque  occasion,  avec  autant  de  bonne 
»  volonté  que  vous  le  sauriez  désirer  de  vostre  roy,  qui  prie  Dieu 
»  cru'il  vous  ait  en  sa  saincte  et  digne  garde.  A  Tours  le  1 5«  jour 
»  d'avril  1589.  Signé  Hemrt.  Au  dos  est  écrit  :  A  mons,  de  Fau- 
»  vières,  gentilhomme  de  ma  chambre.  » 

«  Monsieur  de  Fauviéres,  je  vous  ay  escript  que  l'armée  des 
»  ducs  de  Parme  el  de  Mayenne  devoit  passer  la  rivière  de  Somme, 
»  maintenant  je  vous  advertis  qu'elle  l'a  passée  et  qu'elle  marche 
»  droit  à  moy.  Et  pour  cestc  cause  je  vous  prie  et  conjure  sur 


F; 


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t>n    BOIS    D£S    COURS.  d 

le  31  octobre  1579.  Il  épousa,  en  premières  noces, 
Madelaine  le  Fort,  dont  l'inventaire  des  biens  meu»       ^k  fort  : 
blés  par  elle  délaissés  fut  fait  le  15  juillet  1592.  Il  prit^i^î.";»;^,^;";;;;;; 
pour  seconde  femme ,  par  contrat  du  24  juin  1592,  <**£«">'«•■""  <*'« 
Marie  de  Boullehart.  Il  est  qualiBé  noble  et  puissant 
seiffneur  (qualité  portée  par  ses  descendants)^  dans  un  ^^  gu^uiei  au  uon 
hommage  à  la  baronnie  de  Cbâteauneuf  pour  la  terre  «u'^ur3édf'MbI!! 
et  seigneurie  de  Favières,  le  11   novembre   1593, 
hommage  rendu  conjointement  par  Adrien,  Jacques 
du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  l'Étang  et  de  la  Motte- 
Mouchard,  son  cousin  issu  de  germain,  ce  dernier 
agissant  pour  lui  et  ppur  ses  frères  et  sœurs.  (  Ori- 
ginal en  parchemin).  Adrien  du  Bois  des  Cours  fut 
dispensé  du  service  du  ban  et  arrière  ban  le  15  juil- 
let 1597.  Il  est  qualifié  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  roi ,  dans  des  lettres  des  14  novembre 
1598,  17  décembre  1599et  26  octobre  1600.  Il  rendit 
un  hommage  le  15  juillet  1602  ,  et  fit  son  testament 
le  7  mai  16 16, et  mourut  le  31  janvier  1617.  Marie  de 
Boullebarl  fit  le  sien  le  V  novembre  1623.  Elle  avait 
eu  la  garde  noble  de  ses  enfants  le  14  février  1617,  et 
vivait  le  13  septembre  1624.  Adrien  avait  eu  : 

Du  premier  lit  : 

f°  Adrien  du  Bois  des  Cours  ,  cheyalier,  qui  fit  son  testament 
le  1 5  décembre  1 604,  et  yivait  encore  en  1 625  ;     . 

S°  Madelaine  du  Bois  des  Cours,  mariée,  le  1 6  avril  1 603,  avec 
Philippe  de  yHlçreau  ; 

Du  second  lit  : 

5*»  Gédéon,  I*'  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité; 

*•  Jacques  du  Bois  des  Cours,  I  mineurs  en  1617,  morts  ayant 
&^  Georges  du  Bois  des  Cours,  j      Tannée  1 63S  ; 


M  tonte  l'afiectyon  que  vous  portez  au  byen  de  mon  estât  et  à 
»  moy  eu  particulier,  de  me  venir  treuver  en  toute  diligence , 
»  avec  toutes  les  troupes  que  vous  commandez  pour  mon  service 
»  et  le  plus  de  vos  amis  qu'il  vous  ser£^  possible  pour  me  servir  à 
»  la  bataille  dont  je  ne  fais  plus  de  doute.  Je  ne  vous  tcriray  plus 
»  que  ce  mot  de  lettre,  pour  l'assurance  que  j'ay  de  vous  voir  bien- 
»  tost  auprès  de  moy,  priant  sur  ce  le  seigneur  vous  avoir,  Mon- 
»  sienr  de  Fauviéres,  en  sa  saincte  garde.  Escript  au  camp  devant 
M  Rouen  le  17"  jour  d'avril  1592.  Signé  Henry.  » 


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10  DU    BOIS    DES    COUKS. 

6^  Antoine  du  Bois  des  Cours,  cheralier,  seigneur  de  Gliate- 

nay,  -vivant  le  27  octobre  1668  ; 
7**  Marie  du  Bois  des  Cours,  j  mineures  en  1647,  mentionnées 
8<»  Rachel  du  Bois  des  Cours,  j      en  1 62  5  ; 
90  Isabeau  du  Bois  des  Cours  ,  mariëe,  le  22  mai  1618^  avec 

Alexandre  de  Chaumont,  seigneur  d'Athieules,  fils  de  Louis 

de  Chaumont-Quitry  (|  j  seigneur  d^Athieules,  et  d'isabeau 

du  Breuil  de  Montaud. 

IX.  Gédéon  du  Bois  des  Cours,  1®'  du  nom,  cheva- 
lier, seigneur  de  Favières,  de  Saint -Maurice,  du 
Chesne-Brichanteau,  etc. ,  baron  de  la  Maisonfort, 
guidon  puis  lieutenant  de  la  compagnie  de  100  hommes 
d'armes  des  ordonnances  du  roi  sous   la  charge  du 
marquis  de  Rosny,  grand-^maitre  de  lartillerie  de 
France,épousa,  au  château  de  la  Maisonfort,  par  con- 
trat du  18  septembre  1624,  passé  devant  Christophe 
licfebvre,  notaire  et  tabellion  juré  sous  le  scel  de  ladite 
de  gîIu^M  ïïVun.  châtellenie ,  Éléonore  de  Beaujeu  (2),  dame  de  la 
gfoi d'argent         Maisonfort  en  Nivernais,  légataire  de  Catherine  de 
Beaujeu,  sa  sœur,  le  2  mai  1625,  toutes  deux  filles  de 
feu  messire  Claude  de  Beaujeu ,  chevalier,  baron  de 
la  Maisonfort,  et  de  dame  Marthe  de  Regnault.  Le 
20  novembre  1625  Gédéon 'fit,  au  nom  de  sa  femme, 
foi  et  hommage  au  roi,  entre  les  mains  du  chancelier 
de  France ,  pour  moitié  de  la  terre  de  Saint-Maurice , 
mouvante  du  château  de  Montargis,  par  droit  successif 
de  Madelaine  de  Beaujeu,sa  nièce.  Il  est  qualifié  com- 
missaire ordinaire  de  Tartillerie,  dans  un  acte  du  31 
décembre  1626.  Il  rendit  de  nouveau  deux  hom- 
mages au  nom  de  sa  femme,  les  24  juin  1628  et  27 
novembre  1629.  Il  fut  fait  lieutenant  de  la  compagnie 
de  100  hommes  d*armes  du  prince  de  Henrichemont, 
le  20  août  1632,  et  joignit  à  ce  commandement  celui 
'  d'une  compagnie  de  50  hommes  d'armes,  dont  il  fut 


(1)  Descendu  de  Guillaume  de  Ghaumont,  chevalier,  seigneur 
de  Quitry,  grand-maître  des  eaux  et  forêts  de  France  en  1418. 
(  Hist,  des  Grands-Ojfflciers  de  la  Couronne^  t.  VIII ,  p.  885 , 
890.) 

(s)  Il  y  avait  parenté  entre  cette  dame  et  la  grande  Mademoi^ 
selle,  qui  la  qualifiait  de  cousine. 


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DU    BOIS   DBS   COURS.  11 

nommé  capitaine  par  commission  du  !•'  juillet  1635. 
Le  8  octobre  de  cette  année^  Louis  XIII  lui  permit  de 
s'absenter  de  la  cour  pour  aller  servir  à  l'armée  com- 
mandée par  le  duc  d  Angoulême  et  le  maréchal  de  la 
Force,  et  il  s'y  trouva  la  même  année  au  siège  de  Saint- 
Mibiel.  Le  16  mai  1639^  il  fut  exempté  du  ban  et  ar- 
rière-ban, en  sa  qualité  de  lieutenant  de  la  compagnie 
d'hommes  d'armes  du  prince  de  Henrichemont.  Il 
obtint  deux  sentences  de  maintenue  dans  son  ancienne 
noblesse  de  race,  Tune  en  l'élection  de  Verneuil,  le  !•' 
février  1634,  l'autre  des  commissaires  généraux  dé- 
partis en  la  généralité  d'Alençon,  du  22  mars  1641.  Il 
mourut  en  1648.  Ses  enfants  furent  : 

!•  G^dëon ,  !!•  du  nom,  dont  l'article  «uît; 

S*  Maximilien  âa  Bois  des  G)urs,  dont  était  TeuTe,  le  1 7  jan- 
vier 4  665 ,  Elisabeth  Au§iery  ayant  un  ils  et  une  fille  : 

A.  Maximilien  du  Bois  des  G)urs ,  qui  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  par  M.  de  Marie,  intendant  de  la  généralité 
d^Alençon  en  1666.  U  passa  à  Londres,  et  ât  père  de 
deux  fils  et  d'une  fille  : 

-  a.  N du  Bois  des  G)urs  ; 

b.  N du  Bois  des  Cours  ; 

c.  N du  Bois  des  Cours,  mariée  avec  M.  du  Thé- 

raud; 

B.  Marthe  du  Bois  des  Cours ,  épouse  de  Gaude  de  Teil- 
lier', 

So  Âmos  du  Bois  des  Cours  ; 

40  Elise  du  Bois  des  Cours  ; 

V*  Eléonore  du  Bois  des  Cours. 

X.  Gédéon  du  Bois  dbs  Cours,  II'  du  nom,  cheva- 
lier,seigiieur  de  Favières,  baron  de  la  Maisonfort,sou- 
Tent  mentionné  dans  les  Mémoires  de  Bussy-Rabutin, 
épousa>  par  contrat  du  15  octobre  1649,  Marie-Anne       ^^^^^ 
Sarrau,  fille  de  Claude  Sarrau^  conseiller  au  parlement  de  Mbi^VVierre» 
de  Rouen,  puis  au  parlementde  Paris,  si  connu  parses  ^^  ^"^"°  '*''''' 
liaisons  scientifiques  et  littéraires  (  1  )  avec  la  reine  Chris- 


[V  Voir  le  Dieu  de  Moréri ,  t.  IX,  p.  165,  et  la  Biographifi 
unwersellCj  t.  XL,  p.  456«  Marie- Anne  Sarrau  joignait  à  beaucoup 
il^esprit  et  de  goÀt  une  grande  instruction.  C'est  à  elle  que  le 
grand  Corneille  dédia  sa  comédie  de.  ta  Vewfe, 


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12  DU   BOIS  DES   COU  AS. 

tine  de  Suède  ,  et  de  Françoise  du  Caudal.  Gédéon 
fui  maintenu  dans  sa  noblesse  par  M.  de  Marie,  inten- 
dant d'Alençon,  en  1666,  avecSusannede  Jarry,  veuve 
de  M.  du  Bois  des  Cours,  (sans  doute  Amos),  et  Yves 
du  Bois  des  Gours^  seigneurs  de  Beaumanoir,  paroisse 
deFayières.  Il  obtint  une  sentence  le  27  octobre  1668 
et  intervint  dans  deux  actes  des  15  janvier  et  5  août 
1679.  Ses  enfants  furent  : 

i^  Gédëon^  IIP  du  nom,  qui  suit  ; 
S<^  Susanne  du  Bois  des  Cours. 

XL  GédéoQ  DU  Bois  des  Cours,  III*  du  nom,  che- 

valier,barondeFavièreset  de  la  Maisonfort,lieutenant 

au  régiment  des  gardes-françaises,  puis  colonel  du 

régiment  de  Picardie,  servit  longtemps  sous  le  maré- 

fatcé  nébuiè  dv-chalde  Turenne.Iiépousa,l°AaneDE  nocHBCHOUÀRT, 

gent  et  de  gueule*.  .  ,  J,       ^  ^      ,  .  ' 

qui  mourut  sans  entants  un  an  après  son  mariage  ; 

2°  par  contrat  du  15  janvier  1679,  Catherine  Gillot 
GiLioT  D'Atuw  ï^'ALLiGNY.Gédéon  III  6t  enregistrer  ses  armes  à  l'Ar- 
«i'.iur,à,spapiuonimorial  général  de   France    le   30  octobre  1697,  et 

mourut  avant  le  14  août  1700.  Catherine  Gillot  lui 

survécut  jusqu^après  Tannée  1720.  Ils  ont  laissé  : 

•  4»  Alexandre,  dont  on  va  parler; 

S^  François  du  Bois  des  G)urs,  officier  de  marine,  mort  le  S  5 
juin  1729; 

S*'  Geneviève  du  Bois  des  Cours,  mariée ,  par  contrat  du  9 
juillet  1705,  avec  Humbert  de  la  Bussière, 

XII.  Alexandre  du  Bois  des  Cours,  marquis  de  la 
Maisonfort,  seigneur  de  Favières,  de  Bitry,  d'abord 
page  du  comte  de  Toulouse  le  25  niars  1696,  ensuite 
garde  de  la  marine  en  1 702,  fut  nommé  successivement 
enseigne  de  vaisseau  le  18  juin  1703,  major  le  15 
août  1712,  chevalier  de  Tordre  de  Saint  «Louis  le  28 
juin  17 18,  lieutenant  de  vaisseau  le  25  novembre  1719, 
puis  capitaine  de  vaisseau  en  1730,  et  mourut  le 
8  octobre  1754  (i).  Il  obtint  lérection  de  la  baronnie 


(%)Vo\TVEtat  de  la  France,  1749,  t.  IV,  p.  281,  et 
le'es  suivantes  jusqu'en  1754,  même  volume  ,  ëtat  de  l'air 


des  an- 
amirauté. 


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DD    BOIS   DES    COURS.  13 

de  la  Maisonfort  en  marquisat  par  lettres  patentes  du 
9  novembre  1743,  enregistrées  en  1745,  savoir^  au  par- 
lement le  10  février,  à  la  chambre  des  comptes  de 
Paris  le  6  avril  et  au  bureau  des  finances  d'Orléans 
le  1*'  septembre.  Elles  le  furent  aussi  à  la  chambre  des 
comptesde  Nevers  (fol.  1 10.^,  le  30  mars  1 746.  Il  avait 
épousé,  1"  par  contrat  du  3  mars  1707,  Anne-Mar- 
guerite Laurews-Renieri,  noble  vénitienne.  La  suc-  L*''«M«-H«»Mm.  : 
cession  de  cette  dame  futinventoriee  le  26janvier  1711;  ceicoi».* 
î^  Catherine  Chigoineau.  Cette  dame,  énoncée  veuvedçgu«ui».èSécotu 
de  haut  et  puissant  seigneur  messire  Alexandre  du 
Bois  des  Cours,  marquis  de  la  Maisonfort,  ancien  ca- 
pitaine de  vaisseau,  fut  représentée  au  mariage  de  son 
fils  (1761),  par  haut  et  puissant  seigneur  messire 
Charles  de  Courbon  ,  chevalier,  seigneur  de  Blénac, 
chefdVscadre.  Le  marquis  de  la  Maisonfort  en  avait 

eu  deux  enfants  : 

■ 

1»  François- Alexaiulre*Philippe,  dont  Tariicle  suit  ; 

S"  Demoiselle  du  Bois  des  Cours  de  la  Maisonfort,   mariëe  à 
M.  Pascal  de  Saint- Félix ,  gentilh.omme  de  Languedoc.  * 

Xin.  François -Alexandre -Philippe  dd  Bois  dus 
Cours,  marquis  de  la  Maisonfort,  seigneur  de  Bilry, 
de  la  Bretauche  et  autres  lieux>  lieutenant  de  vaissea«, 
chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis,  mort  en  1784, 
avait  épousé,  le  28  février  1761  (le  contrat  passé  chez 
les  notaires  royaux  au    siège  de  Brest),  l\Jarie-Ga-     mk,„^„,o,. 
brielle-Charlotte-Anne  de  Kergadïou,  dame  ^^^^^^^^^'^JJ^i^l*^ 
mabian,deTrevidy  et  autres  lieux, née  le  24  iuinl739,  fr?oc*  c«nton"dw 
décédée  à  Nevers  le  12  décembre  1828,  fille  unique  °"°** 
de  haut  et  puissant  seigneur  messire  Michel-Jean- 
Baptiste  de  Kergadiou,  chevalier,  seigneur  dudit  lieu 
de  Tromabian ,  etc.,  dernier  chef  de  nom  et  dWmes 
de  cette  ancienne  famille,  et  de  haute  et  puissante 
dame  Françoise-Louise-Marie  le  Borgne.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

I*  Antoine>François«Philippe,  dont  Farticle  suit  \ 

2»  Françoîse-Nicole-Marie  du  Bois  des  Cours  de  la  Maison-- 
fort,  nëe  a  Brest  le  33  janvier  1763,  mariée,  par  contrat 
du  18  avril  4780,  avec  Etienne-François-Denis,  comte  du 


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14  DU    BOIS    DES   COURS. 

CoéthsqtiM,  né  le  24  septembre  4  756 ,  capitaine  au  régi- 
ment Royal-Piémont,  cavalerie,  fils  de  Jean-François-Yves, 
vicomte  du  Goetlosquet,  ancien  colonel  en  second  du  régi- 
ment Dauphin  ,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  et  de 
dame  Denise-Françoise  de  Tréanna ,  héritière  de  TeoBor^ 
non,  sa  première  femme; 
S<*  Marie-Ëlisabeth-Eléonore  du^ois  desG>ur8  de  la  Maison- 
fort  ,  née  afii  mois  d^avril  4  768  ,  mariée  ,  le  4*'  avril  4  795, 
avec  André-François  Gonrn  de  Lurieu,  ancien  ofEcier  et 
ancien  magistrat ,  chevalier  des  ordres  de  Saint-Louis  et 
de  la  Légion-d^Honneur.  Elle  est  décédée  au  mois  de  sep- 
tembre 4856  ; 

4*  Rose-Esther  du  Bois  des  G>urs  de  la  Maisonibrt ,  née  le  it 
mai  4  774  ,  mariée ,  le  3  juin  4  790,  avec  messire  François- 
Ignace  Carpenùer^  comte  de  Changy,  chevalier  de  Tordre 
-de  Saint-Louis,  capitaine  au  régiment  de  Mestre  de  Camp- 
général  ,  dragons,  fils  de  messire  François  Carpentier,  mar- 
quis de  Ghangj,  chevalier,  seigneur  de  Vanzé-Jes-Pavillons 
et  autres  lieux,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  t£  de 
dame  Marie-Jeanne  d'Astier,  dont  postérité* 

XIV.  Antoine-François-Philippe  su  Bois  des  Coubs, 
marquis  de  la  Maisonfort^  maréchal  de  camp,  com- 
mandeur de  Tordre  de  Saint-Louis,  etc.^  etc.,  naquit 
en  1764.  Il  entra  au  service  dans  le  régiment  de 
Monsieur^  dragons,  où  il  fut  fait  capitaine  en  1786. 
Éipigré  en  1791,  il  fut  à  Tarmée  de  Condé  se  vouer  à 
la  cau^e  des  princes,  à  laquelle  il  rendit  de  grands  ser- 
vices, et  fut  nommé  par  Louis  XVIII  (alors  le  comte  de 
Lille),  colonel  et  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis. 
En  1806,  il  entra  au  service  de  Russie  dans  la  diplo- 
matie, et  fut  successivement  nommé  commandeur  de 
Tordre  deSaint-Wladimir  et  conseiller  d'état.Rentréen 
France  en  1814,  il  fut  secrétaire  de  la  lieutenance  géné- 
rale du  royaume  de  il/o/i^ieur  (Charles  X),  puis  conseil* 
1er  d^élat  et  maréchal  de  camp.Àprès  les  cent-jours  il  fut 
nommé  député  par  le  département  du  Nord  (Lille), 
en  1815^  et  fut  secrétaire  de  la  chambre.  Ayant  cessé 
d^étre  député,  il  fut  nommé  intendant-général  du  do- 
maine extraordinaire  de  la  couronne.  Envoyé  en  1820 
en  mission  eiLtraordinaire  en  Toscane ,  et  près  des 
cours  de  Parme,  M odène  et  Lucques,  il  y  résida  sept 
ans,  fut  fait  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur,  com- 
mandeur de  Tordre  deSaint«Loub  et  grand'croi^  de 


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BU  BOIS   DBS    COURS.  15 

Tordre  de  Saint-Joseph  de  Toscane.  Le  marquis  de  la 
Maisonfort  est  auteur  d'un  grand  nombre  d'ouvrages 
politiques  et  littéraires.  Il  mourut  le  2  octobre  1827, 
à  Lyon^  en  retournant  de  Paris  à  son  poste  à  Florence. 
Il  a  laissé  de  son  mariage  avec  demoiselle  Pierre- 
Louise-Âdelaide  le  Gascoing  db  Berthun,  sa  veuve,  dar^ot^à?. 
d'une  ancienne  famille  noble  de  J>formandie ,  deux  ^^■^;'°„^' J"'^;; 
enfants  :  p'** 

!•  MaximilieD;  dont  Fartide  suit  ; 

30  Louise- Sarah  du  Bois  des  G)ars,  mariëe,  en  1809,  à  Jules» 
Barbon  de  Pron, 

XV.  Maximilien  nu  Bois  des  Cours^  marquis  de  la 
Maisonfort,  né  le  11  juin  1792,  entra,  en  1808,  au 
service  de  Russie  dans  les  guides  de  l'empereur.  Il  fit 
les  guerres  contre  les  Suédois  et  contre  les  Turcs , 
jusqu'en  1812,  et  parvint  au  grade  de  major  en  Russie. 
Sur  la  demande  de  Louis  XVIII, il  fut  fait  chevalier  de 
l'ordre  de  Malte,  en  1807,  et  il  reçut  les  ordres  russes 
de  Saint-Georges,  de  Sainte-Anne,  de  Saint- Wladimir 
et  de  rÉpée.  11  fut  ensuite  attaché  au  prince  royal  de 
Suède  (Bernadotte),  et  rentra  en  France  en  1814.  Il 
avait  été  créé  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  par 
Louis  XVIII ,  le  14  février  de  cette  année.  Il  fut 
nommé  sous-lieutenant  des  gardes  du  corps,  compa- 
gnie de  Grammont,  avec  le  grade  de  lieutenant-colqnel. 
U  devint  lieutenant  (grade  de  colonel),  et  aide-major- 
général  de  tout  le  corps  en  1829.  Nommé  maréchal 
de  camp  le  11  août  1830,  il  fit  partie  du  cadre  de  la 
réserve  jusqu'en  1838.  Placé  alors  dans  le  cadre  d  ac- 
tivité ,  il  reçut  le  commandement  du  département 
des  Hautes- Alpes  ,  et  le  30  juin  ,  il  fut  placé  à  la 
tête  d'une  brigade  d'infanterie  dans  la  division  active 
des  Pyrénées -Orientales.  Il  a  commandé  plusieurs 
fois  cette  division  et  la  21'*  division  militaire.  A  la  sup* 
pression  de  la  division  active,  il  a  été  nommé,  le  9  jan- 
vier 184l,  au  commandepient  du  département  de  la 
Ahoche.  Le  marquis de^  la  Maisonfort,  en  outre»  est 
commandeur  de  la  Légioo-d'Honnèur,  et  grand-offi- 
cier de  l!or.dre  de  Charles  III  d'Espagne,  chevalier  du 
Mérite  de  Prusse  et  de  TÉpée  de  Suède. 


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16  DU    BOIS    DES    COURS. 

SEIGNEURS    DE    LA    MOTTE,    DE    l'ÉTANG, 
DE    SAll?ÎT-COSMR  ,    ETC. 

VI.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  I"  du  nom,  sei- 
gneur de  la  MoUe-en-Favières,  fils  puiné  de  Pierre 
du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  Favières,  et  de  Guille- 
melle  de  Brichanteau,  fil  un  partage  suivant  acte  passé 
devant  Jean  Barbe,  clerc,  substitut  de  Louis  Tison, 
tabellion  à  Châleauneuf-en-Thimerais ,  le  24  mars 
1517,  avec  Louis  du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  Fa- 
vières, Antoine  du  Bois  de  Favièrea,chevalier de  l'ordre 
de  Saint-Jean-de-Jérusalem,  et  Anne  et  Gillonnedu 
Bois,  ses  frères  et  sœurs,  des  successions  de  leurs  père 
et  mère.  [Original  en  parchemin.)  Jacques  t*""  épousa, 
par  contrat  du  28  juillet  1530,  passé  devant  Eschau- 
vron  ,  substitut  du  tabellion  d'Epernon,  Jeanne  le 
Vaunibr,  fille  de  feu  Gui  le  Vaunîer,  écuyer,  seigneur 
de  Cotinville,  et  de  Marguerite  de  Courtray.  {Orig. 
en  parchemin.)  Le  12  avril  1551,  Jacques  du  Bois  des 
Cours  assista  au  contrat  de  mariage  d'Antoine  du  Bois 
des  Cours,  son  neveu,  avec  Marguerite  Vipart;  et,  le 
31  octobre  1552,  il  comparut  en  personne  (Antoine 
du  Bois  des  Cours  y  comparut  par  procureur)  au 
procès-verbal  des  coutumes  de  Châteauneuf-en-Thi- 
merais.  (Coutumier  général^  t,  III,  p.  GgS).  Jac- 
ques 1*'  fit  un  partage  avec  Antoine  du  Bois,  son  ne- 
veu, seigneur  de  Favières,  par  acte  du  12  juin  1553, 
passé  devant  Challenge,  tabellion  juré  sous  le  scel  de 
la  V  comté  et  baronuiede  Châteauneuf.  {Orig.enpar- 
chemin,)  Jeanne  le  Vannier  ne  vivait  plus  lors  d'une 
sentence  obtenue  par  son  mari  le  28  août  1554.  Celui- 
ci  rendit  un  aveu  le  27  janvier  1560,  et  mourut  peu 
après  1568.  Ses  enfants  furent  : 

1"  Jean,  III«  du  nom  ,  dont  Tarticle  suit  ; 


a»  Qaude  du  Bois  des  Cours, 
S«  Antoine  du  Bois  des  G)urs, 


nommes  dans  un  hommage 
rendu  à  la  seigneurie  d'Ar- 
bouirille  par  leur  frère  atnë, 
le  35  décembre  1569; 

4®  Anne  du  Bois  des  Cours  ,  mariée  par  contrat  du  ai  arril 
1$S6,  passé  devant  Giboul,  tabellion  juré  en  la  cbâtellenie 


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DU  BOIS  DES  couas.  17 

de  ChÂteauncuf,  avec  Jean  du  Uamel,  ^cuyer,  seigneur  de 
Boisroger  et  des  Grés.  {Orig,  en  parchemin,  ) 

VIL  Jean  du  Bois  des  Cours,  IIIMu  nom^ëcuyer, sei- 
gneur de  la  Motte-.en-Favières,de  FÉtanget  autres  lieux 
épousa,  par  articles  du  8  et  contrat  du  27  juin  1567,     „  vitmir 
passés  devant  Guillebert,  notaire  à  Brezolies,  et  Gi-  d»or"àu""'i  d« 
boult,  tabellion  à  Châteauneuf,  Marguerite  dbVillieks,  f^qùiSÂn^»  de 
dame  de  l'Étang-Saint-Cosme  (1),  fille  de  feu  noble  «^"•"^'^ 
Jean  de  Yilliers,  seigneur  de  l'Étang ,  et  de  Margue- 
rite de  Mézières.Le  15  juin  1571 ,  suivant  acte  passe 
devant  Martin  André ,  clerc ,  tabellion  juré  sous  le 
scel  de  la  vicomte  et  baronnie  de  Châteauneuf^  Jean 
du  Bois ,  seigneur  de  la  Motte-Mouchard  ,  tant  pour 
lui  que  pour  Claude  du  Bois ,  son  frère ,  fit  aveu  et 
dénombrement  à  Antoine  du  Bois,écuyer,  seigneur  de 
Favières  ,  son  cousin-germain,  pour  les  manoir,  terre 
et  seigneurie  de  la  Motte-Mouchard,  mouvant  en  plein 
fief,  foi  et  hommage  de  la  seigneuriede  Favières  (Or. 
enparch.)  Jean  UI  mourut  peu  après  Tannée  1584. 


(l)  Elle  hérita  de  cette  terre  de  sa  sœur  atnee  Marie  de  F'illiers, 
femme  de  Jacques  de  LaffalVaLinéy  seigneur  deBussu  etd'^Ancre- 
bellemer,  mort  sans  enfants  en  1579.  Celle-ci  avait  pour  belle> 
sœor  sa  mère ,  Marguerite  de  Mézières,  dame  de  Montreuil,  la- 
quelle, après  le  mort  de  Jean  de  VilUers^  leur  père  s'^it  rema- 
nëe,  le  22  janvier  1 554^  avec  Jacques  de  Laval^  le  jeune,  cheva- 
lier, seigneur  de  la  Faigne  ,  frère  puînë  du  seigneur  de  Bussu ,  et 
en  avait  eu,  entre  autres  enfants,  Susanne  de  Laual,  première 
ferame,en  1687,  ôms^ritd'Alloni/iUe,  (Histoire  des  Grands  Offi- 
ciers de  la  Couronne,  t.  III,  p.  643,  648.J  Jean  de  Yilliers,  sei- 


gneur de  TEtang,  père  de  Marie  et  Marguerite  de  Yilliers,  était  fils  de 
Rubeclerc  de  Killiers,  seigneur  de  rEtaiM|,  et  de  Louise  de  G)r- 
dopan.  Son  frère  aîné,  Jean  de  Yilliers,  seigneur  des  Mezangères  , 
laissa  de  son  mariage  avec  Marguerite  de  Saint-Madour,  Fran- 
çoise de  F'illiers,  dame  des  Mezangères  et  de'«Iliverelles,  épouse  de 
François,  seigneur  de  Baif,  en  Anjou,  qui  en  eut,  entre  autres  en-  ' 
£amts,'  deux  filles,  Catherine  de  Baif  y  épouse  de  René  de  Li^val , 
seigneur  de  Bois-  Dauphin,  et  mère  de  Françoise  de  Lai^al^  femme 
d'Hercule  de  Rohan,  duc  de  Montbazon,  pair  et  grand- veneur 
de  France,  et  Marguerite  de  Baif,  épouse  de  Félix  de  Chourses^ 
seigneur  de  Malicome,  et  mère  de  Marguerite  de  Chourses,  mariée 
a  Charles  de  Beaumanoir^  seigneur  de  Lavardin,  qui  en  eut  Jean 
de  Beaumanoir,  premier  marquis  de  Lavardin,  maréchal  de 
France.  {Ibid.,  t.  III,  650,  et  t.  YII,  p.  S8S.  ) 

2 


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18  DU   BOIS   DBS   GOUBS. 

Marguerite  deVilliers^  sa  veuve,  passa  nombre  d'actes 
jusqu'en  1608.  De  leur  mariage  sont  pro venus  : 

1*  Jacques,  n«  du  nom,  qui  suit; 

fo  Jean  du  Bois  des  Cours,  seigneur  de  la  Motte-Uouchard , 
qui  eut  pour  fille  : 
Renëe  du  Bois  des  G>ur8  ,  maiiëe  à  Jean  de  Baigneux  , 
écuyer,  seigneur  de  Saint-Mars  ; 

5*  Adrien  du  Bois  des  Cours,  ëcuyer,  seigneur  de  Cotinville. 
Uni  à  sa  sœur  Madelaine,  il  fit  un  partage  ayec  Jacques  et 
Jeandn  Bois,  leurs  frères,  par  acte  passe  devant  Deschajs, 
notaire  à  P^rray-en-Sonnois,  le  SO  noyembreieos.  Il  eut 
un  fils  et  deux  filles  : 

A.  Jean  du  Bois  des  Cours,  mort  sans  postérité  ; 

B«  Renée  du  Bois  des  Cours ,  épouse  de  René  le  Breton , 
écuyer,  seigneur  de  FranTiUe; 

C.  Denise  du  Bois  des  Cours,  mariée  arec  Gabriel  deFon 

tenay-j  écuyer,  seigneur  de  la  Noue  ^ 

4«  Paul  du  Bois  des  Cours.  D  ett  rappelé  comme  décédé  sans 
postérité  dans  un  acte  départage  passé  devant  Scîret,  notaire 
et  tabellion  sous  le  scel  de  la  cbâtellenie  d' Ydeville  ,  le  S7 
août  1602,  entre  ses  frères  et  sa  soeur  Madelaine,  celle-ci 
ainsi  qu'Adrien  assistés  de  Marguerite  de  Villiers,  leur  mère 
et  tutrice  naturelle,  et  d'Adrien  du  Bois  des  Cours,  seigneur 
de  Farières,  leur  cousin  remué  (issu)  de  germain  et  curateur. 
{^Otig.  en  parchemin,) 

5*  Madelaine  du  Bois  des  Cours ,  mariée  arec  Jean  de  F'ille- 
reau^  écuyer,  seigneur  de  Cbamprond  et  du  Mesnil,  qui  fit 
un  accord  sur  partage  le  %9  mars  1 61 3,  devant  Lallier,  no- 
taire en  la  cour  de  Sonnois,  avec  Jacques ,  Jean  et  Adrien 
du  Bois  des  Cours,  ses  beaux-frères.  (Orig.  en  pia'ehemin.)^ 

6^  Susanne  du  Bois  des  Cours ,  mariée  avec  Esprit  d'Alton- 
ville,  seigneur  de  Louyille,  de  Henrille  etc.,  veuf  de  Su- 
sanne de  Laval,  èl  fils  de  Jean  d'AUonville  ,  cbevalier.  de 
Tordre  du  Roi,  et  de  Jeanne  de  la  Rocbette,  dame  de 
Bruyères-le-^Cbàtel.  (HisU  des  Grands  Officiers  de  la 
Couronne,  t.  lÙ,  p.  648.  ) 

VIII.  Jacques  m  Bois  des  0>uas,  IP  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  TÉtang,  de  Saint-Cosme-de-Vair, 
de  la  GadeKère,  de  laMotte^  etc.,  né  en  1568, gentil- 
homme det  la  maison  et  s^rcher  de  la  compagnie  de 
François  de  Bourbon,  prince  de  Gonty,  en  1&87, 
'  homme  d*armes  de  la  compagnie  du  prince  de  Condé, 


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DU  BOIS  DBS  couafl«  19 

en  1 592  (1)^  servait  en  la  même  qualitésous  le  seigneur 
de  Marolles  en  1594.  ainsi  qu'il  parait  par  des  lettres 
d'exemption  données  en  sai  faveur  au  présidial  de 
Chartres,  le  2i  décembre  1594.  Le  14  octobre  de 
Tannée  suivante  le  maréchal  de  Bois-Dauphin  lui 
donna  commission  pour  lever  et  commander  une 
compagnie  de  100  arquebusiers  à  pied  français  pour 
le  service  du  roi.  (Originaux.)  Il  épousa,  par  contrat 
du  14  octobre  1596,  passé  devant  Picau^  notaire 
au  Mans ,  Marguerite  d£  TiiAam,  de  la  nbaison  du  n  Tais». 
Plessis-MaroHes  ^  avec  laquelle  il  paissà  un  accord 
le  25  décembre  1603.  Le  31  janvier  1605,  Jacques 
du  Bois,  seigneur  de  la  chàtellenie  de  TEtang,  obtint 
du  roi  Henri  lY,  en  considération  dé  âea  servicës^des 
lettres  patentes  portant  établissement  de  foires  et 
marchés  au  bourg  de  Saint-Cosme,  lettres  qui  furent 
confirmées  par  Louis  XIII  le  28  mars  1621  (Origi- 
naux en  parchemin.)  Jacques  II,  ses  frères  Jean  et 
Adrien,  et  Madelaîne,  leur  sœur ,  firent  l'inventaire 
des  biens  de  leur  mère,  le  10  septembre  1608.  Jac- 
ques rendit  un  hommage  le  30  octobre  suivant^  et 
reçut,  le  7  octobre  1611,  un  aveu  de  messire  Jacques 
de  Rouville,  chevalier,  comte  de  Clinchamps,  pour 
partie  de  la  terre  de  Saint-Père  mouvante  de  la  sei- 
gneurie de  l'Étang  (Ong^.)  Il  passa  des  actes  les  14 
mars  1613,  11  et  12décembre  1614,  et8juilletl620, 
obtint  un  arrêt  le  14  avril  de  cette,  année,  reçut  un 
hommage  le  25  juin  1626,  et  obtint  une  sentence  de 
maintenue  de  noblesse  en  l'élection  de  Châteauneuf- 
en-Thimerais,  le  7  juin  1634.  François,  seigneur  de 
Rouville,  comte  de  Clinchamps,  lui  fit  aveu  et  dénom- 
brement  pour  partie  de  la  seigneurie  de  Saint* Père, 
le  17  mars  1635  {Orig.  en  parch.)  Jacques  du  Bois 
vivait  encore  le  21  août  1645.  Marguerite  de  Tra- 
gin  en  était  veuve  lors  de  la  déclaration  des  biens 
desa  succession,  faite  le  9  février  l652.Leurs  enfants 
furent  : 


(l)  Certificat  de  Ren^  de  Vouziers  ,  gentilhomme  de- la  chambre 
du  roi,  «nseigne  d«  cstte  compagnie,  du  8S  septembre  1 599, 


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30  DU    BOIS   DES    COURS. 

!•  Jacques,  III^,  du  noln,  dont  nous  allons  parler  ; 

2"  Yves  du  Bois  des  Cours,  chevalier,  seigneur  de  Beaum^T' 
noir,  de  la  Motte,  etc.,  homme  d'armes  de  la  compagnie  du 
prince  Maurice  de  Savoie  en  1645  *  il  ëtait  au  service  dès 
1 635  avec  son  frère  atnë.  Il  se  maria,  par  contrat  du  2  jan- 
vier 1653,  avec  Antoinette  de  Rimhert^  de  laquelle  il  eut  : 
Joachim  du  Bois  des  G>uts ,  seigneur  de  Beaumanoir  et 
de  la  Motte^  mort  sans  postëritë  ; 

5«  Marie  du.  Bois  des  G)urs,  mariée,  par  contrat  du  5  février 
1629,  avec  Jacques  de  TulUères,  ëcuyer,  seigneur  d'Argen- 
çon,  des  Briéres  et  de  la  Charmoie  ; 

4*  Renëe  du  Bois  des  Cours,  mariée  avec  Pierre  de  Collas  , 
écuyer^  seigneur  de  Chazé,  morte  avant  le  9  février  1652  ; 
5^  Elisabeth  du  Bois  des  Cours  ; 

6^  Louise  du  Bois  des  Cours,  mariée  avec  François  de  Graf- 
fart ,  écuyer,  seigneur  de.  Mainville  j 

1^  Gabrielle  du  Bois  des  Cours,  femme  de  Jacques  de  la  Ri- 
vière ,  écuyer,  seigneur  de  Châteaufort. 

IX.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  IIP  du  nom  ,  che- 
valier, seigneur  de  TEfang,  de  Saint-Cosme-de-Vair 
et  autres  lieux,  fournit  un  gentilhomme  armé  et  équipé 
pour  le  service  du  roi,  au  ban  et  arrière-ban,  en  1639. 
Il  épousa^  par  contrat  passé  devant  Pottier,  notaire  au 
Mans,  le  15  janvier  1643,  Marie  Eveillabd,  fille  de 
noble  Jacques  Eveillard ,  sieur  du  Gage,  et  de  dame 

d'arg«u,'îi*Swroi»  Anne  Boullay  •  Jacques  III  donna  une  décharge  à  ses 
î!/.'*''iwi%T:  père  et  mère  le  2  août  1645.  Il  fit  faire  l'inventaire 

ffoe  en  cn«si  oe  2  mo-  r  ii»  ^ 

lème  ^eiC°" ime  ®^ '^**^'^^ ^^'*^*^^^^  par  Maric  Eveillard  son  épouse, 
'uMrow de°tSoîie  le  23  juillct  1660,  fit  son  testament  le  13  novembre 
1664,  mourut  le  lendemain  et  fut  inhumé  le  15 
dans  le  chœur  de  Féglise  paroissiale  de  Saint-Cosme, 
oùavait  été  enterrée  Marie  Eveillard.MariePETiTGARs, 
•  :  qu'il  avait  épousée  en  secondes  noces,  et  dont  il  n'eut 
pas  d'enfants,  se  qualifie  sa  veuve  dans  l'acte  de  bap- 
tême de  Jacques  V,  son  petit-fils,  du  29  octobre  167^. 
Il  avait  eu  de  sa  première  femme  : 

!•  Jeau;  IV®  du  nom,  dont  Farticle  suit  ; 

a»  N....  du  Bois  des  Cours,  mariëeavec  N....  du  Bois-Tussé, 

X.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  IV*  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Saint-Cosme ,  de  l'Étang  et  autres 


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même 


«ulei  eiilrc  2  étoi- 


DU   BOIS   DES   COURS.  2! 

lieux,  baptisé  en  Téglise  de  Nogent-le-Bernard  le  24 
juillet  1651,  était  sous  la  tutelle  de  son  père  en  1660. 
11  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  M.  de  Marie,  in- 
tendant de  la  généralité  d'Alençon,  le  1**' juillet  1667, 
et,  le  21  février  1670,  M.  Voisin  de  laNoiraye,  inten- 
dant de  Tours,  lui  donna  acte  de  la  représentation  de 
ses  titres  de  noblesse.  Il  s'allia,  par  contrat  du  7  dé- 
cembre 1675,  avec  Madeiaine  le  Tessier.  Il  fit  foi  et  ,  »  Tm»  > 
bommage  et  fournit  aveu  et  dénombrement  pour  .i^fie Vn  ^^*  \l 
les  terres  et  seigneuries  de  l'Étang  et  de  Saint -Cosme,  Sï'  '!ï,S'u"**d^,r" 
situées  dans  le  Sonnois,  en  1677  et  1680.  Parmi  les  ^X.**;:; ^"" *»• 
seigneurs  cités  comme  relevant  de  lui,  on  remarque **»**'""'• 
Marie  de  Bourbon  ,  princesse  de  Carîgnan,  Louise 
d'Orléans,  princesse  de  Nemours ,  dames  de  la  ba- 
ronnie  de  Bonnétable  ;  Pierre  de  Baigneux,  chevalier, 
seigneur  de  Courcival;  François^  comte  de  Glincbamps 
Repé  de  Laval,  seigneur  de  Bois-Dauphin,  etc.,  etc. 
eVoir  les  Noms  Féodaux  ,  par  D.  Bettencourt,  1. 1, 
(bl.  131.)  Jacques  du  Bois  des  Cours  comparut  au  ban 
et  arrière-ban  les  V^  avril  1689  et  2  avril  1691,  et  fit 
registrer  ses  armes  à  F Jlrniorial  général  de  Tours ^ 
en  1698.  Il  vivait  encore  le  23  juin  1704,  et  mourut 
avant  le  30  août  1706,  laissant  Madeiaine  le  Tessier 
veuve,  avec  neuf  enfants,  quatre  garçons  et  cinq  filles. 
Les  successions  desdits  JacauesIY  et  Madeiaine  le 
Tessier,  furent  partagées  le  6 septembre  1737  (Orig.  ) 
Leurs  enfants  furent  : 

1^  Jacques,  V«  du  nom,  dont  Tarticle  suit  ; 

2»  Julien  du  Bois  des  Cours,  cheyalier,  co-seigneur  de  Saint  - 
Gosme,  ne  en  1678.  Il  entra  au  service  sous-lieutenant  dans 
le  régiment  des  Feugerets,  infanterie,  suivant  un  certificat 
du  colonel,  daté  de  Namur  le  4  9  mars  4  703,  v  fut  fait  lieu- 
tenant Fannëe  suivante;  puis  lieutenant  de  la  compa- 
gnie colonelle  le  8  mars  1705,  et  passa,  le  27  juin  1706, 
capitaine  d'une  compagnie  dans  le  régiment  d'infante- 
rie de  Girardin,  alors  à  JNieuport.  (  Originaux,)  Il  se  ma- 
ria deux  fois:  i^  avec  Madeiaine  jSroc^ete/,  dame  des  Noës- 
Séches,  par  succession  de  messire  Gui  Brochetel ,  son  cou- 
sin-germain ,  capitaine  des  gardes  du  maréchal  de  Tessé  » 
N  suivant  un  acte  du  17  mars  171 8,  signe  Bainville,  notaire 
royal  au  Mans;  2ole  S I  septembre  4  722,  avec  Marie-Renée  Ar- 
songer,  U  mourut  le  7  décembre  4  7*7,  et  fut  inhumé  le  9 


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22  ,  DU   BOIS  DES  Gotjas. 

dans  l'église  paroissiale  de  Nogent-le-]3ernard«  Il  laissa  de 
son  second  mariage  : 

A.  Julien  du  Bois  des  Cours,  cheyalier,  seigneur  de 
Saint- Blacet  et  autres  lieux,  ne  en  4  735,  marie  avec 
dame  Anne-Gabrielle  Hatton  de  la  GoupiUère,  et  dé> 
céàé  sans  postëritë  le  3  mars  1 783  ; 

B.  N....  du  Bois  des  Cours,  mentionnée  avec  son  frère 
Julien  dans  un  acte  du  8  janvier  1 769.  Elle  était  veuve 
alors  de  messire  François  de  Ifeveu^  seigneur  du  t^lessis- 
Dorin; 

5<*  N....  du  Bois  deâ  Cours ,  nommé  enseigne  âé  la  compagnie 
de  Buranlure  ,  au  régiment  de  Bourbon, le  10  mai  4  705. 

iOrig.); 

4°  N«...  du  Bois  des  Cours.  Il  étudiait  en  théologie  à  Funiver» 
site  d'Angers  en  4706  ; 

i^  Simonne  du  Bois  des  Cours  ; 

60  Madelaine  du  Bob  des  Cours ,  morte  avant  le  partage  de 
4737; 

7<'  Charlotte-Françoise  du  Bois  des  Cours,  née  au  château  de 
TEtang  le  38  décembre  4  694  ;  elle  était  veuve,  en  4  737, 
de  messire  René-François  de  Berziauy  chevalier ,  seigneur 
de  la  Marzelière.  Elle  fit  son  testament  le  36  mars  4  765  ; 

8«  N.,..  du  Bois  des  Cours,  |  ™,  ^  ^^^\^*.  ^«  -  i,aii  fà\ 
90  N....  du  Bois  des  Cours. }  ™^'  ^^^^*^*  *"  *  ^"^^  <*>• 

XI.  Jacques  du  Bois  des  Cours,  y"  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Saint-Cosme,  de  la  haute  justice  de 
l'Étang,  des  fiefs  et  seigneuries  de  la  Taille,de  la  Car- 
Hère,  aAinay-le-Gazon  et  autres  places ,  né  le  26  et 
baptisé  le  29  octobre  1676,  éts^it  lieutenant  au  régiment 
des  milices  de  la  généralité  de  Tours  le  4  août  )694« 
Il  passa  enseigne  de  la  compagnie  colonelle  du  régiment 
de  Bourbon,  infanterie,  le  14  mars  1702,  fut  fait  lieu- 
tenant de  la  même  compagnie  le  14  mars  1706  (2), 
avec  commissioh  de  capitaine  du  17  octobre  suivant, 
et  prit  le  commandement  de  la  compagnie  de  Fom- 
brun,  au  même  corps,  le  7  juin  1710.  Il  se  trouva  à 

(4)  U  y  a  une  alHance  de  cette  branche  de  la  maison  du  Bois  des 
Cours  avec  ceUe  de  Courtanrel  3  mais  on  n'a  pu  en  découvrir  la 
date. 

(2)  Certificat  du  comte  de  Laval,  daté  du  Mans  le  84  août 
4  706.  et  scellé  de  ses  armes.  (Original,  ) 


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DU    BOIS   DES   CODAS.  23 

l'attaque  des  lignes  deWeissembourg  le  3  juillet  1705, 
puis  Ters  la  fin  de  cette  année  à  la  prise  de  Soncino 
et  de  Montmélian  en  Savoie,  à  celle  de  Nice  le  4  jan- 
vier 1706,  enfin,  en  1709^  au  siège  deTournay,  où  le 
régiment  de  Bourbon  fut  chargé  pendant  18  mois  de 
défendre  Fouvrage  à  corne  des  Sept-Fontaines.  Jac- 
ques du  Bois  des  Cours  fit  encore  les  campagnes  d'Ar- 
leux  et  de  Denain  en  1711  et  1712.  Il  épousa  en  pre- 
mières noces,par  contratdu25févrierl71 3,passé  devant  ,**•"■•'■""■•. 
Johet,  notaire  royal  a  Chartres,  Marie-Elisabeth  Bazin  «J'or.  «u  kod  denbie 
DE  FB.E8NB,  fille  de  feu  messire  François-Marie  Bazin,  ïliTu^  «li^et^s 
chevalier,  seigneur  comte  de  Fresne,  conseiller  du  roi  *"*'* 
en  ses  conseils,  maréchal  de  ses  camps  et  armées, 
grand-hailli  de  Soissons  çt  du  Soissonnais,  et  dé  dame 
Catherine  Bregent  (Orig.  e/sparcA.)  Marie-Elisabeth 
Bazin  de  Fresne  fit  son  testament  devant  Moriceau, 
notaire  royal  à  Bonnétable,  le  24  janvier  1715^  et 
voulut  être  inhumée  dans  Téglise  de  Saint-Cosme, 
sépulture  ordinaire  de  la  Emilie  de  son  mari.f  On^.  J 
Celui-ci  épousa  en  secondes  noces,  le  20  avril  1722,         ^^^^^ 
Anne  LE  Maire.  Le  16  novembre  1726,  Charles  de  <i'«rgem  ii"Muioîr 
Baigneux,  seigneur  de  Courcival,  chevalier  de  Tordre  *  "    * 
de  Saint-Louis ,  lui  fournit  aveu  et  dénombrement 
pourrie  fief  de  Chemil^,  mouvant  de  la  haute  justice 
de  rÉtang-Saint-Cosme,  etle  3  août  1729,  il  en  reçut 
un  autre  pour  partie  de  la  seigneurie  de  Saint-Père, 
rendu  par  messire  Abraham  Peireac  de  Moras ,  che- 
valier, seigneur  du  marquisat  de  Saint-Priest ,   de 
Saini-Étienne  et  de  Laurière,  premier  baron  de  Forez, 
comte  de  Clinchamps,  etc.,  etc.  {Originaux.)  Jacques 
du  Bois  des  Cours  mourut  au  château  de  l'Étang  le 
22  mars  1742,  et  fut  inhumé  le  lendemain  dans 
révise  paroissiale  de  Saint-Cosme.  Ses  enfants  furent  \ 

Du  premier  lit  : 
4<>  JacqmjahMarie-Crnîllaiime,  dont  Tartide  suit  ; 
1*  Marie-Catherine  du  Bois  des  Cours  ; 
Du  second  Ut  : 

%•  Jacques  du  Bois  des  Cours  ,  chevalier ,  seigneur  de  Saint- 
Cosme  ,  né  le  30  iQars  1736,  marie,  par  contrat  du  17  féi 


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Ji  DU   BOIS    DBS    COUaS. 

Trier  1 755,  avec  Agaés-FriDOoise  du  Patfy  et  dëcëdé  sans 
postérité. 

XII  Jacques-Marie-Guiliaume  ,  comte  du  Bois  des 
Cours,  chevalier,  seigneur  de  l'Étang,  de  Saint-Cosme, 
de  Champessant^  de  Roupéroux ,  de  Nogent-le-Ber- 
nard,  etc.,  né  au  château  de  TÉtangle  15  juillet  1716, 
fut  nommé,  le  1*'  juillet  1734,  lieutenant  en  second 
au  régiment  de  la  Fère,  infanterie  y  où  il  devint  en- 
seigne le  10  juin  1735^  et  lieutenant  le  15  juin  1738. 
Après  la  mort  de  son  père  il  quitta  le  service  avec  un 
certificat  des  plus  honorables,  daté  du  camp  de  Liben, 
sous  Prague,  le  12  octobre  1742.  (Orig.)  Il  épousa  , 
wGrmnT-     P^f  coutral  du  29  juillet  1743,  Charlotte-Renée  de 
degMoî'^.ii'eiM  GuiBBRT,  fillc  d'EtieuDe  de  Guibert»  chevalier,  et  de 
^!!!^t<^^  s  b^  demoiselle  Charlotte-Renée  de  Baigneux  de  Courcival. 
«..ts.d^sr.  t         Ug  çg  mariage  sont  nés  : 

I  ^  Jacqaes-Marie-Etienae,  qui  soit  ; 
S*  Anne^Iharlotte  da  Bois  des  Cours. 

Xin.  Jacques-Marie-Etienne  ,  comte  du  Bois  des 
Cours,  chevalier,seigneurde  Saint-Cosme,derÉtang, 
de  Champessant,  de  Roupéroux ,  de  Nogent-le-Ber- 
nard,  etc.,  né  le  14  juin  1750,  lieutenant -colonel 
d'artillerie  ,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis ,  fit 
ses  preuves  de  noblesse  pour  Tordre  de  Saint-Lazare, 
en  1786^  au  cabinet  du  Saint-Esprit ,  et  mourut  à 
Tittmonning  en  Bavière,  laissant  de  son  mariage  avec 
Angélique-Louise-Félicité-Marie-Perrine  Bbliii  de 
Biui        LiifGïx)Ti£RE,  dame  de  Langlotière  et  de  Brèche,deax 

•iLAsevonàu:     /»|i    _ 
dW,  i  h  fatee  «le  n-  tllleS  : 
bir,  •cconipafnéc  d« 

3  :oin d«  gueule  ^ ,  AgUé-Maiic- Félicité  du  Bois  des  Cours ,  mariée,  le  37  jan- 

yier  1807,  ayec  messire  Alexandre-Louis  Lienaûdy  marquis 
de  Lussac ,  ancien  sous4ieutenant  des  gardes^u-corps  de 
Monsieur^  gentilhomme  honoraire  de  la  chambre  du  roi 
Charles  X,  et  cheTalier  de  la  Légion-d'Honneur  ; 

S<»  Charlotte-Séraphine  du  Bois  des  Cours,  mariée  an  1809, 
avec  messire  René-Louis-Ambroise  de  la  Poëze^  cheyaUer,, 
seigneur  de  la  CoUessière. 


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DE  BRVNET  DE  GASTBLPERS, 

Seigneurs  de  Vimenet  ,  de  M ontléal  ,  de  Lestbllb  , 
barons  de  Càstelpbrs  et  dp  Pujols,  vicomtes  i^Au- 

BIALET,    DE    PaHÀT,    DE  CadARS    et  DE  PeTREBRUNE, 

marquis  de  Villeneuve  ,  barons  des  états  de  Lan- 
guedoc  ,  comtes  de  Montredon,  s^icomtes  de  Lau- 
TREC  ;  barons  de  Sept-Forges,  etc.^  etc.^  en 
Rouergue,  en  yi gênais  j  en  Languedoc  et  au  Marine. 


Abhbs  :  Écartelét  aux  \  et  h  d' argent ^  au 
sautoir  de  gueules,  qui  est  de  Panât;  au 
a  d'azur,  au  château  a  5  tours  d'argent^ 
qui  est  db  Gastblpebs  ;  au  5  d'ov,  a  3 
chevrons  de  sable ^  qui  est  db  Lbvis  ;  sur 
le  tout  d'or,  au  lévrier  rampant  de  gueu- 
les \  a  la  bordure  componée  d'argent  et 
de  sable  de  iQ  compons,  qui  est  db 
Bbubbt  (<*). 


(ï)  n  y  a  eu  des  cachets  ëcartelës  aux  armes  de  la  Rochefou- 
cauld, de  Toulouse-Lautrec  et  de  Saint-Chamans»  La  branche  de 
Villeneuve  portait  en  4  698,  écartelé,  au  I  d'argent,  à  zfasces  de 
sinople,  la  première  chargée  de  trois  étoiles  d'argent;  au  S  d'or, 
a  S  chevrons  de  sable  ;  au  S  de  gueules,  au  lion  couronné  d'or  ; 

1 


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2  DE    BRUNET    DE    G4STBLPERS. 

Couronnéde  vicomte  :  cimier:  unefoy. 

Supports  :  deux  griffons. 

L'e'cu  posé  sur  deux  bannières,  l'une 
aux  armes  de  Brune't,    Tautre    ëcar- 
^  t^ée  de    Panât ,  de    Castelpers   et 

de  Levis* 

Légende  :  En  bonne  foy. 

Devise    :    Fibblitatk     et     adi>acia 

LUCBT. 

La  maison  de  BRUNET  de  CASTELPERS  est 
originaire  de  Rouergue,  et  possédait  des  fiefs  dans  la 
baronnie  de  Sévéracdès  le  milieu  du  xn®  siècle.  Son 
nom  se  voit  fréquemment  dans  les  chartes  de  celte 
province  avec  ceux  des  plus  nobles  familles.  Vers  le 
milieu  du  xiv*  siècle,  ses  auteurs  quittèrent  le  Rouer- 
gue  pour  aller  s'établir  dans  la  sénéchaussée  d'Agen, 
en  Guienne.  Les  descendants  de  ceux-ci,  par  un  heu- 
reux concours  de  riches  substitutions  recueUlies,d'ilIas- 
tres  alliances  et  de  services  distingués,  s'y  sont  main- 
tenus pendant  trois  cents  ans  au  rang  des  familles  les 
plus  marquantes  et  les  plus  considérables. 

Pierre  de  Brunet,  le  premier  dont  il  soit  fait  mention 
dans  les  chartes,  fut  témoin,  avec  Pierre  deBelcastel, 
à  rhommage  rendu  à  Raymond  Trencavel,  vicomte 
de  Beziers,  le  2  des  calendes  de  juillet  (30  juin)  1165, 
par  Arnaud,  seigneur  du  château  de  Glermont,  fils 
d' Aldeburge.  (Archwes  du  château  de  Foix ,  cartul. 
caisse  1 5,*  Hist.  de  Languedoc ,  par  Z>.  Vaissète,  t.  II, 
preui^esy  col.  602.) 

Guilherme  de  Brunet  est  nommé  avec  Hugues  de 
Conques,  Pierre  de  PradeS,  Etienne  d'Agen,  Pierre 
de  Montréal,  Sanche  deMorlane,  etc.,  parmi  les  che- 
valiers qui  prêtèrent  serment  de  fidélité  au  vicomte 
de  Beziers,  dans  le  château  de  Garcassonne,  au  mois 


iui  4  d*€ttur^  a  la  tour  d* argent  ^  et  sur  le  tout  db  Baunbt. 
{^Armoriai  de  la  généralité  de  Montpellier  y  fol.  63.)  Depuis, 
cette  branche  a  porte  aussi  Tëcu  de  Brunet  sans  écartelures.  ^Voir 
V  Armoriai  des  états  de  Languedoc^  par  Gastelier  de  la  1  ouT; 
in-4»,  1767,  p.  IS2.) 


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DB    BAVRBT   DB   CâSTBLPBBt.  3 

de  mai  1191.  (HUi.  de  Languedoc,  U  III ^  preuves^ 
co/.  171.) 

Vers  le  milieu  du  xu*  siècle,  Begon,  seigneur  de 
GalmoDt,  ayant  fait  abandon  aux  religieux  d'Aubrac 
du  mas  ou  village  de  Melet,  en  reçut  en  retour,  pour 
rendre  cette  cession  irrévocable,  400  sous  rodanois,  va- 
lant huit  marcs  dWgent*  Cette  transmission  eut  lieu  en 
présence  et  par  l'entrembe  des  nobles  de  Brunet  (ens 
Brunets),  des  nobles  Berols  ,  de  Hugues  Folquelms , 
d'Etienne  Berenguier,  de  Hugues  Durand  et  Guillaume 
de  Salelles ,  d'e/t  (noble)  Bernard  Folquems  et  Ide 
Rasa,  etc.  (Charte  en  idiome  roergat  ^  Domerie 
ttAubrac,  t.  L  fol.  6,  verso.) 

P.  DB  BavifBT^  Arohambaud  d'Auzita,  P.  de.  Guzac, 
et  plusieurs  autres  furent  témoins,  en  1243,  de  la 
donation  &ite  par  Gui  de  Sévérac  à  l'abbaye  de  Cod« 

Îaes,  de  tous  les  droits  qu'il  avait  sur  le  village  de  la 
rade,  que  les  seigneurs  de  Panât  avaient  donné  à  la 
même  abbaye.  Cependant  Gui  de  Sévérac  contestait 
le  legs  fait  à  Guillaume,  abbé  de  Conques^  par  Hector 
de  Panât,  de  la  moitié  du  village  del  Boisso^  comprise 
dans  son  testament  avec  le  village  de  la  Prade.  Il  y 
eut  à  ce  sujet  une  transaction  en  la  même  année  1243, 
entre  labbé  Guillaume  et  le  seigneur  de  Sévérac,  en 
présence  de  P.  de  Brunet,  de  Raimond  d'Entragùes 
et  de  Bertrand  de  Melet.  (Recueil  de  Doat,  titres  de 
Tahbaye de  Conques,  t.  lI^JolAl  et  18,  verso.) 

On  trouve  au  fol.  38  du  même  cartulaire ,  l'acte 
d'inféodation  de  plusieurs  mas  ou  villages  accordée 
par  Hugon,  abbé  de  Conques,  à  Déodat  Mancip,  sei- 
gneur de  Bournazel ,  sous  la  réserve  de  l'hommage. 
Cette  charte  est  datée  du'  2  des  nones  de  juillet  1262, 
et  Raimond  de  Brunbt  y  figure  comme  témoin  avec 
GuiUaume  Aynard ,  Bertrand  de  Baratier  et  plusieurs 
antres. 

Noble  Bernard  de  Brunbt,  uni  à  nobles  Mathieu 
de  Goleime  et  Echer  del  Peirou ,  consuls  de  Ville- 
franche,  transigea,  le  1"  juillet  1279,  avec  nobles  Or- 
gouilbuxetFortanier  de  Morlhon,  frères,  sur  l'usage 


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Dl  NOBILM  ; 


DS    SânDORTILlB  : 


4  DE    BEUNET    DE    GÀSTEtPERS. 

des  eaux  et  des  bois  de  certains  terroirs  dépendants 
de  la  commune  de  Villefranche.  (R,  de  Doat^  t.  147, 
jol.  10.; 

Pierre  de  Brunet,  seigneur  de  Vimenet,  près  Sé- 
vérac,  est  nommé  avec  Bertrand  de  Combettes,  Pierre 
de  Poiol,  tous  sergents  d'armes  du  roi,  dans  des  lettres 
de  sauve-garde  accordées  à  Tabbaye  de  Bonneval,  par 
Philippe  de  Valois,  le  28  septembre  1335.  (Cartul, 
de  Vabb.  de  Sonnerai,  t.  11^  fol,  232,  verso.) 

Ce  fut  vers  le  milieu  du  xiv*  siècle  que  cette  famille 
quitta  le  Rouergue  pour  s'établir  dans  la  sénéchaussée 
d'Agen ,  soumise ,  ainsi  que  les  autres  contrées  de  la 
Guienue,  à  lautorité  des  rois  d'Angleterre. 

I.  Arnaud  de  Bruwet,  1*'  du  nom  ^seigneur  de 
Montléal,  co-seigneur  de  Beau  ville,  au  diocèse  d'Agen, 
vivant  en  1 380 ,  avait  épousé  Béatrîx  de  Nobilis,  de 
laquelle  il  eut  : 

i**  Arnaud,  II®  du  nom,  qui  soit  : 

2°  Pelegrinede  Brnnet  mariée,  en  1599,  avec  Raimond  de 
Durforu 

II.  Arnaud  de  Brunet,  IP  du  nom,  damoiseau,  sei- 
gneur de  Montléal ,  épousa  Comtesse  de  là  Borne.  Il 
eut,  entre  autres  enfants  : 

llï.  N DE  Bruket,  seigneur  de  Lestelle  et  de 

Montléal,  qui,  de  son  mariage  avec  Jeanne  de  Sakdon- 
viLLB,  a  laissé  : 

l<>  Arnaud,  lll«  du  nom,  qui  suit  ; 

2**  N....  de  Brunet,  seigneur  de  Montléal^    marié  ayec  Anne 
de  Raimond  de  Fotmont  ; 


Di  Laccxac  ; 
(le  giienleif  à  S  baD< 
des  d'argontt 


"  N....  de  Brnnet, seigneur  de  la  Borde,  marié  avec  N.. 
Faute  t  dont  il  eut  : 

N....  de  Brunet,  seigneur  de  la  Borde. 


de 


IV.  Arnaud  de  Bruhet,  HP  du  nom,  seigneur  de 
Lestelle,  au  diocèse  d'Agen,  en  1480,  avait  épousé 
Jeanne  de  Laugnac.  ÏI  en  eut,  entre  autres  enfants  : 

4*  Arnaud  de  Bruiiet,  seigneur  de  Lestelle,  marié  avec  Régine, 
dame  de  Galapiafif  et  décédé  sans  enfants  ; 


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.DE    BRUmET    DS    CASTEJLPERS.  5 

!l*  Jean,  qui  a  continad  la  postëritë; 
3<»  Marguerite  de  Brunet. 

V.  Jean  de  Bruitet,  seigneur  deLestelie  et  de  Gala - 
pian,  après  son  firèreainé,  ëpousa,en  1506, Marguerite 
DE  Stdbb  ,dame  de  HauteriTe  (branche  de  la  maison  de       »■  stoi«  ; 
Saint-Mégrin),  Il  reçut  une  reconnaissance  féodale  dl'gS^ttVêart! 
en  1513,  De  concert  avec  sa  femme  et  leur  fils  aîné,  Jî^rbS.^"  "*"' 
il  rendit  hommage  au  roi,  le  3  juilliet  1539,  à  raison 

des  fiefs,  terres  et  seigneuries  qu'il  possédait  dans  le 
comté  d'Âgénais.  Ses  enfants  furent  : 

1  <*  Gui,  dont  Vartide  suit  ; 

a<*  Jean  de  Brunet,  seigneur  deMoQtlëali  marié  avec  N...,  d€ 
MaizièreSf  mort  sans  postante  ; 

S^"  Guillaume  de  Brunet  ; 

4«  Ârmande  de  Brunit,  mariée  aTeciUiié  cfj&jfioif  ,  aeigneur 
de  la  Blanchardaye. 

VI.  Gui  DE  BauiïET,  seigneur  de  Lestelle  et  de  Mont- 
léal,  yicomte  de  M onbahus  ^  épousa  ,  par  contrat  du 
22  juillet  1544^  passé  devant  Regons^  notaire  à  Beau- 
ville,   Bertrande  de  Guerre,  fille  de  noble  Louis  de  ,   mGoum; 
Guerre,  écuyer,  seigneur  de  Guerre j  en  présence  eta/ÎSSil'"*  *"°" 
du  consentement  de  François ,  baron  de  Beauville  et 

de  Jean  de  Beay ville,  seigneur  de  Massanes.  De  ce 
mariage  sont  provenus  (1): 

4«  Louis,  !•'  du  nom,  dont  l'article  soit  ; 

2<*  Arnaud,  IV<>  du  nom,  auteur  de  la  bsahcbidb  BvAOTibii, 
rapportée  plus  loin  ; 

Z^  Béraud  de  Brunet ,  seigneur  de  Montléal  ;  ., 

A^  Louise  de  Brunet,  mariée  a:veo  Hélias  da  la  Clergerie^  sei- 
gneur de  Reignac  ; 

50  Marie  de  Brunet,  épouse  de  Martial  de  la  Clergeriey  sei- 
gneur de  la  Tour  ; 

t^  Marguerite  de  Brunet. 
Vn.  Louis  nE  Bruhet,  I"  du  nom ,  chevalier,  sei- 


(1)  Léger  de  Brunet,  marié,  en  1 564,  avec  Jeanne  de  Comarqvcy 
fille  de  Jean  de  Gomarque  ,  seigneur  de  Beaumanoîr  en  Agé- 
nais  ,  et  de  Françoise  de  CSaumont,  pouvait  être  iils  ou  proche 
parent  de  Gui  de  Brunet. 


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6  SB  BEVltET  DM   CASTBI.PBBS. 

gneur  de  Lestelle,  baron  de  Pajats  et  de  Cazeneuve, 
vicomte  d'Ambialet  et  de  Monbahus ,  conseiller  et 
chambellan  de  Henri,  roi  de  Navarre  (depuis  Henri  lY  ) 
fut  en  grande  estîflae  dans  Fesprit  de  ce  prince,  ifui, 
pour  l'econnaitre  son  zèle  et  sa  fidélité,  kii  donna  sac- 
cessivement  le  gouvernement  des  villes  de  Tonneins, 
de  Qairac  et  de  Montpellier.  Il  embrassa  avec  ardeur 
la  cause  des  religionnaires  et  commanda  une  compa- 
gnie dans  la  guerre  d'Albigeois,  en  1 67 1  et  1 572,  puis 
en  Guienne  (1)  au.  siège  de  la  Réole  en  1577^  à  la 
prise  de  Saint-Emilion  et  de  Liboume  en  1579,  à 
celle  de  Ohors  en  1580.  Le  roi  de  Navarre  lui  écrivit 
de  Lectoure,  le  12  décembre  1583,  touchant  la  con- 
servation de  la  ville  et  du  château  de  Pujols  et  la  re- 
prise de  la  maison  forte  de  Tombebouc.  En  1586^  il 
accompagna  ce  prince  en  Poitou  et  se  trouva  à  la  prise 
de  Sauzay,  de  Saint-Maixent  et  de  Fontenay,  à  la  ba- 
taille de  Coutras^en  1587,  à  la  prise  deNiort,  en  1588, 
Euis  à  celle  des  principales  jdaees  de  Poitou,  en  1589. 
«e  2 1  avril  de  cette  année  le  roi  de  Navarre  fit  proclamer 
à  Saumur  le  traité  dVlIiance  quil  avait  conclu  avec 
Henri  HI,  contre  la  ligue.  Peu  de  jours  après  il  écrivit 
au  seigneur  de  Lestelle  une  lettre,  entièrement  de  sa 
main,  ainsi  conçue  :<(  Grapault  (2)^que  uoulés-uous 
»  dyre  ://  rCest  pas  temps peult  estre  lie  uenyr?  Yostre 
»  frère  dyt  que  cy  et  Lauardyn  (3)  est  aussy  gros  (fort) 
«  que  nous  pour  le  moyns.  Layssons  rallyerje,  ne  nous 
»  escusés,  ce  n'en  est  pas  ta  sayson;  mays  sy  nous 
»  m'aymés,  et  sy  nous  uoulés  que  je  le  croye,  monstres 
n  Texempleausaultres.  Jeté  prye,  Crapault,uyeninoy 
»  treuuer  et  amène  ce  quetu^pourras  ou  ce  que  tu|uoul- 
»  dras,  car  en  quelque  &çon  que  je  te  uoye  tu  seras  le 
-"— ^ ■  -  I   -  '  - 

(<)VoÎpk  Journal  de  Faurin^sur  les  guerres  de  Castres,  p.  S, 
ijoiié  dans  les  Pièces  Jugitive^  pour  éennra  l^hiseoit^  de  France, 
publiées  par  le  marquis  d'Aubais. 

(l)  On  sait  que  Henri  IV  donnait  des  sobriquets  aux  gentiJs- 
hommes  qu'il  honorait  de  sa  iaveur  et  de  sa  familiarité. 

(s)  Jean  de  Beaumanoir,  marquis  de  Lavardin,  qui,  dévoué  à  la 
«Aiueckfl  calnnîétes jusqu'en  f  586,  «tait  devenu  depuis  comman- 
dait èe^raniiée  catholique  i  sous  le  duc  de  Joyeuse  ,  et  disputa 
longtemps  a»  roi  de  Narvane  le  succès  de  la  bataille  de  Coutras. 


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DB  BKtJNBT  DB    CÀâTEtPERJ.  f] 

»  byen  uenu.  Ce  que  nous  auons  faict  jusques  icy  n'est 
n  pour  ryen  compté  au  prys  de  ce  quenous  ferons  asture 
»  (à  cette  heure).  AdyeUjVJcouseuousuerrajVyssouse 
»  nous  dyra  tout.  Vostre  pîus  afiFectyonë  maistre  et 
»  amy.  Signé  Hbnuy.  A  Saumur,  ce  29  d'auryl.  Sus- 
»  cription  :  A  mons.  de  Lestelle.  w  On  conserve  plu- 
sieurs autres  lettres  de  ce  prince,  écrites  au  seigneur 
de  Lestelle,  soit  à  raison  de  son  service,  soit  à  Focca- 
sion  de  ses  blessures,  et  qui  toutes  témoignent  de  Taf- 
fection  et  de  Testime  qu'il  lui  portait.  Louis  deBrunet 
continua  à  le  servir  avec  le  même  zèle  après  son  avène- 
ment au  trône,  et  en  reçut  une  pension  de  300  livres 
par  brevet  du  27  novembre  1608.  Il  avait  épousé,  le 
17  mai  1679,  Madeleine  db  Lordàt,  fiUé  de  Bernard  d»or*èiî:roîîii«. 
de  Lordat,  baron  de  la  Bastide,  et  deCbarlottedeCas-  •*•'•*•  ««•»i«*- 
telpers,  Ticonnesse  d'Ambialet.Le  12  novembre  1604^ 
Louis  de  Brunet  transigea  avec  Jacques-Paul  et  Paul- 
Jac(][ues  de  Lordat,  neveut  de  sa  femme,  siii  sujet  de 
la  vicomte  d'Ambialet,  dont  il  demeura  possesseur 
après  un  long  procès  que  termina  cette  transaction.  Il 
laissa  de  Madelaine  de  Lordat  deux  enfants  : 

*•  Jean-Jacques,  dont  on  va  parler;  ^ 

8«  Pauline  de  jBrunet,  dame  de  Saussenac ,  mariëe  avec  Jean- 
Jaeqitfes  de  Lordat,  baron  de  Bats,  seigneur  de  Gastagnac, 
gentilhomme  ordinaitc  de  la  chambre  du  ror,  lequel  fit  son 
testament  le  8  mars  4  694.  Elle  -viyait  encore  le  8  août 
1840. 

ym.  Jean-JacquesDE  Bi^unét,  cbevalier,  b^iron  de 
Pujols,  t^comte  d'Ambialet  en  Albigeois ,  Seigneur  de 
Lestdlé,  etc.,  gentilhomme  ordinaire  delacbambrc 
du  roi ,  gouverneur  des  villes  dé  Clairac  et  de  Ton- 
seins  après  son  père,  servit  avec  beaucoup  de  distinc- 
tion sous  le  r^ne  de  Louis  XIII.  Il  s'allia,  par  contrat 
du  31  mai  1605,  passé  devant  M onet,  notaire  à  Pujols,       ..  p^,. , 
en  Agénais ,  avec  Marguerite-Catherine  du  Faur  db  Î""^p7^îï2 
PiBAAc,  fille  de  feu  messire  Louis  du  Faur,  seigneur  «  J*^^,/ ^"J"J; 
de  Giatens,  chancelier  de  Navarre,  et  de  dame  Anne  poînte.  *   ^ 
de  Guîot  de  Preignan^  première  dame  d'honneur  de 
de  la  reine  de  Navarre. Ce  mariage  avait  été  préparépar 
feu  dame  Yolatide  de  Lordat,  baronne  de  Pujois,veuve 


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8  DE  BaUHET  DE  CASTELPEHS. 

cT Arnaud  du  Faur ,  et  tante  respective  des  futurs  époux  * 
Jean-Jacques  de  Brunet  fit  son  testament  le  8  jan- 
vier 1646,  devant  Descairal,  notaire  à  Pujols,  et  pres- 
crivit sa  sépulture  au  tombeau  des  seigneurs  de  Pujols, 
ses  prédécesseurs.  Parmi  les  legs  portés  dans  ce  testa- 
ment,on  en  voit  un  de  300  livres  avec  une  maison,que 
Jean- Jacques  de  Brunet  fit  à  Louis  de  laGaçherie,  son 
chirurgien»  pour  les  bons  services  qu'il  lui  avait  rendus 
tant  en  Italie,  en  Angleterre  et  en  Espagne,  qu'en 
France,et  qu'il  lui  rendait  encore.  Il  eut  de  son  maria- 
ge avec  Marguerite^Catberine  du  Faur  : 

l<>  Henri  de  Brunet,  mort  jeune  ; 

Z^  Louis,  II«  du  nom ,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

'  8<»  Timoiëon  de  Brunet,  seigneur  de  LesteUe  ; 

A**  Marie-Anne  de  Bnmet^  mariée  avec  Raimond  de  Véracj 
seigneur  de  la  Gaubertie  et  de  la  Borie,  en  Përigord  ; 

5<>  Olympe  de  Brunet,  mariée  4  ^  ayec  Antoine  de  la  Croisjpe^ 
écujer,  seigneur  de  Beaumanoir,  dont  elle  était  Tenve  en 
4  646;  S^  ayec  François  «26  Hfontpezatt  seigneur  de  Poussois  ; 

e*"  Barbe  d^  Brunet,  religieuse  à  Rodez. 

IX.  Louis  DB  Brunet,  IP  du  nom,  chevalier^  baron 
de  Gastelpers  et  de  Pujols,  vicomte  d^Ambialet  et  de 
Panât,  seigneur  de  LesteUe,  etc . ,  qualifié  haut  et  puis^ 
sont  seigneur,  comme  le  furent  tous  ses  descendants, 
succéda  a  son  père  dans  le  gouvernement  de  la  ville  de 
Clairac.  Il  épousa,  par  contrat  du  27  octobre  1631, 
passé  devant  Fabri ,  notaire  à  Touels  en  Rouergue, 
^  Di  castilpbm  :  Anuc  DE  Gastelpebs  DE  Levis,  fiUc  uuiquc  et  héritière 
f*SVu^é^!^iti  de  messire  David  de  Castelpers  de  Levis^  baron  de 
iMMiU]ié,Uf,u.  Castelpers,  de  Yilleveuve-le-Cremade,  au  diocèse  de 
Beziers,  et  des  états  de  Languedoc,  vicomte  de  Paoat 
et  de  Peyrebrune,  seigneur  de  Ilecpiista,  de  Coupiac , 
de  Toueis,  de  Salvian ,  de  Pourcairagnes^  de  Montre- 
don,  de  Villefranche,  etc.;  et  de  dame  Jeanne  de  Ver- 
nède  de  Corneillan.  Par  ce  mariage  Louis  IldeBrupet 
recueillit  les  substitutions^  établies  dans  lés  mai- 
sons de  Panat>  de  Levis-Leran  et  de  Castelpers,  pour 
les  terres,  vicomtes  et  baronnies  de  Panât,  de  Castel- 
pers et  de  Cadars,  avec  clause  d'en  porter  les  noms  et 


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DE  B&UNET    DE   CASTEL6ERS.  (1 

armes  (1).  Louis  II  servit  avec  beaucoup  de  distinction 
dans  la  dernière  guerre  de  Guienne.  Ayant^të  griève» 
ment  blessé  le  !26  mai  1649,  il  fit  son  testament  le 
même  jour,  qui  fut  aussi  celui  de  sa  mort  (3),  devant 
Lafont,  notaire  à  Libourne.  Il  laissa  d'Anne  de  GasteU 
pers  trois  fils  et  trois  filles: 

I  «  David  de  Brunet  de  Castelpers ,  institue  héritier  universel 
de  Jean-Jacques,  son  aïeul,  le  8  janvier  1646,  mort  satis 
postérité  ; 

a<*  Jean-Samuel ,  dont  Tarticle  suit  ; 

3**  LouisJoseph,  auteur  de  la  Bramchb  de  Villeneuve,  rap- 
portée ci-aprés; 

*•  Louis  de  Brunet  de  Pujols,  vicomte  d'Ambialet,  mort  sans 
postérité; 

S»  Marthe  de  Brunet  de  Caste]{)ers,  mariée  à  Qaude  de  Murât 
de  Lestang^  baron  de  Pommerols  ; 

6<*  Anne  de  Brunet  de  Gastelper»,  abbesse  de  !a  SalVetat; 

7*»  Jeanne  de  Brunet,  religieuse. 

X.  Jean-Samuel  de  Brtjnbt  de  Castelpers  de  Lb- 
vis^  comte  de  Panât ,  vicomte  d'Ambialet,  baron  de 
Castelpers,  de  Pujols,  de  Requista,  deTouels^  de  Pey- 
rebrune,  de  Villefranche,  de  Bournac,  de  Coupiac, 
seigneur  de  Lestelle,  etc.,  fut  nommé  député  aux  états 
généraux  du  royaume,  convoqués  en  1652,  lors  des 
troubles  de  la  Fronde.  Enl674,les  côtes  de  la  Guienne 
étant  menacées  ,  le  maréchal  d'Albret ,  qui  n'avait 
point  de  troupes  k  opposer  aux  ennemis,  écrivit,  le 
18  mai  1674,  au  comte  de  Panât,  comme  à  tun  de 
ses  amis  les  plus  considérables  et  sur  lequel  il  comp- 
tait beaucoup^  pour  ou  il  rassemblât  en  toute  diligence 
le  plus  de  monde  qu'il  pourrait;  tant  à  pied  qu'à  che- 
val. On  voit,  par  une  autre  lettre  du  12  juillet,  que  le 
comte  dePanatconduisit  une  troupe  de  gentilshommes 
à  Villefranche^  où  il  prit  le  commatidement  du  ban  et 
arrière-ban.  (Orîg.  aux  archives  de  la  famille).  Jean- 


(1)  Voir  les  Tablettes  historiques,  généalogiques  et  chronolo- 
giquesy  de  Chazot  de  Nantigny,  in-Ift,  t.  vu,  p.  344. 

(2)  V.  les  notes  du    marquis  d*Aubais  sur  le  Journal  de  Fau~ 
rin,  p.  47,  col.  S. 


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10  DB   BEinfST  DB   CASïSXJPBBS. 

Samuel  ëpousa,  par  contrat  du  35  février  1660,  passé 
devant  Rebière,  notaire  à  Villefranche-de-Rouergue, 
B'E»iic«iL:     Jacqueline  d'Esping&al  ,  fille  de  feu  haut  et  puissant 
d^wr*<^HÎ"«d^  messire  François,  comte d'Espinchal,  deDu* 

tèS^.  de  blé  du  ^i^ygg  g|  jg  Massiac,et  de  dame  Marie-Isabelle  de  Po- 
lignac,  sa  veuve,  alors  remariée  avec  Jean  de  Grimoard 
de  Pestels  de  Levis,  comte  de  Quélus.  Jean-Samuel  vi- 
vait encore  au  mois  d^octobre  1700.  Ses  en&nts  furent: 
f  «  Louis-David  de  Brunet  de  Gastelpen,  comte  de  Panât,  ca- 
pitaine de  dragons,  mort  jeune  ; 
S«  Louis-Joseph  de  Brunet  de  Gastelpers^  mort  sans  postérité  ; 
S<*  Joseph,  I«r  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

4<*  Gaspard  de  Brunet  de  Gastelpers,  prévôt  de  Tégltse'd'Alby, 
YÎvant  le  27  janvier  1 700  ; 

5<*  Hyacinthe  de  Brunet  de^Castdpers  ; 

S*  Henriette  de  Brunet  de  Gastelpers,  abbesse  de  la  Salvetat  ; 

7®  MtfÎB-AnAe  de  Brunet  de  CasCelpers  ^ 

8^  Marie  de  Brunet  de  Castelpers  de  PiEuiat ,  qui  était  mariée 
en  4  700  avec  Jean-Felix  de  Pe/amour^ue, 'seigneur  du  Pou- 
get  et  de  Lugagnac,  au  diocèse  de  Rodez,  de  Pejrrelade,  du 
Gambon,  de  Yeyrat,  etc.  ; 

9«  Marié-Elisabeth  de  Brunet  de  Castelpers  de  Panât,  mariée, 
le  40  novembre  1699,  avec  Jacques,  marquis  de  Volonzacp 
capitaine  au  régiment  de  Melun,  cavalene. 

XI.  Joseph  DE  Brunet  de  Castelpers^  P'  du  nom , 
vicomte  de  Panât  (1)^  baron  de  Castelpers,  dePujoIs, 
de  Requista,  de  Touels,  etc. ,  épousa,  par  contrat  du 
iÏÏST*iî«TU27  janvier  1700,  passé  devant  Dufos,  notaire  à  Réal- 
îidé??*drtÎMrlîinontî  Marie  de  Toulouse-Laotrec,  fille  de  haut  et 
îrtïivHi/faM*;  7n  P^îssant  âeigueur  messire  Jean  de  Toulouse-Lautrec^ 
2^«^J.^«"«^"»  chevalier,  vicomte  de  Montfa,    et  de  Françoise  de 
uatr^/"^      'Saint-Maurice,  dame,  de  Piegades.  Marie  de  Tou- 
louse-Lautrec mourut  en  1745,  ayant  eu  du  vicomte 
de  Panât,  décédé  en  173  9  r 

4<»  Joseph-Samuel  de  Brunet  de  Castelpers,  vicomte  de  Panât, 
ne  le  44  octobre  1700,  reçu  page  du  roi  en  la  petite  écurie 
au  mois  de  juiUetI  71 7.  Il  ëpousa  Anne-Françoisé  de  Roque» 
fçuily  fille  de  Henri  de  Aocruefeuil,  baron  d«  Londres ,  tI- 
comte  de  la  Rode,  seigneur  de  G>rnonsec^  etc.,  et  de  demoi- 
moiséUe  de  Lescure.  Il  mourut  sans  enfants  en  4  944  ; 

(4)  On  conserve,  dans  les  archives  de  la  famille,  le  tableau  de  ics 
•4  quartiers  de  noblesse,  fait  vers  4  720. 


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DB  BRUITET   DK  CASTELPERS.  11 

9»  Jean-Elisabetli  de  firanet  de  Gastelpei^,  sact^  étèqae  d'E- 
vrls  le  f^'noTemlxre  ITSa  ,  depid»  arclKevéqne  de  RoHen  , 
mort  à  Munster  au  moîa  d'aùût  1800  ; 

5o  Mdolnor-Jo8<|ih  de  Bronet  de  Castelpero,  dettin^  à  Tordre 
de  Malte,  mort  jeune; 

4«  Joseph,  II«  du  nom,  qui  a  continue  la  postérité  , 

«•  Alexandre  ie  Brunet  de  Gastelpers  de  Cadas,  mort  jeune  -, 

«•  Frëdëric-Joseph  de  Brunet  de  Castelpers,  ecclésiastique; 

7«  Georges-Eugène  de  Brunet  de  Castelpers  ,  qui  se  maria  et 
eut  One  fille  : 

Marie-Anne  de  Brunet  de  Castelpers ,  âf i$e  de  4   ans  , 
en  f7l7; 

t«  M«rie-Àniie^ Jadnâiine  de  Bnmet  de  Castelpen. 

^  Xn.  Joseph  DB  Bbuiîet  de  Castblpbhs^  U^du  nom, 
comte  de  Panât»  vicomte  de  Cadars  etde  Peyrebrune, 
hxon  de  PttjoU,  etc-,  ne  «  1 704,  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Louis,  capitaine  de  vaisseau,  puis  chef  d'es- 
cadre, mort  en  1776, doyen  des  officiers  généraux  de 
de  la  marine,  aroit  épousé,  en  1750,  Françoise-Marie 
DB  LA  Rochefoucauld-Langeac,  sœur  du  cardinal  de  pVriiî,Tu7îor!ïs 
la  Rochefoucauld,  archevêque  de  Rouen,  fille  deJesLn-ifl^y,^:\l''i^] 
Antoine  de  la  Rochefoucauld,  marquis  de  Langeac,  ^**  {l^lr'ijÀè 
comte  de  Saint-IIpize,  et  de  dame  Marie  de  Michel  de  p>««>k  îeV^r'tei! 
Lâchant.  De  ce  mariage  sont  issus  :  !^;  ^^'  7  u 

lo  Doluniipe-Fniiçcûi  dont  Faitick  soit  : 

a«  Amaud^Teui  de  Branetde  Gtofelpen,  né  k  48  iMftt  4?98, 
grandotieaâile  de  Rouen  et  de  Ponteise,  d^të  du  elergd  de 
Aonen  anx  états-^ënérauz  en  1799»  mort  au  mois  d'octo- 
bre 48lt; 

»•  Léopold  de  Brunet  de  Castelpers,  cheyalier  de  Panât,  né 
le  I»  novembre  1768  ,  contre-amiral,  chevalier  de  Tordre 
de  $t.^Lotfiar ,  secrétaire  ^énérsà  Ae  Tamirautë  de  Vtaude, 
èécéàé  à  jParis  le  ts  janvkr  4884; 

*•  Maric-Eagënie-Antoînettede  Brunet  de-Castelpers,  ftiariée, 
le  J6  juin  4778,  «rec  Feltx-François^  comte  à*EspU,  colo- 
nel d'infanterie ,  cberalier  de  Tordre  de  St.-Louis  et  de 
Tordre  de  la  Fid^tëde  Bade,  gouVemeur  de  Muret.  Elle  est 
àMàéz  au  mois  de  noTembre  1857. 

Xm.  Dominique-François  db  Brunbt  de  Castsl- 
pias ,  marquis  de  Panât,  vicomte  de  Cadars  etde 
Peyrehrune ,  baron  dei^ournac ,  seigneur  de  Touels, 
de  Requista ,  de  Viliefratiche-de-Panat,  et  autres 


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12  DE    BROSET    DE   CÂSTELPEES. 

places^  né  le  30  août  1752,  fut  premier  député  de  la 
sénéchaussée  de  Toulouseaux  états-généraux  en  1789, 
et  mourut  à  Londres  en  1795.  Il  avait  épousé,  en  1786^ 
obRcmlud'âlio»  Guillemette-Paule-Marie-Vicloire  de  Rddelle  d'Al- 
dw.a5roue.dor.  ^^^^  jécédée  le  14  août  1840,  fille  de  messire  de  Ru- 
délie  d'Alzon,  président  au  parlement  de  Toulouse, 
et  de  dame  de  Bonfontan  de  Lastours  d'Andoufielle. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

I  <*  Dominîque-Samuel-Joseph-Philîppe,  dont  l'article  suit  ; 

a*  Pierre-Henri-François-Eugène- Âmédëe  de  Brnnet  de  Cas- 
telpers  de  Panât,  ne  le  5  avril  1 788,  chevalier  de  la  Lëgion- 
d^Honneur  et  de  Tordre  militaire  de  Pologne,  capitatiie  de 
chasseurs,  tuë  à  raiTaire  de  Muedyn,  près  Moscou,  le  25  oc- 
tobre I8IS  ^ 

3**  Marie-Eugénîe-EIisabeth-Irène  de  Brunet  de  Castelpers  de 
,  Panât ,  née  le  4  août  1 780 ,  tnariëe  ayec  Marie-Philippe- 
César  tCOmezon» 

XIV.  Dominique-Samuel-)oseph--Philippe  de  Bbu- 
NET  d£  Castelpers,  vicomte  de  Panat^  né  le  21  mars 
1787,  chevalier  de  la  Légion-d*Honneur  et  de  Tordre 
de  Charles  III  d*Espagne,  fut  nommé  auditeur  au  con- 
seil d'état  le  19  janvier  1810.  Le  28  novembre  de 
cette  année,  il  fut  envoyé  dans  les  colonies  hollandaises 
des  Indes  Occidentales^  à  l'époque  de  la  réunion  de  la 
Hollande  à  Tempire  français.  Il  fut  attaché  à  l'ambas- 
sade de  France  à  Varsovie  le  6  juin  1812,  fut  secré- 
taire de  légation  en  Sicile,  en  1814,  et  successivement 
secrétaire  d'ambassade  à  Naples  en  1815,  et  chargé 
d'affaires  près  la  même  cour  en  septembre  1817.  Il  a 
été  nommé  préfet  du  département  du  Cantal  le  30 
mars  1.828,  député  du  département  du  Ç^rs  en  1827 
et  1839.  Il  a  épousé,  le  10  novembre  1819,  Frànçoise- 
HocQBAHT  :      Joséphine-Éléonore  Hocquart,  fille  de  Mathieu-Louis 

de  gueules,  i  3 roMi  rv       "^  .  #      »       i        i         i'  À^a 

dvg«nt.  Hocquart,    ancien   avocat-général    de   la   cour  cies 

aides  de  Paris,  premier  président  de  la  cour  royale  de 
Toulouse,  et  de  dam^Delsuc  de  Cassagne.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

I^Henri-Hyacinthe-Philippe  de  Bruaet  de  Castelpers  de  Pa. 
nat^  né  le  ai  février  1893  ; 


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DE   BRUNET   DB    CASTELPERS.  13 

9^  Joseph-Léopold  de  Brunet  de  Castelpers  de  Panai,  né  le 
36  juin  1834,  eléve  de  la  marine  royale  ; 

Z'*  Antoinette  de  Brunet  de  Castelpers  de  Panât,  nde  le  4  sep- 
tembre 1830. 

BRANCHE  DE  VILLENEUVE. 

X.  Louis  DE  Brxjwbt  de  Pujols  de  Castelpers  de 
Letis,  baron  de  Villeneuve  et  des  états  de  Languedoc, 
vicomte  de  Lautrec,  seigneur  de  Montredon  et  de  la 
Canourgue,  sénéchal  de  Castres,  lieutenant  de  roi  en 
la  province  de  Languedoc,  fils  puinéde  Louis  II,  baron 
de  Castelpers  et  de  Pujols ,  et  d'Anne  de  Castelpers , 
baronne  de  Villeneuve,  épousa,  par  contrat  duo.  jan- 
vier  1674,  passé  devant  Bertrand,  notaire  à  Pezenas, 
Elisabeth  de  la  Croix  de  Castbies,  morte  en  17 14  ,  •'  "  ^^^^  "  ^*»- 
fille  de  haut  et  puissant  seigneur  messire  René-ûas-  J"""^  »  *  '•  "»•« 
pard  de  U  Croix,  marquis  de  Castries,  baron  de  Gour- 
dièges,  chevalier  des  ordres  du  roi ,  maréchal  de  ses 
camps  et  armées,  lieutenant-général  dans  la  province 
de  Languedoc  et  gouverneur  de  Montpellier ,  et  de 
haute  et  puissante  dame  Elisabeth  de  Bonzi,  sœur  du 
cardinal  de  Bonzi^qui  assista  au  contrat.  Louis-Joseph 
transigea  avec  son  frère  aine,  le  14  mai  1663,  relative-  , 
ment  à  ses  droits  dans  les  successions  de  leurs  père  et 
mère.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d  extraction, 
par  jugement  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne, 
du  4  mai  1668,  et  fut  admis  sur  les  marnes  preuves 
comme  baron  de  Villeneuve  aux  états  de  Languedoc, 
par  délibération  de  ces  états  du  mois  de  février  1669. 
De  son  mariage  sont  issus  : 

l**  Joseph-François  de  Brunet  de  Castelpers ' de  LeTis,nëà 
Montpellier  le  4  8  octobre  1 6  8  i ,  reçu ,  le  2  7  novembre  4697, 
page  du  roi  dans  sa  grande  écurie,  où  il  mourut  peu  de  temps 
après  j' 

2*>  Pierre-François  de  Brunet  de  Pujols  de  Castelpers  de  Levis, 
marquis  de  Villeneuve ,  comte  de  Montredon  ,  vicomte  de 
.  Lautrec,  baron  des  éuts  de  Languedoc.  Il  fit  hommage  au 
roi,  les  sa  avril  4  74  5  et  5  septembre  4  743,  pour  les  terres 
de  Villeneuve-Ia-Cremade ,  de  Montredon  et  de  Cers.  U 
épousa  dona  Marie  de  l^illanova,  espagnole  dont  il  n^eut 
point  d'enfants  ; 


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14  DE  BaUNBT    DE    CASTBLPBaS. 

S*  L^Mosegh,  dontravUdetiik; 

4^  Matrie  de  Brunet  de  Gastdpe» ,  mariée  â  H.  ^jiiUezy  à 
Toulouse  ; 

9«  Demoiselle  de  Bninetde  Gastelpers,  mariée  avec  le  seigneur 
de  Caseneuve  ; 

e«  Elisabeth  de  Brunet  deCastelpers,  mariée,  le  7  juillet  4  708, 
à  Pierre  Joseph-Hyacinthe ,  marquis  de  CayUâs^  baron  de 
Rouairoux,  son  cousin-germain,  cheyalierde  la  Toison  dW, 
lieutenant-génëral  au  gouvernement  de  Roussillon  et  de  la 
Cerdagne,  decédële  S  avril  1736,  fils  de  Jean  de  Cajlus, 
baron  de  Rouairoux  et  des  états  de  Languedoc,  et  de  Marié 
de  Bonzi,  sesur  du  cardinal  Pierre  de  Bonzi,  archevêque  et 
primat  de  Narbonne. 

XI.  Louis-Joseph  db  Bbiinet  de  PtiioLs  de  Castbl- 
PBHS  db  Levis,  vicomte  de  Lautrec,  épousa  Marie 
DiiTi  diVim.nu::Dai7ti  DE  YiLLEGLi,  de  laquelle  il  eut  : 

1  o  Marc-Antoine,  dont  Tartide  «uit  ; 
%*^  Loui»Joseph  de  Brunet  de  Pujols  de  Castelpeis; 
S®  N... .  de  Brunet  de  Pujols  de  Gastelpers  ^  mariée  ftvec  N. . . . 
Doni ,  seigneur  de  Groult  et  de  Beauohamp* 

Xn.  Marc-Antoine  de  Brunet  de  Pojols  de  Castbl- 

PEB6  DE  Levis,  marquis  de  Villeneuve,  baron  des  états 

de  Languedoc,  comte  de  Montredon,  vicomte  de  Lau« 

trec,  etc.,  épousa,  le  l"""  août  1745,  Marie-Anne- 

FiMoi  :      Ursule  Farjoiç,  fille  de  Lambert  Farjon,  seigneur  de 

d^asar,    au  rocher  la  f  .0117^ 
dargeot         ^  ^*  CiaUZC. 


î«.né«'XMbteT     Cette  branche  est  représentée  par  deux  frère»  qui 
n'ont  point  d'oqfants. 

BRANCHE  DE  BEAUVILLE  (1). 

lY .  Arnaud  de Bbunbt  DELESXELLEiHe  dunom,</i£DE 
BBàiJViLLB^  chevalier,  baron  deSept-Forgesau  Maioe^ 
seigneur  de  Lioux^  de  Fontenailles,de  Chemiers,  de  la 
Grande-Leftte,de  la  Hautonnière,du  Mesnil-Barry,  etc. , 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  cheva- 


(I)  Cette  branche  qui  s'est  éteinte  dans  le  dix-ieptiéme  siècle, 
portait  sonëou  :  Partiau  i*^  d'or^  au  lévrier  rampant  de  gueules^ 
à  la  bordure  comportée  d'argent  et  de  sable  de  i  ^eompohs  qui  est 
DB  Bmuhbt;  au  3  d'argent  y  à  S  vaches  de  gueules,  accornées,  on-- 
glées  et  clarinées  dozar,  qui  est  db  Bbauvillb. 


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DB   BAUVBT  DB    BEA V VILLE.  15 

lier  de  son  ordre,  maréchal  de  ses  camps  et  armées, 
lieutenant  pour  S.  M.  aa  duché  de  Mayenne,  s'attacha 
au  roi  de  Navarre  ^depuis  Henri  lY),  auquel  il  rendit 
de  longs  et  honorables  services.  Par  une  lettre  datée 
de  Lectoure,  le  14  décembre  1583,  ce  prince  lui  or- 
donna de  marcher  avec  son  régiment  sur  la  terre  de 
Duras^  et  par  une  autre  datée  de  Bergerac^  le  27  juil- 
let 1585,  il  le  choisit^  parmi  plusieurs  chefs  dévoués, 
à  cause  de  son  affection  et  de  sa  fidélité^  pour  com- 
mander dans  la  ville  de  Clairac.  Il  iservait  en  Nor- 
mandie sous  le  comte  de  Matignon,  et  était  gouverneur 
de  Domfronl,  lorsque,  le  1*'  avril  1587,  ilieva  un  ré- 
giment d'infanterie  de  son  nom,  avec  lequel  il  servit 
cette  campagne  et  la  suivante  dans  la  même  province, 
n  est  qualifié  gouverneur  des  ville  et  château  de 
Mayenne  dans  une  lettre  de  Henri  lY  du  23  jan- 
vier 1 59o>  et  il  esî  porté  dans  les  comptes  de  l'extra- 
ordinaire des  guerres  comme  maréchal  de  camp  au 
1*'  avril  de  la  même  année.  Le  5  du  même  mois,  il 
marcha  ayec  son  régiment  au  secours  du  château  de 
Mayenne,  et  en  fit  lever  le  siége^  après  avoir  contribué 
à  la  défaite  des  ligueurs.  (Chronologie  militaire^  par 
Pinard,  t.  vi.  p.  33).  Il  avait  épousé^  le  23  juillet  1587, 
Elisabeth  de  CnAuviGrïÉ,  fille  de  Roland  de  Chauvigné,  »■  caiefio..  .- 
seigneur  de  Boisfron  a>i  Maine,  et  de  Françoise  Laine,  i" gÛëii;*,V^*- 
Le  18  août  1603,  il  fit  foi  et  hommage  au  roi  pour  le  {^Si^'i^-wT?» 
fief  de  la  Hautonnière,  mouvant  du  château  du  Loir,  *lV  *'•  «ï»»'™  '■ 
qui  lui  -appartenait  du  çnet  de  sa  lemme ,  hommage  i»»»  d«cueuies. 
qu'il  renouvela  le  9  avril  1606,  comme  ayant  la.garde 
noble  de  René  de  Beauville,  son  fils  unique,  baron  de 
Sept-Forges,  (Chambre  des  comptes  de  Paris  ^  re- 
gistre 352,  }i.l  SI  ^registre  364,  p.92).  Le  6  août  1606, 
Henri  IV  lui  ordonna  de  seconder  le  marq^uis  de  Cour> 
tenvaux,  qu'il  avait  chargé  de  conduire  du  canon 
d^Orléans  à  Sa.umur^  et  d'agir  avec  toute  la  diligence 
possiUe  dans  cette  occasion  si  importante  pour  son 
service.  Il  est  qualifié  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  sa  chambre^  lieutenant  pour 
S.  M.  au  duché  de  Mayenne^  et  mestre  de  camp 
de  3000  hommes  de  pied  français  entretenus  en  Poi- 
tou ,  dans  le  contrat  de  mariage  de  son  fils,  de  Tan- 


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16  DE    BHUNET  DE    BEAUVILLE. 

née  1611.  Le  roi  Louis  XIII  lui  donna  de  nouvelles 
provisions  de  maréchal  de  camp  par  brevet  du  7  sep- 
tembre 1621.  Le  27  du  même  mois  il  reçut  du  duo 
d'Angoulême  une  commission  pour  mettre  en  sûreté 
les  ports  et  passages  situés  entre  les  villes  de  Montauban 
et  de  Castres  ,  et  empêcher  les  ennemis  de  S.  M.  de 
s'en  emparer.  Cestle  dernier  acte  connu  de  sa  longue 
carrière  militaire.  Il  eut  pour  enfants  : 

1«  René,  qui  suit  ; 

9<>  Gillette  de  6runet,claroe  du  Mesnil- Barry ,  mariëe  à  Jean 
du  Mas,  seigneur  du  Brossay  et  de  Montaugë  en  Bretagne. 

y.  René  os  BauNET,  dit  db  Bbauvillf  ,  chevalier 
baron  de  Sept-Forges^  seigneur  de  Fontenailles,  de 
Chemiers,duBoisduIVfaine,etc.)  élevé  page  de  Gaston, 
duc d*Orléans  (1).  puis  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  duc  aEnghien,  épousa^  par  contrat  du 
24  décembre  161 1,  passé  devant  Besnard>  notaire  à 
DO  KiTio  :  Loudun ,  Anne  pu  RrvAU,  fille  de  messire  René  du 
.trïïvJ|^*aJeaf.SîRîvau,  chevalier,  seigneur  de  Villiers  et  du  Plessis- 
Milon,  chevalier  de  Tordre  du  roi^  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  chambré,  et  de  Jeanne  Goulard,  dame  du 
Plessis-Milon.  René  a  laissé  de  son  mariage,  entre 
autres  enfants  : 

VI.  François  de  Bruitet,  dît  de  Beauyille,  cheva- 
lier, seigneur  de  Fontenailles,  marié,  par  contrat  du 
27  avril  1665,  passé  devant  du  Bois,  notaire  au  Liide, 
Bnnor  :      avcc  Margueritc  Berthot,  fille  de  noble  I^ouis  Berthot, 
îrô1fdîV«'"«e«.^-  conseiller  du  roi,  contrôleur  au  grenier  à  sel  du  Lude , 
^Tpr:^uTte  et  de  Judith  Ruau.  Charles  IV,  duc  de  Lorraine,  dont 
.i.,opie.  François  de  Beauville  était  prisonnier  de  guerre,  lui 

donna  un  passeport  daté  du  camp  d'Epfick ,  le  27  no- 
vembre 1674.  Il  vivait  en  1679,  et  eut,  entre  autres 
enfants  : 

Charles  de  Brunetde  Beauyille,  né  au  Lude,  au  mois  de  juil- 
letl  669,  reçu  page  du  roi  en  la  grande  ëcurie,  au  mois  de  jan- 
vier 1686. 

(4)  Ce   prince,  qui  Taimait  beaucoup,  lui  fit  une  pension    de 
S 000  livres,  par  brevet  du  20  septembre  1 6S3, 


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DE  LA  CROIX  DE  CHEVaiERES^ 

Seigneurs  de  Guerre,  de  Bris,  de  Chantsmbrle,  etc.  ; 
comtes  de  Saint- Vàllier  et  de  Vals,  marquis  de 
ChevriIires  et  de  Clérieux  ,  barons  de  SERyES^'5ez- 
gneurs  de  Faramass,  des  Cottanes^  de  Lieudisu, 
comtes  de  Sayye  et  marquis  d'Oriîagieux  ;  seigneurs 
DE  CqamAgkieîj  ,  DE  SatuzA29ge,  marquis  de  Pisa^- 
çoisr ,  en  Dauphiné: 


Amvvs  :  lyoziâr,  au  buste  de  cheùal  d^or^  aH^tné 

de  gueules  ;  au  chef  cousu  de  gueules^  chargé 

de  5  croisettes  d'argent.    • . 
L'écu  place  sur  deux  bannières  aux  mém^  armes, 

passées  ed  sautoir  ,  et  timbré  d^unef  couroniie 

de  marquis. 


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^  DE    LA    CROIX    DE    CflEVRIERES. 

.  Supporit  :  4ieàx'cheTa,ui  afTronttis  (l). 
Cimier  :  un  cheval  porlaqt  une  bannière  aux  ar^ 
raed.de  l'ecu. 

Devise  :  Indobuitubi    domuski   ckucb». 
Cri  :  GrtJBRAB  ! 

Le  tout  environné  d'un  manteau  de  pair  ie 
France,  sommé  d^une  couronne  de  comte. 

La  înîiisori  dis  tA  CROIX  de  CHEVRIÈRES  ,  ori- 
ginaire de  Voreppe,.  en  Daupbiné ,  portait  ancienne- 
ment le  nom  de  Guerre  ,  sous  lequel  sa  filiation  est 
régulièrement  établie  depuis  1317^  Celui  de  la 
Croix  lui  est  venu,  en  147 B,  par  substitution  d'une 
trèsrancienne  famille  de  la  même  province  (2),  qui 
<;omptait  parmi  ses  ancêtres  Humbert  de  la  Croix, 
sénéchal  ou  grand-maitre  de  Daupbiné  en  1334  (3), 
dignité  la  plus  éminente  de  cet  état,  et  depuis  inféodée 
héréditairement  à  la  maison  de  Clermont-Tonnérre. 

Ce  noble  héritage  n'a  point  déchu  dans  la  famille 
de  Guerre  ;  car  depuis  Tépoque  de  sa  substitution  au 
nom  de  la  Croix,  elle  n'a  cessé  d'attacher  à  ce  nom  les 
souvenirs  les  plus  honorables  qu'on  puisse  recueillir 
dans  toutes  les  carrières.  Elle  a  donné  deux  évéques 
et  princes  de  Grenoble,  et  un  évêque  de  Québec,  plu- 
sieurs généraux  au  service  de  France  et  d'Espagne , 
dont  l'un  fut  capitaine-général  (maréchal)  des  armées 
de  Philippe  V ,  et  grand'-croix  de  l'ordre  de  Saint- 
L(Ouis,  plusieurs  ambassadeurs  et  conseillers  d'état,  et 
une  longue  suite  de  présidents  au  parlement  de  Dau- 
pbiiié  ^  enfin ,  elle  a  réuni  aux  distinctions  person- 
nelles Içs  plus  marquantes,  la  richesse  et  la  dignité  des 

(I)'  G^est  par  er^eur^luW  a  gravé  deux  licornes,  planché  99  de 
V Armoriai  de  la  chambre  des  pairs» 

(3)  Celte  Camille  descend  de  Bernard  de  la  Croîx^  mentionné 
dans  un  recensement^  fait  vers  letnilieu  du  Xn«  siècle,  des  services 
et  cens  dus  au  prieuré  de.  Démené.  (  Cartulaire  de  Domène  ,  n. 
3f58.) 

(5)  Histoire  de  Dauphiné^  par  le  président  de  Valbonnais  ,  t. 
11^  p.  à81,  383. 


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M  LA   CftOnc   &B   GHfiVUlklBSé  3 

possessions  ,  et  le  lastre  de$  alliances  qui  presque 
toutes  rappellent  les  premières  familles  du  royaume. 

Gui  Âllard^  président  en  Tëlection  de  Grenoble,  a 
publié  une  histoire  généalogique  dç  la  maisof^  de  la 
Croix  de  Chei^rières  (1)»  Son  travail  plein  de  recher- . 
ches  a  été  analysé  avec  peu  d*exactUude  mx  Moréri^ 
et  par  les  généalogistes  qui  Tont  transcrit  >  sans  re- 
monter  à  la  source.  La  généalogie  que  nous  allons 
donner  r^prodoim  fidèl^meçt  c^Ue  de  Gui  Allard. 
Elle  If  çpmpléj(er;a  par  quelques  titres  qu'il  n  a  pas 
conià.M^^  et  pai!  tous  les  faits  que  la  succession  de» 
temps  a  ameniez  dans  Iibs  ^iverçç^  brancll^s  de  cette 
ancienne  famille. 

.  L.Jfoble  Pierre  pk  Gi^EmnE,  V*  du  nom ^  du  lieu 
de  Voreppe,  fut  présent,  avec  noble  Rolet  d'Entre-* 
monts ,  a  Tacte  d'une  9cquisition  de  biens  fonciers  sis 
en  la  paroisse  de  Goncelin,  faite  Iç  7  mai  1 J17,  par 
Artaud  deBeâumont,  seigneur  de  la  Pretie  (2).  Il  est 
fait  mention  dé  Raymond  Bertrand ,  chevalier ,  de 
Guigonïiet  de  la  Brive,  damoiseau,  et  de  nobles  Pierre 
de  Guerre,  Bertrand  Randan  et  Pierre  Maurin,  tous 
de  Voreppe,  dans  un  dénombrement  de  Tannée 
1335  (8) ,  Pierre  I*'  eut  pour  fils  Pierre  II,  qui  suit. 

II.  Noble  Piertè  de  Guerre  ,  H*  du  nom,  épousa, 
par  contrat  du  tt  mai  1352,  Béatrix  de  Ghymie,  filfe     „  CHT»«t: 
de  noble  Guillaume  de  Chypre  y  du  lieu  de  Ghirenfs ,  Jj^fj"'"'*  ** 
prèsToîrbri.  11  vivait  en  1369*,  et  laissa  de  ce  ma- 
riage: 

1»  Jean,  I"  du  npm,  qui  juit  ; 

(4)  tll-4^  Grenoble^  1678.  EQe  est  iéàiét  an  comte  de  Saint- 
V^àlier^  capitaine  des  gardes  de  la  porte  dn  roi  et  conseiller 
d'ëtet. 

(9)  Hiâtoire  de  la  maison  de  Beaumont,  in-fol.  JPrewes^  page 
49.  • 

(3)  ArchiYes  de  la  chambra  des  comptes  de  Grenoble,  Ziber 
nobUium  detanptQrum  Rm  D,Hemici4e  ViUartL^  yiparieim» . 
episeopiy  ac  vicarii  gêner alis  Delphinatus, 


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4  DE   LA    G«01X    DE    CHEVSl^RES. 

I.  lU  donnèrent  cUsree«Bii 
au  dauphin,  en  IS84  et  1588  , 
pour  des  biens  qu'ils  possédaient  a 
Voreppc. 

ni.  Noble  Jean .  de  Gqerke,  P'  da  nom ,  donna 

deux  reconnaissances  au  roi  dauphin  Charles  TI,  les 

15  juin  et  16  août  1384,  pour  des  biens  nobles  quHI 

possédait  dans  le  mandement  de  Vereppe.  Il  épousa, 

M  Lim»  :     par  contrat  du  13  octdbre  1396,  Louise  db  Lambert, 

iTf^nV^I:^-  fiHe  de  noble  Louis  de  Lambert,  et  de  Françoise  de 

StLt  **'^*'*'*"  Villeines.  Il  passa  un  acte  de  vente  le  2  juillet  1406, 

et  des  albergements,  lés  22  janvier  1426  et  24  avril 

1438.  II  eut,  entr'autres  enfants,  deux  fils  : 

4*  Hierre,  II«  du  nom,  qui  a  continu<$  la  postérité  ; 

ft*  Hugues  de  Guerre,  chanoine  de  Tinsigne  chapitre  de  Saint- 
Chef,  au  diocèse  de  Vienne,  en  1450  (i). 

IV.  Noble  Pierre  DE  Gtjebm,  III*  du  nom,  s'établit  à 
Romans,  en  Yalentinois,  par  suite  du  mariage  qu^ii 
M  caonAM:  conlracta,  le  6  octobre  1462,  avec  Catherine  de  Cho* 
HÂKp,  fille  de  noble  Hugues  de  Chomard ,  et  de  Ca- 
therine de  Copier.*  Dans  ce  contrat,  il  est  énoncé  fils 
de  noble  Jean  de  Guerre,  et  frère  de  noble  Hugues  de 
Guerre,  chanoine  de  Saint-Chef.  Pierre  de  Guerre 
était  alors  récemment  de  retour  dltalie,  où  il  s'était 
distingué  dans  le  corps  de  troupe  que  le  roi  Char- 
les Vn  avait  envoyé  au  roi  René,  pour  se  maintenir 
dans  le  royaume  de  Naples  contre  Alfonse,  roi  d'Ara- 
gon, son  compétiteur.  II  accompagna  le  dauphin 
Louis  en  Flandre ,  et  prit  part  à  l'armement  que  fit 
le  comte  de  Gomminges,  gouverneur  de  Dauphiné, 
contre  le  duc  de  Savoie.  En  147^,  il  commanda  une 
compagnie  de  gens  de  pied  sous  Louis,  bâtard  de 
Bourbon ,  comte  de  Roussillon ,  amiral  de  France , 
lorsque  ce  général  fut  envoyé  par  Louis  XI  en  Sa- 

(I  )  Les  preuTBS  de  noblesse  pour  ce  chapitre,  d'après  les  sta- 
tuts  de  sa  rëanion  â  Fëglise  de  haint-Pierre  de  Vienne,  étaient  de 
neuf  g<^nërations  pateradles.  {France  cheyaieresque  etchapitrah, 
1787,  p.  194.) 


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ra  LA   CROIX  U   CHSTKIBRIS;  5 

Toie,  pour  faire  mainleair  la  duchesse  Yolande  de 
France,  sœur  de  cemonarauê ,  dans  radministcation 
du  duché ,  durant  la  minonté  de  ses  fils;»  en  quoi  elle 
éuît  troublée  à  main  armée  par  les  princes  de  Savoie, 
ses  beaux-firè^es^  à  l'instigation  du  auîc  de  Bourgogne. 
L'année  suivante,  il  y  eut  à  Romans  une  sorte  de 
moaTement  suscité  par  leis  prétentions  que  le  pape 
Sixte  IV  élevait  sur  le  comté  de  Yalentinois.  Le  sang- 
froid  et  la  fermeté  que  Pierre  de  Guerre,  malgré  son 
âge  avancé,  montra  dans  la  défense  des  intérêts  du  roi, 
furent  cités  pour  l'heureux  effet  qu'ils  produisirent 
dans  cette  circonstance  extraordinaire.  (Gui  AUardJ) 
Il  fit  son  testament  le  6  août  1480,  et  institua  Jean  II, 
son  fils,  qui  suit,  son  héritier  universel. 

V.  Jean  db  Gubbre  ,  II*  du  nom,  dit  db  ia  Caorx, 
seigneur  de  Guerre  et  de  la  Ruinière,  recueillit  cette 
dernière  terre  comme  légataire  universel  de  noble 
Félix '{)e  la  Croix,  seigneur  de  la  Ruinière,  dernier 
rejeton  de  Fancienne  maison  de  Ja  Croix,  en  Graisi- 
vaudan,  lequel,  par  son  testament  du  3  mars  1476,  le 
substitua  à  son  nom  et  à  ses  armes  (1).  Jean  de  Guerre 
était  jeune  alors.  A  l'exemple  de  son  père,  il  embrassa 
le  parti  des  armes,  et  servit  sous  jes  rois  Charles  VIII, 
Louis  XII  et  François  P'.  Il  se  trouva  aux  batailles  de 
Ravenn&et  de  Marignan^  en  1512  et  151 5^  ainsi  qu'à 
la  conquête  du  Milanais.  Il  cpmmandait  une  compa- 

le  de  genfrdé  pied  lorsq[U*il  fut  fait  prisonnier  avec 


te  roi  François  r' ,  à  la  oataille  de  Pavie,  en  1525. 
Après  son  échange ,  il  eut  le  commandement  d'une 
compagnie  de  gens  de  guerre  à  cheval,  sous  les  ordres 
du  comte  de  Saint^Paul,  et  mourut  en  Italie  en  1529. 
Il  avait  épousé ,  par  contrat  du  29  septembre  1482 , 
Drevonne  DB  MoirisTROL ,  d'une  ancienne  famille  de    BiHommoi,: 

(I)  Jean  de  Guerre  n^exécuta  point  cette  substitution  d'tme 
manière  absolue.  Lui  et  ses  descendants ,  pendant  trois  généra- 
tions, portèrent  eonjointement  les  deux  noms.  Ils  Gonsenrèrent  les 
armes  de  Guerre  dans  leur  ëcu,  et  placèrent  celles  de. la  Croix  sur 
ua  chef. 


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6  1»    Ll  XULOlKOe  GBBYftiÈRÉS. 

Saint-Donat,  qui  s*éteigniiiça  sàfiersoiiiie.  Elle  était 
fille  unique  de  noble rPonson  de  D^BÎsIrol,  et  de  noble 
Jeanne  de  Leusse.  Jean  de  Guerre  fit  son  testament  le 
15  février  1525.  Drevonne  de  Monbtrol  fit  le  sien  le 
!•'  avril  1 535,  De  leur  mariage  sont  prévenus  : 

4»  Jean  de  Guenre,  dit  de  la  Croix  ,  tûé  au  paà  de  Suie-,  en 
Piétnont,  en  4tit6i 

8<>  Pierre  de  Guerre,  dit  de  la  Croix,  ^ui  porta  les. armes  tous 
ks  rois  Louis  XII  et  François  I«'.  Il  sfétablit  ^  Béauce, 
avec  sa  femme ,  Françoise  ^Arzac  ,  de  laquelle  il  eut  deux 
£ls  et  une  fîUe  : 

A.  Pierre  de  la  Croix.  Il  commanda  successivement  dedx 
.^<>mpagnies  de  gens  de  guerre  à  pied  et  .à  cheval  pour 
le  service  des  rois  Henri  II  et  Charles  IX.  Il  combattit 
à  la  bataille  de  Renty  contre  les  impériaux  en  4554. 
Durant  les  guerres  civiles  de  la  ligue,  il  se  trouva  aux 
batailles  de  Dreux,  de  Saint-Denis  et  de  Jamac,  'et  fut 
tué  à  cdle  de  Moncontour  en  4569.  Il  n^eut  point  de 
postérité  ; 

B*  Oaude  de  la  Croix  ,  seigneur  de  Morvilli%rs  et  de 
Gratidyille ,  en  Beauce.  Il  transigea ,  par  acte  passé 
devant  Cottereau,  notaire  à  Paris,  le  45  juillet  /I8M  , 
avec  Jean  de  la  Groix  de  Chevrières ,  son  cousin-ger- 
main, sur  les  successions  de  leur  aïeul  Jean  de  Guerre, 
dit  de  la  Croix,  et  de  Drevonne  de  Monistrol ,  son 
•  épouse.  Qaude  de  la  Croix  suivit  aussi  avec  distinction 
la  carrière  des  armes.  Sa  postérité  s'est  éteinte  dans  le 
XVn«âècle; 

C.  Françoise  de  la  Croix,  dame  de  Vercors,  ndariée  avec 
Pien»  «T^^ofeâtte,   seigneur  de  Joannas,  gouverneur 

.de  Château  -  Dauphin  en  4560,  puis  du  Font -Saint- 
Esprit  en  4  574  ^  mort  sans  postérité  \ 

5«  Félix»  I«'  du  nom,  qui  a  continué  la  branche  deDaupbiné; 

4*  ^Gérard  de  la  Croix,  dit  de  Guerre.  Il  fut  chanoine  sacris- 
tain de  Téglise  de  Saint-Bernard  de  Romans,  chanoine  de 
Saint- André  de  Grenoble  et  prieur  de  Saint-Bomain.  D  fit 
son  testament  le  54  août  4  554  ; 

V^  Artaud  de  la  Croix ,  dit  de  trùerrè-  chanoine  de  Sabt- 
Bema)d  de. Romans  ; 

€•  Mad«laine  de  Guerre,  dite  de  la  Croix. 
VI.  Félix  DE  LÀ  Croix  ,  I"  du  nom,  dit  de  Guerri:, 


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dieviiKer  y  sei^iir  de  Chevrières  (1)  «  «Te  Brie ,  de 
Guerrè>  âc^la  Rtiîmère,  etc.,  avocat-général  au  ^rle- 
ment  de  pauphiné ,  seul  niaitre  des  requêtes,  inten- 
danit  en  cette  province  et  conseiller  d'état,  naquit  vers 
k  fin  dirxv'  sièoi*.  li  Ait  pourvu  d'abprd  d'une  charge 
de  conseille^  au  parlement  de  Grenoble  \  le  30  avril 
li543,  et  y  fut  reçu  le  28  mai  suivant.  Le  jqî  Fran- 
çois I*'  le  cWisit,  le  8  février  1544)  pour  Tun  des  com- 
nnssaires  chargés  d'JDStrutre  le  proc^  du  chancelier 
Povet.  Depuis,  il  fut  ineraîbre  de  la  châmbrede  justice, 
élaolie  pour  le  jugement  du  maréchal  de-Biezet  dn  sei- 
gneur ae  Vervins  (Jacques  de  Goucy) ,  son  gendte^Dans 
ces  diverses  missions,  Félix  de  la  Croix  avait  ittontré 
un  talent  oratoire  reoiarquahle^  éi  qui  lai  ouvrit  dés 
lors  une  nouvelle  carrière (2).  Il  résigna saicharge  de 
conseiller  pour  ceUed  avocat-général  au  «létti^  parle- 
ment, dont  il  fut  potirvu  pat  lettres  du  3  jahvief  154^ 
(a;.  5^.),  et  dans  laquelle  il  fut  reeu  le  18  décembre 
1551.  Le  10  août  1553,  il  se  démit  dé  cet  office, 
ayant  été  appelé  à  la  charge  de  seul  maître  des  re- 
quêtes du  ciauphin  et  d'intendant  de  justice^  police 
et  finances  en  Daupfainé.  Cette  charge  lui  fut  confirmée 
par  lettres  du  14  juillet  1554.  Le  14  juin  1 557,  il  reçut 
des  lettres  de  conseiller  d'état  conçues  dans  tes  termes 
les  plus  honorables  pour  ses  services  et  son  caractère. 
Il  nt  plusieurs  test'an^ents,  dont  quatre  sont  connus. 
Ils  sont  datés  des  15  novembre  1551 ,  15  mai  1557, 
13  février  1569  et  5!8  juillet  1577.^11  mourut  eu 
1583,  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devanjt  Ma- 
rin^ notaire  à  Grenoble,  le  15  juin  1541,  Guigçnne 
DE  PoRTURjT  dame  de  Brie,  fille  ae  Jacques  dé  Portier,  „.  p<,.„„ . 
écuyer,  seigneur  de  Brie,  et  de  Catherine  Morard  J«j^;",J";j;*çJJ^^^^ 
d'Arces.  Guîgonne  de  Portier  avait  fait  conjointement  ^  *^^*2urèlln^l 
avec  son  tnari  son  testament  (levait  Pinard,  notaire  à  de  même,  gfee  un* 
Grenoble,  le  15  m^i  1567.  t^urs  enfant»  furent  :       ^"*' 


{i)  Hacqmt  cette  terré  de  Diane  de  Poitiers;  duchesse  de  Va- 
Uuâ]«AB  («iri^  f  S6#y.  Le  roi  lui  fift  wmkeAeè  droits  de  Idds  par 
kUMt^liateMi»  (kl  87  Mp«e»bre  4'SSr. 

(2)  Chorier,  Etat  politique  eu  Dauphiné,  t.  II,  p.  4  3S. 


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8  BB  LA   CROIX   DE .  CHSVHIERBSa 

I*  Faix  de  la  Croix»  dit  le  capitaine  Çtierrières,  0  servit  avec 
la  plus  grande  distinction  durant  les  guerres  ciTÎIes  de  la 
ligue ,  et  donna  des  preuves  signalées  de  sa  yaleur  à  la 
défaite  de  Montbmn  dans  le  ■  Dioîs.  Nommé  capitaine  de 
800  hommes  .de  pied  par  commission  du  8  août  4  575, 
il  coinmanda  cette  compagnie  dans  diyerses  rencontres,  et 
enleva  Morestel  aux  religioonaires»  Félix  de  la  Croix -fut  at- 
teint de  sept  coups  de  mousquet  à  Uattaque  de  cette  place, 
n  fut  nommé  .c<àonel  de  6  compagnies  ('outré  la  sienne) 
qu'il  commanda  auiç  sièges  de  Monteleger,  de  la  Jon- 
chère  et  d'Hostùn;  et  pour  reconnaître  ses  services,  le  roi 
lui  fît  .don  d'une  somme  de-  5000  livres  par  brevet  du  37 
juillet  4  576,  et  le  nomma  la  même  année  capitaine  et  gou- 

.  vemeur  de  fHsançon.  U.  f&t  tué  au  siège  d'Issoirc  en  4577. 
Il  ne  s'était  point  marié  ; 

a*  Jean,  III*  du  nom,» qui  a  continue  la  postérité  ; 

8*  André  de  la'Crmx  ,  seigneur  de  Satnzange  /  mort  célilNi- 
taire  après  Tannée  1 577  ; 

4*  Balthanird'de  la  Croix,  )     légata&reB   de.    leur    père    en 
5*  Qaspard  de  la.  Croix,      { 4557 ; 

5*  Ckiigonne  de  la  Croix,  mariée,  4*^  par  contrat  du  •  aV^l 
4  550,  atec  noble  Gabriel  Ode,  seigneur  de  Triors  |  S*  avec 
noble  Hugues  de  DoreeoUe,  seigneur  de. la  Tivolière,  gou- 
verneur des  ville  et  château  de  Montélimar  ; 

7«  Gasparde  de  la  Croix.  Elle  vivait  en  4  557; 

-    8<»  Catherine  de  la  Croii^  dite  de  Guerre^  dame  dç  Fiaacajrs» 
EUe  fit  son  testament  le  k  février  4  586. 

VIL  Jean  de  la  Caorx  db  Chevrtèbxs,  III*  du  nom, 
comte  de  Saînt-Vallier  et  de  Vais,'  baron  de  Serves  et  de 
Clerieux,  seigneur  de  Chévrières,de*Brie,de  Chante- 
merle,  des  Cottânes^  de  Faram'ans,  de  Lieudieu,  d'Or* 
nacîeuxetde  Pîsançon  (1) ,  garde-des-sceaox  de  Sa- 
voie, conseiller  aux  conseils  d'état  et  privé,  président  au 
parlemienjt  de  Dauphihé,  ambassadei|r  extraordinaire 

■  (4)  n  avait  acquis  de  la  maison  de  Poitiers,  en  4  584  et  4586,  le 
comté  de  Saint- Vallier ,  ancien  apanage  .d'une  branche  cadette 
des  dauphins  db  la  dernière  race,  ainsi  que  le  comté  de  Vais,  la 
baronnie  de  Clerieux  et  la  terre  de  Pisançon.  La  maison  de 
Chaumont  lui  céda  les  terres  d'Omacieux  et  de  Faramans,  ainsi 
que  la  baronnie  de  Serves.  Henri  IV  lui  fi(  don  des  droits  de 
lods  sur  la- baronnie  de  Qeriieax  et  la  terre  deChantemeiid,etil 
fit  hommage  à  ce  prince  pour  celle  de  Lieudieu  en  U  chambré  d«B 
comptes  de  Grenoble  le  98  février  4606. 


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VB   LA  CHOl^   DE  GBBVRiiUBS.  9 

et  piéDfpotentiaire  efi  Savoie,  puis  évéque  et  prince  de 
Grrenoble,  est  cité  comihe  l'un  des  hommes  illustres  da 
xvi"  siècle,  moins  par.  Téclat  et  la  diversité  des  hautes 
fonctions  qu'il  a  successiirenient. remplies,  que  par  les 
talents  élevés  auxquels  il  a  du.  ses  succès,  et  les  vertus 
qui  ont  honoré  sa' mémoire.  Suivant  les  ttaces  de  son 
père,  ibdébutà  comme' lui  par  une  charge  de  conseiller 
au  parlement  de  Grenohle ,  dont  il  fut  pourvu  avec 
dispense  dage,  le  25  juin  1578  (1)^  et  comme  lui  il 
résigna  cette  charge  pour  celle  aavocat-général  au 
même  parlement,  le  i9  octobre  1585.  Il  y  fut  recule 
20  décembre  de  la  même  année.  Henri  UI.  le  nomma, 
le  24  novembre  1588,  m'aitre  dès  requêtes  et  inten- 
dant de  justice  et  finances  dans  Tarméé  que  le  duc  de 
Mayenne  commandait  eh  Dauphiné.  Le  Toi  Henri  IV 
le  nomma  conseiller  honoraire  au  parlement  de  Gre- 
noble le  27  novembre  1591 ,  puis  ,  le  13  septembre 
1595,  conseiller  d'état  et  surintendant  de  la  justice  et 
des  finances  de  son  année,  commandée  dans  la  même 
province  par  Alphonse  d*Ornano.  A  cette'  dernière 
époque  le  marécnal  de  Lesdiguières  était  occupé  à  la 
conquête  de  la  Savoie.  Le  roi  ayant  établi  à  Cham* 
béry  un  conseil  souverain  et  un  parlement,  y  appela 
M.  de  Chevrières,  par  lettres  à,VL  mois  de  septembre 
1600x  et  le  nomma  garde-des^sceau>x.  Lorsque  la  paix 
fut  accordée  au  duc  de  Savoie,  Jean  de  la  Croix  re* 
mit  les.sceaux  au  chancelier  de  France,  le  26  octobre 
1601,  et  reçut  un  nouveau  brevet  de  conseiller  d'état 
le  18  décembre  suivant.  Par  le  traité  de  Lyon,  le  duc 
Charles-Emmanuel  avait  abandonné  à  la  France  les 
pays  de  Gex ,  de  Bugey  et  dé  Valromey,  M.  de  Che- 
vrières, chargé  de  suivre  rexécution  de  ce* traité,  s'en 
acquitta  à  l'eirtière  satisfaction  du  roi,  qui  lui  fit  don 
en  récompense  d'une  charge  de  .président  à  mortier 
«u  parlement  de  Grenoble.  Il  y  fut  reçu, le  31  déc^m- 

-z — ' ' "—■ y' 

•-  -  i 

(1)  Un  breyet  du  roi  Henri  III,  du  95  août  1 579,  commet  Jean 
de  la  Croix  p<nir  continuer  à  remplir  la  charge  d^intendant  de  la 
proTince  à»  Dauphinë  au  lieu.  4^  aoi&4>ére,  auprès  de. M,  le  duc 
d'Aumale. 


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bre  tfiOS:  il  (aï  mqms  beiiretix,  rniiiiée  8uiTa:iite| 
dan&  là  misuon  dont  les  éials  e^  le'  parlement  de  Dau- 
phiné  le  chargèrent,  avec  plusieurs  autres  députés, 
pour  demander  au  roi  TadjoDclioii  au  gbuYernement 
de  cette  province  de  la  Bresse,  du  Bugeyet  des  au<^ 
très  pays  cédés  par  la  Savoie,  et  que  le  maréchal  de 
Birqn  fit  réunir  à  son  gouvernement  d^  Bourgogne^ 
Mais  ce  fiit  pour  Henri  IV  une  ncuvdle  occasion  d^ 
remarquer  rhabiletë  de  M.  de  Chevrières ,  et  il  le 
nomma  son.  ambassadeur  extraordinaire  près  la  cour 
de  Savoie  le  27  mai  160â.  Le'  but  .secret  de  cette 
mission  (d'après  les  instructions  qu  il  reçut  en  1607), 
se  rattachait  à  un  vaste  projet  que  Henri  IV  noiima- 
sait  depuis  plusieurs  années,  et 'qui  eût  opéré  de 
grands  changements  en  Europe,  si  le  fer  d'un  assassin 
n'eût  trancha  les  jours  de  ce  monarque.  Ufut  ehargé 
d'arrêter  ies  bases  d'une  Ùgnê  contre  l'Espagne,  et  de 
pourvoir, à  la  conquête  4^  Milanais  que  le  duc  Char- 
les-Emmanuel eûi.conaervé  ea  cédant  la  Savoir  à  Ja 
France  (1).  Il  fut  aussi  chargé  de  stipuler  les  (»)ndi- 
tions  du  mariaga  du  jeune  prince  héréditaire  de  Sa<« 
vote,  Yictor^Amédée,  avec  Christine  de  France^  fille 
du  roi  (mariage  qui  s  accomplit  en  1619).  Henri  IV 
savait  que  M.  de  Chevrières,  veuf  depuis  bien  des  an^ 
néiçs,  désirait  embrasser  la  vie  religieuse,  VoulanMui 
damner  Une  marqué  signalée  de  sa  satisfaction  de  ses 
services,  il  le  ^omma,  l'année  même  de  so|i  retour  de 
Savoie,  à  l'évéché  dé  Grenoble,  dont  il  reçut  les  bulleg 
le  11  juillet  1607.  Il  résigna  sonoflicede  présidcsitle 
2  octobre  suivanjt;  naiale  mémejour,paruuedistiiK> 
tfoo  spéciale  qui  lui  fut  accordée  sans  qu'elle  pât  tirer 
à  conséquence,  pour  la  venir,  le  rôi  le  conserva  dans 
ks  rang  et  séance  où  il  était  auparavant,  nom-^eu-^ 
lementpout  le  parlement  de.  Grenoble,  mais  encore 
pour  tous  les  autres  parlements  du  ffoyaume»  oeqiii 
fut  vérifié  et  enregistré  au  parlement  de  Dauphiné 
au  mois  de  décembre  suivant^  et  à  celui  de  Paris 


(l)  Les  pièces  et  insiraetions  relktités  à  cette  fiëçoclatîoii'exis- 
taient,  en  1 678,  dans  les  archives  de  la  famille.  (Gui  AUarâ.) 


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t>B   LA  CHOIX   OB   CHEVRIÈBES.  1 1 

le  32  léTrier  1609  (t).  Le  M  dç  te  Okème  mob^ 
il  avait  été  ^a^pelé  par  le  roi  à  la  présidence  des 
états  d^  Dauphin^.  Après  la  mort  de  Henri  lY,  il  se 
rendit  à  Pan^  auprès  de. la  reine  régenté  Marie  de 
Médici$.  Cette  prin^eâ^  le  nbmn^a  membre  de  son 
cpnseil  ordinaire^  piir  brevet  dja  25  juin  1611,  puis 
conseiller  d'état  ordinaire  avec  une  pension  de.  2000 
livres,  le  17  septembre  1612.  H  assista  aux  état^gé* 
néraux  du  royaume,  tenus  à  Paris  en  1615,  puis  à 
rassemblée  des  notables,  tenue  à  Rouen  en  16 18. 
Eiifih,  accablé  par  Tâge  et  par  lès  travaux  d'une  vie 
activement  remplie  ^2),  il  mourut  à  Paris  durant 
rassemblée  générale  au  clergé  de^r^nce  ^lu.mpis  de 
isar^  1619.  Le  19  de  ce  mois,  il  y  eut  des  lettres  du 
roi  adressées  au  premier  lieutenant  du  grand  prévôt 
dé  France,  pour  la  translation  du  corps  de  ce  prélat 
en  Dauphipé,  suivant  qu'il  ravait^prescirit  avant  de 
mourir,  pour  élre  inkuméenl  église  de  Saint^Ber- 
nard  de  Romans,  au  tombeau  de  sa  famille.  Son  cœur, 
selon  son  vœu^  resta  à  Paris  et  fut  placé  au  milieu  de 
la  nef  de  l'église  des  frères  prêcheurs  réformés  de  la 
roe  Saint-Hoiioré  ,  sous  une  laine  d*airain  gravée  de 
ses  armoiries.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  7  sep- 
tembre 1577 ,  reçu  par  Sellard ,  notaire,  Barbe  d'Ar-  «'amac: 
zAc;  fille  de  noble  Joachim  d^Arzac,  de  Saint-Mar- J^*^^"„\'j.*jjf^j2 
cellîn ,  et  de  Caude  de  Costaing  de  Pusignan  ,  qui  ««»«»  .^•»''j  <*«;8* 
institua  sa  tille  son  héritière  universelle,  par  son  tes- 
tament reçu  par  Borel,  notaire,  le  27  février  1578. 

(l)  Un  précédant  airét  du  parlement  de  Paxû;,  4itt.34  «ovem- 
bre  i*608,  lui  avait  reconnu  ce  droit  de  séance  «et  ,yoîx  dëlibë- 
rative. 

(s)  Indépendamment  des  travaux  parlementaires  et  des  négo- 
oânons  de  M.  de  Chevrîéres,  où  il  fit  briller  soii  ^oquence  et  son  ■ 
bd>iltt€ë  r  il  fnt  ecxmpté<  parmi  iés  meillear^-prédicateurs  et  les 
plq»  Bayants  j^Ii^eoo8ulit95.  Os  a,  àaihâ/im  Commentaire  mrie 
statut  de  Loyis  XI-,  touchant  les  donations  entre-vifs ,  suiyaht 
tusagè  du  Dauphihéy  commentaire  qui  fît  rendre  au  statut  del- 
/»&ii»i!  l'antoritë qu'il  semblait  ayoir perdue  depuis  un  siècle,  et 
qu^il  a  conservée  ensuite  jusqu'à  la  promulgation  du  code  civil. 
(Biographie' utfiverseUe  y  publiée  par  M.  Imchaud,  totn.  XXflI; 
page?!.) 


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12  DE   LÀ   GROU   DX  CHBTRlÈaBS. 

Barbe  d'Arxac  fit  le  sien  devant  Ennemond  Ricot,  no- 
taire royal  et  delphinal  à  Romans,  le  3  février  1593 , 
puis  un  codicille  le  9  juillet  1594.  Il  existe  aussi  un 
testamont  de  Jean  de  la  Croix  de  Chevrières,  reçu  par 
le  même  notaire ,  le  23  mars  1:609 ,  et  dans  lequel 
on  remarque  de  nombreuses  libéralités  envers  les 

Euvres  de  toutes  ses  terres.  De  son  mariage  avec 
rbe  d^Arzac  étaient  issus  : 

4«  Faix,  n«  du  nom,  dont  on  parlera  cî-aprés; 

%•  Alphonse  de  la  Croix  de  Cherriéres ,  cheyalier,  seijgneiir 
d'Omacieux,  des  Gottanes  ,  de  Balbin,  de  Faramans  ,  âm 
Lieadieu ,  etc.  Il  fut  nomme,  le  50  avril  1611,  coad- 
juteur  de  son  père ,  auquel  il  succéda  comme  éréque  et 
pnnce  de  Grenoble,  et  président  perpiétuel  des  états  de 
Dauphiné. ,  Il  avait  été  sacré  à  Lyon  évdane  de  Ghalcë- 
doine  le  9  novembre  1616.  Ses  infirmités  lui  firent  abdi- 
ouer  Fépiscopat  en  16S0.  Il  reçut  le  brevet  de  conseiller 
a'état  et  les  [prieurés  de  Notre-Dame  de  Grâce  en  Nor- 
mandie ,  de  Beaulieu  à  Angoidéme ,  d'Aubigny  en  Niver- 
nab  et  de  Saint-Pierre  de  Juigny  au  Perche.  Il  fit  scmi 
testament  le  18  novembre  1656,  et  mourut  à  Saint-Mar- 
cellin,  en  Dauphiné,  au  mois  de  juillet  1657  (1}  ; 

s*  Jean,  IV*  du  nom ,  auteur  db  la  beànchb  db  Pibamçob  , 
rapportée  ci-aprés  ; 

A*  Pierre  de  la  Croix  de  Ghevriéres,  mort  avant  son  père,  et 
inhumé  dans  l'église  de  Saint-Bernard  de  Romans  ;  ^ 

8«  Catherine  de  la  Croix  de  Ghevriéres,  mariée  à  noble  Pierre 
de  la  Baume ,  conseiller  d^état»  et  doyen  du  parlement  de 
Gfienoble,  dont  sont  descendus  MM.  de  la  Baume-Pluvinel 
en  Dauphiné  ; 

6*  Mai^uerite  de  la  Croix  de  Ghevriéres.  mariée,  par  contrat 
dtt  94  avril  1618,  à  noble  Laurent  de  Rabot  d^Orillac, 
seigneur  de  Yeyssilîea  et  de  Buffiéres,  conseiller  au  parle- 
ment de  Grenoble. 

VIII.  Félix  DE  LA  Choix  db  Chevrièebs,  II*  du  now^ 
chevalier,  comte  de  Saint-Yallier  et  de  Vais,  baron 
de  Serves  et  de  Clerieux,  seigneur  de  Ghevriéres,  de 
Chantemerle ,  de  Faramans ,  etc. ,  fut  pourvu  d'une 


(1)  Dictionnaire   des  sciences  ecclésiastiques ,   pat-  le  P«  Ri> 
chard,  tome  III,  p.  IIS. 


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DE  lA  CftOIX   DE  C^ETRÙaSS.  13 

charge  de  conâeiller  au  parlement  de  Grenoble  U 
24  novembre  160if,  puis  de  celle  (jl'ayocat-gënéral  au 
grand^  conseil  le  17  lanvier  1613.  Il  devint  conseiller 
du  roi  en  ses  conseils,  maître  des  requêtes  ordinaire 
de  son  hôtel  le  19  juin  1619  (  cnarge  pour  la- 
(|aelle  il  prêta  serment  au  parlement  de  Paris,  le  13 
jaillet  suivant).  Il  rendit  nommage  au  roi  pour  ses 
terres  en  la  chambre  des  comptes  de  Dauphinë  le 
14  décembre  1620.  Il  fit  son  testament  le  1*'  octobre 
1624,  reçu  par  Cbabert,  notaire  à  Grenoble,  et  mou- 
rut le  23  novembre  1627.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  10  jaillet  1610,  passé  devant  Bon,  notaire,  Claude 
OB  CmssÉ,  fille  de  Michel  de  Chissé,  chevalier,  sei-.  wcmmài 
gneur  baron  de  la  Marcousse>  enseigne  de  la  comfà^p^t^iîl^J!^ 
gniede  100  hommes  d'armes  de  M.  de  Maugiron,  et  î!i.^**"*  •"  ** 
gouverneur  de  Gap,  et  de  Claude  de  Monteynard  dé 
Marcieu.  Claude  de  Chbsé  fit*  son  testament  publié 
devant  Froment,  notaire  à  Grenoble,  le  3  mars  1637. 
De  son  mariage  sont  provenus  : 

1*  Jean,  IV*  du  non,  dont  Farticle  suit; 

S*  Joachim  de  la  Croix  de  Gheyriérès,  mort  à  Dijon  en  1  ei  •  ; 

5*  François-OçtaYien  de  la  Croix  de  Cheviiéres ,  baron  de 
Qerieux,  enseigne  (colonel ) de  la  compagnie,  mestre-de- 
camp  du  rëgipient  des  gardes  françaises ,  mort  au  siëge 
é^Atra»  en  1640,  et  enttrré  à  Amiena; 

4*  Jeanne  de  la  Croix  de  Cheméres^  mariëe  à  messire  Fâi- 
den  de  Boffin^  baron  d'Uriage,  éeignenr  de  Reyel,  conseil- 
ler du  roi  en  ses  conseils  et  avocat-gënëral  au  parle- 
ment de  Dauphiné.  Restée  veuve  de  bonne  heure,  elle  con- 
sacra le  reste  de  sa  vie  à  la  piëtë,  et  fonda  à  Grenoble  ime 
congrégation  pour  la  propagation  de  la  foi  ; 

5*  Catherine  de  la  Croix  de  Chevriéres ,  mariëe  ,  en  1634, 
avec  Annet  de  la  BaumeSuzet  comte  de  Rochefoit  en 
Languedoc ,  baron  de  Lupé  et  dé  Saint-JuHen  en  Forez , 
mestre  de  camp  d'infanterie,  fils  de  Rostaing  de  la  Baume , 
cemte  de  Suze,  et  de  Catherine  de  Grolée  de  Mevouillon  ; 

€•  Anne  de  la  Croix  de  Chevriéres  ,  'morte  à  Grenoble    en 

7*  Barbe  de  la  Croix  de  Chevriéres,  religieuse  à  la  Visitation   - 
de  Sainte-Marie  de  Grenoble  ; 


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14  DB  U   GA9IX   BB   OMyAIffllKl. 

S*  Marie  de  la  Croix  de  1     relî|[ieiifes  donûiûiqaiiies,  «u 

CheTrîéres,  /  monastère  royal  de  Montfleur  j^ 

B*  Françoise  delà  Groiz  de  | diocèse  de  Grenoble. 
CheTnères, 

IX.  Je^n  DIS  LA  Crou  pe  GHEviuÈaEf ,  lY*  du  nom, 
chevalier,  comte  de  Saint-V?illiçr  et  de  Vab,  nvarquis 
d^Ornacieux^  baron  de  Serves  et  de  Clérieux,  seigneur 
de  Chevrières>  Çhantemerle,  Blanieu  ,  Lieudieu , 
Saint-Véran,  Brie,  Beaumont,  Crosé,  Monteux, Fa- 
ramans,  Batbin  et  des  Cottanes,  conseiller  d^état,  pré- 
sident au  parlement  de  Dauphiné^  avait  été  reçu  con- 
seillera ce  parlement  le  9  août  1633. 11^ épousa  à  bijon, 
er  contrat  du  29  avril  1642 ,  pas^é  devant  Clauae 
iSîSette,  notaire  et  tabellion  royal ,  Marie  de  Sa.yve  , 
î«ï«t,M*.rJrîî  fille  unique  Qt  héritière  de  messire  Jacques  4e  Sayve, 
îu.uC*'"""  **  èhevalier,  seigneur  d'Échîgey  et  de  Chamblanc,  con- 
seiller du.  roi  en  ses  copaeils  d^état  et  privé,  président 
à  iQor^er  au  parlement  de  Dijon,  et  de  dame  Barbe 
Giroud  de  Marini.  Ses  père  et  mère  lui  constituèrent 
150,000  livres  en  avancement  d*hoirie.  Par  le  testa- 
ment qu'il  fit  le  lendemain,  30  avril  1642^^  devant  le 
même  notaire^  Jacques  de  Say  ve  institua  sa  fill^  son 
héritière  universelle  j  et  comme  il  avait  été  stipulé 
dans  son  contrat  dé  m^riag;e  que  le  second  âts  qui  en 
naîtrait  porterait  le  x^Qm  et  les  armes  de  Say^e^  Jac- 
ques de  Say  ve  lui  donna  sa  terre  6t  seigneurie  ^*Echi« 
gey  I  ainsi  que  la  maison  qu'il  avait  à  Dijon ,  place 
SainVJean  (1).  I^ar  suite  de  ce  mariage,  Jean  tV  se 
démit  de  sa  charge  de  conseiller  au  parlement  de 
Danphiné,  pour  celte  de  président  au  parlement  de 
Bourgogne  ;  dont  les  provisions  lui  furent  expédiées 
le  6  octobre  1642  (2),  et  dans  laquelle  il  fut  reçu  le  15 
juin  1643.  Au  mois  de  novembre  àé  Tannée  suivante, 
il  se  rendit  à  |lome  ^  chargé  par  le  roi  d'une  négocia- 
tion secrète  et  d  affaires  importantes,  et  fut  nommé 


(1)  Copie  de  ce  testament,  coUationnëe  à  Grenoble  le  30  août 
Vr57  et  certifiée  le  6  avril  1758 ,  existe  en  nouvelle  expédition  au- 
thentique délivrée  le  4  mai  1851,  dans  les  archives  de  la  famille. 

(a)  Voir  le  Parlement  de  Bourgogne  y  par  Palliot,  p.  97. 


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DU  1.    CROIX   VE   GHBYRliUlXS.  15 

conseiller  d'état  à  son  relOur^  le  U^  février  1645,  Au 
mois  d^ayrilsuivaiit,  le  roi  mëttaDt.én  considération 
les  importants  et  nombreux  services  rendus  àj'état 
par  la  maison  de  la  Croix  de  Cfaevrières,  dans  le  sà- 
cerdocpv^Ies  armées,  les  négociations  et  la  magistra- 
ture, et  l'ancienheté  de  sa  nobksse,  érigea  en  faveur 
de  Jean  de'  la  Croix  de  Chevrières,  comt^  de  Saint-   x 
Vallier  et  de  Vais,  la  terre  et  seigneurie  4'Omacieux, 
a  l'une  des  plus:belles  du  Daùphiné,  ayant  un  château 
))  de  marque,  avec  justice  haute,  moyenne  et  bî^sse, 
»  et  mouvante  du^  roi  •commç  dauphin  » ,  en  titre  de 
Marquisat  dOmacieux,  avec  union  et  incorporation 
à  ladite  terre  des  villages  de  Saint-Dîdier  j^  BalBin , 
Jupin,  Sardieu/Pinol  et  Marcillole,^pour  passer  à 
ses  hoirs,  successeur»  et  ayant-cause,  et  les  descenr 
dants  d'iceux  en  légitime  mariage  et  ligné  colfatéi;ale 
de  son  nom.  Ces  lettres-patentes  furent  enregistrées 
au  parlement  et  en  la  chambre  des  comptés  Ëe  Dau- 
{iiné  les  19  juin  et  3  décembre  1646  (1).  La  reine 
mère  régente  appela  le  marquis  d'Ôrnacieux  à  prendre 
séance  et  voix  délibérative  dans  son  conseil  par  let- 
tres-patentes du  25  mars  1648,  et  il  fut  pourvu  dé  la 
charge  de  président  à  mortier  au  parlement  de  Gre- 
noble le  25  juin  1650.  Le  roi  adressa  des  lettres -pa- 
tentes, le  1"  février  1654 ,  à  messieurs,  du  parlement 
de  Dauphiiié,  pour  faire  surseoir  toutes  les  afiEsiires  du 
ressort  de  M.  de  Chevrières,  Sa  Majesté  l'àyaht  en- 
voyé à  Borne  pour  traiter  de  choses  importantes  à  son 
service.  Le  marquis  d'Ornacieux  fit  son  testament  au 
château  de  Brie,  le  4  novembre.  1678  (2),  reçu  par 
Chabot,  notaire  royal.  Il  voulut  être  inhumé  sans 
aucune  potiape,  sans  cortège  et  parmi  les  pauvres,  dans 
te  cimetière  de  rhôpUal  de  Grenoble.  Il  fit  des  legs 
nombreux  .et  considérables  aux  communautés  reli- 
gieuses, à  plusieurs  congrégations  et  établissements  de 

(1)  Copie  coHationnée  à  Grenoble  le  20  août  4  757  et  certifiée 
le  6  avrO  1758,  existe  en  nouYellé  expédition  authentique  déli- 
vrée le  4  mai  4  851 ,  dans  les  archives  de  la  famille. 

(2)  Marie  de  Sayve  fit  le  sien  le  même  jour  et  au  même  lieu. 


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16  D£    LA    CROIX 'DS  .CfiBVKIÈRES. 

charilé  qu'il  avait  <:0BtribHé  à  fonder.  Il  mourut  en 
d  680,  et  ayait  eUde  son' màmgc  : 

.40  Pierre-Fëliz ,  qui  k  cohtinuë  la.fiRiHCHB  oit  Saint- Val- 
KiBR ,  marquis  de  Çhefrières ,'  dont  pôus  allons  parler  ; 

S<*  Jac<[ues  -  Benoit  de  la  Croix  de  Ckeyri^res  t  comte  de 
'Sàyfe,  n  était  appelé  par  le  contrat  de  mariatge  de  s»  mère 
'  '  .à  recueillir  les  biens  die  la  faiaison  de  JSayre;  mais  il  mou- 
rut jeune  en  Espagne,  en  1 667^  scvaL^if'aYoit  ë^é  marié  ; 

30.  François,  auteur  de  laBftÀkiCHB  db  Sattb,  marquis  d^Or- 
nacieux^  rapportée  ci-après  ;  '        . 

4<>  JeanTBaptisfe  de  la  Croix,  de  Cheyriéres  ,'né  à  Grenoble 
le  l4'noYembre,4655.*-n  fut  admis  de  minorité  chevalier 
de  Tordre  de  Sain t>  Jean  d^  Jérusalem,  par  bref  du  pape 
Alexandre,  VU;  dU  13  octobre  1665  (^)*  U  fut  successive- 
ment  prieur  de  Sâint-Vallier,  docteur  en  théologie  de  la 
,  'Faculté  de  Paris,  chanoine  de  TégliBe  collégiale  de  Greno- 
ble, et  aumônier'  de  Louis  yH^.  Il  assista  comme  xléputé 
à  l'assemblée  g^énérale  du  clergç  de  France  en  4  675.  Après 
■  ^Yoû'  refusé  successiyement  plusieurs  évéchés ,  il  accepta 
celui  de  Québec ,  où  toute  sa  vie'  fut  une  longue  suite  de 
bonnes  œuvres  et  de  mesures  aussi  sages  qu'utûes  a  l'éta* 
hlisseinent  récent  de  ce  diocèse  (S).  Il  mourut  à  la  fin.de 
Tannée  4  747,  dans  un  hôpital  q.u^il  avait  fondé,  et  où  il 
s'était  retiré  après  avoir  quitté  le  séjour  de  sa  ville  épis- 
copale  ;  ' 

A?  BArbe- Marie  de  la  Croix  de  Chevrières^  mariée  par  con- 
trat du  S 9  juillet  4664,  avec  Louis  de  Ponteyès,  chevalier, 
miarquis  de  Buous,  baron  de  Saint-Martin,  mestre  de  camp 
de  cavalerie ,  enseigne  >  des  gendarmes  de  la  reine-mère 
Anne-d' Autriche ,  fils  d'Ange  de  Pontevès,  seigneur  de 
Buous,  baron  de  S^iat-Martin  de  CastUlon^  et  de  Margue- 
rite de  Castellahe -Adhémar^  comtesse  de  Grignan.  Son 
père  lui  confirma,  par  son  testament,  le  paiement  intégral 
de  4  03^000  livres  qu'il  lui  avait  assignées  pour  sa  dot  ; 

(4)  Copie  de  ses  preuves  d'ancienne  noblesse  de  nom  et'dVrmes 
faites  à  Grenoble ,  le  ^4  juillet  4664  ,  par  dçyant  François  de 
Rate  de  Cambous ,  commandeur  de  Jalès ,  .et  Jean  de  Mons  de 
Savage,  chevaliers  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  députés* 
par  le  chapitre  du  grand  prieuré  de  Saint-Gilles,  existe  dans  les 
archives  de  la  famille.  Gui  AUard  a  donné  le  tableau  des  sa 
auartiers  de  Jean -Baptiste  de  la  Croix  de  Chevrières ,  à  la  suite 
de  ses  Généalogies  des  maisons  de  la  Croix  de  Chevrières^  de 
MoMwroy,  etc.,  p»  4  00! 

{%)  Voir  VEtat  de  la  France,  4'79'8,  t.  ÏII,  p.  4  53,  et  la  Bio^ 
graphie  universelle  de  Michaud,  t.  XXIII,  p.  74. 


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BÈ   LA    tROIX    i)E    CHEVRIERES.  1? 

«•  MadeLone-Marguevite  de  la  Croix  de  GfaeYiièreâ ,  reli- 
gieuse au  grand Gouvent  delà  Visitation,  à  Grenoble,  le  41 
octobre  1665  ;  '  , 

7°  Anne  delà  Croix  de  Cheyrières.  Elleeut,  comme  sa -sœur, 
Barbe-Mane,  lOSjOOO  Hvres  de  dot,  et  épousa,  par  contrat 
passe  à  Grenoble  i8'6  aoàt  1655,  Gabriel  dé  Prùnier-Saini- 
Andréj  chevalier,  baron  de  Saint-André  en  Bôchaine,  sei- 
gi^ur  de  la  Buissiére^  de  BeUeoombe  ,  etc. ,  bonseiller  du 
roi  en  ses  conseils ,  président;  à  moVtier  au  parlement  de 
Grenoble ,  fils  de  Laurent  de  PrunieivSaint- André ,  baron 
de  Saint-André ,  conseiller  d'état ,  second  président  dii 
parlement  de  Dauphiné,  et  de  Marguerite  de  Belliérre,  fiUè 
de  Pomponne  de  Belliévre,  cbanceuer  de  France; 

8»  Isabelle  de  la  Croix  de  Ghevriéres,  religieuse  au  moiiastéré 
royal  de  Montfleury  ;   . 

9«  Angélique-Claudine  de  la  Croix  de  CheVrières,  mariée^ 
par  contrat,  passé  à  Grenoble  le  7  juin  1677>  arec  Louis- 
Kostaing  de  Clermont,  comte,  puis  marquis  de  Moptoison, 
fils  de  François-Antoine  de  Qermont^  marquis  de  Montoi- 
soii,  lieutenant  des  gardés  du  Corps,  et  dé  Marguerite  dé  la 
Bontière'; 

40*  Thérèse  de  la  Croix  de  Chevrières,  morte  jeune. 

BRANGHE  DE  SAINT-VALLIER , 
Marquis  de  Chevriérbs,  etc; 

XV  Pierre-Félix  de  la  Croix  de  Chëvrieres^  cheva* 
libr,  marquis  de  Chevrières,  comte  de  Sàînt-Vallîer, 
naquit  à  Grenoble  le  10  juin  1644.  Il  embrassa  de 
bonne  heure*  la  profession  des  armes,  et  fit  sa  première 
campagne  à  20  ans  dans  l'expédition  d'Afrique^  sous 
le  duc  de  Beaufort,  et  se  trouva,  à  la  prise  deGigery. 
Nommé,  le  20  décembre  1666  (1),  sur  la  résignation 
du  marquis  d'Arbouville^  colonel  d'un  régiment  d'in* 
fanterie  (petit  vieux  «cor^)»  qui  prit  le  nom  de  Saint- 
Vallier^  il  le  commanda  a  Tamiée  de  Flandre^  sous  le 
maréchal  de  Crëquy^  puis  au  siège  de  Dôli?^  où  il  fit, 
fLvec  ce  régiment,  le  logement  de  la  contre-escarpe  en 
présence  du  roi.  Passé  av.ec  ce  corps  au  secours  de 

(f)  Sa  commissioh  et  ses  lettres  de  service  furent  expédiées  le  3 
avrai667^ 


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-18  DS   hk   CROIX   DE   CflEVRlBRia. 

ûmdie  ^i  1669,  it  s'y  dklingiia  à  rattacfiiB  des  re- 
tranchements des  Turcs,  et  protégea  la  retraite  du 
duc  de  Na vailles,  après  que  rexplosioo  des  poudres 
eut  fait  échouer  cette  entreprise  (1).  Il  avait  été  main- 
tenu dans  son  ancienne  noblesse  avec  ses  frères  et  Ga- 
briel de  Ja  Croix  de  Ghevrières,  sêimeur  de  Pisançon, 
•son  cousin,  par  jugement  de  M.  ou  Gué,  intendant 
de  Dauphiné,  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  du  18 
juillet  1667  (2).  Le  comte  de  Saint'^YalUer  fut  nommé 
conseiller  aux  conseils  d'état  et  privé,  et  pourvu  >  en 
1670,  de  la  charge  de  capitaine  des  gardes  de  la  porte 
du  roi  (3)^  pour  laquelle  il  prêta  serment  le  2  avril  de 
la  même  année.  Il  fit  les  can\pagnes  suivantes  à  l'ar- 
mée du  roi  en  HoUs^nde.,  enFlaodce  et  en  Franche- 
Comté.  LouB  XIV  voulant  donner  une  nouvelle  mar- 
que de  distinction  à  unelamilieqùi  se  dévouait  depuis 
SI  long-temps  au  service  de  1  état  ^  et  avait  firoduit 
tant  de  personnages  illustres  et  recommandables,  éri- 
gea en  faveur  du  comte  de  Saint-Yallier  la  terre  de 
Chevrières  et  celle  de  Blanieu  en  marquisat  de  Che- 
vrières^  par  lettres-patentes  du  mois  de  fé  vrifr  1682  (4), 
et.  confirma  le  titre  du  comté  de  Saint- Vallier ,  par 
lettres  du  mois  d'avril  1687 ,  enregistrées  en  parle- 
ment le  18  juin,  et  à  la  chambre  des  comptes  de  Dau- 
phiné  le  5  juillet  de  la  même  année  ;  puis  le  titre  du 
comté  de  Yals^  par  autres  lettres-patentes  du  mois  de 
septembre  1690,  enregistrées  au  parlement  de  Greno- 
ble le  28  mars  1692  (6).  Pierre-Félix  avait  épousé, 


(i)  On  treuTe  les  deuils  de  cette  ezpéditioa  dans  V abrégé 
chronologique  et  historique  de  la  maison  militaire  du  roi,  par 
Vàbhé  le  Pippre  de  Nœumlle,  t.  m.  p.  4SI,  485. 
-  (1)  €opie  ooUatioiuiée  à  Grenoble  le  9 S  août  1 787 ,  et  légalisée 
par  le  vice-bailli  de  Viennoia,  Uentenant^énéral  au  n^  rojal 
de  Graisivaudan  le  S  avril  17S8,  aux  archives  de  la  famule. 

(s)  Son  père  se  porta  caution  poar  lui  de  la  sonune  de  400,000 
livres  pour  le  paiement  de  cette  charge. 

(4)  Ces  lettres-patentes  sont  rapportées  textuellement  à  la  fin 
de  la  généalogie. 

.  (S)  .TabletUê  ehrûWflogiquBê  ^deChaiot  de  Nantîgny,  t.  V, 
p.  S43-2I8. 


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I>B.  LAi  GftQIX   DE -CBSVBlàRBS.  19 

pur.  iMmtfttt  du  1  h  mû  167  6,  Jeanne  db  Rouvboy,  fille     d«  Rocfioi  : 
de  Gharlbs  de  Roùvroy,  chevalier,  seigneur  du  Puy  et  ?«!?«;  iJ^S^Î 
de  Froissy,  capitaine  au.  régiment  des, gardes  fran-fe.'^""'**  *•""•"' 
çaises,  maréchal  de  camp,  et  de  Marie-Ursule  de  Gon  • 
tery.  Il  mQurai.à  Grenoble  le  16  juin  1^99.  De  son 
maj*iag^  sont  issus  : 

!•  Jean-Baptbte  4e  1*  Croix  de  GheTiiéres,  ne  »  Pari*  le  SI 
ayril  4676,  mojrt  jeune  ; 

ao  Henri-Bernard,  qui  a  contmiië  la  pos.tëFité; 

.  50  Françoi»-Paal  de  la  Croix  de  Cheyriéres ,   chevalier  de 
Saint- ValKer,  né  le  18  avril  1689.  Dés  l'âge  de  15  ans,  il 
lera  une.  compagnie  d'ihfanterie  dans  le  régiment  de  la 
Feuillade  lors  de  sa  formation  (I7i>4),  et  la.  commanda  là 
même  année  au  siège  de  Suze  et>  à  U  i^ductioA  des  Yâudois 
de  Saint-Martin  et  de  Saint-Germain,  ainsi  qu'à  la  prise  de 
la  TÎUe  et  de  la  vallée  d^Àoste.  L'année  suivante ,  il  se 
tTQuva  à  la  prise  dé  Villefiranchc)  de  Sospello  ;  de  Saint-Ôs- 
pidp,  de  Mqntalbiin  et  de  Nice,,  et  aux  sièges  de  Chivas  #; . 
da  châtean.de  Montmélian*  En  47^6,  il  combattit  à  la  ba-> 
taille  de  Turin  ,.  et  servait  à  l'armée  du  Daupbiné  Tannée 
suivante.  Le  4  4  décembre  4707,  il  obtint  une  compagnie 
/dans  le. régiment  du  Bessay,  cavalerie,  et  la  commanda  au 
// siège  4e  Tortose,  en  Espagne,  en  4708.  En  4i709  ,  il  servit 
-'-sur  les  frontières  du  RoussÛlon  ,  puis  au  canip  du  pays 
.    Messin  l'année  suivante.  A  Tarmée  d^  Flandre,  en  4  74-3,  il 
5y)mbattit  à  'Denain,  et  aux  sièges  de  Douay  et  du  Quesnoy, 
et  fit  la  campagne  de  474  5  a  ceux  de  Landau. et  de  Fri- 
boure.  11  obtint  le  régiment  de  Saint-Vallier  sur  la  démis-' 
sion  de  son  frère,  par  commission  du  7  avril  4  714.  Ce  ré- 
giment ayant  été  Déformé  par  ordres  des  4  5  et  30  novem- 
bre suivant,  il  fut  entretenu  colonel  réforn|è  â.la  suite  du 
régiment  d'infanterie  de  Leuville  (depuis  Richelieu),  par 
ordre  du  8  décembre.  Franoeis^Paul  ifut  reou  chevalier  4e 
l'ordre  .de  Saint-Lazare,  en  4  746,  et  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  miUtaire  de  Saint-Louis.  Dans  la  guerre  d'Espagne, 
en  4  749,  il  servit  avec  le  régiment  de  Leuville  aui^  sièges 
de  Saint-Sébastien,  de  Fontarabie  et  d'Urgei.  U  devmt  co- 
lonel du  régimeftt  de  Bretagne,  infsinterie,  par  cominission 
du  37  juillet  4  730..  Il  commuidait  ce  corps  au  camp  d'Ai- 
meneswn  1 75^,  et  l'année  suivante  à  la  conquête  de  la 
hornàaè^^f..  de  Saint- Vallîer  fut  créé  brigadier  d'infan- 
.  »  terie  lé  30  fêmer  4  754.  Employé  à  l'armée  du  Rhin,  il  s^y 
«      Irouvaen  4;7S6  à  l'attaqpe  des  lignes  d^Etlingen,  au  siège 
de  Philisbourg  et  au  combat  de  Clausen.  Il  Ait  promu  au 
grade  de  maréchal  de  camp  le  4«r  mars  4758.  En  1741,  il 
niareba  iivc^  la  5«  division   de .  Tarmèe  du  Bas-Rhin  en 
Westphalie,  sous  les  ordres   du  maréchal  de  Maillebois. 


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20  DE    LA    CHOIX   DE   CHEVBIÈRES. 

Parti  de  Dusseldorff  avec  la  4«  diviaion  de  la  même  armée 
pour  se  rendre  sur  les  frontières  de  Bohême,  il  fut  tuë  le  %S 
septembre  1742 /par  un  parti  de  hussards  ennemis,  en  allant 
visiter  une  garde  avancée  (I).  U  n*ëtait  point  màrië  ; 

4®  Barbe  de  la  Croix  de  Chevrièrcs,  mariëe,  en  1705,  avec 
François  de  Prunier  de  LempSy  seigneur  de  Lemps,  de  la 
Chéze ,  de.Maubourgy  etc.,  capitaine  an  régiment  de  San^' 
zay,  fils  d^ Adrien  de  Prunier  de  Lemps,  seigneur  des  mêmes 
terres,  et  de  Marie  de  Montchenu  ; 

S*"  N de  la'  Croix  de  Chevrières,   mariée  à  N.....  de 

Boesotel,  marquis  de  Montgontier. 

XI.  Henri-Bernard  db  là  Croix  d^  CHEVRièass, 
marquis  de  Chevrières  et  de  Cierieux  y.  comté  de 
Saint- ValUer  et  de  Vais,  baron  de  Serres  et  deChan- 
temerle  ,  seigneur  deCrose,  Chanos-Curson,  Beau- 
mont,  Monteux,  etc.,  né  en  167 S,  avait  été  destine  à 
Tétat  ecclésiastiaue.  A  la  mort  de  son  frère  aine ,  il 
qMÎtta  cette  carrière  et  entra  au  service.  Il  fit  avec'dis- 
tinction  plusieurs  campagnes,  entre  ai^tres  celle  da 
siège  de  Fribourg,  sous  le  maréchal  de  Villars,  en  1 7 1 3. 
Il  était  colonel  d'un  régiment  d*infiinterie  de  son  nom 
(dpnt  il  se  démit  en  faveur  du  chevalier  de  Saint- 
Vallier,  son  frère),  et  chevalier  de  Tordre  de  Saint^ 
Louis.  Il  mourut  à  Grenoble  au  mois  de  janvier  1754. 
Il  avait  épousé,  en  1712,  Denise-Renée  de  Louviers- 
«  «r.  n/ïii  d«  MottEVBRs,  fille  de  Franopis,  manpiis  de  Louviers  et 
înlï*  de  »'Î2.T*'Ï  ^®  Vauchamps ,  et  de  Marie-Elisabeth  de  Louviers. 
loupdcbie.        Leurs  enfants  furent  : 

40  Nicolas^Amédée,  dont  l'article  siiit  ; 

S«  Jean-Qaade  de  la  Croix  de  Cheyriéres,  €iit  Vahhé  de 
Saint-Vallier ,  né  en  1718»  docteur  de  Sorbonne,  abbë 
commendaiaire  de  Fabbàye  d'Ardennes ,  au  diocèse  de 
Bayeux ,  mort  aux  Missions-Étrangéi^,  à  Paris,  le  6  juin 
4T«5; 

30  Jean-Baptiste-Paul-Charles  delà  Croix  de  Çheyriérei»,  che- 
yalier  de  Saint- Vallier ,  né  en  l7Sf  ,  seigneur  de  Vau- 
champs  en  Brie.  Il  fut  d'abord  cornette  dans  le  r^îment 
Mestre  de  camp  général,  dragons.  En  4  74S,  il  obtint  une 

(4)  Chronologie  historique  milittùre^  par  Pinard,  t.  VU;  pages 

4  53-4  54. 


d'or 


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DB   LA    CHOIX  I»fe   CCTEVRrkilES'.  21 

compagnie  de  cayalerie  dans  le  régiment  de  Clermont- 
Tonnerre  (incorporé  sous  le  nom  de  Noé  dans  Bourbon  en 
i7^t).  n  a  été  major  de  ce  régiment  depuis  1758  jusqu'en 
4  76 S,  époque  à  laquelle  il  s^est  retiré  ayec  le  brevet  de 
.  mestre  de  camp  et  ta  croix  de  l'ordre  de  Saint-Louis  (1). 
Jl  a  laissé  de  son  mariage  avec  Henriette  de^la  Porte  de 
Riantz  : 

Barbe-Pierrette  de  la  Ci^iz  de  Œevrières ,  épouse  du 
marquis  du  Bourg, 

XII,  Nicolas- Amédëe  db  la  Croix  db  CHBvaiÈvBs, 
marquis  de  Chevrières  et  deClerieux,  comte  de  Saint- 
Vall&r,  baron  de  Serves,  né  en  1714,  capitaine  de 
dragons  dans  le  régiment  de  Bauffremont ,  chevalier 
de  l'ordre  de  Saint-Loub,  épousa,  en  1755,  Jeanne- 
Gabrielte  db  Grolée  ,  fille  de  Joseph  de  Grolée ,  sei-  »■  ciot^k  :  • 
gneur  de  la  Fourcalière,  et  de  Marie-Rosalie  d^  Ri-Swr*  '"''  ''  ^* 
gaud  de  Laigue  de  Serezin.  U  est  décédé  à  Grenoble, 

en  1798,  ayant  eu  de  ce  mariage  : 

4<*  Jeàn-Denis-René,  qui  suit  ; 

S<»  Jèan-Qaade-Marie,  dont  Fartide  viendra  ci-aprés  ; 

3<»  Charles-Paul  de  la  Croix  de  Chevrières  de  Saint-Vallier, 
né  le  8  février  1 789,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de 
minorité  le  10  avril  suivant,  officier  de  marine,  député  de 
la  Drôme  en  ISIS,  marié,  en  1791,  avec  Marie-Madelaine 
de  Cotte t  et  décédé  â  Paris  le  1 0  noTëmbre  1858^ 

4*  Amédée-René-Félix  de  la  Croix  de  Chevrières  de  Saint- 
Vallier,  né  en  1771,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de 
minorité  le  S5  inai  1775,  ancien  officier  d'infiintene,  Inort 
en  1857. 

XIII.  Jean-Denis-René  db  là  Choix  de  Chbvrièrils^ 
comte  de  Saint- Vallier ,  pair  de  France, vUé  le  6  oc- 
tobre 1756,  ckeyalier  de  Tordre  de  Malte/  était  en 
1787  liêutenanf;  en  second  au  régiment  des  gardes 
françaises  (2).  Nommé  membre  du , sénat  conservateur 
le  !•*  février  1805,  il  présida  ce  corps  du  1*' juillet 
1808  au  l*' juillet  1809.  Le  16  septembre  1808,  il 

(1)  Table  historique  de  F  état  militaire  de  France,  in-ia, 
Rari»,  1765,  p.  «57. 

(3)  État  militaire f  année  1787,  p.  128. 


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22  Dl   LA   CHOIX    DB  OHBUliliSAES. 

fat  investi  de  la-sénatororie  de'Géiies^  pins  nommée 

le  28  décembre ,  président  du  grand-cooséil  d^admi- 

nistration  du  sénat  poar  1809.  Le  comte  de  Saint- 

Yallier  Fut  créé  grancl*cFoix  de  rordre  de  la  Réunion 

le  3  avril  1813.  Le  26  décembrie  de  cette  année,  il  fut 

envoyé  en  qualité  de  commissaire  extraordinaire  dans 

la  7*  division  militaire,  où  il  arriva  au  chef-liett  TGre- 

noble)  le  7  janvier  1814.  Il  adbéra  à  la  déchéance 

de  Napoléon ,  et  fut  nommé  pair  de  France  le  4. juin 

de  la  même  année ,  puis,  grand-officier  de  la  Légion 

d'Honneur  le  6  janvier  1815.  Il  à  été  choisi  pour 

présider  le  collège  électoral  du  département  de  la 

brôme^  par  ordonnances  du  roi  des  26  juillet  1815  et 

mMabmm:     12  octobre  1820.  Il  est  décédé  à  Valence  de  Dau- 

tfîïï^i  •dî^*  «pWné  le  13  mars  1824,  laissant  de  son  mariage  cqn- 

JÎf'^?!;^  S*";  tracté  en  1801,  avec  Marie-Louise  de  Mazbhod,  une 

bndM  for.         fiUe  unique,: 

Marie-M&ddaine-Charlotte-Paiiline  àt  k  Croix  de  Qie- 
Trière^e  Saint- Vallier ,  mariée,  le  38  avril  ISSS»  avec 
Alfred^hiUberi-Victor  ^iiijritef  de  Mor€ton,maiqms 
de  Ghabrillan,  pair  de  France,  depuis  la  mort  du  comte 
de  Saint-Vallier,  son  Beau-pére,  auquel  il  avait  été  sub- 
stitue par  ordonnance  du  roi  du  as  décembre  ISas  (1 V 

Xni.  JF<%aiirÇlaude-»Marie  de  la  Caoïx  ds  Cbbtriè- 
B£s  DB  SAJHJ-VàioaBR,  uo  1©  1"  mars  1768^  neça  che- 
valier de  irprdre  de  Malte  de  minorité  le  2  août  sui- 
Tantyoheyalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  avant  20 
ans,  capitaine  de  vaisseau  avant  26  aiis,  a  fait  toutes 
les  campagnes  maritimes  de  la  guejrre  qui  a  iHDené 
Findépendance  des  États-Unis  d'Amérique^  et  est  dé- 
cédé en  1810,  laissant  de  son  mariage,  «contracté  eu 
n  om&m  w  Be«>  1801,  avec  BonnerMaric  de  Grâtkt  du  Bopoh^gb, 
4|««rr*m'sriAinfiUe  dc  Marc  Joscph  de  Gratet,  comte  du  Bouchage  • 
*•"  et  de  Catherine-Bonne- Marie  de  Regnauld  de  Par- 

çieu  : 

1«  Charles -Paul-Gabriel  de  la  Groix  de  Chevrières,  .marquis 

— — — ^ —  ■     I  ... 

(I)  BuUetindet  lois,  18S8,  7«  série,  t.  XVU,   n..kfiê,  BuUetin 
»•  647. 


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DB  U  CMMUC  DB   GBEVaiàBBf.  2e^ 

de  Saint- VaUier.  ne  le  8  juillet  480(9.  H  ett  entré  à> 
l'ëcole  militaire  de  Saint-Cyr  le  !•'  octobre  1820  et  a  ëlë 
nommë^  le  l*'  octobre  1 828,  sous-lieutenant  au  4»  r^iment 
de  carabiniers.  H  passa  aVec  le  même  pade  dans  le  S«  ré- 
giment de  cuirassiers  de  la  garde  royale  le  2  novembre  1 82  8^ 
et  j  servit  jusqu'à  la  révolution  de  juiUet  1 8S0  ; 

a"»  Bonne  -Humbert  de  la  Croix  de.  CheViiéres,^  comte  de  Saint 
,  ¥allier,  né  le  24  août  4804,  entre  aux  pages  le  4«r  juillet 
4^894 ,  nommé,  le  4  6  juillet  4'828,  sous-Kentenant  dans  le  2« 
régiment  de*  dragons,  où  il  a  servi  jusqu'aux  événements  de 
JTOUet'4890.  n  a  épousé,  le  20  mai  4828  ,  Marie-Eléonore- 
i^ngéliqQe  de  3f mission,  fille  de  Thomas-Jean- Antoine  de 
Manssion,  et  de  Marie-Anne-Eiûalie  de  Berthoult  d^Hau- 
tecloque.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

40  Charles-Raymond  delà  CroÎL  de Çhevriéres  de  Saint- 
Vallier,  né  le  27'septembre  4  8S5  ; 

2<»  Jean-Charles  de  la  Croix  de  Cfaevrières  de  Saint- Val- 
lier,  né  le  23  noyembre  4889. 

>  •      *        ■  . 

BRANCHE  DE  SAYVE, 
,       Marquis  d'Ôrnâcieux^  etc. 

X.  François  DE  LÀ  Croix  de  Chevriebbs  de  Sayve  , 
chevalier,  comte  de  Sayve  et  de  ]\JarigDy^  iDar<|uis 
d*6rsacieux^.  baptisé  le  23  juillet  1647^,  fils  puiué  de 
Jean  FV  de  la  Croix  de  Ghevrières^  comte  de  Saint- 
Vallier,  et  de  Marie  de  Sayve^  sucoédar  dans,  le  droit 
de  spB  frère  Jacqu^s^BenoU  et  recueillit  la.  aoceemon 
de  Jacques  de  SÂytw  son  aîettl  maternel'.  Son  père , 
par  son  testament  du  4  norembre  1678,  lui  légua  le 
marquisat  d^Ornacieux,  avec  les  terres  adjacentes, 
seigneurieat  juridictioa  baute,  moyenne,  et. basse  de 
Faramans,  des  Cottanes  et  de  Lieuaieuy  ainsi  que  la 
maison  seigneuriale  du  Serclier.  François  fut  conseil- 
ler, put»  prési«lent  à  mortier  au  parlement  de  Gre- 
noble. Il  épousa 9  par  contrat  du  4  septembre  t660, 
ibitoinetta  BB  ^idaud  de  la  Tovr,  fille  de  Jean  de  Vi-*     n.  vwadd  : 
daud,  baron  d'Anthon,  seigneur  de  la  Totir,  procci^a^y;,^iM^ê 
reur-général  du  partemeni  de  Daupbiné,  et  de  Ga-  *^  'yï* 't* «  pd!!S 
brielk&  de  Sève.  Le  marquis  d^Ornacieux  fil  son  les*  J^^ j_[jj|  »*<»p""** 
tament  le  B^aout  1694  et  mourut  le  3t  janvier  1695. 
Antoinette  de  Yidaud  fit  le  sien  le  20  décembre  de 


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24  im   hk  CHOIX  DE  CBfiVRIÈRES. 

cette  derni&re  année.  De  leur  mariage  sont  provenas  : 

i^  Jean-Dominique,  dont  Particle  suit  ; 
)«  Ga!briel  de  la  Croix  de  Chevriéres ,  comte  de  Mâ^iigny , 
.  mort  abbé  ; 

S®  Pierre-Félix  de  la  CrpÛL  de  Ghevrières ,  comte  de  Sayre , 
colonel  d^infanlerie.  Il  fit  les  guerres  de  la  succession  d^ 
pagne,  passa  au  service  de  Phflippe  V,  et  devint  lieutenant- 
gëjjiëral  de  ses  armées,  gouTemeur  et  capitaine-général  du 
royaume  de  Valence,  président  de  l'audience  royale  dudit 
royaume  et  commandant'militaire  du  royaume  de  Murcie , 
commandeur  de  la  commanderie  de  Ares,  de  Tordre  de 
Montessa ,  et  grand'-croix  de  l'ordre  royal  et  miliU^re  de 
$aint-Loui8.  Il  mourut  en  1 775^  laissant  deux  allés  : 

A.  Isabelle  de  la  Croix  de  Cheyrières  de  Sayve,  épouse 
du  yioomte  «fe  Flodorp,  ^seigneur  de  Qabeck ,  es  Bel- 

B.  Louise  de  la  Croix  de  Cheyrières  de  Sayre ,  mariée 
au  marquis  de  Roben,  colonel  an  senrice  d'Espagne; 

Ces  deux  dames  moururent  sans  en&nts  en  Belgique, 
après  ayoir  institué  pour  leurs  légataires  uniyer- 
sels  leurs  petits-neyeux  à  la  mode  dé  Bretagne 
Jules  et  Auguste  de  Sayye^  dont  on  parlera  plus 
bas; 

4*  Mathieu  de  la  Croix  de  Cheyrières  de  Sayye  ; 

^^  Autre  Mathieu  de  la  Croix  de  Cheyrières  ,  cheyalier 
d'Omacieux^  capitaine  dans  le  régiment  Commissaire-Gé- 
néral, cayalerie  ; 

B^  Kioolas-Aipédée  de  la  Croix  de  Cheyrières  ,  cheyalier  de 
Marigny,  capitaine  dans  le  même  régiment  ; 

7»  Gabrielle  de  la  Croix  de  Cheyrières,  religieuse  à  la  Visita- 
tion de  Grenoble  ; 

8«  Anne'de  là  Croix  de  Cheyrières  de  Sayye,  prieure  perpé- 
tueUe-dn  monastère  de  Saint-Benott  â  Lyon. 

XI.  Jean-Dominique  de  la  Caoïx  de  Chetreèrbs 

])B  Sàtve,  chevalier,  comte  de  Sayve^  marquis  d'Or- 

nàcieux,  seigneur  de  Faramans,  des  Gottanes,  d*Ar- 

'  zay^  deBoissieux,  etc.,  conseiller,  puis  président  au 

parlement  de  Grenoble  le  12 août  1709,  épousa,  par 

contrat  du  9  juillet  1712,  Marie-Ânne  de  la  Poype  du 

D.  hPotpb:  ^  Saint- Julien  ,   fille  de  nr.essireArthus- Joseph  delà 

fMc.*d*"rgeni.  '  "  Poy  pc  de  Saînt-Julien  de  Gramont,  président  a  mortier 


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IXB    LÀ   CaOlX   DE   GBBVRIÀRBS.  25 

au  paiienent  de  GrenoUevet  de  dame  Anne  de  Gro^ 
lée-Viriville.  Le  marquis.  d'Omacieux  fit  son  testa- 
ment le  6  mars  1734,  et  mourut  en  1740,  laissant  de 
son  mariage: 

l«  Arthus^oseph  qui  sait  ; 

a<»  Gaspard-François  de  k€^â  de  Cherriéres  de  Sayre^  né  le 
1 4  juillet  1 71  A,  reçu  clievalier  de  Tordre  de  Malte  le  7  mai 
4  7S0 ,  commandeur  de  Durbans  çt  bailli  de  -Manœqtie  en 
1775  j 

8**  Demoiselle  de  la  Croix  de  CSbeTrières  de  Sajve; 

4»  Demoiselle  de  la  Crovt  de  CSieTriéresde  Sayre. 

XII.  Arthus^Joseph  se  la  Croix  de  Ghevrièrbs  de 
Satve,  clieyalier^  marqub  d'Omacieux,  seigneur  de 
Faramans,  de  Pajay,  de  Boissiéui,  de  Liendieu,  de 
Marcillole,  de  Sardieu  et  autres  pls^ces,  conseiller  du 
roi  en  ses  conseils,  président  à  mortier  au  parlement 
de  Grenoble  le  7  septembre  1739^ëpousa,  par  contrat 

du  7  novembre  1744^  Anne  Pupil  de  mions,  fille  Pota  di  mio«c: 
de  messire  Barthelemi-Jean-Claude  Pupil^  chevalier,  î'ÏJÎnt.*  *""*** 
seigneur  de  Mions,  de  Courbas,  de  Saint^Sympborien 
d'Ozon  et  autres  places,  premier  président  de  la  cour 
des  monnaies  et  lieutenant-général  en  la  sénéchaus- 
sée et  siège  présidial  de  Lyon,  et  de  dame  Marguerite 
de  Sève  de  Fiechères.  Anne  Pupil  de  Mions  fit  son 
testament  le  35  juin  1753.  Elle  avait  eu  du  marquis 
d'Ornacieux,  mort  à  Yéronnele  2  mai  1800  : 

|o  Barthelemi'Arthus,  qui  suit; 

'■  3«  Mathieu- Antoine  de  la  G'èix  deChevriéres  de  Sayve,  bap- 
tise le  S  9  août  47^8,  leçu  cheralier  de  l'ordre  de  Malte  au 
grand-prienrë  çle  France  le  5  juillet  1 77S.  H  a  assiste  en  1 789, 
â  rassemblée  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Romans,  conTo- 
qu^  pour  râection  des  députés  aux  états-généraux  du 
royaume  ; 

3<>  Demoiselle  de  là  Croix  de  Chevrières  de  Sayve. 

XIII.  Bartbelemi^Artfaus  de  la  Croix  de  Chevrieiœs 
PE  Sâyve,  marquis  de  Sayve  et  d'Ornacieux,  né  en 


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26  1»  LA  omouL  oc  onmiiàBBSi. 

1749^  prësideiitàiiK)rdertw.pai4emeiit^GrMUible(l), 
décédé  à  Paris  le  30  janvier  IS^l,  avait  épousé,  par 
contrat  du  24  jnin  ITSl,  passé  devant  Amans  et  son 
confrère,  notaires  au  châtetet  de  Paris ,  Adélaide»Rose- 
D<Hnfiu.T  :  Victoire  d'Hehvillt,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur 
LSt 'iyr?îr.^'  Louis-Michel-César,  marquis  d'HérviHv,  baron  d'Iroy, 
seigneur  de  Vire,  de  Lechelte,  du  Val,  èe  Chigny-sur- 
Otse,  de  la  Capelle  et  autres  places,  et  de  haute  et 
puissante  dame  Rose-Adélaïde- Victoire  de  Gistille- 
Cheiioise.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

f"  Arthuft  de  la  Croix  deChetrièra  deSa^Tc,  OMit  46  à  ans 
à  Munich^  en  BaTÎère  ; 

.  s*.  Jooepli-LoQÎB-Jaltt,  dont  L'artûde  suit  ; 

S<*  Auguste,  aendûnnâ  après  sça  ftèen  aimé  ; 

4«  Amâie  de  la  Croix  de  Cheniéres  de  Sayve,  morte  fort 
jeune  â  Grenoble. 

XIV.  Joseph-Louis-lulesDB  LA  Choix  D£  Chbvbièh 

EBS,  marquis  de  Sayve,  né  à  Paris  le  1*'  mai  1784, 

reçu  chevalier  de  l'ordre  de  Malte  de  minorité  en 

1787  (2),  ancien  chef  d'escadron,  aide-de-camp  du 

prince  Eugène  de  Beauharoais>  vice-roi  dllaiie,  che«^ 

'  valier  des  ordres  de  la  Légion -d'Honneur  et  de  la  cou- 

d'JÏUit'^  eiM- ronne  de  Fer,  a  épousé,  le  l*"*  mai  1815,  Célestine— 

à^\  miuSST  te  Wilhelmine  de  Cauvigsy.  fille  de  Bernard,  baron  de 

Mdt'mé.^'ldir"  Cauvigny  de  Clinchamps,  et  de  Marier-Claude  de  Vau» 

gé^da  »  eroiMties  do  quelin.  JDc  ee  miariage  sont  issus  : 

1  "  Arthur-Gustaye  de  la  Croix  de  Cheviières  de  Sajnre,  né  le 
SO  octobre  1SS.«  ; 

S°  CëcâHe-Isaure-Mark  de  la  Croix  de  Cbevrièrcs  de  Sayve , 
née  le  46  mai  iaïf  »  mariée,  le  4tf  juin  l  M*,  an  comte  Louis 
. .  du  Couédiode  KêrgouaUr  ; 

8<*  Julienne-Elisabetli-Louise  de  la  Croii  de  Cheyrières  de 
Sayve,  née  le  10  février  1819  ; 

(1)  Almahach  général  du  Dauphiné,  1790,  p.  49. 

(a)  Le  procès- verbal  de  ses  preuves  £dtes  au  grand  prieuré  de 
France  en  4788,  et  le  mémorial  de  ses  titres,  dcenés  par  le  généa- 
logiste de  Tordre,  e^stent  en  origianux  dans  les  archives  de  la  fa- 
mille. 


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BK  lA  omhx  bb  amvBiàBBi.  27 

4*  ClaiM^lMUftl^^^pèmtt  de  U  Cnfix  do  OlMTrièNs  de 

S^jTe*  née  le  15  mai  18S1  ^ 

«o  Aliz-lMUrie-^CMÎlie de. ki  Crpiis de GbeipnénB deSsjiw»  née 
le  17  octobre  1835; 

«0  Maxîfi-Hyaoittthe-Ijewte  de  la  Oraîs  de  CheviUrii  de 
Sayre,  née  le  1 5  août  1 8S6. 

SECONDE  BRANCHE  DE  SAYVE. 

,  XTV*  Auguste  oe  la  Croix  db  Chetriè&bs,  comte 
deSayye,  né  à  Grenoble  le  21  juin  1790,  ancien  offi- 
cier de  cuirassiers,  cfaeyalier  de  Malte  et  de  la  Légion- 
d'Donneur,  a  épousé,  le  22  mars  1824,  iiOuise-Émilie 
DU  HAjinsL,  fille  de  LoubJoseph^  comte  du  Hamel,  ^  wHA«nt 


conseiller  d*état,  ancien  préfet  et  ancien  membre  de  la  d?^I\d!LB«ed« 
chambre  des  députés,  cheyalier  de  Tordre  de  Malte  J,g2iïoîïé?S 
et  de  la  couronne  de  Fer  d'Aùtricbe,  officier  de  la  Lé-J^  *J  ÏJ*  **** 

£on-d'Honneur,  et  commandeur  de  Tordre  de  Char-  d'argent  ^ 
5  lUd'Eapagae  (1)  et  de  daine  Henrietle-Marie-An- 
tBÎnettB  de  Chasteighier.  De  ee  mariage  sont  issus  : 

4*  Fâis^Gharles-Henri  de  la  iCroii  de  Gherrières  de  Sayre, 
né  le  18  ami  4  8S9;' 

t«  JoBette  -  Épiiïe  de  la  Crois  1 

de  Cheyriéres  de  Sayre,  1     jumelles ,  nées  le  6  ayril 

V  Sidonie  -  Wilhelmine  de  la  <  1 8S8  ; 

Croix  de  QieTiières  de  Sajrre,  | 

h^  FéUde-Alexandrine-Hennette  de  la  Croix  de  Cheméres  de 
Sayre»  née  le  1«'  septembre  1886. 

BRANCHE  DE  PISANÇON. 

YIII.  Jean  de  là  Croiï  db  Ghbvbiebes,  IY'  du 
oom ,  seigneur  de  Pisançoh,  fils  puiné  de  Jean  III  de 
la  Croix  de  Chevrières,  comte  de  Saint- Vallier,  et  de 
Barbe  d'Arzac^  embrassa  le  parti  des  armes  et  fiit  , 
nommé  auccessivement  capitaine  de  100  hommes^  de 
pied  dans  le  régiment  de  Sault,  par  commission  du 

'  (4)  Voir  la  généalogie  de  la  maison  du  Hamel  dans  le  IV*  vo- 
luBe  des  Archives  de  la  noblesse,  p.  58. 


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38  DS^  hh.  CAOU   DB.  GBBVRlàftfiS. 

13 novembre  1621 ,61  gouTéraenr dés-yiUe-et  château 
de  Serres.  Fait  prisonnier  dans  les  guerres  d'Italie  et 
conduit  à  Milan,  il  obtint  d'être  éekangé  a^ec  Tun 
des  commandants  de  l'armée  ennemie^  et  lors  de  son 
retour,  il  fut  accueilli  à  son  passage  arec  beaucoup  de 
distinction  par  le  duc  de  Savoie.  La  reine  l'indemnisa 
de  ses  pertes  en  lui  assurant  la.  première  chaîne  qui 
viendrait  à  vaquer  parmi   les  gentilshommes  de  sa 
maison,  et  il  fut  nommé  mef^tre  de  camp  d'un  régi- 
ment d'infanterie,  par  commission  du  20  septembre 
1626.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  13  janvier  1610^ 
Bailli:        Aunc. Bailly,  fille  uniquc  de  noble  Jean  Bailly,  con- 
dwmiii:"..^l?r.seiller  au  parlement  de  Grenoble,  etdT)Iympe  Aile- 
£*ch"d?»1ïl!îd™*^^^  ^^^  ^  fi^  *^^  testament  reçu  par  Ar- 

èmaîL  thaud,  notaire^  le  19  mai  1630,  et  mourut  en  1632, 

ayant  eu  de  son  mariage  cinq  fils  et  trois  filles , 
savoir  : 

.  %**  François  deia  Croix  de  CheYrièveSy  enseigne,  puis  lieute- 
nant de  la  compagnie  inestre  de  camp  du.^giment  de  Pié- 
mont, n  fut  fait  prisonnier  au  siëge  d'Arras,  en  1640  ,  et 
mourut  sans  avoir  été  marié  ; 

a<>  Jean  de  la  Croix  de  Chevrièresy  tué  au  siège  d'OrlÂtello  , 
percé  de  trois  coups  de  pique,  portant  Tenseigne  de  la  com  • 
pagnie  mestre  de  camp  du  régiment  de  Yematel  ; 

S<>.  Gabriel,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

4<>  Joseph  de  la  Croix  de  Chévriéres^  p^ge  du  grand  Condé  , 
décédé  â  Paris  en  1 647; 

so  Antoine  de  la  Croix  de  Cheyriéres,  ecclésiastique  ; 

B^  Marguerite  de  la  Croix  de  Chevrière^,  religieuse  au  cou- 
vent des  filles  de  Notre-Dame  de  Tournon  ; 

7^  Honorade  de  la  Croix  de  Chevrières,  religieuse  à  la  Visita- 
tion de  Sainte-Mane  de  Grenoble  ; 

S^  Anne  de  la  Croix  de  Chevriéres  ,  mariée,  le  19  octobre 
468S,  avec  messire  Abel  de  Simiane-lonCoste  ^  cbeyalier, 
conseiller  du  roi  en  tous  ses  conseils,  président  en  la  cham- 
»  bre  des  comptes  de  Daupbiné,  fils  de  Jeafn-Baptiste  de  Si- 
miane-Ia-Coste,  seigneur  de  Montbivos,  conseiller  au  par- 
lement de  Grenoble,  et  de  Marie  de  Portes. 

IX.  Gabriel  de  j.a  Croix  de  Chevrieres,  chevalier, 
seigneur  de  Pisançon,  de  Chamagnieii,  de  Satuzange, 


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DB    LA    GKOIX    BE    CBEVRlÈftEa.  S  9 

de  Guerre,  de  la  Ruinière,  de  Combouin  et  du  bourg 

du  Péaf^e  de  Pisançon ,  fut  pourvu  d'une  charge  de       « 

conseiller   au  parlement  de  Grenoble  le  28  juillet 

1650,  puis  de  celle  de  président  a  mortier  au  même 

parlement  le  30  juin  1670.  Il  épousa^  par  contrat  du 

10  juillet  1652,  Madelaine  db  Sayvb,  fille  de  Claude      »,  siTtt: 

de  Sayve ,  cheralier ,  comte  de  la  Motte  et  de  Thil ,  î&ttbl'gi^dlfî 

seigneur  de  Chavagnais^  etc.,  conseiller  au  grand Jj'j^"'''*» **" «^" 

conseil,  puis  président  en  la  chambre  des  comptes  de 

Dijon,  et  d'Elisabeth  de  Jacot  de  Neuilly.  Ses  enfiuits 

furent  :  ^ 

i^  Jean-Bernard,  dont  l'article  suit; 

%^  Joachim  de  la  Croix  de  Gheméres  »  reçu  cheyaHer  de 
Tordre  de  Malte  au  grand  prieuré  de  Saint-Gilles  en 
1682  (1).  n  fut  nomm^  en&eigne  de  la  galère  V Éclatante  , 
an  service  du  roi  en  1686*  La  yille  de  Marseille  à  conserve 
le  souyenir  des  services  qu'il  rendit  à  son  commerce  contre 
les  barbaresqnesy  en-  donnant  son  nom  (  de  Pisançon  )  â  une 
de  ses  rues  voisine  de  la  rue  Saint-Férëol  ; 

S»  Pierre  de  la  Croix  de  €3ieyrièr^>  conseiller  derc  au  parie-  . 
ment  de  Grenoble  ; 

\^  Qaude  de  la  Croix  de  Chevrières,  chevalier  de  Tordre  de 
Malte,  mort  commandeur  ; 

y  Anne  de  la  Croix  de  Chevriéres,  épouse  de  M.  Borel,  sei- 
gneur de  Hauterive  ; 
6**  Thérèse  delà  Croix  deChevrières; 
70  Marie  de  la  Croix  de  Chevrières; 
8<>  Anne  de  la  Croix  de  Chevrières. 

X.  Jeao-Bernard  pb  Là  Cboix  be  CHEv&iàREs,  che- 
valier, seigneur  de  Pisançon,  reçu  président  4  mortier 
au  parlement  de  Grenoble  en  1685  ,  vivant  en  1727, 
avait  épousé,  par  contrat  du  18  février  1691,  Fran- 
çoise DE  Rabot  n'OauxAc,  d'une  ancienne  famille  du  ^  ,^^^^ . 
Dauphiné,  actuellement  éteinte  (2).  De  ce  mariage  j;«.j"^^«;«^8«»- 

sont  nés  t         *  flanboywto. 

1**  Louis,  dont  l'article  suit;  ^ 

(«)  Histoire  de  Malte  parPabbé  de  Vcrtot,  t.  VII,  p.  «9. 

(2)  État  politique  du  Dauphiné,  par  Choner,  pp.  474  etsUTV. 


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dV   el 


30  hk  LA  GAoix  DB  cnevAiàRW» 

t«  DemoMle  de  la  Croix  de  Cberrières,  marnée  kVL  de  là. 
Portfi  d'Ambierieux^  conseiller  au  parlement  de  ûr^jsablfv 

XI.  Louis  DE  UL  Croix  bb  GHEVRiiRBs^  chevalier, 
seigneur  de  Pisançon,  du  bourg  du  Péage  ^  de  Ch^r 
tusange,  de  Combonin,  deChauffati  de  Monùgue-sur* 
Châteaudouble  et  autres  places^  reçu  conseiller  au 
parlement  de  Grenoble  en  1723  (1),  épousa,  le  4 

gmiIii  ^  juillet  1754,  Marie-Gabrietle  db  Groléb,  fille  de  mes- 

^^'  "  '*''  sire  Joseph  de  Grolée,  seigneur  de  la  Fourcalière,  et 

de^dame  Marie-Rosalie  de  Rigaud  de  Laigue  de  Se- 

rezin.  Il  fit  son  testament  le  20  décembre  1778.  Ses 

enfants  furent  : 

♦•  Jean-Franeoi»,  qui  suit  ;, 

9«  Claude  ^  ({ui  a,  Cncmd  la  «Kcp^Wf  M4?iCBp  im  P1J411COH , 
rapport<^  cureprè».  ; 

S®  GaMeUAlexandre^lfathieu  de  la  €roix  de  GheTriètes  de 
rkanooB,  reço  cheralier  de  fordre  de  Mahele  17  octobre 
4  764 ,  dëcddë  sans  peetértié  ; 

V  Marie-Nicole  de  la  Croix  de  Chevrîéres  de  Pisançon,  ma- 
riée, par  contrat  du  14  décembre  1774,  a^ec  messîre 
Gabriel  d(f  Mi^nin^  iwqjmide  CfSÈiep  aJan'oheraB-li^^ 
de  la  garde  du  roi,  dq[»ub  officiel?  49XMil^48*cde%  fmçaiMS 
et  cheyalier  de  l'ordre  de  Saint-I^oui^,  ^s  de  messire  Paul- 
Antoine  de  Mapiin  de  Oaste,  seigneur  de  la  Ramière  et  da 
Colombier  au  diocèse  d'Uzès^  co-seignenr  de  1»  fille  et  terri- 
toire de  Bolène  aa  çomtë  Yenaissin  et  d.e  dame  6[^rieile 
Alfanti; 

5<»  Hippolyte-Pauline  de  la  Croix  de  Chemères  de  Pisançôn, 
mariée,  le  dernier  février  4  784,  avec  Gaspard  de  Monts  de 
Savassef  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis ,  capitaine  au 
rëgîment  de  Bretagne,  infiinterie,  fils  de  Louis,  comte  de 
Monts  de  Sayasse  et  de  dame  Anne  de  JUvery» 

XII.  Jean-François  db  CHEvaiÈBEs,  marquis  de  Pi- 
sançôn ,  chevalier  des  ordres  de  Malte  et  de  Sl-Loais» 
ancien  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  Royal- Rous- 
sîllon,  a  assisté  en  1789,  avec  son  frère  le  chevalier 
Alexandre  de  l'isançon,  aux  assemblées  de  la  noblesse 
des  bailliages  de  Romans  et  de  YiziHe^  pour  élection 

{%)  État  de  la  France,  année  1749,  t.  IV,  p.  «00. 


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m  i«i  €amx  ob  anEVRisnis.  H 

des  députés  aux  états  généraux  du  royaume.  Il  a 
épousé,  le  29  frimaire  aa  xi  (29  décembre  1802), 
Sabine  db  Yallui  >  fille  de  Laurent  de  YalUn,  comte     uTaluss 
de  Saint-Didier,  et  de  Glaudine^Ursule^Henriette  de  d.'IS^m^J'dw 
Vienne.  De  ce  mariage  sont  issus  :  «am  «  •«»  a.  • 

4<»  Qaiide-Henri  de  la  Croix  de  Cherrières ,  comte  de  Pisan- 
çon; 

S*  Paul-Oacar   de  la  Croix  de  ChoTriéres ,  vicomte  de  Pi- 
sançon. 

SECONDE  BRANCHE  DE  PISANÇON, 

Établie  en  Languedoc, 

Xli.  Claude  de  là  Croix  de  Cheyribres,  comte  de 
Pisançon,  reçu  chevaUer  de  l'ordre  de  Malte  de  mino- 
rité le  17  avril  1768,  chevalier  de  Tordre  de  Saint- 
Louis,  servit  dans  le  régiment  de  Monsieur ^  et  était 
capitaine  avant  d'entrer  dans  Tarmée  de  Condé,  où  il 
fit  U  campagne  sous  Les  ordres  de  ce  prince.  Il  a 
épousé,  ]^  )2  thermidor  an  vi  (30  juillet  1798),  Ma- 
rie  •Jesune-»  Françoise  PLAMnif  be  Yilleperdbix  , 
fille  de  mèssire  Constance-Laurétius-Charles-Régis- 
Plantin  de  Villeperdrix,  et  de  dame  Claire  Bruneau 
d'Qmac*  De  ce  mariage  sont  issus  : 

'  1*  Jean-Françoift-L^n  de  la  Croix  de  Chevrières,  comte  de  Pi- 
saaeon,  marié,  le  10  septembre  1859,  avec  Marie- Amélie- 
Aimée  de  Hostaing,  fille  de  Joseph  -  Philippe,  comte  de 
&o8tai|ig,  et  de  dame  Adélaïde  Bmnel  ; 

S*>  Marie-Gabrielle-Constance  de  la  Croix  de  Che^rières  de  Pi- 
sançon,  mariée,  le  S 7  janyier  1830,  a^ec  Loais-Joseph - 
François-Henri  de  Cadoine ,  comte  de  Gahriac  ; 

y*  Marie-Catherine-Jo8^hine  de  la  Croix  de  Cheyrières  de 
Pisançon,  mariée  le  10  avril  1853,  avec  Louis  de  Jffagnin, 
marquis  de  Gaste  ; 

4»  Marie-Pauline  de  la  Croix  de  Çheyriéres  de  Pisançon,  ma- 
riée, le  90  mai  1853,  arec  Alphonse-Jules-Esplandian,  ba- 
ron de  Serre  de  Monteil  ; 

5»  Marie-Elisabeth  de  la  Croix  de  Pisançon,  mariée,  le  10  dé- 
cembre 1858,  avec  Jean-Baptiste  léOmbard  de  Fonteron, 


Plarii 

M  TlLUPraM 


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32  DE    LA    CROIX    DE    CftEVRlÊRES. 

LETTRES-PATENTES 

bu  MARQUISAT  DE  GHEVRIÈtlES 
Février  1682. 


Louis,  par  la  grâce  de  Dieu,  roi  de  t*rànc6  et  de  Nayarre, 
daupbin  dé  Viennois,  comte  de  Yalentiïiois  et  de  Diois,  à  tous 
présents  et  à  venir,  salut. 

Nos  prédécesseurs  rois  ayant  toujours  reconnu,,  par  une 
singulière  et  louable  prudence,  que  l'honneur  est  le  plus  puis- 
sant motif  d'exciter  leurs  sujets  aux  belles  et  généreuses  ac- 
tions, à  se  porter  dans  les  occasions  les  plus  importantes  pour 
le  service  et  maintien  de  leur  monarchie,  ont  pris  un  soin  par* 
ticulîer  de  décorer  et  d^elever  à  des  ràùgs  d'honneur,  selon  le 
degré  de  naissance  et  de  mérite,  ceux  qui  s'étaient  rendus  re- 
commandables  par  leur  vertu }  en  quoi  voulant  les  imiter  et 
mettre,  en  considération  rancieime  noblesse  de  la  £9iinille  de  la 
Croix  de  Chemères,  de  laquelle  sont  issues  plusieurs  per^ 
sonnes  de  grande  vertu,  et  qui  nous  ont  rendu,  et  à  notre  état, 

Elusîeurs  services  très-importants,  tant  dans  l'épée  que  dans 
1  robe  et  l'église,  et  notamment  Pierre-Félix  de  la  Croix  de 
Chevrières ,  chevalier ,  comte  de  Saint-Yallier,  conseiller 
en  nos  conseils  d'état  et  capitaine  des  gardes  de  notre  porte, 
qui  dès  ses  jeunes  années,  et  aussitôt  qu'il-eut  été  en  âge' de 
supporter  les  fatigues  de  la  guerre,  a  commencé  à  nous  rendre 
ses  services ,  tant  en  qualité  de  volontaire  de  nos  armiées  que 
dans  l'emploi  de  colonel  d'un  régiment  d'infanterie,  petit  vieux 
corps,  sous  le  nom  de  Stùn^-Fidliery  dans  lequel  emploi^  après 
nous  avoir  donné  des  preuves  de  sa  valeur  durant  plusieurs 
années,  et  notamment  à  la  prise  de  Gigery,  en  Afrique,  sous  ' 
notre  cousin  le  duc  de  Beaufort ,  au  siège  de  DôIe,  où  il  fit 
avec  son  régiment  le  logement  sur  la  contrescarpe  en  notre  pré- 
sence j,  dont  nous  eûmes  une  très-particulière  satisÊiction,  et  au 
siège  de  Candie,  sous  les  ordres  de  notre  cousin  le  duc  de  Na- 
vames,  où  il  se  distingua  en  plusieurs  occasions  ;  nous  l'au- 
rions honoré  de  la  charge  de  capitaine  des  gardes-  de  notre 
porte,  dans  laquelle  il  nous  sert  actuellement  avec  tout  le  zèle, 
fidélité  et  affection  possibles.  François  de  la  Croix  de  Che- 
vrières  deSayi^e^  marquis  d'Oniacieux,  son  frère,  dans  la 


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nX   hk    C«Û1X   9S    CH£YAlilES.  3*3 

tectioa  lie  U  charge  de  président  k  mortier  en  noUe  oour  de 
pariemest  ide  Gjxnèbfe  y  et  Jean  1^0  ia^Cr^ix  de  Che$^rières  » 
auMÎ  asD  ùàrûf  dams  celk  de  notre  conseiller  etaumânier  (1), 
en  quoi  ik  'Oat  tcà^fi^gnement  îmilë  leurs  n^e,  aMul  et  autres 
leurs  anoâlcis ,  iesqnels  depuis  quatre  sièdes  ont  ëtë  entière^ 
ment  :de¥aaés  ponr  notre  serrice,  celui  des  loi^  nos  prédë^ 
cesseun,  et  de  moire  ^tat,  savoir  Jean  de  la  Croix  de  Oisvriè^ 
DM,  faaroB  de  Senres  et  deGerîeux,  comte  de  Saînt-Vallier  etde 
Tais,  et  iiianpiisd?(^aciei]x,  leurpère,  tant  dans  la  fonction 
des  cliarges  de  pcésident  à  monier  de  nos  parlements  de  Bour- 
gogne et  de  Dauphiné/que  dans  cellede  conseiller  d'ëtat  et  de 
k  reine,  notre  très*h<moree  dune  et  mère,  dana  lesquels  emplois 
il  rdonna  tant  de  preuves  de  sa  capacité  et  de  Tatladieaicnt 
qu'il  «  toujoprs  eu  pour  notre  service,  qu'il  fut  choisi  et'Cn** 
voyëâ  Eome»  près  notre  Sàint-Père,  pour  la  conduite  de  plu«- 
sieurs,  affaires  tres-importantesy  dont  d  s!acquitta  très-digner 
ment.  Octâvien^  la, Croix  de^  Cheyriires^  baron  de  Glârieuz^ , 
SM  frère,  mourut  enseigne  colonel  du  régiment  de  nos  fpardes 
au  premier  siège  d'Amis.  Fëlix  de  la  Croix  de  ChevrOres^ 
leur  aîeuly  dans  la  charge  de  conseiller  au  paslement  de  Gre- 
noble, et  en  celle  d'avocat-gënëral  eh  notre  grand  conseil , 
ayant  donne  pendant  plusieurs  années  des  marques de-saa^[>a- 
Cité  et  probité',  fut  honoré  de  la  charge  de  maître  des  requêtes, 
et  mourut  iftant  choisi  pour  des  emplois  tris-importants  pour 
le  service  de  notre  état.  Alphonse.ie  la  Croix  de  Chemeresj 
son  second  frère,  fut  évéque  et  prince  de  Grenoble,  présidf qt 
des  étals  de  notre  province  de  Dau|diiné,  conseiller  en  nps 
conseils  d'état;  et  Jean  de Za  Croix  de  Chevrières  de  Pisanr- 
een ,  .son  troiuiime  ffère,  fat  fait  mestre  de  camp  d'un  régi- 
înent  d'infimterie,  et  a  laissé  ses  enfanta  dans  des  emplois  tm» 
importants,  entre  autn» Gabriel  delà  Croix  de  CheuiièrM  de 
Ptf«tpoR,  Ruinons  sert  actuellement  dans  celui  de  présidente 
mortier  dans  noire  oonr  de  parlement  de.GraMMe.  Jean  deila 
Croix  de  Ci^m^Kos^ilenr  bisaïeul,  aeigneur.  des  terres  de  Pi* 
san(on  et  antres  lieux ,  a  servi  dans  les  emplois  de  conseiller 
etavoeat^{6iéfalanjpttlementde  GrenèUe,.et  ensuite  de  pré- 
sident fà  mortier  audit  |iarkment  }^  fut  1  envoyé  en  qualité  d'am- 
bassadenr  extraordmaiDe  cris  .notre  cousin  le  doc  de- Savoie, 
ponivdes  négodatiens  toiMmpertantes,  et.  fut  enfin  par  sa  vertu 
etipiélë^  £iit  évéque  et.  primat  de  Grenoble,  nrésident  des  étals 
de  Oaupàiné^  on  il  a  donné  dea  marques  sensibles  d'une  grande 

(4)  Les  lettres  confirmatives  du  comté  de  Saînt-Vallier,  du 
raoîs  d'avril  «687,  rappelletit  sa  nomination  à  Tévéthë  de  Que'- 
bec  en  Canada. 

3 


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34  DE   LÀ   CROIX   DE    CHBVRlàRBS*' 

veFtu  et  capacité ,  et  d'une  fidélité  inviolable  pour  le  serriee* 
de  Dotre  état.  Félix  de  la  Croix  de  Ckevrières^  son  frère  aine, 
fut  colonel  d'an  régiment  d'infanterie.  11  emporta  Morestel^ 
où  il  fut  blessé  dé  sept  coups  de  mousquet^  et  fut  enfin  tuë^ 
au  siège  d'Issoire.  Autre  Félix  de  la  Croix  de  Cheintères^ 
leur  trisaïeul,  cfaeyalier,  seigneur  de  Cheyrières,  de  Brie  et' 
autres  lieux,  a  pareillement  servi  dans  rempkd  de  consefUer» 
au  parlement  de  Grenoble,  avocat^général  audit  parleoKDt,  ctx 
seul  mattre  des  requêtes  du  dauphin,  intendant  de  justice, 
police  et  finances  en  ladite  province  de  Dauphiné,  et  conseiller 
d'état  ;  et  son  père  Jean  de  la  Croix  y  seigneur  de  Guerre,  de 
la'  Ruinière  et  autres  lieux,  fut  fait  capitaine  d'une  compagnie 
d'in&nterie  et  ensuite  de  cavalerie^  et  plusieurs  autres^  leurs 
ancêtres,  tant  dans  la  prélation,  l'épée  et  la  robe' qu'autres  em- 
plois importants,  dans  lesquels  ils  ont  touiows  donné  des 
preuves  d'un  attachement  singulier  et  inviolable  au  service  de 
cet  état  ^  et  désirant  donn»  au  sieur  comte  de  Saiot-YalHer 
des  marques  de  k  satisfaction  que  nous  avons  de  ses  services,^ 
de  ceux  de  sa  famille^  et  de  ceux  de  ses  ancêtres,  qui  passent  à. 
sa  pdslérité  et  donnent  une  louable  émulation  à  ses  descendants^ 
et  a  nos  autres  sujets  de  les  imker  et  suivie  leur  exemple;  étant 
d'ailleurs  informé  de  la  grandeur,  qualité  et  noblesse  de  la  terve* 
et  seigneurie  de  Ghevrières ,  située  en  notre  province  dé  Dau-> 
phiné,  baiHiage  de  Saint -Marcellin,  qui  est  de  très'grande 
étendue,  consistant  en  plusieurs  fiefs,  trois  gtandes  papoisies 
appelées  Yillars,  Saint- ApoUinar  et  Boîssieux,  à  laquelle  il  j 
a  plusieurs  édifices,  châteaux,  inanoîr  seigneurial, l>asse-cour> 
écuries  et  autres  bâtiments  nécessaires,  colombier^  garenne, 
parc,  prés,  bois,  étang,  moulin,  rentes,  justice  haute;  moyenne 
et  basse ,  qui  sVtend  sur  un  grand  nombre  d'habitants  et  jus- 
ticiables, tant  ecclésiastiques,  nobles,  que  roturiers,  et  que  le 
sieur  comte  de  Saint-Yallier  possède  encore 'aux  environs  de 
la  terre  et  seigneurie  de  Ghevrières  les  fief,  terre  etsèigneurie 
de  Blanieu,  consistant  en  château,  domaine^  prés,  bois,  étaùngs, 
haute^  moyenne  et  basse  justice,  et  plusieurs  autres. droits/ la- 
quelle étant  jointe  avec  la  seigneurie  de  Ghevrières  et  dépendance 
(î'icelle,  produiront  un  revenu  suffisant  et  capable  déporter 
une  dignité  convenable  à  la  noblesse,  au  mérite  et' aux  services 
du  sieur  comte  de  Saint- Yallier  et  de  sies  prédécesseurs,  jéoes' 
causes,  savoir  faisons  que ,  désirant  donner  au  sieur  comte- de 
Saint- Yallier  une  marque  honorable  de  la  '  satisfaction  quô- 
nous  avons  de  ses  services  et  de  ceux  de  ses  prédécesseurs»  qui 
passe  à  sa  postérité^  nous  avons  joint ,  uni  et  incorporé,  .et  par 
ces  préset) tes  signées  de  notre  main,  joignons,  iinissons  et  in* 
corporons  au  susdit  fief,  terre  et  seigneurie  de  Ghevrières  et 


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DE   hà.   CROIX    DK    CHSVRIERE8.  SS 

d^ndancés  d'îeeUc,  les. fief,  tericet  seîgiieuriede  Blanieu, 
circoiistaiices  et  dépefidantes^  jpour  le  tout  ne  £iire  et  composer 
à  Tavenir  qu'une  seule  et  même  terre ^  seigneurie  et  justice , 
pour  étire  à  rayenir  ienue  et  possédée  par  le  sieur  comte  de 
Saint- Vallier  et  ses  enfiants  et  sucoesseurs,  tant  mâles  que  fe- 
melles, Bes  et  à  naître  en  légitime  mariage,  sous  les  titre,  nom,' 
(piaiité  et  appellation  de  marquisat  de  ChevrièreSf  relevant  de 
nous  à:  une  seule  foi  et'hommage ,  'aveu  et  dénombrement,  kt 
cause  ée  notre  proyince  de  Daupiiiné,  desqueb  titre,  dignité  et 
qualité  nous  l'ayons  décoré  et  décodons  par  ces  présentes;  you- 
ions  et  nous  plait  qu^en  tous  actes  et  contrats,  tant  en  juge-^ 
ment  que  dehors,  le  sieur  comte  de  Saint- Vallier  et  ses.  succes- 
seurs, jouissant  audit  marquisat  en  ligne  directe  et  collatérale, 
se  puissent  dire^  noouner  et  qualifier  du  titre  et  qualité  de 
maïquis ,  et  jouissent  à  pierpétiiité  des  honneurs ,  armoiries, 
écusaoDS^ ,  enseignes,  droits ,  privilèges ,•  prérogatives,  préémi» 
oences'  en  &it  de  guerre  et  de  paix,  aux  assemblas  de  noblesse 
et  ^rtout  aiUeuvs,  et  autres  droits  y  attribués,  tout  ainsi  qu'en 
joatssent  et  usent  de  prisent,  et  doivent  jouir  et  user  les  autres 
marquis  de  notre  royaume ,  selon  la  coutume  de  notre  pro^ 
vinoe  de  Dauphiné  et  l'ordonnance  locale  d'icelle,  sans  que, 
advenant  le  oécès  dudit  comte  de  Saint- Vallier  sans  enéint» 
mâles  ou  héritiers  de  son  nom ,  nous  puissions,  ni  lesrois^nos 
successeurs ,  prétendre  ledit  marquisat  nous  appartenir  par 
droit  de  réversion  et  autrement  en  quelque  sorte  et  manifare 
que  ce  soit,  en  conséquence  des  ordonnances  faites  par  les  rois 
nos  prédécesseurs  et  nous  sur  le  fait  des  érections  de  duchés, 
marquisats  et  comtés,  amquelles  nous  avons  dérogé  et  dérogeons, 
par  ces  dites  présentes  en  faveur  du  comte  de  Saint- Vallier  et 
de  ses  successeurs;  et  à  faute  d'héritiers  en  ligne  directe  ou 
collatérale,  la  terre  venant  à  pas^r  dans  une  famille  étrangère, 
elle  retournera  en  son  premier  état.  Voulons  en  outre  que  leurs 
vassaux,  tajQt  ecclésiastiques ,  nobles  que  roturiers,  leur  ren-> 
dent  leur  aveu  et  dénombrement  en  la  susdite  qualité,  et  que  la 
justice  des  fiefs,  terres  et  seigneuries  présentement  unies^  soit  à 
Tavenir  rendue  par  les  mêmes  officiers  qui  sont  ou  seront  ci- 
après  nommés  et  établis  par  le  sieur  comte  de  Saint- Vallier  et' 
ses  successeurs,  en  l'auditoire  qui  est  présentement  établi  au- 
marquisat  de  Chevrières ,  ou  en  tel  autre  qu'il  jugera  à  propos 
de  faire  bâtir  pour  la  commodité  publique,  ainsi  que  bon  lui 
semblera,  et  les  sentences  et  jugements  qui  seront  à  l'avenir 
rendus  par  les  officiers  de  la  justice,  intitulés  en  la  susdite  qua- 
lilé  de  marquisat ,  et  sans  néanmoins  aucun  changement  de  res- 
sort; et  à  la  charge  que  les  appellations  de  sentences  qui  seront 
rendues  par   les  ofuciers  de  sa  justice,  ressortiront  où  elles 


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86  mi    LA   CHOIX   DE   GDCVRIÈllES. 

«vaieM  aooouttHtté  deitisortif,  etque  ses  ▼«siax,  jiMtiîiâbles 
et  teoMkciers  des  &eh,  terres  et  seigaenrics  pvâwnteatm  unis 
ne  seroDt  leoue  a  plue  grands  droits  ni  éevoiis  que  oeos  au&* 
qaek  ils  réuàfii^i  «oligés  avant  oes  dites  préMUlis ,  et  de  nous 
payer  'les  draits  et  de^Yoirs ,  si  aueuas  sens  eent  due;  ^e,  an 
contenu  de  ces  dites  présentes  y  il  n'hait  rien^k  cottraiee  muK 
us  et  eoutasoesdes  liens,  ni  .pitfjudMiBble  à  nos  droits  et  à  œus 
d'antmi.  Si  donmons  en  fliandement  à  nos  amës  et  fiSaus  eon- 
aaillers  les  gens  tenant  notre oonr  deLparleRMHit,aideset>fiiianoes, 
et  diamhre  des  comptes  .ée«  Grenoble ,  ptësideots  et  ttfàeners 
de  France,  gënëtanx  de  nos  finances  ^  au  bailli  de  Tilk  an  een 
lieutenant,  ou  autres  officiers  qu'il  appaiAiendm^  que  eesfwtf" 
sentes ;ib fassent  registnr,  et  du  eontenuen  iceibs  jouit  «t 
user  le!aieureomteideSaint''YaPier  et  aaseueeesseurs,  etayi»tf 
cause  tant  mâles  que  leineHes , ,  i^nement ,  pisibleoMiit  «t 
peraétuelleoMint,  cessant  ei  Sûsant  cesser  4nus  tioaUes  «i  «n- 
ptdienients  à  oe  contnaifes^  Car  tel»estiioiie|ilatsir.  £t  afin  ^tw 
ce  floit  chose  ferme  et  stable  li'toc^u»,  nous  artons  fait  mettre 
notre  contie.scd  ces  dites/présentes.  Doiuië  à  Saint^Geenain* 
en-<Lm,.au  mois^  fërrier,  l'en  de  grâce  1(IS2,  et  'de  naire 
règne  le  a9*,.SignëL0UIS;<tettrileMpli,>par  leioi>daiip)iiii, 
é^  CobBBRT.  Visa  Fettétm';  Snmat  Ice  enregistvemeBts  «u 
pulemcnt  deKaasIe4l;{èvfier  itM,eii  narlement  de*fiMii* 
phiiiéie;3iaaEs  aaîvant,  et  en  lacliaMbie  m  cemptee-de  Orm 
noble  le  to  du  marne  mois  ,^). 


(4)  Copie  collationnée  à  Grenoble  le  ae  août  I7S7,  Ugalisën 
le  S  aTiil  I7SS,  aux  archires  de  la  famille. 


m^»9^f^ 


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DU    HAMEL, 

Seigneurs  du  Parc^  de  Hakon,  des  Ressuintes,  de 
Beaufort  ,  DE  Bourgogne  ;  barons  de  Brazais  ^ 
vicomtes  DE  Breuil  ,  en  Normandie  et  en  Ckampagv^e. 


Abmes  :  d'argent,  au  chevron  de  gueules. 

Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  licornes. 
Devise  :  tout  on  rien. 


Cette  ancienne  famille  est  originaire  de  la  Basse-Nor- 
maDdie»  dans  la  mouvance  du  château  et  comté  d'Alen- 
(on,  où  ses  premières  possessions  étaient  situées. 

Aymar  du  Hamel,  Tun  de  ses  auteurs,  fit  une  dona- 
tion à  Tabbaye  des  Ressuintes  vers  la  fin  du  xii*  siècle, 
SQÎyant  un  acte  collationné  le  28  avril  1620. 

Les  descendants  d'Aymar,  seigneurs  du  même  lieu  des 
Ressuintes,  ont  été  maintenus  dans  leur  noblesse  d^an- 
cienne  race  par  jugement  de  l'intendant  d'Alençon  en 
1666. 

Guillaume  du  Hamel,  abbé  de  Préaux  ,  au  diocèse  de 
Lisieux,  en  1266,  mourut  en  1284,  et  fut  inhumé  à  Ten- 
tïép  du  chapitre  de  son  église.  {GalUa  Christiana,  t.  xi, 
p.  839). 

1 


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2  DU   HAMEL. 

Là  filiation  produite  devant  l*intendant  d'Alençon  re- 
monte à  : 

I.  Jean  duîHamel  ,  I"  du  nom ,  écuyer,  seigneur  da 
Parc,  des  Ressuintes,  etc.,  lequel  fournit  Taveuet  dé- 
nombrement de  la  métairie  de  la  Gheyalerie  par  acte  du 
26  septembre  1462,  et.6t  le  transport  d'une  rente  fon- 
cière le  16  mars  1473.  II  est  nommé  dans  le  registre  de 
Téchiquier  tenu  à  Rouçn  au  terme  de  Saint-Micliel  1484, 
avec  Jean  de  Safifré  et  Guillaume  de  Harcourt,  comte  de 
Tancar  ville.  (Preuves  de  F  histoire  de  la  maison  de  Har- 
court,  t.  II,  p.  715.) 

!•  Clériadus ,  qui  sait  ; 

2«  Roland  da  Hamel ,  gai  fit  une  donation  à  M.  de  St-Lam- 
bert,  le  15  noYembre  1506,  tant  en  son  nom  qu'en  ceax 
de  son  frère  et  de  sa  mère. 

II.  Clériadus  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  du  Parc, 
des  Ressuintes,  etc.,  reçut  une  cession  de  rente  que  lui 
tit  Jean  du  Hamel,  son  père,  le  28  janyier  1487  (t?.  «/.), 
et  fournit  une  déclaration  féodale  à  cause  de  sa  terre  et 
seigneurie  du  Parc  le  30  février  1505  (v.  st.).  Ses  enfants 
furent  : 

i*  Jean  du  Hamel,  seigneur  du  Parc,  mort  sans  postérité  ; 

2*  Hector,  dont  on  va  parler; 

3«  Alîx  du  Hamel  »  mariée  à  M.  de  Boisrouvray,  Elle  lui  sur- 
Técu't  el  transigea  sur  son  douaire  avec  ses  héritiers  le 
34  août  1554; 

4«  Christine  du  Hamel.  Elle  était  reuve,  en  1553,  de  Richard 
des  Fourneaux,  écuyer. 

III.  Hector  du  Haiiel,  écuyer,  seigneur  des  Res- 
suintes, du  Parc,  de  Haron,  etc.,  épousa,  le  30  juin  1521 , 

varié d^^ll^v  Françoise  de  Saillant,  sœur  de  Jean  de  Saillant,  qui 
lui  fit  une  rétrocession  de  bail  le  30  juillet  1564.  Hector 
du  Hamel,  seigneur  des  Ressuintes,  Jean  du  Hamel, 
seigneur  du  Parc,  sou  frère  aîné,  et  Christine  du  Hamel, 
leur  sœur,  furent  présents ,  le  31  octobre  1552,  reprë* 
sentes  par  Samson  Pigousse ,  leur  procuroir,  au  proqèff- 
verbal  des  coutumes  de  la  baronnie  de  €hâteauDeuF-en- 


Bur;  i  la  bauda 
de  guenlea,  bro- 
chante    iw     la 


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BB  CaoUT  : 


-     PU  0AIIBI..  3 

Tbimerais  (Coutumier  général,  t.  ui,  pp.  693,  694). 
Hector  du  Hamel  rendit  on  aveu  au  vidame  de  la  Ferté  le 
1*'  janvier  lôô9 ,  et  fit  avec  Louis  de  Saillanl  un  partage 
qui  fut  ratifié  le  30  mars  de  la^éme  année  (v.  st.).  Il 
laissa ,  entre  autres  enfants  : 

i*  Roland ,  dont  l'article  suit  ; 

2*  Gilles  du  Hamel ,  écuyer; . 

5»  Marguerite  du  Hamel ,  épouse  de  Gilles  de  Belleau,  ôcuyer. 

lY.  Roland  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  du  Parc,  de 
Charençay,  de  Harôn  et  des  Ressuintes,  partagea  avec  son 
frère  Gilles  les  successions  d'Hector  et  Jean  du  Hamel , 
leurs  père  et  oncle,  le  28  septembre  1564.  Roland  avait 
passé  une  transaction  avec  Gilles  de  Belleau ,  son  beau- 
frère  ,  le  i4  juin  1556.  II  en  passa  une  autre,  le  5  juin 
1565,  avec  Louis  de  Saillant,  son  oncle.  Il  ne  vivait  plus 
en  1586 ,  et  avait  eu  de  son  mariage  avec  Françoise  de  _ 
Choist  ,  entre  autres  enfants,  Jean  II ,  qui  suit.  *      *«iur.  «»'ehrf 

'  7  7  ^  émanclié  d'or. 

y.  Jean  du  Hamel,  II' du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Parc ,  des  Ressuinles ,  de  Charençay,  de  Berlin ,  de 
la,  Ridollière ,  de  Launay  ,•  des  Hayes ,  des  Bouillons , 
de  Haron ,  etc.,  fit  le  partage  de  la  succession  de  son  père 
le  12  mars  1586,  et  se  maria,  par  contrat  du  98  sep- 
tembre  de  la  même  année ,  avec  Françoise  des  Gubz  de  »m  qom  : 
LA  Pommeraye.  Elle  lui  survécut  jusqu'au  14  janvier  f^UTdi'll^X, 
1658.  Elle  ravait  rendu  père  de  :  iStét^À^: 

à  U  bârdurt  du 

fo  Charles,  1«»  du  nom,  dont  l'article  Tienl  ci-après;  gu«ttie«. 

2«  Abraham  du  Hamel ,  seigneur  de  Haron  et  de  la  Ridol- 
lière, mort  avant  Tannée  1624,  laissant  de  son  mariage 
avec  Elisabeth  de  Blondel  : 

Charles  du  Hamel ,  seigneur  de  Haron  et  de  la  Ridol- 
lière, élection  de  Verneuil,  dont  la  veuve,  Marie  de 
SabrevoiSy  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  en  1666. 
Leur  fils  : 

Michel  du  Hamel ,  seigneur  de  Haron  et  de  la'Tasse- 
Ratel,  vivait  le  14  avril  1720; 

39  Louis  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  dû  Saussay,  des  Res- 
suintes et  du  Parc,  terre  dont  il  fit  le  retrait  le  4  mai 
1624,  par  suite  des  partages  arrêtés  entre  lui,  Charles  du 


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4  PU   HAIIEL.     . 

Hamei^  soo  frère  aîné,  et,  feu  Afairabam  du  Hamel.  Louis 
du  Hamel  fut-  maintenu  dans  sa  noblesse  par  l'intendant 
de  la  généraliié  d'Alençou  le  !«'  juillet  4667.  Il  avait 
épousé  Charlotte  de  Bianckouin^  de  laquelle  il  n'eut  pas 
d'enfants. 

yi.  Charles  du  Hahel  ,  I"^  du  nom ,  chevalier,  sei- 
gneur des  Ressuinte^,  de  Beaufort  et  autres  lieux  ;  obtint 
avec  ses  frères  des  lettres  de  bénéfice  d'âge  le  17  juillet 
1614.  Charles  du  Hamel  reçut  un  aveu  d^ André  de  la 
Touche  le  6  août  1624,  et  fut  maintenu  dans  sa  noblesse 
d'ancienne  race  par  ordonnance  des  commissaires  aux 
francs-fiefs  du  16  juin  1634.  Des  certificats  des  22  sep- 
tembre et  6  décembre  1635,  25  septembre  et  3  octobre 
1636,  témoignent  de  la  présence  de  Charles  du  Hamel  aa 
ban  et  arrière-ban  pour  le  service  du  roj.  Il  avait  obtenu 
un  congé  le  1"  juin  1636,  pour  aller  chez  lui  rétablir  sa 
santé.  Le  1 1  du  même  mois  de  juin.  1636 ,  lui  et  son  frère 
Louis  furent  exemptés  de  contribuer  au  ban  et  arrière* 
ban,  et  tous  deux  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  par 
ordonnance  de  Tintendant  d'Âlençon  du  12  mars  1641. 
Charles  du  Hamel  fut  tué  à  la  bataille  de  Rocroy  servant 
alors  comuie  capitaine,  suivant  une  attestation  du  26  août 
«1657.  Il  avait  épousé,  le  16.décerabre  1618,  Charlotte 
darii^^'&VtètM  MoEEAU,  de  laquelle  il  eut  deux  fils  : 

4«  Maure  de  •••  ' 

lo  Charles,  U«  du  dOm,  qui  suit; 

2«  Nicolas  du  Hamel,  écuyer,  seigneur  des  Kessuintes,  marié 
avec  Louise-Anne  de  Sabrevois,  Elle  était  veuve  et  avait 
deux  filles  lorsqu'elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  le 
24  mai  1667.  *  • 

VII.  Charles  du  Hakel  ,  II*  du  nom ,  chevalier,  sei- 
gneur de  Beaufort  et  de  Sauveloup ,  fut  nommé  Tun  des 
gentilshommes  servants  du  roi  par  provisions  du  18  février 
1647,  puis  lieutenant  de  la  compagnie  du  capitaine  Talon 
au  mois  de  juin  1648.  Il  épousa ,  par  contrat  du  30  mars 
der"/.uXtTOD  1654,  Gabrielle  de  Piixiers,  mentionnée  avec  lui  dans 
^'••"-  un  contrat  de  donation  du  14  janvier  1662.  Charles  du 

Hamel  rendit  un  aveu  à  la  châtellenie  de  la  Ferté-Arnault 
le  17  juin  1664,  et  mourut  avant  le  12  juin  1665.  Sa 
veuve  fit  faire  l'inventaire  de  ses  titres  par  Gaspard  le 


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MOBIAQ  : 


mi  BAUBL.  5 

y  fabëlIioB ,  le  5  décembre  de  cette  année ,  et  la 
8ui?ante  elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  d'ancienne 
race  avec  ses  enfants  mineurs.  {Regwtre  de  la  Recherche 
de  la  généralité  d'AJençon  (1666)  à  la  Bibliothèque  de 
TArsenal  ^  in-folio  coté  743).  D'après  un  acte  du  4  août 
1679 ,  Gabrielle  de  Pilliers  était  remariée  à  Edme  de 
Gampion  du  Plesàis*  Elle  avait  eu  de  son  premier  mari  : 

io  Ferdinand,  dont  Tarticle  suit; 

2»  Françoise  du  Hamel ,  mariée  à  messire  Jacques  de  ta 
Plesse,  chevalier.  Elle  mourut  avant  l'année  1688; 

3»  Marie  du  Hamel ,  mariée ,  par  contrat  du  îtO  mars  1685  » 
avec  messirç  Henri  de  Saint-Germain,  chevalier,  seigneur 
de  Grand villiers; 

4«  Iffarthe  du  Hamel.  Elle  et  sa  sœur  Charlotte  obtinrent  des 
letttes  de  bénéfice  d'inventaire  en  }a  chancellerie  du  pa- 
lais à  Paris  le  5  mars  1688 ,  pour  la  succession  do  Fran- 
çoise du  Hamel ,  dame  de  la  Plesse,  leur  sœur; 

5»  Charlotte  du  Hamel ,  épouse  de  Jean-Robert  de  Vedeau  de 
Gtandmont ,  écuyer,  seigneur  des  Ressuintes.  Elle  eut  acte 
de  l'enregistrement  de  ses  armoiries  le  18  septembre 
1697.  Son  mari  donna  quittance  de  sa  dot  à  Ferdinand  du 
Hamel  le  23  octobre  1720. 

YIII.  Ferdinand  nu  Hamel,  chevalier,  seigneur  de 
Beauforty  baptisé  le  3  avril  1664,  transigea  avec  ses 
sœurs  le  10  avril  1686 ,  relativement  aux  dettes  passives 
de  leurs  père  et  mère.  Il  servit  au  ban  et  arrière-ban  avec 
la  noblesse  du  bailliage  d'Evreux  en  1689,  1690,  1692, 
1696  et  1698,  suivant  divers  certificats  du  comte  de 
Maries ,  du  duc  d'Ëstrëes ,  du  marquis  de  Beuvron,  du 
duc  de  ChevreUse  et  du  marquis  de  Càgny.  11  épousa, 
par  contrat  du  7  mai  1696,  Louise  le  Hantier  ,  fille  de  a,^,ul 
messire  Alexandre  le  Hantier,  chevalier,  seigneur  de 
Rousselin,  et  de  dame  Louise  de  Gastel.  Ferdinand  du 
Hamel  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  M.  de  Gas- 
Yille,  intendant  de  la  généralité  de  Rouen,  le  1^'  mai  1718, 
et  mourut  le  18  avril  1722.  Il  avait  eu  trois  fils  : 

b         1»  Jean,  III«  du  nom,  qui  suit;         • 

2»  Ferdinand-Charles  du  Hamel,  baptisé  le  8  juin  1704; 

5»  Autre  Ferdinand-Charles  du  Hamel ^  baptisé  le  50  avril 
1706. 


LE  HANTtER  : 

1  cbe- 
vrom  dVgttDt, 
accompagiiés  de 
3  molette*  d'épe« 
rao  du  méoie. 


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Bl  LiMMU  :. 


trèfles  «Tanir. 


6  1>U  BAMEL* 

IX.  Jean  du  Hamel,  IIP  du  nom,  chevidiery  sei- 
gneur de  Beaufort  et  de  Leynerol ,  puis  baron  de  Brazab 
et  seigneur  de  Bas-Motteux,  baptisé  le  18  mars  1698 , 
fut  lieutenant-colonel  de  cavalerie  et  chevalier  de  l'ordre 
de  Saint-Louis.  11  transigea  avec  sa  mère  le  4  septembre 
1723.  Il  fut  marié  deux  fois  :  1"*  par  contrat  du  16  août 

feMiTeîaViair  l'^2^>  ^^^  Mçirie-Thérèse  de  Limoges  de  Saquenviixe; 

3*  «  «t  ».  2*  par  contrat  du  22  décembre  1738,  avec  Ânne-Andrée 

^^^^.        Diii.  d'Emneval,  née  le  12  novembre  1712 ,  fille  aînée 

d'argwi"  M  ch€.  de  messire  Gabriel-Alexandre  Dyel  d'Enneval ,  chevalier, 

llZmt^dti  baron  de  Brazais ,  et  de  dame  Adélaïde-Claude  de  Ho- 
denc,  et  sœur  de  Marie -Angélique  Dyel  d'Enneval, 
épouse  d'Alexandre  de  la  BouUaye,  chevalier,  seigneur 
de  FessanyilIiers,.aveG  lequel  Jean  du  Hamel  transigea, 
le  4  février  1746,  au  sujet  de  la  succession  de  Claude- 
Ferdinand  Dyel  d'Enneval,  baron  de  Brazais,  leur  beau- 
frére.  Jean  du  Hamel  fit  foi  et  hommage  pour  les  terres 
de  Brazais  et  de  Bas-Motteux  le  27  juillet  1748.  Il  mou- 
rut le  29  janvier  1750.  Le  15  septembre  1763  il  y  eut 
acte  de  notoriété  des  habitants  de  Marciily  constatant  que 
madame  veuve  du  Hamel  de  Beaufort  et  madame  de  la 
BouUaye,  sa  sœur,  étaient  les  seules  héritières  de  messire 
François-Alcibiade  de  Nollent.  Du  mariage  de  Jean  III 
du  Hamel  et  de  dame  Anne- Andrée  Dyel  d'Enneval  sont 
issus  : 

1«  Jesm-Alexandre-Ferdinand  du  Hamel,  marquis  de  Braxais. 
Il  servit  d'abord  dans  les  mousquetaires  gris ,  passa  capi- 
taine dans  le  régiment  Dauphin ,  cayalerie ,  et  fut  retraité 
comme  colonel  de  cavalerie  et  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis.  H  est  décédé  le  17  mars  1816»  laissant  de  son 
mariage  avec  Yvonne  Melliny ,  morte  le  11  mars  1Ç35, 
deux  filles  : 

A.  Yvonne-Adèle-Jeannette  du  Hamel  de  Brazais,  née 
en  1805 ,  chanoinesse  comtesse  de  Tordre  de  Sainte- 
Anne  de  Munich  ; 

B.  Yvonne-Méianie-AIexandrine  du  Hamel  de  Brasais, 
née  en  1811 ,  mariée,  en  )351',  avec  Jules,  vicomte 
de  RoquefeuU,  fils  dé  Joseph-Augustin ,  marquis  de  Ro- 
quefeuil,  c<^onel  de  cavalerie,  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Louis,  et  de  Louise-Gabrielle  de  Flavigny  ; 

2«  Charles-André ,  dont  l'article  suit  ; 

5«  Adélaïde  du  Hamel  de  Brazais,  religieuse  aux  ursulines 
de  Chartres. 


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DU   HAMEIi.  7 

X.  Charles- André  du  Hamel^  chevalier,  vicomte  de 
Breuil,  seigneur  de  Bas-Motteux,  de  Bourgogne  et  au- 
tres lieux,  capitaine  au  régime»!  Dauphin,  cavalerie, 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis  (1) ,  épousa ,  par  con- 
trat passé  devant  Rivart,  notaire  royal  à  Reims,  le  S6    MSA>e«oiT: 
mars  1784,  Louise- Anne-Gédéon  de  Sahuguet  de  Ter-  îôqSu6*d'tîg"nt 
WBSy  fille  de  messire  Gédéon-Anne-Jean  de  Sahuguet,  croi^îf»  da  m"" 
marquis  de  Termes,  seigneur  de  Rosnay,  de  Quatre-  ^*J^,  pj;"**; 
Champs  et  autres  lieux ,  ancien  capitaine  de  dragons  au  *p*«*^  e1i°b«..'' 
régiment  d' Apchon ,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  ''°*"**  *" 
et  gouverneur  de  la  ville  de  Fismes ,  et  de  dame  Margue- 
rite-Thérèse Maiilefer  de  Résigny.  Le  vicomte  de  Breuil 
est  décédé  au  mois  de  janvier  1814.  De  son  mariage  sont 


V  Gbarles-André-Eugène  ,  qui  suit  ; 

2»  Alexandre ,  dont  l'article  Tient  après  celui  de  son  frère 
aîné  ; 

5o  Tbérèse-AIexandrine'  du  Hamel  de  Breuil ,  mariée  avec 

François-Charles,  comte  d«  Saint-Pol; 
40  Frédérique-Éléonore  du  Hamel   de  Breuil ,  mariée  avec 

François-Pierre ,  comte  de  Saint-Pol  de  Masle* 

XL  Charles- André-Eugéne  du  Hamel,  vicomte  de 
Breuil,  né  le  8  novembre  1788,  lieutenant -colonel  de 
caTalerie,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  et  officier 
de  la  Légion -d'Honneur ,  a  épousé,  le  8  mai  1832,  Hen- 
riette-Marîe-Geneviève  de  Murât  l^Estang,  fille  de  ^îf*ta  i"  dé 
Hugues-François-Casimir  de  Murât,  marquis  de  l'Es-  ;iXq»r/;lt 
lang,  et  d'Aglaé-Marie-Charlotte,  née  princesse  deBrog-  î.*„r.c?%u*îeï!e 
lie,  fille  du  dernier  maréchal  de  France  de  ce  nom.  De  ce  •"  p.°5^*  ."^."^t 

.  .  au  milieu,  le  tout 

mariage  sont  issus  : 


D>  MniAT  : 
d'asur,  à  S  faacea 


muraille  et  ma- 
çooné  de  «able. 


4»  Cbarles-René-Marie  du  Hamel  du  Breuil,  né  le  20  avril 
1833; 

2«  Paul-Hugues-Alexandre-Marie  du  Hamel  du  Breuil ,  né  Je 
22  avril  1835,  décédé  ; 

30  Eugène-Alexandre-Sfarie  du  Hamel  de  Breuil ,  né  le  7 
avril  1837,  décédé; 

4«  Edgard-Victor-Marie  du  Hamel  de  Breuil,  né  le  19  dé- 
cembre 1838. 

(1)  Voir  VÉtat  mîlitmre  de  1787,  p.  380. 


.   DigitizedbyV^OOQlC  ^^ 


d'uur,  accomi 
gnée  de  tii   Bil- 
lettet   dn   mém« 
en  orle. 


ff  DC   HAMEL. 

XII.  Alexandre  du  Hamel,  cfaievalier  deBreuil,  ca- 
^  M  MoTiiA  :  pitaioe  de  cavalerie ,  a  épousé ,  le  2  janvier  1 826 ,  Marie- 
Julie^Ëlisabetb  de  Moviia-Ghatillon,  fille  de  Bénigne- 
Ferdinand,  comte  de  Moyria-Châtillon ,  et  de  Marie- 
Armande  de  Balathier-Lantage>^  6t  petite-fille  du  marquis 
de  Moyria-Châtillon,  olBcier-général  et  chevalier  deFor- 
dre  de  Saint-Louis,  et  d'Antoinette  de  Laye.De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

1«  Pierre-Marie-Gonstance-Ferdinand  du   Uamel  de  Breuil , 
né  le  21  novembre  1827  ; 

2*  Marie-Alexandre-Ernest  du  Hamel  du  Breuil,  né  le  8  dé- 
cembre 1828. 


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HVfi  DE    GALIGNY, 

Seigneurs  de  Luc,  de  Laitgrunb,  de  la  DÉLivRXiibB  \ 
marquis  dé  Câlignt,  de  Heemaz^ville,  de  Ha- 
uaet;  seigneurs  deCourgy,  de  Saist-Cye,  d'Av- 
VEB6  etc.,  en  Normoêndie^^  barons  de  CiLuYinKGBEN, 
DE  TéEwifi^te»  fetc,  dans  là  Flandre  espagnole. 


.  AfcUlBi  :  I^iùiur,  a  Paiglc  d*argeiU,  ac- 
I  cotnpagnée  en  chef  de  deux  étoiles  du 

!  fnéike{i).  _ 

Couronne  de  marquis. 

Supports  :deui  lions. 

Devise  :  ad  astra  fbror. 

Cette  famille^  dont  k  noblesse  a  été  jurée  à  Malte 
et  reconnue  immémoriale  (2),  est  originaire  de  la  vi- 

(l)  Voir  à  la  bibliothèque  du  roi,  section  des  manuscrits,  P Ar- 
moriai de  Normandie f  genëralitë  de  Gaen,  et  VArmorialde  Nor- 
^luindie^  grave  par  Chenflard. 

(S)  FamiUa  Hiiede  Giligny  a  tempore  immemorabili  est  génère 
nobilis  uti  docetur  exhibitis  publicis  scriptwis  etc.  (Lettre de 
Ximenésde  Taxada,  grandHnaitre  de  Tordre  de  Saint-Jean  de 

1 


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2  HUE   DE   GÀLI6NY. 

comté  de  Caen,  dans  la  basse  Normandie,  où  ses  (^re^ 
imères  possessions  étaient  situées.  Elle  est  connue  sous 
le  nom  de  Hiw,  seigneurs  de  Luc,  dans  les  anciens 
dictionnaires  de  la  noblesse;  et  Tancien  fief  deCaligny, 
dont  elle  porte  aujourd'hui  le  nom,  est  situé  dans  la 
commune  de  Luc.  Parmi  les  titres  produits  devant 
Tordre  de  IVIalte  se  trouve  un  extrait  du  cartulaire  de 
Tévéché  de  Bayeux  (in-folio,  n®  I,  intitulé  Uifre  noir, 
p.  69),  où  Ton  voit  qu'en  1387  des  messires  Hûe  de 
Luc,  chevaliers,  tenaient  à^anciermetéy  franchement 
et  noblement  y  un  fief  sis  à  Bernières  (t)  et  illec  enf- 
uirons, 

La  notice  qui  va  suivre  est  conforme  à  divers  arrêts 
du  conseil  d'État  rendus  sous  l'ancienne  monarchie, 
en  faveur  des  marquis  de  Caligny,  es  noms  et  quali- 
tés, sa  majesté  jr  étant.  Nous  avons  aussi  consulté  le 
^  proi^e  délia  generosa  nobilita  e  legitimatione  del  no- 

^  bili  signor  marchese  Carolo  Alberto  Hûe  de  Cali- 

gny  (2),  par  Barthelemi  de  Bar,  et  Marie-Gabriel-Louis 
Texier  de  Hautefeuille,  grands  prieurs  de  Tordre 
de  Malte  €;&députés  de  la  vénérable  langue  de  France 
à  Valognes ,  etc.  Ces  actes  de  l'autorité  souveraine 
établissent  la  filiation  de  cette  famille  depuis  Pierre 
Hue^  I*'  du  nom,  qui  siégea  dans  une  assemblée  de 
noblesse  en  1424,  et  sa  division  en  plusieurs  branches 
dont,  entre  autres,  celle  de  Caligny  qui  fait  le  sujet  de 
cette  notice,  et  une  autre  qui,  durant  nos  guerres  ci- 
viles, passa  en  Italie,  y  fut  inscrite  parmi  les  nobles  du 
duché  de  Bénévent  et  s'allia  aux  meilleures  familles  du 
royaume  de  Naples. 

Jérusalem,  enregistrée  a  la  chancellerie  de  Malte  le  5  juin  \  774}. 
n  résulte  des  preuves  de  cette  famille  et  de  recherches  faites  aa 
greffe  de  la  chambre  des  comptes  de  Normandie,  que  la  note  in- 
sérée t.  II,  p.  448  du  Dictionnaire  véridique  est  erronée,  et  doit 
être  rectifiée  et  complétée  conformément  à  la  présente  notice. 
{Lettre  de  M,  Hamel,  archiviste  du  département  de  la  Seine-Infé- 
rieure, du  1"  décembre  1840. 

(1  )  Bernières  sur  la  mer  est  limitrophe  de  Luc  et  de  Langrune.  Ce 
dernier  nom  a  été  commun  à  plusieurs  fiefs  possédés  par  d'autres 
familles,  ce  qu'il  est  bon  de  faire  observer  pour  éviter  toute  confu- 
«ioD. 

(a)  Imprimé  à  Rome.  in-4o  1775. 


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ntlE    Df:   CALICMY.  3 

Pendant  les  guéries  de  feligion,  ta  noblesse  catho- 
lique des  enyirons  de  Caen  eut  beaucoup  à  souffrir  des 
déTastations  des  protestants  ^ui  brûlèrent  tous  les  char* 
trîers  des  églises  jet  des  familles*  Ce  malheur  public, 
consigné  dans  toutes  les  histoires  de  la  Normandie, 
a  privé  la  famille  Hûe  de  Caligny  de  ses  plus  anciens 
litres  et  notamment  des  contrats  qui  établissaient  les 
alliances  de  ses  auteurs.  Celles  de  Pierre  P'  et  de 
Guillaume  Hûe,  entre  autres,  n'étant  point  connues, 
nous  donnerons  les  noms  de  quelques  parents  pater- 
nels, dans  les  familles  desquels  les  titres  de  cas  alliances 
peuvent  s'être  conservés  i  ce  sont  :  Jean  de  Gahaignes, 
écuyer,  nùble  homme  Charles  Rouxel,  sieur  de  Bret«- 
teville ,  François  d'Aoisy,  écuyer,  sieur  de  Crique- 
ville,  Cliarles  Bazin,  écuyer,  sieur  de  Villedan  ,  Oli- 
vier Gohier,  écuyer,  sieur  de  Bonneville,  etc. 

Les  descendants  de  Pierre  I"^  et  de  Guillaume 
Hûe  de  Caligny  ont  rendu  d'importants  services  sous 
les  derniers  Valois  y  ils  ont  fourni  des  officiers  géné- 
raux, un  commandeur  de  Tordre  de  Saint-Louis,  or- 
dre que  tous  les  officiers  de  ce  nom  ont  eu  depuis 
l'institution  jusqu'aux  dernières  promotions.  Cette  fa- 
millea  surtout  marqué  danslecorps  du  génie,  où,  |)en- 
dant  près  de  âen^  siècles  elle  a  dirigé  les  fortifications 
sur  une  grande  étendue  des  frontières  de  France*  A 
laison  de  ses  services  et  de  ses  grands  travaux  mili- 
taires, elle  est  souvent  citée  dans  différents  ouvrages 
dliiaiijoîre  et  de  sciences,  particulièrement  dans  Vffis- 
toire  du  corps  du  génie^  par  Allent;  dans  X Histoire 
militaire  du  règne  de  Lùnis  le  Grand^  par  Quincy  -, 
dans  la  Chrtmologie  kistorique  militaire,  par  Pinard, 
etc.  Onpemt  consuker  aussi  la  Biographie  unii^ersetle, 
pubUée  par  M.  Mtehaud,  art.  Hite  de  Galighy^  t*  67^ 
p.  410,  et  une  excellente  notice  historique  sur  les  in- 
génieurs de  ce  nom,  par  IVL  le  Iteutenont-colonel  du 
génie  Augoyat,  Vu«n  de  nos  écrivains  militaires  les  plus 
distingués,  notice  insérée  dans  le  Journal  des  armes 
spéciales  (t.  vm,  p.  729),.  et  rédigée  sur  les  documents 
qonservés  dans  les  dépôls  publics^  partîcuUèreinent 
au  dépA^  ^^  fortifications. 


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4  HUE   DE  CALlGIiY. 

BRANCHE  DE  CALIGNY.  j 

I.  Guillaume  Hu«,  écuyer,  seigneur  de  GiUgny-,  a 

yivant  squs  le  règne  de  Louis  XIL  est  rappelé  dans  j 

un  contrat"  de  vente  d'héritages  mouvants  du  fief  de  , 

Caligny,  passé  au  profit  d'Antoine  Hue,  son  petit-fils,  j 

devant  les  tabellions  rovaux  de  Saint-Silvain^  le   IS  i 

juin  1561.  Il  eut  pour  fils  :  \ 


IL  Pierre  HtiE,  !!•  dû  nom,  éci^yer,  seigneur  de 

Caligny,  dont  la  noblesse  fut  reconnue  par  un  juge- 

d'a."î*2"iî'"oi.f-tu«nt  en  1556.  Il  eut  pour  femme  Madeleine  de  Bour- 

!^r«5*irmL''dep^^^^^         ct  fut  înhumé  en  l'église  Notre-Dame  de  S^înt- 

dô«*do'r?*  ""       l^-  De  leur  mariage^st  provenu  : 

ni.  Antoine  Hue,  écuyer,  seig'  de  Caligny,  cnû  passa 
un  contrat  d'acquisition  le  30  juin  1^71,.  Il  eut  le 
bonheur^  ainsi  que  son  fils  Jean  Hue,  de  rendre  un 
service  considérable,  en  contribuant  à  maintenir,  la 
ville  de  Caen  sous  l'obéissance  des  rois  Charles  IX  et 
Henri  III  pendant  les  guerres  civiles.  (Une  rue  de 
Caen,  près  du  château,  porte  encore  le  nom  de  CaliT 
gny,  et  les  armes  d'Antoine  se  voyaient  avant  la  révo- 
d'»ur  Ta"Uefron^^^ion  dans  Ics  égUscs  dcs  Corisicrs  et  desCordeliers  de 
Imîrd'TrSf '**^^'^)*  A.ntoine  avait  épousé  Madeleine  Yon,  desceuT 
duedeGillesYon,  écuyer,  dont  la  noblesse  futreconnue 
en  1423,  sous  Henri,  VI  roi  d'Angleterre.  De  ce  ma- 
riage naquit  : 

ly.  Xeav  Hus,  écuyer,  seigneur  de  Caligny,  de 
Luc,  de  Langrune,  auquel,  en  récompense  de  ses'  ser- 
DBLi  RiTikii  :  vices  militaires,  le  çoiHenri  IVconcédaune  vavassorie 
fJî^fJj.î^J,/*"^ noble  en  1592.  Il  éppusaen  1611  Marie  de  la  Rivièrb 
DE  MissT  (1),  fille  de  Thomas  de  la  Rivière,  seigneur 
de  Missy,  et  de  Catherine  de  Frémont.  Jean  Hûie  de 
Caligny  fot  père  de  \ 

y.  Gilles  HtTE,  écuyer,  seigneur  de  Caligny,  de 
Luc,  de  Langrune,  du  Lieu,  de  la  Délivrande,  etc.^ 

(f)  Cette  maison  de  la  Rivière  de  Mîssy  remonte  do  côte  pater- 
nel, «uÎTant  la  Roque,  jusqu'à  Richard  I«',  duc  de  Normandie, 
beau-frère  de  Hugues  Capet  {Hist,  dfi  la  maison  d'Harcourt,  {^ 
1000  à  1006.) 


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HUE   DE    CALIGITY.  5 

marié  en  1656  avec  Marie  Helloui^,  fille  de  Jean     hbixow. 
Hellouin,  baron  de  Ménilbus.  et  de  Marie  Brise.  De^'""'  •"  chtinn 

•  .  '  d'or,  aeeompaKné  «q 

ce  mariage  est  issu  :  «ber  de  9  éteuet  du 

mime,  et  en  pointu 

VI.  Jean-Anténor  Hue,  !•»  du  nom,  chevalier,  sei-  fu^^'J*"'*  "**"«•"* 
gneur  de  Caligny,  de  Luc,  de  Langrune,  du  Lieu,  de 
la  Délivrande,  etc.,  directeur  des  fortifications  de 
Belle-Isleet  Port-Louis,  etc.,  en  Bretagne,  et  depuis, 
direcleur  des  fortifications  du  Dauphiné  (1),  cité  sous 
le  Dom  de  Luc  dans  X Histoire  du  corps  du  génie  (p. 
166).  Il  fut  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis 
par  Louis  XIV  en  personne,  le  9  janvier  1696.  Il 
avait  épousé,  en  16S6,  MadeleinenEVAUQUEUN,  fille 
d'Hercule  de  Vauquelin,   marquis  de  Hermanville, 
conseiller  d^Etat,  et  de  Madeleine  de  Guillon  de  Mar-   »■  VirQCBu^  : 
pousse.  Jean-Anténor  Hue  de  Caligny  avant  hérité  du  e-^îié  '"d^JUnl' 
fief  de  Hermanville,  en  rendit  hommage  \e  13  dé- ïï^dt.'*  *  ""- 
cembre  16 S7.  Ses  enfants  furent  : 

<•  Jean-i^ënor  Hue  de  Caligny,  !!•  du  nom,  né  en  \  ÇS7,  bri-:  ^ 
,  gadier  des  armées  du  roi  dans  le 'corps  du  gënie,  comman- 
deur honoraire  de  Tordre  de  Saint-Louis,  directeur  des  for- 
tifications des  Flandres  française  et  espagnole,  de  Franche-^ 
Comté  et  de  Bourgogne,  auteur  d'un  grand  nombre  de  mé- 
moires sur  les  fortifications,  de  la  première  statistique  im- 
portante qui  ait  été  faite  en  Europe ,  de  plusieurs  histoires 
spéciales  qui  ont  été  récemment  Tobj et  de  rapports  favorables 
de  M.  Mignet,  de  l'Académie  française,  au  comité  des  mo- 
numents écrits  derhistoiredeFrance(2).  On  conserve  douze 
volumes  de  sa  correspondance  avec  Vauban  qui  Thonora  de 
son  amitié  dés  son  admission  dans  le  corps  du  génie,  avecXou- 
vois  et  les  grands  personnages  du  siècle  de  Louis  XIV. 
M.  de  Caligny  fut  le  premier  ingénieur  qui  eut  des  idées 
justes  sur  1^  écluses  de  navigation.  Nommé  ingénieur  en 
chef  à  Ypres  et  à  laRnocke,  ce  fut  sous  sa  direction  ques'etë- 
cutèrent  la  plupart  des  travaux  de  fortification  d?Ypres,  qui 
otitfait  Fadmiration  de  Bé|idor(5).  Il  dirigea  les  travaux  de 

(f  )  Ses  services  militaires  paraissent  avoir  été  confondus  par  Pi- 
nard (t.  Vm,  p.  550)  avec  ceux  d'un  de  ses  fils.  . 

(s)  On  cite  particulièrement  parmi  les  ouvrages  historiques  de 
M.  de  Caligny  une  Histoire  des  guerres  causées  par  le  partage  de 
M  monarchie  f  et  des  troubles  suscités  par  les  princes  du  sang,  tant 
*^8iUmes  que  naturels  jusqu'en  f  705,  un  gros  vol.  in-fcKo  ma- 
nnscrit.  On  imprime  en  ce  moment  plusieurs  de  ses  nuémoires  mi- 
ntah^  chez  M.  Corréard. 

(i)  Architecture  hydraulique^  t.  IV,  p.  252, 


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6  HUA   DK   CkLlQVY. 

défense  de  Calais,  après  le  boml>ardeineDt  par  les  Ao^is  ea 
1 696,  pais  ceuxdeDunkenjue,  Grayelines,  etc.,  et  assista  en 
1704  à  la  bataille  d^Hochstsedt.  On  compte  parmi  les  preuyes 
de  dénouement  de  cet  officier  illustre,  la  ruine  qu*i]  ût  de  ses 
propres  biens  en  Flandre,  par  la  belle  madosuTre  d'hjrdrau- 
lique   qui  arrêta   la  marche   Tictorieuse  de  Marlborough 
après  la  bataille  de  Kamillies  (4  706),  et  conserva  la  frontière 
ou  le  maréchal  de  Villars  sauTa  la  Franoe.  Ce  fiit  aussi  sur 
eeB  instances  que  le  maréchal  de  Villeray,  étouidi  par  sa 
,    défaite,  conserra  la  place  de  Fumes  qu'il  Toulait  aban- 
donner.   Jean-Anténor    mourut  en  A  754 .  Il  avait  épousé, 
en  1 690  ,Maiie-Madelebe  d'£$quicn,  fille  de  Jacques  d^Es- 
quien  et   de  Catherine  de  Godefroot.  De  ce  mariage  est 
née  : 
Julie-Pélagie  Hiie  de  Caligny,  mariée  avec  Adrien  MormL 
de  Coitrcy^  gouverneur  héréditaire  des  yiUe  et  châ* 
teau  de  Yalognes,  fîls  d^Adrien  Mord  de  Courey,  et  de. 
Marie  de   Briqueville  (4).  La  ^Ue  unique  de  Julie- 
Pélagie  Hue  épousa  Anténor-Louis,  marquis  de  Cali- 
gny,  soQ  oncle  à  la  mode  de  Bretagne^ 

9*  Hercule  Hue,  seigneur  de  Langrune,  né  en  1665,  brigadier 
des  armées  du  roi,  d'abord  ingénieur  en*  ch|f  à  Grenoble, 
^  iluningue  et  ThionyiHe,  ensuite  directeur  cHs  fortiâpations 

dès  places  de  la  Provence,  et  enfin  des  places  et  ports  de  la 
Normandie.  Il  se  distingua  dahs  un  grand  nombre  de  sièges 
et  de  batailles  mémorables,  en  AUemagne,  en  Italie,  en 
Espagne  et  en  Flandre  :  à  l'un  de  ces  siéses  il  sauta  et  fut 
brûlé  par  l'explosion  d'un  magasin  à  poudre.  Il  sjiirvécut  à 
cet  événement,  guérit  et  reprit  son  service.  Il  mourut  à 
Yalocnes  en  4  725.  Les  lettres  historiques  du  maréchal  d^As- 
feld,  les  ouvrages  de  Quincy  et  d'Allent  citent  fréquemment 
cet  oiBcier  général  sous  le  nom  de  Langrune^  Pinard  a 
donné  sabiographie  militaire,  t.  VUI^.  55.0  de  son  ouvrage. 
U  avait  épousé  Bonne-Charlotte  4c  CrueryilUt  dont  la  mère . 
était  née  Morel  de  Putanges.  De  ce  mariage  naquit  : 

Bonne-Charlotte  Hue  de  Langrune,  mariée  avec  ^toine 
GiUainj  marquis  de  Bénouville,  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis  ,  lieutenant  *  des  gendarmes  de  Bretagne, 
mestre  de  eamp  de  cavalerie.  De  ce  mariage  sont  pro- 
venus  : 

a.  N...  Gîllaitt  de  Bénouville  tué  à  Parmée  de  West- 
phalie  en  1764  ; 

h.  Thérèse-Bonne  G;illain  de  Bénouville  mariée  ^. 
4  7«0  avec  François  Sà^uin,  marquis  de  Livry, 

■  M  i|i .1    p    I  ^  I  I  I     n     ,  „^     „  .  .  I  .  ,  I a,..  .      . 

(I)  Famille  descendue,  suivant  la  Roque,  deS comtes  de  Vcrmau- 
dois,  issus  de  Henri  !«',  roi  de  France  {Histoire  de  là  maison^ 
d'Harcourt  t.  II,  p.  1465). 


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ilUE   DE   GiLIGNY,  1 

dont,  entre  autres  enfants^  une  fille  mariée  à  M.  le 
comte  de  Polignac  ; 

h'*  François  Hiie,  chevalier  de  Langnmt,  capitaine  au  régi- 
ment de  Thorigny  en  1 704  ; 

4«  Antoine  Hue,  chevalier  de  Luc^  qui  servit  comme  ingénieur 
en  169S  au  siège  de  Namur  où  il  fut  blessé.  En  1 704,  il  était 
lieutenant  des  maréchaux  de  France  en  Touraine  où,  par 
suite  de  ses  blessures,  il  s'était  retiré  dans  une  terre  de  sa 
femme,  Anne  Françoise  de  Dreux,  de  la  maison  de  Dreux* 
Brézé  et  Nancré  ; 

5^  Liouis-Rolland,  dont  Uarticle  suit  i 

6*'  Marie-Madeleine  Hue  de  Calignjr ,  mariée  le  1 7  janvier 
1689,  avec  Tannegui  de  Saint'Ouen  (i)y  chevalier,  sei- 
gneur de  Fresnay-sur-mer  ^  dont  elle  était  ^veuve  en  1 730. 

VII.  Louis-Rolland  Hue  de  Ca.ligny,  chevalier  de 
Caligny,  né  eu  1677,  hérita  en  1731  des  terres  sub- 
stituées aux  descendants  mâles  de  sa  famille^  tous  ses 
àinés  étant  morls  sans  postérité  masculine,  et  rendit 
aveu  pour  Hermanville,  Hamart,  Cruyninghen  et 
Terwaese  dans  la  Flandre  espagnole.  Il  se  distingua 
à  plusieurs  sièges  et  batailles  mémorables ,  ayant  fait 
huit  campagnes  en  Allemagne,  et  assisté  aux  deux  pas-* 
sages  du  Rhin.  Il  prit  part  au  bombardement  de 
Bruxelles,  au  siège  a  Ath,  à  la  défense  et  la  reprise  de 
Haguenau,  et  fit  les  sièges  deSchorendorf,  de  Landau, 
deFribourg,  de  Kehl,  de  Philisbourg,  etc.  Il  com- 
jnanda  en  chef  le  génie  à  Tarmée  sur  la  Meuse  en 
1741,  et  à  l'armée  de  Bavière  en  1743.  De  1716  à 
1723,  il  fut  ingénieur  en  chef  de  Landau  et  composa 
un  mémoire  remarquable  sur  la  défense  de  cette  placer 
Directeur  des  fortifications  de  la  Normandie,  il  fit 
exécuter  beaucoup  de  travaux  utiles  dans  les  ports  de 
Dieppe,  duHavreetde  Ronfleur.  Cherbourgluidutson 
aucien  port  militaire,  que  M.  de  Gaux  exécuta  sous  ses 
ordres.  Pendant  près  de  quarante  ans>de  17 10  à  1748, 
ce  furent  les  deux  frères  Hercule  et  Louis-Rolland  qui 
firent  les  plans  et  projets  de  la  plupart  des  travaux 

(i)  D'une  ancienne  famille  de  chevalerie  de  la  vicomte  d'Ar- 
qués, en  Normandie,  dont  une  branche  accompagna  Guillaume 
le  Bâtard  à  la  conquête  de  l'Angleterre,  en  1066,  et  y  laissa  une 
postérité  illustre  (  Voir  la  généalogie  de  S*int-Oucn  dans  le 
t.  III  des  Archives  de  la  noblesse). 


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8  DUE    DE    CALIGNT. 

qui  S  exécutèrent  dans  les  places  et  ports  de  la  Nor- 
mandie, comme  on  le  voit  par  leurs  mémoires,  con- 
servés au  dépôt  des  fortifications ,  ainsi  que  leur  cor- 
respondance avec  le  maréchal  d'Asfeld.  Louis-Rol- 
land mourut  à  Yalognes  en  1748.  Il  avait  épouse 
d'iwir^àT'  M  Marie-Madeleine  Gouel  de  Sàint-Pré>  fille  de  Pierre 
4e'Jn*d'or.  ^"""^  Goucl,  scigucur  dc  Saint-Pré,  et  de  Marie-Madeleine 
d*Esquien.  Il  eut  pour  fils  et  successeur  : 

Vm.  Anténor-Louis  Hue,  marquis  de  Caligny,  de 
Hermanville,  de  Hamart,  etc.,  baron  de  Cruyninghen 
et  de  Terwaese,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis, 
ingénieur  en  chef  du  génie  de  la  côte  de  la  Hou- 
gqe  et  de  celle  de  Cherbourg,  commandant  géné- 
ral des  ihilices  du  pays,  auteur  dé  plusieurs  mémoires 
estimés  sur  les  fortifications.  De  1734  à  1744^  il  ser- 
vit dans  leà  brigiadés  du  génie  commandées  par  son 
père,  notàttiùîèht  àû  siège  de  ^ribourg.  Il  épotisa  eu 
iio.n.'MCo0.cT    ^'^^^9  Bonne- Jùlîé  Morel  de  Courcy,  fille  unique 
mT'Si*'*'*'7î^^^^  d'Adrien  Motel  de  Couroy,  gouverneur  héréditaire  de 
lnI  d'a'iJirat  'et  um  Yalogucs,  chèvalicr  des  ordres  de  Saint-Louis  et  de 
jTo^D^'foJ*''"*"  Sâînt-Michel,  dont  nous  avons  jpatlé  plus  haut,  et  qui, 
eu  1708,  arma  et  équipa  à  «es  n'ais  piu3  de  900  hom«- 
nies  de  guertre,  repoussa  les  Anglais  qui  étaient  venus 
arec  une  flotte  nombreuse  faire  une  descente  à  Ta- 
tihou.  De  ce  mariage  sont  isssus  : 

l«  Antënor  JSiie,  marquis  de  Caligny^  baron  de  Gnjnîngheii 
et  de  Terwaese  ;  capitaine  de  cayalerie,  qui  ëpoUsa  Ilosê 
Bernard  d'Aubigny ,  fiUe  de  M.  Bemainl  d'AuMgnj  et  dé 
demoiselle  de  Briquerille,  soeur  du  marquis  de  Biiquerilley 
clief  d'escadre,  cheyalier  de  Tordre  de  Saint-Loois  et  mem- 
bre de  ràs'sociatîon  de  CincinnÀtai.  De  ce  mariage  sont  pro* 
tenus  : 

à.  Arsène  fiûé  de  Galigny,  officier  de  càTalerie,  tué  à  là 
bÀUillé  d'EyIau.  H  ttè  rat  pas  marie  ; 

b.  Alberfc-Frabçols-Chrétien  Hue  de  tiaHgny ,  chevalier  de 
Tordre  de  Malte  le  15  juillet  1786^  capitaine  d'in- 
fanterie, tuë  à  la  bataille  de  Lutzen,  célibataire; 

le.  Rose  Hue  de  Galigny,  mariée  à  Michel  Bauqttet  de 
Grandvaly  cheyalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  j 
,.     d.  Joséphhie  Hiie  de  Galî^nv,  mariée  à  Hervé  Enumù 
de  Ckantore,  chevalier  ae  l'ordre  de  Saint-Louis; 


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HUE    DE    CAtiGNY.  9 

S<>  Charles  Albert  Hue,  comte  de  Caligny  (l),  reçu  de  mino- 
rité cheralierde  Tordre  de  Malte  k  so  juillet  1760.  Il  ayait 
lait  ses  caravanes  et  approcbait  de  la  commanderie  au  mo- 
n^qt  âe  la  révo^tion.  Capitaine  de  cavalerie  en  garnison  à 
Caen,  il  se  distingua  dans  la  répression  des  mouvements  po- 
pulaires et  sauva  du  pillage  le  château  deHarcourt.  II  mou- 
rut célibataire  en  1 797  ; 
5<*  Jean-RoUand  Hiie  de  Caligny,  officier  an  régiment  de  la 

IBieine,  cayalerie,  mort  au  service,  sans  avoir  été  marié  ; 
4<*  Bemard-Henri-Lou^,  qui  a  continué  la  postérité  ; 
4(«  Henr^tte  Hiie  de  Caligny,  mariée  â  Paul-François-Casimir 
%    Sorin  de  Lépes^e ,  ancien  officier  d'infanterie,   condamné 
à  mort  pal*  le  tribunal  révolutionnaire  le  SI  juillet  1794. 
De  ce  mariage  est  n^  : 

Casimir  Sorin  de  Lépesse,  officier  dans  le  rénment  de 

Bergh,  décoré  dans  ta  campagne  de  Russie.  U  a  épousé 

la  fiUe  unique  du  comte  de  Marguerie,  officier  supérieur 

de  cavaleri^f  chevalier  de  Vordre  de  Saint-Loui$  ; 

i^  Marie-Rose  Hiie  de  Caligny,  mor^e  religieuse  aux  Dames 

de  la  Visitation  deCaen. 

IX.  BerDard-HeQri-Louis  Hvb,  vicomte  de  Cali- 
gny (2),  né  à  Valogpes  en  t763,  officier  au  régiment 
de  Beauce  en  1783,  épousa  en  premières  noce$  ia  fille 
unique  du  courte  de  MoYinER-SAiiïT-BLAifCAiiD,  com-  momhi  Sâwr-Bti 
mandeur  de  Tordre  de   Saint-Louis^   maréchal  de  de  iinopù,  i  3  et- 
camp ,  gouii:érneur  dps  ville  et  château  de  Brest.  cfadMesin'^ie  «ûï 
N'ayant  pa^  e^;  d'^nfanû  de  ce  premier  mariage,  ilde°8«dte'tiV."d"p't 
épousa  en  secondes  noces,  en  1805,  Eugénie-  \iarie-'""  •*""*"•• 
Léonor  Ayige  DE  Feuhahville^  fille  de  Jacques-Marie        ^,,„. 
Avice  ,dc  Ferma^ville  (»),  président  du  conseil  de3  î. p"n dJ  îTïlT 

(4)  n porte  le  titre  de  marquis  dans  un  arrêt  de  la  rote  de  nome, 
diaprés  la  coutume  étrangère  qui  donne  le  même  titre  à  tous  le$ 
frèreSy  deçlaramu^  et  définitive  sententiamus  D.  marchionem  Ca- 
r^hun'Àlbèrtumt.  Hue  de  Caligny  tanquam-  débite  qualificatum, 

(9)  U  p^tç  c(6  titr^  43n9  son  preinier  contrat  de  mariage  sous 
Louis  XVl ,  et  IjB  çopserya  dam  ses  lettres  de  présentation  à 
Low  XVUl  h  fT  npiKeiabrç  MH»  ^y^^  «^  Thonneur  d'être 
personnellepA^lit  connu  de  ce  prince  ;  ipais  en  yertu  de  1^  charte, 
fl  était  deyenu,  par  la  ipprt  d^  s^s  neyeu» ,  héritier  des  titres  de 
la  &iiûUe  ;  «t  sa  vepT^  a  p^lifi  de  i^arquiae  4e  Caligny  daq9  le  hi^- 
Tet  de  chanoinesse  de  sa  fille. 

(5)  Preuves  de  Malt^  du  côté  des  Avice  de  ToqrviUe  {Original 
enparehemin),  Ja^cques-Marie  et  Loms-Casimir  étaient  fils  de  Jac- 
ques-Louis >^v{ce  de  Tourville  et  de  Marie -Geneviève-Margue- 
rite le  Cartel  de  LimareU,  fille  d'Antoine  le  Cartel^  seigneur  de 
Limarets,  et  de  Jacqueline  d*Awc<ns,  Jacques-Louis  était  fils  de 


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10  HUE    DE    CÀLIGMY. 

princes  de  Varmée  royale  de  basse  Normandie ,  et 
nièce  de  Louis-Casimir  Avice  de  Tourville,  capttaiqe 
de  frégate,  qui  s'est  distingué  dans  la  guerre  d'Améri- 
qvie.  lia  mère  de  cette  dame,  Henriette  le  Cloutier  de 
Tracy  descendait  du  gentilhomme  de  ce  nom,  qui  eut 
rhonneur  de  recevoir  et  de  loger  dans  son  hôtel,  à 
Caen,  le  roi  Charles  VII,  lorsque  ce  prince  reprit 
celte  ville  sur  les  Anglais  en  1450.  Bernard-Henri- 
Louis,  lieutenant  colonel  dans  la  légion  de  la  Mancfte, 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  et  aide  de  cai<lp 
du  maréchal  Serrqrier  en  1814,  est  mort  en  1834, 
dans  son  château  de  Flottemaaville,  laissant  deux  fils 
et  une  fille  : 

I®  Antënor-Albert  Hue,  marquis  de  Calîgny,  lieutenant  de 
-vaisseau,  cheValier  de  la  légion  d'honneur; 

2^  Anatole-François  Hue,  comte  de  Caligny  ; 

S«  Elisabeth-Charlotte  Hue  de  Caligny,  chanoinesse  comtess^ 
du  chapitre  royal  de.  Sainte-Anne  de  Munich  (brevet  alle- 
mand signe  de  S.  M".  Louis,  roi  de  Bavière,  à  Berchtesgardcn 
le  4  0  octobre  1858).  ' 


Jacques-Richard  Avice  de  Tourville^  et  d' Anne-Madeleine  Davy 
d'Amf reville ,  fille  du  marquis  d'Amfre ville,  et  de  demoiselle  de 
Pierrepont.  Jacques-Richard  était  fils  de  Pierre  Avice  de  Tour- 
ville  et  de  Jeanne  Suhart,  issue  d'Antoine  Suhart,  et  de  Françoise 
de  Harcourtf  etc.,  etc. 

Henriette  le  Cloutier  de  Tra^,  femme,  de  Jacqpies -Marie 
Avice  de  FermanvillCj,  était  fille  de  Léonor  le  Cloutier  de  Tracy, 
et  de  Jacobine-Susanne-Claudine  le  Harivel  de  Maizet,  dont  la 
mère  était  une  demoiselle  de  SainuGermain  de  celle  des  trois 
familles  de  ce  nom,  toutes  alliées  aux  d'Harcourt,  qui  porte  pour 
armes  :  de  gueules,  cm  chevron  d'or,  accompagné  de  S  besants  du 
même,  Léonor  était  le  fils  d'une  demoiselle  Petit-Cœw^de  Saint- 
Vaast^  sœur  d'Alexandre-Louis  Petit-Cœur  de  Saint-P^aast, 
maréchal  de  camp  et  commandeur  de  l'ordre  de  Saint-liouis  (Voir, 
pour  la  suite  de  la  généalogie  lb  Cloutibr,  le  Dictionnaire  (le  la 
noblesse  de  la  Chenayedes  Bois^  et^  pour  les  détails  sur  ces  diverses 
familles,  P Histoire  de  la  maison  d'Harcourt), 

Les  armes  de  toutes  ces  familles  se  trouvent  dans  les  nobiliaires 
delà  Normandie. 

On  peut  consulter  sur  la  famille  Avice,  dont  trois  branches 
existent  en  Bretagne  et  deux  en  Normundie,  la  généalogie  qu'en  a 
donnée  M.  de  CourceUes,  t.  I,  p.  82-27  de  son  Dictionnaire  de 
fa  Noblesse, 


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LIGNATJD  DE  LUSSÀC, 

Seigneurs  de  Lage-Bernabd,  de  la  Brosse,  de  Golon- 

GES,  DE  SaINT'MaRTIN-LÈ-MaULT,  DE  ChAMPERON,  DES 

Forges,  de  Flez,  de  Marecil,  de  Brigueil  ;  barons 
DU  Rys-Chacveron  et  de  la  Boutelaye  •,  vicomtes 
DE  GoMBLizT  ;  marquis  de  Lussag,  en  Berry,  PoiiotL 
Champagne  y  Angoumois  et  Basse-Marche,   - 


Anires  *  (tofiient,  à  5  mertèùes  de  sable. 
Couronne  de  marquis. 
Supports  :  deux  lions. 
Devise  :  Vaincre  bt  surhoutéh. 

La  noblesse  de  cette  famille  est  ancienne  et  toute  mili- 
taire. Elle  est  originaire  de  cette  partie  du  Bas-Berry  qui 
confine  à  la  Marche,  où  se  trouve,  non  loin  d'Aigurande, 
sur  la  Creuse,  un  village  de  son  nom.  Robert  de  Villemar- 
tin,  lieutenant-général  de  la  Basse-Marche,  dans  ses  Mé- 
moires manuscrits  conservés  à  la  Bibliothèque  de  Poitiers, 
fait  remonter  Tancienneté  de  cette  famille  au-delà  de  1200. 

Elle  a  eu  deux  chevaliers  de  Tordre  du  Roi,  gentils- 
hommes ordinaires  de  Henri  III  et  de  Louis  XIII ,  un 
capitaine  d'une  compagnie  de  100  hommes  d*arme3,  un 

1 


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2  LIGNAUD   DE  LUSSAC 

maréchal-de-camp,  grande-croix  de  Tordre  de  Saint-Louis, 
commandant  de  l'Hôtel  royal  des  Invalides ,  et  plusieurs 
officiers  distingués.  Elle  a  pris  ses  principales  alliances 
dans  les  familles  de  Barbançois-Safzay,  Barthon  de  Mout- 
bas,  du  Bois  des  Cours,  de  la  Bourdonnaye,  du  Breuil,  de 
Bridieu,  de  Car  voisin,  de  Couhé-Lusignan,  de  la  Coûture- 
e%non,  Estourneau,  de  Gain,  des  Marais,  de  Montbel, 
du  Parc,  de  Pressac,  de  Rabaine,  le  Roux  d'Esneval,  de 
Verines,  de  Villelume,  etc.,  et  par  ces  alliances  elle  lient 
aux  maisons  les  plus  illustres  du  royaume. 

La  généalogie  'qui  va  suivre  a  été  dressée  tant  sur  la 
preuve  faite  pour  les  honneurs  de  la  cour  en  1788  (1)  par 
le  marquis  de  Lussac ,  que  sur  les  titres  originaux  visés 
dans  cette  preuve  et  qui  existent  encore  dans  les  archives 
de  la  famille. 

L  Jean  Lignacd,  damoiseau, stipulant  dans  un  acte 
deTannée  1397,  fil  hommage-lige,  le  13  mars  1403  (v.  st.)^ 
à  Jean,  comte  de  Poitou,  pour  une  dîme  qu'il  possédait 
en  la  paroisse  de  Moutiers ,  près  Lussac ,  et  pour  une 
pièce  de  bois  confinant  à  ceux  de  messire  Jean  de  Saint- 
Savin ,  chevalier.  Jean  de  Lignaud  en  fil  un  second , 
le  2  avril  1405,  suivant  acte  reçu  par  Jean  Chantrean, 
clerc,  garde  du  scel  établi  en  la  cour  du  duc  de  Berry  et 
d'Auvergne,  comte  de  Poitou,  à  noble  et  puissant  seigneur 
messire  Charles  d'Albret ,  tuteur  des  enrants  mineurs  de 
Gui  (Y),  sire  de  la  Tremoille,  chevalier,  pour  la  moitié 
de  la  dîme  de  la  Jallebosse,  le  pré  du  Rys  et  pour  d'au- 
tres biens  qu'il  tenait  en  fief  dudit  seigneur  du  chef  de 
Catherine,  sa  femme.  Il  eut  pour  fils  : 

IL  Pierre  Lignaud  ,  seigneur  de  Lâge-Bernard  et  au- 
tres lieux.  Il  est  qualifié  damoiseau  dans  le  terrier  du  châ- 


(I)  Cette  preuve  se  trouve  à  la  Biblic^hèque  du  roi,  dans  l'an- 
cien fonds  du  Saint-Esprit»  et  par  duplicata  aux  archives  du 
royaume»  vol.  vi,  fol.  547  des  Mémoires  généalogiques  des  familles 
qui  prétendent  aux  honneurs  de  la  cour.  On  voit  aussi  à  la  Biblio- 
thèque du  roi  une  production  de  titres  faite  par  celte  famille  de- 
vant M.  Tubenf»  intendant  de  la  généralité  de  Bourges»  le  18  sep- 
tembre 1669.  Elle  y  énonce  la  filiation  depuis  Pierre  Lignaud , 
écayer»  vivant  en  1453,  jusqu'à  Robert  Lignaud  en  1669. 


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tlGNAUD   DE  1.1/SSAG^  3 

teau  de  Fiez,  dressé  et  sigbé  par  Jean  Ghantreau,  notaire, 
le  3  aYril  1437,  pour  une  redevance  qu'il  devait  &  raison 
de  la  part  qu'il  avait  dans  le  bois  des  Bardons,  dépendant 
de  la  châtelleniede  Lussac.  {Orig,  en  parchemin^  foL  19, 
recio,)  Le  8  mai  1444,  Pierre  Lignaud,  écuyer,  obtint,  en 
la  sénéchaussée  de  Lussac,  une  sentence  dans  laquelle  ses 
père  et  mère  sont  rappelés^II  mourut  avant  Tannée  1449, 
laissant  (]):  v 

III .  Perrol  Lignaud  ,  écuyer ,  seigneur  de  Làge-Ber- 
nard,  de  la  Buxière  et  autres  lieux.  Le  3  avril  1449,  il 
fil  bornmage  à  madame  de  Gb&teau-Guillaume  (Gatberine 
de  risle-Bouchard,  veuve  de  Georges,  seigneur  de  la  Tré- 
moïlle),  pour  le  fief  de  la  Buxière  q^u'il  avait  acquis. 
Le  8  septembre  1453  ,  par  acte  passé  devant  Soreau 
et  Derabaliére ,  notaires ,  il  acquit  de  Jean  du  Moulin, 
écuyer,  seigneur  de  Lâge-Boutaud,  une  rente  annuelle  sur 
le  four  banal  de  Lussac-les-Églises.  Il  accensa  des  hérita- 
ges situés  dans  la  paroisse  de  Tolet  le  24  avril  1456,  et, 
le  l*'*  octobre  1466,  il  fournit  à  Louis  I*',  seigneur  de  la 
Trémoïlie,  scni  aveu  et  dénombrement  pour  la  dime  de  la 
lallebosse,  le  pré  du  Rys  et  d  autres  biens  qui  avaient 
appartenu  à  ses  père  et  mère.  Enfin,  le  20  octobre  1468, 
procéd^mt  au  droit  de  feu  Jean  Lignaud  et  de  Gatherine, 
sa  femme,  il  obtint  aux  assises  du  fief  Lussaçois  une  seur 
tence  qui  condamna  Pierre  de  la.  Grange  à  lui  payer  un 
cens,  comme  seigneur  foncier  du  pré  du  Rys,  situé  en  la 
paroisse  de  Lussac-les-Ëglises.  Il  mourut  Tannée  suivante.  iornur: 
Il  avait  épousé,  vers  1445 ,. Marie  Joubert,  de  laquelle  t^afoutlî/JKto 
f    il  eut  entre  autres  enfants  :  ■"»*«  «*'«'• 

io  Perrot  fignaud,  écuyer.  Le  8  septembre  1469  il  rendit 
à  Louis  I*',  seigneur  de  la  Trémoïlie»  son  aveu  et  dénom- 
brement pour  sa  terre  de  Lignaud,  son  hôtel  de  Lussac  et 
son  vieil  hôtel  de  Lâge-Bernard,  situé  dansja  paroisse  de 
Brigueil,  et  mouvant  de  la  châteilenie  de  Lussac.  11  mourat 
sans  enfants  ; 

2*  Guillaume^  !«'  du  nom^  qui  a  continué  la  postérité; 

(1)  Un  ancien  cachet  écarielé  atteste  une  alliance  avec  la  mai- 
800  de  Foucault-Saint-Germain-Beaupré.  La  femme  de  Pierre 
Lignaud  était  peut-être  de  cette  famille. 


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4  LiGNAQP   DE   LUSSAG- 

3«  Vincent  Lignaud»  ôGuyer.  Fondé  de  la  procuration  de  son 
frère  Guillaume,  il  transigea  le  8  octobre  1476,  suivant  acte 
passé  devant  Touzeau  et  Derabalière,  notaires,  avec  le 
prieur  et  lés  religieux  de  la  maison  Dieu  de  Menlmorillon 
et  frère  Jean  du  Sol,  commandeur  delà  commander  ie  de  He- 
ruty  dépendante  de  ladite  maison  Dieu,  relativement  à  une 
rente  que  Guillaume  Lignaud  avait  sur  les  habitants  du 
village  des  Lignes,  fief  relevant  de  Lussac^  et  dont  il  se  dé- 
partit en  faveur  de  ces  religieux. 

IV.  Guillaume  LiGisAUD,  P'  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Lâge-Bernard,  de  Làge-Bardon,  de  la  Buxière  et  au- 
tres lieux,  succéda  dans  les  biens  de  sa  famille  à  son  frère 
atnée  en  1473.  Le  1 5  mars  de  celte  année  {v.  st.)  il  avoua 
tenir  de  Louis  I ,  sire  de  la  Trémoïlle,  comte  de  Behaon, 
à  cause  de  son  chj^teau  de  Lussac-les-Églises,  à  foi  et  hom- 
mage lige  et  sous  le  devoir  d'un  éperon  doré  à  chaque 
mutation  de  seigneur  et  de  vassal,  savoir  :  son  hôtel  et  hé- 
bergement de  Lussac,  sa  terre  de  Lignaud,  le  pré  du  Rjs, 
la  dime  de  la  Jallebosse,  et  nombre  d'héritages  énumérés 
dans  son  dénombrement ,  enfin  son  vieil  hôtel  de  Lâge- 
Bernard,  sis  en  la  paroisse  de  Brigeuil-le-Chantre.  On 
voit  par  un  registre  du  5  juin  1478 ,  conservé  dans  le 
charlrier  de  Lussac,  que  Guillaume  Lignaud  servait  dans 
la  compagnie  du  même  seigneur  de  la  Trémoïlle^II  avait 
obtenu  des  lettres  d'octroi  le  20  mai  1477.  Il  fit  un  échange 
le  23  février  147S  (v.  st.).  Il  est  énoncé  héritier  principal 
de  feu  Perrot  Lignaud,  écuyer,  son  père,  dans  un  accord 
qu'il  passa,  le  14  août  1481,  avec  les  officiers  de  la  justice 
de  Lussac  pour  M.  de  la  Trémoïlle,  relativement  aux  terres 
de  Bochiron  et  de  la  Chaume,  qui  demeurèrent  à  Guillaume 
Lignaud,  et  à  celles  des  Renardières  et  des  Perières,  qui 
restèrent  au  seigneur  de  la  Trémoïlle.  Le,29  janvier  que 
Ton  comptait  encore  1481  (v.  st.)^  Guillaume  Lignaud  fit 
une  acquisition  de  biens  fonds.  Le  9  mai  1483  il  rendit 
hommage  à  Louis  II,  sire  de  la  Trémoïlle,  vicomte  de 
Thouars,  pour  ce  que  lui  et  ses  prédécesseurs  tenaient  en 
fief  de  la  maison  de  la  Trémoïlle  à  cause  de  la  châtellenie 
de  Lussac.  Il  passa  un  arrentement  le  3  janvier  1 484  (t;.  st.)^ 
obtint  des  lettres  de  chancellerie  le  dernier  février  1486 
(v.  st.)^  puis  une  sentence  le  1 1  juin  1489,  en  la  sénéchaus- 
sée de  Montmorillon,  conjointement  avec  Louis  de  la  Tré- 


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*  L1GNAUB   DE  LUSSAC.  5 

moille,  vicomte  de  Thouars,  contre  le  curé  de  Saint-Martin- 

ie-Mault,  qui  fut  débouté  de  ses  prétentious  sur  la  dim^ 

de  rÉchange.  Enfin,  le  98  avril  1501,  il  acquit  une  reote 

sur  les  nobles  de  son  fief  de  Lussac.  Il  ne  vivait  plus  en 

1510.  GuionneDE  Pressac,  son  épouse  (i),  mentionnée     „  p.»^  : 

avec  lui  dans  le  contrat  de  mariage  de  leur  fils  aîné,  l'avait  cou*rôn'né"d"r! 

rendu  père  de  trois  enfants  :  âc«o.té  de  s  i«' 

*  I  langvt  du  mèmey 

4d«  chaque  c6té 

!•  François,  dont  on  va  parler;  ^  *"  ^^' 

2^  Antoine  Lignaud,  religieux  puis  prieur  de  Saînt-Exopérj 
de  Lezignac-sur-Goyre,  au  diocèse  de  Limoges  ;  • 


3<>  N....  Lignaud,  épouse  d'Antoine  de  Lâge-Hélie,  écnyer. 


V.  François  LIG^ aub,  écuyer,  seigneur  de  Lâge-Ber- 
nard,  de  l'Épine,  etc.,  épousa,  par  contrat  du  8  janvier 
1506  (v.  st.),  passé  devant  Ducourret  et  Derabalière,  no- 
taires, Jeanne  Gouraud,  fille  de  Louis  Couraud,  écuyer,  ,  ^^,"t"=  . 
et  soeur  de  Gabriel  Louraud,  chevalier,  seigneur  de  Samt-  «!«•«« «i*«rf eut. 
Martin-le-Mault,  qui  fit  don  à  la  fut^  'des  petites  dîmes 
de  Lussv  et  de  la  Jallebosse.  François  iLIgnaud  fit  hom- 
mage i  Louis  de  Loubé,  écuyer,  seigneur  de  Reigny,  pour 
son  fief  de  TÉpine;  et,  le  même  jour,  6.  mai  1510,  il  fut 
reçu  aux  assises  de  Lussac-Ies-Églises  à  faire  foi  et  hom- 
mage pour  ce  qu'il  tenait  dans  la  mouvance  de  cette  châ- 
tellenie.  Enfin  le  24  septembre  suivant,  il  fit  foi  et  hom- 
mage à  M.  de  la  Trémoïlle  pour  son  fief  de  Lâge-Bernard.* 
Le  11  décembre  1515,  il  donna  une  quittance  à  Antoine 
de  Làge-Hélie,  son  beau-frère.  Louis  et  sa  femme  donnè- 
rent quittance,  le  5  novembre  1519,  de  la  dot  constituée 
à  celte  dame  par  Gabriel  Couraud,  leur  beau-frère  et  frère. 
Le  8  janvier  1522  (v.  st.),  le  roi  François  I"  accorda  des 


(1)  Issue  d'une  très-ancienne  famille  du  Poitou ,  qui  tire  son 
nom  de  la  terre  de  Pressac.  située  à  une  lieue  de  la  rive  gauche 
de  la  Vienne,  et  qui  possédait  la  baronnie  de  Tlsle  en  Périgord. 
Aymard  de  Pressùc  épousa  Jeapne  de  Cramaud^  fille  de  Jean,  sei- 
gneur de  Graraaud ,  près  Rochechouart ,  chevalier  bachelier ,  et 
d'Orable  de  Mauléon,  et  petite  nièce  de  Simon  de  Cramaud,  pa- 
triarche d'Alexandrie  en  1390,  puis  cardinal»  archevêque  et  duc 
de  Reims,  pair  de  France ,  l'homme  d'état  le  plus  marquant  de 
son  siècle.  La  maison  de  Pressac»  marquis  de  l'isie  et  seigneurs, 
de  Lioncel,  existe  encore  en  Périgord  et  en  Angoûmois;  ' 


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6  L1GNAU0  BE   L€SSAC.  * 

'  lettres  patentes  i  François  Eignaad  pour  faire  le  terrier 
de  la  seigneurie  de  Lâge-Bernard(l),  et  le  7  mars  suivant  il 
acquit  une  rente  foncière  sise  au  bourg  de  Lussac,  de  Jean 
et  Claude  Chardon,  oncle  et  neveu,  écuyers,  seigneors  de 
^  Bonneuil.  Le  26  décembre  1530,  François  Lignaud  tran- 
sigea avec  Jean  de  Moutbel,  écuyer,  seigneur  de  Cham- 
péron,  son  parent,  au  sujet  d'un  banc  qui  appartenait  & 
ce  dernier  dans  Féglise  de  Lussac.  Jeanne  Couraud  sur- 
rivait à  son  mari  en  1540.  Elle  en  avait  eu  : 

1**  Guillaume,  II»  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

2«  Isabeau  Lignaud.  Elle  fut  mariée,  par  contrat  du  4  avril 
•  1549,  passé  devant  Prévost  et  Forestier,  notaires,  avec  Pierre    . 

des  Bastides,  écuyer,  seigneur  des  Bastides,  et  lit  son  testa- 
ment le  9  mars  1571. 

VI.  Guillaume  Lignaud,  IV  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Làge-Bernard,  de  la  Brosse,  de  la  Buxiëre  et  autres 
lieux,  servit  dans  les  guerres  d'Italie  en  qualité  d*homme 
d'armes  de  la  co|ïi|ttgni8  d'ordonnance  du  duc  de  Guise. 
Il  intervint  dans  flifers  actes  des  3  mars  1539,  i§  février 
1543  (v.  st.),  14  juillet  1547  et  4  avril  1549.  fce  1"^ 
mars  1547  {v.  sL),  il  fit  hommage  au  roi  pour  la  terre 
de  la  Bro9se  ou  fief  Serpentin,  relevant  de  S.  M.  à  cause 
de  la  baronnie  de  Mohtmorillon.  Guillaume  Lignaud  fut 
tué  à  la  bataille  de  Saint-Quentin  le  10  août  1557.  Il  avait 
épousé,  par  contrat  passé  au  lieu  noble  de  la  Boche-Aguet 
M  cora*  •  ^^^^^^  Bozet  et  Prévôt,  notaires,  le  7  février  1540  (v.  st.), 
écarteiéTo/  et  Margucrito  de  Gouhé,  fille  de  messire  François  de  Couhé, 
chevalier,  seigneur  de  la  Boche-Aguet,  et  de  Benée,  dame 
de  Betz,  terre  située  près  Loches ,  en  Touraine,  possédée 
depuis  cette  époque  par  la  famille  de  Couhé-Lusignan.  Par 
acte  passé  à  Lussac  devant  Prodomme,  notaire,  le  3  juin 
1560,  Marguerite  de  Couhé  transigea  avec  Bené  de  Couhé, 
écujer,  seigneur  de  Châtillon,  son  frère.  Par  cet  acte,  ce 
dernier  reprit  Fentière  jouissance  de  la  terre  de  Châtillon 
qui  avait  été  cédée  à  Marguerite  de  Couhé  et  à  son  mari 


(1)  Ces  lettres  et  ce  terrier  fait  par  Derabalière  et  Forestier,  no- 
taires, du^l2^aTril  au  15  mai  1523,  existent  daus  les  arcbiyes  de 
la^famille. 


d'azur,  à  i  mer- 
lettes  de  Tun  en 
l'autr*. 


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tIGNAUD  i»fi   LUS6AC.  7 

pour  paiement  de  l'iiHérèt  du  restant  de  sa  dot,  que  René 
de  Gouhé  finit  d'acquitter.  Marguerite  de  Gouhé  ayant 
la  tutelle  et  garde  noble  de  ses  enfants  (1),  fournit  un  dé- 
nombrement le  31  juillet  1561.  Jean  de  Blond,  éeuyer, 
seigneur  de  Mareuil,  ayant  vendu  dés  biens  situés  au  lieu 
de  la  Buxiére,  refusait  de  payer  le  droit  de  lods  et  ventes 
à  |a  maison  de  Lignaud.  Il  y  fut  condamné  par  sentence 
delà  sénéchaussée  de  Montmorillon  du  7  septembre  1568, 
et  par  autre  sentence  de  la  cour  présidiale  de  Poitiers  du 
6  mars  1574.  Ce  long  procès  dura  encore  plus  d'un  siècle 
et  ne  fut  terminé  que  par  Françoise  le  Roux ,  veuve  de 
Robert  Lignaud,  marquis  de  Lus^ac.  Ii|pirguerite  de  Coubë 
avait  cessé  de  vivre  en  1 576. 

VII.  Antoine  Lignaud,  I"  du  nom,"  chevalier,  baron 
du  Rys-Cbauveron  dans  la  Basse -Marche,  seigneur  de 
Lâge-Bernard,  de  la  Brosse,  du  fief  Lussaçois  et  de  Lus- 
sac-les-Ëglises,  fut  ctievalier  de  Tordre  du  Roi  et  gentil- 
homme ordinaire  de  la  chambre  (2).  Il  porta  les  armes,  sous 
le  règne  de  Charles  IX,  d'abord  en  qualité  d'archer,  puis 
d'homme  d'armes  dans  la  compagnie  de  Léonor  Chabot, 
comte  de  Charny,  depuis  le  3  juin  1567  jusqu'au  10  juin 
1574:  Ce  dernier,  par  acte  du  16  mars  1568,  |ui  fit  don, 
en  considération  de  ses  services,  du  droit  de  prélation  et 
retenue  féodale  es  juridictions  de  Château-Guillaume,  de 
Lussaçois,  du  Courris,  de  Tolet  ef  de  Lussac-les-Églises. 
Il  acquit  de  la  maison  de  Youhet,  pour  la  somme  de  deux 
mijle  livres ,  tous  les  droits  qu'elle  pouvait  prétendre  en 
la  seigneurie  du  fief  Lussaçois,  comme  il  résulte  de  la 
quittance  qui  lui  fut  donnée  des  lods  et  vente  desdits  droits 
féodaux  le  1"  octobre  1575.  Antoine  Lignaud  épousa,  par 
contrat  du  4  mars  1576(î;.  st),  Marie  Mauclerc, dame  du  à^^^el'^îacrcix 
Rys-Chauveron ,  veuve  de  Jacques  de  Saint-Savin ,  sei-  ' 

gneur  de  la  Perière,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi.  L'acte 


(1)  Ces  enfants  ne  sont  point  nommés  dans  Tacte  de  1561.  Jean 
et  Claude  Lignaud,  archers  de  la  compagnie  du  comte  de  Gbarny, 
étaient  peut-être  frères  d'Antoine.  Jean  ne  vivait  plus  le  11 
avril  1574. 

(2)  A  partir  d'Antoine  I«>r,  les  «ctes  donnent  aux  chefs  de  cette 
famille  les  qualités  de  hauts  et  puissants  seigneurs. 


Haocurc  : 


aocrée  de  |CMeu«~ 
U'i. 


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8  I.IGNAUD  Bfi  LUSSACl^ 

fut  passé  au  château  du  Rys  deTaot  Premières  et  Fau- 
oonnier,  notaires.  Il  est  quaufié  haut  et  puissant  seigneur, 
messire  Antoine  Lignaud,  chevalier  de  Tordre  du  Roi, 
dans  une  transaction  que  lui  et  dame  Marie  Mauelerc,  sa 
femme,  passèrent  le  17  mars  1582.  Le  roi  Henri  III,  qm 
Tavait  employé  utilement  en  diverses  missions,  le  nomma* 
gentilhomme  ordinaire  de  sa  chambre  par  lettres  de  rete- 
nue du  11  août  1686  (l).  Déjà,  le  6  mars  de  Tannée  pré- 
cédente, ce  prince  lui  avait  accordé  des  lettres  patentes 
pour  faire  faire  le  terrier  de  ses  terres  du  Rys-Chauveron 
et  de  Lâge-Bernard.  Le  7  septembre  1586,  Antoine  Li- 
gnaud  et  Marie  Mauelerc  obtinrent,  contre  Nicolas  d'Es- 
pagne, écuyer,  seigneur  de  la  Brosse,  un  arrêt  du  parle- 
ment de  Paris  quiip  réintégra  dans  la  terre  de  Mesmy. 
Le  4  avril  1688,  Charles  d'Escars,  évêque,  duc  de  Lan- 
gres,  pair  de  France,  commandeur  de  l'ordre  du  Saint- 
Esprit,  fit  don  à  messire  Antoine  Lignaud,  baron  du  Rys 
et  de  Lâge-Bernard,  des  droits  de  lods  et  vente  de  la  terre 
de.Cbàteau-Guillaume,  mouvante  de  la  baronnie  d'An- 
gles. Il  obtînt,  le  13  mai  1690,  contre  François  d'Au- 
busson,  chevalier,  seigneur  de  la  Feuillade,  une  sentence 
du  présidial  du  Dorât  (Basse-Marche)  et  un  arrêt  confir- 
matif  du  jparlement  lors  séant  à  Tours,  qui  débouta  le 
seigneur  de  la  Feuillade  de  sa  demande  en  retrait  lignager 
de  la  terre  du  fief  Lussaçois  acquise  par  Antoine  Lignaud. 
(Voir  la  Coutume  de  Poitou^  par  Constant  des  Chaizeaux.) 
De  son  mariage  avec  Marie  Mauelerc  sont  provenus  : 

1<»  René,  qui  suit  ; 

2**  Jeanne  Lignaud,  mariée,  par  contrat  du  24  mai  1600,  passé 

(1)  c  En  considération,  portent  les  lettres,  des  bons  et  continuels 
»  serYices  que  notre  cher  et  bien  amé  le  sieur  baron  du  Rys  et  de 
»  Lâge-Bernard  nous  a  cy-devant  faits  et  fatt  encore,  en  certains 
9  voyages  et  affaires  où  nous  l'employons  pour  nostre  service  ; 
»  iceluy  pour  ces  causes  etpour  la  confiance  que  nous  avons  de 
>  sa  personne  et  de  ses  sens  ,  suffisance  loyauté,  prud'hommie  et 
»  bonne  diligence,  avons  cejourd'huy  retenu  et  retenons  en  l'état 
»  de  gentilhomme  ordinaire  de  notre  chambre  pour  en  iceluy 
»  nous  servir  dorenaaient  aux  honneurs  et  autorité,  prérogatives, 
»  prééminences,  franchises,  libertés,  livraisons,  bôtelages,  gages, 
9  proffîts,  revenus  et  émoluments-  accoutumés.  Donné  à  Paris,  le 
*  \\  août  1585»  signé,  Herrt.  > 


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LIGNAUD   0E   LUSSAG.  9 

devant  Mazeroux  et  Berneron,  notaires,  avec  François  E$- 
toumeau,  écuyer,  seigneur  du  Gros.  Elle  fui  mariée  et  dotée 
par  SCO  frère. 

VIII.  René  LiGivttD,  cheyaUer,  seigneur  châtelain  de 
Lussac-les-Ëglises,  de  Lftge-Bernard,  du  fief  Lussàçois,  etc. , 
baron  du  Rys-Ghauveron,  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  la  chambre,  lieutenant  de  la  compa- 
gnie de  iOO  hommes  d'armes  de  M.  de  Sully,  gouverneur 
de  Poitou,  puis  capitaine  de  100  hommes  d'armes  des  or- 
donnances du  Roi  (1),  naquit  vers  1580.  II  fît  foi  et  hommage 
au  roi,  le  4  avril  1606,  pour  la  seigneurie  du  fief  Lussàçois, 
mouvante  de  S.  M.  à  cause  de  son  comté  delà  Basse-Mar- 
che. Le  bourg  de  Lussac,  assis  dans  un  beau  et  fertile  pays, 
avait  été  ruiné  et  presque  entièrement  abandonné  durant 
les  guerres  civiles.  Antoine  Lignaud  et  son  fils  René  n'é- 
pargnèrent aucun  soin  pour  le  repeupler  et  y  rappeler 
Faisance  et  la  sécurité.  Il  y  avait  eu  jadis  des  foires  et 
marchés  dans  ce  bourg.  René  Lignaud  demanda  au  roi 
Henri  IV  et  en  obtint  des  lettres  patentes  portant  rétablisse- 
ment de  ces  foires  et  leur  augmentation  au  nombre  de  six. 
Ces  lettres  sont  datées  de  Paris  au  mois  de  février  1609, 
et  scellées  du  grand  sceau.  René  servit  avec  distinction 
durant  les  troubles  qui  s^élevèrent  au  commencement  du 
régne  de  Louis  XIII.  Ce  prince,  qui  Thonora  toujours 
d  une  confiance  particulière ,  le  nomma  gentilhomme  or- 
dinaire de  sa  chambre  par  lettres  du  2  avril  1612.  On  le 
trouve  qualifié  guidon  de  là  compagnie  de  cent  hommes 
d'armes  de  M.  Sully  en  1615.  Le  duc  de  Sully  lui  en 
donna  la  lieutenance  en  considération  de  son  courage  et 
de  son  expérience  qui  lui  étaient  connus.  Ce  sont  les  termes 
de  la  commission  donnée  par  ce  grand  homme  d'état  %t 
de  guerre  à  René  Lignaud ,  Je  13  juin  1620.  Le  6  août 
suivant,  le  roi  lui  écrivit  de  La  Flèche  une  lettre  par  la« 
quelle,  après  avoir  fait  l'éloge  de  son  mérite,  il  Fexborte  à 
le  servir  avec  le  même  zèle  et  la  même  affection  qu'il  avait 
accoutumé  de  le  servir  dans  toutes  les  affaii^s  qui  s'é- 
taient présentées.  Durant  le  siège  de  Montaoban,  défendu 


(i)  Il  a  cette  qualité  dans  l'acte  baptistaire  de  Georges,  Lignaud» 
son  fils,  du  18  novembre  16i9t  * 


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•♦ 


10 


LIGNAUD   DE   LOSSAG. 


DE  Rabiihi: 
d'argent,  i  la  h»- 
ce  de  gueules,  ac- 
compagnée de  6 
coquilles  du  mé- 


par  le  duo  de  Rofaau ,  chef  des  religionnaires ,  le  duc  de 
Sully,  son  beau-père,  voulant  le  ramener  au  roi,  dans 
Tintérêt  même  des  calvinistes  qui  devaient  enfin  succom- 
ber dans  cette  Iglta  inégale ,  cbar^^  de  cette  mission  son 
lieuiQnant  le  seigneur  de  Lussac ,  «en  la  capacité  duquel  il 
avait  une  confiance  entière.  Les  lettres  de  sauve-  garde 
données  par  le  roi  à  René  Lignaud,  pour  cette  mission, 
sont  datées  du  camp  devant  Montauban,  le  6  août  1621. 
11  continua  à  signaler  son  zèle  et  sa  valeur  dans  cette* 
guerre.  Louis  XIII,  informé  de  ses  nouveaux  services,  lui 
en  exprima  sa  satisfaction  dans  les  termes  les  plus  hono- 
rables par  une  lettre  datée  du  camp  devant  Saint-Jean 
d^  Angely,  le  28  juin  1622  (1).  René  Lignaud  avait  épousé, 
par  contrat  passé  au  lieu  noble  du  Rieu,  le  1"  septembre 
1605,  devant  Dansays  et  Jourdaneau,  notaires,  Esther 
DE  Rabaine  (2),  dame  de  Lousmée,  d'Orville  et  de 
Rrezillac,  fille  de  feu  messire  Jean  de  Rabaine,  seigneur 
d'Usson,  de  la  Touche,  d'Orville,  de  Lousmée,  de  Rre- 
zillac, chevalier  de  Tordre  du  Roi,  et  de  Louise  de  Pons, 
dame  d'Usson  et  de  Rrillac.  René  Lignaud  et  Esther  de 
Rabaine  sont  rappelés  comme  défunts,  le  19  août  1630, 
dans  Facte  de  tutelle  de  leurs  enfants  mineurs.  Ils  laissè- 
rent trois  fils  et  deux  filles  : 

fo  Maximilien  (filledl  de  Maximilien  de  Béthune/If^'  duc  de 
SiiWy,  ministre  de  Henri  IV),  dont  l'article  suit  ; 


(1)  «  Le  sieur  de  Saint-Germain  Beaupré  *  (lui  mande  ce  prince) 
»  m'a  fait  entendre  l'affection  que  vous  avés  au  bien  de^mon  ser- 
>  vice,  dont  je  tous  sçais  bon  gré>  et  aurai  à  plaisir  que  vous 
»  vemés  me  trouver  pour  vous  le  témoigner,  vous  assurant  que 
»^vous  y  serés  toujours  bien  venu.  » 

(2)  Sœur  de  Paul  de  Rabaine,  seigneur  de  la  Tour  de  Brillac  et 
d'Usson,  marié  vers  le  même  temps  avec  Diane  d'Esluer  de  Caus- 
sade  (sœur  de  Jacques,  comte  de  Saint-Mégrin  et  marquis  de  la 
Yauguyon,,<lont  sont  issus  les  ducs  de  la  Yauguyon  et  princes  de 
Carency,  pairs  de  France),  fille  de  Louis  d'Estuer  de  Caussade, 
comte  de  Saint-^Afegrin,  et  de  Diane  d'Rscars,  princesse  de  Ca- 
rency. Paul^eut  entre  autres  enfants  de  Diane  d'Estuer  sa  première 
femme,  Jeanne  de  Rabaine,  mariée  le  27  décembre  1653,  avec 
Charles  de  Senneterre,  marquis  de  Saint-Victour,  auquel  elle  porta 
les  terres^d'Usson,  d'AvaiUes  et  de  la  Tour  de  Brillac. 

*  Gabriel  Foucault,  gouverneur  de  la  Uarche  et  capitaine  de  5o  homiiiei  d'arMca,  pire 
de  Louii  FoucauU,  comte  dtt  Daugnon,  njaréchal  de  France. 


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LIGNACB   BE   LUSSAC. 


lï 


2o  Georges  Lignaud,  né  en  1619,  mort  sans  postérité  ; 

S«  Olivier  Lignaud,  dievalier,  seigneur  d'Orville,  eapitaine 
d'une  compagme  de  gens  de  pied,  mort  le  G  septem-  • 

bre  1652(1); 

4<*  Jeanne  Lignaud,  religieuse  à  l'abbaye  tie  Notre-Dame  de  la 
Règle  à  Limoges,  où  elle  prit  l'habit  le  4  avril  1628; 

&>  Esther  Lignaud,  mariée  à  messire  François  EstoumeaUt 
chevalier,  baron  dis  Kjf^  seigneur  de  la  Mothe  et  de  la  Per- 
rière» conseiller  et  premier  chambellan  de  Gaston,  duc 
d'Orléans,  frère  du  roi  Louis  XIU.  Il  transigea  pour  les 
droits  de  sa  femme  avecMaxîmilien,  Georges  et  Olivier  Li-  ^  ^ 
gnaud  par  acte  passé  au  lieu  noble  de  la  Perrière,  le  20  fé- 
vrier 1650,  devant  Desbrousses  et  Boucquet,  notaires  royaux. 
Du' mariage  d'Esther  Lignaud  et  de  Français  Estourneau 
est  issue,  entre  autres  enfants  : 

Madelaine  Estourneau,  mariée,  le  22  mai  1648,  avec 
Jacques  (VAbzac  de  Mayac,  seigneur  de  Limeyrac,  pre- 
mier chambellan  de  Gaston,  Monsieur,  duc  d'Orléans, 
et  maréchal-de-oamp. 

IX.  M aximilien  Lignaud  ,  chevalier ,  marqais  de  Lus- 
sac,  baron  du  Rys  et  de  Lâge-Bernard,  seigneur  de  Tilly, 
de  ColoDges ,  de  Saint-Martin-Ie-Mault ,  de  Ghampéron, 
d^Orville,  de  Brezillac,  épousa,  par  contrat  passé  au  châ- 
teau de  Sarzay,  devant  Pajot,  notaire  royal,  le  14  février 
1635,  Anne  de  Barbançois,  fille  de  haut  et  puissant  d^wb"^ 'Ttê- 
seigneur  messire  Léon  de  Barbançois,  chevalier,  seigneur 
de  Sarzay,  de  Reville,  de  Limauges,  d'Angibaud,  etc., 
chevalier  de  Tordre  du  Roi ,  premier  maître  d'hôtel  de 
S.  M.,  maréchal-de-camp,  et  de  Françoise  du  Rieux,  fille 
de  Jean  du  Rieux,-  seigneur  de  Villepr éau,  sénéchal  de  la 
Basse-Marche,  et  de  Barbe  de  Rechignevoisin.  Elle  eut  en 
dot  «36,000  livres.  Maximilien  Lignaud  fit  un  partage  avec 
ses  frères  et  sœurs  le  25  février  1636.  Le  28  octobre  de 
cette  anuée,  Charles  de  Valois,  duc  d'AngouIème,  lui 
donna  un  congé  daté  du  camg.  de  Mouy ,  et  constatant 
qu'il  avait  servi  comme  volontaire  avec  armes  et  chevaux 
à  ]  armée  dé  Picardie.  Il  servait  encore  en  1638,  et  en 
cette  considération  le  roi  lui  donna,  le  14  avril,  des  let- 
tres de  sauve-garde  et  d'exemption  de  logement  de  gens 

(1)  Il  avait  reça  en  bénéfice  laïc  le  prieuré  d'Azac,  ce  qui  fait 
qu'on  le  tronye  porté*  comme  ecclésiastique  dans  quelques  mé- 
moires. ^ 


tes  de  léoi 
d'or ,  arrachéfis 
et  lampasséci  d« 
gueules. 


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13  LIGNAUB    DE   LUSSAC. 

de  guerre  pour  ses  terres  et  paroisses  de  Lussac,  Tilly  et 
ColoDges;  et  par  lettres  du  12  avril»  1640,  S.  M.  lui 
{Confirma  le  don  qu'elle  lui  avait  fait  par  brevet  du  13  dé- 
cembre 1639,  des  droits  de  lods  et  vente  à  Toccasion  du 
rachat  du  fief  Lussaçois.  Le  3  février  1645,  suivant  acte 
passé  au  château  de  Sarzay,  devant  Pajot,  notaire  royal, 
messirè  Olivier  Lignaud,  chevalier,  seigneur  d'Orviile, 
son  frère,  lui  céda  tous  ses  droits  dans  les  successions  de 
leurs  père  et  mère  et  dans  celle  échue  de  Georges  Li- 
gnaud,  leur  frère.  Le  12  décembre  1665,  Maximilien  Li- 
gnaud  fournit  Taveu  et  dénombrement  de  ses  château, 
châtellenie,  fort  et  forteresse  de  Lussac,  où  il  avait  droit 
de  sénéchaussée,  justice  haute,  moyenne  et  basse,  foires 
et  marchés,  et  encore  pour  les  fondations,  dotations  et 
augmentations  de  Féglise  paroissiale  de  ce  lieu  et  de  celles 
des  églises  de  Saint-Martin-le-Mault  et  dé  Golonges,  et 
de  Tabbaye  de  la  Colombe  ;  enfin  parmi  nombre  d'autres 
fiefs ,  seigneuries  et  justices ,  ceux  de  Làge-Bernard ,  de 
Saint-Marlin-le-Mault  et  de  Tilly,  qu'il  déclara  tenir  du 
roi  à  foi  et  hommage-lige  à  cause  de  sa  tour  de  Mauber- 
geon  de  Poitiers.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec 
son  fils  afiné,  par  jugement  de  M.  Tûbeuf,  intendant  de 
la  généralité  de  Bourges,  du  18  septembre  1669.  Anne 
de  Barbançois  lui  survécut  jusqu'après  le  26  octobre  1682. 
Leurs  enfants  furent  : 

lo  Roberti  qui  a  continué  la  postérité  ; 

2»  Antoine-François  Lignaud  de  Lussac  ; 

3«  Marie  Lignaud  de  Lussac,  épouse  de  messire  Chauvei,  sei- 
gneur d^la  Yillatte,  de  Montarin  et  deSonnacen  la  Marche; 

A**  Louise  Lignaud  de  Lussac,  mariée  avec  messire  Antoine  de 
la  Couture- Renon,  cheyalier,  seigneur  de  la  Couture,  de  Ri* 
chemont  et  autres  lieux.  Le23juilleti697,  suiyant  acte  passé 
au  château  de  Lâge-Bernard  devant  Guineau  et  Rougier, 
notaires  du  marquisat  de  Lussac ,  ils  vendirent  à  la  mar- 
quise de  Lussac,  leur  belle-sœur,  les  terre,  fief  et  seigneu* 
rie  de  Paumet,  qui  était  échue  à  la  dame  de  la  Couture» 
par  le  partage  qu'elle  avait  fait  avec  ses  sœurs  le  25 
mai  1687  ;  ^ 

5«  Marie-Esther  Lignaud  de  Lussac ,  mariée  avec  messire 
François  de  Gain,  chevalier,  seigneur*d'AvailIeSy  de  Reme< 
neuil,  d'Aumont  et  de  la  Couture. 


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UGNAUO   DE   LUSSAG.  13 

X.  Robert  Lignaud,  chevalier,  marquis  de  Lussac, 
seigneur  de  Lâge-Beraard,  de  SaioUMartiD-le-Mault,  de 
Tilly^  de  Colonges,  de  Paumet,  des  Forges,  du  flef  Lus- 
saçois,  etc.,  lieutenant  des  marécbaux  de  France  en  Poi- 
tou et  Basse-Marche,  naquit  au  château  de  Làge- Ber- 
nard le  19  juin  1639.  Il  servit  d'abord  à  Tarmée  du  roi 
en  Picardie,  suivapt  un  certiBcat*  du  marquis  d'Hocquîn- 
court,  gouverneur  de  Péronne,  du  6  septembre  1667, 
Ensuite  il  rejoignit  comme  volontaire  Tarmée  de  Flandre, 
et  se  comporta  vaillamment,  le  11  août  1674,  au  combat 
de  Seneff,  suivant  un  certificat  que  lui  donna  le  prince  de 
Gondé,  le  1 1  septembre  de  la  même  année.  Sa  commis- 
sion de  lieutenant  des  maréchaux  de  France  et  juge  sur 
le  point  d'honneur  de  la  noblesse,  est  datée  de  Paris  le 
26  février  1680.  Le  21  août  4e  cette  année,  par  con- 
trat passé  devant  Diette ,  notaire  royal  à  Issoudun ,  il 
épousa  Françoise  le  Roux  ,  fille  de  haut  et  puissant  sei-  ^  row  : 
gneur  Claude  le  Roux,  chevalier,  baron  d*Acquigny,  sei-  îi3'|riëDMc' 
gneur  du  Mesnil-Jourdain,  de  Cambremont  et  autres  pla-  Jô°t"^ae"1éoHrd 
ces,  conseiller  au  parlement  de  Normandie,  et  de  haute  et  d'°' 
puissante  dame  Madelaine  de  Tournebu,  fille  de  feu  haut 
et  puissant  seigneur  messire  Anne  de  Tournebu ,  cheva- 
lier,  seigneur  baron  du  Livet ,  seigneur  de  Bouges ,  con- 
seiller-d'état, premier  président  aux  requêtes  du  parlement 
de  Normandie,  et  de  haute  et  puissante  dame  Françoise 
de  Prunelé,  baronne  d'Esneval,  vidame  de  Normandie, 
vicomte^e  de  Comblizy  (1),  laquelle  constitua  en  dot  à 
sa  petite  fille ,  outre  les  droits  maternels  tiui  lui  étaient 
déjà  échus,  la  somme  de  60,000  livres.  Le  marquis  de 
Lussac  fit  hommage  au  roi,  en  1684,  pour  sa  terre  de 
Lussac-les-Ëglises,  mouvante  de  la  tour  de  Maubergeon 
de  Poitiers.  (Voir  les  Noms  féodaux  ^  par  D.  Bettencourt, 
in-8*,  Î826,  p.  575.)  Il  mourut  avant  le  13  mars  1693. 


(I)  Celle-ci  était  arrière  petite-fille  de  René  de  Prunelé,  seigneur 
d'Herbaut,  panetîer  du  roi/  marié  en  i528  avec  Anne  de  Dreux, 
baronne  d'Esneval,  vidame  de  Normandie,  descendue  de  Robert 
de  France,  comte  de  Dreux,  fils  puîné  du  roi  Louis-le-Gros.  Fran- 
çoise de  Prunelé,  principale  héritière  de  la  branche  aînée  de  sa 
maison,  fit  donation  de  la  terre  d'Esneval  et  du  vidame  de  Nor- 
mandie àRobert  le  Roux,  baron  d'Acquiguy,  son  petit-fils,  en  1077. 


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14  LIONAUD   DE   LCSSAC 

Le  itf  juin  suivant,  sa  veuye  fit  faire  l'invetitaire  de  ses 
biens.  Elle  vivait  encore  en  1714.  De  leur  mariage  sont 
provenus  : 

1«  Etienne  dont  l'article  sait; 

3«.Louîs-Léon  Lîgnaud  de  Lussac»  né  le  17  janvier  iQ86.  Il  fut 
présenté  de  minorité  au  grand-prieuré  d'Aquitaine,  et  y 
fut  reçu  cheyalier  de  Malle  le  24  septembre  de  la  même 
année.  (Voyez  l'Histoire  de  Malte,  par  l'abbé  dé  Vertoi, 
t.  vil.  p.  186); 

3«  Antoine  Lignaud  de  Lussac,  né  en  f  688,  vicomte  de  Gom- 
blizy  en  Champagne  el  de  Buxeuil  en  Berry,  prieur  et  curé 
de  Oremonville  au  diocèse  de  Rouen  ; 

4*  Claude  Lignaud  de  Lussac,  d'abord,  en  1712,  cornette  du 
régiment  de  Saint-Germain-Beaupré,  cavalerie,  puis  en  1714 
lieutenant  et  ensuite  capitaine  réformé  au  même  corps.  Il 
mourut  sans  postérité; 

50  Robert  Lignaud  de  Lussac,  mort  jeune  ; 

60  Madelaine  Lignaud,    (   religieuses  au  monastère  de  Notre- 
,  i    ^^™®  ^®  '^  Puye,  ordre  de  Fonte- 

7o  Françoise  Lignaud,   (   vrault^  au  diocèse  de  Poitiers; 

8°  Marie  Lignaud,  religieuse  à  Tabbaye  de  Blessac,  du  même 
ordre,  au  diocèse  de  Limoges; 

9^  Geneviève  Lignaud  de  Lussac^  mariée  avec  N....  du  BretiU, 
seigneur  de  Lourdoueix  en  Marche. 

XI.  Etienne  Lignaud  ,  clievalier  ;  marquis  de  Lussac, 
seigneur  de  Làge-Bernard ,  Tilly ,  Colouges ,  St-Martin- 
le-Mault,  Paumet,  du  fief  Lussaçois  et  autres  lieux,  né 
au  château  de  Bouges,  en  Berry,  et  baptisé  le  23  sep- 
tembre 1683,  servit  dans  la  marine  de  Malte  sur  les  ga- 
lères de  la  Religion,  et  mourut,  plusieurs  années  après  son 
retour,  des  blessures  qu'il  avait  reçues  et  qui  s'étaient  rou- 
vertes. Il  avait  été  maintenu  dans  sa  noblesse,  par  jugement 
de  M.  Foullé  de  Martangis,  intendant  de  la  généralité  de 
Bourges,  du  31  décembre  1714  (1),  et  s'était  allié,  par 
contrat  passé  en  la  maison  noble  du  Bâtiment^  paroisse  de 
Gbamboreix,  en  Basse-Marche,  devant  Augier  et  de  Gham- 
dvI!cJr!"fVo"iê.  ps'gïïe,  notaires ,  le  5  juillet  1716,  avec  Anne  de  Ville- 
•an^i^d'Mgent,  4,  LUME ,  filIc  dc  haut  et  puissant  seigneur  messire  Charles 


s»  a  eti 


*  (1)  Cette  maintenue  existe  à  la  Bibliothèque  royale,  section  des 
manuscrits. 


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LIGNAUD  DE   LVJ8SAC.  15 

de  VîUelume;  chevalier,  seigneur  du  Bâtiment,  et  de 
dame  Silyine  de  Montmorency,  fille  de  Charles  de  Mont- 
morency, chevalier,  seigneur  de  Neuvy-Pailloux.  Elle  ap- 
porta dans  la  maison  de  Lignaud  la  terre  seigneuriale  de 
Forges.  Le  marquis  de  Lussac  a  laissé  d'Anne  de  Yille> 
lume,  qui  vivait  encore  en  1751 ,  outre  plusieurs  enfants 
morts  au  berceau  : 

io  Jean-Louis,  qui  suit; 

2<*  Robert  Lignaud  de  Lussac,      j 

Z^  Armand  Lignaud  de  Lussac,    )  ' 

4«  Gatlierine  Lignaud  de  Lussac,  morte  sans  alliance»  retirée 
au  monastère  des  dames  de  l'Union  Chrétienne,  à  Poitiers; 

5«  Henriette  Lignaud  de  Lussac,  prieure  des  dames  hospita- 
lières de  Laval-Magnac,  au  diocèse  de  Limoges.  Elle  fit  un 
règlement  de  biens  avec  son  frère  le  13  décembre  1748. 

XIL  Jean-Louis  Lignaud,  chevalier,  marquis  de  Lus> 
sac,  baron  de  la  Boutelaye,  vicomte  de  Comblizy,  seigneur 
de  Lâge-Bernard,  Tilly,  Colonges,  Saint-Marlin-le-Mault, 
du  fief  Lussaçois,  Paumet,  Champéron,  Fiez,  Mareuil, 
Brigueil-le-Chantre,  Buxeuil,  en  Berry,  d*Aulnay,  Chi- 
zay,  Beauvoir,  etc. ,  en  Angoumois  et  en  Poitou,  est  né 
au  château  de  Làge-Bernard  le  27  août  1723.  Il  fut  nommé 
successivement  gentilhomme  à  drapeau  dans  le  régiment 
des  gardes  françaises  le  2ô  avril  1737,  et  cornette  de  la 
3*  compagnie  du  régiment  Colonel-Général,  cavalerie,  le 
16  septembre  1741,  et  fit  avec  ce  corps  les  campagnes  de 
Bohème,  d'Allemagne  et  de  Flandre,  ces  dernières  si  glo- 
rieuses sous  les  maréchaux  de  Saxe  et  de  Loewendahl.  Le 
6  mai  1761,  suivant  acte  passé  à  Paris  devant  Martel  et 
Mathon,  notaires  royaux,  il  acquit  de  Louis-Henri,  mar- 
quis de  Pons-d'Hostun,  comte  de  Yerdun,  pour  la  somme 
de  38,000  livres,  les  fiefs,  seigneuries  et  châtellenies  de 
Fiez,  Mareuil  et  Brigueil-le-Chantre.  Le  3  juillet  de  la 
même  année,  Louis  XY  lui  fit  remise  du  droit  de  prélation. 
qui  lui  était  dû  à  raison  de  cette  acquisition.  Il  fit  hom- 
mage-lige au  roi  Louis  XYI,  au  bureau  des  finances  de 
la  généralité  de  Limoges,  le  12  juillet  1776,  pour  son  fief 
Lussaçois,  mouvant  de  sa  Majesté  à  cause  du  comté  de  la 


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16  .      LIGNAUD   DE   LUSSAC. 

Basse-Marche,  et  obtint  du  monarque  l'incorporation  de  la 
châtellenie  de  Brigueil-le-Ghan(re  à  ses  marquisat  et  châtel- 
lenie  de  Lussac-les-Ëglises,  pour  ne  faire  et  composer  à 
l'avenir  qu'une  seule  et  même  justice,  par  lettres  données 
à  Paris  au  mois  d'avril  1785  (1).  Jean-Louis  Lignaud 
avait  épousé,  par  contrat  du  S6  mars  17ôl,  passé  devant 
Duchastenier  et  son  collègue,  notaires  royaux,  à  Poitiers, 
d'arnentVr*  itv  Anuc-Nicolc  FcjHEE,  fillc  dc  défunt  haut  et  puissant  sei- 
«uges  d«  .abie.  gijgyp  messire  Jean-Henri  Fumée,  chevalier,  seigneur 
d'Alogny,  et  dame  Anne-Nicole  de  Saint-Martin,  sa  pre- 
mière femme.  Elle  fut  assistée  au  contrat  et  autorisée  par 
haut  et  puissant  seigneur  messire  Claude-Pierre  Fumée, 
chevalier,  baron  de  la  Boutelaye,  conseiller  du  roi  en  ses 
conseils,  sénéchal  de  robe  courte  de  la  sénéchaussée  de 
Ghàtellerault.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

*  1«  Antoine,  11^  du  nom,  qui  suit; 

2«  Haxîmilien  Lignaud  de  Lussac,  qui  servit  d'abord  dans  ]e< 
chevau-légers»  et  mourut  à  22  ans  lieutenant  au  régiment 
de  Royal-Chaofpagne»  cavalerie  ; 

5o  Sylvie  Lignaud  de  Lussac,  mariée  par  coïitrat  du  i9  dé- 
cembre 1775»  avec  Joseph-Louis  des  Marais,  seigneur  du 
Gbambon  en  Marche,  ancien  mousquetaire  de  la  garde  du 
roi.  Elle  est  décédée  le  9  avril  1783 ; 

4*  Marie -Anne -Rosalie  Lignaud  de  Lu&sac,  mariée  à  Jo- 
seph, comte  de  Monibel,  seigneur  de  la  Tâche  et  de  Bourgr 
Archambaud,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Lazare  et  lieu- 
tenant de  cavalerie  ; 

5<>  Barbe-Louise  Lignaud  de  Lussac,  chanoinesse  du  noble 
chapitre  de  Poulangy,  au  diocèse  de  Langres,  mariée  à  Jo- 
seph» comte  de  Vérines,  chevalier»  seigneur  de  Gombourg, 
ancien  chevau-léger  de  la  garde  du  roi  et  chevalier  de  Tor- 
dre de  Saint-Louis  ; 

(1  )  On  voit  par  ces  lettres-patentes  qu'elles  furent  accordées  pour 
établir  un  meilleur  ordre  dans  l'administration  de  la  justice  à 
Brigueil»  où  il  n'y  avait  point  de  sujets  instruits  du  droit  et  des 
formes  judiciaires»  tandis  qu'à  Lussac  le  tribunal  était  composé 
sur  un  pied  qui  satisfaisait  complètement  aux  besoins  publics  ;  ce 
qui  n'est  point  étonnant»  ajoutent  les  lettres  ,  parce  que  Ton 
compte  dans  le  bourg  de  Lussac  et  les  quatre  paroisses  qui  en  dé- 
pendent jusqu'à  4»  500  habitants,  et  qu'il  s'y  tient  un  marché  par 
semaine»  et  par  an  six  foires  des  plus  considérables  destinées  à 
l'approvisionnement  de  Paris  et  de  la  marine. 


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LIGNAUD    DE   LUSSAC.  17 

6«  Anne  Lignaud  de  Lussac»  mariée  à  Jean-René-Aiaieri, 
comte  de  la  Bourdonnaye,  seigneur  de  Goetcandec  et  de 
Grandchamp  en  Bretagne,  maréchal-de-camp  et  chevalier 
de  l'ordre  de  Saint-Louis. 

Xm.  Antoine  Lignaud,  It^^dunom,  comte,  puis  marquis 
de  Lussac,  seign""  de  Tilly ,  Golonges,  Saint-Martin-le-Mault, 
Brigueil,  Fiez,  Mareuil,  Champeron,  Foucault,  Gourville, 
du  fief  Lussaçoîs,  etc.,  baron  de  la  Boutelaye  et  des  Bau- 
diments,  vicomte  de  Gomblizy  et  de  Buxeuil,  maréchal  de 
camp,  grand'-croix  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  St-Louis, 
officier  de  la  Légion-d 'Honneur ,  commandant  de  rHôtel 
royal  des  Invalides,  est  né  au  château  de  Làge-Bernard  le  7. 
mars  1755.  Il  entra  au  service  en  1 771 ,  dans  les  chevau-Ié- 
gers  de  la  garde  du  Roi,  fut  nommé  capitaine  au  régiment 
Royal-Champagne,  cavalerie,  en  1778,  et  chargé  du  com- 
mandement des  écoles  de  cavalerie  de  Béthune  et  de  Hes- 
din  en  1787  et  1788.  Le  16  février  de  celte  dernière  an- 
née, il  fut  admis  aux  honneurs  de  la  cour  d'après  ses  preu- 
ves faites  devant  M.  Ghérin,  généalogiste  des  ordres  du  Roi. 
Le  marquis  de  Lussac  passa,  en  1791,  du  grade  de  major 
en  second  du  régiment  colonel-général ,  cavalerie ,  auquel 
il  avait  été  promu  en  1789,  à  celui  de  chef  de  brigade  des 
chevau- légers  de  la  garde  du  roi.  Il  avait  été  chargé  de 
la  formation  de  ce  corps,  qu'il  a  toujours  commandé  depuis. 
Émigré  en  1791,  il  fit  la  campagne  de  1792,  en  Champa- 
gne, concourut  à  la  défense  de  Maestricht  en  1793,  fit  la  . 
campagne  de  Liège  en  1794,  puis  celle  de  Quiberon  en 
1795.  Il  rentra  en  France  chargé  des  pouvoirs  de  Mon- 
sieur. Après  la  restauration  et  lors  de  la  réorganisation 
de  la  maison  militaire  du  roi,  il  fut  nommé  commandant 
d'escadron  des  chevau-légers  le  5  juillet  1814,  et  maré- 
chal-de-camp le  3  août  1814.  Il  rejoignit  Louis  XYIII  à 
Gand,  en  1815,  suivant  le  certificat  du  duc  de  Berry.  II 
devint  commandeur  de  Tordre  de  Saint-Louis  au  mois  de 
novembre,  et  commandant  en  chef  de  la  succursale  des 
Invalides  d'Avignon ,  le  9  décembre  de  la  même  année. 
Il  fat  nommé  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur  en  1816. 
Le  16  n^ars  1821,  il  fut  appelé  au  commandement  de 
THAtel  royal  des  Invalides  de  Paris,  dont  il  a  été  gouver- 
neur par  intérim  depuis  le  19  mai  1821  jusqu'au  1"  jan- 


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18 


UGNAU0  DE  X^USSAG. 


vier  1822.  U  a  été  nommé  grand-croix  de  l'ordre  de  St.^ 
'     Louis  le  20  août  1823,  et  officier  de  la  Légion-d'Honneur 
le  19  oct<^re  1824.  Mis  en  retraite  en  1830,  il  est  mort 
du  choléra-morbus,  à  Orléans,  lé  20  août  1832,  dans  sa 
78«  année.  Il  avait  épousé,  1^  par  contrat  du  26  mai  1777, 
passé  devant  Monnot  et  son  confrère,  notaires  au  eb&teaa 
M  ca.tmsi»  :    ^®  VdiTis  (mariage  célébré  à  la  Mothe-S**-Heraye,  le  1«  jmllel 
dl**'iu'«i"JT"w  suivant),  Adelaïd&Jeanne-Gharlotte  de  Garvoisin  (1),  fille 
cbefT«"*ur.*      de  très-haut  et  très-puissant  seigneur  Charles-Louis,  eomte 
de  Garvoisin,  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi,  pre- 
mier sous-lieutenant  des  mousquetaires,  et  de  feu  très-haute 
et  très-puissante  dame  Renée-Jeanne-Charlotte  de  la  Hette 
d^Artaguette  (2),  fille  de  Jean-Baptiste-Martin  de  lafiette 
d'Artaguette-d'Iron,  marquis  de  la  Mothe-Sainte-Hera^^e, 
baron  d'Aguerre,  et  de  Marie-Victoire  Guillard  de  la  Va- 
cherie; 2''  Gonstance-Joséphine-Hyacinthe-Thérèfie  do 
d'«  %"nr*à  V  u.  ^^^^9  ^^  '^  province  de  Bretagne,  fille  du  comte  du  Parc, 
inê!?«?d*  guiu*.  colonel,  et  de  damoiselle  le  Rouge  de  Kerdavid*  Il  a  eu  ; 

Du  premier  lit  : 
.    '  1»  Alexandre-Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2«  Pauline  Lignaud  de  Lussac ,  femme  de  Louis-Alexandre, 
eheyalier  de  Gibot,  seigneur  de  Lavau,  de  Dandesigny,  de 
Tbézé,  de  Bilazais  cl  de  Beaurepaire,  capitaine  d'inCsuite- 
rie.  Ils  sont  décédés  sans  postérité  ; 

3o  Aline-Angadrôme  Lignaud  de  Lussac»  mariée  à  Pierre-An- 
•  toine  Barthon,  yicomte  de  Montbas,  chevau-iéger  delà  garde 

du  roi  en  1814  et  1815  avec  le  grade  de  capitaine»  dont  un 
fils; 

Antoine  Barthon,  vicomte  de  Montbas; 


(1)  Sa  sœur  àinée»  Gharlotte-Marie-Dominique  de  Garvoisin, 
a  épousé  messire  Marie -Me^min  du  Boueix,  marquis  de  Ville- 
muDrt  en  Poitou.  Angadrême  de  GarToisin ,  sœur  cadette  de  la 
marquise  de  Lussac,  a  épousé  messire  N...  Yzorè  d'Hervnuh, 
chevalier,  marquis  de  Pieumartin ,  seigneur  de  la  Roche-Posay 
en  Poitou*  EnGn  messire  Antoine-Gharles-Vincent,  comte  de  Gar- 
voisin^ leur  frèrci  colonel  de  cavalerie,  épousa  dame  Angélique- 
Euphrosine-Marie  de  Laage,  et  mourut  sans  postérité. 

(1)  Sœur  aînée  ;^de  Jeanne-Marie-Victoire  de  la  Hette  d'Ar|a- 
gueite,  mariée^Je  16  mai  1750,  avec  Louis-Nicolas  d'Escars,  mar^ 
quis  de  Perusse'  colonel  au  corps  des  grenadiers  royaux  et  depuis 
lieutenant-général  des  armées  du  roi,  mort  en  Westphalie  en  1795. 


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I.1GNAUJ>   DE   LUSSAC.  19 

A*"  liouise-Çatherine-Adèle  Lignaud  de  Lusiac ,  morte  mbi 
alltance  à  Tâge  de  22  ans  ; 

Bu  secend  Ht  : 

5«  Victorlne-Marie  Lignaud  de  Luhbhuv  née  à  Paris,  le  Z  fé- 
vrier 1824. 

Xiy .  Alexandre-Louis  Lignaud  ,  marquis  de  Lussac, 
né  au  château  de  Làge-Bernard  le  l*''  juillet  1780,  a  été* 
ijiscril  et  reçu  dans  le  corps  des  eherau-légers  au  mois 
d'octobre  1791.  Il  s^est  trouvé  au  rassemblement  de  la 
Vendée  en  1799,  sous  les  ordres  du  comte  Charles  d' Auti- 
cbamp,  et  faisait  partie  de  la  division  du  général  Tranquille, 
dans  le  Maine,  en  1 8 1 3,  avec  le  grade  de  capitaine  de  cava- 
lerie. Après  la  restauration  il  fut  nommé  maréchal-des-lo- 
gis  avec  brevet  de  chef  d^escadron  dans  les  chevau-légers. 
de  la  garde  du  Roi,  le  24  août  1814,  et  le  même  jour 
chevalier  de  la  Légioiwl'Honneurr  U  a  fait  la  campagne  de 
1815,  en  Belgique,  sous  les  ordres  du  duc  de  Berry,  ainsi 
que  le  constate  le  certificat  de  ce  prince,  daté  du  1"  jan- 
vier 1816.  H  a  été  nommé  sou&-Ueutenant  des  gardes  du 
corps  de  Monsieur  le  12  janvier  de  la  même  année,  puis 
gentilhomme  honoraire  de  la  chambre  du  roi  le  1 1  avril 
1828.  Il  a  prêté  serment  en  cette  qualité  au  mois  de 
mai  1829.  (Lettre  de  M.  le  duc  d'Aumont,  premier  gen- 
tilhomme de  la  chambre,  du  1"  mai  1829.)  Il  avait  été 
nommé  auditeur  au  conseil-d'état  par  décret  du  1*'  août 
1810.  Il  a  été  membre  du  conseil  général  dlndre-et-Loire 
depuis  Tannée  1818  jusqu*en  1830.  Il  a  épousé,  par  con- 
trat passé  devant  Desvignes  et  son  confrère,  notaires  à  la 
Flèche,  le  27  février  1807,  Aglaé-Marie-Félicîté  du  Bois  ^"^^^ 
DES  Cours  de  Saint-Coshe  (1),  fille  de  messire  Jacques-  «rar«nt,Tî*« 
Marie-Etienne,  comte  du  Bois  des  Cours  de  Saint-Cosme,  2ï\7/êi??* 


(1)  Sœur  aînée  de  Gbarlotfe-Séraphîne  du  Bois  des  Cours  de 
Saint-Cosmei  mariée»  en  1809,  avec  messire  René-Louis-Ambroise 
de  La  Poëze,  cheyalier,  seigneur  de  la  GoUessièrc,  baron  d'Ha- 
rambure,  capitaine  dans  les  carabiniers  de  Monsieur,  remarié  en 
1817  à  Louise-Virginie  d'IIarambure,  fille  du  baron  d'Harambure» 
lieutenant-général  des  armées  du  roi.  Il  a  eu  des  enfants  des  deux 
lits  ;  ceux  du  premier  sont  :  A.  René  de  la  Poëze;  B.  Raoul  de  la 
Poëze  ;  G.  Marie<^Amélie  de  la  Poëze»  mariée  avec  Arthur-Marie-^ 
Pierre,  yîcomte  de  Quinemontf  et  décédée  saris  enfants. 


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SO  LIGNAVll   DE   LUSSA€» 

seigneur  de  Saint-Gôsme,  TÉtang,  Ghampessant,  Roupé- 
roux,  Nogent-le-Bernard,  etc.,  au  Maine,  lieutenant-colo- 
nel d'artillerie,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis,  mort  à 
Tittmonning,  en  Bavière,  et  de  dame  Angéiiquje-Marie- 
Lôuise-Félicitë-Perrine  Belin  de  Langlolière,  dame  de  Lan- 
glotière  et  de  Brèche.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

!•  Maximilien-Louis-Gliarles^  dont  Farticle  sait  ; 

2«  Aglaé-Afarie-Ântoinette  Lignaud  de  Lussac,  née  à  la  Flèche 
le  9  novembre  1807,  mariée»  le  23  juin  1829,  à  François- 
Henri-Antoine,  marquis  de  Bridieu,  qui  fut  secrétaire  géné- 
ral de  la  préfecture  de  Calvados  jusqu'aux  journées  de 
jaillet  1850,  fils  de  Gyprien- Joseph-Louis,  marquis  de  Bri- 
dieu ,  et  d'Elisabeth  ae  tfallevaud  de  Marigny.  De  ce  ma- 
,  riage  sont  nées  3  filles; 

A.  Emma-Louise-Uarie  de  Bridieu; 

B.  flfarie-Élisabeth-Louise  de  Bridieu  ; 
G.  Anne-Marie-Rachel  de  Bridieu. 

XY.  Maximilien-Louis- Charles  Lignaud,  comte  de 
Lussac,  est  né  à  la  Flèche  le  6  février  1810. 


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ADDITIONS       .  21 

A  h  généalogie  de  Ligitaud  de  Lussàg. 


-"  On  trouve  dans  la  collection  historique  de  D.  Fon- 
teneau,  conservée' à  la  bibliothèque  publique  de  Poi- 
tiers (t.  XLV,  ifol.  44S,  447  et  453),  deux  mémoires 
sur  la  maison  de  Lignaud  écrits  vers  la  fin  du  XVIP 
siècle  et  au  commencement  du  XVIII%  par  MM.  Ro- 
bert, lieutenants-généraux  de  la  Basse-Marche  au 
^iége  du  Dorât,  Il  y  est  fait  mention  de  cette  famille 
comme  d'une  des  plus  anciennes  du  Poitou,  et  Ton  y 
cite  Pierre  LiGKAtrn,  seigneur  de  Lâge-Bernard  et  de 
Lussac-les-Eglises  en  1350,  fils  d'autre  Pierre  Li- 
GiîAUD,  seigneur  de  Lussac,  qui  vivait  en  1320,  les- 
quels, d'après  l'ordre  des  temps,  paraissent  avoir  été  le 
père  et  l'aïeul  de  Jean  Lignaud,  damoiseau,  vivant  en 
1397,  le  même  qui  forme  le  le'  degré  de  la  preuve  de^ 
cour.  Il  y  est  aussi  fait  mention  de  François  Lignaudy 
Gui  Lignaud ,  Jeantiot  ou  Jean  Lignaud ,  et  de 
Guyard  Lignaud,  vivant  en  1240. 

Guillaume  Lignaud,  U^  du  nom  (p.  6),  comme  sei- 
gneur de  Lussac-les-Eglises,  reçut  un  aveu  et  dénom- 
brement en  1538  de  Pierre  Mazeron,  habitant  du 
bourg  de  Lussac  (Original  en  papier). 

Maximilien  Lignaud,  marquis  de  Lussac,  et  Anne 
DE  Barbançois,  avaient  eu  de  leur  mariage,  outre  Ro- 
bert et  Antoine-François,  un  troisième  fils,  Louis  Li- 
gnaud^ seigneur  du  fief  Lussaçois,  firlleul  de  messire 
Louis  Foucaud,  comte  du  Daugnon,  qui  fut  depuis 
maréchal  de  France. 

Dans  la  Généalogie,  de  la  maison  de  Joubert  de. 
Cissé^  imprimée  à  Paris  en  1782,  on  lit  page  41  que 
Marguerite  Joubert,  fille  de  Gauvain  Joubert,  écuyer, 
lequel  ne  vivait  plus  en  1475,  se  maria  à  Louis  Li-. 
gnaud^  écuyer,  seigneur  de  la  Morinière,  et  que  de 


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22 

leur  mariage  naquit  Pierre  Lignaud,  écuyer,  marié 
le  13  mai  lilS,  avec  Marie  Poute  deChateau^Dom^ 
pierre  (I),  fille  de  Mondot  Poute,  sei^eur  de  Châ- 
teau-Pompierre.  A  la  p.  43  de  la  même  généalogie 
est  citée  Falliance  de  Nicole  Jouhert^  fille  de  Jean 
Joubert,  II*  du  nom,  seigneur  du  Pny  de  Marigny, 
avec  Léon  Lignaud,  écuyer,  seigneur  de  la  Barre. 

Antoine  Lion avd,  I**  au  nom»  baron  du  Rys*Chau- 
veron  (p.  7)  cheyalier  de  Tordre  du  Roi,  fut  présent^ 
en  1588|  à  l'assemblée  de  la  noblesse  du  bailliage  du 
Dorât)  convoquée  pour  nommer  des  dépiités  aux 
états  généraux  du  royaume  te^us  à  Blois. 

(1)  De  la  maison  des  iiomtes  de  Mlei^,  'représentée  en  1789 
par  un  chef  d'escadre  et  nn  mestce  de  CMip,  commandant  du  ré-- 
giment  de  Fois,  bn||adier  des  araHéts^H  r^î- 


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DE  BIONTEYNARD  , 

Seigneurs  qe  Mobtetniad,  de  Rotssas,  db  Moire^  de 

LA    MOTTÉ,  DB  LaRYAS  CTl    TrieveS  \   DE  DOMENE,  DE 

Thets^de  TsnciNy  de  la  Pierre,  de  Gièke,  du  Tou- 
VET,  DU  Chastelard,  €11  Graiswaudan  ;  de  Prébois, 
de  Margieu,  de  Gejnsag,  de  Chalekcon,  d'Aruayon, 
de  Curiîier,  de  Taulignan,  en  Diois\  de  l'Ar- 
CENTiERE  en  Embrunois\  de  Remolon,  de  Piégu, 
de  Chanousse  ,  en  Gapençois  \  de  Moitt-Emule  ,  de 
Mont-Baxilb,  du  marquisat  de  Ceya^  en  Piémont'^ 
DE  Beaulieu,  en  Auvergne  \  du  marquisat  de  Mont* 
FRiir,  en  Languedoc^  etc. 


AàMis  :  De  uàit.au  chef  de  gueules  y  chargé 

dfun  lionissant  d'or  (I). 
Supports  :  deux  lions. 
L'écu^ timbré  d'une  couronne  ducale  à  toque 

de  vair. 
Cimier  :  un  lion  issant. 
Devise  :  PoTius  moei. 
L'ëcu  enyironnë  du  manteau  dé  pair  de  France 

à  cercle  et  toque  de  baron. 

(I)  Voir  V  Armoriai  général  de  Dauphiné  et  Y  Armoriai  gé-^ 
fierai  de  Languedoc  ^  dresse's  en  1696  ,  ainsi  que  les  divers  ouvra- 

I 


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2  D£    MOttXfiYAAllD. 

Le  président  de  Valbonnais,  auquel  on  est  rede- 
vable de  la  meilleure  histoire  duDauphîifé,  s'exprime 
aindi  sur  la  maison  de  MONTEYNARD  : 

«Je  remarquerai  comme  une  chose  singulière  Ta  van* 
«  tage  qu'a  la  maison  des  Aynards  de  faire  remonter  les 
«  preuves  de  son  origine  au  delà  des  temps  où  se 
«  bornent  toutes  nos  connaissances  sur  Tahcienneté  des 
«  familles.  C'est  un  sentiment  assezcommun  qu'ayant 
«  Tannée  1000,  les  noms  de  famille  n  étaient  pas  hé- 
<c  réditaires  ejt  ne  passaient  pas  des  pères  aux  enfants. 
H  Les  surnoms  de  terre  n  étaient  pas  non  plus  en 
c(  usage.  Les  armoiries  n'ont  été  introduites  que  long- 
«  temps  après.  G>mme  il  ne  restait  le  plus  souvent  au- 
<i  cune  trace  qui  marquât  la  route  qu'on  devait  tenir 
f(  dans  une  antiquité  si  reculée,  il  ne  faut  pas 
«  s'étonner  si  l'on  trouve  tant  d'incertitude  au  delà  de 
«  cette  époque.  La  maison  des  Aynards  a  eu  en  cela 
<(  une  destinée  plus  beureuscr  Elle  ne  se  renferme 
ft  pas  dans  les  limites  qu'on  vient  de  marquer.  Des 
c(  titres  tirés  d'anciens  cartulaires  lui  ont  conservé  des 
«  ancêtres  au  milieu  des  ténèbres  du  x«  siècle. 

<c  Dans  un  acte  du  cartulaire  de  Saint-Hugues , 
«  d'environ  Tan  1090  (l)^Aynardde  Domène  déclare 
«  tenir  de  l'évéque  de  Grenoble  la  haute  et  moyenne 
«  justice  dans  l'étendue  d'un  territoire  qui  y  est  dési- 
«  gné.  Il  y  comprend  deux  mas  qu'il  avait  eus  de  la 
«  succession  de  Rodolphe  son  aïeul,  à  qui  Isarn,  évéque 
(c  de  la  même  ville  »  les  avait  donnés  en  &e(pro  filiaticoi 
«  voulant  s'en  faire  un  vassal  et  l'attacher  plus  particu- 
le lièrement  aux  intérêts  de  son  église.  On  sait  d'ail- 
((  leurs  que  cet  évéque>  qui  vivait  du  temps  de  Con- 
«  rad,  roi  de  Bourgogne,  .assembla,  rers  l'an  965, 
((  pluspeqrs  nobles  et  autres  personnes  capbles  de 
c(  porter  les  armes,  à  l'aide  desquels  il  entreprit  de 
ic  chasser  les  Sarrasins  des  terres  de.  son  aiocèse. 
«  Rodolphe  était  un  de  ceux  qui  le  suivirent  dans 

ges  héraldiques  de  César  du  Grandprë,  du  P.  Menestrier^  de  Pal- 
lîot,  DubuissoB  y  .etc« 

(])  Cette  charte  est  de  Fan  1081,  après  la  mort  d*Ayuard  l**. 


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1»K  UOWTÊirNàRD.  3 

«  cette  ^péditîon,  et  à  qai  pour  récompensô  Isarn 
«  fit  part  de  oaelques-unes  dep  terres  qu'ii  avait  con* 
a  quises  sur  les  Sarrasins.  Le  même  eut  un  fils  nom- 
«  tùé  Aynard  (1).  C'est  lut  qui  a  transmis  son  nom  à 
«  sa  postérité  (2)  ;  ses  enfants  furent  Pons  et  Ajnard 
c(  II,  qui  ajoutèrent  à  leur  nom  celui  dé  leur  père, 
<c  comme  ont  fait  depuis  tous  leurs  descendants,  Vusage 
0  de  désigner  ainsi  les  familles  ^  comme  par  Une  es- 
«  pèce  de  surnom,  commençant  dès  lors  à  s'établir. 
ft  Pons  Aynard  fat  père  de  GÛigues  Aynard,  qui  prit 
«  le  nom  de  Démène  dont  il  était  seigneur. 

«  Ces  actes ,  dont  la  foi  ne  peut  être  suspecte, 
«  donnent  une  suite  de  quatre  générations  et  les 
ft  noms  de  ceux  qui  en  ont  rempli  les  degrés,  dans  un 
«  temps  où  les  maisons  les  plus  illustres  se  dérobent 
«  aux  recherches  des  généalogistes.  »  {Histoire du 
Dauphiné,t.ll,  p.  337>  338.) 

Cette  opinion  remarquable  de  M.  Valboiinais  sur 
rancienneté  des  Aynards  n'en  restreint  pas  la  compa- 
raison ;aux  seules  grandes  familles  du  Dauphiné. 
Elle  retend  aux  races  les  plus  illustres,  à  criles  dont 
la  souveraineté  s'est  formée  sur  les  débris  du  royaume 


(1)  M.  de  Valbonnais  confond  ici  Rodolphe  pr  avec  Rodolphe  II, 
viyant  en  I02t>  et  père  d' Aynard  I•^ 

(2)  L'adoption  du  nom  d' Aynard  comme  nom  héréditaire, 
pre'ferablement  à  celai  de  Rodolphe ,  semble  indiquer  son  antério- 
rité dans  cette  famiUè.  Deux  seigneurs,  nommés  Aynard  et  Ismidon, 
souscnTÎreQt  après  le  oomte  Guigues,  en  Ot  0,  la  charte  de  fondation 
delà  célèbre  abbaye  de  Quny,  faite  par  Guillaume  le  Pieux,  cotntç 
d'Auvergne  et  duc  d'Aquitaine.  (  Baluze,  Preuves  de  PhisU  de  la 
maison  d'Awefgne,  p.  12)  l  Les  bienfaits  dont  les  Aynards  n*ont 
cessé  de  combler  la  congrégation  de  Quny,  arant  et  "depuis  la 
fondation  du  prieuré  de  Domène ,  et  la  transmission  parmi  leurs 
descendants  du  nom  d' Aynard  sont  des  indices  suffisants  pour 
qu'on  puisse  considérer  le  seigneur  Aynard ,  signataire  de  la 
charte  de  9lt) ,  comme  n^étant'point  étranger  à  leur  famille.  Nous 
ajèuterons  que  âoit  par  suite  d'alliances  avec  les  Aynards ,  soit  à 
raison  du  lustre  attaché  a  l'origine  de  ce  nom ,  on  le  Yoit  fréquem- 
ment adopté  par  plusieurs  familles  considérables.  Celle  de  Gler- 
mont-Tonnerré ,  entte  autres,  le  portait  dés  1070  et' le  porte 
encore  de  nos  joursé 


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4  DE    MO»T£Y2îARD. 

d'Arle»^  et  ^teblit  qu  aueupe  de  ces  maison  souve- 
raines n'a  été  assez  heureuse  pour  conserver  des 
preuves  historiques  d'une  pareille  ancienneté. 

Cet  avantage  particulier  nW  pas  le  seul  qui  dis- 
tingue dès  son  berceau  cette  noble  famille.  Elle  à  été 
)a  première  du  Dauphiné,  après  les  comtes  d'Âlbon, 
à  donner  Texemple  de  ces  grandes  fondations  religieu*- 
ses  qui  ont  tant  exercé  le  zèle  et  la  piété  des  princes 
dans  les  onzième  et  douzième  siècles  (1).  Les  alliances 
directes  qu  elle  avait  alors  avec  les  dauphins  de  la  pre- 
mière race  et  les  comtes  de  Die^  avec  les  maisons  de  la 
Chambre  et  de  Faucigny  en  Savoie  ,et  celle  qu  elle 
forma  plus  tard  avec  les  marquis  de  Montferrat^  bran- 
che de  la  maison  impériale  des  Paléologue,  sont  les 
signes  d  nne  grandeur  et  d'un  lustre  originaires  qu'elle 
n  a  partagés  qu'avec  très-peu  de  familles. 

Il  est  nécessaire  de  dire  un  mot  de  la  position  des 
Aynards  avant  leur  intervention  dans  la  guerre  contre 
les  Sarrasint$,  aumilieu  du  x^  siècle. 

La  déposition  de  lempereur  Charles-le-Gros  avait 
donné  lieU  à  des  troubles  dont  le  comte  Rodolphe 
crut  pouvoir  profiter  en  se  faisant  proclamer  roi  dans 
son  gouvernement  de  la  Bourgogne  transjurane  (888). 
Ce  nouvel  état  s^affermit  pour  quelque  temps  par  Tin- 
corporation  à  son  territoire  du  royaume  de  Provence, 
et  decetle  réunion  s'est  formé  le  royaume  d'Arles.  Mais 
le  principe  qui  avait  servi  de  base  à  la  formation  de 
cet  état  devait  contribuer  à  sa  ruine.  Longtemps  indécis 
sur  le  pouvoir  auquel  ils  devaient  rester  fidèles,  les 
principaux  seigneurs  des  contrées  éloignées  s'affran- 
chirent aisément  d'une  domination  incertaine;  et 
lorsque  le  faible  Rodolphe  III,  battu  par  ses  vassaux 
en  1001  ,  transmit  ses  états  à  l'empereur  Conrad  le 
Salique,  ce  monarque  ne  put  que  ratifier  l'état  d'in- 

(1)  Le  prieure  de  JVfoirenc  a  e'té  fonde  par  la  maison  d^Alboa 
en  1016.  Toutes  les  autres  fondations  faites  depuis  Feipulsion  cRs 
Sarrasins ,  soit  par  les  comtes  de  Die ,  de  Valentinois ,  de  Salmo- 
renc  et  de  Maurienne,  soit  par  les  ^véijues  et  les  hauts  baroDs, 
sont  postérieures  à  la  fondation  da  pneurë'de  Doméne  par  les 
Aynards., 


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dëfend^ttCe  et  de  souyerainetë  dans  lequel  s'étaient 
constitués  les  grands  feudataires  dé  la  Provence ,  dé 
la  Savoie  et  du  Dauphiné. 

Parmi  les  alleus  qui  s'étaient  formés  dans  ce  dèr-^ 
nier  pays ,  celui  des  Aynards  dut  être  originairement 
très- considérable.  Cest  ce  que  prouvent  d'une  part 
leur  coopération  à  la  guerre  sainte  et  l'importance  du 
fief  qu'ils  reçurent  de  l'ëvéquelsarn,  et  de  l'autre 
leurs  grandes  alliances.  Un  autre  événement  que  rap- 
portent tous  les  historiens  du  Dauphiné  donne  une 
idée  de  ce  que  devait  être  anciennement  la  richesse 
foncière  de  ceVie  famille.  Dès  le' commencement  du  xi* 
.Hccle,  les  Aynards  avaient  consacré  plusieurs  paroisses 
et  une  grande  étendue  de  terres  à  la  fondation  du 
prieuré  de  Domène.  A  cette  époque  et  pendant  plus  de 
deux  cents  ans  tous  leurs  biens  patrimoniaux  furent 
soumis  à  Tégalité  du  partage  (i).  Cependant^  malgré  ce 
démembrement  considérable  de  territoire,  malgré  cette 
cause  incessante  de  dissolution  dans  la  fortune  de  cette 
famille,  son  ipQuence  était  telle  encore  en  1335,  que 
dans  une  ^erre  qui  s'éleva  én^e  elle  et  les  Allemands, 
et  qui  dura  plus  de  dix  années,  toute  la  noblesse  du 
Dauphiné  eut  les  armes  à  la  main  pour  Tune  ou  l'au- 
tre cause  ^  et  que  le  dauphin  lui-même,  après  de 
longs  et  inutiles  efforts  pour  maîtriser  une  situation 
si  ^heuse  à  son  autorité,  prit  parti  pour  les  Aynards. 
[Falhonnais  ;  Vqhbé  Brizard). 

Par  suite  de  l'investiture  de  965,  dont  nous  parle^ 
rons  plus  loin  avec  détail,  il  y  eut  dans  cette  famille 
deux,  sortes  de  propriétés  distinctes,  l'alléu  et  le  fief. 
L'alleu  des  Aynards,  souvent  mentionné  dans  les 


(I)  Ce  n'est  que  depuis  1500  environ  que  la  maison  de  Mon- 
leynard  commença  à  soumettre  ses  propriétés  au  droit  d'aînesse  et 
de  masculinité.  Ce  changement  se  manifeste  dans  tous  les  testa- 
ments À  i»artir  de  cette  époque.  Tous ,  jusqu'au  xri*  siècle,  portait 
invariablement  suj^stitutlon  graduelle  et  peipétuelle  au  profit  des 
mâles  à  l'exclusion  desiîlles.  Dans  ces  testaments  et  les  autres,  actes 
publics,  les  membres  de  cette  famille  décédés  sont  qualifiés  djs  bon- 
ne^ d'heureuse  mémoire ,  qualification  propre  aux  familles  com- 
t4ç8  et  aux  seigneurs  indépendants. 


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DE   llOWSTBTlIiRD; 


efaàrte^,  a  conservé  son  indépendance  jusqu'au  milieu 
clu  1^:111^  siècle;  c'est  depuis  lors  seulement,  et  parfeffet 
de  plusieurs  échanges  avantageux,  qu'ils  consentirent 
à  devenir  vassaux  des  dauphins  et  à  leur  rendre 
hommage.  La  position  qu'ils  tenaient  de  leur  fief  ne 
futpeut*4tre  pas  étrangère  à  la  médiatikation  de  leurs 
terres  allodiales.  Prmcipaux  feudataires  de  Téglisè  de 
Grenoble^  ils  durentétrebngtempsopposés  4  la  ^li- 
tique  envahissante  de  la'  maison  d'Albon  ;  politique 
si  fatale  à  la  puissance  temporelle  des  évéques,  et  si 

t propice  à  Télévation  de  plusieurs  Ëimiltes.  Cette  fidél- 
ité des  . Aynard^  envers  Téglise  qui  avait  affranchi 
le  pays  du  joug  des  infidèles  est  du  moins  l'unique 
cause  qui  les  a  éloignés  de  toute  participation  au 
Aottvel  et  puissant  état  formé  par  les  dauphins,  et 
pebdantl^gtecbps,  de  toutes  places  à  leur  cour  ou 
dans  Tordiie  de  leurs  barons  et  grands  feudataires. 

Il  existe  en  Dauphiné  deux  montagnes,  appelées 
Ayrhard.  Celle  qui  a  reçu  la  première  son  nom  des 
ancêtres  de  cette  famille  est  située  non  loin  de  la  rive 
droite  de  l'Isère,  à  deux  lieues  de  Grenoble.  Un  an- 
cien château  qui  la  surmontait  servait  à  la  fois  de  sé- 
jour aux  seigneurs  et  de  défense  au  pays  environnant. 
Plusieurs  paroisses  considérables  dépendaient  de  ce 
château ,  et  entre  autres  celles  de  Saint- Aynard,  de 
Biviers  et  de  Montbonnot.  (Voir  les  cpirtes  de  Cassinî^ 
n*  119,  120.)  Il  est  fedt  mention  de  ce  mont  Eynard, 
mons  Eynardus  (1)  dans  plusieurs  chartes,  et  notam- 
ment dans  une  peu  postérieure  à  l'année  1027  et  dans 
uùe  autre  du  xiii^  siècle.  Vers  le  commencement  du 
siècle  suivant,  ce  château  étant  tombé  en  ruines,  le 
chef  de  la  branche  aînée  transporta  sa  résidence  sur 
la  rive  gauche  de  l'Isère,  dans  un  nouveau  château 


(1)  Telle  a  été  l'orthographe  primitiye  du  lieu.  Elle  to'a  toute- 
fois entièrement  prëvalu  qu  à  la  fin  du  xnr*  siècle.  Celle  d^ Ainard 
et  d'Aynard  a  sidisisté  pendant  près  de  quatre  ceints  ans.  Lorsque 
le  nom  sVst  composé  dëfinitivyement  de  la  réunion  dejs  noms  du 
lieu  et  de  la  famule ,  il  s'est  écrit  '\  Montcdnaràl^  Montàynard , 
quelquefois  Montenard,  mais  plus  communément  Montejrnard, 


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BA   MOHTBTIIAIID.  7 

qa  il  fit  Construire  sur  une  montagne  qui  dominait 
ses  principales  possessions  sur  le  Drac  et  dans  la  Ma- 
taisine.  Ce  château,  distant  de  six  lieues  de  l'ancien  et 
de  quatre  lieues  de  Grenoble,  prit  dès  lors  le  nom  de 
Monteynard,  qu'il  porte  encore  aujourd'hui. 

Nous  avons  parlé  de  l'existence  des  Aynards  avant 
et  depuis  la  formation  du  Dauphiné«  Cette  maison 
s*est  honorablement  soutenue  depuis  la  cession  de 
cette  province  à  la  France^  soit  par  les  services  nom- 
breux qu'elle  a  rendus  dans  les  armes  et  les  affairés 
publiques,  soit  par  les  emplois  «minents  où  elle  a 
été  appelée  et  par  ses  alliances  avec  les  prenrières 
&milles  du  royaume* 

Il  est  fait  'mention  de  cette  maison  dans  presque 
tous  les  ouvrages  publiés  depuis  2D0  ans  sur  la  noblesse. 
GuiAUard,  Moréri,  Pithon-Curt,  laChenaye  des  Bois 
en  ont  spécialement  parlé.  Mais  n'ayant  eu  qu'une  con^ 
naissance  imparfaite  des  sources  les  pins  nécessaires, 
leurs  ouvrages,  en  ce  qui  concerne  cette  maison,  nont 
servi  quàétabliret  perpétuer  les  erreurs  les plusgraves 
et  la  confusion  la  plus  complète,  dans  tous  les  faits 
antérieurs  à  la  fin  du  xiv**  siècle.  Plus  heureux  que 
nos  devanciers,  nous  avons  eu  sous  les  yeux  tousles  ti« 
très  de  cette  famille.  Le  cartulaire  de  Domène  (1),  que 
Valbounais  qualifie  de  monument  illustre  de  son  an*- 
cienueté ,  a  servi  de  base  aux  sept  premières  généra- 
tiens  du  présent  travail.  La  suite  est  établie  par  une 
série  d'actes. originaux  existant  dans  ses  archives,  et 
dont  de  nombreuses  copies  ont  été  recueillie  dans  le 


(1)  Ce  cartulaire  cootient  251  chartes,  dont  un  tiers  environ 
«oncement  la  maison  de  Monteynard.  Les  plus  anciennes  pour  la 
plupart  ne  sont  pas  datées.  La  première  qui  ait  une  date  est  de 
I  OiT,  et  la  dernière  de  4  23  S .  L'original  de  ce  cartulaire  (  e'criture  du 
xiiK  siècle)  existait  avant  la  révolution  dans  les  archives  du  prieuré 
de  Saint-Denis  de  la  Châtre  à  Paris,  fl  y  en  avait  une  copie  dans 
les  archives  du  prieuré  de  Saint-Martin-des-Champs ,  une  autre 
dans  celles  de  M.  de  Ponat,  doyen  du  parlement  de  Grenoble,  et 
enfin  iine  troisième ,  en  1 679,  dans  le  cabinet  de  M.  du  Bouchet, 
historiographe  du  roi.  C'est  à  celle-ci,  existant  encore  aux  archivés 
de  la  famille;  que  se  rapportent  les  nombreux  renvois  du  présent 
travail. 


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a  DB   M02I7EYXIARD. 

cabinet  du  Saint-Esprit  et  font  aujourd'hui  partie 
des  manuscrits  de  la  bibliothèque  royale^  . 

I.  Rodolphe,  I«  du  nom,  chevalier,  seigneur  de 
DoMÈNE,  de  la  Pierre,  de  Theys,  vivait  sous  les  rè- 
gnes de  Rodolphe  II  et  de  Conrad,  rois  d'Arles  ou  de 
la  Bourgogne  transjuràne.  Ce  seigneur  poss<^dait  en 
franc  alleu  tout  le  territoire  qui  environne  Tancien 
Hiont  Eynard ,  et  plusieurs  terres  situées  de  l'autre 
edlé  de  l'Isère ,  dans  la  Savoie  et  le  comlé  de  Mau- 
rienne.  Vers  le  milieu  du  x*  siècle  les  Sarrasins 
firent  irruption  dans  la  vallée  de  Grenoble  (1),  et 
forcèrent  les  éveques  à  chercher  un  refuge  à  Saint-Do- 
nat,  où  ils  établirent  pendant  quelque  temps  le  siège 
de  leur  église.  En  965  Tévêique  Isam,  secondé  par 
des  troupes  du  roi  Conrad  et  par  les  populations 
ehrétiènnes  de  son  diocèse,  entreprit  d'en  chasser  les 
barbares.  Tout  ce  qui  se  trouvait  en  état  de  portée  les 
armes  Voulut  prendre  part  à  cette  guerre  sacrée,  où 
Ton  vit  accourir  des  princes  et  des  grands  de  la  Sa- 
voie, de  la  Provence  et  des  contrées  limitrophes.  Ro- 
dolphe I**  y  prit  une  part  glorieuse  par  ses  exploits  et 
par  le  contingent  qu'il  fournit  parmi  ses  vassaux. 
Après  l'entière  expulsion  des  Sarrasins  dés  vallées  et 
des  montagnes^  l'évéque  Isarn,  pour  reconnaître  les 
services  des  princes  et.  des  guerriers  qui  Tavaient  se- 
condé et  assurer  des  prolecteurs  puissants  à  son 
église,  leur  distribua  une  portion  du  territoire  re- 
conquis sur  les  infidèles.  Rodolphe  reçut  de  levêque, 
outre  le  château  de  Theys,  toutes  les  terres  situées 
depuis  le  lieu  appelé  la  coche  de  Theys  jusqu'au  ruis- 
seau de  Domène  (2),  pour  être  terius  en  fief  de  son 


(l)  11  est  souvent  question  de  cette  irruption  des  payens  dans  les 
chartes  de  saint  Hugues,  ëvéquede  Grenoble. 

(3)  Cette  concession  embrassait  une  superficie  considérable.  Sa 
longueur,  en  suivant  le  cours  de  l'Isère  ,  avait  plus  de  quatre 
lieues.  Le  Versou,  Revel,  Villard-Bonod ,  Froges  étaient  les  prin- 
cipales paroisses  aui  en  dépendaient  «  Au  sud-est  de  Doméne  se 
prouvaient  celles  de  Murianette ,  Gière,  Saint-Martin  d'Hère,  Vau- 


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BE   MOIJ'XEYNAKD. 


ëvéché,  ainsi  que  deux  mas  qalsam  lui  céda  pro 
filiatico  (1),  c  est*à*dire  pour  passer  héréditairement 
dans  sa  famille.  Cette  concession  est  rappelée  dans 
une  reconnaissance  féodale  donnée  par  Aynard  H  à 
saint  Hugues,  évéque  de  Grenoble,  en  1081.  (CaHu- 
ïaire  de  Véi^êché  de  Grenoble ^  fol.  49^  colonne  2.) 
Rodolphe  P'  eut,  entre  autres  enfants  : 


nayeys,  Saint-Georges  de  Comiers,  anciennes  possessions  à^i  Ay- 
nards.  (  Vojr  Ja  carte  du  Dauphin^  dans  Ij^lbonnais,  t  I,  p.  4  2.) 

Il  y  a  cù  lors  de  la  concession  du  territoire  de  Domène  une 
sorte  de  partage  qui  pourrait  jeter  quelque  jour  sut  l'origine  de  la 
maison  ie  Monteyn^rd.  Toute  Tëtendue  des  terres,  moins  le  bourg 
et  le  château  (à  Pexception  d«  quelques  droits  sur  ce  dernier),  fut 
concédée  à  Rodolphe,  et  le  château  et  le  bourg  ii4^o<^s  au  comte 
de  Genevois,  et  au  contraire  le  château  de  Theys  et  presque  tout 
le  territoire  échurent  à  Rodolphe  ;  tandis  que  le  comte  n'eut  que 
la  juridiction  du  lieu.  Cela  résulte  d^un  accord  fait  en  1390  entre 
Tévéque  dé  Grenoble  et  le  comte  de  Genéyois,  qui  tenait  le  château 
de  Domène  sous  un  cens  annuel  de  60  livres  de  ciré.  Ce  partage  n'au- 
rait-il pas  été  fait  originairement  entre  les  membres  d'une  mâme  fa- 
mille ?  La  richesse  foncière  dfes  Aynards  et  leurs  premières  allian- 
ces donnent  beaucoup  d6  probabilité  à  c«tte  conjecture.  L'office  de 
vehier  (  viguier  )  à  Domène  et  à  Theys  était  tenu  en  fief  du  comte 
Genevois ,  en  A  553,  par  Pierre,  fils  de  Rodolphe  de  Saint-Geoire, 
chevalier,  et  on  fait  remonter  l'iiivestiture  de  cet  office  à  l'année 
Hî6 ,  que  le  comte  Guillaume  l'accorda  à  Rodet  de  Saint-Geoire. 
(Mémoire  pour  madame  de  Lannion,  contre  le  maréchal  de 
Clermont-Tonnerre ,  4  766,  p.  Wd-,  histoire  duDauphiné^  parle  ^ 
président  de Valbonnais,  1. 1,  p.  38,  116,  4  47.  Voir  aussi  dans 
le  cartulaire  de  Domine  (n®  237)  une  charte  où  interviennent  la 
comtesse  de  Genevois  et  Aimon,  son  fils,  dans  une  dotation  faite 
à  ce  prieuré  par  Hugues  de  Domène  en  H  47). 

(l)  M.  de  Salvaing  de  Boissieu,  dans  son  Traité 'de  Vmage  des 
fiefs  (pp,  488  ,  489),  pense  que  ces  mots  pro  filiatico  doivent  s'en- 
tendre d'une  adoption  spirituelle ,  différente  de  la  défense  et  de  la 
protection  auxquelles  les  vidâmes  et  les  avoués  étaient  obligés  par 
rapport  aux  fîefs  qu'ils  tenaient  des  églises.  Cette  opinion,  qui  laisse 
sans  objet  et  sans  utilité  réelle  pour  l'église  de  Grenoble,  â  peine 
.délivrée  d'une  invasion ,  une  concession  de  territoire  eonsidér^^ble 
n'a  pas  été  partagée  par  M.  de  Valbonnais ,  qui  a  vu  dans  les 
termes  de  l'hommage  de  4  081 ,  toutes  les  conditions  d'une' inféo- 
dation  à  titre  héréditaire ,  emportant  Tobligation  des  devoirs  et 
du  service  des  fiefs.  Au  surplus,  ces  biens  concédés  à  Rodolphe  I  , 
ne  changeaient  rjien  à  la  nature  de  ses. autres  domaines  qu'il  pos^é-? 
doit  en  franc  allei|. 


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10  DB    MOIfTETnAllD. 

I*  Kodolphe,  II*  du  nom,  mentîotinë  ci-après  ; 

a*  Amulfei  qui  de  coQcert  avec  sa  très-illustre  éj^ovoefrede- 
burge  (I  )  et  avec  Rodolphe,  leur  fils,^  donation  à  la  con- 
grégation de  Quny  et  au  vénérable  jibbé  Odilon.  d^un  mas 
appelé  les  Âberges ,  situé  à  Vaunaveys  ,  dans  1  évèché  de 
Grenoble.  Cette  charte,  signée  de  Guigues,  comte  d^Albon, 
dut  être  postérieure  a  la  fondation  du  prieuré  de  St.-Pierre 
et  St.-Paul  de  Domène;  car,  d'après  le  témoignage  de  saint 
Hugues,  évéque  de  Grenoble,  les  comtes  d'Albon  n'ont  com- 
mencé à  exercer  quelque  autorité  dans  le  Graisivaudan 
qu'à  partir  de  1040,  ou  1044,  selon  les  auteurs  de  Vu4rt  de 
vérifier  les  dates.  (Voir  le  président  de  Valbonnais  et  le 
cartulaire  de  Domène,  charte  n^  27)  .On  juge  par  l'ordre 
des  temps  qu'ArAlfe  et  Fredeburge  ont  laissé  plusieurs  en- 
fants ci-après  sommés  : 

A.  Rodolphe.  Il  vivait  au  milieu  du  xi«  siècle 'et  laissa 
deux  fils  : 

'  a.  Rodolphe,  | témoins,  en  «081,  'à  une  charte  de 
b.  Hugues ,    )     ^e  Pons  Aynard,  leur  cousin  ; 

B.  Pons,  n  signa,  avec  ses  frères  Rodolphe  et  Ajnard , 
une  charte  d'Aynard  I^i*^  vers  l'an  1 040. (C^r^uZ.  de 
Domène  n9  ùi).  On  juge  par  Tordre  des  temps  que 
Pons  eut  pour  fils:  • 

Vualard,  qualifié  seigneur  de  Domène,  qui  eut  deux 
fils: 

I.  Vualard.  H  souscrivit  après  Pons  Ajmard , 
vers  1 090,  un  accord  fait  entre  Hugues,  prieur 
de  Domène,  et  Girbert  Vualeran,  touchant  le 
mouUn  de  la  Ferrière  (  ii«  ao«  )•  H  eut  pour 
fils: 

Vualard  le  jeune.  Il  donna  au  prieuré  de 
Domène,  pour  le  repos  de  son  âme  et  de 
celles  de  tous  les  parents  de  son  sang, 
(  consanguineorum  meorum  )  la  moitié 
d'un  alleu  qu'avait  acquis  à  Thcys  son 
aïeul  Vualara  l'ancien  (major),  seigneur 
de  Domène.  Cette  charte  fut  souscrite 
par  Aynard  et  sa  femme,  par  Vuandal- 


(1)  Là  charte  est  ainsi  signée  :  S.  dondtii  Arnulû  et  ejus  iUus^ 
trissimœ  conjugis  Fridehurgis  et  fitii  eorum  Rodtufi,*.  o.  P^uigo^ 
nis  comitis.  Cette  qualification  de  très-illustre  indique  dans  Frede- 
bnrgela  veuve  d'un  comte.  D'après  l'ordre  des  temps,  elle  pouvait 
être  nièce  de  Fredebnrge,  femme  de  Guigues  H,  comte  d'Aibon. 


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DE    MOKTSYUARDi  H 

fred,  et  son  fU»  Aloïs^  et  par  Vintbert , 
.oncle  du  donateur  (no  479); 

II .  Vuitbert.  11  dozuia  Fautre  moitié  du  ttiénie 
alltu  aux  moines  de  Doraène  (np*  179,  430). 
Sa  femme  et  son  fils,  non  nommes  dans  la 
charte,  la  ratifièrent  ; 

C.  Aynard,  qni  eut  pour  fils  : 

Humbert,  TÎTaçt  en   105 S.  Il  avait  contribué  par 
.un  dpQ  a  la  fondation  du  .prieuré  de  Dioméne  ; 

I).  Gautier  de  Bomène  pôuyait  être  frère  d' Aynard.  Il 
viyait  vers  1 050  et  laissa  deux  fils  : 

a.  Boson  ,  dit  Boson-Gautier,  Tirant  en  1 078 ,  père, 
par  PétronUUy  son  épouse,  d'un  fils  : 

Gautier.  Celuî-ci  approuva  avec  sa  mère  un 
don  fait  par  leUr  père  à  Hugues,  prieur  de 
Domène  ,  de  sa  part  des  dîmes  de  la  paroisse 
de  St,-Laurent  du  Versou  (no  443); 

b.  Rodolphe; 

£.  Euphémie,  mariée  à  Guillaume  Morard,  Ce  dernier, 
après  la  mort  de  sa  femme,  fit  donation  au  prieuré  de 
Domèae  d*une  partie  d^s  dîmes  de  la  paroisse  de  St.^ 
Laurent  du  Versou  ,  avec  l'approbation  de  ses  frères 
Boson  fX  Rodolphe.  Elle  en  avait  eu  deux  fils  : 

Ilb  confirmèrent  avec  leur 
onde  Gautier  de  Domène 
la  idonation  faite  par  leur 
père  {CartuL  de.  Vomène 
n»«  4  41,146). 


II.  Rodolphe^  II**  du  nom,  chevalier,  seigneur  de 
PoMENB,  ^e  Monteynard^  de  la  Pierre,  de  Theys>  na- 
quit vers  le  milieu  du  x<>  siècle.  Il  succéda  à  son 
père  vers  990,  dans  les  dernières  années  de  Tépisco- 
pat  d'Isarn^  et  partagea  ses  domaines  entre  ses  en- 
fants ycrs  1025.  Deux  ans  après  il  concourut  avec  ses 
fils, Aynard  1er,  Guigties  etÂtenuife,à  la  fondation  du 
prieuré  de  Domène,  et  mourut  avant  \0h%:  (CartuL 
de  Domène  y  n*  1  .  Pour  récompenser  leis  services 
d'un  de  ses  clitévalierâ  nommé  Etienne  Gers ,  il  lui 
avait  fait  don  d'un  mas  considérable  situé  dans  ta  pa<^ 


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12  DE    M01fTEt»i^RD. 

roisse  de  Sarint-Jean.  Celup-ci,  avec  l'approbation  de 
ses  fifs  (1),  fit  don  de  ce  mas  (pour  en  jouir  après  sa 
mort)  aux  religieux  de  Domène,  vers  Fan  1070,  pour 
le  repos  de  son  âme  et  de  celle  de  son  seigneur  le  sei- 
gneur Rodolphe  senîoris  mei  domihi  Rodulfi  (2),  et 
de  celle  de  Magne,  épouse  du  donateur  (n*"  132).  Ro- 
dolphe II  a  laissé  entre  autres  enfants  : 

1»  Aynàrd,  I«'  da  nom,  dont  l'article  viendra: 

2^  Rodolphe,  ëvéque  de  Gap*  Vers  1045  il  souscrivit  la  charte 
de  la  vente  faite  par  un  clerc  nommé  Pons  à  St.-Odilon  , 
abbé  de  Quny,  de  ce  qu'il  possédait  dans  l'église  de  Saint- 
André,  {Gallia  cht'istiana,t,  I,  col.  4 A  5); 

5*»  Guignes  dé  Domine  ,  chevalier  ,  marié  avec  Guillelme  de 
Die,  fîlle  de  Pons,  comte  de  tHe.  U  concourut,  en  1037  , 
avec  ses  frères  Aynard  I®*"  et  Atenulfe,  à  la  fondation  du 
prieuré  de  Domène.  Parmi  les  dons  qu'il  fit  à  ce  monastère 

(1)  Voici  leurs  noms  :  Aynard  (  nommé  quelquefois  Aynard- 
Étienne),  Rostaiûg,  chevalier,  Guillaume,  prêtre;  Nantelme,  père 
de  Richerand  ;  Atenulfe  ,  chevalier,  père  de  Pons  et  Hugues  par 
Theza,  sa  femme,  sœur  de  Toloroée^  épouse  de  Gauthier  de  Saint- 
Baudile,  et  Pierre.  (Voir  le  cartulaire  de  Domène ^  n<»  112,  418, 
119,  132,  154,  135,  157).  Il  était  nécessaire  de  distinguer  les 
enfants  d'Etienne  Gers,  non-seulement  parce  que  la  reconnaissance 
lui  avait  fait  adopter  pour  eux  les  noms  portés  par  la  famille  de 
Rodolphe,  mais  surtout  parce  qu'à  raison  des  propriétés  qui  leur 
avaient  été  concédées ,  on  les-  voit  souvent  intervenir  dans  les 
chartes  de  la  maison  de  Mpnteynar^  ,  et  quelquefois  mâme  con- 
tester des  donations  faites  par  celle-ci  au  prieuré  de  Domène ,  ce 
qui  pourrait  induire  à  lès  croire  issus  de  la  même  souche, 

(2)  La  qualité  de  dominuSf  placée  devant  le  nom  de  baptême , 
équivalait  à  celle  de  messire  ou  monseigneur  donnée  aux  ecclésias- 
tiques revêtus  de  dignités  et  aux  laïcs  promus  à  la  chevalerie. 
Dans- les  12«,  45«.et  14"  siècles,  le  mot  dominas  se  mettait  deox 
fois  pour  €x!primcr  les  qualités  d'un  noble  ;  l'un  devant  son  nom 
de  b£q;>tême  ,  s'il  était  chevalier ,  et  l'autre  après  son  nom  ,  pour 
désigner  sa  seigneurie  :  Dominus  Rohertus  de  Bomeriis ,  domi- 
nas de  Malaualle ,  etc.  Le^  second  dominus  a  remplacé  le  mot 
senior,  qui  exprimait  plus  anciennement  la.  seigneurie  :  Dominus 
Pontius  et  dominus  Ajrnardusfratresy  fiUi  Aynardi  senioris  de 

Domina Pontius  de  Turnone^  nepos  seniorum  de  Domina 

Pontii  Aynardi  et  Aynardi  fratris  sui.  (Cartulaire  de  Domène 
no»  198,  218).  La  charte  179  distingua  la  qualité  de  «morde 
«elle  de  major  (ancien),  données  toutes  dent  à  Vualard,  seigneur 
€le  Domène,  pour  le  distinguer  de  Vualard  junior  son  neveu. 


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D£   MO1ITBXNAI10.  t  Z 

on  remarque  un  curtil  (I)  situé  préside  Tlsére  et  du  ihoulin 
de<I>omtme,  cession  pour  laquelle  les  religieux  lui  donnèrent 
un  cheral  de  la  yalenr  de  60  sous.  H  leur  céda  aussi  un 
grand  mas  situé  à  LaYars  ,  pour  tn  jouir  aprè$.  le  décès  de 
sa  femme»  Enfin  étant  atteint  d'une  maladie  dont  il  mourut, 
il  fit  don  au  couyent  de  Domène  d'une  condamine  (3)  située 
près  du  bois  des  Moines,  en  présence  de  ses  fils,  d'Aynard, 
son  frère  £t  des  fils  de  celui-ci ,  Pons  Aynard  et  Rodolphe 
{CartuL  de  Domène  n®»  1,4  6,  66,  67,  68).  Pon«,  comte  de 
I  Die,  ayait  donné  au  même  monastère  des^condamines  situées 
a  Villettes.  Gniillelme,  fille  de  ce  comte  et  femme,  de  Gui- 
gnes die  Domène,  avait  repris  ces  biens  depuis  longtemps. 
Le  prieur  Pierre  en  obtint  la  restitution  par  Tentremise  de 
Pierre  de  Torane ,  cheyalier ,  fils  de  Guignes  de  Torane 
(n<*  f>l).  GuiUelme  intervint  encore  dans  plusieurs  chartes 
ayec  son  fils  aîné;  Elle  en  ayait  eu  deux  et  deux  filles  : 

A,  Guillaume  de  Domène  ,  cheyalier.  Lui  et  sa  mère  fi- 
rent don  aux  religieux  de  Domène  de  tout  ce  qui  leur 
appartenait  en  dîmes  et  cens  dans  réyéché  de  Greno- 
■  ble,  à  Champrond  et  en  Trièyes.  L*irrévocabilité  de  ces 
dons  fut  assurée  par  deux  somtpes  de  50  et  d^60  sous 
payées  il  Guillaume  de  Domène  (n»»  4  5,  74).  H  fitplu* 
sieurs  autres  libéralités  à  ce  monastère.  Gomme  seigneur 
(senior)  de  Francon  et  de  Boson-Gautier ,  il  approuva 
les  dons  ({ue  ceux-ci  ayaient  faits  aii  même  couyent  ;  le 
premier ,  de  tout  ce  qu'il  tenait  de  Guillaume  de  Do- 
mène à  Champrond  ;  le  second,  de  la  dtme  de  la  pa- 
roisse de  Saint-Laurent  (n<»  73^  92,  405,  443).  Le  24 
mars  44  00,  jour  de  la  fête  de  saint  Benoît,  Guillaume 
sentant  la  fin  de-  sa  yie  ,'  prit  l'habit  religieux  dans  le 
monastère  de  Domène  >,  auquel  il  fît  donation  de  son 
clos  de  Domène ,  de  sa  part  du  port  de  l'Isère  (S),  de 
quatre  mas ,  dont  troi»-ay»ent  &it  partie  de  la  dot  de 
sa  mère,  de  toutes  ses  redeyances  en  terres  et  bestiaux 
dans  celles  de  ses  terres  de  Domène  qu'il  ayait  inféo- 
dées ,  la  moitié  de  ses  bois  contigus  à  ceux  de  Hugues- 
Atenulfè,  plusieurs  champs  et  vignes  situés  à  Alleyaïi}; 


(4)  Mabon  de  laquelle  dépendait  un  jardin. 

(3)  Terre .  seigneuriale,  champ  exempt  de  toute  contnbutioa 
agraire. 

(3)11  possédait  le  tiers  de  ce  port  qu'il  ayait  inféodé  à  unseigneur 
nommé  Aymon.  Déjà  ,,par  une  charte  précédente,  Guillaume  de 
Boiàéne  ayait  cédé  cetteportioxi  du  port  de  l'Isère  aux  religieux  de 
Domène,  aye<^  promesse  de  faire  ratifier  eette  donation  par  sa  sceur 
GuiUç  et  ses  ney^x.  Pons  Aynardet  Aloïs  (de  Domène)  s'enrcn^ 
dirent  fidéjusseurs ,  et  un  seigneur  nommé  Hugues  la  signacomme 
mari  de  la  fille  d'Aymoa.  {Curtuli  de  Domène  ^  n«  84). 


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à  la  diapelie  et  à  $t.-Jeaii  d'Hi'l'ans.  Guigues  VU  (III), 
comte  d  Albon  et  de  GràiBivaudan  et  la  comtesse  Ré- 
giùe  (4)  sa  femme  »  en  prësence  de  Guillaume  de  Sas- 
seaage  et  d'Aloïs  deDomène,  se  dessaisirent  en-fayeur 
de  ce  courent  (où  la  mète  du  comte  avait  été  inhumée) 
de  tous  les  droits  qu'ils  pouvaient  avoir  sur  les  biens 
compris  dans  cette  cession.  Elle  fut  approuvi^e  par 
Aynard  II  et  Aynard  III  son  fils ,'  B^trix ,  ëpouse  de 
Pons  Aynard,  Hugues'-Atenulfe,  enfin  par  Guille,  sœur 
du  donateur^,  et  par  ses  fîls  Guillaume,  Pierre  et  Hu- 
gues dé  Martel ,  et  Guigues  de  Beaumont  ,  neveu  de 
'Guillaume  de  Domène(à}.Parmi  les  mas  compris  dans 
cette  donation  (no  17),  celui  de  Lavars  que  Guigues 
avait  assure  aux  religieux  après  la  mort  de  sa  femme , 
avait  ëtë  engagé  par  Guillaume  de  Dômènè  à  Guignes 
de  Baix  pour  56  sous  viennois.  Ce  dernier  ayant  voulu 
s'emparer  du  mas  ,  les  religieux  en  appelèrent  à  Ismi- 
don,  évéqne  de  Die,  et  à  Régine,  femme  du  comte  Gui- 
gues, en  4 1 07*  Le  mas  fui  adjugé  aux  moines  de  Do- 
mène,  moyennant  100  sous  viennois  (5  marcs  d'argent) 
donnés  à  Guillaume  de  Domène  et  à  Guigues  de  Baix» 
Rodolphe  de  Laye  ,  Guillaume  de  Sassenage  et  Aloïs 
,  de  Domène  furent  présents  à  ce  jugement,  (fiartulaire 

de  Domène  f  n^  18).  Guillaume  mourut  sans  posté- 
rité et  fut  inhumé  dans  l'ég^liçe  du  prieuré  de  Do- 
mène i 

B.  Pierre  de  Domène.  H  est  ncmimé  dans  plusieurs 
chalrtes  et  participa  àVeC  son  frère  Guillautoe  à  une 
donation  faite  par  GuiBelme-  de  Die ,  leuf  mère ,  aux 
religieux  de  Domène,  après  la  mort  de  son  mari  (n°"  6, 
I S,  1 7 ,  «6 ,  «9),  On  juge  par  Tordre  de»  temps  qu'il 
eut  pour  petit-fils , 

Hugues  de  Domène ,  chevalier.  Étant  sur  le  point  de 
partir  pour  là  croisade  préchée  par  saint  Bernard , 
en  4447,  il  engagea  toutes  ses  possessions  situées 


(4)  Elle  s'appelait  Mathilde  d'Angleterre,  et  prenait  le  titre  de 
Regitia ,  comme  fille  du  roi  Guillaume-le-Conquérant. 

(s)  Laudaverunt  hoc  donum  dominus  Ainardus  etfiUus  ejus 
F'igo,  et  Hugo  Atenulfusy  et  soror  domini  VtdUeuni  F'uiUa 
^tfiUi  ejus  J^uiUelm  de  Marteilo,  Petrus  et  Hugô^  et  V%djgo  de 
Beliûmonlê,  ftepos  domini  Vuittelmi»  L'abbé  jBrizard  (  iïtyfocre  de, 
ta  maison  de  Beaumont^  in^fol.  4779,  1. 1,  p«  34,  et  pi^uvea  t.II> 
pi  A)  met  en  quedrîon  si  Guigues  de  Beaumoât  était  neveu  ou  pe- 
tit-fils de  Guillaume,  le  mot  nepos  exprimant  l'une  et  l'autre  pa- 
renté. Il  nous  semble  qu^ifne  s'applique  ici  qu'à  celle  de  névcu; 
car  li 'Guâlanme  de  Ëomène  avait  eu  des  eufonts  ou  des  petits  en* 
fants ,  il  les^eût  certainethent  nommés  avant  ses  neveux. 


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DB    MOIfTSY»ÂIlD.  15 

à  Theys ,  à  Tencin  et  à  Dom^,  au  monastère 
de  ce  lieu,  alors  gouyemé  par  le  prieur  Pons  Ay- 
nard»  La  cbnitesse  de  Genevois  garantit  la  charte 
avec  Aimon ,  son  fils ,  en  présence  de  Pons  et 
d'Aynard  de  Revel,  de  Pieri-e  de  Voissanc,  de 
Guitfred  de  Tencin,  etc.  (n»  257); 

C.  Ouille  de  Domène,    inarie'e  avec  Armin  de  MaruL 
dont  elle  eut  trois  âls  : 

I  nommés  dans  une  char- 
te de  leur  mère  portant 
donation  au  prieuré  de 
Domène  de  la  part  du  port 
de  risère,  appartenant 
à  cette  dame  et  qu'avait 
tehue  d'elle  Nantelme 
Torenc  (n»»  85,  86)  ; 

D.  Béatrix  de  Domène,  mariée  avec  Humhert  de  Beau- 
mont,  dont  elle  eut  : 

Guigues  de  Beaumont.  En  1.106,  il  approuva  la  do- 
nation faite,  au  prieuré  de  Domène,  par  Hugues  de 
Pomène,  son  oncle.  Sa  mère  devait  être  décédéc, 
«ar  elle  ne  parait  pas  d^s  la  charte  ; 

4*  Atenulfe  ,  seigneur  de  Domène  ,  chevalier ,  fondateur  du 
prieuré  de  ce  nom  avec  son  père  Rodolphe  et  ses  frères 
Aynaiâi  I^*  et  Guigues  en  4  087.  Il  accorda  aussi  de  grands 
jN^gjâ.jce  nkbnâstière.illest  qualifié  parent  (co^/t<zti45)  de 
•  Qujgiies  II,  .conite  d'Albon  (4)  dans  deux  donations  testa- 
nentaîres  faites. aux  religieux  de  Domène,  entre  les  mains 
de  saint  Hugues^  évéquede  Grenoble,  par  Guigues  Garin, 
chevalier,  et  sa  femme  Agnès  de  Morestel,  sœur  de  Tetbert 
de  Moreatel ,  qui  sousjcrivit  ces  chartes  avec  Aloïs  de  Do- 
ittène  et  deux  seigneurs  nommés  Pierre  et  Aynard.  (Cartul. 
de  DomèniSy  n««  28  et  »1 4>  ÉUsabeth,  femme  d' Atenulfe, 
est  nommée  datas  une  charte  de  eelui-ci  en  faveur  du  même 
monastère  (no  75).  Il  céda  à  ce  couvent  sa  part  du  port  de 
l'Jkère,  fet  reçut  en  échange  un  mas  sis  à  Pradelles  et  20  sous 
tieimoîs.  H  confirma  le  don  fait  aux  religieux  de  Domène 
par  Amélie  veuve  de  Nantelme  Torenc,  de  ce  qu'elle  et  son 
mari  avaient  à  Ghamprond,  et  souscnTit  avec  Aloïs  de 
t>omène  une  autre  charte  de  Guigues  d'Uriage ,  fils  d'Ar- 
hert>le-Gras  (no«  82,  94,  417).  Atenulfe  a  eu  entre  autre» 
enfants  : 

A.  Haguès-Atenulfe ,   chevalier.  Un  grand  nombre  de 

.  '.    ,  f  "   ,         .      I     ■■  I     ■        ■  I  ■  1 1  .111. 

(*0  La  sœur  de  Ce  coin  te,  Adélaïde  d'Alboa,  avait  épousé* 
AynawUwy  80» frère. 


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16  DE    MONTETHARO. 

cbarttis  témoignent  de  son  zèle  à  accroître  la  fondation 
faite'  par  sa  famille.  (  Cartulaire  de  Domène,  n®*  75, 
95 ,  14  8,  159,  1 41 ,  etc.).  Il  avait  engagé  pour  70  sous 
à  Odon  d^Uriage  denx  condamines  que  son  père  Ate- 
nulfe  possédait  en  franc  alleu  depuis  le  partage  Qu^il 
avait  fait  des  biens  de  sa  maison  avec  ses  frères.  Hu~ 
gues-AtenuKe  permit  à  Hugues  I«',  prieur  de  Doraène 
de  les  racheter  d'Odon  d'Uriage,  ce  que  Sibold  et 
Vuitfred,  frères  du  seîgaeur  de  Domène,  approuvèrent. 
Sous  le  prieur  Hugues  U  ,  Hugues- Atenulfe  confirma 
l'entière  cession  de  ces  deux  condamines,  ainsi  que  celle 
qu'avait  faite  au  prieur  Pierre  un  chevalier  nommé 
Boson  Guillaume,  d'une  terre  qu'il  tenait  de  lui  en 
fief.  Cette  dernière  charte  fut  faite  en  présence  d'Alois 
(  de  Domène  )  et  d'Atenulfe  ,  chevaliers  (  no*  74,  95  )• 
Hugues-Atenulfe  autorisa  par  sa  sanction  nombre  de 
donations  faites  au  prieuré  de  Domène  par  ses  vassaux 
et  entre  autres  celle  d'une  dîme  dans  la  paroisse  de 
Theys,  donnée  par  Pierre  et  Guillaume  de  Moreatel, 
fils  de  Bornon  de  Morestel.  Q  est  nommé  Hugues  de 
Domène  dans  un  accord  qu'il  passa  avec  Pierre  de 
Morges  et  ses  frères ,  relativement  à  des  biens  situés  à 
Mont- Ay mon  (no'  4  71,  f94).  Ces  dernières  chartes 
sont  de  la  fin  du  xi*  siècle.  Hugues-Atenulfe  mourut 
sans  postérité ,  et  fut  inhumé  dans  le  prieuré  de  Do- 
mène; 

B.  Sibold ,  nommé  aussi  Sibold-Atenulfe*  Après  la  mort 
de  Hugues-Atenulfe,  Sibold  et  Vuitfred  n'approuvèrent 

Sas  toutes  ses  libéralités  envers  le  couvent  de  Domène. 
is  contestèrent  surtout  aux  religieux  la  possession  ab- 
solue des  deux  condamines  situées  dans  ce  territoire. 
Cette  contestation  fut  portée  aux  plaids  devant  le  sei- 
gneur Aynard  H.  Il  y  fut  statué  que  les  deux  conda- 
mines resteraient  aux  moines ,  à  l'exception  d'un  mas 
appelé  le  Fort,  tenu  par  Ébrard  ,  et  en  compensation 
duquel  les  deux  frères  promirent  de  doimer  une  bor- 
dene  située  à  Allevard^r  Aynard  HI ,  fils  du  seigneur 
Aynard,  Robert  d'Annonay,  Eustache  de  la  Pierre  et 
Morard  de  Theys  furent  les  arbitres  de  cette  décbion, 
{Cartulaire  de  Domène^  n»  76); 

C.  Vuitfr>ed.  n  approuva  le  don  fait  par  son  frère  Hu- 
gues-Atenulfe aux  religieux  de  Domène ,  du  tiers  des 
églises  qui  avaient  été  établies  dans  Falleu  de  Domène 
{nf*  89).  Lui  et  son  frère  Sibold  firent  don  au  prieur 
Arbert,  en  14  47,  d'une  famille  composée  de  cinq  serfi 
qui  étaient  attachés  au  service  de  leur  maison,  en  pré- 
sence du  chanoine  Foulques  ,  de  Morard  de  Theys  et 
d'Humbert  Benoît  (n®  64).  U  est  parlé  du  bois  de  Vuit- 
fred-Atenulfe  dans  le  recensement  des  redeyanocs  dU 


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ptkntéôe  'Dùm^U€  au  n<».  %Ë7  du  même  fiftrtulairc.  Il 
en  ayàit  fait  donalien  à  ce  àiouaH^e  .%n  j  prenant 
rhabit  religieur,  avec  rappiH>}>atiQn  de  Guigne»  de 
Doméne  et  de  sa  mère  B^atrix  (n^  âS4  bis).  Il  fut  en- 
terré dans  le  prieure  de  Domine  ; 

D.  Elde^rd ,  bienfaitrice  du  prieuré  de  Doméne  ,  où  elle 
fut  inhumée.  £Ue  fîit  mariée. deux  fois.  Ottmar-<Ate> 
nulfe  ftit  «Hi  «econd  mari.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit: 

4.  Nantelme  de  Villard-Bonod.  Lui,  sa  mère  et  son 
fr.ère  Boson  abandonnèrent  aux' religieux  de  Do- 
méne ce  qu'ils  possédaient  en  Téfilise  de  St.^Mar- 
•  tin  de  Villàrd-Bonod*  Gérsld  oe  Doméne  ,  sei- 

gneur dominant»et|son  épouse  Astrude  autorisèrent 
cette  donation,  en  présence  des  chevaliers  Aynard 
le  Blanc  et  Aloh,{Ûartulaire  de  Doméne  iè9  i  5S.} 
IVantelme  de  VUlard-Bonod  eut  pour  femme  une 
dame  nommée  aussi  astrude»  Il  en  eut  plusieurs 
fils  (n<^  S4S)  et  une  allé  (no  1 54),  nommée  Lucie  de 
Villard-Bonod  ;  ,        , 

b.  Boson  de  Villard-Bonod.  Il  approuva  avec  sa 
nièce  Lucie  le  don  que  If  antelme  de  Villard- 
Bonod  fit  au  prieuré  de  Doméne ,  pour  y  être 
enterré ,  des  dîmes  qui  lui  appartenaient  à  Do- 
méne (n«  4S4).  La  cnarte  S45  parle  des  fils  de 

,  Boson  et  de  ceux  de  Nanielme,  sans  les  nommer; 

Du  éeeond  Ut  i 

c.  Qdon,  dit  aussi  Qdon-Ottmar  j 

d.  Etienne*  B  fut  vehier  de  Doméne  $ 

e.  Berlion.  Lui  et  ses  frères  ,  après  la  mort  de  leur 
mère^'  cédèrent-  aux  'moines  de  Doméne  le  tiers  de 
l^alpe  (  montagne  )  du  Croset ,  en  la  paroisse  de 
St.-Jean ,  pour  le  posaiéder  allodialement  i  ainsi 
qu'Eldegarde  eu  avait  joui  par  droit  héréditaire, 

'  donation  approuvée  par  Snbold  et  Vuitfred,  tHmf 
de  ladite  dame,  en  présence  de  Morard  d'Avaloi^ 
de  Pierre  du  Versou  ,  etc.  {Cartul,  de  Doméne^ 
no.M5); 

so  Geniion  ,   mentionné  dans  une  charte  de  10^7  avec  son 
frère  Rodolphe  : 

A.  Bernard  était  fils  ou  gendre  de  Gention.  Le  cha- 
noine Foulques,  son  petit-fils,  £st  qualifié  parent  d*Ay- 
nard  H,  et  Quigues-Gérald ,  son  autre  petit-fils  avait 

'  pour  vassal  Atenulfe- Etienne  ,  fils  d^Étienne  Gers  , 
auquel  Rodolphe  II  avait  inféodé  >des  biens.  Bernard 

2 


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la  M    WNfTftVlfAlD« 

iF^eat  JM^'à  Ja  fin  do  omtémé  $ièt\t  et  laû&a  trois 
iiketdeiixfilks: 

a.  G^ral4^d9  Pomene,  cheralier,  possessionnë  dans 
les  paroisses  de  St.-Laurent ,  de  Yillard-Bonod  et 

.  de  Saumîères.  Il  parait  dans  un  grand  nombre  de 
chartes  aYec  son  épouse  Aairude,  Il  avait  pour 
«eigneurs  dominants  Aynard  h*,  Pons  et  Ayoard 
n,  frères,  et  pour  neveaiL  Hositaing ,  Boson ,  Bé- 
raid, Torenc  et  Aloïs ,  cheTaliers.(Oirtu/air0  de 
Domènct  no>  lao,  lïjT,  U»>.  Il  eut  cinq  fils: 

I.  Foidques,  chanoine.  S  donna  aux  relîgienx 
de  Doméne  ce  qu'il  possédait  de  dîmes  dans 
la  paroisse  de  St.  «Jean ,  avec  la  partie  de 
dtihes  de  Vîtiard-Bonod  que  tenait  de  lai 
Nanteline  de  Vîllârd-Bonod  (  n«  «59).  Par 
une  charte  postérieure  (no  1 5 S),  on  yoit  qu'il 
possédait  ces  dîmes  par  moitié  avec  Aynardll, 
dont  il  est  qualifié  parent , .  et  qu'ils  les  don- 

'  nêrent  ^ù  prieur  Hugues  III  de  la  Portf. 
Foulques  vivait  encore  dans  un  âge  avance, 
en  m7  (n<>»#tj  64); 

H.  Guillaume  (charte  ïto); 

Ul'  Xruigue^»  n^mmé  aussi  Guigues-Gérald.  D 
donna  au  prieur  Hugues  des  dtmes  à  Saumiè- 
ves»  à  MoQt-^iserouK ,  à  Mouftgarcin.  et oon- 
firma  ce  que  aes  ohevalbn  AtCnulfe-Etienne, 
Nantelme  Torenc ,  Pierre  Ajnard ,  Boson* 
Gautier  elson  frère  Rodolphe,  avaient  donn^ 
dans  les  paroisses  de  St-Laurent  et  de  Villard- 
Bonod  (no«  480,  1S7,  4SS,  lâS); 

IV.  Boson ,  (n»  45); 

V,  A-»««  prêtre.  La  charte  188  porte  accense- 
ment  d'un  jardin  à  Theys.  Bile  rappelle  Gé- 
rald,  père  de  A....  alors  décédé»  et  son  aîenl 
Bemard.EUe  parle  aussidea  enfants  de  Gérald, 
et  de  ceux  dç  A.». ,  car  il  avait  été  marié, 
maii  elle  ue  les  nomme  pas  ^ 

o.  Ayiiard,  chevalier.  11  fat  présent  avec  Gérald  de 
de  Domène  ,  son  frère  aîné,  â  une  donationfaite 
au  prieuré  de  Domène.  par  Aynardl^'^  et  fignre 
encore  dans  plusieurs  autres  .chart.ea«  (  Carùiàire 
de  Domène^  n»*  S,  145^  198,  175.)  Il  eut  quatre 
^  I61s  : 

I.  Humbert  de  Theys  ,  chevalier.  Peu  arant 
l'année  1081  ,  il  donna  au  prieuré  de  Do- 
mène  la    moitié  d'un   mas  situé  à  Thejs. 


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DB  MOUTËTIIAIID.^  19 

Aniaard  h^  tt  se»  &k  j^ons.  Âpiard  ,  Nan- 
teliiie  et  Rodolplie  CD  sMièaritiront  la  charte 
(b*  4T<6).  Humliert  ar  hitsë^  «htre  autres  eu- 
iants  : 

âa.  Adon ,  éhemdie^.  Il  éoima  anx  relî- 
gîewcde!  Boinène  ce  qa*^  tenait  a  Saint- 
.Pierre  en  Chamj^ur^  en  prësence  d^- 
dulard  de  Montorcier  et  d'Udulard 
du  i^>ttt  {tfi  t(^).  Adbn  avait  alors  des 
eniatét»  ; 

bb»  -UdUdani^>Hliodibert,  mentionne  dans  la 
charte  pr^c^dente  ; 

|i..  Udi^nd ,  ncnttotinë  dans  la  charte  de  son 
Irére  Quknhqrt*  Il  eut  pour  âls  : 

^  PoiUhUdulard  ,  qnalifié  nereti  de  Rodol- 
phe et  Hugues  dieTheys  (1 78) ; 
m.  Àodolphe  dé  Thè3rs  ;  chevalier.  Sur  la  fin 
dt  aes  >«in»,îl^..pi»t  rûabllt  rel^enx  duis  le 
courent  de  Donéoe  ^  auquel  il  donna  deux 
mas  et  tout  ce  qu'il  possédait  dans  réyéche' 
de  JBellens  (péut-^re  BkUèy),  du  consente- 
ment d'Anne,  sa  femme  et  ae>  leurs  fils.  Cette 
câiaËTf^  'est  ûtf  lètAps  du  j^iletn*  Hugues  de 
France.  ' Elle- <Érl  ôouscrite  par  Pons  et  Ay- 
naïii  H  ârères ,  fat  Richard  d^Esmerud  et 
Rotlan  de  Theys.  f  Ûaftulàirt  db  Domène, 
Qt>  216}.  Rodolphe  de  Theys  eut  trois  fils  : 

aa.  Aynard  de  Theys  ; 

•    yh:  -Ilu|itt9  dé  Tb«jf«/  t%r  8«ta  téslafaicbt , 

'      il^^kôtinà  ttttt  '  fiMJiîiëi  ée*  ifeiUbèif^'  tft» 

chteirp%kii^à^i[VëffMft^;  dttteiMps^dù' 

ptievr  ^«ièll^iid,    eti  pt^ence   a'A](-' 

hcnrt^âe  Theys  et  <fe  Mbmrd  àtU  Pierre'. 

i  Aynard  le  Btumé  tenidè  âé.  \ni  èa  ûet  lé 

r-  •.        httitiêtttf  pttmlr  Âéh  dfiaéfr  de  iTh^s.;  It 

•      futeétêMàD^taièfie  (ii*Myr,  )4a).  ^ 

ce-  Humbert  4«.ïbeys,  dqnt  Ip  ûls , 

Aynard   de  Theys,   vivait  en  1150 

(n«»4#«,  S«6).7     '  •      r 

IV.  Ukà/gtubi  fle  Thm,  dieVaHer.  11  0t  dotiltion 

att  eoutètti  éè-  Dèi^è'  d>tf  titrs  d'ttti  mas 

sklié  à  The^*,  et  eh  son  éom -Aynard  Jl,  son 

..seigneur,  donna  an  mfêmm  ècmysnt'la  moitié 

'  du  inas'die  Y uara«ib«r^|^  sis  «^fi  m^tae  lieu,  ce 

^  aui^t  confirmé  par Poas  Aynaiodi  ^n  présence 

a*Ayna'rd!le  Blanc  et   d'Aloïs    éù  Uoméne 

(nô478);' 

a. 


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iO  BB  '  ikoilTBT^AIlD. 

.      c.  Rodolphe.  D  tut  présent  «vec  son  frère  Aynard  à 

la  oharte  d'une  donation  faite  aux  relif^eux  de  Do- 

'     mèue^  yers  1  O70>  p«r  Emmène ,  iille  d* Aynard  !•' 

(n«475); 

..■   .  d.  Leodegaide»  mariée  à  N*...  seigneur  de  Gièrc, 
qu'dle  rendit  père  de  : 

I,  Rostaing*  neveu  4e  Gérald  (n»  50); 

II,  Nantebne  de  Gière  ,  chevalier,  mari  à*A~ 
daltrudé  (n^*  50^  5l).  Il  en  eut  quatre  fils  : 

'    aa.  Crnillanme  d& Gière  (|io  50); 

bh.  Rainier  de  Gière»  marié  avec  Guérine 
•     et  vivait  en  4  f  4  9  (n««  51,  56}  ; 

ce.  Guignes  de  Gière  (n«  80); 

dd.  Nantelme  de  Crière  (no  56); 

m.  Gérald  de  Gière  (n^'^SO); 

'  IV.  Frîz<ni,  chevalier,  mentionné  dans  la  même 
charte }        '  ♦ 

é.'N...».   mariée  à  uq   seigneur  appelé  Vuandal- 

..   B»  Odda,  nièce  d'Aynard  I^,  épousa  un  chevalier  nomme 
Rotlfui  d^  PujrboHiM».  EUe  vivait  en  4  058  ,  et  avait 
^      ,  donné .  un  mas  situé  a  Pra|lell«8  pour  la  dotation  d%i 

^  .prieuré  de  Dom.ène  ; 


(4  )  y«a94al£r94in.terri6tit  ^-éqptemvuentdans  le»  chartes  des  sei^ 
gll^i;S(d^  Démène;  et  obmme  qn  trouve  son  fila  Aloïs  avec  le  surnom 
4e  J)o9iène et  qcudifié  nevisn  de' Gérald (n*>  445),  on  a  dû  recher- 
cher Torigine  de  cette  pavçnté*  La  -ehàrte  458  décide  oette  qucs-- 
tion,.  (ji^raid  et  Aynard  y  interviennent  comme  frères,  et  Vnan- 
àniiîred.  y  paraît  ;san6  cette  qualité*  Son  fils  Aloî%«,était  alors  marié, 
et  le  fils  de  ce  4emier  approuve  .avee^ui  la  charte  de  leur  père  et 
aïeul  Vuandalfred.  Celui<^$i  avait  souscrit,  vers  4070,  une  charte 
de  Guigues  de  Domène  et  de  GuiUeljpae  de  Die,  son  ^>ouse.  Il  vécut, 
jusque  vers  la  fin  du  ôn2ièmè  siècle  ,  et  laissa  cinq  fils  : 

4*  Aloïs  de  Domène,,  chevalier,  (ypir  les  chartes  48,  50,  58, 
,,  /M«4,  96^  147,  457,  I45,.48T)h  Jl-paratt  avoir  été  le  seul  de  sa 
. ,  rrr  fafpîlle  qu^  ait  porté  la  n«^  4e  Domine.  U  eut  trois  fils  : 

»  A.  ilfu^es.Alou  n  fat  religieux  à  Domène  dn  temps  des 
I  .  •(  I    Iporievrs  Gnâehard  et  Pierre  de  Gleclns  (n®  9S4). 
"'   6;^^|yantier<-Cancard  (n*  848)  ; 
'Ç.  Oitigues  Aloïs,  marie  avec  Jf^nès^et  ^èrc  de  deux 


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me   JIONTEYNÀRIT.  31 

III.  Aynard  de  Donène^  I**"  du  noi»,  chevalier,  sei- 
gneur 4e  Domène,  Je  Moalcynard,  de  la  PierFe,  de 
Tbeis,  de  Saint-Georges-de-Comiers^de  Saint-Jean- 
d'Heraos,  de  Saint-Clément ,  de  Mont- Ay mon,  elc, 
naquit  vers  la  fin  du  x^.  siècle»  A  cel^e  époque  la  valke 
de  Graisivaudan  et  les  aMtres  parties  du  Daupbiaé 
étaient  couvertes  de$  ruines  de  Tinvasion  des  infi- 
dèles. Les  couvents  surtout  avaient  excité  le  zèle 
dévastateur  et  lavidité  des  barbares.  Presque  tous 
avaient  été  saccagés  et  détruits.  Après  avoir  donné  les 
soins  les  plus  urgents  aux  contrées  reconquises^  les 
prélats  et  les  grands  durent  sopgej  à  rétablir  les  mo- 
nuo^ents  du  culte  et  les  asil/es  religieux.  Les^  Ay- 
nards  furent  les  premiers  à  donner  cet  exe«apie(l). 
Aynard  de  Domène  et  ses  frères  Guigues  et  Atetiulfe, 
avec  le  concours  de  leur  père  Rodolphe,  voulant  lais- 
ser uu  monumeat  durable  de  leur  piété  et  le  don- 
ner  pour  exemple  à  leurs  descendants  ainsi  qu^aux 
étrangers  peur  T avenir  (2) ,  foudèrent  sur.  leur  terri- 
loiTO  de  Domène  le  prieuré  de  ce  nom,  vers  Tan  1027. 
La  congrégation  naissante  de  Cluny  (ordre  de  Saiut- 
Benoit  ),  dont  saint  Odiloo  était  cbef  (â)^  florissait  dès 
lors  dans  toute  1^  chrétienté.  Les  Aynards  avaient  • 
offert  aux  religieux  de  cet  ordre  un  asile  généreux  dans 
leurs  terres.  Ils  les  avaient  comblés  de  biens  et  les 
avaient  établis  dans  les  églises  qfui  dépendaient  de 

(4  )  C'est  ce  qui  a  donne  lieu  aans  doute  à  la  qualité  de  premier 
chrétien  4u  Dauphiné  (^vie  leurs  descendants  prennent  dans  quel- 
ques actes. 

(%)  Ce  sont  les  termes  de  la  charte  1 95  du  cartulaire  de  Domène, 
qui  rappelle  cette  fondation. 

(s)  $.-Odilon  fut  abbé  de  Cluny  depuis  994  jusqu'au  f""  jan- 
vier 1(^49,  date  de  sa  mort. 

a.  Pons  Alois,      i      lis  approuvèrent  un  don  fait  par 

>  leurs  père  et  mère  an  prieuré  de 

b.  Hugues  Aloïs.  î  Domène  (  no»  241 ,  248  )  j 

2»  Boson  ,       )  mentionnés  dans  une  charte  d^AynardI«r  et^è^. 
S*»  Rodolphe,  )  ses  frères  Atemdfeet  Guignes^  vers  1978  (u"57')  j* 
4°  Vuandalfred(n°as); 
5**  Guigues.  Des  deux  derniers  vivaient  en  H 1 9. 

3* 


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22  DE    MCWTEYNARO/ 

leurs  domaines.  Ce  fut  pour  leur  former  un  établisse- 
sèment  plus  vaste  et  plus  convenable  qu' Aynard  P'  Gi 
construire  luirroéme  les  édifices  de  ce  nouveau  mo- 
nastère, en  rhonneur  des  apôtres  Pierre  et  Paul.  Les 
trois  frères ,  jaloux  de  donner  à  cette  fondation  un 
caractère  de  grandeur  en  rapport  avec  leur  naissance 
et  leur  fortune,  affectèrent  des  biens  considérables 
au  prieuré,  et  lui  soumirent  leurs  égKses  de  Saint- 
Georges-de-Comiers,  de  Saint-Clément,  de  Saint-Jean- 
d'Hénins  ,  ainsi  que  la  chapelle  de  Saint-André-de- 
Gastel,  avec  toutes  leurs  dîmes  et  dépendances.  L'église 
de  ce  prieuré  fut  solennellement  consacrée  vers  Tan 
1058  (1)  par  Léger,  archevêque  de  Yienne,  Ebon^ 
archevêque  de  Taren taise,  Vuinèman ,  archevêque 
d'Embrun,  et  Artaud^  évéque  de  Grenoble.  Les  trois 
frères,  et  Elisabeth,  épouse  d'AynardP%  présents  à 
cette  consécration ,  déclarèrent  que  jamais  ils  ne 
céderaient  à  aucune  autre  église  ni  à  qui  que  ce  lut 
aucune  des  choses  qu'ils  avaient  données  et  de  celles 
qu'ils  donnaient  encore  à  Tordre  dé  Cluny ,  pour  le 
prieuré  de  Domène ,  pas  même  les  honneurs  ecclé- 
siastiques qui  leur  étaient  dus  dans  les  églises  cédées. 
*  Us  ajoutèrent  alors  à  leurs  dons  précédents  les  cessions 
qui  suivent,  savoir  :  toute  la  terre  depuis  le  prieuré  jus- 
qu'à risère,  avec  la  forêt  qui  en  dépendait,  leurs  droits 
sur  ce  fleuve,  deux  moulins  et  un  battoir,  onze  mas, 
neuf  vignes ,  divers  curtils  (  métairies  ),  borderies , 
champs  j  prés,  cens  et  dîmes  situés  â  Domène ,  Froges, 
Theys,  Montgarcin,  Monlfollet,  la  Mure,  Vaunaveys, 
Grolles,  Gière,  Pradelles,  Meyrieu,  Saint-Ferreol, 
dans  le  pays  de  Ghampsaur^  dans  la  Mataisine  à  Gra- 
ponod,  à  Allevard,  à  Saint- Martin ,  à  Mauconseil,  à 
Mont-Aymon>  ainsi  que  d'atitres  'possessions  spéci- 

(<)  Vuineman  était  monté  sur  le  siège  d'Embrun  en  «057. 
Elisabeth,  seconde  femme  d'Aynard  I^S  dut  mourir  au  plus  tard 
.  \firs  4  0èo,  car  Adélaïde,  la  troisième,  avait  un  fils  déjà  en  âge  de 
signer  les  Chartres  en  1 078  «  Ces  deux  circonstances  font  concorder 
la  consécration  avec  l'année  1098  environ,  pnisqu'Élisabeth  y  fut 
présente. 


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^«69 ,  au-delà  dés  içtyières  de  la  Drôme  %i  de  fbèpe^ 

Il  est  fait  lAenlioD  daps  cette  charte  (carUdaire  4» 

jbomène  û"*  1  )  d'un  inaa  dootié  par  Odda*  niàce 

dtt  aeigneur  Aynard^  etépoMse  deRptlaHv  cheyalier^ 

cl  dé  f^^ieurs  vasmiu^  4e  la  famille^  H  «ntre  auti^ 

d'Éticnnç  Geps%,  d'Arderic  et  de  Bainfer»  oheiraHera, 

ainsi  qae  d'une  donatioii  faite  pfit  Huinbert,  fils  d'At^ 

oard.;  Aynard  l*'  de  DgraèDe  mourut  eu  1080|  daUaU 

dotiredu  prie^ré^(Hi9Suivaut^usaged^telQps,ils'<étatt 

retiré  et  avait  {irisThabit  reli^i^ip  iB|v^ntdeiiioi^nr«  La 

trandation  de  s0a^orps,au«}ia|pitrei  ofi  il  fat  iahui|}é> 

,se,fit  solennel  leiarnt  la. vciili»  dePâqttiBaparS.  Huguet» 

ràceiQii^Qt.éUi  éf4qqe  deX^reacjbie  (i).U  avait  4lé 

marié  troi<i.fois«JPVaène|  fiapivemièm  f^Hioie,  eattippi- 

méê  avec  lui  .et  avec^  fr^Si  Rodobhe^  Gei)ti0iit 

Guigu^s  €tt  AteAUlfe  dâas  Taçte  d'une  doùaiipn^u'tb 

fireol  aMx  moÎDe»  dd  Clun^f ,  et  à  ^iqtOdilon,^  l'an  1027, 

sous  le  règne  de  Rodolphe  ïll:^  r<Â  d»  )a  BourgQgfia 

transjarape  (eh.  n*  61).  On  la  voit  encore  approuver 

avec  Aynârd  1«*  une  autre  dphâtioù  faîtfe  aux  Inê-* 

mes    religieux   (  ii*  tÔS)  piar  un  fifeiètietti^  nottïmé 

Eld^n,  par  sa  mère  ^nàstasié  etpar  înqtîitâ,  sœur  du 

d^ateur,  pour  le  rachat  de  ràmé  dé  Bbrtiob,  d'un 

mas.  ^itpé  4ins  îevécfaé  de  QrenQhlé,  ai^  jieu  vuU 

gamipeat  appelé  Monteynacd  (moms  Éynankui).  Ay- 

nard  épousa  en  secondes  noces,  H'^ers  iùS^ySlisabethj 

qui  signa  deui  chattes  de  èen  mm  du  tenupa  de  saint 

Odîfon,  abbé  de  Olttny,  Tuile  en  ftt,veut  de  l'ërifee  de 

Saint-Georges,  et  l'autre  pour  le  prieuré  de  Domène 

(«!»•  62,  65);  Il  eut  pour  trqlsî^rtie  fetttbe,  vers  J060,  DeV^SS.  .751: 

Adélaïde. d'Albqn.  fille  de  GûïgUes  lé  Vieti^  comte ;;-*î5;Vïa: 

dlàlboB,  et  d'Adélaïde  4e  Suze,  (Vqlr  le^  chartes  2,  «s^-pj;--;;.. - 

60,  «»,  19a du  cartuldê  Domène.)  AynardP' n'avait  «'i-Jï^Sî^*^*;:. 

origtnaîrerâént  cédé  à  ce  cô'iiyeftt  <jtf une  partie  dew«dett«  ' 

(4)  G0  dut  être .iiin  fait  r0|narqw?()>l^  ^t  mo^vé  pai;  do.  hantes 
«ODodéraéons ,  que  TarriTëeà  Doi|ièx|^  4^  |S«  B^a^pM^  érèœieâfi 
QrenMe  et  pnnce  du  paya,  poiùr  présidçr.  aux  obsèques  du  s^ 
gheuf  deDomène  ,*  la  veille  aë  là  plus  gfatide  àolenilitë  de  TE- 
gUse,  aJoM  que  sa  prësenee  à  Qrendble  dev^t  Hit  tiHtceaMlre. 


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24  ne  icôiy^ëyraud. 

ses  bien»  de  M6nt- Aymon.  'Vers  la  'fin  de  sa  tie^  par 
un(<  chji^Tte  (li''  193)  où  il  est  qualifié  prenciier  fonda-- 
leur  et  édificaiéur  du  prieuré  de  Doiâëne,  Toùteiity 
-y  dit- il,  aeeroitré  ce  monastère  cir  ajouter  à  ses 
premiers  bienfaits  des  bienfaits  plui  grands,  il  donna 
aux  religieux  la  totalité  dé  ses  possessions  de  Mont- 
Aymoh.'C^tte  donation  devait  éti^  considérable,  car 

Îuoiqult  en  eét  fait  souscrire  la  charte  par  son  épouse 
délalde  et  par  ses  fils  Pons,  Aynard^  Rodolphe  et 
Pieite,  ce  ne  fut  qu^près  une  longue  opposition 
(apr^  la  mort  d*Âynard  I**  et  de  Pons)  qu-Aynard  II 
conselitit  à  fe  ratifier  entre  le»  mains  de  S.  Hugues,  évé- 
que  de  Grenoble,  di»  temps  du  prieur  GéofTroi,  en  pré^ 
sence  des  ^^hanoines  iF'oulmies  et  Guignes  de  Lancey. 
Adélaïde,  reuve  d' Aynard  1^^  appi^ouvà^  le  8  des  calen- 
des de  Janrier  1081,  une  donation  faite  aux  religieux 
de  Domëne'  par  Pons^  son  fils  aine.  Aynard  P'  laissa 
sii^fils  et  quatre  fitlés:  . 

4«  PoBfi  hf  du  nom,  qui  a  continué  la  Brfmche  atnëe  ; 

2»  Ajmard  0 ,  dît  le  Vieux ,  auteur  de  la  Bxahchb  db  Mon- 
TBTBf  KD  ,  rapportée  ci-après  ;    . 

3<>  LantelBiiD  ou  Nantelme.  Il  fîit  présent  aved  ses  frères  Pon»» 
A^rnard  et  Rodolphe  à  une  donation  faite  Ters  Tan  4  078 , 
par  leur  père  et  son  épouse  Adélaïde ,  aux  religieux  de 
Boiliène^  et  paratt  encore  da&i  direrses  chactes  de  oe  prieuré 
(n****,  «ft/il4,  170); 

4*  Sd&ed.  Lui  et  868  frères  Aytiard  II  et  hsolEâm^^xm^mt^ 
rent  une ckarte  d^Ismidon  de  laChaipabre;  leur  nereu»  en  &- 
veur  du  prieuré  de  Doméne  ; 

S»  Rodolphe,  énoncé  6h  du  seigneur  Aynard  de  Domène,  et 

frère  de  Pons  Aynârd ,  dans  la  charte  d'un  don  qu'il  fit 

(étan^  sur  le  point  de  mourir)  aux  religieux  de  Domène  , 

d'une  vigne  située  prés  du  cimetière  St^Làurei^t  et  d'une 

rederance  sur.  deux  mas  sis  dans' le  cimetière  5ti- Jean ,  et 

encore  dans  le  don  qu'il  )ear  fit  d'une  autre  vigne  signée 

au  Versou  (n^"*  80^  983).  Il  laissa  un  fils  : 

*.  Pons.  Celui-ci,   après  avoir  contesté  longtemps  le  don 

fait  par  son  père  de  la  vigne  du  Verscm ,  £uiit  par  en 

aocoSder  la  confirmation  entre  les  mâîns  dm  prieur' Ar- 

bert,  vers  Fan  1116. 

8^  Pierre,  né  4'Adélaïde,  troisième  femme  d* Aynard  I*^  .  H 
souscrivit;  ^ux  cUartes  de  son  père  et  de  sa  mère.en  faveur 


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DE   MONTETNARD.  25 

Aes  religieux  dç  Domène,  \à  dernière  d'environ  Tan  I07#, 
par  laquelle  Aynard  1**  leur  abandonna  tout  cç  qui  lui  ap- 
partenaU  dans  Talleu  do  château  de  DomÀne»  en  présence 
•  de  Grerald  et  Aynard  frères ,  et  d^Aloïs  (  de  Domine)  che* 
yatiers  (n»  a); 

7*  Amaldrade  ,  mariée  à  lamidon  de  la  Cluimbre,  en  farcie, 
Elle  en  eut  plusieurs  fils  qui  avec  Aynard  EL  «  leur  onde , 
approuvèrent  la  donation  d'une  manse  que  leur  mère  fit 
anx  religieux  de  Domène ,  et  qn'elle  tenait  par  droit  hété» 
,  ditaire  dans  la  paroisse  de  Samte-Marie  (  n^  1 4  9Î  )<  Leui!» 
noms  sont  :         , 

A,  Amblard  de  la  Chambre  ; 

d.  Hostaing  deU  ChamlM^; 

C  Ismidon  de  la  Chambre,  ILfit  don  aux  moines  de  Dn^ 
mène  d'ui^  cens  et  d'une  mesure  de  mid.à  prendre  dans 
^  paroisse  dé  ViUard-Bonod  (  n««  341 ,  34S  ); 

D.  rï««..  de  la  Chanibre,  pr^v^  de  Maurietine  ; 

£.  Arbert^  surnommé  Sodet.  Ces  den^  deraiexs,  Après 
.   la  mport  deleur  frère  Ismidon  ^  con^rinèrent  le  don 
qu^il  avait  fait  à  IVglise  de  Domène; 
9<»  Aimeldie , épouse  de  Nantelme  de  Tournons  dpnt  eUe  eut 
trois  fils.:  ' 

A.  Pons  de  Tournon ,  qualifié  neveu  du  seigneur  Pon^ 
Aynard  de  Domène.  Il . dpnina  vers  II 20  au  couveni 
de  Boraène  tout  ce  qui  lui  appartenait  du  chef  de  sa 
mère  cbms  la  dlme  de  Theys ,  et  en  reeoBnaissance  le 
prieur  Arbert  lui.  fit  don  de  son  propre  judefroi  (  n* 
348  ),,  cesision  confirmée  par  ladite  Aimeldie  ; 

B.  Aynard  de  Tournon  »  C     Sibold-Atenulfe  s'obl^ea  à 
C*  Guigues  de  Tournon.  t  leur  faire  ratifier  la  donation 

'  de  leur  frère  I^ons  ; 
9**  .Emmène.  Cette  dame  avait  donné  une  grande  vigne  située 
a  Theys  aux  religieux  de  Domène  ,  peu  avant  la  dédicace 
de  leur  monastère  ters  4  0^8 ,  don  qu'elle  confirma  vers  4  070,- 
avec  Jean,  son  mari ,  qui  en  souscrivit  la  charte  ainsi  qu' Ay- 
nard I«'et  Pons,  son  ms,  Aynard  etHodoIphe,  frères,  etc. 
(  Camdaù'e  de  Domène,  n*»  4  75)  ; 

40. . Ouille.  Elle  approuva   la   donation  faite  par  sa  sœur 
Amaldrade  aux  rdigieux  de  Domène. 

IV.  PonsÂtNARD^  !•'  du  nom  (1),  chevalier,  seigneur 

(4)  Pons  paratt  être  le  premier  qui  fit  du  nom  d' Aynard  le  nom 
propre  de  la  famille  :  ......  Ego  Pontius  cognomento  AYTHÂvatns 

(charte,  n<»  #3} . 


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(ktDoiBène,de  la  Pierre»  deGière,  de  Mont^Aymon^elCy 
contribua  beaucoup  par  ses  libéralités  à  la  richesse  et  à 
l'agrandîssettieul  du  raonaslère  de  Doniène*  Le  jour 
de  la  translation  dû  corps  de  son.  père,  hit  et  son'fils 
Guigues  déposèrent  «ur  l'autei  de  Saint-Pierre,  en 
présence  de  saint  Hugues,  évéque  de  Grenoble,  une 
charte  portant  approbation  et  ratification  de  toutes  les 
acquisitions  de  aimes  que  les  religieux  de  Domèoe 
«vaientiaites  dans  rétenaue  de  leurs  terres.  L*évéque 
Hugues,  Pons  Aynard  et  Béatrix,  son  épou!se^  Gui- 
gues leur  fils  et  Elisabeth^  leur  fille,  Aynard  H,  frère 
de  Pons  et  son  fils  Aynard  souscrivirent  cette  charte^ 
et  après  BVtt  leurs  vassaux  et  parents.  Guilkuii^e  de 
Dotnène,  Rodolphe,  Eldebert.  Nantçltne  du  Charop^ 
Alols  de  Domène,  etc.  lie  prieur  tiugues,  en  recon- 
naissance d'nn  si  grand  bienfait  (ce  sont  les  termes  de 
l'acte)  ^  fit  présent  à  Pons  Aynard  d'un.chevsl  magni- 
fique. {Cartulaire  de  Domène  n<*  77).  Pons  se  dit  fils 
d'Aynard  de  Domène  dans  une  charte  du  6  des  ides 
dWoT)re  1081  (n*  197^  portant  donation  au  même 
prieuré  d^an  grand  mas  avec  tputes  ses  dépendances 
sijué  dans  la  vallée  d'AIIevard,  au  lieu  de  Villard-le- 
Prêtre,  ainsi  que  d'un  champ  entre  Téglise  et  la  rivière 
tenu  par  Arnoul  de  Theys.  Béatrix,  femme  de  Pons, 
Aynard  et  Rodolphe,  ses  frères,  Rodolphe  et  Hugues, 
sesconsins^  approuvèrent  cette  charte  par  leurs  signa- 
tures. 1.9^  cession  aux  mêmes  religieux  de  tout  ce  qui 
appartenait  à  Pons  Aynard  dans  les  églises  d^Allevard 
fut  lobjèt d'une  charte  subséquente (n""  78)., Ils  ob^n- 
rent  aussi  de  lui  et  de  son  frère  Aynard  rabandon  de 
tous  leurs  droits  dans  le  port  de  Tlsère  (n"*  83).  Rotlan 
de  Puyboson,  cousin  de  Pons  Aynard  et  chevalier 
renommé  par  sa  valeur,  et  Poqs,  cpmte  de  Die,  avaient 
(ait  conjointement  une  donation  au  même  prreuré, 
savoir,  le  comte  d^  12  ^^t^rées  de  terrei^çt  Rotlan 
de  trois  parts  qu'il  avait  par  droit  héréditaire  dans  les 
églises  ae  Sainte-Marie  et  de  Saint-Jean-^  d'Hérans. 
Rotlan,  fils  de  ce  chevalier^  confirma,  cette  donation, 
cl  Pons  Ayuard  en  souscrivit  la  charte,  avec  ^antelme 
de  Gigors  et  Pons  de  Torane  (n"*  3,  4  et  h).  Pons 


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i^E  jioifXAYaÀiu).  '27 

l*'  niourat  TQis  la  fin  du  oiuième  sièele^  oa  au  com- 
mencement idu  dounème.  On  voit  par  le  cartnlaife 
desaÎBt  Hugues  qu'iUvait  reçu  en  fief  de  Poiis-Claude, 
le  de  GrenoUej.i6  mas  d^xis  lesquels  son  fràre 
rd  n  ayait  pas  eu  départ.  Après  sa  mort»  ip  de.ces 
itaieni  tenus  de  Bëatrix,  sa  veuve,  par  Telbert 
de  MoresteU  et  trois  par  Bodolpiie  et  Boso»,  jols  de 
Gautier  de  Doinène.  {Falbonmis^  ù  11^  p*  338  ,* .  copie 
cdUatioimée  sur  t original. aux  atchipes  Hu  palais 
épiscopal  à  Gnsfioble^  le  Sjotn^ier  1766^  ou  çai^inet 
du  Saint-Esprit).  Il  laissa  trois  fibet.une  fille  : 

i<»  Guigiies,  se^ïieur  de  Doméne.  H  fut  présent  yen  44SO 
aTeo  Amëd^  Il ,  comte  de  SaToie  ,  A^ard  III ,  oo-sei- 
gnettr  de  fibmène  el;  Hugues^BertFaiid  de  Ghâteaimeuf,  à  la 
cession  cRie  Ouignes  Ascher^  che^^alieir,  fit  à  Arbert,  priietir 
d«-Domene  (4)  d'un  fief  titu^sitrla  frontière  de  SaToie. 
{CàrUâkûPe  dm  Démène ,  n^  'SSI  .)CKi%aès  vëcut  jugqaes  Ters 
4  4a0s 

2»  'Pons  II,  qni  suit; 
S<*  Raymond  ; 
4«  :É3i«abeth. 

V.  Pons'Atiiiian^,H*  du  nom,  seigneur  de  Dotnène, 
fut  présent  ayec  ses  frères  Guignes  et  Raymond , 
Bëàtrix,  leur  mère,  Âynard  II,  leur  oncle,  el  Aynard 
le  Jaunc^  fils  de  ce  dernier,  leur  cousin,  au  don  que 
leur  père  fit  au  couvent  de  J>omàoe  d*uu«CQndamine  à 
Allevard,  d'un  demi^mas  a  TJheys>  de  la  moitié  d^ 
Cban^rond  ^t  d*.une  vigme  dont  r-autre  moitié  appar*. 
tenait  à  leur  oncle,  Aynard  le  Vjeux.  ]Les  témoins  qui 
paraissent .  à  cette  i^rie  sont  Berllon  de  Moireno, 
Nantelme  du  Gbai)|p,  Hugues^  Atenulfe  et  Alpîs.  Le 
jour  de  la  pi^rt  de  Pons  P%  ses  fils  el«  Béatrix,  l/eur 
mèi*e,  du  conseil  de  leurs  hommes  e]t  de  leurs  parents 
(Guiiiattme-Hugu^%  Alenulfe^Naptelme  du  Champ  (2),, 

-■ r       '■     ■ — M  ■  .^«,.  ...  ■■■,    ti.    I    ■■    ■  !>    ■'  ■■   ;    ■,"■■.■     VM'     '    '       ■   '^  " 

(4)  Arbert  était  dëjà  |«ieur  en  4447  (  charu  64). 

(5)  Nantialme  du  Ch^mp,  dont  la  Teure  épaosa  en  secondes 
noces  GuîguesEgnà,  cberalier,  était  oncle  de  Hugue8-4^rnulfe,.i]pi 
tenait  eu  fief  le  mocdit^  de.Trefibrel  de  Pons  Aynard.  et  de  Giûl- 
lau«)^e  de  J>qinéfie^  yeps  1.0 9«.  Après  ]a  mortde.UugMos^Afaulfe 
aux  obsède;}   dù^el  assista .  Alois   4^  Ôoméofi  »  l^isabet^b  ,  sa 


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28  DÉ    MONTËYKARO.    . 

Pierre,.  Aynard,  Foulques,  charioine,  et  Aloïs),  rccon- 
mirent  et  confirnièrent  tous  les  dons  qaHl  avait  faits  au 
prieuré  de  Doinène«  Po^s  Aynard,  Raymond,  et  Gui- 
.  gués  de  Domène^  leur'  frère  ainé^  paraissent  oonMe 
fëoioins  dans  une  pharte  de  Guignes  l'V^  d^||nin 
de  l^iennois  ei  comte  d^Alboh,  donnée  vers  1  rffi  èti 
feveur  d'Ulrîc,  prieur  de  ]>)mèn€ ,  par  laquelle  ce 
prince  lui  fît  une  donation  de  dîmes  et  promit  de 
proléger  Vt  de  défendre  son  monastère  (ch.  n«»  12 
et  1 3)i  Pons  II  succéda  à  son  frère  Guigues  vers  1 1 30, 
e(  nvourut  avant  1140.  II  eut  entre  autres  enfants  : 

'  ^ 

I'  Goigues,  dont  Fartîde  suit^j 

a«  RAymond  Bérenger.  H  est  qualifié  frère  de  Pon«A}rnai«d  , 
piieur  de  Doméne,  dans  uife ' charte. (  n^  i^M  bis)  par  la- 

.  qùeUe  Jtfartiii  de  Fniges,  prêtre  dé  l'ëglise  de  Moi^trecole',  et 
iNantelmedeMAarieniie,  reçurent TUgérement  de  ce  (iri 
et  des  religieux  un  champ  appelé  Laiterel  pour  60.  sous  d'in- 
'vestiture  et  un  cens  annuel  de  S  setiers  de  froment.  Aaj- 
mond  Bérenger  parait  comme  témoin  dans  cette  charte. 
Vins  tard  il  approuya  la  doniation  de  biens,  paternels  que 

'   Gùigues  de  Domène,    son. frère  atné,  ayait  faite ,  par  son 
testament  à  Exilles,  en  fayeur  des  religieux  de  Dmaéne  ; 

30  Pons  Aynard,  prieur  de  Doméne  en  «440  et  U47.  Il  fut 
inluimë  dans  ce  monastère,  au  tombeau  de  ses  ancêtres. 

y  h  Guignes  ]>B  DoMÈNB,  chevalier,,  seigneur  en 
partie  de  Ebuiène,  avait  succédé  à  son  père  en  1140. 
Ce  seigneur  ne  dut  point  rester; étranger  à  la  guerre 
queGuigùes  Y,  comté  d*Albon  et  dauphin  de  Vien- 
nois, entreprit,  en  1153,  contre  Hiimbert  Uv comte 
de  Savoie.  Ces  deux  pritices  cédant  aux  prières  de 
Httguesy  archevécme  de  Vienne,  firent  ht  paix  pour 
alier  8e  réunir  à  i  armée  tfue  Fempereur  Frédéric  I" 
hissait  naarcher  vers  les  Alpes  pour  conquérir  Tltalie. 
Guigues  de  Domène  accompagna  le  dauphin  dans 
cette  expédition  avec  une  suite  nombreuse  de  cheva^ 

mère,  consentit  à  l'abandon  du  moulin  aux  religieux  de  Domène  1 
Guillaume  de  Domène  et  sa  mère  Guille  codèrent  leur  droit  scî  - 
gneurial  moyennant  88  sous,  et  Arbert  Mistral,  gendfe  du  défont, . 
en  reçut  4  K  pour  la  cession  des  siens.  H  paratt  que  Hugues- Arnulfe 
n'tut  pas  de  postérité.  (CariuL  de  Domène,  n»  Y7,  810). 


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Dfi-  MOIftBTllAftD.  ?9  - 

liers  et  d'boiames  de  guerre  leyëspatuni  ses  vassaQx. 
Il  se  trouva  au  couronnement  de  Frédéric  P'  à  Rome 
le  1S  juin  1155.  Il  avait  assisté  la  même  année,  à  Ri-* 
Toli,  à  la  donation  que  Berthold  de  Zeringhen  fit  au 
dauphic^  Guigtie^  de  ses'  droits  ^ur  le  comté  de 
Vienne,  en  présence  de  r^mpcfreûr.  {Falbonnais  t. 
I,  p.  339.)  Guignes  de  Domène  tomba  malade  à  son 
retour  et  mourut  à  Exilles  la  même  année.  Voici 
substantiellement  comme  cet  éyén-ement  est  rappelé 
dans  le  cartalaire  de  Domène  (n"*  246):  «  Du  temps 
«  de  Pierre  de  Gletsins^  prieur  dé  Domène,  un  très- 
ce  noble  cJbçvalier  (nobilissimus  m/fe^),  Guigùes  de 
fc  Domène»  fi^s  du  seigneur  Pons  Aynard>  étant  en 
«  Italie  à  la  cour  de  Tempereur,  fut  atteint  de  mala^ 
<(  die,  et  sentant  sa  fin  prochaine,  il  se  fit  transporter 
«  au  château  d'Exilles.  Là^.il  fit  venir  ks  cheva- 
«  liers  de  sa  $uite,  savoir  :  Gui  deChâteauneufv  son 
c<  cousin,  Gârin  de  Gière,  un  savant  homme  .nommé 
«  Guillaume  Leuz^  Mathieu  dé  la  Pierre^  sou  écuyer, 

«  et  plusieurs  autres  qu'il  serait  lon^  d^éntimérer 

K  II  prit  rhabit  de  moine  de  Cluny,  et  pei^r  le  salut 
«  de  son  âme  il  donna  (au  prieuré;  quelque  chose  de 
«  son  hérédité^  savoir,  toute  sa  portion  de  la  conda- 
«  mine  de  Domène,  le  champ  qu'il  avait  acheté  de 
«  Richard  le  Sourd,  et  près  du  Versou  le  champ  de 
«  RossIUqu.  Sa  fille,  éppuse  de  Rodolphe  de  Fauer** 
«  gny;  son  éppuse,  i^mmëe  AMdUiny.ei  leaeig»iur 
a  Raymond  oéreDger^  sou  frère»  tous  ce^K^ènfiçà 
tt  qui  il  appartenait  de  confirmer  cette  donatiou  b 
«  firent  à  Domène  (1)  en  présence  de  Pierre,  prifeur, 
c(  d'Ayipon,  prieur  claustral,  et  des  chevaliers  dé  ce 
d  lieu  :  Guignes  et  Gui  de  Châteauneuf>  Gérald  de 
«  Lancey  (2) ,  Odon-Ottmar»  Hugues-Atenuifé,  Guil- 

(I)  Chorîer  aidait  pensé  que'Gmgâes  de  Doménè  avait' assisté  a 
la  diète  de  RooMUle,  Cest.une  erreur,  car  cette  diète  tie  fîit  tenue 
par  Vempereur  Frédéxic  qu.'ea  II  M  y'.e^est^-diire  troi^aus  après  la 
mort  du  seigneur  de  Doinène.  (^rt  de  vérifier  Ui  dates,  édition 

in-8«,  t.  vn,  p.  5W).]  ;   .       , 

(3)  G^rald  de  Lan^c^ey  éleva  depuis  des  prétentions  sur  la  dime 
de  Lancey  et  de  Villa rd-Bonod»  et  sur  les  biens  de  Kichatd  le 


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aO  DB  MOirretirAtti). 

K  Irtame  dii  Ve'rsoU,  etc.,  etc.  »  Gulgucà  (leDomène 
II'»  laissé  qu'une  fille  :  ' 

Él^onore  de  Doro«ne,  mariée  avec. Rodolphe,  baron  de  F&u*- 
^'^'«r  >  père  de  : 
Goîllainne  ,  baron  de  Fandgny,  qui  n'eut  qu'âne  fiHe  : 
Marguerite,  dame  de  Faucigny ,  épouse  deTbomas  h^^ 
eomte  de  Sopfitie  ^  mariage  dont  est  desœhdue  la'  roy akf 
maiyon  de  Sardaigne.  {uih  de  vMfkt^Jâs  date*). 

SEiGNÉURS  DE  MONTEYNiUy). 

IV.  Aynakd,  II*  dci  nom,  surnommé  le  Vieux  (1)^ 
chevalier,  seigneur  de  Monteynard^  de  Ttièys,  de  la 
Pierre,  ce-seignetnr  de  Dômène,  secotid  flbd' Aynard  ï*', 
naqdtt  vers  iaû  1035.  Aprê^  la  mort  dé  ^oo  père  |îf 
rendît  homtnage>  eti  Î08 1  ^  à  Mïtii  Hugnes,  évoque  de 
Grenoble,  et  reconnut  tenir  de  lui  en  fief  les '^terres 
'  que  Tétéque  Isarh  avateiTt  données  à  Rodofphe,  son 
^amAiHàbêo'ego  Amatâus  perepfUcùpam  Gralia- 
nopolitanmm  omne»  hàges  et  hatnîcw  (H)  a  cocha 
qiuS'VoeaUir  de  Theys  usque  ctd  nifitam  quœ  ijoca- 
tur  de  Domina.  Et  habeo  duos  mansos  quos  dédit 
episcoptis  Izatnm  Hodulfo  a\^d  meo  pro  fiîîatico, 
\\  est  tait  mentkm  dans  ce  dénombrement  d'un  mas 
que  tenait  de  lui  Atels  de  Domène  et  qui  provenait 
éé  la^onMion  de  l'altéd  de  Lanèey .  (Cbj!7ie  coîtatidnnéé 
sur  toriginai  tm»  nrchwes  du  palais  épiscopal  à 
Grenùbïoi  le  9  jam^ierllM^  au  cabinet  du  Saint- 
Esprit).  Aynard  U  et  Pons  Aynard,  son  frère,  firent 
doiide  rëgtise  de Sainte^^Marie  de  'n^eys  et  d'un  mas 
situé  prè&  de  cette  église  ali  prieuré  de  Domène,  con- 
struit par  leur  père.  Aynard  ajouta  partîcufièrement  à 
ce  dOA  celui  de  h  maison  de  Rùdolphè^  avec  fih  curtil 

Soard  doBn<À  par  Gu^es  de  Don&ène.  Mais  il  8*en  désista  en 
14(10  ,  en  présence  de  Gnillami^ewdii  Yettoa^  d^Arbertdt  RtTèl , 
de  Guillaume  de  tA&Và ,  etc«  (  Car$^^  dà  Dùmème',  rfi  %11),    ■ 

{%)  II  porWt  ce  surnom  mdnM  da  vitatit^eson  père  (  n*"  f  53). 

(t)  CarpèUiif*^  âefépécht'  de  GrenohU,  p..  49,  »«  î,  M.  de 
Boissieu  cite  celte  cbarte  ,  et  explique  les  mots./e^s.et  hqtaUuy 
par  la  iMute ,  mogrenneet  ba«wi  j(Mftgi«.(7)wfW  de  ¥  usagé  des  fiefs 
p*  «M,  *«9.) 


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(ferme)  et  1»  raanse  d'Adalric.  Pons ,  «i  fcmnie  Bën* 
tm  >  Aynàvd  II  et  son  épousa  Fecène  (veuve  nde 
HoBtan  de  Yoreppe)>  et  ses  fils  Arfaert  et  Aynard  sou- 
seriVirent  «elle  charte.  (Cmrt.  de  Dùtnèney  »•  198.) 
Trob  frères  nommés  Humbert^  Pierre  et  Biernard, 
ayant  donné  aux  religieux  de  Domène  la  moitié  de 
régltse  de  la  Ferrière^  Ayn%rd  II  et  son  frère  Poos, 
ocunme  seigneurs  dominants,  approuvèrent  oelte.do^ 
nalioin  (n*^  21 1);  Il  n'en  fut  pas  de  même  de  celle  que, 
Pcms  de  TettrnM  et  ses  frères  avaient  faite  sans  son 
autorisation  au  même  monastère.  Aynard  le-  Vieux 
s'aUrîbtta  le  eens  desehoses  cédées,  prétendant  cpt'el^ 
les  d^ndaiétH  <le  son  fief.  Il  fallut  la  médiation  de 
Morard  dé  Theys,  de  Guigues  de  Clia:tiers  et  de. 
B<^rt  d'Annona;  pour  tétiÉiner  ce  débat*  Le  droit 
d'Aynatd  le  Vieux  fut  reconiiui  mais  il  s'en  désista 
pour  un  amortissement  fixé  à  20  sons  (n*"  219)*  ISous^ 
le  prieui^  Arbert,  Ay^nard  le  Vieux  mt  chargé  par 
Hugues,  évéque  (k  Gi^encS>le,  de  Pexécution  d'une  sen- 
tence que' ce  prélat  avait,  rendue  ebtre  Torenc^.fils  de 
Ifantelme  Torenç  et  di-Amélie ,  et  les  religieux  Je  Do- 
mène, relatiTcfment  aux  drpits  que  Torenc  prétendait 
avoir  sur  une  partie  du  pôlrt  de  risère,et  il  reçut  pour 
otage,  -de  la  part  de  ce  dernier,  Eustache  de  la  Pki^re. 
Le  chanoine  Foulques  et  Humbert  Benoh  forent  pré-* 
sents  à  œtté  décision  (n^  àS)«  Les  noms  de  Pons  et 
d'Aynard^  son  frèce,  se  voient  au  baa  de*la  chaiîte  d'un 
don  que  Rodolphe  de  Thoys^  chevalier,  fit  au  prieui^ 
Hugues  der  Fiance  i  en  .prenant  Thabit  religieux  au 
couvent  de  Doimène,  où  il  finit  ses  jouis  (ti*  216).  Un 
chevalier  appelé Aynard  le  Blanc  de  Gbâteaoneuf  (1) 
avait  engagé  au  même  prieur  la  8*  partie  de  ta  "dime 

: -^ -., — .-^-j .  '  .-'■•    .  .'f — 

(♦)  A^ard  de  Çhâteauneuf,  «hevaHer»  nommé  plus,  coiûmu- 
nlîtiitinf  AfDarà  lé  Blan<;  »  tenait  par  oiielque  alKaice  à  la  iuaison 
de  Moivteynard,  doiit  on  le  Toit  souscrire  nombre  de  chartes.- Il  eut 
des  enfants  de  deui^  femmes^  Batoir»  de  la  première^  dont  le  Bom 
est  ignore,  Pierre ,  Kidiolaa,  Aynard,  Boson,  Hostaîog,  chanoine 
de  G^nohle,  ^vlknt  en  HOT  et  Fretop  ;  et  de  Belleza  de  6ri- 
fUkon  y  la  seoondeL,  sowir  d'ËngHbert  de  Brignon  et  d'Elisabeth  d« 
Brigaoni  épousa  d^Ardçpc  de  Viaay,  il  laissa  un  fils,  OKyier-En- 
gilb«rt. 


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33  D£  nonTKiJUAZÙ. 

<le  Tl^^,  arec  le  çonsentemeni  de  Pons  A^nardf 
TjoA  seigneui:,  Étâhl  totaiié  nuilade,  Aynard  le  Bbac 
avait  cédé  êntièremeiii  celte  partie  de  dîme,  aux 
religieiix  de  D^mêaef  aVeç  lie  coDdefttefnent  de  Ro- 
dolphe de  Theys,  fehevalier^  de  qtti  il  Fa  tenait  Mais 
après  la  mort  de  Rodolphe  de  Theys,  Anne^  sa  veuve, 
et  seifils  Ayn^rd,  HMgaes  et Humperl  reprirent  cette 
dlihe.  Un  accord  tftt'ik  firent avee  les  veligieiix  n'avait 
point  terminé  c^^e  eonteaftation,  qui  se  reniouv^la^ips 
le  prieur  Arbert.  Elte  fujt  ^fin  portée  à  un  plaid 
tenu  par  Ay  dard  II  et  son  fife.  Il  y  fut  décidé  que  les 
religieux  rcsteTaièntén  possiïwiondft  la^diûie^  à  moins 
que  les  fils  d'Aynard  le  Blanc,  op  HogUes  el  Hqiih. 
bert  de  Theys  ne  leur  rendissent  ttmlés  les  sommas 
qu'ils  avaient  payées  et  dont  le  racolant  Tut  fixé  à  2Ô0 
isous.  EustacheetÀynard  le  Vieuxfufreniks  garants 
de  Texécuiion  de  cotte  décision  (170).  Ayoard  II  parait 
em^rë  dans  tiii  grand  nombre  de  chartes  fivec  son 
frère  Pons.  Après  la  mqrt  de  Fëcène,  son  épouse, 
Iwm  d^  Voreppe,  rié  du  premier  mariage  de  celle-ci 
avec  Roslan  de  Vore^,  confirma^*  en  1107,  les  dona- 
tions quecette  dame  avait  faites  au  prieuré  de  Do- 
mène,  et  y  àjpùla  uneméuàîrie  située  près. fie  Véglise 
de  Saiâte^Mariè ,  Jans  le  mandement  du  châteaiu  de 
Voreppe^ce  qù  approuvèrent. autre  Isarn,:fils  d'Arbert, 
(sans  OQUte  aussi  çle.  la  maison  de  Voreppe).  Arbert, 
fils  d'Aynard  le  Viqux,  AynardetNaptetme(no»  32,3?, 
43).  Aynard  U  a  eu^  entre  autres  enfants  : 

1«  Arbert.  Lui  et   aote  frère  Aynard  approuvèrent  le  don 
'    ^a' Aynard  11^  leur  père,  et  son  frère  Pons,  aymient  fait  «ut 
.reli^euiç  de  Domène  de  ce  qui  )6nr  apparteaait  de  régUse 
c t  de  ralieu  de  St- Jean  de  Tencin .  Arbert  est  rappelé  comine 
dëfunt  dans  une  charte  par  laquelle  son  père  et  don  frère 
Aynard  confirmèrent TaSandon du  4 S<^  deladtme  de  Theys 
fait  par  Nantdme  de  Vatces,  charte  siniée  par  Aynard  de 
Vatces',  AintoiQ  de  Çampon  et  Mari  (  Mârips)  de  Domène 
(  n- y»,  <;75)  ;. 
s^  Aytiard  lH  qui  a  continué  la  postérité  | 
*  5  Menoie  ,  mari^  4**  avec  lïantelm'e  d'Avahh;  a*  avec.Gë- 
rald  ,  chevaliçr.  Il  y  a  dans  le  cartuljttre  de  Domène  une 
charte  du  commencement  du  tïi*  siècle  f  n'*  4  68) ,  par  la- 
quelle Menciê,  fiUe  d'Aynard,  donne  à  ce  monastère  la  €« 
partie  de  la  dtme  de  IVglise  de  Sainte-Marie  de  Theys.  ^é- 


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DB  mouteynard.  3*3 

raid,  second  mari  de  Mencie  ,  qui  approuva  ce  don»  reçut 
une  belle  mule  pour  lacruelle  il  avait  voulu  donner  950  sou» 
de  Poitiers  au  prieur.  U  reçut  en  outre  1 00  sous  valentinois, 
mais  il  les  donna  immédiatement  à  Pierre,  prieur  d'Ayalon , 
pour  acheter  un  alleu  à  son  monastère.  Cette  charte  fut  sous- 
crite par  Arbert  de  Morges ,  Guignes  d^Ascher  et  Boson 
des  Molettes  (  n«  4  68). 

V.  Atitard,  IIP  du  nom,  dit  le  Jeune,  seigneur  de 
Monleynard,  de  Theys,  de  Domène,  de  la  Pierre,  etc., 
pariut  dans  plusieurs  chartes  d'Aynard  le  Vieux,  son 
père,  depuis  1081,  et  lui  succéda  vers  1110.  Il  avait 
approuvé  avec  lui  et  son  frère  Arbert  une  donation 
faite  aux  religieux  de  Domène  pour  le  repos  de  Tâme 
d'Ismidon  de  la  Chambre^  par  Amaldrade^  sa  mère,  et 
ses  autres  fils.  {Cartul.  de  Domène,  n""  243).  Lorsque 
son  frère  aine,  Arbert,  mourut^  AynarJ  le  Vieux  aban- 
donna à  ces  religieux,  pour  la  sépulture  de  son  fils  et 
les  prières  pour  le  repos  de  son  ame»  une  partie  de  sa 
condamine  de  Domène,  ainsi  que  ses  droits  sur  toutes 
les  dimes  qu'ils  pouvaient  tenir  soit  de  lui ,  soit  de  ses 
vassaux  et  de  ses  chevaliers.*  Ce  don  fut  fait  dans 
Téglise  de  Sainle-Marie-de-Theys,  en  présence  du 
pneur  Hugues  (111).  Aynard  le  Jeune  Tapprouya,  et  la 
charte  en  fut  signée  par  Romcstaug  d'Avalon,  Hum- 
berl  Benoit  et  Rodolphe  Bernard  (1).  Pierre  Agar, 


(1)  Ces  vassaux  de  la  maison  Monteynard  appartenaient  aux 
plus  nobles  feunilles.  Celle  d'ÀTalon  tenait  des  Aynards  des 
cens  et  dimes  à  Theys ,  Froges ,  aux  Adrets  et  à  Montfollet.  Ro- 
mestang  d^Avalon ,  cheyalier ,  dont  le  frère  Charles  ayait  e'të  in- 
huma à  Domène  était  fils  de  Guillaume  d'^Avalon,  vivant  en  1069, 
avec  Elmanda^  sa  femme  ;  et  Guillaume  avait  pour  frères  et  sœurs  : 
4<*  Vualon ,  marié  avant  4048  avec  Teuda  et  père  de  Dalmas  de 
Montreculéy  chevalier,  surnommé  Bonfils,  et  de  Aotbold,  aussi  che- 
valier» le  premier  père  d^Ardenc ,  qui  confirma  au  prieur  Arhert 
une  donation  faite  par  son  père  ;  S^  Romestang ,  marié  â  Vual- 
drade,  et  père  de  trois  fils,  Pierre,  inhumé  à  Domène,  Bor- 
non  et  Vuilis  ;  3«  Torenc,  chevalier,  époux  deSufficie ,  remariée 
â  Odon  d'Uriage  ,  et  père  de  Guieues ,  inhumé  à  Domène  avant 
1009,  deNantelme  Torenc  ou  deThorenc,  feudataire  de  Guille 
Ajmard,  épouse  d'Armin  de  Martel,  et  père  de  Torenc  et  de  Fal- 
con ,  vivants  vers  4  i  00  ;  et  enfin  de  Torenc,  qui  approuva  un  don 
fait  par  ses  père  et  mère,  Torenc  et  Suffîcie,  au  prieuré  de.Do- 


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34  DE    MOIVTEYNAliD. 

chevalier,  céda  aux  religieux  de  Domène  et  au  prieur 

Benoit  des  dîmes  à  Allevard  situées  dans  le  territoire 

d'Aynard  le  Jeune  (a<»»  81 ,  202).  Ayuard  le  Jeune 

i>Ai.i>(«»:    ,  a  laissé  de  son  mariage  avec  Livie  d  Alinges  trois  fils 

e  cueulei  à  la  croii  /»  i. 

d'or.         et  une  nue  : 

40  Aynard  ,  mort  sans  postérité; 

3**  Lantelme  !•'  dont  Tartide  suit; 

S*>  Sofired  Aynard,  marie  avec  Vernechia ,    dont  il  eut  un 

ûls  : 

Sofired  Aynard  «  vivant  en  f  4  70  ; 
k^  Aynarde  ,  mariée  à  Guigues  II ,  seigneur  de  Sassenage  , 

qui  fit  un  testament  en  I  f  90. 

VI.  Lantelme  Atitâio),  V*  du  nom,  seigneur  de 
Monteynard,  de  Theys,  de  Domène,  de  la  Pierre, 
etc.,  approuva  avec  ses  frères  Aynard  et  Soffred  une 
donation  que  feu  Ismidon  de  la  Chambre,  petit-fils 
d' Aynard  !•'  avait  faite  au  prieuré  de  Domène  (cA.  24 1). 
Lantelme  Aynard  ,  ses  nls ,  ses  frères  et  son  neveu 
concoururent  à  la  fondation  de  la  chartreuse  de 
Saint-Hugon,  vers  11^0.  Une  charte  de  Fan  1173 
donne  les  noms  des  fondateurs  dans  Tordre  qui  suit  : 
Hugues  de  Hautvillar^  Soffred  Aynard,  Vernechia,  sa 
femme  et  leur  fils  Soffred^  Lantelme  Aynard  et  ses 
fils  Aynard,  Arbert  et  Pierre,  Béatrix ,  comtesse  de 
Genève  et  Guigues  de  Châteauneuf,  Edeline  de  Bon- 
villar  et  Jourdain  d'Aiguebelle,  son  mari,  Yellenchia  de 
Morestel  et  ses  fils  Aimeri,  Humbert,  Pierre  et  Ber- 
mond;  Hugues  et  Guiliermin  de  la  Rochette  et  Hu* 
gues«  fils  de  ce  dernier ,  Ismidon  d*Aix  ^  maître  du 

mène  en  4069  ;  ♦•  Vuilis ,  père  de  Vualon  le  Roux;  5*  Tanta- 
fîUe,  dont  on  ne  connatt  pas  le  mari,  mais  qui  eut  trois  fils,  Guil- 
laume ,  Boson ,  marie  à  Vicmc ,  et  Romestang-Frambert  ;  6»  N.... 
qui  fut  mère  de  Richard  de  Theys,  neveu  de  Yualon  ;  T  et  N.... 
mère  d^Eustache  de  la  Pierre ,  qualifie  aussi  neveu  de  Vualon. 
(  Cartul,  de  Domène,  n«»  45,  47,  85,  84,  85,  86,  »i,  «55,  lOD, 
161,  185,  186,  187,  195,  392.) 

Hiunbert  Benott,  chevalier,  tenait  ses  ûeh  des  Aynards  â  Lan- 
cey  et  àTencin.  Il  avait  un  fils  nomme  Pons,  et  un  frère,  appelé 
Ajmard,  dëcëdë  avant  le  même  Humbert  Benott  (n«"197,  165, 
297,  254 }♦ 


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DE   MONTfiTMÂRD.  35 

Temple  (1),  etc.  (Chambre  des  comptes  de  Gre- 
noble^ copie  collationnée  fe  10  mars  1724,  au  ca^ 
binet  du  Saint-Esprit).  Lantelme  P'  eut  trois  fils  et 
une  fiUe  : 

3*»  Pierre  I«»  qui  suit  ; 

4*  Aynarde,  mariëe  l<*  avec  Aymar,  seigneur  de  Bressieu  ; 
S**  avec  Odon  y  seigneur  de  Totwnon.  Le  1 4  des  calendes 
de  dik^mbre  4  498  (  88  novembre),  Aynarde,  veuve 
d'Aymar  de  Bressieu,  avec  le  conseil  d'Aynard,  archevé- 

3ue  de  Vienne,  d^Odon  de  Toumon,  son  second  mari,  et 
es  chevaliers  et  prud'hommes  de  la  cour  de  Bressieu, 
fit  avec  Albert  de  la  Tour  du  Pin  le  traita  suivant.  Al- 
bert dut  avoir  pendant  8  ans  la  tutelle  d'Aymar  de  Bres- 
.  sieu ,  fils  d*Aynarde,  et  lorsque  celui-ci  serait  en  âgé  vi- 
ril, il  devait  ëpouser  la  fille  d'Albert,  laquelle  aurait  8000 
sous  de  dot  (s).  En  cas  de  mort  d'Aymar,  sa  sœur  devait 
épouser  Albert,  fils  du  seigneur  de  la  Tour  du  Pin.  Par 
ce  traite,  fait  au  château  de  Bressieu,  et  auquel  fut  pré- 
sent Falcon  Aynard,  tous  les  biens  du  mineur,  excepte 
le  château  de  Montmurat,  furent  remis  à  Albert  de  la 
Tour,  moyemnant  40,000  sous  qu'il  donna  pour  payer  les 
dettes  urgentes  de  feu  Aymar  de  Bressieu ,  et  800  sous  de 
cens  annuel  qu'il  assura  à  Aynarde ,  pendant  tout  le 
temps  qu'il  administrerait  les  biens  de  son  fils  mineur. 
Aymar  de  Sassenage,  Boiiiface  de  Miribel ,  Guillaume  de 
Oennont,  Ismîdon  de  Bocsotel,  Aymar  de  Vallin  fu- 
rent les  cautions  d'Albert  de  la  Tour ,  et  le  comte  de  Sa- 
voie fut  garant  des  deux  parties.  (  KalbonnaiSyX.,  I,p.  4  8d.) 

VII.  Pierre  âynard,  I"  du  nom,  seigneur  de  Mon- 
teynard,  de  Theys,  de  la  Pierre,  de  Domène,  de  Mont- 
Aymon,,  etc.^  est  nommé  dans  la  charte  de  1173 
avec  son  père  Lantelme  et  les  autres  fondateurs  de  ta 
chartreuse  de  Saint-Hugon.  Il  vivait  encore  en 
1224,  suivant  Un  acte  où  il  intervint  comme  média* 
leur  pour  Âymar^  seigneur  de  Bressieu,  son  neveu. 
Pierre  !•'  fut  père  de  Guignes  qui  suit. 

ym.  Guignes  Ath ard,  dit  Guigonet,  seigneur  de 

■ ; 1 -**- 

(4)  Ce  grand-maître  des  Templiers  n'a  pas  été  connu  des  hislo*- 
riens  de  cet  ordre  ni  des  auteurs  de  VArt  de  vérifier  les  dates. 
(2)  C'est-à-dire  S50  marcs  d'argent. 

3. 


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36  DE   MOJMTfiYMARD. 

Monteynard  ,  de  Theys  ,  de  Mont  -  Aymon  ,  etc.^ 
épousa  Jordane.  Sur  la  fin  de  ses  jours  il  se  retira  au 
monastère  de  Domène,  où  il  prit  Thabit  religieux,  et 
où  il  fut  enterré.  Il  fit  son  testament  en  1231,  et  avec 
le  consentement  de  sa  femme  et  de  Pierre,  son  fils 
aîné,  il  fit  don  à  ce  monastère  de  4  sesterées  de  terres 
arables  et  de  3  sesterées  de  prés  à  Mont-Aymon,  pa- 
robse  de  Saint- Agnès,  arec  une  autre  pièce  de  terre 
dans  la  paroisse  de  la  Borgée  près  Saint-Jean  de  Mau- 
rienne.  Cette  charte  fut  signée  par  l'évéque  de  Gre- 
noble et  par  Pierre  Aynard,  qui  suit.  (CartuL  de  Do- 
mène,  n**  249).  Guigues  avait  eu  deux  .fils  et  une 
fille: 

l<*  Pierre ,  n«  du  nom ,  dont  on  va  parler  ; 

3 **  Guigues  Aynard ,  mentionné  avec  son  frère  dans  un  hom- 
mage rendu  à  Févéque  de  Grenoble  le  S  février  1246,  pour 
des  biens  situés  à  Domène ,  à  Theys  et  à  la  Pierre  ; 

3<*  Aynarde ,  mariée  avec  Lantelme  de  Miolans ,  chevalier , 
avec  le  consentement  duquel ,  et  de  leur  fils  Guifred ,  elle 
céda  au  dauphin  Guigues  Y,  par  acte  du  4  4  des  calendes 
.d^août  IS48,  tous  ses  droits  quelcoi^ques  dans  les  mande- 
ments de  Theys  et  de  la  Pierre,  ainsi  que  les  terres,  vignes, 
5rés,  forêts,  hommes,  cens  et  usages  qui  lui  appartenaient 
epuis  la  coche  de  Theys  jusqu'au  cnâteau.de  Domène, 
.  pour  le  prix  de  4,0-00  sous  et  3 fi  livres  monnaie  viennoise. 
(  Archives  du  château  de  Tencin.) 

m 

"  IX.  Pierre  Aynard,  IP  du  nom,  chevalier^  seigneur 
de  Monleynard,  de  Theys,  de  la  Pierre,  de  Domène, 
de  Savel,  puis  de  la  Motte-Saint-Martin,  échangea  ses 
terres  de  Theys,  de  la  Pierre  et  de  Domène  avec  le 
dauphin  Guigues  Y,  qui  lui  donna  en  retour  les  châ- 
teau, seigneurie  et  mandement  de  Savel,  pour  être  le 
tout  tenu  en  fief  du  dauphin.  Guigues  Aynard  , 
irère  de  Pierre,  abandonna  tous  ses  droits  sur  les 
biens  cédés  et  garantit'  cette  cession.  Pierre,  évéque 
de  Grenoble ,  en  lapprouvant,  donna  au  dauphin 
Finvestiture  des  biens  que  Pienie  Aynard  lui  trans- 
portait, et  le  reçut  à  foi  et  hommage-lige.  Cet  acte  fut 
passé  aux  ides  de  septembre  1247  (le  pape  Inno- 
cent IV  étant  à  Lyon),  devant  Guillaume^   notaire 


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DE   MONTEYNABD.  37 

Îublic.  (Ch.  des  comptes  de  Grenoble,  registre  coté  : 
ber  copiarum  faclum  civitalis  Gratianopolis  tan- 
gentium^  foL  299,  a;erso  et  fol.  SOI.)  Anselme  de 
Lavai-Sâinte-Marie ,  chevalier,  qui  tenait  de  Pierre 
Aynard  une  maison  forte  on  bastide  située  au  molard 
(le  Montanson  et  provenant  de  l'échange  fait  entre 
le  seigneur  de  Monteynard  et  le  dauphin,  fit  foi 
et   hommage  à  ce  prince ,    le  8   des.  calendes   de 
mars  1249,  à  raison  de  ladite  maison  forte.  {Cham- 
bre   des    comptes  de  Grenoble.)   Pierre  Aynard, 
chevalier,  fut  présent  à  Thommî^ge  rendu  à  Amé- 
dée  ,  '  évéque  de  Yalence   et   de   Die  par  Géraud 
Adhémar,  seigneur  de  Monteil .   pour  les  châteaux 
(le  Sauzet,  de  Condillac  et  de  la  Cbalmette  en  Yalen- 
tinois,   par  acte  de  la  veille  des  nones  d'avril  1280. 
(  Histoire  de  la  noblesse  du  comté  f^enaissin,  par 
Pilhoo-Curt,  t.  I,  p.  79.  )  En  12»3,  la  veille  des 
ides  de  juillet,  il  y  eut  un  traité  de  mariage  entre  l'une 
des  filles  du  dauphin  Humbert  P'  et  le  fils  aine  du 
dômte  de  Yalentinois.    Pierre  Aynard  fut  garant  de 
ce  traité  avec  Tévéque  de   Valence,    le   comte   de 
Genève ,  Humbert  de  Montluel ,  Hoger,  seigneur  de 
Clerieu,  etc.  ( P^albonnais  ^  t.  Il,  p.  26  ).  Pierre  Aynard 
se  rendit  encore  garant  pour  le  dauphin  Humbert  et  la 
dauphine  Anne  ,  avec  Aimar  de  Poitiers,  le  comte  de 
Genève  et  Artaud  de  Roussillon,  d'une  transaction  pas- 
sée entre  ce  prince  et  Humbert,  seigneur  de  la  Tour 
du  Pin,  époux  d'Anne,  dauphine^  et  Gaston,  vicomte 
de  Béarn,  mari  de  Béatrix  de  Savoie,  relativement 
aux  droits  de  cette  dernière  dans  les  comtés  de  Vien- 
nois et  d'AIbon.  (Id.  p.  37).  Au  mois  de  septembre 
1285,  Pierre  Aynard,  chevalier,  fit  un  nouvel  échange 
de  ses  domaines  avec  le  dauphin  Humbert  I«^  Il 
abandonna  à  ce  prince  Savel,  Mayres  et  Ruât  avec 
tout  ce  qui  lui  appartenait  dans  ces  paroisses.  Il  reçut 
en  retour  les  château  et  mandement  de  la  Motte  et 
tout  ce  qui  appartenait  au  dauphin  dans  les  paroisses 
de  la  Motte ,  de  Jardens  el  d'Avelanne  avec  tous  les 
droits,  domaine,  haute,  moytnne  et  basse  juridiction, 
usages,  hommes  nobles  et  non  nobirs,  etc.  Il  fut  sli- 


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38  BE  M01«T£YIIARD. 

Eulé  eDire  les  parties  qu'en  cas  d'iaégalité  dans  la  Ta- 
{ur  des  territoires  échangés,  elles  se  rembourseraient 
mutuellement  en  argent,  suivant  l'estimation  de  leurs 
amis  communs.  {Chambre  des  comptes  de  Grenoble, 
registre  eoté  7,  foL  226).  Pierre  Aynard  se  rendit 
garant  avec  le  comte  de  Yâlentinois,  Artaud  de  Rous- 
sillon  et  François  de  Sassenage,  d'un  traité  d'échange 
fait  entre  le  dauphin  Humbert  1^  et  Aimeri  de  Brian- 
çon^  du  château  de  Yarces  pour  celui  de  Bellecorabe, 
le  mardi  (10  mai)  après  l'invention  de  la  sainte  croix, 
1289.  Le  vendredi  (29  juillet)  après  la  fête  de  sainte 
Marie-Madeleine^  même  année  (l)Jadauphine  Anne, 
assurant  la  transmission  de  ses  états  après  sa  mort  et 
celle  de  son  mari  flumbert  de  la  Tour  du  Pin,  à  Jean 
leur  fils,  adressa  des  lettres  à  Pierre  Aynard,  seigneur 
de  la  Motte,  ainsi  qu'aux  principaux  seigneurs  du 
Dauphiné,  pour  qu'ils  apposassent  leurs  sceaux  à  cette 
charte;  il  en  signa  l'acte  confirmatif  en,1292,  avec 
Charles  II,  roi  de  Sicile  (  Hist,  de  Daupkiné^  t.  I, 
p.  240  5 1.  n,  p,  52,  col.  2).  Pierre  Aynard,  II«  du 
iu>m,  mourut  peu  après  cette  dernière  année,  lais* 
sant  cinq  fils  et  une  fille  : 

l"»  Lantelme ,  H*  du. nom,. dont  rartide  suit  ; 

S*  Antoine  Aynard ,  cheyalier.  Il  ftit  tëmoin  avec  RajBimid 
Aynard  (  seigneur  de  la  Motte  ),  Aymon  de  Lucinge,  Ray- 
mond Bërenger  et  Pierre.,  seigneur  de  Morges ,  à  la  dâi- 
yrance  faite  le  jeudi  (  4  janvier  )  avant  TEpiphanie  4 SOS, 
par  Guigues  Allemand ,  seigneur  de  Yalbonnaîs ,  d'après 
Tordre  de  Béatrix ,  dame  de  Faucigny ,  de  la  baronnie  de 
Faucigny  a  Hugues ,  fils  du  dauphin  Humbert.  (  F'albon- 
naiSf  t.  n,  p.  85  ,  col.  1)  ; 


(I)  Ij  Art  de  vérifier  les  dates  ,  chronologie  des  dauphins  de 
Viennois,  date  cet  acte  du  9  décembre  4  SS9,  le  Êùsant  concorder 
avec  la  fl^te  de  la  conception  de  la  vierge  Marie,  ce  qui  est  une  ei^ 
reur. 


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DE  mouteynard.  39 

3*  Raymond,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  db  la  Motte  , 

DB  THBUS,et  DB   GiArB.  ^ 

ILe  dauphin  Jean  U  les 
recommanda  à  son  frère 
Henn  de  Viennois  (depuu 
rëgent)dan8  ses  testament 
etcodiciUeenlSIS.Cra;-. 
^  bonnais ,  t.  II ,  p.4  7T)  ; 

6«  Anne,  dame  deBelleaffaire.  Elle  fonda  dans  Téglise  de  Theus 
une  chapellenie  à  laquelle  Lantelme  Aynard  ,  son  neveu , 
teigneur  de  Theus  et  de  Gumier»  fit  un  lejgs  en  «529^. 


*  Seigneurs  DE  LA  MOTTE,  DE  GIÈRE,  éteints, 

XJ^aymond  Atnaad,  damoiseau,  puis  chevalier»  seigneur  de 
la  Sloite  et  de  Guroier»  fut  pnésient  le  vendredi  16  des  ides 
de  juillet  1293  (17  de  ce  mois)»  au  traité  par  loauel  Raymond, 
baron  de  Mevouillon,  soumit  toutes  les  terres  ae'penflaiites  de 
-$»  baronnie  au  dauphiu  Humbert  I.*'.,  et  les  reprit  de  luieo  fief. 
(Falbonnais^  t.  I,  p.  38,  col.  1.  )Le  8  mai  1300  il.  fut  garant 
avec  François  de  Sassenage  et  plusieurs  autres  seigneurs,  de 
réchange  des  châteaux  de  GûrniUon  et  d'Entragues,  fait  entre 
Guignes  Allemand,  seigneur  de  Yalbonnais,  et  Jean  ^  frère 
dn  dauphin  Hutubert  I<*,  et  chanoine  de  Tëglise  de  Vienne.  Le 
9  juillet  de  la  même  année  il  fut  encore  ténaioin  de  l'acte  où 
sont  relatées  les  causes  de  la  reddition  du  château  de  Mérîndol 
au  seigneur  de  Mevouillon,  par  Bausan  de  Menerbe,  qni  tenait 
ce  château  pour  Tévêquede  Vaison.  Enfin  Raymond  Aynard 
rendit  hommage  au  dauphin  Jean  II  le  21  avril  1307.  {Fd, 
1. 1^  p.  43,  col.  2;  t.  IL  pp.  104,130).  11  est  qualifié  chevalier 
dans  son  testament^  daté  du  8  des  ides  de  mai  1310;  ily  nomme 
ses  trois  fils  et  deux  filles ,  savoir  : 

%  **  Pierre  Aynard,  chevalier,  seigneur  de  la  Motte  en  Matai- 
sine.  Il  est  qualité  noble  et  puissant  homme  dans  Yatte  de 
foi  et  hommage-lige  qu'ail  fit  le  2.3  juillet  1314  à  Jean  II, 
dauphin  de  Viennois,  comte  d'Albon,  de  ses  château  et 
mandement  delà  Motte.  Le  dauphin,  en  considération  des 
services  que  ce  chevalier  lui  avait  rendus  et  qu'il  lui  rendait 
continueUement,  lui  donna,  à  perpétuité,  sous  jia  réserve  de 
rhommage ,  le  fief  du  château  de  Theus  que  tenait  Raim- 
baud  de  1Cheus.(  Chambre  des  comptes  de  Daupkiné,  re- 
gistre Tttulit  lettre  J.  fol.  315.)  Pierre  Aynard  fut  témoin 
â  l'acte  d'un  échange  fait  le  2  février.*  51 5  entre  le  dauphin 


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40  DE    MO»T£YNARD. 

X.  Lantelme  Athard,  II*  du  nom,  chevalier  banne* 
ret,  seigneur  de  Monteynard,  de  Chalencon,  de  Jardens 
(nommé  aussi  Jarzens),  d'Avelanne  {l\  etc.,  est  nom- 
mé parmi  les  barons  qui,  te  18  avril  1307^  rendirent 
hommage  au  dauphin  Jean  U  lors  de  son  avènement. 
(But.  de  Dauphiné ,  t.  II,  p.  129).  Le  mercredi  (24 
mars),  veille  de  TAnnonciation  de  la  vierge,  1 31 5,  Lan* 
telme  Aynard  transporta  au  même  dauphin  sa  mabon 

(4  )  Les  terres  de  Jardens  et  d'AveUiine,  situées  dans  la  Matai- 
sine ,  non  loin  de  la  rive  droite  du  Drac ,  à  S  lieues  de  la  Mur«, 
sont  dominées  par  une  montagne  sur  laquelle  Lantelme  II  fit  con- 
struire un  château  pour  protéger  ces  paroisses.  Ses  descendants 
ayant  continué  d'habiter  ce  château,  on  lui  donna,  ainsi  qu'aux 
terres  qui  en  dépendaient,  le  nom  de  Montejrnard.  Mais  quoique 
tenues  en  fief  franc  et  ancien, ces  terres  étaient  soumises  à  rhpm> 
mage-lige,  en  quoi  elles  dîfiéraient  de  Tancien  Mont-Eynard,  près 
Grenoble  ,  possédé  de  temps  immémorial  en  fane  alleu  par  les  an- 
cêtres de  Lantelme. 


Seigneurs  de  la  Motte,  de  Gière. 

et  Louis,  seigneur  d'Anthon,  et  fut  garant  avec  Henri,  frère 
dudauphin  Jean,et  Aimar  de  Poitiers,  d'un  conppromis passé 
le  SI  janTier  1 5 1 7  fc.  j£  J entrele  mémedauphin  et  Raymond 
de  Baux ,  prince  d'Orangte  et  Anne,  son  épouse,  reiatiYe- 
ment  anx  droits  de  celle-ci  à  l'hérédité  de  Gui  Dauphin, 
son  père.  Pierre  Aynard  était  châtelain  delphinal  de 
St-Bonnet  et  de  Montorcier,  et  l'un  des  conseillers  du  dau- 

i>hin  Jean  H,  qu'il  sui-vit  au  voyage  que  ce  prince  fitenlta- 
ie  ayec  l'empereur  Henri  VH  en  I  SI  5.  A  son  retour,  le  dau- 
phin renouvela  la  guerre  avec  Amédée  V,  comte  de  Savoie. 
Une  trêve  fut  conclue  entre  ces  princes  à  YiUard-Benoît  le 
4  0  juin  I  SI  4.  L''nn  clés  articles  du  traité  porte  qu^en  cas  de 
nouvelles  contestations  sur  l'objet  des  stipulations  arrêtées, 
elles  seraient  terminées  par  quatre  arbitres,  dont  Pierre 
Aynard  et  Hugues  de  Comiers  delà  part  du  dauphin.  Pierre 
Aynard  fut  choisi  pour  l'un  des  exécuteurs  du  testament 
que  le  même  dauphin  fit  au  château  de  Beauvoir  le  36 
.  août  I  SI  8,  puis  du  codicille  qu'il  fit  au  pont  de  Sorgues  le 
dimanche  des  Brandons  (1 2  mars)  que  Ton  comptait  encore 
4  SIS  (^).  Après  la  mort  du  roi  Philippe  le  Long,  la  reine 
Jeanne  de  Bourgogne,  sa  veuve,  s'était  retirée  en  Franche- 

{*)  La  fête  de  Pâques  tombait,  en  ISIS,  le  S3  avril.  On  voit  par 
le  testament  et  le  codicille  du  dauphin  Jean  H,  que  Ton  ne  com- 


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DE  ^OKTETH ARD. 


41 


(forte)  du  Chàteiet,  situé«dans  la  plaine  de  Grenoble, 
et  reçut  de  lui  en  échange  les  château,  territoire  et 
mandement  de  Chanoasse,  en  présence  de  Guigues, 
fils  du  dauphin,  de  Gui,  seigneur  de  TuUins,  de^Fran- 
çois  de  Sassenage,  de  Jean,  seigneur  de  Saint-Quen- 
tin«  et  de  Hugues  de  Comiers,  {Ch.  des  comptes  de 
Grenoble,  registre  Tituli,  fol.  499).  Lantelme  Aynard 
fut  présent^  le  19  septembre  1326,  à  Thommageque 
le  comte  de  Yalentinois  (Aimar  lY)  rendit  au  dau- 


Seigneurs  de  la  Motte  ^  de  Gière. 

Comté.  La  régence  du  Dauphîné  dëputa  Ters  cette  princesse 
Pierre  A/nani,  seigneur  de  la  Motte,  Gui  de  Grenéye  et 
Guigues  de  la  Palu,  pour  solliciter  la  conclusion  du  mariage 
de  la  princesse  IsabeUe,  fille  de  la  reine,  avec  le  jeune  dau- 
phin Guigues  Vm,  auquel  elle  avait  ëtë  fianci^e  dés  Fan- 
nëe  1316.  La  reine  confirma  les  conditions  de  ce  mariage 
entre  les  mains  des  ambassadeurs  par  lettres  datées  du  châ- 
teau de  Gray  le  S  S  mars  4  S2S,  et  il  s'accomplit  solennelle- 
ment à  Dole,  le^  mai  48S8.(^ai6on/iÂÛ.  t.  I,  pp.  SS, 
277,  886;  t.  II.  pp.  4  55,  4  75,  4  77  ,  495).  Pierre  Aynard 
mourut  en  4  529.  H  avait  fonde  une  messe  perpétuelle  au 
prieuré  de  Boméne.  Il  ne  laissa  qu'une  fiUe  : 

Gillette  Aynard, dame  delà  Motte-St-Martin  et  de  Moy- 
dans.  Son  premier  mari,  Guillaume  Ogier^  chevalier, 
seigneur  de  la  vallée  d'Oze ,  rendit  hommage  au  dau- 
phin, le  2 octobre  4  580,  à  raison  des  château  et  man- 
dement de  la  Motte-St-MartiUy  appartenant  à  ladite 
dame  par  suite  de  rechange  fait  entre  messîre  Pierre 
Aynard,  son  bisaïeul, et  le  dauphin Humbert.  (Chambre 
des  comptes  de  Dauphinéf  registre  Pilati^  lettre  B, 
fol.  4  du  dernier  cahier).  GuiUaume  Ogier  étant  mort 
peu  après  son  testament  du  4  mai  4  556,  Gillette 
épousa  en  secondes  noces  Guigues  de  Marges^  cheva- 
lier, seigneur  de  Ghastelard,  dont;  le  père,  appelé  aussi 
Guigues  de  Morges,  avait  rendu  hommage  au  nom-  de 
«a  belle-fille,  le  4  décembre  4  537,  à  raison  des  terres 
de  la  Motte  et  de  Moydans.  Gillette  fit  son  testament 
le  44  novembre  4  560,  et  institua  son  fils,  Pierre  de 

mençait  pas  toujours  Tannée  à  Noël  dans  le  Dauphinéf  au  xi?« 
siècle,  commA'ontcrn  M.  de  Valbonnais  et  les  auteurs  de  V  Art  de 
vérifier  les  dates.  Plusieurs  autres  chartes ,  mentionnées  dans  le 
présent  travail,  confirment  cette  observation. 


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42 


DE    MOHTEYNARD. 


pbin  Guigués  YlIIdans  le  château  de  Pisançon.(^ût. 
de  la  maison  de  Sassenase^  p.  192).  Lantelme  II  fut 
inhume  dans  le  prieuré  de  Domène.  Il  avait  eu  entre 
autres  enfiints  : 

1<>  Pierre,  in^  dq  nom,. dont  Fartiole  suit  ; 

V*  Jean  Eynard ,  cheyalier  banneret,  seigneur  de  Ckalencon 
et  de  Gumier.  il  embrassa  les  intérêts  des  comtes  de  Genéye 
contre  Tambition  d^Edouard  ,  comte  de  SaToie ,  et  prit  part 


Seigneurs  de  la  Motte,  pe  Giebe. 

Morges,  son  héritier,  à  la  charge  de  porter  le  nom  et 
les  armes  des  Aynards  ; 

20  Jean  Aynard,  seigneur  de  Curnier,  terre  mouvante  de  la 
baronnie  de  MéYomllon,et  pour  laquelle  il  rendit  hommage 
au  dauphin  Jean  U,  le  24  septembre  1517.  {Vtdbannais^ 
t.  n,  pp«  160,  I70t)é  n  mourut  sans  postérité  ; 

3®  Lantelme,  n«  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

4<*  Alix  Aynard,  mariée  aTec  Frai^i*  de  Bardoancnche , 
chevalier.  Lantelme  Ajnard,  son  frère,  lui  légua  (1389) 
son  château  de  Remolon,  à  la  charge  de  le  tenir  en  fief  de 
son  héritier; 

9*  Catherine  Aynard  épouse  d'Aimeri  d'Avcdon^  chevalier. 

Fille  naturelle  de  Raymond  Aynard'  : 

Aynarde.  Son  frère  Lantelme  kàjh  un  Ug9  en  1339. 

XI  Lantelme  Aynard,  II*  du  nom,  cbevalîer  banneret,  sei- 
gneur de  Theus,  de  Cumîer,  de  Remolon ,  de  Montolieu  ,  de 
Robac«  co-seigneur  de  Savel  »  membre  du  conseil  de  régence 
du  Dauphinë  pendant  la  minorité'  de  Guigues  YIII ,  puis,  après 
la  mort  de  ce  prince,  pendant  l'absence  ae  Humbert  II  {^)y  ob- 
tînt des  lettres-patentes,  le  23  octobre  1327,  portant  autorisa- 
tion de  faire  construire  au  lieu  de  Savel,  sur  le  Drac,  un  pont 
de  bateaux,  et  d*y  percevoir  des  droits  ;  ce  qui  fut  confirmé 
pour  la  branche  de  Monteynard,  héritière  de  celle  de  Gière,  par 

(*)  Aimar  m ,  comte  de  Valentinois  ,  Amédée  de  Roussillon, 
Agoultde  Baux,  et  Albert  deSassenage,  faisaient  partie  du  même 
conseil  de  régence,  dont  Lantelme  Aynard  était  Tun  .des  membres 
les  plus  influents.  (  Valbonnais^  t.  Il,  p.  24 1 ,  243.  ) 


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9  la  victoire  de  Varev  remportée  sur  ce  comte  par  le  dau- 
phin Guîgues  Vm,  le  9  août  I82(>,  Aimon  de  GenèTe,  sei- 
gpeur  d^ApthoQ  (  petit-fils  à'Amédé^  U,  comte  de  Oene- 
vpis  ),  dont  il  avait  suivi  la  bannière,  lui  fit  don,  en  récom- 
pense de  ses  services,  de  la  terre  de  la  Fare-aux-Baronnies  j 
ce  que  le  dauphin  confirma  par  lettres  du  IS  mars  1528. 
(Inventaire  des  titres  du  Dauphiné ,  à  la  Bibliothèque  du 
Aoi.  vol.  coté  JOcuahiné  en  général ^  t.  I,  n*^  33  ,  fol.  59S.} 
Le  95  juin  1 357,  Edouard  Yl,  roi  d'Angleterre,  donna  des 
lettres  datées  de  Stamford  et  portant  confirmation  d'un 
traité  passé  entre  Olivier  d'Ingham  ,  son  sénéchal  de  Gas- 


Seigkeurs  de  la  Motte,  de  Giere.      ^ 

lettres-patentes  de  Louis ^  dauphin  de  YieDDois,du  mois 
d'août  1456.  {Chambre  des  comptes  de  Gfenohle).  Dans  le 
testament  de  Henri,  ëlu  (éyéque)  de  Metz  et  régent  de  Dau- 

Shinë,  du  17  mars  1328,  ce  prince  qualifie  Lantelme  Aynard 
edilectus  miles  et  ûdeUs  c<fnsiUarius  $uu5(yalbonnais,t.  IT^ 
p.  327).  Le  l«r  avril  de  la  même  année,  ce  prince  fit  donation 
à  Lantelme  Aynard,  chevalier ,  son  bienfaiteur  et  serviteur 
{henefààtùri  et  servitori)^  en  récompense  des  grands  et  innom- 
brables services  qu'il  lui  avait  rendus,  ainsi  qu'à  ses  prédéces- 
seurs dés  château  ou  bastide^  lieu,  territoire,  district  et  mande- 
ment de  Montolieu,  en  sa  baronnie  de  Monta uban,  avec  le  haut 
domaine  et  tous  les  fiefs  et  arrière-fiefs,  homnies,  vassaux,  etc., 
pour  être  tenus  de  lui  à  foi  et  hommage-lige:  {Ch,  des  Comptes 
de  Grenoble  y  registre  Tituli^  lettre  J,  fol.  704).  Henri  étant 
mort  peu  de  temps  après,  et  ayant  fait  le  dauphin  Guigues  VIII 
son  hélritier,  Lantelme  Aynard  lui  fit  hommage- lige  pour  les 
châteaux,  territoires  et  mandements  de  Gurnier  et  de  Monto- 
fieu  le  30  mars  1330.  {Ibid,  id.  fol.  705).  Le  4  mai  1331,  sui- 
vant acte  passe  devant  Maynard,  de  Largentière ,  notaire  de 
l'autorité  mipériale  à  Grenoble,  Lantelme  céda  au  dauphin  ses 
château  et  mandement  de  Gurnier,  et  reçut  en  échange  la  sei- 
gneurie et  paroisse  de  Rohac ,  appelée  depuis  Marcieu.  Guî  de 
GroWe,  Guignes  de  Morges,  François  de  Theys,  François  de 
Bardonnencbe  et  Soffrey  Morard  furent  les  témoins  de  cet 
échaDge.  {Copie  collât,  le  2  septembre  1383,  à  la  Chambre 
des  comptes  de  Grenoble  y  caisse  des  Baronnies).  En  1332, 
Lantelme  Ayâard  fiit  député,  avec  trois  autres  seigneurs  du 
Dauphinë,  à  la  cour  de  France ,  pour  demander  au  roi  Philippe 
de  Valois  Ja  délivrance  des  terres  qui  avaî<mt  été  adjugées  à 
Isabelle  de  France,  femme  du  dauphin  Guignes  VIII;  dans  la 


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44  DE    MONTEYVAED. 

côgiie,  et  noble  et  puissant  seigneur  Jean  Eynard,  seigneur 
de  Ghalencon,  stipulant  par  Nicolas  de  Rochefort,  son 
fonde  de  pouvoir.  On  yoit  par  les  danses  principales  de  ce 
traite ,  rappelëesb  dans  ces  lettres ,  que  Jean  Eynard  avait 
ëtë  retenu  au  service  du  roi  d'Angleterre  ,  moyennant  une 
subvention  annuelle  de  1 00  marcs  sterling  (I),  auquel  il  s'en- 
gageait à  fournir  40  hommes  d'armes,  dont  six  devaient 
être  chevaliers.  En  conséquence  de  ce  traite,  Jean  Ejmard 
avait  fait  hommage-lige  à  Edouard  VI,  tant  à  raison  de  la- 
dite reténue  que  pour  le  château  de  Curnier.  {Actes  publics 
de  Rymer,  ad  annum  1537  ;  extrait  au  cabinet  du  Saint- 

(4)  Le  même  jour,  35  juin  1557,  Edouard  VI  ratifia  un  sem- 
blable traité,  fait  par  Hugues  de  Genève,  seigneur  de  Varey, 
pour  une  subvention  annuelle  de  cinquante  marcs  sterling.  {Bjr- 
mer,  édition  de  La  Haye,  1745,  t.  II,  5«  partie,  pp   4  71,  178.  ) 


Seigneurs  de  la  Motte,  db  Gière. 

succession  de  la  reine  Jeanne.  Après  la  moit  de  ce  mêmedau- 

Shin  (1333),  Lantelme  Aynard  tut  nomme  membre  du  conseil 
e  re'gence  pendant  l'absence  de  Humbert  II,  son  û'ère  et  son 
successeur,  qui  était  alors  au  royaume  de  Naples,  où  il  avait 
épousé  Marie  de  Baux.  Lantelme  alla,  au-devant  de  ce  prince 
jusqu'à  Marseille,  et,  après  son  retour,  il  lui  fit  hommage-lige 
pour  le^  châteaux,  mandements,  districts  et  territoires  deTheus^ 
ttontolieu ,  Reraolon  ,  la  paroisse  de  Rohac,  et  pour  ce  qu'il 
possédait  à  Savel ,  exceptant  l'hommage  à  lui  dû  par  noble 
isnard  de  Yaulserre,  cet  acte,  passé  le  2  janvier  1334,  en  pré- 
sence de  messire  G.,  archevêque  de  Brindes,  et  de  messire 
Amblard  de  Beaumpnt,  docteur  ès-Iois,  depuis  principal  mi- 
nistre du  dauphin.  {Chambre  des  comptes  de  Grenoble ,  re- 
gistre Frumentij  lettre  Z,  fol.  106).  Lantelme  Aynard  est 
nommé  le  troisième  (après  Albert  de  Sassenage  jet  Gui  d« 
Grolee)  parmi  les  principaux  seigneurs  présents  au  traite'  de 
paix  et  de  délimitations  de  frontières,  conclu  entre  le  dauphin 
Humbert  II  et  Aimon,  comte  de  Savoie^  le  7  novembre  1335. 
{Chambre  des  comptes  de  Dauphiné,  registre  Pilati,  fol.  6, 
7  et  8,  3*  cahier).  Après  la  mort  de  Pierre,  son  frère  aîné,  Lan- 
telme Aynard  avait  fait  son  testament  le  30  mars  J329.  On  y 
remarque  entre  autres  dispositions  celles-ci.  Il  veut  être  inhuioe' 
au  prieure  de  Domène  ,  au  tombeau  de  sa  famille,  et  ordonne 
c{ue  suivant  l'usage  observé  pour  les  bannerets,  on  ofireà  cette 
église  son  cheval  et  sa  bannière.  Il  fonde  au  couvent  de  Domène 


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DE    MONTeYlfAnD.  45 

Esprit.  )  Jean  Eynard  avait  épousé  Alix  Bérenger,  fille  de 
Rodolphe  Bérenger,  seigneur  du  Gua  et  de  Marguerite  de 
Goncelin.  Il  laissa  deux  fils  et  une  fille  : 

•  A.  Baudon  Ejmard ,  cheyalier,  seigneur  de  Ghalencon  et 
de  la  Fare ,  qui  fit  un  échange,  le  7  septembre  4355, 
aTec  Béatrix  de  Piégu,  femme  de  Guigues  Isoard.  Bau- 
don fut  marié  avec  Eléonore  Artaud  âHAix ,  fille  de 
Guillaume  Artaud ,  seigneur  d' Aix ,  de  Grasse ,  de  Be)- 
legarde,  etc. ,  qui ,  par  son  testament  du  S  mars  1 373, 
fit  un  legs  particulier  à  sa  fille ,  outre  la  dot  qu^il  lui 


Seigneurs  de  la  Motte^  de  Giere. 

une  chapelknie  à  la  présentation  de  son  héritier ,  donne  son 
cheval  kard  et  une  somme  d'argent  à  Aymar  Falcon,  son  écuyer, 
et  à  Aynard  de  Boniùce,  son  chambrier,  une  robe  de  la  livrée 
de  M.  le  prince  d'Achaïe,  ainsi  qu'un  roussin  liard,*et  institue 
s(m  héritier  universel  messire  Pierre  Aynard,  chevalier,  sei- 
gneur deMonteynard,  son  cousin  germain,  lui  substituant  mes- 
sire Jean  Aynard,  chevalier,  seigneur  de  Ghalencon,  et  à  celui- 
ci  Hugonet  de  Bardonnenche ,  son  neveu.  {Chambre  des 
comptes  de  Grenoble  y  r^istre  Pilaii^  1329-1330,  lettre  B, 
fol.  32  du  dernier  cahier.)  Ou  voit  par  ce  testament  que  Lan-, 
tdme  n'était  pas  encore  marié.  Le  29  août  1330,  il  épousa 
Humilie  de  Bocsozel  ,  dame  de  Gière ,  fille  de  Jacquemet^  m  ik 
seigneur  de  Bocsozel,  de  Gière  et  de  Gallicie.  Lantebne  fut,  ^JjJ^  '  dViJîii****it 
avec  Pierre,  seigneur  de  Monteynard,  son  cousin ,  l'un  des  «'■■"'  ^  *  *»'••• 
chefs  du  parti  des  Aynards  dans  la  guerre  qu'ils  eurent  contre 
les  Allemands  {^),  Lantelme  conserva  au  dauphin  Humbert  II 
un  dévouement  égal  à  Tiotérét  que  ce  prince  avait  pris  à  la 
querelle  de  sa  famille.  Il  lui  en  donna  des  preuves  lors  du  dif- 
fèrent du  dauphin  ayec  Bertrand,  archev^ue  de  Vienne,  re- 
htivement  à  Tautorité  que  Humbert  II  prétendait  dans  la  ville 
deVienue,  par  suite  d^un  traité  avec  le  chapitre  et  les  habitants. 
L'archevêque  intéressa  le  pape  Benoit  XII  à  sa  cause,  et  excom- 
munia Lantelme  Aynard ,  avec  plusieurs  des  principaux  sei- 
gneurs de  la  province^  par  lettres  du  15  mai  1341.  Lantelme 
fut  l'un  des  seigneurs  qui  se  rendirent  garants  du  traité 
de  transport  du  Dauphiné  à  la  France.  (  Pithon-Gurt,/^i5t. 
de  la  noblesse  du  comté  Fenaissinj  X,  lY,  p.  539).  11  vivait 
encore  le  2  janvier  1347.  (Falbonnais  y  t.  I,  p.  66.)  11  laissa 

{*)  C'était  dans  le  château  de  Gière  que  les  Aynards  renfer- 
maient leurs  prisonniers. (  Falbonnais^  t.  h',  p.  1 54). 


Bociobsl: 
cbet  éebi- 


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46  DE   MONTEYNARD. 

aTÛt  constituée.  (IQ^nore  ëtait  sœur  deO^ile  Artaud, 
mariée  à  Jean  Bérenger,  cheyalier ,  seigneur  de  Mor- 
ges).  Baudon  eut  pour  enfants: 

a.  Guillaume  Eynard,  seigneur  de  Chalencon ,  ma' 
rië  avec  Edeline  Eynard ,  sa  cousine ,  Teuye  de 
messire  Jean  de  Leuzon ,  chevalier,  co-seigneur  de 
Theys  et  de  li  Pierre.  Guillaume  avait  eu  d'un 
premier  mariage  : 

Jacques  Eynard ,  seigneur  de  Chalencon ,   co- 
seigneur  de  la  Vallée  de   Theys  et  de  la 


Seigneurs  de  la  Motte  ,  de  Gière. 

de  son  mariage  avec  Humilie  de  Bocsozei  Pierre  y  dont  nous 
allons  parler. 

Fils  naturel  de  Lantelme  Ajrnard  : 

Guillot,  auquel  son  père  légua  une  grange  dans  le  territoire 
de  Grenoble^  en  I5S9. 

XII.  Pierre Eynabd, ni"  du  nom,  chevalier,  seigneur  deGière, 
de  Savel ,  de  Marcieu ,  etc.  ,  était  fort  jeune  quand  son  père 
mourut.  En  1363,  il  eut  un  procès  avec  Guigues  de  Morges, 
fils  de  Gillette  Aynard,  sa  cousine  germaine,  et  le  18  juin  il 
obtint  un  arrêt  du  parlement  qui  obligea  les  détenteurs  de 
biens  de  la  maison  de  Bocsozei  à  lui  payer  1,200  livres  vien- 
noises à  r  0  rond,  qui  avaient  été  constituées  en  dot  à  sa  mèxe. 
Le  17  mai  1348,  il  rendit  hommage  pour  ce  qu'il  tenait  dans  la 
yallee  et  paroisse  de  Sa  vel.(RegistreP/2a^i,  1348- 1349.  fol.  12.) 
Dans  un  autre  hommage  du  20  juin  1360,  il  est  qualifié  cheva- 
lier. En  1370,  Pierre  Aynard  fit  le  voyage  de  Prusse  avec  plu- 
sieurs autres  seigneurs  dauphinois,  qui  allaient  au  secours  de 
Tordre  teutonique,  et  se  trouva  à  la  bataille  de  Rudau,  où  le 
grand-maître  Winrich  de  Kniprode  tailla  en  pièces  70  mille 
Lithuaniens,  Russes  etTartares.  Âson  retour  il  servit  dans  les 
guerres  du  roi  Charles  V  contre  les  Anglais.  Il  existe  à  la  Bi- 
bliothëaue  royale  trois  quittances  des  20  mai  et  1er  juillet  1372, 
et  16  aëcembre  1373,  celte  dernière,  datée  de  Gahors,  d'une 
somme  de  70  francs ,  poiu-  les  dépens  de  son  voyage  en  cette 
ville  verslecomted' Armagnac^  lieutenant-général  en  Rouerguc. 
Celle  du  1er  juillet  1372  est  relative  à  une  somme  de  150  francs 
donne'e  à  messire  Pierre  Eynard,  maréchal  de  la  compagnie 
du  sénéchal  de  Beaucaire,  Les  deux  quittances  de  1372  sont 
scellées  de  son  sceau  en  cire  rouge,  représentant  :  un  écu  vairé, 


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&enéa/oyZ'e'  de^  Mojiteynar^l,  p.  4- y. 


Sceau  de  Infère  Ai/nard .  CAevaàer, 
20  mai  e/  lâ  decemàre    i3/2 . 


Sceau  de  Jehan  Ay/uu*/^. 
escuier,  4  dêce/nSre  ijft3 


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DE    MOKTBYMABD,  A^ 

Pierre.  II  fut  marie  àenx  fois,  I  •  avec  Mar- 

£erite  de  Tournon  ;  i«  avec  Catherine  iie 
uzon ,  fiUc  et  héritière  de  Jean  de  Leuzon, 
chevalier,  co-seigneurde  They  s  et  de  la  Pierre, 
et  d'Edeline  Eynard.  Cette  dame,  par  son  tes- 
tament fait  à  Vassieu  le  4  août  1420,  dans 
la  maison  de  noble  Didier  de  Varces,  parde- 
vant  Jean  David ,  notaire  de  la  cour  de  Die, 
demanda  à  être  inhumëe  dans  Fëglise  des  frè- 
res mineurs  de  Die.  Elle  assigna  a  sa  mère, 
outre  une  rente  annuelle  et  viagère  de  SOO 
florins,  une  somme  de  400  florins  une  fois 
payée.  Dans  le  cas  où  son  mari  décéderait 
avant  ladite  Edeline  Eynard  ,  sa  mère,  elle 


Seigneurs  de  la  Mottb,  de  Giere. 

cvecun  chef  chargé  d^un  Uon  issant.  Vécu  est  surmonte 
im  casque  vairé^  ayant  pour  cimier  un  lion  issant.  (  Ca» 
hinei  du  St-Esprit^  voir  €i-contre  la  planche  grayée),  Pierro 
lyoard  fut  fait  capitaine-général  de  Farrière-ban  du  Dauphiné 
le  31  janvier  1375.  Les  évéques  de  Grenoble,  par  suite  d'un 
traité  ûiit  en  1280  a?ec  la  maison  de  Bocsozel ,  avaient  quel- 
qua  justiciables  dans  Fétendue  de  la  terre  de  Giëre.  Mais  û 
UQiite  de  leur  juridiction  n'avait  jamais  e'të  bien  fixée,  d'où  jl 
réiRilta  pendant  plus  d'un  Siiëclo  des  contestations  toujours  re- 
naissantes. Elles  furent  eniin  terminées  par  une  sentence  arbi- 
Irai^  rendue  en  1390,  entre  Aymon ,  éyéque  de  Grenoble,  et 
iKèleet  puissant  homme  Pierre  Eynard,  chevalier,  seigneur  de 
Gière.  On  voit  ce  dernier  figurer  comme  arbitre  avec  l'arche- 
vêque de  Vienne,  Antoine  de  Grolëe,  Artaud  d'Arces,  Jean  de 
Conflans,  chancelier  de  Savoie ,  etc.  y  dans  une  sentence  qu'ils 
lendirent  sur  le  différent  qui  exis|ait  entre  François  deSasae» 
Qage  et  Gillette  de  la  Tour,  relativement  au  partage  d'Aynard 
^  Vinay.  (  Falbonnais.  t,I,  p.  11, 32,  33,  34,  221.  )  Le  2i 

i'oin  1400,  Pierre  Aynard  fut  mis  en  possession  de  la  terre  de 
Taulignan,  aux  droits  de  sa  seconde  femme.  Par  son  testa- 
ment du  22  mars  1404,  iaitdans  le  couvent  des  frères  prêcheurs 
de  Grenoble,  devant  Jean  Saunier,  notaire,  il  prescrit  sa  sépul* 
tare  au  tombeau  qu'il  a  fait  ëtever  dans  le  milieu  du  chœur  do 
l'église  de  Domène^  devant  le  grand  autel  \^),  et  demande  pour 

(^)  n  avait  fait  cette  fondation  le  l^^mars  4400,  ainsi  que  celle 
d'une  messe  journalière  et  perpétuelle  au  grand  autel  de  Domène, 
suivie  de  prçcessions  autour  de  son  tombeau.  (^Chambre  des 
comptes  de  ùrenohle,) 


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48  DE   MONTEYlfARD. 


lègue  à  cette  dame  rusufruit  de  tous  ses  biens, 
qui  après  elle  retourneront  à  Françoise  Ey- 
nard,  sa  fille.  Elle  substitue  à  celle-ci  Jacques 
Eynard,  seigneur  de  Montlaur,  et  ses  enfants, 
et  à  ces  derniers  Pierre  Ejrnard ,  seigneur  de 
Marcieu ,  et  choisît  Guillaume  Artaud ,  che- 
valier^  seigneur  d^Aix,  et  Louis  Artaud,  sei- 
gneur de  la  Roche,  pour  exécuteurs  de  ses  vo- 
lontés. (  Copie  au  cabinet  du  Saint-Esprit.  ) 
Jacques  Eynard  lui  survécut  et  fit  son  testa- 
ment a  Avignon,  en  Dauphiné,  le  6  avril 
I4S9,  devant  Martin  Julien  et  Antoine  Ga- 
relli,  notaires  de  la  cour  de  Die.  Il  voulut 
être  inhumé  au  tombeau  des  Eynards ,  dans 


Seigneubs  de  la  Motte,  de  Gière. 

assister  à  ses  obsèques  500  prêtres  à  chacun  desquels  il  assi- 
gne 3  gros  d'argent.  Il  ordonne  à  ses  héritiers  d'établir  la  cha- 
pelle fondée  par  son  père  en  l'e'glise  de  St-Ghristophe  de  Ro- 
bac,  et  leur  défend  d'exiger  dans  tout  le  mandement  de  Gière 
plus  de  2  gros  par  chaque  florin  d'or,  à  raison  des  lods  et 
ventes.  II  lèeue  à  noble  Jean  Naturel  deux  champs  situés 
dans  la  paroisse  de  Rohac ,  et  k  noUe  Guignes  Viliars ,  son 
écuyetj  en  récompense  des  services  qu'il  en  a  reçus,  les  biens 
et  1  hérédité  de  Guillaume  Caniculiy  acquis  par  lui  testateur, 
à  la  charge  par  Guicues  et  les  siens  d'en  faire  hommage  et 
prêter  serment  de  fidélité  à  ses  Léritiers.  Il  lègue  en  outre  au 
même  Guignes  ses  deux  meilleurs  chevaux  tout  équipés ,  avec 
son  auberjon  de  mailles  et  son  bacinet.  Enfin  il  institue  ses  hé- 
ritiers universels  dans  ses  biens,  châteaux,  forteresses,  man- 
demebts  et  territoires,. Marguerite  Ejnard,  sa  fille,  et  noble 
et  puissant  homme  Jean  Ejnard,  seigneur  de  Monteynard,  par 
^ales  portions,  de  manière  que  dans  la  part  de  sa  filie  soit 
comprise  la  dot  qu'il  lui  avait  constituée  par  son  contrat  de  ma- 
riage avec  feu  Raymond  Ejnard ,  seigneur  de  Montejnard , 
subtitue  à  sa  fille  ledit  Jean  Ejnard  et  ses  en&nts  roâtes  légi> 
times,  à  celui-ci,  Jacques  Ejnard,  seigneur  de  Ghalenoon,  et  k 
défaut  de  tous  ceux  du  nom  d'Ejnard,  il  appelle  à  sa  succes- 
sion Antoine  Albert  et  Henri  de  Sàssenage,  ses  petits-fils  et  leurs 
descendants  non  engagés  en  religion.  Il  veut  qu'on  fasse  inven- 
taire de  l'or  et  l'argent  monna  jés  ou  non  monnavés,  de  sa  vais- 
selle soit  de  vermeil ,  soit  d'argent ,  et  qu'on  les  vende  pour 
acquitter  ses  legs,  et  donne  ses  perles  à  sa  fille  Marguerite^  or- 


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D£    MOMTEYliÀRD.  49 

le  prieure  de  Domène,  et  dans  le  cas  où  il 
décéderait  dans  un  pays  éloigné ,  il  ordonna 
que  son  corps  y  fût  transporté.  Q  demanda 
que  tous  les  prêtres  de  Grenoble  et  des  lieux 
circonvoisins ,  qui  pourront  être  convoqués , 
assistent  à  ses  obsèques ,  et  qu^ils  aillent  en 
procession  à  rofirande,  chacun  avec  un  cierge; 
que  30  cierges  de  cire  du  poids  de  4  liVres  cha- 

Î[ue  servent  a  son  luminaire,  que  Ton  sonne  so- 
ennellement  les  cloches ,  que  30  pauvres  por- 
tant des  cierges  suivent  son  corps,  et  que  30 
messes  soient  célébrées  outre  celle  que  1 4  prê- 
tres devront  dire  chaque  jour  pendant  sa 


Seigneurs  de  la  Motte  ^  de  Gière. 

donnant  qu'elle  se  remarie  en  Dauphiné  par  le  conseil  et  avec  le 
consentement  desdits  Jean  et  Jacques  ¥,jnaLTd, (Copie  au  cabi- 
net du  Sl'Esprit).  Pierre  Eynard  vivait  encore  le  19  juin  1405, 
époque  à  laquelle  il  reconnut  devoir  hommage- lige  au  dauphin 
pour  les  châteaux  et  territoires  de  Savcl  et  de  Marcien,(Chambre    ^^  sawham  • 
des  comptes  de  Grenoble^  terrier  de  la  Mure,  p.  66).  11  avait  bureié  d'argent  et 
épouse  :  1*  Alayse  de  Sassenage,  fille  de  Didier  de  Sassenage,  ^VuieietTam^Î! 
chevalier,  seigneiir  de  Montrigaud  ;  ^  Jeanne  de  Bressieu  ,  y»"*   «»  couronné 
fille  de  Sof&CT,  seigneur  de  Bres&ieu,  et  de  Jordane  de  Rous-  "I|*,  bihmib  t 
sillon.  Ses  enfants  furent  :  «**  6"*»'f«  »*»'••• 

'  ce«  de  Tmr. 

Du  premier  lit  ; 

1«  Françoise  Eynard,  mariée  avec  Aymar  de  Merlas,  sei- 
gneur d^Urtiéres,  dont  elle  était  veuve  sans  enfants  lors  du 
testament  de  son  père,  qui  déclara  lui  avoir  constitué  en  dot 
3000  florins  dW,  savoir,  2000  de  son  chef  et  1000  prove- 
nant de  la  dot  de  feu  Alayse  de  Sassenage,  sa  mère.  Pierre 
Eynard  lui  légua  en  outre  1 00  florins  d*or  ; 

Du  second  lit  : 

a»  Marguerite  Eynard,  mariée  1*  avec  Raymond  Eynard  , 
seigneur  de  Monteynard,  chevalier,  qui  testa  en  1403,  et 
n'en  eut  pas  d'enfants  ;  V*  avec  Gnigues  Allemand,  seigneur 
de  Champs  ; 

5«  Humilie  Ejmard,  mariée,  en  1373  ,  avec  Aymar  de  Sas- 
senage ,  seigneur  de  Saint- André  en  Royans ,  second  fils  de 
Henri ,  baron  de  Sassenage,  et  de  Huguette  de  la  Tour-Vi- 
nay.  Sa  dot  fut  de  SOOjO  florins  d'or,  et  Raymond,  seigneur 
de  Monteynard,  fut  cautibn  de  son  paiement  avec  Guillaume, 
seigneur  de  Toumon ,  François  ,  baron  de  Sassenage,  frère 
d'Aymar,  Hugues  de  la  Tour,  seigneur  d'Illins ,  Falque  , 


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âO  B%    MONTEYlfARiy. 

•neii¥âtne.  {1  lègue  o  FëgUse  des  frères  mî- 
newn  Ûe  Die ,  41^0  -florins  que  lui  doit  noble 
et  puissant  homme  Giâllaume  de  Tonmon  , 
seignetir  de  la  Clneze,lrère  de  sa  4  ^^  femme, 
et  SOO  florins  an  couTent  des  frères  mineurs 
de  Grenoble  ;  ces  deult  legs  pour  fondation 
de  deux  messes  (juotidiennes  et  perpétuelles, 
n  fait  don  de  50  florins  d'or  à  FégUse  de  St. 
Pierre  de  Cfaalencon  pour  contribuer  à  l'a- 
chat d'une  croix  d'argent  et  d'une  chasuble 
sur  laqucIBe  il  TCut  que  l'on  mette  ses  armes 
et  celles  de  Lenz<m.  fl  ordonne  l'exécution 
entière  des  testameflts  de  magnifique  et  puis- 
sant homme  Baudon  Ejnard,  chevalier,  son 
aïeulpatemel,d'£léonore  Artaud,  son  épouse, 
des  deux  femmes  défuntes  de  lui  testateur,  et 
d'Edeline  Ejnard  ,  sa  belle-mère ,  et  yeut 
que  le  corps  de  cette  dame  et  celui  de  Ga- 
theriae  de  Leuzon,  sa  fille,  son  épouse,  soient 
tianq^rtés  dan»  l'ë^^  de  Démène.  D-folt 
divers  legs  à  plosiemrs  gentilshommes  atta- 
chés a  son  service ,  affranchit  les  hommes 
de  Ghalencon  de  la  corvée  des  hiœa&,  et 
pour  ceux  qui  n'en  ont  pas,  de  la  conrée 
personnelle ,  et  ordonne  la  vente  de  ses  joyaux 
et  pierreries  pour  acheter  des  ornements  à  ru- 
sage  des  chapelles  fondées  depuis  longtemps 
par  ses  prédécesseurs  à  Œalencon ,  et  dont  le 
patronage  appartiendra  a  ses  héritiers.  Ceux 
qu'il  institue  et  qu'il  qualifie  ses  neveux  sont 

Seignedks  D£  la  Motte  y  ob  Gièioî. 

seigneur  de  Montchenu,  Aynard,  seigneur  de  Beavmont,  et 
plusieurs  antres  seigneurs  laïcs  et  ecdésiastiques.  .Elle  eut 
trois  fils  : 

A.  Antoine  de  Sa»«iage,  I      pj^^^  Eynard  leur l,!gua , 

B.  Albert  ae  Sas<e»MS«.      j ^  ^^^^        ^J^, 
seigneur  de  Ymay  ;  f 

C.  Henri  de  Sassenage ,  gouverneur  du  Dauphiné ,  ma- 
rié, le  10  août  1411,  avec  Antoinette  de  Saluces,  Il  lut 
tué  à  la  baUille  de  Vemenil  le  17  août  1424,  à  la  fête 
de  SQO  gentilshommes  du  Dauphiné. 

Fils  fUÊturel  de  Pierre  Efnard. 

Jean  Dùnxé  (  bAlard  )  memtiûnné  dans  le  ustmment  de  son 
père. 


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DB    MOKTE'YiaRD..  ht 

lUvyinond  %^ii«rd,  saigii«ur  de  MonUynard, 
auquel  il  donne  tou^  le»  bien»  qui  lui  appar  • 
tiennent  dans  ]fis  territoires  et  mandements 
de  Theys  y  de  la  Pierre  et  des  Adrets,  et  en 
Tuoivcpsalii^  de  ses  autres  biens,  Jacques  Ey- 
nard,  seigneur  de  Montlaur,  ou  au  défaut  de 
celui-ci ,  Pierre  Eynard ,  seigneur  de  Marcieu. 
Il  substitue  à  ce  dernier  Guillaume  Artaud  , 
chevalier,  seigneur  d'Aix  et  ses  enfants,  à  la 
charge  de  porter  à  perpëtuitë  ses  armes  pu> 
rto«  (  Copie  mi  oihinet  du  Saùtt-Esprit.  ) 
Apre»  la  m^Hrt  de  Jacques  Eynatod ,  comme  il 
n'avait  point  d'enlanto  mâles ,  le  gou-remeur 
de  Dauphinë  ordonna  au  châtelain.  d'Avalon 
de  mettre  sous  la  main  delphinale  une  mai- 
son forte  qu'il  avait  en  ce  lieu ,  parce  qu'il 
la  tenait  en  fief  rendable ,  ce  qnii  fat  exécute 
le  9 &  mai  1 4  30 .  Jacqpys»  Eynard  ^^avait  ea  de 
son  second  mapage  qu'une  fille  : 

Françoise  Eynard.  Sa  mère  lui  légua  MOO 
florins.  Elle  ne  vivait  plus  en  1429  ; 

b.  Marie  Eynard  ,  femme  de  Haymond,  seigneur  de 
£az<£?u/t,  chevalier  du  dîoc^  d'Uzés,  lequel  donna 
quittance  de  la  dot  de  sa  femme  â  Baudon  Ey- 
nard, son  beau-pôre,  le  II  mai  4S88  ; 

B.  Pierre  Eynard; 

C^  Sybille  Eynard,  mariée,  par  contrat  du  1 7  avril  1 334, 
passé  devant  Brache,  notaire  delphinal,  avec  noble  et 
puissant  homme  Geoi&oi  d'Agoult,  damoiseau,  sei- 
gneur deQauriéres,  delà  Bftumenies-Amaads,  de  Val<- 
drôme,  du  Pilhon,  etc.,  fils  de  Ki^mond  IV  d'AgouU» 
cb-seigneur  de  Pontmaravel  et  de  Baurières.  Elle  eut 
en  dot  1500  florins  d'or  que  son  fils  Bertrand  III  d'A- 
gonlt  reconnut  lui  devoir  lors  d'un  contrat  d'échange 
qu'il  passa  le  0  avril  1374.  avec  Isnavd  d'Agoult,  son 
trère.  (  Titrer  de  la  maisan  d'Agoult]  ; 

3«  Lantelme  Aynard,  chandne  de  l'église  de  Gap.  Le  S 4  no- 
vembre 1 337  il  fut  présent  à  une  convention  par  laqueUe 
Guichard  VI,  sire  de  Beaujeu,  se  rendit  homme-lige  du 
dauphin  Guignes  YIIl  (  qui  l'avait  fait  prrâonnier  à  la  ba- 
taille de  Yarey,  en  1 825)  pour  le  château  de  Miribel,  et  au 
transport  de  |Jusieurs  autres  châteaux  et  fiefs  fait  par  le 
même  Guichard  au  dauphin ,  pour  se  libérer  des  sommes 
qu'Edouard ,  comte  de  Savoie ,  avait  payées  pour  sa  ran- 
çon. (  f^tdhonnais^  1. 11^  p.  21  S,  col.  4)  ; 

4-'  Laurçnt  Aynard , ,  mçntioni^é  dans  des  lettres  de  Henri  de 
Villars,  archevêque  de  Lyon,  adressées  aux  auditeurs  des 

4. 


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52  DB    MOWTEYNAKD. 

comptes  de  Dauphinë  le  37  novembre  1547.  (  ValbonnaU^ 
.t.  I,  p.  85,  col.  \.)  j 
5°  Raj'mond  Aynard  qui  eut  pour  fils  : 

Amëdëe  Ejmard  ,  marie  avec  Florence  Bonnal^  nommée 
dans  le  testament  qu41  fit  le  26  juillet  IS94  avec  ses 
deux  fils  : 

a.  Jean  Ejrnard; 

b.  Antoine  Eynard  ; 

e*'  Jordane  Aynard,  mariée  avec  Guillaume  d'AgouU^  Q« 
du  noift ,  damoiseau  ,  seigneur  de  Gurban,  de  Glaret  et  de 
Saint-Genis,  frère  d^Isoarde  d' Agonit,  femmede  Bertrand  II 
de  Baux,  prince  d^Orange. 

XI.  Pierre  âynard,  IIP  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Monteynard^  de  Chanousse,de  Royssas,  de 
la  Motte-Sainl-Martin,  de  Jardens,  d'Avelanne,  etc., 
fit  hommage-lige  au  dauphin  Guignes  YIII  le  28  avril 

1 329,  pour  les  château  et  mandement  de  Monteynard, 
trois  parties  de  Chanousse  et  de  son  mandement  et 
territoire,  sa  maison  forte  de  Royssas,  et  pour  tout  ce 
qu'il  possédait  en  Trièveset  dans  le  Graisivaudan.  Le 
jeune  dauphin  Humbert,  Hugues  de  Genève  et  Hum- 
bert  de  Yillars,  chevaliers,  furent  présents  à  cet  hom- 
mage.'(CA.  des  comptes  deGrenoblcy  reg.  Pilatiy  1 329- 

1330,  lettre  B,  fol.  41  du  premier  cahier.)  Ce  fut  en 
1 335  que  s'élevaenlre  les  Allemands  et  les  Aynards  cette 
querelle  si  célèbre  dans  Thistolre  du  Dauphiné,  et  qui 
divisa  toute  la  noblesse  de  cette  province.  Valbonnais 
dit  que  cette  guerre  durait  encore  en  1340,  sans  que 
Tautorité  du  dauphin  eût  pu  mettre  un  terme  à  ces  hos- 
tilités (1),  et  sans  qu  on  en  connût  la  cause.  Humbert  II 
finit  même  par  favoriser  ouvertement  le  parti  des  Ay- 
nards. Odebert  de  Chàteauneuf  et  Antoine  de  Clermont, 


(I)  Didier  de  Sassenage  fut  Tun  des  principaux  seigneurs  de  la 
cour  du  dauphin  que  ce  prince  employa  pour  négocier  la  paix  en- 
tre les  Aynards  et  les  Allemands,  ce  qui  Toccupa  longtemps»  dit 
Chorier,  p.  208  de  son  Histoire  de  la  maison  de  Sassenage,  Pi- 
thon-^urt  (  t.  IV,  p.  540  )  dit  que  les  troubles  qu^avait  excités 
celte  guerre,  duraient  encore  en  1 548 ,  et  que  ce  ne  fut  qu'à  l'avè- 
nement du  dauphin  Charles,  que  tous  ces  mouvements  furent  en- 
tièrement apaisés  par  un  traité  du  17  juin  1550.  (  Chambre  des 
comptes  de  Dauphiné ,  registre  coté  Pilatiy  ad  annum  1551.) 


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DJÎ    MONTEYNARD.  53 

de  ce  tlernier  p^rti,  ayant  conduit  et  en  fer  nié  au  châ- 
teau de  Gière  Huml3ert  de  Seyssel  et  Rollet  et  Antoine 
de  Gressieu,  du  parti  des  Allemands,  sommes  par 
les  baiillis  de  Viennois  et  de  Gra^sivaudan  de  leur 
remettre  ces  prisonniers,*  produisirent  des  lettres  de 
sauvegarde  du  dauphin  qui  au  contraire  ordon- 
naient à  ces  baillis  de  leur  prêter  main-forte  lors- 
qu'ils en  seraient  requis. (  Histoire  de  Dauphinéi,  1. 1, 
p.  305 ,  t.  II.  p.266  ^  Histoire  de  la  maison  de  Beau- 
monty  1. 1,  p.  417).  Il  ne  parait  pas  que  Pierre  Aynard 
ait  vu  la  fin  de  cette  sanglante  querelle.  Il  fit  son  tes- 
tament, au  château  de  Royssas  en  Trièves,  le  11  mai 
1340,  devant  André  Rolland,  notaire  de  Tautorité 
impériale  en  la  eour  du  dauphin.  En  voici  les  princi- 
pales dispositions  :  Il  prescrit  sa  sépulture  au  tombeau 
(le  ses  ancêtres  dans  le  prieuré  de  Domène^  auquel  il 
lègue  200  florins  d'or  pour  acheter  10  florins  de  rente 
annuelle,  à  la  charge  par  les  religieux  de  faire  cons- 
truire dans  Téglise  de  ce  prieuré  une  nouvelle  cha- 
pelle dédiée  à  saint  Antoine^  et  qui  sera  appelée  la 
chapelle  de  Montejnard,  il  accorde  des  bienfaits  aux 
curés  et  chapelains  de  Jardens,  Royssas,  Chanousse , 
la  Motte-Saint'Martin  et  Avelanne ,  aux  frères  mi- 
neurs et  prêcheurs  de  Grenoble  et  de  Die,  et  fait  re- 
mise perpétuelle  à  ses  hommes  de  Monteynard  du 
droit  ae  main*morte  qu'il  avait  sur  leurs  biens.  Arch. 
DE  Gaubert,  sa  femme,  (fille  de  N. . . ,  seigneur  de  Gau-  »»  g*i..iit  : 
bert  près  de  Digne)  fut  nommée  dame  et  administra- 
trice de  son  hôtel  et  de  ses  enfants^  tant  qu'elle  restera 
tn  viduité.  Il  substitue  à  Lantelme^  son  fils  aine  et 
son  héritier  universel,  Jean  et  Raymond ,  ses  autres  fils, 
à  ces  derniers  Jean  Aynard,  frère  du  testateur,  puis 
Pierre,  fils  du  même  Jean  ;  à  Pierre  Lantelme  Ay- 
nard, seigneur  de  Theus,  et  à  celui-ci  Pierre  Aynard 
de  Gière,  son  fils,  enfin  le  plus  proche  mâle  de  la  race 
des  Aynards  {de  génère  Ajnardorum)\  et  au  défaut 
de  mâles  de  son  nom,  il  veut  qire  sa  succession  passe 
à  Théritier  mâle  de  Guillaume  d'AgouU,  mari  de  Jor- 
dane,   sa  sœur,  avec  défense  qu'aucune  femme  ne  ; 

puisse  lui  succéder  en  ses  biens.   Jean  Aynard,  son 


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54  DE    U0HTEYIÎ411D. 

frère,  et  Laoteline,  soo  cousin,  soot  choisis  poij^*  m- 
teurset  curateurs  de  ses  enfants,  etGuiguesde'Morges, 
chevalier  et  Marquis  de  Montjay,  damoiseau,  sont 
nommes  exécuteurs  4e  ses  dernières  Tolotités^  atec  les 
prieurs  de  Saint-Martin  de  Miseré  «t  de  Domène. 
{Uopie  au  cabinet  du  S  t.  ^Esprit).  Ses  enfants  furent  : 

.  i<^  Lantelme  Eynord,  seigneor  de  Mooteyn^rdj  de  Gbanoiiàser 
etc.  Le  3  îénier  1350  (  v.  5t.  ),  il  fît  hommage-lige  en  la 
maison  ëpiscopale  de  Grenoble  au  daaphin  Charles  de 
France r  fils  du  roi  Jean  H,  étant  debout ,  ajant  les  mains 
jointea  dans  celles  du  prince ,  et  le  baiser  de  booche  inter- 
venant entre  eux  en  signe  de  perpétuée  fidâité,  d'alliance 
et  d'amour,  en  présence  de  Henri  de  Villars  ,  arche vé<pic 
de  Lyon.  (  Ch,  des  comptes  de  Dauphîné,  registre  Pilotis 
fS49-IS50  ,  fol.  56,  verso  ^  4*  cahier.  )  Lantdme  £3mard 
n'eut  point  de  ^st^té.  Par  son  testament  ftat  à  Oianoiuee 
deyant  Jean  de  fierrille ,  notaire  de  la  cour  delphinale  à 
Gap ,  le  4  août  1 361  ,  il  choisit  sa  sépulture  dans  le  prieuré 
de  Dioméne ,  lègue  diverses  sommes  aux  frères  prêcheurs  et 
nûoeors  de  Gronoble  pour  des  messes  pendant  dnans ,  fonde 
une  chapeUenie  à  p^;>étiiité  en  la  chafWiHe  du  saint  sépul- 
cre de  Chanousse^  dont  il  réserve  le  patronage  et  la  nomi- 
nation à  ses  héritiers  de  la  race  des  Eynards,  sans  aue  l'au- 
torité de  révéque  de  Gap  puisse  intervenir  ;  et  Constitue 
aux  religienx  de  Doiliénc  des  rentes  à  Moiiteyirard  et  a 
Montfieiirjy  pour  l'entvetiett  .de  la  chapelle  de  Ittoittey- 
nard«  fondée  par  son  père.  Parmi  ses,  autres  legs  on  «n  re- 
marque un  de  30  florins  d'or  qu'il  donne  aux  habitants  deRo- 
meyer,  près  de  Die,  pour  les  dédommager  de  ce  qu'ils  avaient 
soiÂett  dans  la  guerre  qu'il  avait  eue  avec  eux*  H  institae 
son  héritier  universel  Raymond  Ejjrmird,  son.  fnèie ,  «t  délits 
le  cas  où  il  n'aurait  pas  d'enfants  mâles,  il  app^ei  recueil- 
lir son  château  de  Monteynard  et  tout  ce  qu'il  possède  dans 
lé  diocèse  de  Grenoble  et  au-delà  de  la  nviète  de  Drac  , 
tnagnifiqve  et  puissant  homme  mesnre  iHerre  Eynard,  che- 
•v^er  ,  seigneur  de  Savel ,  -et  â  recueillir  son  dbâtoau  de 
Chanop^sç ,  et  tout  cf  qu'il  possède  à  Royasas  et  dans  le 
,  diocèse  de  Die,  magnifique  fet  puissant  homme  jBaudon 
Kynard,  chevalier ,  seigneur  de  Chalehcdn.  H  renouvelle 
l'exdosion  formelle  des  femmes  dans  l'héritage'  de  ses  biens, 
tant  qu'il  existera  quelqu'un  du  sang  des  Eynards,  quelque 
éloigpée  que  fût  sa  parenté;  et  au  défaut. d'hoirs  mâles  de:8on 
nom ,  si  Guillaume  de  l'Espine ,  seigneur  du  Poè't,  son  ne- 
veu, réclame  sa  succession ,  il  lui  impose  l'obligation ,  pour 
lui  et  ses  descendants  ,  de  porter  le  nom  et  les  aniies  des 
Eynards.  Ce  testament  fut  £iit  en  présence  .de  noble  Çyaard 
d'Oze,  écuycr  du  seigneur  de  Monteyaiard  (  Ch«  des  .comp. 
de  Dauphiné,  registre  coté  secundus  homagiorum  Joan,  JVi- 


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DE  mo«t3:yi^juid.  5S 

coleti,  fol.  89,  n*  54.  Copie  au  cabinet  du  Saint-Esprit.  ) 
2**  Raymon^î",  1?"^  du  aôyn,  qui  ia  continue  la  post^ritë  j 
'  3*  Jtân  'Eyt>ar<f .  Son  père  lui  lëgua  tous  ses  hlen$  de  Greoo- 
bto^  ainsi  que  les  eens,  domaraes,  et  seigneuries  qui  lui  ap- 
pRrienueat  à^loL  Palu ,  Montfleui^,  l^resek^ux ,  Gramonl; , 
etc«  Diaprés  le^Toeu^de  son  pérp^»  U  dut  être  életé  aux  scieaoes 
et  placé  dans  un  collège  de  ohAnoinea  réguliers  ;  mais  peu 
après  la  mort  de  son  père ,  le  dauphin  Humbert  II  ayant  été  i 

no«im4  par  le  pape  chef  de  la  croisade  contre  lés  Turcs  en 
I  ft4«  ,  il;  aoeonpagtta  ce  prince  à  ?î^re|»6nt  et  prit  part 
aux  9Tantages  remportés  en  A3ie  Tannée  suivante  sur  les  in- 
fidèles, n  ne  fut  pas  marié  ; 

..4.'*  Philippine  Eynard.  Son  pèir^  lui  légua  700  florins  d'or, 
poids  de  Piémont ,  en  i  340.  Elle  avait  épousé  noble  et  puis* 
sant  homme  Marquis  de  tEspine^  chevalier,  seigneur  du 
Pôét,  dont  «Ue  était  veuve  lors  du  testament  de  Lai^telme 
Ejnard^  son  frère  aîné ,  qui  Icù  légpa  1 00  ftorins  d'or.  Phi- 
lippine^ Eynard  rendit  hommagfi .  pour  la  terre,  du  Poët  le  3 
juillet  1548. 

Xil.  Raymond  ^ynard,  I*'   du  nom,  damoiseau  ) 
pttis   chevalier,  seigneur  de  Monteynard,  de  Cha- 
liô'ussc,  de  Prébois,  de  Feuillans,  d'Avers,  de  Montlaur^ 
de  rArgentière,  etc.,  seigneur  en  partie  du  Poêt  par 
substitution   de  Guillaume  de  TE^pine  son   neveu^ 
avait  été  destiné  à  Fétat  ecclésiastique  par  le  testa- 
ment de  son  père.   Mais  la  mort  de  Lantelme,  son 
frère  âiiié,  ayant  ouvert  à  son  profit  la  sujistitution 
graduelle  des  biens  de  sa  famille  avant  qu^ileût  été 
promu  aux  ordres  sacrés,  il  entra  dans  le  monde,  prit 
possession  de  ses  fiefs  et  suivit  la  carrière  des  armes. 
H  s*allia  deux  fois  :  1**  avec  Galburge  Bérenger,  fille  .    buemi»: 
de  Bertrand  fiérenger,  chevalier^  seigneur  de  Prébois,  guêuies  de  s'prècet! 
Feuillans^  Avers ,  etc.  ;  3"  avec  Marguerite  de  Ro-   oi  roci>*o.t  : 
ciiE^oiiT,   dame  en  partie    de  TArgentière,  fille  de  i'îi^rAl'- Ïu"cm 
liiessire  Hqmbert  de  Rochefort,  chevalier,  seigneur  Jî'^^"^;:^;  5,j!;;'5t 
de  Pelafol  en  Viennois  ,  et  d'Aliénor  Allemand  d'U-  «"««'"• 
riage,  dame  de  rArgentière.  Le  père  de  Marguerite 
de    Roehefort  lui  avait  légué  1000  florins  d'or,  et 
constitué   3000  florins  de  dot.  Cette  dot  fut  payée, 
du  moins  en  partie,  par  François  de  Beaumotit,  sei- 
gneur de  la  Prette  et  de  Pelafol,  son  cousinrgermaîn, 
héritier  de  la'muison  deRocheforl,  suivant  trois  quil- 


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56  1>E    MONTEYNAEB. 

tances  que  lui  donoa  noble  et  puissant  homme  &ay« 
mond  Eynard,  les  5  novembre  1365^  14  juin  1369  ei 
8  février  ISl^.  (Hist.  de  la  maison  de  Beaumont^ 
t.  Il,  p.  425).  Le  14  octobre  1362,  Raymond Eynard, 
damoisean,  fit  foi  et  hommage*ltge  au  nom  de  Mar- 
guerite de  Rochefort,  sa  femme^  au  dauphin  Charles, 
f)Our  la  moitié  des  château,  mandement  et  tersitoire  de 
'Argenlière ,  au  diocèse  d'Embrun,  en  présence  d'Am- 
blard,  seigneur  de  Beaumont,  de  Didier,  co-seigneur 
de  Sassenage,  de  Pierre  Eynard,  seigneur  de  Savel^  che- 
valiers^ et  de  Guichard  de  Saint-Germain,  damoiseau. 
(Chambre  des  comptes  de  Grenoble  y  registre  Pilati, 
1360-1368,  fol.  ^2,  ^ersoy  2'  cahier).  Raymond  P*" 
fit  foi  et  hommage-lige  pour  les  terres  de  sa  maison 
entre  les  mains  de  Rodolphe  de  Lupé',  gouvemeu . 
de  Dauphiné,  le  25  septembre  1365  ,  hommage  qu 
contient  le  testament  de  Lantelme  Eynard,  son  frère 
aine»  [Ibid.  registre  coté  secundus  homagïorum  Joan, 
yicoletiy  fol.  89.)  Raymond  de  Montauban  lui  ayant 
cédé  la  moitié  qu  il  possédait  du  château,  territoire  et 
mandement  de  TArgentière  pour  1200  florins,  par 
acte  du  22  juin  1371,  Raymond  Eynard  en  reçut  lin-- 
vestiture  du  gouverneur  de  Dauphiné  (Charles  de 
Bouvide),  et  en  fournit  Taveaet  dénombrement  le  31 
janvier  1373.(/(&td.  registre  cx)ié  primus  homagiorum 
Joan.  Nicoleti,  fol.  185).  A  celte  époque,  Raymond 
Eynard  était  promu  à. la  chevalerie.  Siboud  Allemand, 
chevalier,  seigneur  d'Ûriage  et  de  Revel,  oncle  de 
Marguerite  de  Rochefort,  avait  cédé  ses  droite  à  cette 
dame  et  à  son  mari,  par  transaction  du  3  décembre 
1367,  passée  à  Grenoble  devant  Humbert  Granet,  no- 
taire de  la  cour  delphinale,  en  retour  d'une  maison 
sise  à  Grenoble,  que  Raymond  Eynard  lui  cédai  avec 
250  florins  dW  d'appoint.  {Copie  au  cabinet  du  Saint- 
Esprit.  )  Ce  dernier  fit  son  testament  à  Prébois  le  20 
décembre  1839,  devant  Jacques  de  Lagier,  notaire 
publia.  Il  prescrit  sa  sépulture  dans  l'église  du  prieuré 
de  Domène ,  où  son  père  ,  d*heureuse  mémoire,  avait 
été  enterré,  demande  que  100  prêtres  assistent  à  ses 
obsèques,  et  ordonne  pour  eux  un  diner  splendide. 


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DE    MONTBYNÀRD.  57 

ainsi  qii*un  dîner  honorable  pour  les  clercs.  Il  veut 
qu'un  cierge  de  cire  d*un  quintal  (100  livres)  soit  placé 
sur  son  tombeau  devant  le  maitre-autel,  et  brûle  à 
toutes  les  messes  jusqu'à  ce  qu^il  soit  consommé,  et 
ordonne  que  quatre  de  ses  vassaux,  vêtus  de  drap 
blanc,  portent  à  ses  funérailles  chacun  un  cierge  de 
2  livres.  Il  lègue  100  florins  aux  religieux  de  Domène, 
à  la  charge  par  eux,  dans  l'année  de  son  décès,  de 
faire  constipuire  un  autel  de  pierre  bien  et  honorable- 
ment travaillé,  sur  sa  tombe  et  sur  celle  de  ses  prédé- 
cesseurs, et  leur  constitue  une  rente  en  argent  pour  la 
célébration  d'une  messe,  trois  fois  par  semaine^  sur 
cet  autel,  pour  le  repos  de  son  âme  et  de  ceux  qui  y 
reposent.  Il  rappelle  noble  Galburge  Bérenger,  sa 
première  fi^mme^  et  son  frère  Lantelme  Eynard,  de 
bonne  mémoire ,  et  fait  un  legs  au  recteur  de  la  cha- 
pelienie  fondée  en  leglise  de  Saint-Barthelemy  de 
Préboîs  par  messire  Bertrand  Bérenger,  son  beau- 
père.  Il  substitue  à  son  fils  Raymond,  Jean,  son  second 
nls,  et  à  ce  dernier  graduellement  Pierre  Eynard,  sei- 
gneur de  Gière,  et  Jacques  Eynard,  fils  de  Guillaume 
Eynard,  seigneur  de  Chalencon.  {Copie  au  cabinet 
du  Saint-Esprit.)  Marguerite  de  Rochefort  survécut 
longtemps  à  Raymond  I*".  Elle  fit  son  testament  au 
château  de  Prébois  devant  Martin  Margaillan^  notaire, 
le  13  novembre  1431,  et  fut  inhumée  dans  Téglise  de 
Prébois,  en  la  chapelle  fondée  par  Bertrand  Bérenger. 
Raymond  Eynard,  son  petit-nls  et  fils  de  Jean,  fut 
son  héritier  universel.  (Ibid.),  Raymond  I*'  avait  eu 
des  enfants  de  ses  deux  femmes,  savoir  : 

Du  premier  lif  : 

1  o  Lantelme  Eynard ,  mort  sans  postérité'.  H  ayait  hérite  d^une 
partie  des  biens  de  sa  mère.  Raymond  l^  son  père,  dans  son 
testament  y  ordonna  expressément  à  Raymond,  son  second 
fils,  d^accomplir  toutes  les  conditions  du  testament  qu^ayait 
fait  ledit  Lantelme,  son  fils ,  d^heureuse  mémoire  ;  . 
Du  second  Ut  : 

2«  Raymond  Eynard,  seigneur  de  Monteynard,  de  Chanousse, 
de  Sainte-Eugénie,  etc.  Lui  et  son  frère  Jean  furent  laissés 
par  leur  père  sous  la  tutelle  de  Marguerite  de  Rochefort , 
leur  mère.  Le  30  juillet  4  591  Raymond  fit  foi  et  hommage- 
lige  tfntre  les  mains  de  Jacques  de  Mootmaur,  gouverneur 


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58  DE   IfaVTBYlljUlD. 

d«  Daaphidë ,  à  raison  des  cfcâtoan ,  Urritoiireet  mitlAemmtt 
de  Monteynard ,  qu^il  déclara  tenir  ea,  ûef  franc,  noble  et 
ancien,  avec  juridiction  hante  et  basse,  et  justice  mère  et 
mixte  impère,  hommes,  cens,  serTices,  plaids,  domination , 
lods  et  Tentes ,  etc.,  pour  les  deux  mas  ou  afibrsde  Sainte- 
Eugénie  et  de  Pays,  à  raispn  desquels  il  i^tait  tf  nn  de  soiTre 
le  dauphin  en  ses  ehetauchées,  pour  la  tpur  de  Qrejrdel,  si- 
tuée près  de  la  Mure,  enfin  pour  tout  ce  qu'il  possédait  en 
Trièves  et  dans  le  Graisiraudan .  Dans  un  dénombrement 
qu'il  fournit  le  84  mars  1 S 96,  de  ce  qnH  tenait  de  son  ex- 
cellence delphinale ,  il  est  fait  mention ,  indépendamment 
de  la  terre  et  du  château  de  Monteynard ,  confinant  aux 
mandements  de  la  Motte  St-Martin  et  de  Gomiers,  et  à  la 
rivière  du  Drac ,  du  lac  de  ManayaHas ,  près  la  Mure  , 
de  la  tour  de  Breydel,  du  château  deChanousse  et  du  man- 
deYnent  de  Sainte-Eugénie.  (  Chamhrû  des  confies  de  Gre^ 
noble j  registre  coté  priimushomagionan  Pétri  Paneti^i  SS8 , 
fol.  45, 1  II .)  n  épousa' Marguerite  Eynard ,  fille  et  héritière 
pour  moitié  de  Pierre  Eynard,  chevaEer,  seigneur  de  Oièrc, 
de  Savel  et  die  Marcieu,  et  de  Jeanne  de  Bressieu.  H  fit  son 
testament  à  AYaIôn,le  a#  août  «4i5,  devant  CI«ndé  Marehi^ 
notaire  public  à  Grenoble,  voulut  être  inbunié  dans  le  prieuré 
de  Domène,  auquel  il  légua  une  rente  annuelle  et  80- florins 
d'or  pour  être  employés  à  la  construction  de  la  chapelle  fon- 
dée par  sotf  frère  ;  fit  divers  legs  aux  frères  mineur»  et  prê- 
cheurs de  Grenoble,  au  ciiré  de  Ghanonsse,  aitisi  iju'auv^. prê- 
tres de  Féglisede  Prébois.  Aymar  de  Gomiers,  sonécuyer,  reçut 
de  lui  1 5  florins  d'or  et  son  cheval  Morel.Il  lègue ,â  MargHerite 
de  Bochef^rt,  sa  mère,  1 00  florins  d'or>  et  veut  que  sa  sœur 
Edeline,  veuve  de  Jean  de  Louzon  ,  chevalier,  vive  et  de- 
meure  aved  ses  héritiers.  Q  veut  que  quand  Marguerite  Ey- 
nard se  sera  remariée  ,  on  lui  paie  $00  florins  d'or,  dont  il 
fait  l'objet  d'un  legs  particulier.  Dans  le  cas  où  sa  femme 
accoucherait  d'un  enfant  posthume ,  si  c'est  une  fille  eDe  re- 
cevra 1 500  florins  une  lois  payés,  et  ce  sera  Jean  ¥*;^ard , 
seigneur  de  Montlaur,  son  frère,,  qui  sera  son  hérijtiel'  uni- 
versel. Pierre  Eynard,  seigneur  de  Gière,  son  beau-père,  fut 
chargé  de  l'exécution  de  ce  testament ,  fait  en  prince  de 
Guillaume  de  Mévouillon,  chevalier,  seigneur  de  Vauduse 
et  de  Ponet,  de  Tkibaud  du  TerraU,  chanoine  de  St.-Georges 
fnk  Savoie  ,  et  de  Jacques  dv  Tcvrail,  -d'Avalon,  l'un  dies  an- 
oêftras  dtt  càcvaliec  Bayard*  (  Çopi»  ou  cabi/lst  du  Si.'Es^ 
prit,)  Raymond  Eynard  mourut  sans  enfants  ; 

3<»  Jean,  !•'  du  nom,  qui  a  continué  la  postérité; 

4<>  Edeline  Eynard,  mariée  l<>'  avec  magnifique  et  puissant 
homme  Jean  de  Leuxon^  chevalier,,  seigneur  de  Th£3rs  et  de 
la  Pierre  ;  S»  après  l'année  14 OS,  avec  inagnifique  et  puis- 
sant homme  Guillaume  Eynard\  seigneur  de-  Ckakncon 
(Voirp,  4a)î-  ■ 

flo  Ëléonore,  appelée  aussi  Elynode  Eynard.  Son  pàl%  lui  l^ua 


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n^    MOMTBYNARD.  Ô'ft 

{000  ûotinê  d'or  ;  MU  4tère  KàyiAoïkcl  400  florins,  et  Jean , 

.    sen  atitre  fr^re,  to  Aorins*  iSle  ne  Tivaift  plui  enl  414 ,  ou  du 

moins  elle  n'est  pas  ra^^lëe  dans  lé  testamenl  de  sa  mère  ; 

0*  Cathenne  Ejmard  , .  aussi  légataire  de  1 0OO  floi'ins  dW , 
en  1589.  Elle  épousa  1**  Etieone  de  JtontieUf  seigneur 
de  Maîllane  ;  a©  François  de  Hautuillar,  seigpeur  de  Haut- 
lillar  en  Vîvarais.  Sa  mère  lui  légua  SOO  florins  en  aug- 
Meiùt  de  dot ,  et  80  florins  par  cusp<tôition  particulière  ; 

70  Marie  Eynard,  légataire  de  1000  florins  d  or  en  1589  ; 

80  Marguerite  Ejrnard^  qui  eut  aussi  1 000  florins  pour  sa  dot. 

Enfants  naturels  de  Raymond  I«r  : 

I.  Noble  Claude  Eynard,  légataire  en  1389  et  1495,  de  la 
vie  et  de  V entretien  dans  la  maison  ; 

IL  Pari^  l^ynard^  légataire  de  iO  florins  d'or  0»  1589. 

Xin.  Jean  Etvàrd,  P^  du  nom ,  seigneur  de  Mon* 
teyuard,  avait  eu,  par  le  testament  de  son  père  ,  les 
clubteau  el  mandement  de  Montlaur  et  tout  ee  qu'il 
fMMsédait  dans  les  territoires  et  paroisses  de  Royssas  et 
de  Saint-Michel,'  ainsi  que  dans  le  château  du  Poêt, 
et  par  son  codiciUe  du  22  décembre  1389,  Iç^shàleau 
deFArgentière  au  diocèse  d'Embrun*  Ep  1403,  il  hé- 
rita dé  son^  frère  Raymond  des  terres  de  Monteynard, 
de  Sainte-Eugéoie,  de  Chanousse,  dePréboiset  delà 
tour  de  Breydd,  et  peu  après  il  deTint  seigneur  de 
Gière,  de  Savelet  de  Marcieu  par  succession  de  Pierre 
Eynard»  chevalier^  seigneur  de  Gière.  Le  29  octobre 
1407,  il  fit  hommage-lige  à  Grenoble,  entre  les  mains 
de  mefisiré Guillaume  de  Laire,  seigneur  deCornillon, 
^ouTorneur  de  Daaphiné,  pour  le  château  de  Montey- 
Àard  €t  les  autres.biens  qu'il,  tenait  de  ses  aneétres, 
hommage  rendu  dans  les  termes  de  celui  du  28  juillet 
1391,  qui  y  est  relaté.  Dans  un  second  hommage-lige 
qu'il  rendit  U  30  octobre  1418,>ilénonoe,  putre  ces 
possessions,  celles  qui  lui  étaient  échuefe  comme  héri- 
tier et  succes$emr  de  feu  ftoble  et  puisant  homme 
Pierre  Eynard,  chevalier,  savoir  :  les  châteaux  de  Gière 
etde  Savel.  (£%.  des  comptes  de  Grenoble^  registre 
tertius  homagiorwn  Pétri  Panetii  fol.  21,  173  ).  Le 
30  octobre  1415,  par  devant  Guillaume  Chauvet  de 
Vaux,  notaire  delphinal  à  Grenoble,  noble  el  puissant 


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60  DE   M09TBYNARD. 

homme  Jean  Eynard  fait  son  testament  par  lequel  i( 
veut  être  inhumé  en  la  sëpufture  des  nobles  Eynards 
dans  le  chapitre  du  prieuré  de  Domène ,  où  400 
prêtres  sont  conviés-  à  ses  obsèques^  leur  assignant 
a  chacun  3  gros  d Vg^i^^  ^^  un  diner  conveniubie.  Il 
veut  aussi  que  la  chapelle  fondée  par  son  père  soit  con- 
struite, et  il  lègue  300  florins  d'or  pour  en  accroître  la 
dotation  en  cens  et  rentes;  que  13  pauvres  habillés  de 
noir  et  portant  chacun  un  cierge  assistent  à  son  convoi, 
et  qu'on  présente  à  Toffrande  ses  armes,  son  écu  et  sa 
bannière.  Il  fait  des  libéralités  à  toutes  les  églises  de 
ses  terres,  aux  frères  prêcheurs  et  mineurs  de  Gre- 
noble ,  à  plusieurs  gentilshommes  attachés  à  son  ser- 
vice, entre  autres  nobles  Guigon  Yillars,  son  écuyer, 
et  Gonet  de  Bordelles,  à  chacun  desquels  il  donne 
50  florins  d'or.  A  l'un  de  ses  serviteurs  nommé  Ani^ue, 
il  lègue  deux  de  ses  meilleurs  chevaux,  avee  leurs 
harnais,  et  s'il  continue  à  rester  dans  son  hôtel,  il  veut 
qu'il  soit  traité  d'une  manière  somptueuse,  selon  son 
état  et  sa  personne,  et  ce,  en  considération  dès  ser- 
vices qu'il  lui  a  rendus  et  de  ceu» qu'il  en  espère  en- 
core dans  le  prochain  voyage  qu  il  compte  faire  à  l'ar- 
mée du  roi  de  France.  Il  répartit  ses  châteaux  et  terres 
entre  sesi  trois  fils,  et  s'il  lui  en  nait  postérieurement  à 
ce  testament  il  veut  que  le  premier-né  entre  dans  la 
religion  de  Saint-Jean  de  Jérusalem^  et  que  les  autres 
soient  élevés  aux  sciences  et  pourvus  de  bénéfices.  Il 
fait  un  legs  en  augmentation  de  dot  et  gain  de  survie 
^ueiw""  nié  ^  Marguerite  Allemand,  sa  femme,  et  Tinstitué  tutrice 
At  fleurs'"' de  ""îvt  dc  scs  cnfauts  mineurs.  Enfin  il  renouvelle  les  substi.- 
d'il^Dt,  brôcbâate!  tutions  de  sa  famille,  avec  clause  expresse  que  si  à  dé- 
faut d'héritiers  mâles  de  son  nom^  l'un  des  fils,  soit 
de  sa  fille  Marguerite,  soit  à  son  défaut  de  ses  soeurs 
Catherine  ou  Elynode  Eynard^  est  choisi  par  elles 
pour  son  héritier,  il  devra  prendre  et  porter  sans  nul 
changement  son  nom  et  ses  armes.  (  Chambre  des 
comptes  de  Dauphiné^  registre  coté  Cartularium  lit- 
terarumy  etc.,  etc.,  fol.  43).  A  l'époque  où  Jean  Ey- 
nard faisait  ce  testament,  la  nouvelle  d'un  grand  dé- 
sastre, de  U  perte  de  la  bataille  d'Azincourt(25  octobre 


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DE    MOÎiTEYNARD.  61 

1415)  était  parvenue  en  Dauphiné.  Toute  la  noblesse 
en  état  de  porter  tes  armes  vola  au  secours  du  roi 
Qiarles  YI.  Jean  Eynard  y  conduisit  une  compagnie 
de  gentilshommes,  laquelle  fut  passée  en  revue  à 
Paris  le  28  décembre  1415  (1)  et  servait  à  la  défense 
de  cette  capitale  sous  le  gouvernement  du  duc  de 
Guienne,  et  sous  le  commandement  de  Tannegui  du 
Chaste],  chevalier,  prévôt  de  Paris.  {Cabinet  du  Saint- 
Esprit^  titres  scellés.)  Il  parait  qu€  Jean  Eynard 
mourut  dans  cette  guerre,  car  on  '  ne  trouve  plus  de 
traces  de  lui.  Lors  du  testament  delVIarguerite  de  Ro- 
chefort,  sa  mère,  ce  furent  ses  enfants  qu'elle  nomma 
ses  héritiers.  Marguerite  Allemand,  sa  veuve,  présenfta 
requête  au  conseil  delphinal,  en  1423,  pour  faire 
compulser  les  actes  relatifs. au  don  fait  par  lé  dauphin, 
à  son  mari, de  Fusage de Talpe (montagne)  de  TArgen- 
tière.  Lors  de  son  testament^  Jean  Eynard  avait  trois 
fils  et  une  fille  : 

l»  Raymond  II,  dont  Particle  suit; 

s»  Pierre  Ejrnard,  qui  eut  par  le  testam^ent  de  son  père  les 
châteaux  et  mandements  de^  Marcieu  et  de  Savel.  Le  II 
septembre  1451,  étant  sur  le  point  départir  pour  la  France 
avec  armes  et  chevaux  y  et  d'aller  au  secours  du  roi  et  du 
dauphin  contre  les  Anglais^  anciens  ennemis  mortels  du 
royaume  et  de  ses  habitants ,  noble  et  puissant  homme 
Pierre  Eynard  fit  son  testament  au  lieu  d'Albergiies,  dans  la 
maison  forte  de  noble  Hepri  Allemand,  et  Toulut  être  inhumé 
dans  le  prieure  de  Domène ,  en  la  sépulture  de  ses  prédé- 
cesseurs, et  ordonna  que  le  jour  de  ses  funérailles  son  héri- 
tier, accompagné  de   deux  ou  trois  gentilshommes,  aille  à 

-  ■  -  '■      ' 

(I)  Voici  le  rôle  de  cette  compagnie  :  le  seigneur  de  Montey- 
nard ,  écuyer  (banneret),  le  sire  de  Sassenage  (Henri  II,  baron  de 
Sassenage),  cheyalier  bachelier ,  Guigon  Terrail,  Jean  Allemand» 
Pierre  de  Ghamprouin ,  Jean  Hugues ,  Pierre  le  Grand ,  Louis  de 
la  Baume,  Elzeard  de  Molan  et  Jean  Guibault,  écuyers.  A  la  suite 
se  trouTcnt  les  lettres  Jes  maréchaux  .de  France  au  trésorier  des 
guerres,  Simon  Haguier,  pour  le  paiement  de  cette  compagnie  de 
Jean  Eynard,  suffisamment  montée  et  armée,  pour  servir  a  la  dé- 
fense de  Paris.  On  trouve  au  même  dossier  {Bibliothèque  royale) 
une  autre  quittance  de  SIO  livres  tournois-  pour  le  même  service 
donnée  par  Jean  Eynard.  Elle  est  scellée  de  son  sceau  (ayant  un 
lion  issant  pourtimier)  et  signée  du  sire  de  Chassenage.  (Voir  la 
planche  gravée^  p.  kl.) 


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M  DE   «OUTBYllAllO*. 

l'affirand*  de  la  messe  haute  et  quVn  y  présente  ses  anneir. 
Q' lëgua  à  sa  mère  100  florins  avec  l'usufruit  de  tous  ses 
biens,  et  à  noble  HUgon  de  Biiançon^  son  cousin-germain, 
tous  ses  chevaux ,  harnais,  et  bagages  quelcom^es,  et  insti- 
tua son  frère  Raymond  son  héritier  universel,  en  renbuTelant 
les  substitutions  de  sa  '  fiimille.  Ce  testament  '  fût  passé  de- 
vant Pierre  Goyon ,  clerc  notaire  en  la  cour  de  Tofficialité 
de  Grenoble.  (  Copie  au  cabinet  du Su-Esprit)  ; 

V*  .Jacques  Eynard ,  qui  hérita  de  son  père  des.  terres  et  châ- 
teaux de  Cnanousse,  de  Montlaur  et  de  Royssas,  et  devient 
ligueur  de  Chàlencon  en  142^,  après  la  mort  d£  Jacques 
Eynard ,  son  cousin.  En  4  4  50  il  fit  le  voyage  de  Romje  pour 
le  jubilé,  et  avatit  de  partir  il  fit  son  testament  le  16  avril 
devant  Raymond  Fabre  ,  notaire  public  et  secrétaire  del- 
phinal.  11  fit  des  legs  considérables  au  couvent  de  Do- 
mène  où  il  choisit  sa  sépulture ,  ainsi  qn  aux  frères  mineurs 
de  Grenoble,  et  afiecta  pendant  sept  ans  les  revenus  de  ses 
terre  et  maison  forte  d'Avalon  ^  au  paiement  de  ces  legs. 
Après  avoir  institué  son  frère  Raymond  aon  héritier  uniter» 
sel,  et  prévu  le  cas  où  toutes  les  lignes  substituées  vieùdraient 
k  faillir,  il  veut  que  sa  succession  passe  pour  moitié  au  dau* 
phin  et  pour  Vautre  moitié  aux  pauvres.  (  Copie  «I4  cabinet 
du  Su^Èsprit),  Jacques  Eynard  fut  présent,  le  1 6  juin  1460, 
au  contrat  de  mariage  de  Guillaume  de  Beaumonf,  seigneur 
de  Pelafol ,  et  d^Auton^e  Allemand  4e  Champs  ;  puis  le  4  6 
février  1494,  à  celui  d'Aimon  de  Re^Lumont  avec  Girardc 
€aas9iTà,{HUud^lamm$oHdeBemvnont9X.\X^^,  119,  3S7); 

4*  Marguerite  Eynard,  à  laquelle  son  père  légua  1500  florins 
d'or.  ]^e  époUâa  Antoine  de  Briancon,  seigneur  de  Varces, 

XIV.  Raymon4  Eynaïid,  II*  du  nom,  seigneur  de 
Monteypard,  de  TArgentière,  da  Préboîs,  de  Chs^len- 
con,  de  Chanousse,  de  Monilaur,  puis  de  jVIarcieu,  de 
Savel,  de  Royssas,  de  Sainte-Eugénie  et  de  Breydel, 
(1)  el^.,  épousa  en  premières  noces,  par  contrat  du 
3  mars  t^21  (  i;.  st.  )  passé  à  Gr^^çbU  devapt  |ean 
D'Aicu:       Béreoffer^  notaire  delpninaK  Marie  d'AacBs,  fille  de 

d'aïur,     «a     franc  .  . 

canton  d'or;  à  la  co-  _  '_  "         ' 

tiee  cooiponée  d'ar- 

de  8  pièces,  bro-  (l)  Kaymond  II  avait  à  peine  succédée  son  père,  lorsque  Louis, 
chante  sur  le  tout,  j^emier  comte  de  Valentinois  et  de  Diois  de  la  maison  dé  Poitiers, 
mourut  en  1419,  apr<&s  avoir  institué  son  héritier  universel  le 
dauphin,  61s  du  roi  Charles  VI.  Raymond  Eynard  essaya  alors, 
mais  sans  -succès ,  de  faire  revivre  d'^ahciennes  substit;utions  du 
comté  de  Diois  faites  au  profit  de  sa  famille.  Il  n^ est,  resté  à  ses 
descendants  que  le  souvenir  de  ces  substitutions,  rappelé  par  le  titre 
de  comte  de  Diois  que  plusieurs  ont  porté  dans  leurs  actes. 


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Dl^    MOSTXVliARI».  fis 

Hugues  id'Arces  )  seigneur  de  la  Bastidâde  Aieyian  el 
fiéaUÎK  de  BeaumoAt  de  Bfontfort.  EUe  e&t  en  dot 
2,0ÛÛ  Aopinis  d'or.  Il  fit  foi  et  hommage  au  dauphin 
à  Romans,  le }  2  février  14i6  pour  ses  châteaux,  terres 
et  fl^andeiaeiits  de  Moniey nard ,  1* Argentiëre;  Marcieu, 
SafveU  Breydel,  ele.,  tenus  en  fie^  francs  et  nobles. 
{ArcJm^es  de  la  fiïmiUé).  Après  ia  mort  d'Aynard  de 
Clermofit,  lieulenant général  au  gouvernement  de 
Dauphiné,  Raymond  Eynard  fut  appelé  à  cette  charge 
par  provisions  du  .2S  juillet  145ô  ^  mais  le  Toi 
Chartes  YU  le  soupçonnant  dans  les  intérêts  du  dau«^ 
phin  Lpuifi'(depais  Louis  XI),  son  fils^  alors  retiré  au^ 
près  du  duc  de  Bourgogne,  le  fit  pemfJaoer  le  28  sep- 
tembre 1458.  {Ch.descomp.  de  Dauph.^  reg.  des  of- 
ficiers 1468,  fol  299,  n"  63,  bÀ.  2,  n'  64;  (Guid. 
Pc^,  Deeis.  ej\  2â4  )•  Le  12  août  1476,  il  transigea 
avec  Marguerhe  de  Sassenage  ,  veuve  d'Amblard  de 
Beaumonl:,  et  Jacques  de  Sassenage,  son  neveu,  rela* 
tivement  à  la  possession  du  château  de  Montfort,  dont 
cette  dame  avait  disposé  en  sa  faveur,  et  que  son  fils 
Hector  conserva  jusqu'en  1489  (1)  quHl  rentra  par 
d'autres  arrangements  flans  la  maison  de  BeauoMnt. 
(Vabbé  Brizardy  X.  I,.pp.  616,  517,  t.  il,  pp.  340, 
341).  Il  épousa  en  secondes  noces  Claudine  BÉasirGEE,  ^„*î";"';j  j, 
fille  de  Claude  Bérenger,  chevalier,  seigneur  du  Gua,  gue^rcde^ipiéw* 
et  d'Antoinette  de  Sassen^e.  Le  10  décembre  1479. 
aobteiv  puissianjt  ^t  iUuHre  homme  (2)  Raymond  Ey- 

(l)  Le  don  de  ce  château  à  £[ector  est  csm&nùé  par  le.  testa- 
ment .de  Raymond  II  du  %\  tivinaex  4  AS 9.  Le  %%  mars  de  cette 
p4me  a^n^  ':(«t  non  44SS  comqae  l!a  cru  Tabbé  BoÎKani)  Hector 
de  Monternard  céda  ses  droits  s^r  le  tcbÉleau  de.  Montfort  à  Am- 
blard  de  çeaumoaty  moyennant  A  ,9|ft0  écus  d'or  neufr,  montant  de 
tous  les  droits  dotaux  de  Marguerite  de  Sassenage.  (Histoire  de  la 
maison  de  Beaumont,  t.  i,  p.  536;.t«  li,  p.  5A<«)* 

(a)  Ces  qualifications  et  celles  de  magnifique  et  dé  haut  et  puis- 
saut  seigneur,  ëtant  communes  dans  tous  les  actes  à  Raymond  II 
et  à  ses  descendants,  comme  elles  Tayaient  été  à  ses  ancêtres,  nous 
nous  abstiendrons  désormais  dp  les  rappeler.  Par  le  même  motif, 
et  pour  ne  pas  multiplier  les  citations ,  nous  ferons  obseryer  que 
presque  tous  les  titres  cités  dans  ce  travail  existent,  soit  en  origi- 
naux ,  soit  en  copies  ,•  dans  les  archives  de  la  famille.  On  indu- 
qnera  par  des  iieuTois  ceux  qui  se  trouvent  dans  d'autres  dépôts. 


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64  DB    MOlITfiYVARD. 

k 

nard^  seigneur  de  Monteynard,  reçut  quittance  de 
magnifique  et  puissant  homme  Jacques ,  seigneur  de 
Sassenage,  d'une  sotnme  de  500  florins,  pour  complé*- 
ment  et  fin  d'une  obligation  que  ce  dernier  avait  con- 
sentie à  son  profit.  L'acte  en  fut  reçu  par  Revel,  notaire 
public  delphinal  {Archives  de  la  famille).  Raymond  II 
réunit  sur  sa  tête  toutes  les  substitutions  des  différentes 
branches  de  sa  maison.  La  succession  de  Catherine  de 
Leuzon,  veuve  de  Jacques  Eynard,  seigneur  de  Gha« 
lencon^  fit  rentrer  dans  ses  mains  les  co-seigneuries 
de  Theys,  et  de  la  Pierre,  deux  des  plus  anciennes 
possessions  de  ses  ancêtres.  Accablé  de  vieillesse  et 
sentant  sa  fin  prochaine,  il  fit  son  testament  au  châ- 
teau de  Prébois  devant  Guillaume  Borelli^  notaire 
public  delphinal,  le  24  février  1489  (i;.  st.)  voulut 
être  inhumé  dans  l'église  paroissiale  de  saint  Barthé- 
lemi  de  ce  lieu»  en  la  chapelle  de  Saint- An toine^  fondée 
par  ses  prédécesseurs,  et  institua  ses  héritiers  univer- 
sels ses  cinq  fils  Lantelme,  Pierre,  Jacques,  Hector  et 
François.  Il  en  avait  eu  huit  et  sept  filles,  savoir  : 

l<>  Lantelme  de  Monteynard  «  seigneur  de  Monteynard,  de 
TArgentière  et  de  Marcieu,  lieutenant-génëral  au  gouYer- 
nementdu  Dauphiné.  Son  père  lui  constitua  un  revenu,  per- 
pétuel de  500  florins,  en  le  mariant,  par  contrat  du  S  S  fé- 
vrier 1 462 ,  avec  Bonne  ^//ema/>£?,  fille  de Boniface  Allemand, 
seigneur  d^Uriagdet  de  Revel.  Le  lendemain,par  acte  passé 
devant  Antoine,  notaire  delphinal ,  ils  donnèrent  quittance 
d'une  somme  de  1 060  flor.  d'oï  à  valoir  sur  les  droits  de  cette 
dame  ,  à  Aimon  et  Guignes  Allemand ,  frères.  Bonne  Alle- 
mand et  Hector  de  Monteynard,  son  beau- frère,  gouverneur 
d'Asti,  fondés  de  pouvoirs  dudit  Lantelme  de  Monteynard, 
donnèrent  deux  autres  quittances  pour  partie  de  la  dot  de 
cçtte  dame,  aux  mêmes  Aimon  et  Guignes  Allemand,  co- 
seignèurs  d'Uriage ,  suivant  actes  passés  à  GrenoUe  devant 
Eybert,  notaire,  le  43  février  4  490.  {v,st,)  Lantelme  avait 
eu  un  fils  et  trois  filles  :- 

A.  François  de  Monteynard,  mort  sans  postérité  avant 
l'année  4  505; 

B.  Jeanne  de  Montejnard,  mariée  avec  Georges  ele  Loire  ^ 
seigneur  de  Glandage; 

G.  Anne  de  Monteynard,  mariée,  jo  par  contrat  du  4 S 

■  ",  juin  4  489  (v.  st.),  avec  noble  et  puissant  hcnnme  Jean 

de  Poisieu ,    seigneur  du  Passage  ;  «•  avec  André  tie 


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DE  MDHTSrBàRD.  65 

.  Motgeêf  seigneur  de  la  Motte.  £Ue  tranngea  avec  sa 
sœur  aînée ,  .par  .acte  ^assé  dans  le- palais  épiscopal  h 
Grenoble,  deyant  Ro-voyrie,  notaire ^^ le  a  ào<h  4 SOS, 
relativement  au  partage  des  saccessions  de  leurs  feus 
père, et  mère.) 
D.  Antonie  de  Monte3mard,- mariée,  l^'avec  le  seigneur 
d' Urbiniy  chevalier  de  Sai^t-Cceorges  ;  a»  avec  Gabriel 
de  GroléCy  seigneur  de  ChâteatrviUain.  EUe  monnit  le 
6  àt&  calendes  d'avril  4SS6. 

Fils  naturel  de  Luntelmedé  MovsUfnard  : 

Ejrnard  àeMonteyixvLTd,  auteur  de  la  Branche  db  la 
ToUB  *. 


*  BRANCHE  DE  LA  TOUR. 

XVÏ.  Ejrnerd.ou  j^imnr^E'i/lofnEyHAtiD, écity-er^ i" établit 
au  comté  Fenaissin  par  suite  du  legs  que  lui  fit  François  de 
Monteynàrd,  son  oncle ,  Ze  15  mai  ISiî,  de  tons  les  biens 
qu'il  -possédait  dans  le  diocèse  dr  Avignon  et  dans  la  Tour 
de  ReUy  au  comté  Fenaissin'^  biens  dbnt  il'put  prendre  pos- 
session sans  recourir  aux  héritiers  de  son' oncle.  H  eut,  entre 
attires  enfants  : 

«o  Jean,  I«r  dn  nom,  quisuit; 

30  Polixjène  de  Mdnteynard.  -Louis  II  de  Mon^eynard,  son 
.coiisin  issu  de  germain, ;lui  fit  un. legs*  par  son  tesCament 
du  7  'février  4  Sfd.  Elle  ne  fut  pas  iqariée.  ' 

XVn.  Jean  i)E  MorrTEYNARD,  !«  Ju  Doïn,  seigneur  de  la 
Tour,  habitant  de  Vaison  ,  au  comte'  Vcnaissia,  épousa,  par 
coQti-atdu  14  septembre  1541,  Marthe  de  Yinc£ns  de  Gausans^     m  Tmcm  : 
fille  d'Etienne  de  Vincens,  seigneur  4e  Causans»  àe  Brantcs,  etc. ,  Jij^'g^  2  ^^  ,**"jj*3 
et  d'Antoinette  Marcd  de  Blain .  De  cér  mariage  est  né  Antoine  P'  croiMnlu  d'«rgent, 

•  .  ^'  2  en  flancs  et  l'autre 

qui  suit  :  .      .      ^  en  pointe. 

XYIU;  Antoine  DE. MoifTKYNABD ,  1er  du  n^m,  ^'gneur  de 
la  Tour,  épousa,  le  26  avril  1579,  Françoise  de  Glarxï,  fiUe      j»  CLâ»T: 
de  Jean  de,  Ciaret ,  se^neur  de  Sainl-Félix  de  Palières ,  et  de  JT.'ÏC^V*  ^  *"**■ 
Philippine  Pelet  de  Gombas.  Il  en  eut  deul  fils  et  upe  fille  : 

l<»  Antoine,  II«  du  nom,  qui  suit  ;      * 

a*"  N de    Monteynard ,    chajiome  de .  St-Semin   de 

Toulouse; 

s«  Jeanne  de  Moxiteynard  »  abbe^se  du^qnastéredcrVigno- 
gonl.  * 

5 


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66  Dï    MCiWTETlIiRD. 

S*  Pierre  ^t  ffioaXeynàrà ,  'ea-seignew  d' Avalon ,  de  Gonce- 
lin  et  dç  Saint-Pierre ,  puis  Migocur  de  Monteynard  et  de 
TArgentière,  après  la  mort  de  Laiitelnie;>son  fi^re  àtn^.  Il 
fut  chambeUan  du  roi  Cbarlea  ¥111,  cju'il  rarrit,  en  M94, 
à  ]a  conquête  du  royaume  de  Naples,  et  dont  il  reçut  une 
pennoo,  p^r  lettrei  du  •  aTvil  44^..  il  existe  à  la  biblio> 
thièqve  du  voi  une  wrdoananoe  de  .Jacquet  de'Beaune ,  ge- 
nëral  dea  finascea  eti  Dauphisé,  du  ao  mai  1508  ,  pour 
payer  à  Pierre  de  MontaynardlaseaMB^daStU-fres  tournois 
à  lui  ordonnée  pour  sa  pension.  Le  SfëYiierlS4  4  {v.  st.), 
il  fit  aoa  lasUBMBt  à  QveDoble  ,  devant  Ifoâ  Hodulfe,  no- 


Branche  de  la  Todr. 

XIX.  AntoÎDe  de  HfoNTEYNABD^  Ile 'du  nom,  seigneur  de  la 
Tour,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  mestre  de 
canp  du  r^iment  de  Savoie,  âait  gouverneur  d'Amboiae»  lors- 
que, par  contrat  pass^  devant  Hlag^aa»  noMÔre  à  TukÂe^k 
DM  sieci»  :     20  juillet  i6a5,  il  épousa  BUocltt  w»  &taviv%,  Sàk  de  Jom 
f^.ùi^"  d.!;^ÎS!  des  Ségains,  ca-seigneut  de  Piég«n,  gouverneur  %  Tiiktte^et 
drTetiM*'  .^m!  ^'^""^  ^  Saint-Martin,  Il  était  maréebaM«-<««ip  et  gowcr* 
pa^fa^de^'étôiil^  neur  da  Casai  ^n  1^40^  loi^u'il  passa  de  ee  goOTcracmeit  è 
Sr/r;  ei  3  Vote  celui  d'Arras,  après  la  disgrâce  de  M.  de  SavU-Praiit.  tt' y 
3  *^*'  mourut  en  16((2.  Il  avait  épouse  en  .secondes  noces  Marie  le 

L«  bl4ic  :  Blanc,  fille^de  Pierre  le  Blanc,  «eignieur  du  B^oe  et  de  l'Olive, 
d v^nt*.  'k\\  hor.  au  diocèse  de Gnasaç, audi&eur-géwm  d»  la  l^tioiMl'ikvifpoo, 
ïârTetT'ÎÏJtiîi';  ^  de  Camille  Gautier  de  GiituHoi,  dame  de  Umc.  Qm  ignore 
aux' 2  et  sd'asur,  à  sî  Antoiue  dc  Moatmant  a  ett  des  enlâmts  de  octte  seconde 
d.rgï!!!!  cJtSli^^^  femme.  Il  n'a  laissé  du  premier  Ut  qu'une  fille:      ^ 

gu«ii|es.  '       '  *       . 

Iiouiçe  de  Monteyûard,  'mariée,  le  37  fërri^ir  4<S7,  a^ec  Fran- 
çois' de  la  Kergne  ,  seigneur  de  Tressan^,  lieutenant  colo- 
nel du  régiment  de  madame  royale  de  Savoie. 

SEIGNEURS  DE  LEYSSAUD. 

Nous  placerons  ici  une  brancke  dont  parle  Ont  AUard,  sans 
(ftt'il  ail  pu  en  indi({uer  la  so4iche ,  ietqui  par  sa  position  peut 
être  considérée  comme  branche  naturelle.  On  p'en  connaît  que 
les  quati-e  générations  suivantt^s  : 

André  DE  MoNTEYNABn,  du  lii^H  4^  ViUan-Besatt,  dans  ia 

vallée-de  Graisivaiidaii  (que  Qhoviar,  dans  son  ÉM  j»Uâqué 

du  Dauphinéj  dit  sans  aucune  preuve  fils  de  Laurent  de  Mon- 

teynapd,  seignueur  de  MaHâatXépoaaa^  le  96  avril  IttSa^  Jeaoae 

BnoiiD:        Broaed,  du  iicu  de  Champareillan,  au  mandement  de  Belle- 


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«aire,  «t  pveaernii  sa  sd^nJtura  d^a» k  càifwjit  yi'iji  avait 
t^méée  sous  «a  maisoB  forte  d'Agio*.  iSO'  pnétra»  et  -24 
pauTrès  liabîUës  de  noir  durent  assister  à  ses  c^^ké^es.  Il 
ordoon»  qu'il  fût  fait  u&edktrihutio&  de  pain,  deT«»  et  d'au- 
tre» comestibies  aux  paurves,  etqneoelaffttréQou(velë  (avec 
to  nteenombro  de  piètres)  à  la  fin  du  n»Uy  et  Au.  bout  de 
Taa  de  son  décès.  Il  fonda^  à  perpétuil^»  ^tre  sonFices  an- 
nuels au  prieuré  de  Doméne,  et  um  anniversaire -dans  Té- 
fHâde.  de  Jax^en$^  au  mandement  de  Monteynard.  Il  institue 
seat  hénUevs  uniYeraèld^  Lauront  et  Louis,  ae»  neveux,  le 


SnoifKQHS  EA  L'eyssavi». 

combe ,  ainsi  qu'on  le  voit  par  le  teatament  de  cette  dame  du 
17  mai  1B58,.  Us  luss^eot  ieux  fils  et  unje  fille  ;  ' 

4«  Qaude,  dont  oh  va  parler  i  "  * 

a«  Antfikfkfi  de  Mjont^ynMrdt  ;  ''  '  ■  [ 

S<  Jeapne  de  Mont^ynavd; ,  mariée  à  François. <le  Mariot^  du 
Heti  de  HauteviQe,  en<  Savoie. 

Cbude  DIS  MoNTEYNiUCD,  seigneur  de  Lejssaud  j  épousa  : 
V  Secapbisie  B|(Gtqz  \  2*"  Jeaaoe  P^tqz  ^  fille  de  rficolas       bktm  : 
&ciQ»^  «i«iiff  de  Vaubowïàis,  et  de  Gu%oane  Àurawi.  H  fit  Ji,';?;' S;.îï:' £•« 
deiuL  tflstamtBlsIeâSefivciet.l^ftd  et^Omai  1598,  et  laissa  de!<t"*/'«ii^«,»- 
sapfemiere  itaine  :  gv^e*  et  «uuinfeB  de 

4«  Antoine,  qui  suit  ; 

a*  Anne  de  Monteynard ,   mariée    aVec  David  de  Gerbaîs. 

Antoine  pb  Montçynard^  seigneur  de  Lejssaud^  épousa^  le 


i7  septenbre  âêiO^  ËQoemQndfe  Gaacin,  ùliifi  de  Claude  Giic». 
Gavêin,  du  lieu  de  Sejrs^QS,  et.de  N-  ,  .  •  dç  Sasseitage*  Elle  ^rri^B^fncVdv- 
surve'cut  à  Antoioe  de  Mo&teynwd  et  sftiJCBwrtaavec  Aimfe'de  j;,*;j^f*[J**^J^^^^ 
Golômbat^  en  Savoie.  Elle  avait  eu  de  son  picndcr  mari  :  >ur  le  tout. 

t**  Joaichîm,  qui  suit  ; 

3^  Anne  de  Monteynard  ,  épouse  de  C^abriel^ôre/,  seigneur 
de  Ponsonnas.  ^ 

Joachiod  DE  MoNTETNARD,  seicoeiir  de  LcjMaud,  premier 
consul  de  la  tiUe  dfï  Gpei^obie  (charge  à  laquelle  k  seule  no- 
bk^se était  admise  sùivaai  Gui  AUard^i  épousâi^le  12  mars  1644, 
Catherine  Baudot^  dont  il  ne  pamît  pas.  »v w  e«  d^  postérité.  Bân^r  : 

5. 


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es  DE    UONTETHMiV» 

pi%.mier  dans  ses  biens  d'Ayalon,  d^AlleTard  elduTceuil^ 
et  dans  ce  qui  lui  appartient  au  château  de  MonUaur  ;  le 
second,  dans  les  ishâteaux,  terres  et  mandemeiits  de  Mon- 
teynard  et  de  l'Argentiére,  avec  substitution  de  Tun  à 
l'autre,  *«t 'à  tous  âeux  de  Jean- Jacques,  Jeur  frère;  enfin, 
au  défaut  de  ce  dernier,  il  appelle  à  recueillir  -sa  succession 
le  plus  prodie  hiëritier  mâle-du  nom  d^Eynard.  On  iie  voit 
point  qu'il  eût  été  marié  ; 

S**  Jacques  dé  Monteynard.  Son  père  lui  légtia  la  moitié  des 
biens  d*ATalon,  d'AllcTard  et  de  Saint-Pierre.  U  mourut 
aussi  sans  postérité  ; 

4®  Hector,  I'^'^  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

5<^  François  de  Monteynard,  seigneur  de  Prébois,  de  Feuil- 
lans ,  d'ATérs',  de  Sainte-Eugénie ,  de  Pays,  de  Chanousse 
et  de  Piégu.  Û  transigea  avec  ses  sdeurs  Bonne ,  Anne  et 
Guiotte,  et  reçut  'd^dbes  deux  quittances  de  leur  rerenu 
TÎager  les  A  novembre  Ak^Z  et- A  mars  r494.  Le  4  $  mars  1 54 S 
devant  nobleAntoine  de  Garcin ,  notaire  public  delphinal, 
François  de  Monteynard'  fit  son  testament,  par  lequel  il 
voulut  être  enterré  dans  l'église  de  Sl:>Barthélemy  de  Pré- 
bois,,  et  devant  Faut^  de  Stè-G^therine,  iondé  par  ses  pré- 
décesseurs, n  ordonne  qu'il  soit  dit  troi^  grandes  messes 
le  jour  de  son  enterrement  ;  la  première  au  Saint-Esprit, 
la  seconde  à  la  Sainte-Vierge,  et  la  troisième  pour  les 
morts.  11  fait  aussi  des  libéralités  aux  pauvres,  dont  il  vei^t 
que  S 0  soient  habillés  par  ses  héritiers,  fls  assisteront, 'avec 
des  cierges  ,   à  s«s  obsèqties ,    et  64  personnes  .convoquées 

Sarmi  its  parents  et  amisj  porteront  ausfti  d«s  cierges  ornés 
e  son  écusson.  Il  fait  des  legs  à  la  chapelle  de  Ste-Ga- 
therine,  aux*frères  précheuiv  de  Die ,  aux  chapeUes  de  Mar- 
cieu ,  Ste-  Eugénie  et  Ghanousse,  et  à  la  confrérie  du  Saint- 
Sacrement  à  Prelmis ,  remet  le  tiers  des  arrérages  à  tous 
ses  débiteurs  de  cens  ,  et  assure  a  Jeanne  de  Chisséy  sa 
femme,  Tiisufcuit  d'une  mabon  qu'il  avait  récemment  fait 
construire  à  Savel,  et  les  deux  tiers  de  l'usufruit  de  tons  ses 
biens  et  droits  quelconques^  dans  les  mandements  de  Pré- 

'bois,  Feuillans^  Avers,  Ste-Eugëdie  et  Pa]^,  tant  qu'elle 

restera  en  viduité..Il  renouvelle  la  substitution  gradueUe^au 

dé&ut  de*  ses  neveux ,  ^u  profit  du  plus  proche   héritier 

mâle  de  son  nom  ;  et  s'il  n'en  existait  plus,'  il  appelle  à  cette 

•     substitution^  son  neveu,  noble  et  puissant,  homme  Antoine 

^  de  Villette,  seigneur  de  Grest.  U  mourut  sans  postérité  ; 

6*  Didier  de  Montejrnard.  Son  père  lui  constitua  un  revenu 
annuel  de  SO  florins  d'or,'  avec  les  droits,  pendant  troisans, 
du  château  de  Ghanousse  ; 

7<*  Guillaume  de'  Monteynard ,  chanoine  et  iilfirmier  de  l'é- 
glise de  Notre-Dame  de  Grenehle,  légataire  de  ses  fràres, 
*  Pierre  et  François,  en  1 51 4 ,  et  4  54  5  ; 


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DE    MONTETNÀED.  69 

•*  Gabriel  de  MontejFnard,  qui  fut  aussi  chanoine  et  infir- 
mier, de  la  mé^e  égli^.  Il  ne  vivait  plu»  le  4  s  mai  1 5 1 5,  et 
avait  été  inUumé  dans  l'église  des  frères  prêcheurs  de  Die, 
selon 8à  volonté; 

9<»  Bonne  de  Moutèjmard.  Gui  Allard  dit  qu'elb  fut  mariée 
deux  fois  li^  avec  Angelin,  dt  Chissé;  2<*  avec  Marie- An- 
dré de  Morgèly  seigneiir  de  la  Motte;  mais  il  confond  peut- 
être  cette  dernière  alliance  avec,  celle- de  sa  aiéce,  Anne  de 
MoBtêynard.  {F^oir  page  6S.)  Elle  vivait  en  1 51 S  ; 

i  0®  Anne  de  Monteynard ,  légataire  de  son  frère  François , 
en  4515; 

4  4»  GuioU«  de  Monteynard  ; 

430  Madelaine  de  Mon^teyna^d ,    \   religieuses   au   monastère 
1 5*  Oaudine  de  Monteynard ,    )     *  de  Durbons  ; 

4  4<>'C'itherine   de  Monteynard  ,   mariée  :  4°  avec  Jean   de 

Joé^audf  seigneur  des  Polemieu  ;  a<*  avec  N seigneur 

-  de^Châteauvieux  t  dont  elle  était  veuve  en  4K$9; 

450  Antoinette    de  Monteynard,   mariée   f<*  avee  noble  et 
puissant  homme  Guillaume  de  Paillette,  seigneur  de  Crest  ; 
2*>  avant  4  4^9  avec  Dalthazard  Artaud,  seigneur  de  Vol- 
^  vent. 

XV.  Hector  de  Monteynard.  chevalier,  seigneur 
de  Ghaléncon ,  de  Montrort,  de  h  PîerEC,  de  Theys, 
etc.;  conseiller  et  chambellan'  du  roi^  capilAÎi^e  de 
100  hommes' d^armes,  iieutenant-générs^l  an  gouver- 
neincnt  de  Dauphiné,  gouverneur  de  la  ville  et  du 
comté  d'Asti  en  Piémont,  fiortà  les  ai:mes  avec  beau- 
coup de  distinction  sous  \es  règnes  de  Louis  XI, 
Charles  VIII  et  Louis  XII.  Il  était  écuyer  de  iJouis  XI 
en  1476,  gouvemeuK'  des  ville,  territoire  et  comté 
d'Âsti;  en  1488,  et  liéuteiiant-générai  .en  Dauphiné. 
Envoyé  à  la  tête  «de  quelques  troupes  pour  réprimer 
des  hérétiques  vaudois  cantonnés  dans  les  montagnes 
de  cette  province,  il  s'acquitta  de  cette  mission  avec 
humanité,  ayant  dû  son  succès  à  la  persuasion  bien 
plus  qu'à  la  force  des  armes.  En  1494,  il  suivit  le  roi 
Charles  VÎm  à  la  conquête  du  royaume  de  IVaples  et 
combattit  Tannée  suivante  à  la  bataille  de  Fornoue.  En 
149^,  Hector  de  Monteynard  6t  partie  de  Tarmée  que 
Louis  XH  fit  marcher  on  Italie  pour  la  conquête 
du  Milanais.  L'année  suivante,  il  prit  part,  sous  Hu- 


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70  BE    MORTBTVARD. 

Ses  de  Beatimont,  k  Te&i^dition  centre  lesPisâns  (1)  - 
uis  XH^  voulant  fe<îOnhaiire  les  services  d'Hector 

(4)  L'Histoire  de  France  de  Velly,  contîim^e  par  Gamier, 
(t.  XXI,  p.  «46  et  suivantes) ,  £ait  Mtk  réât  «arniu  <ks  moyens 
^ue  l«s  Pîsans,  autrefois  aBi^  de  U  Finance,  «niployèreiilponr  faire 
échouer  cette  expédition.  «  Avant  »i3fe  se  porter  é  atiâuiie  hostilité, 
»  Hvig|ues  de  Beaomont  éépntà  Jànot'd'AfhmmUé  et  H«etor  de 
»  Montenart,  d«ux  de  M»  principal»  omkaines^  pMnr  déclarer 
»  aux  Pisans  qu'ils  ens^nt  à  obéir  aux  ordres  du  roi,  et  a  rentrer 
»  d'eux-mêmes  sous  le  joug  de  leurs  anciens  maîtres  (  les  Floren- 
»  tins  ).  Les  magbtrats  ayant  conduit  en  cérémonie  les  deux  che-» 
»  valiers  françab  à  l'Hôtel-de-ViUe ,  lerir  montréMnt  le  pdrtrait 
u  de  Charles  VIII ,  auteur  de  leur  liberté.  Après  leur  avoir  de> 
»  mandé  s'ils  reconnaissaient  ce  grand  roi,  et  s'être  étendus  sur  ses 
M  louanges,  ils  protestèrent  que,  devant  aux  Français  un  l>ién  plus 
»  précieux  que  la  vie,  ils  étaient  résolus  de  s'exposer  k  todt  pour 
»>  tie  point  se  séparefT  d'an  pcnsrple  ^  généreux.  Ayant  ensuite 
M  prouvé  par  des  monvanent»  historiques  qiie  Pise,  pendant  une 
»  too^oe  suite  die  siècles  »  avait  fait  partie  du  ddché  de  MUan,  ils 
M  demandèrent  aux  chevaliers  si,  par  leuc protection,  ils  ne  pou- 
»  vaient  pas  obtenir  que  le  roi;voulût  bien  les  cpmpter  au  nom- 
»  bre  de  ses  sujets.  ïï'ayant  pu  obtenir  uile  réponse  ssftisfaisante 
»  sur  cet  article;  ils  déclarèrent  qu'ils  étaient  prêts  à  subir  toute» 
»  les  conditions  qu'il  plairait  au  roi  de  leur  imposer  ,  pourvu 
»  qu'il  promît  de  ne  point  les  livrer  à  de»  loups  ravissants^  à  des 
M  tyrans  impitoyables ,  tels  que  les  Florentins  ;  et  au  cas  où  fls 
»  ne  pussent  obtenir  cette'  dernière  faVeur ,  ik  le  supjdiaîettt  d« 
»  moms  de  leiir  accorder  un  asile  sur  les  terre»  de  spn  obéitsanoe, 
»  préférant,  disaient-ils ,  Texil ,  la  pauvreté  et  Tabandon ,  aux 
>»  horreurs  qui  leur  étaient  réservées  dans  leur  patrie.  IJn  spec- 
»  tade  plus  touchant  encore  attira'  les  regards  des  deux  çheva- 
1*  Hers  r  aOD  jeunes  filles,  vètnes  de  Manc,  les  cheveux  l^ars,  et 
»  conduites  par  deux'  matxx^nes,  entrèrent  dans  ^  la' salle  de  Tus- 
»  semblée,  et  embrassant  leurs  genoux,  elles  les  conjurèrent  de  se 
»  rappeler  du  serment  qu'ils  avaient  fkit  en  recevant  l'ordre  de 
»  chevalerie,  Ae^e  déclarer  les  défenseurs  des  dames  et  demoiselles, 
»  et  de  ne  pas  les  livrer  f^  la^hrutale  insbknee  de  IkwrÉ  ennemis. 
»  ArbouviUe  et  A^ontenart ,  baissant  les  yeux  et  n'ayant  rien  à 
»  répondre ,  voulaient  se  retirer  j  la  troupe  innocente ,  leur  rc- 
»  montrant ,  que  s^ils  lui  refusaient  le  secours  de  leqr  épée,  ils  ne 
»  pouvaient  an  moins  lui  refuser  celai  de  leurs  prières  ^'ies  en- 
»  traîna  devant  une  image  de  la'  Ste-Vierge,  où  ellies  se  mireiit  à 
»  chanter  tant  piteuêement  et  de.uoiàc  si  lamentxAles,  que  là 
»  n'y  eut  ni  Français  ni  autre  à  qni  elles  n^arrachassent  des 
»  làiTnes.  Les'députés,  chargés"^  de  présents,  revinrent  au  camp. 
»  et  rencKrënt  compie  à  l'assemblée  de  ce  qu^ils  avaient  dit,  vu  et 
»  eatendu.  Il  étaiit  difficile  k  des  Français  de  vaincre  un  people 
V  qui  leur  opposait  de  pareilles  armes,  etc.,  etc.  >> 

En  effet ,  malgré  la  persévérance  de  Hugues  de   Beaumont  à 


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DE  .MO^TEVKARD.,  7  1 

de  Manteynard,  gouverneur  d'Asii,  lui  Cii,  don  du 
mair^uîflat  de  Cete ,  «t  des  autres  biens  que  ce  prince 
avait  oon&qués  9ur  le  jeu^e  maraubde  Ceve,  à 
raison  de  ses  crimes  éaormes.  Celui-ci  sut  habi- 
lemeat  dissipiuldr  son  ressentiment  et  ses  fMrojets 
de  veq^nce,  A  Mikn,  au  mois  d'août  1501/  il 
daosaiMk  et  obtint  du  gouverneur.  d'Asti,  une.  au- 
dience pour  régler  cks  affaires  d'ioiérét.  Hector  de 
Monteynard  fit  plus,  iirinvita  à  souper.  Soit  •qu  il  fût 
sans  crainte  ou  sans  défiance,.à  la  fin  du  repas,  et  lors- 
qu'on eut  servi  le  dia^^oir  (  dessert),  il  fit  éloigner  svi 
gens.  Le  maixmis  de  Ceve  pro&ta.  de  ce.  moment  pour 
f9i93aaêineT.(Chroniquedsf^nis  XJÎ,*\^t  Jean  d'Au* 
ton  'j  Histoire  du  cnei^alier  Bûx^^d^  par  Guyard  de 
BorviUe,  p.  442)«.  Hector  de  Monteynatd  eut  pour 
suocesaeur  dans  le  gouvernenfent  d'Asti  Lpuis  11^ 
mai^quis  de  Saluées,  son  beau^fr^rei,  dont  les  provi- 
sions furent  expédiées  le  23  novembre  \hO\.{Ch.des 
comptes  deDauphinén  caisse  Saluées^  1501^  n°  68). 
Il  existe  à  la  bibliothèque  royale  une  quittance  d'Hec- 
tor, du  15  août  1499,  de  la  somme  de  mille  livres 
tournois  pour  sa  pension  pondat)t  celle  armée.  Il  avait 
épousé^  ie  24  juiifet  1487 ,  Mfti^uerite  db  Mo» tfériiat,  ,  i«  Mo:,rmi.AT » 
fille  de  Guillaume  VI  e*t  sœur  de  Bonifaçe  iV  Paléo-  guS!' 
bgue,  ^fqttis  de  Moniferrat.  Elle  eut  ponr  sa  dot|»lu- 
sieurs  terres  situées  dans  ce  marquisat,  entre  autres  les 
co^eijnieuriesde  Bariolo^  de  Cerescetoet  de  Casorlo. 
Magnmqtie  et  généreux  seigneur  Hector  de  Montey- 
uara,  chevalier,  seigneur  de  Cbalenooïi^  conseiller  et 
chàmbeUan  du  rot,  gouverneur  et  capitaine  général 
de  la,  province  d'Astt,  fit  son  testament  à  Asti  devant 

*—^—i*—T——— ■«—»»<  I     I    I    lll      I  i;— Mél— Il    II         II Il      mmmmiémÊmtmU        III 

emccater  les  oràiits  éa-  roi,  et  la  Tigumic  avec  laquelle  il  poussa  les 
travaux  de  si^  devant  Pise,  il  s'SuUit  entre  les  Français  et  les 
assiégés  des  relations  tellenient  amicales,  mie  par  la  désertion  de 
son  infanterie,  qui  en  fut  la  suite,  le  général  français  fut  contraint 
de  se  retirer  précipitamment  à  la  faveur  de  la  nuit,  avec  le  peu 
àe  cayalet4ie  cnii  n'àràit  point  stii-vi  cet  exemple.  Ce  résultât,  du 
reste,  avait  été  secréeement  préparé  par  le  eomte  de  Li^ny  et 
TrÎTuliie,  qui,  n'ayant  pu  empêcher  cette  expédition/ avaient  tout 
mis  en  œurre  pjour  la  faire  échouer.. 


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72  D&   MOlïTBVMAllD. 

Alexis  Duxisy  de  Villeneuve,  notaire  publie  en  celle 
viUe^  le  ô  mars  1500.  Il  of:donne,  s'il  meurt  eii  Dau- 
phiné  sa  patrie,  qua  son  corps  soit  réuni  à  ceux  de 
ses  ancêtres;  dans  leur  sépulture  aceouturaée,  et  s'il 
décède  ailleurs,  dans  Tégiise  principale  dédiée  à  la 
sainte  Vierge.  Il  lègue  à  Marguerite  de  Montferrat,  sa 
femme,  outré  f  usufruit  de  tous  ses  biens,  S,QOO  écus 
doraii  soleil  en  augment  de  ^oty  et  comme  il  a  pour 
elle  la  plus  grande  tendresse  et  vénération ,  il  veut 
aue  seâ  enfants  mâles  babitent  avec  leur  mère,  quils 
1  honorent  et 'la  révèrent  et  suivent  tous  sesordres  et 
conseils.  Il  veut  aussi  que  sa  fiHe  Catherine  soit  élevée 
par  sa  mère,  et  qu'elle  soit  mariée  par  les  soins  et  le 
consentement  du  noble  marquis  de  Moiitferrat  et  des 
frères  fie  lui  -testateur.  Ehfin  il  dispose  de  tous  ses 
biens  en  faveur  de  ses  trois  fils,  qu  il  institue  âes  hé- 
ritiers universels  par  égales  parts,  les  substituant  Fur 
à  Tautrei  et  leur  postérité  jpar  souche  et  non  par  tète, 
pour  conserver  le  nom  et  la  dignité  de  la  "maison.  Il 
avait  eu  trois  fils  et  une  ^le  :     .        - 

I  "*  Loui9,.  I<r  du  nom,  dont  l'article  suit  ; 

i**  Laurent j  auteur  de  la  JBban.CBI  ABMARGiBtf,  mentionnée 
en  sou  rang  ;  ^  * 

Z^  Jean- Jacques,  qui  a  fondé  la  Bt^CHB  dbBbai»libu,  ^i.  Au- 
vergne, rapportée  plus  loin  ;  • 

A^  Catherine  de  Monteynard,  dame  d'Arvillars,  manéeavec 
Michel,  comte  de  Gruyères^  qui,  ae  concert  avec  elle,  ven- 
dit une  rente  dnnaeUe  de  SÔ couronnés d*or,  écus  de  France, 
à  Jacques  Fei*ren ,  membre  du  grand  sénat  de  la  viUe  de 
Luceme,  {Original  sur  parchemin  en  langue  allemande^ 
Le  comte  Michel  mourut  en  1 570 ,  le  dernier  reieton  de 
l'antique  race  des  comtes  de  Gruyères.  Les  villçs  de  Berne 
et  de  Fribourg  se  mirent  en  possession'  de  ses  territoires , 

.  pour,  se  garantir  des  sommes  considérable^  dont  le  comté  de 
Gruyères  était  grev^  à  leur  profit.  {Géographie  unit^erselie, 
.par  Biisching,  %.  XIV,  p.  259.) 

XVI. .  Louis  DE  Mqntbynàru,  ^^àu  nom, chevalier, 
seigneur  de  Monteynardyde  Chaleneon^  de  Chanousse, 
de  TArgentière,  d  Arnayon,  de  Piégu,  de  Vignalz,  de 
Gumianc,  co-seigncur  de  Theys  et  de   lii  Pierre^ 


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DB    MONTfiYNARD.  73 

i^lail  enfant  d'henneur  du  roi  Louis  XII  en  1506, 
puis  du  roi  Frafnçois  !•'  en  t&l^*'  {État  des  mai- 
sons des  rois  et  reines  ék  France  ^  à  la  bibliothèque 
du  roi,  manuscrit,  in-fol.,  suppléments  français,  iol. 
821,  col.  1 ,  fok  93^,  col.  2.  )  Il  accompagna  ce  prince 
dans  ses  guerres  dltàlie  et  de  Flandre  contre  les  Im- 
périaux et  les  Espagnolsr;  A  la  bataille  de  CerisoUes,  en 
1Ô44,  combattant  à  Tavant-garde  avec  le  brave  Bou- 
tiéres,  il  sauva  deux  fois  la  cornette  biatlche  portée 
par  Rubempré,  et  eut  un  cheval  tué  sous  lui  en  se  di- 
sant jour  à  travers  Tesca^dron  de  lansquenet^  impé- 
riaux. Le  12  juin  I549,.îl  fit  son  testament  au  cnâ- 
teau  de  Chalencon  devant  Barthélemi  Glaudi,  notaire 
royal  delphinal.  Il  y  rappelle  un  précédent  testament 
quHÏ  avait  fait  le  10  mai  1544  et  un  codicille  le  31  oc- 
tobre 1545,  et  les  révoque.  Il  veut  être  inhumé  dans 
Téglise  de  Saint-Pierre  de  Chalencon,  et  que  120  prê- 
tres lui  rendent  le^  honneurs  funèbres  ^  ordonne  une 
distribution  de  Ué  auxpauvres>  dont' 25,  habillés  de 
blanc,  assisteront  à  sa  messe.  Parmi  les  legs  pieux  qu'il 
fit,  on  remarqtie  celui  d'une  rente  annuelle  pour  des- 
servir une  nouvelle  chapelle  qu'il  voulut  qu'on  con- 
struisit danalVglise  de  Chalencon.  Il  interdit  expres- 
sément tous  procès  entre  ses  enfants  et  toute  aliénation 
des  biens  de  sa  succession,  qu'il  soumet  aux  substitu- 
tions établies  danssa famille. II  avaitépousé  à  Avignon, 
le  19  juillet  1519,  Madelaine  Allemand  d'âlbakoin  ,  am«iia«o. 
fille  de  feu  Jacques  Albaron  ,  dit  Allemand  de  Lau- ^\àiùLni\c^wM 
dun  de  Baux ,  et  de  Marguerite  de  Guilhem  de  Castel-  î»  s  SwI^iuTi»? 
nau  de  Clermont-Lodère  sœur  du  cardinal  Fran-5i,jf°V'  **"'  *" 
çois  de  Clermont-Lodève,  légat  d'Avignon,  qui  fut 
présent  au  mariage  de  àa  nièce  ;  cette  dernière,  soeurde 
Clément  Albaron>  dit  Allemand,  baron  de  Lers,  de 
Moiitfrin  et  de  Rockefort,  qjii  lui  avait  constitué  en 
dot  6000  livrer  tournois,  et  des  joyaux  parmi  Ies« 
quels  se  trouvait  une  chaîne  du  poids  de  180  ducats. 
Louis  de  Monteynard  assura  à  cette-dame,  à  titre  do 
douaii'e,  tant  quelle  resterait  en   viduité  ,  un  revenu 

(*)  On  lit  aiUeuFs  que  les  armes  d'Albaron  dp  Le^'s  sont  ::.  d'or, 
au  lion  de  gueules. 


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7i,  D£    M02(TRYNAR9* 

anivuel  de  800  florins  sur  les  terres  de  la  Pierre  et 
de  TheyB.  De  leur  nàatrU^  sont  firoyenus  :  > 

|o  Fmirçéiâ,  dont  od  Ta  fNirler  ; 

a<»  Louis^  Il«  au  nom,  auteur  àt  la  BaAKcBfe  »i  la  V^ftaaB, 
wiarquù  àt  Montfrin  et  de  Mon^ey^utrd^  apportée  ci* 

50  Bakhasanl  de  Mootejrnatrd.   Son  père  lui  légua  700.0  tircc^ 

touiTioB,  et  ie  substitua. à  son  frère  Louis,  dans  les  terres  de 
la  Pierre  et  de  Theys  ; 

A^  Laurei;it  de  Monteynard,  protonotaire  du  St-Siëge,  cha- 
noine de  Notre-Dame  <^e  "Die  ; 

5«  Hector  de.lVÏqnteynard,  qui  fut  aussi  protonota^re  du  St- 
Siège  et  seigneur  de  Savël  ; 

6*  Marguerite  de  Monteynard,  rainëè ,  ipariëe  avec  François 
de  Sejrssel,  seigneur  d'Aiguebêlette  ; 

7«  Catherine  de  Montejnard,  ëpouse  d'Aimar  de  R^êhemure, 
seigneur  de  Besset,  au  diocèse  de  Mende  ;. 

8f  Madftlaine  de  Monteynard,  mariée  :  40par  contrat  du  S 
décembre  1545,  arec  fterre,  seigneur  d^nostun,  de  Claye 

,  son  et  de.Merrarol)  décédé  le  8  aoéit  4  560,  et  inlinmé  à 
QaTeBon.  Le  fils  atné  issu  de  ce  mariage  fut  ««bslâtaé  a«ix 
biens  de  la  maison  de  Monteynajt^d^  par  Louis  I«r ,  à  la 
charge  d'en  porter  le  nom  et  les  armes  ;  a^  par  contrat  du 

>  50  novembre  4  568^  ^assé  devant  Baffin,  notaire  royal  et 
delphinal  â  Romans ,  av€c  Oaodé ,   sdgneûr  'de   Mont^ 

'  ch^tu  et  de  Ghâtdaunenf ,  chevalier  de  i^ordre  en  Roi^  en-- 
Aligne  de. la  compagnie  du  cottte  de  Suze; 

9«  Marie  de  Monteynard ,        |   reUgieiistt  au  moiiastèra  de 
KK'' Françoise  de  Monteynard,    )        &Lint«-Qaire  d'Avignon  ; 

4 1«  Mai^uerite  de  Monteynard,  la  jeune,  fut  aussi  destinée  à 
être  religieuse..     , 

XTIL  François  db  Montkyuaiid^  seigiieu^  de  Mon- 
teyoard,  de  TAi^ùtière,  de  Chanouâse^  die  ChaienGon, 
^ICm  chevalier  de  r&rdre  dii  Roi^  guidon^  puis  enseigne 
de  U  compagnie  du  comte  de  Su2e>  £t  à  rarmée  cath^Ji* 
quedu  midi  sous  cegénéral  higiierredepuîs  1662  jus- 
qu'en 1Ô68  contre  les  religionoaires.  Après  k  candu* 
sion  de  la  paix,  la  secrétaire  du  cardinal  de  Bourbon 
arriva  à  Avignon ,  apportent  la  nomination  des  sei- 
gneurs de  Sainte-JaiUeetde'Monteynard  comme  che- 
valiers de  4'ordre  du  Roi.  Us  en  reçurent  le  collier  des 
mains  du  comte  de  Suze  le  dimanche  23-  mai  1568. 


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DE   MOjrrcYifAnD.  /a 

(Pièces  fugitives  pour  servir  à  F  histoire  de  France, 

recaeillies  par  le  marquis  d*Âubftis,  in-4«  1759,  1. 1^ 

Histoire  des  guerres  aiinteê  du  oomté  Fenaissin, 

pp.  15,  17,  95,  241,  356).  Parmi  Içs  affaires  où  II  fut 

cité  durant  cette  guerre,  ces  mémoires  rappellent  celles 

de  rOuveze  et  de  Vaùnéàs,  les  5  et  25  juillet  1562.  Il 

existe  à  la  '  ^liothèque  royale  cinq  quittances  de 

François  de   Monteynard   pour  ^^   appointements 

comme  guidon,  puis  enseigne  de  la  compagnie  du 

comte  déSaze,des24  février,  29  septembre  1563 

et  11  JOdai   1569.  II  avait  éfiousé  Louise  Allemand,      ALi.»iiiip: 

dame  de  Taulignan,  fille  de  François.  AlleYnand, '""■""* '•^"*'''- 

seigneur  dé  Taulignan^  de  Giamps,  etc.,  et  de  Justine 

de  Tournon.  Il  n*eat  de  ce  mariage  qu'un  fils  et  une 

fille: 

4*  Charles  ;  «[ont  Taitiolé  6uit  ; 

V*  Jeanne  de  Motiteyiiard,  inanëéavec  KitTOiiàrëAUemand, 
seîeneur  de  Paqaiers  au  diocèse  die  Grenobie ,  -vieotnte  de 
Tiièresi^  bailli  d'^pée  de  VieftQois. 

XVin.  Charles  be  Mostbynikd,  seigneur  de  Mon- 
teynartl,  de  Chalencon,  de  FArgentière,  de Ghanoasse, 
de  Taulignan,  etc.,  fut  mêlé  (dît  Gui  Allard)  à  des 
désordres  de  religion,  et  des  ennemis  lui  suscitèrent 

Êlùsieurs  affaires  à  la  cour,  pendant  le  règne  de 
[enri  III.  Mais  Henri  IV  étant  monté  sur  le  trône, 
écouta  ses  justifications»  et  lui  donna  Tordre  de  Saint- 
Michel.  Il  avait  épousé  Hilarie  db  Gadagivb^  fille  de  ^  i»«  g*0A4h«  :  ^ 
Guillaume  4^  Gadagnè,  chevalier,  seigneur  de  Bo-eDtJéSÎ'd'or.*"'*'' 
théon^  baron  de  Verdun,  chevalier  deaf  ordres  du  Roi, 
lieutenant-général  et  sénéchal  du  Lyonnais ,  et  de 
.Teanne  de  Sugny.  Il  mourut  après  Tannée  1604,  ayant 
eu  de  ce  maHage  : 

\*  dâude  de  Mputejiïard.  U  mourut  jeûne,  avant  ton  père  ; 

2o  lioUisÊ  de  Monteynard,  dame  de  Ghalenoob,  mariée,  le  ft6 
iKStobre  4  6SO,  at>ec  Lottis  de  Simiahe  ,  seigneur  de  Tru- 
cbeiiu;       "  , 

3<»  Jeanne  de  Monteynard  ,  àam^  de  TauUgnaiJ ,  mariée,  en 
f  6.4  S,  avec  François  de  Grolèe^  alors  comte,  depuis  marqqis 
de  ViriviHe,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  capitaine  de 
30  hommes  d'armes,  et  gouvêrneuT  de  MonteKmar.         ' 


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76  DE   MOHTBTNAKD. 

BRANCHE  DE  LA  PIERRE. 

Barons f  ^vàs  marqms- dt  JHontfrin'et  de  Monieynard\ 
en  Languedoc  et  en  Dauphinë. 

XVII.  Louis  DE  MoiiTEYUAUD,  ÏP  du  nom,  co-sei- 
gneur  de  Theys  et  de  fci  Pierre,  €h'eyalier  de  Tordre 
du  Roi,  second  fils  de  Louis  I  ,  sefgnear  cle  Montey- 
nard ,  elde  Madelaine  Alleniand^  dite  Âtbaron,  reçut 
une  donation  de  sa  mère ,  le' 4  janvier  1564^  a  l'occa- 
sion du  mariage  qu'il  contracta  avec  Charlotte  de 
D.  B.orTi>  ;     Brottiit;  dame  de  Gensac ,  fille  de  Philibert  de  Brot- 
îr^ieîTw  dbâ* fin ,  seigneur  de  Paris,  de  Saint-Nazaire ,  ef  de  Ga- 
î«ûrtSi%«i;***.uî'^î*'^®>^*^  diocèse  de  Die,  chevalier  de   l'ordre  du 
2  .1 3  *•.«;  »  3  Roi,  et  de  Catherine  de  Tholon-Sainte-JaîUe.  Il  était 

tctci  de  lion  couron-  •  i       ■  •        di  ii  i 

uMi  d'or.  enseigne  de  la  compagnie  d  hommes  d  armes  des  or- 

donnance^ du  roi  sous  les  ordres  du  oomte  de  Suze, 
lorsque  Charles  IX  le  nomma  chevalier  de  son  ordre, 
par  lettres  datées  du  château  de  Boulogne,  le  23  juin 
1572.  Louis  de  Monteynard  avait  pris  part  à  toutes 
les  expéditions  de  ce  chef  des  catholiques  du  midi^ 
opposé  pendant  longtemps.au  trop  fameux  baixm  des 
Adrets,  chef  des  religionnaires.  Il  fit  son  testament  au 
château  de  la  Pierre  le  7  février  1576.  Il  y  substitue 
ses  enfants  mâle^  les  uns  aux  autres,-  à  ceux-ci  les 
enfants  maies  de  François  de  Monteynard  ,  son 
frère,  puis  ceux  de  Gui  de  Monteynard,  seigneur  de. 
Marcieu,  et  àjeur  défaut,  les  enfants  mâles  de  Claude 
dé  BeâumoUt,  §eigneur  de  la  Tour  de  Tencin,  et  de 
Jeanne  de  Rochemure,  sa  femme^' nièce  da  testateur. 
Quelques-unes  de  ces  dispositions  les  plus  essentielles 
furent  modifiées  par  un  codicille  quil  fil  le  17  jan- 
vier 1581.  Il  révoqua  et  annula  les  deux  substitutions 
faites  au  profit  de  François  de  Monteynard,  âbn  firère, 
et  des. enfants  mâles  de  feu  Gui  de  Monteynard ,  son 
cousin,  et  dans  le  cas  où  ses  fils ,  Mari  et  Bertrand  de 
Monteynard,  mourraient  sans  enfants^  il  leur  substitua 
noble  Aymar  de  Rochemure  ,  seigneur  die  Bessct,  son 
neveu,  noble  Florentin  de  Claveson,  fils  de  noble 
Charles  (d'Hoslun)  de  Clavesbn,  son  neveu,  et  le  se- 


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D£    MOMTETHÀRD.  77 

cènd  fils  mâle  de  Claude  de  Beaumont ,  chaeun  pour 
un  tiers.  Il  avait  eu  deux  fils  et  uiie  fille  : . 

I«  Mari  ou  Marius^dont  Tarticle  suit  ; 

V  .Bertrand  de  Monteynard.  Il  fut^  seigneur  de  Gensac ,  par 
substitution  a  sa  mère,  portée  dans  le  testament  de  Phili- 
bert de'^rottin,  son  aïeul  maternel,  et  fut  aussi  seigneur  de 
Rocbefoureat.  n  épousa,  le  8  août  I59S,  Isabeau  de  Mor- 

fts^  fille  de  Gabriel  de  Morges,  seigneur  déjà  Motte-Ver- 
eyer,  et  de  Guigonne  de  la  Colombiére?  11  en  eut  deux 
fils: 

A.  Gabriel  de  Monteynard ,  seigneur  de  Gensac,  mari^ 
aVec  Louise  d^Hostun  de-  la  Baume  ,  fille  d^Ântoine 
d*Hostun  de  la  Baume  ^  cheyalier  des  ordres  du  roi, 
capitaine  de  50  hommes -d'armes  et  sënécbal  de  Lyon, 
et  de .  Diane  de  Gadagne  de  BotHëon.  11  n'eut  pas 
d*enfants  j  . 

B.  Bertrand  de  Monteynard,  seigneur  de  Gensac,  aide- 
de-camp  du  marquise  de  Gesrres ,  commandant  une  di- 
vision de  Varm^  aux  ordres  du  duc  d'En^hien.  Le  h 

'juillet  4  645  ,  il  donma  quittance  en  cette  qualité  au  Te- 
■  ceyéur-gënëral  de  Textraordinairé  des  guerres,  d\uie 
somme  de  4  50  francs  pour  les  frais  d^un-Toyage  qu'il 
venait  de  faire  à  Reims,  auprès  du  dqc  d*Ën^ien, pour 
le  service  du  roi..  (Cabinet  du  4$*t-j&^rtt,  expédition 
délivrée  par  M.  de  la  Cour,  le  9  septembre  4  776.)  11 
s'agissait  des  opérations  du  siège  de  TbionviUe,  où  le 
niarquis  de  Gesvres  fîit  tué,  à  l'assaut'  du  4  août  sui*- 
Tânt,par  l'explosion  d'une  mine.  {Chronologie  kistori- 

r  militaire,  par  Pinard,  t.  YI,  p.  ^47.)  Oa  ignore  si 
de  Gensac  périt  dans,  la  même  action,  mais:  il  iie 
■  reparaît  plus  dans  les  actes  de  famille"; 
3*  Jeanne  de  Monteynard,  mariée  iyec  Alexandre  Allemand 
de  Paqiùers,  vicomte  de  Trîèvcs. 

XYIU.  Mari  pu  Marius  de  Mojkteyvajud.,  co-sei- 
gêneur  de  Théys  et  de  la  Pierre.,  puis  àeigneur  de  Mou- 
teynard,  après  la  mort  dé  Charles,  son  cbuèin-germaÎB, 
deviut  baron  de  Montfrin,  en  Languedoc',  pair  sub- 
9titiition  portée  aux  testaments  d^Anne  et  Marguerite 
d*ÂrpÀjoti,  sœurs,  ses  cousines^  des  2âmài  1592  et  13 
octobre  1598,  fut  cbetaliet*  de  l'ordre  du  Roi  (1) ,  et 


(1)  Il  a  celte  qualité  dans  le  contrat  de  mariage  de  son  fîls  atné, 
en  1606. 


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78  DE    lUMITSTHABD.  . 

capitaine  d'uae  cotn|Àgnie  de  cheTao4éMr&,  qui  fit 
montre  à  Sassenage,  le  7  naai^  159S.  itservilairee 
distinction'  les  rois  Henn  III  et  Henri  IV,  et  reçut 
de  ces  princes  les  témoignages  d'estime  et  de  confiance 
Iqs  piq». honorables  (t).  11  avait  épousé  au  château  de 
Cba^teUrd,  par  contrat  dvi  28  juillet  1682,  reçu  par 
^7ir*éIÎ!liSé'tfK. '^*®*'  notaire,  Joachine  Coï  o&Ca[AsvBi4ABJ)^  fille  de 
rnut  XT'^euief"'  Louis  Cot,  co-seigueuF  de  Chasteiard  et  du  Ghainp,  et 
de  Jeanne  Rabot  d^tlinâ.  Ils  firent  leurs  testaments, 
savoir  :  Joachine  Cot,  le  7  novembre  1B18,  devant 
Bret,  uot^ire  royal  et  defphiiia),  et  de  Marius  de  Mon- 
tçyqard,.  au  château  de  Moatfrin^  devant  Trinquier, 
Botaifc  royal,  le  là  jianvi^  1628*  Il  fut  inhumé  en 
l'église  paroissiale  de  MiMitfirÎD,  au  tombeau  des  barons 
de  Montfrin,  ses  prédécesseurs,  dans  une  chapelle 

v 

(4)  Oa.  eonforvi)  «nQ.letU^  <|ue  i^^nri  m  lui  (U;rii/it  de  Blois  le 
85  j«A:fi«r  4iVI^  »*apr«»  U  ûi^  trag^iiie  des  Cîui«e9„  et  deux  lettres 
d^  |(ennIV  de$  19  i|MLrs..lâ9ii  et  6  sepitembire  |Jiaa<vX«a  première, 
rQldtiT^^U  iT^mtaUâAion  d'Alphoosed^Qrnsmà»  depais,  marëchal 
<k lSx9AO^t.fif>Vomfi Iweut/enafttrg^ïiéraleiiD^uphbe,  injénte une  mcn- 
ûovk  patrticulUre.  Nous.  k(  r^pporteroiis.  textuelkment  ici  :  «  Mon- 
»  sieqr  d^  U  Piwie»  U.v^leuf  et  lç&  mcritei  du  seiffioicur  Alphonse 
u  ^*0jÇ9AWit  tmon  lî^ute^|il^t•:^é4eraIfiIl.Da^phin^,  le  rendent  si  re- 
M  coiwMindablé  ^t  ta^it  i)(jrn»4  et  d4Mç4  4e  fcçiix  qui  font  congnu  et 
»  pratiqué»  c««»me  «  iai^  U  plupart  dA  mu  noblesse  de  mondit 
»  pajf«  appuis  c^*il  est  étably  ç»  çeste^  charge,  qu'il  n^est  pas  në- 
»  t;e6sair«iQAmt«Bai>^  qii'i(  f\  en  retourne,  de  hur  recommander  le 
»  respect  et  VohéJgfwsMf  qw  luy  es^  dueu  Véanmoiitôi  Toulant  que 
i)  l'esUvie  et  la  çojosidëf  ation  en  laquelle  je  le.  tiens  soit  cong^neae 
))  de  tous,  je  ne  Tai  point  touIu  laisser  retourner  sans  les  aduertîr, 
),  en  gênerai,  comme  je  vous  fais  en  particulier,  que  c'est  en  quoy 
j»  TOUS  me  pouuez  autant' faire  congnoiçtre  Tostre  fid^itë  et  aïffeo 
»  tion  que  de  le  reconenoistre  et  Im  rendre  enr  toutes  les  oocaaions 
»  qui  se  pjidsenteroat  aaresoaTant  poMr  nroa  «eryice  toitte  Tostre 
«  assÎA^asee  auec  VhQn,)|>eur  et  rererence  qi|e  tous  sçaTCt  (^vâ.  la/ 
))  est  due. 'Ce  que  je  receurayà  b<>n  et  agréable  service,  dont  tous 
»  devez  attendre  d'être  bien  rccongneu  de  moy,  que  Vous  expért- 
»  mentcreztou jour»  pour  bon  roy  et  maistre  bien  «£lectioiméw  Sinr 
«  ce,  je  prie  Diev,  moBsieur  dfi  la.  Pierre  ^  ^^«9  consens»  ^  bpl 
»  sainte  garde^^  Esçript  au  camp  devant  C^artres^  le  %%*:  j^ouv  de 
>»  mars  <  591  .•  »  Signé  Hbnrt;  et  plus  bas  :  ForgeU 

La  lettredu même  prince,  datée  de  Lyon,  le  6  septembre  4  595, 
invite  M»  de  la  Pi^re.  à  rassembler  de  suite  sa.qexnpagiûe  de  gens 
à  cheval,  et  à  la  rendre  la  plus  forte  qu'ail  pourra,  afin  qu'elll^  s.oit 
prête  à  marcher  au  premier  ordre  qu'il  allait  lui  adresser. 


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DE    MOirrETNABD.  79 

(piî  fut  dédiée,  en  1840,  à  sainte  Redenipta.  Leurs 
eniànts  furent  : 


i«  FrançoU,  ffi"^  du  «om,  dont  Tartidk  suit  : 
a»  Gui-Balthasard,  auteur  4^  U  BsàiWHiz  dob.  C«4»l3tLARD, 
rapportée  ci-  après  ; 

50  Claude  de  Mpfit^iM^d,  ba{4is4  &»  \a  chapeUf^dq  la  Pierre 
le  35  novembre  1590.  Il  fut  reçu  cheyaEej;  d^  $t^an  de 
Jérusalein  ai}  prieure  de  St-QiUes,  en  f<608  (1).  Sa  mère  le 
substitua  à  ses  frères  GuîvBahhazavd  et  Jean,  et  à  son  nereu 
Hector,  pour  le  cas  où  il  pourrait  quitter  Tordre  de  lHilalte 
et  se  marier.  Sob  {>ère  lui  I^ua  une  pension  annuelle  j 

4«  Jean  de  Monteynard,  seigneur  de  Lusson.  Il  fut  nommé 
successiTcment  gentilhomme  de  ki.  ohambre  du  duo  d^Or- 
léans,  le  5  jàiyfi<«r  1  eai ,  l^eutenant-eoXonel  du  régiment  de 
Koure»  infanterie» le  ail  janvier  i 63 7,  e(  lieutenant  d^  roi 
de  la  place  ,de  Savillan,  en  Piémont  le  30  mars  4  643. 1) 
avait  ^ousé,  par  contrat  passé  à  Montpellier  ,  le  21  mars 
-4641,  Susanne^te  Rivière ,  fille  de  feu  Alexandi*» de  Rivière, 
cons^all^r  du  roi  »  auditeur  en  la  cour  des  aides  de  Monli- 
pellier ,  et  de  damq  Pierre  de  Nicolas,  Il  fit  son  teatameot 
devant  Durot,  notaire  à  Valiguiéres ,  en  Languedoc,  le  1 9 
septembre  1668.  Il  donne  le  tiers  de  ses  bieiis  à  sa  femme, 
avee  Tusufrait  des  deax  autres  tiers,  qui  reviendront  après 
ell^  à  sçs  n,€tveux  JeaQ  et  André  de  Monteynard,  eu  à  rûn 
d'eux,  au  dbpix  de  cette  dame.  i\  fait  mention  de  sept 
antres  testaments  qu'il  avait  précédemment  faits  et  qu'il 
révoque  ^  et  voulut  être  inbumé  dans  l'église  paroissiale  de 
Montfrin.  Q  vivait  eneorele  I*' j^âlet  1669,  ^qa«  à  la- 
quelle lui  et  son  neveu,  Hector  de  Monteynard,  furent 
maintenus  ,dana  ^ur  noblesse,  par  jugement  de  'M.i  de 
Beson$  ,  intendant  de  {janguedoc.  (Pièces  fugitives  pour 
sentir  à  VBiatoir&  d»  France,  publiées  par  le  marqnis 
dfAubais,  Jugçm$jm  mr  Ui  noblesse  àfi  Laugmdo^yVL^ 
partie,  p..3i6,  ci^  çri^al  sur  parçlti^mm  au^  archives  4e 
la  faipillf-)  .  \  « 

Marguerite  de  Monteynard  de  Lusson.  EUe^fut  légi- 
timée far  lettres  p^Mnies  du  roij  enregistrées  e»  la 
^mr  4f«  çqmp^  49  Bâontp^Uier.  Hec%or  di^  Mqm$9^ 

*'  >>' ■"   ■    ^"   ■■■■ M    ■■•■'■  ■   i  ■    ■'      ■■ ' '     '    M   '■'     >-  "'     ""    '■■■'  ■ 

(1)  Voir  se»  quartiers  dans  1q  t.  11^  p.  309  de»  registres  de  Pof- 
dre  ^  Msàifi  ,,  la«^^  de  Proi^emofR ,  à  la  bibliothèque  d^  l'iïi^se- 
val.  Ses  nreu,ves  tjE;^Um.oulales  avaient  ^té  faites  par  les  commaoy 
deurs  de  Barras  et  de  Saint-Sauveur  et  le  chevalier  de  la  Menar- 
die  le  3à  juin  1607. 


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d^aïur  au  lion  d'or. 


80  DE    MOKTBYKiRD. 

nard^  marquU.de  Mûnifrin ,  Udfit  un  legs  eu  recon" 

naissance  de  l'intérêt  qu'elle  portait  a  sa  maison^  par 
son  codicille  du  20  âOi^M686. 

5»  Clémence  de  Mpnteynard ,  mariée,  le  24  août  1618,  avec 
Loais  Langon,  seigneur  de  Langon,  au  diocèse  de  Vienne. 
Son  père  lui  légua  5000  livres  ; 

6o  Susanne  de  Monteynard  ,  religieuse  en  Fabbaye  de  Ver- 
^ thon,,  du  vivant  de  sa  mère,  puis  en  Tabbaye  deSte-Glaire 
de  Grenoble  ; 

70  Jeanne  de  Monteynard,  religieuse  «  en  l'Abbaye  des  Ayes. 

XIX.  François  de  MonTEYiîABPfbarop  de  Mont- 
frin,  épousa,  par  contrat  passé  devant  JMenard  et  Cha- 
montin,  notaires  royaux  en  la  ville  de  Nismes,  le  16 

mGoiioiii.  septembre  1606,  Mat*guerite  db  Gondin,  fille  de  feu 
Jean  de  Gondin,  seigneur  de  Carsan.et  de  Boisseron, 
baron  d'Aramon^.et  de  Valïabrègue's ,  et  de  dame 
Claude  de  Buis.  Marguerite  de  Gondin ,  veuve  de 
Fraiiçois  de  Monteynard,  fit  son  testament  devaat 
Monteil,  notaire  royal  à  INismes^le  20  décembre.  16 14, 
et  voulut  être  iiiKumée  au  tombeau  du  baron  de  Mont- 
frin,  son  mari.  Elle  institua  son  héritier  universel, 
son  fils  unique  ^  Hector  de  Monteynard ,  dont  nous 
allons  parler,  et  .laissa  Tadministration  de  ses  biens  à 
dame  Claude  de  Buis, sa  ipère,  jusqua  ce  que  ledit 
Hectoir  ait  atteint  l'âge  de  25  ans  ou  se  soit  marié. 

XX.  Hector  de  Montiçyn^rd,  U^  du  nom^  seigneur 
d^  Monteynard  ,  baron,  puis  marquis  de  Montfrin  y 
seigneur  de  la  Pierre,  de  Theys ,  de  Feuillans,  de 
Vers ,  de  Chanousse ,  de  l'Argentière,  de  Chalencon, 
de  Meynes ,  de  Tbeziers,  de  Vaisse ,  de  Lusson,  etc., 
conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  mal*échal  de  camp, 
sénéchal  de  Beaucaire  et  de  2sîsmes,  fut  fait  capitaine 
dans  le  régiment  de  Languedo<^,  infanterie,  Iprs  desoni 
rétablissement,  le  8  juillet  1636.  L année  suivante^  il 
fut  blessé  à  la  prise  des  retranchements  de  Letfcate,  et 
à  la  déroute  de  I  armée  espagnole.  Hector  de  Mon- 
teynard, après  avoir  fait  plusieurs  campagnes  avec  ce 
même  régiment,  se  retira  en  Languedoc ,  où  il  rendit 
d'importants  services  à  la  couronne  durant  la  minorité 


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DÉ  MONTBYNARD.  81 

de  Louis  XIV  et  les  troubles  de  la  Fronde.  Il* fut 
nomiBé  séuëchal  de  Nismes  et  de  Beaucaire  le  17 
août  1651.  L'année  suivante  ^  pdr  lettres  patentes  du 
mois;  de  mars,  enregistrées  au  parlement  ae  Toulouse 
le  17  septeinbre  1658^.  et  en  la  cour  des  comptes  de 
Montpellier  le  2Z  novembre  1660  (1),  sa  baronnie  de 
Montfrin,  unie  aux  terres  et  seigneuries  de  Meynes, 
Theziers,  Bassorgues  et  Volpilièrè,  fut  érigée  en  /war- 
quisaty  et  il  iut  piromUau  grade  de  maréchal  de  camp, 
par  brevet  du  4  mai  de  la  même  année.  (  Chronologie 
historique  militaire,  par  Pinard»  t.  VI,  p.  360).  Hec- 
W  fut  maHé  deui  fois  :  V  par  contrat  passe  au  châ- 
teau de  Varennes,  en  Beaujolais,  le  29  novembre  (ma- 
riage célébré  le^  décembre)  1638,  avec  Françoise  db 
NiGu-VARBMirtKS,  ifille  de  François  de  Nagu,  marquis  »«  Ni«ii  s 
de  Varennes,  baron  de  Marzé,  chevalier  des  ordres «"iJeiSigl^r**' 
du  roi  y  maréchal  de  camp ,  conseiller  d'état  et 
gouverneuF  d^Âiguesmortes ,  et  d'Eléonore  du  Blé 
dUxeîfes  ;  2^  par  contrat  passé  au  château  de  St-Pri- 
vat,  devant  Jacques  Boumet,  notaire  royal  de  là  ville 
deMontfrin,  le  14  avril  1653,  ^vec Christine-Margue- 
rite DE  LÀ  GoRCE,  veuve  de  Henri  de  Faret,  seigneur  „  ^^  g«»c«: 
de  Saint-Privati  et  fille  de  feu  niessire  Pierre  de  la  jT^f^r^^^lJ;  ;,J,.'*" 
Gorce,  seigneur  de  la  Roàue-Saint-Laurcnt,.et  autres 
places,  et.  de  dai^ie  Paude  du  Peloux  de  Gourdan. 
Marguerite  de  la  Gorce  mourut  à  Montfrin  le  27  no- 
vembre 1684,  après  avoir  testée  dès  le  31  mars  1665, 
en  faveur  de  son  mari.  Hector  de  Monteynard  ne  lui 
sorvéiBUtque  deux  ans,  et  n^ourut  à  Montpellier  le  7 
janvier  1687.  Il  savait  fait  son  testament  le  2  mai  1679, 
et  un  codicille  '  le  20  août  1^86.  Il  établit,  mais  au 
profit  de  ses  descendants  seulement,  une  substitu- 
tion graduelle  et  perpétuelle  de  se?  biens,  appelant  les 
mâles  de  préférence,  et  par  ordre  de  primogéniture  -, 
au  défaut  de  tous  les  mâles,  ses  filles  et  leurs  enfants 
mâles  toujours  préférés ,  et  dans  le  même  ordre  de 
successibilité  ^  enfin  au  défaut  dé  tous  ses  descendants 

(I  )  Tablettes  historiques^  généalogiques  •  et  chronologiques  , 
par  Ckaaot  de  Nantigny,  t.  IV,  p.  410;  Dict.  des  Gaules  et  de  la 
France,  par  Expilly,  t.  IV,  p.  779. 

6 


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82  M  uaaMWkM. 

màkft  et  remise»,  il  appelle  le  seigneur  de  la  Qorce, 
son  beaa*frère ,  à  recueillir  cette. subslîtiilicHi  (iX  Sea 
enfants  furent  ; 

Du  premier  iii  : 

I"  Madelaine  de  Montéynard,  née  le  *  octobre *1 6  9j»,  mariée 
le  6  septembre  «657,  &ypc  Màre-Astoine  Perraekohyhttron 
de  SenoMiiy  au  dioc^e  de  Maçon.  Elle  mourut  eu  I7a9, 
dans  sa  mais6n  de  Ghâteauneuf »  au  corat^  Vcnaîssûi  ^ 

9*  Françoist-d^menee  de  Montaynard»  manëe„  le  1 6  février 

4  664  y  ayec  Roland  II  de  Poudras^  comte  de  Ghâteautifrs , 
capitaine  de  cheTau-légers  dans  le  régiment  d*£pemou^  fils 
de  Roland  de  Fondras,  l^^  du  nom,  cheTaKer,  seigneur  de 
Cbâteautiers,  et  de  Lucrèce  de  Sève  j 

Du  second  Ut  :  * 

s*  François,  II*  du  nom,  qui  a  continue  lapojstéritë  ; 

4°  Joseph  de  Monteynard,  cheTalier  de  Montfirin,  baptÎBé  le 
16  novembre  4664.  U  fut  reçu  clieyalier  de  Tordre  de 
Malte,  page  du  grand^maftre,  le  6  novembre  «6^76;  S  obtint 
uae  oommissioB,  le  10  acvùt  «668  ,  pour  lever  4Bt  prendre 
le  c<MnmaBde»ent  d'une  compa^ie  de  dragoiM,  comman* 

.  dément  qui  lui  fut  confirmé  par  Louis  XlV  dans  un  bravet 
du  34  août  4  689  ,  portant  remise  en  sa  faveur  du  droit  de 
lods  et  ventes.  H  servait  au  camp  de  FouviUe  sons  le  mar- 
qua de  Boufflen,  colonel  général  des  dnigcnt,  le  9  ottbbre 
4  684  •  n  fit  son  testament  devant  GouUonib ,  mot^ire  royal 
de  la  ville  de  Montûîn,  le  4«r  septembre  4  71 9.  Il  voulut  être 
înbumé  en  la  chapelle  des  seigneurs  de  Montfrin ,  ses  pré- 
décesseurs. €e  fut  François  de  Montejmard,  aon  neveu,  qui 
fut  aon  héritier  universol  j 

50  Madelaine  de  Mpniejmard^  |  religieuses  ursulines  à  Ta- 
6<^  Christine  de  Montejnard ,    \  rascon; 

7''  Marte  de  Montejrnard,  religieuise  nrsiiline  à  Nbmes. 

XXI.  François  nB  MonTfiYiiiB%  II*  du  nom^r  che- 
valier^  seigneur  de  Mouleynard,  manfuis  de  Monlfrin, 
baron  de  la  Pierre-,  etc.,  né  au  château  de  Montfrin 
le  8  juillet  1660,  succéda  à  son  père  dans  la  charge 


(4)  Le  marquis  de  Montfrin  n'appelle  point  à  cette  substitution 
la  branche  de  Ghastelard  ,  parce  qu^il  était  en  prpcès  avec  elle 
pour  la  baronnie  de  la  Pierre  et  la  terre  de  Lussoq,  dont  il  re- 
vendiouait  la  possession.  Ce  différent  fut  apaisé  plui  tard  par 
une  alliance  entre  les  deux  branches. 


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DE   HUmitLYKXKU,  83 

de  sëQécbal  de  Beaucaire  et  de  Niâmes  en  1687.  Il 
i^pousa,  pbr  contrat  jptmé  devant  Viot  et  Gmiëet,  no- 
taires, le  21  février  1699,  Louise  dç  Louet  deNo6A<  p",J"a"MJÎ**\Y"J 
HET  DE  CiLLVisso^>  fille  de  Jeao-Louis  de  Louet  de  5"/"*",^™*/i*  7„*J 
Nogaret  de  Murât,  marquis  de  Calvisson,  baron  desnn''''2iù'd'.rgeBr! 
états  de  Langtiedoe^lieutenant-génëral  au  gouverne- ^nebéd«""nop7J." 
ment  de  cette  province,  et  de  Madelatne  de  Tlsle  de 
Marivaux.  Le  marquis  de  Montirin  fit  son  testament 
le  1*^  mars  1726  devant  Combes,  notaire  royal  de  la 
ville  de  Montfrin.  En  instituant  son  fils  'aîné  survi- 
vapt,  Joseph  de  Monteynard,  son  héritier  universel, 
il  défend  que  rien  ne  soit  vendu  ni  aliéné  des  terres 
de  Monteynard^  Montfrin,  Meynes.et  Théziers,  afin 
qu'elles  passent  intactes  et  sans  aucune  espèce  de  dis- 
traction à  rainé  de  ses  descendants  mâles.  Ce  fidéi- 
commis  n^est  établi  quVnufaveur  de  sa  branche.  Au 
défaiit  de  postérité  9ial.e  de  Joseph,  il  substitue  celle 
de  FraBçoiâ>  son  second  fils;  et  daps  le  cas  où  les  deux 
frères  n'auraient  plus  de  descendants;  mâles,  il  veut 
que  les  biens  de  sa  branche  passent  aux  filles  de  Jo- 
seph ;  à  leur  défaut^  aux  filles  de  François,  et  au  dé- 
&at  de  ^eiles^'ci  aux  filles  de  lui,  testateur,  pour  être 
également  partagés  entre  elles,  sans  égard  au  droit 
d'aînesse,  et  de  manière  à  ce  que  chacune  puisse  dis^ 
poser  de  sa  part  à  son.  gré.  Il  mourut  le.  12  juillet 
1728,  et  fut  inhumé  en  Téglise  paroissiale  de  Montirin^ 
dans  la  chapelle  de  sa  fiimille.  Par  le  testament  olo^ 
graphe  que  sa  yeaye  fil  à  Avignon  le  23  mars  1740, 
elle  voulut  que  son  cwrps  fut  tran^)orté  à  Montfrin  et 
inhumé  près  de  son  mari.  Ce  testament  fut  ouvert  le 
13  juin  suivant^  le  lendemain  de  son  décès.  De  leur 
mariage  sont  issus  :  * 

|o  JeJan-Louis  de  Monteynard,  ne  à  Nismes  le  31  décembre 
1699,  mort  en  1706; 

9^  Joseph,  4ui  a  continue  la  postérité; 

S*  François,  chcTalier  de  Monteynard ,  ne  le  S 9  juin  4  706  , 
chevajier  Ae  Tordre  de  Malte,  capitaine  an  régiment  Royal, 
caTalerie  ,'  ayec  lequel  il  fit  la  fameuse  retraite  de  Prague 
en  4749; 

*•  Anne -Louise  de  Monteynard,  mariée  ,  par  contrat  du  95 

6. 


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84  DE    MONTEYNAnO. 

janvier  47S9  (la  célântetion  aTaitprëcëdëà  AVignoiilc  14 
janTier)  avec  messire  Josqih-Ignace  du  Blanc  ^  marqub  de 
Brantes,  qui  fut  depuis  gouTemeur  d^Etrechaux  et  capitaine 
des  portes  du  palais  apostolique  à  Avign'on,  Gis  de  Pierre 
du  Blanc  ,  marquis  de  Brantes,  gouTenkenr-seigneur  de 
la  Roque-sur-Pemes,  et  de  Susanne  de  GambiSflesquek  as- 
sistèrent leur  fils  a)i  contrat.  Elle  mourut  le  19  juin  1749; 

5«  Anne-Bathilde  de  Monteynard,  religieuse  au  courent  des 
danres  de  St.'-Laurent  d^ Avignon  ; 

6<»  Françoise  de  Montéynard,  mademoiselle  de  Montfrin,  nce 
le  4  9  février  IT08. 

'  XXII.  Joseph  DE  MoHTETfîARD,  comte  tilulaire  de 
Diois  par  anciemie  substitution,  marquis  de  Mont- 
irin  en  Languedoc,  comte  -de  Soutemon  en  Forez, 
baron  de  la.  Pierre  en  Dauphiné,  seigneur  de  Meynes, 
de  Théziers,  de  Sainl-Gepmain,  de  Noiieu,  de  Saint* 
Julien  et  autres  lidux^  conseiller  du  roi  en  ses  conseils, 
sénéchal  de  Beaucaire  et  de  Nismes,  naquit  à  Avignon 
le  1 3  février  1703,  et  mourut  vers  la  fin  du  mois  d'oc- 
tobre 1793.  Il  avait  épousé,  l"*  par  contrat  du  9  juio 
1732,  reçu  par  Chrétien^  notaire  à  Aubais,  Diane- 
di.rKn.tfTb  'u*ct  Henriette  de  Bàsghi  d'Aubàis,  morte  le  18  mars  1755, 
de  «bk.  mig  jg  Charles,  des  comtes  de  Baschi^  marquis 'd*Aa- 

bais,  baron  duCayla,  etc.,  et  de  dame  Diane  de  Rozel^ 
2"  par  contrat  du  24  novembre  1767,  Eliennétte  ng 
d..u^è'3^*îiid'é.BouRa  ns  Saiht-Polgub  ,  fille  de  Juste-Henri  du 
K^entf  effclmÈlJ  Bourg,  ihBrquis  de  Bozas,  comte  de  Saint-'Polgue,  en 
Forez,  et  de  dama  Fi^nçoise-Henriette  de  la  Roche- 
Aymond,  dame  de  Barmont.  Ses  entants  furent  ; 

Du  premier  lit  : 

|o  François,  UI^  da  nom,  dont  on  vi  jparler  ; 

S<^  Jacques-Hector  de  Monteynard,  comte  de  Soatejnon,  mort 
■    june  ; 

3*>  Joseph-Rajrmônd  de  Monteynard  ,  reçu  cheYalier  de  IW- 
dre  de  Malte  de  minorité; 

4«  Françoise-Marie  de  Monteynard,  née  le  ad  aynl  1 754,  ma- 
riée, le  94  juillet  1 75 S»  à  Louis-François,  marquis  de  Mott- 
tejrnard,  son  cousin,  dont  elle  recueillit  tous  les  biens  qa^eDe 
légua  à  sonneyeu,  Hector-Joseph»  par  son  testament  du  If 
mai  I808'«  Elle  mourut  le  S  aVnl  1809  ; 


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Dt    MONTEYIVAIID.  86 

X°  Susannc-Françoise  de  Monteynard. 

Du  second  lit  : 

«o  Juste-Henri  de  Monteynard;  reçu  chevalier  de  l'ordre- de 
Malte  le  IS  avril  f774,  mort  ad  mois  de  mars  1835; 

7<>  Joseph-Ignace  de  Monteynard ,  reçu  chevalier  du  même 
ordre  le  <7  avril  1774,  mort  le  8  novembre  I8SS  ; 

^  Heniiette  de  Monteynard,  mariée,  le  4 «'décembre  4  788,. 
avec  Philippe* Angélique,  comte  ^eLaurencindeBeaufort  ; 

9<*  Louise  de  Monteynard. 

XXIII.  François,  IIP  du  ncMfn,. comte  de  Montey- 
?JARD,  né  ail  château  de  Montfrîn  le  28  août  11^5, 
entra  fort  jeune  au  service  avec  te  grade  d  enseigne 
dans  le  régiment  d'Agenois.  Il  passa  de  ce  corps  sous- 
lieutenant  dans  te  régiment  du  Roi,  infanterie,  puis 
de  celui-ci ,  cornette  de  la  seconde  compagnie  des 
mousquetaires  ,  avec  commission  de  mestre  de  camp 
de  cavalerie  du  20  mars  1757.  Au  commencement  de 
Tannée-  suivante  ,  il  commandait  sur  les  côtes  de  Pi- 
cardie un  détachement  de  mousquetaires  qu'il  ramena 
à  Versailles,  le  projet  d'une  descente  en  Ap^leterre- 
n  ayant  pas  eu  ae  suite.  Il  reçut  alors 'des  leltrrs  de 
service  dans  son  igradc  de  colonel  pour  Tarpaée  d'Alle- 
magne. Il  y  arriva  le  jour  même  de.  la  bataille  de 
Crewelt  (23  juin  1758  ),  à  laquelle  il  pri*  part,  et  fit 
ensuite  av«c  l'armée  la  retraite  sur  Cologne.  Le  comte 
de  Monteynard  devint  enseigne  de  la  même  comp- 
gnte  des  mousquetaires  le  10  février  1769..  Le  29 
mars  suivant,  il  eut  l'honneur  d'être  présenté  au  roi  et 
de  monter  dans  les  carrosses  de  S.  M.  5  fut  créé  che- 
valier' de  Tordre  de  Saint-Loui^  le  10  septembre  17  60, 
el  fut  nom  nié,  le  4 'juin  suivait  i,  colonel  dans  le  corps 
des  grenadiers  de  France.  Il  commanda  ensuite  le  ré- 
giment provincial  de^Ch&lons-sur*Sâône,et'fut  promu 
aux  grades  de  brigadier  d'infanterie  le  20  mars  17^8, 
et  de  maréchal-de-camp  le  l*"^  mars  1780.  Jl  était 
lieutenant-général  au  gouvernement  de  la  province 
de. Bourgogne,  et  gouv<!rneur  des  ville  et  citadelle  de 
Chàlons-sur- Saône,  lorsque  le  roi  le  nomma  ,  le  24 
décembre   1771  ,   son  ministre  plénipotentiaire  près 


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86  DE   MONTETNARD. 

rëlectear  de  Cologne.  II  est  mort  à  Lugano,en  Suisse, 
le  9  mai  1798.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  IS 
d'  °Vî'T."iiMe  J*^***  1756,  Henriette*Lonise-MadeIaine  DE  Biscm, 
iie"2*îl."  '  née  le  20  mat  1744,  présentée  le  20  septembre  1767, 
fille  de  François,  comte  de  Daschi^Saint-Estère,  che- 
valier des  ordres  du  roi,  conseiller-d*étatd*épee,  ci- 
devant  ambassadeur  de  France  près  la  couf  de  Portu- 
gal, puis  à  Venise  V  et  de  Cbanotltv Victoire  le  Nor^ 
mand.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

l<*  Louis-FraiEioois-Rajniiood  de  Montejmabd  ,  reçu  efcevaHcr 
de  Malte  de  minorité  en  f  774»  mort  jeune  en  4  7S4  ; 

a**  Hector-Joseph,  dontVartide  suit; 

S*  Jowpii-Raymond,  dieyalier  de  Tordre  de  Malte; 

4*  Amëdëe  de  Monteynard,     )  morts  jeunes  ,  chevaliers  de 
s<*  Emmanuel  de  Montejnard,  (  Malte  at  mtnorîté. 

XXIV.  Heclor-Josepb  ,  marquis  de  MomrBTirAio, 
chef  des  nom  et  armes  de  sa  maison^  est  ne  le  16 
mars  1770.  Il  commença  à  servir ,  en  1785  ,  dans  le 
corps  4es  carabiniers,  eut  llionneur  d'être  présenté  au 
roi,  et  de  monter  dans  les  carrosses  de  S.  M. ,  le  2S 
mars  1 789,  et  fut  breveté  capitaine  de  cavalerie  le  26 
avril  de  la  ro^e  année.*  Emigré  avec  lès  princes 
français,  il  a  fait  sous  leurs  ordres  la  campagne  de 
1792.  Lors  de  la  restauration  (1814),  il  a  reçu  le  bre- 
vet de  colonel  pour  tenir  rang  du  4  jdin  1810 ,  et  la 
croix  de  Tordre  de  Saint-Louis.  Il  a  été  nommé  suc* 
cessivement  màrécbal  de  •  amp  le  2  avril  1817  ,  gen- 
tilhomme de  la  chambre  du  roi  le  20  novembre  1820, 
et  paie  de  France  le  5  novembre  1827.  Ua  cessé  de 
siéger  à  la  chambre  des  pairs,  depuis  les  événements 
de  1830.  Il  a  épousé,  par  contrat  du  17  août  1810, 
M  D>.»-BtÉsi:  Clémentine -Henriette -Philippine  m  Da^uz-BaÉzÉ, 
d^^.Ve^'J^'^'^éT. fille  de  Henri-Evrard,  marquis  de  Dreux -Bréaé, 
îïi[.^'e?^po1n"[e  pair  et  grand-maitre  des  cérémonies  de  France,  che- 
kS'di.î^iird*.^;^*^'^"^  ^^*  ordres  du' roi ^  maréchal  des  campa  et 
armées.,  etc. ,  et  de  dame  Adélaide-Anne-Philippine 
de  Custine.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

1'  Henri-Raymond,  dont  Farticle  suit; 


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DK   MOnTETlfAnD.  87 

s*  Amëdëe-At^nulfe,  vicomte  de  Monteynard,  ne'  le  A  juillet 
1815  ; 

S*  Paul-Chârles  de  Monleynard,  né  le  7  décembre*! 84  9; 
4«  Marie-Hectorine  de  Monteynard,  née  le  S  S  avril  4  815,  dé- 
cédée le  S  septembre  l««S; 

5«  Marie-Elisabeth  de  Montejnard,  aëe  le  7  décembre  181»» 
déc^ée  le  %  juillet  1856. 

XXV.  Hçnri-Raymond,comteDEMoiiTETiirARD,  pé 
à  Airigoon  le  14  juin  1811^  est  entré  dans  la  maison 
des  pages  du  roi  Charles  X  le  27  janyier  1827  ,  et  a 
été  nommé  mige  dauphin,  le  25  aoiit  1828.  IITut 
nommé  sous-lieutenant  dans  les  chasseurs  de  la  garde 
royale  le  29  septembre  1829.  Lors  de  là  retraite  de 
son  réginient,  congédié  à  Dreux  le  6  août  1830,  après 
avoir  pris  part  aux  événements  des  jours  précédents', 
il  a  continué  de  sa  personne  à  escorter  le  roi  jusqu'à 
son  embarquement  à  Cherboui^,  et  en  témoignage  de 
la  satisfaction  de  sa  conduite,  b.  M.  Ta  nommé,  che- 
valier de  la  Légion  d*Honneur.  Il  a  épousé  ^u  châ- 
teau de'Fourqueux*,  près  Saint-Germaln-on-Laye,  le 
12  septembre  1832,  Marie- Anrie-Ântoinette  le  Cornu  ^  "  co..» 
OB  BiuviÈaB^  décedée  au  même  château,  le  I2dé-^dw^à  s  coMje 
cembre  1838.  Elle  était  fille  de  feu  BenjamiurPierré-  guXi  d'if"*'  **" 
Aimé-Théodore  le  Cornu,  comte  de  Balivière,  ancien 
officier  supérieur  de  cavalerie,  et  dé  dame  Elisa^Fran- 
çoîse  BoUvar()  de  Fourqueux.  Il  a  eu  de  ce  mariage 
quatre  enfants  :         * 

I*  Hector  Frani^oiA-Rodolphe  de  Monteynard,  né  a  Four- 
queux le  SS  septembre  1838; 

9*  Marie^ofe{lli*<Hector  de  Monteynard  ,  se  à  Teiiciii  le  t7 
juillet  1855,  décédé  à  FtMirqueux  le  S  juin  4  857  ; 

%•  Marie-Humbert  de  BloUtejrnftrd ,  ué  à  Fpui^uenx  le  45 
février  1857. 

4*>  Louis-Albert  de  Monteynard,  né  à  Fourqueux  le  l«r  dé- 
cembre 1858. 


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ALtKMAVD 

à 


88  DE    MOMTEYlfAKO. 


BRANCHE  DE  CHASTELARD,  éteinte. 

XIX.  Gui-Balthazard  db  Monteyitailo,  co-seigneur 
de  Theys  et  de  la  Pierre ,  second  fils  de  Marius,  sei- 
gneur de  Monteynard ,  hérita  des  terres  du  Champ 
et  de  Chastelard  du  chef  de  Joachine  Cot,  sa  mère. 
Il  fut  aussi  seigneur  de  Prébois  par  acquisition.  Il 
épousa ,  par  contrat,  du  15  juin  1628,  passé  devant 
Genevel,  notaire,  en  présence  de  Claude  de  Monté^f- 
nard,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem, 
et  de  J^n  de  Mbnteynard ,  seigneur  de  Lusson ,  ses 
1«"p/6o.  ft*èi'6S  )  Anne  Allemand  ,  fille  de  messire  Alexandre 
Allemand,  seigneur  de  Paquiers  et  de  la  Cluse,  vicomte 
de  Trièves ,  conseiller  du  roi  en  ses  >  conseils ,  bailli 
d'épée  du  Viennois  et  plat  pays  de  Dauphiné,  etde 
dame  Jeanne  de  Monteynard  de  Chalencoq.  Gui  Bal- 
thazard  fit  son  testament  olographe  le  24  juillet  1£44, 
reçu  par  Jacques  Froment,  notaire  à  Grenoble.  Il  inr- 
stitua  sa  femme  son  héritière  universelle,  à  la  ehàrgo 
de  transmettre  son  hérédité  à  celui  de  leurs  enfants 
qu'elle  choisirait  -,  et  dans  le  cas  où  elle  mourrait  inr- 
testai^  il  appela  successivement  ses  deux  fils  et  leurs 
enfants  maies  ^  par  ordre  de  primogéniture ,  leur 
substitHiant  son  frère,  Jean  de  IVIonteynard ,  seigneur  ^ 
de  Lusson  y  et  au  défaut  de  Jean»  ou  dé  ses  enfonts 
mâles,  il  appela  Hector  de  Monteynard,  son  neveu, 
baron  de  Montfrin,  lui  substituant,  en  cas  de  mort 
sans  enfants  mâles^  Gabriel  de  Monteynard,  seigneur 
de  Gensac,  son  cousin*germain.  Nonobstant  ces  sub- 
stitutions, il  voulut  que  les  filles  fussent  dotées  selon 
leur  condition  et  le  rang  de  leur  maison.  Il  vivait  en- 
core le  5  juin  1649  ,   et  laissa  deux  fils  et  deux  filles  : 

4»  Jean,  H®  du  nom,  qui  suit; 

20  André  de  Monteynard,  seigneur  de  Chastelard.  Lui,  son 
frère  aîné  et  ses  deux  sœurs  eurent  chacun  un  legs  par  le 
testament  de  leur  père.  Il  mourut  sans  postérité  -, 

3"  Charlotte  de  Monteynard,  mariée  avec  Mathieu  du  Mou- 


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Dfi    MOliTSYlVÀAD.  89 

lin,  s«icneur  de  la  Bonneliére,  capitaine  au  régiment  de 
Lyonnais;  . 
4<*  Gaspàrde  de  Monteynard,  mariée,  le  6  mars  4  663,  avec 
Jean  du  Vache,  baron  de  Châteauneuf ,  seigneur  de  TAl- 
benc  et  de  Vatilieu ,  président  en  la  cour  des  comptes  de 
Daopbiné. 

XX.  Jean  .o£  MoNTEYJfA^B,  Uv  du  oom,  seigneur 
da Champ  fl),  de  Chastelard  et  de  Prébois,  co-sei- 
gneur  de  Theys  et  de  la  Pierre ,  baptisé  le  7  février 
1629^  fut  émancipé  le  16  mai  1654  par  son  père,-qui 
rinveslît  en  même  temps  de  tous  les  droits  qu'il  pou- 
Yait  prétendre  en  lsi  succession  de  feu  dame  Anne 
Allemand,  sa  mère.  Il  fut.  marié  deux  fois  :  1*"  par 
contrat  du  27  janvier  1665,. passé  devant  Maillet,  no- 
taire à  Grenoble^  avec  Isabeau  Pourroy,  fille  de  noble  po„„o,  : 
Isaae  Pourroy,  conseiller  du  roi,  contrôleur-général  JÙ°.uieÀ  \r\Y!nî 
desfinanceâ  en  DaUphiné ,  et  de  Florence  Marnais  :  *'•«»;;  ch«r|«  de  5 
-i  en  16^9,  avec  Virginie  d  âhcbs^  a  laquelle,  par  son  '^'^^'^^j^^^, 
testament  du  29  juillet  1702,  reçu  par  Don,  notaire  à  d'a.ur  °  lu"  franc 
Grenoble,  il  légua  l'usufruit  d'une  somme  de  48,000  ^•"'**"  '  " 
livres  jusqu'à  la  majorité  des  enfants  qu'il  avait  eus  de 
cette  dame ,  ainsi  qu'une  maison  pour  sa.  résidence 
tant  qu'elle  vivrait  en  viduité.  Par  ce  même  testament, 
il  établit  entre  ses  enfants  du  premier  et  du  second 
lit  une  substitution  graduelle  et  perpétuelle  ;  d'abord 
au  profit  des  mâles,  ensuite  des  filles  et  de  leurs  en- 
fiuits  mâles,  au  dé&at  desquels  il  appelle  François  de 
Monteynard,  marquis  de  Môntfrih,  son  cousin  et  ses 
enfants  et  descendants  mâles  par  ordre  de  primogéni- 
tve.  Jean  de  Monteynard  fit  un  codicille  réglemen- 
taire le  7  décembre  1707  ;  mais  comme  dans  lés  trois 
^s  qui  suivirent  il  lui  survint  deux  enfants  de  sqn 
second  mariage,  il  fit  de  nouvelles  dispositions  codi- 
cillaires  le  8  avril  .  1710,  devant  Jourdan,  notaire 
i^yal  du  Oiamp  fixa  le  legs  partageable  par  égales 
parts  entre  les  enfants  de  ce  second  lit,'  et  ajouta  un 
revenu  aUx  legs  qu'il  nvait  faits  à  Virginie  d'Arces.  Il 
avait  eu 


(0  n  fît  foi  et  hommage  pour  cette  terre  en  la  chambre  des 
comptes  de  Grenoble  le  %  avril  <  «SO. 


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90  DE   MOUTBYMiKD. 

Du  ff€pmr  EU  ..* 
1*  Louis- Joseph,  dont  Tarticle  suit  ; 

%*  François  de  Montejnard,  reUgieux  de  l'olMcrTance  de  St.- 

Franoob  ; 
l»  Laurent  de  Monteimard,  \  _^ -.  ;*.,«^ 
*•  Joseph  de  Monteynard,    }  "*'*'*•  J'""""  ' 

5*  Anne  de  Monteynard ,  mariëe  aree  Humbert  Moi  et  de 
Saurchenu,  seigneur  deTalhoBdiaU.  EDe  moumt  «ns  ca* 
fantsen  4  740; 

%"  Anne  de  Monteynard,  la  jeune ,  religieuse  au  monastcrs 
de  Montfleury  ; 

7«  Qémence  de  Monteynard,  religieux  au  cou'vent  des  Ayes  ; 

Du  second  lit  :     • 

%"  Gabriel-Justin  de  Monteynard,,  mort  au  berceau  ; 

9*  François-de  Montejnard,  oui  fut  reçu  chevalier  de  Toidrc 
de  St.-Lazare  en  |7S5  (4).  D  fut  commandant  de  bataillon 
au  r^iment  Royal  des.  Vaisseaux,  et  oherilier  de  l'ord^de 
Sfc-Lonis.  fl  mourut  sans  postent^; 

10"*  Jean-Baptiste  de  Monteynard  ,  capitaine  ou  rdgiatnt 
Royal  des  Vaisseaux,  mort. aussi  sans  postëtit^: 

f  4.«  Qaude-FVtmçois  de  Montèjrnard,  mort  jeune; 

44«>  Marie  de  Monteynârd  ,  épouse  do  CSiaiies  -  Fr&neois  tk 
Coigmn,  baron  de  St.-Maroel  en  Savoie  ; 

4  5*  Louise-Marie  de  Monteynard,  baptisa  k  S  nonvmbR  4  TM, 
mariée,  en  4  7ft6  ,  an^  Jacques  de  lUt^igUêse ,  scsgncmr  d« 
Veynes  au  diocèse  de  Qap,  mort  en  4  7«t  ; 

hé*"  Jeanne-Barbe  de  Monteynard,  manée  4*  avec  N....  dt 
f^aujany;  3**  avec  Etienne ^u  Cerf^  seigneur  de  Croae. 

XXI.  Loub- Joseph  dm  Mostsymard,  seigneur  de 
Giastelard,  du  Champ,  d^Avers^  du  MoUrd  ,  co-sei- 
gneur  de  Theys,  de  la  Pierre,  des  Adrets,  etc.,  suc- 
céda à  son  père  en  1711.  Il  fut  président  en  la  cham- 
bre des  comptes  de  Grenoble,  où  il  fit  hommage  au  roi 
pour  ses  terres,  le  9  avril  1726.  Il  avait  épousé,  le  13 
I L.  Bârir  août  1712,  Claudine  du  Paat  de  là  Bàtub,  dame  de 
la  Bâtie,  au  bailliage  de  Briançon.  Us  firent  leur  testa- 
ment mutuel  devant  Moreau ,  notaire  royal  à  Théys  , 
le  à  août  1725.  Louis-Joseph  de  Monteynard  mourut 

(I)  iCiat  de  la  France,  annëe  17tf,  p.  V%, 


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DE   tfOUTBYllABD.  SI 

en  1727,  et  fut  inhumé  daus  l'église  du  Champ.  Sa 
veuve  se  remaria  avec  Claude^François  de  Guérin , 
comte  de  Tencin,  mort  en.  17 59.  Elle  avait  eu  de  $on 
premier  mari  : 

i*  Lcmis-FraBçois  qui  suit  ; 

]•  François  de  Monteynard,  mort  ecclésiastique  ; 

3*  Anne  de  Montejnardy  qui  fit  àon  testament  le  9  août  1740, 
en  faisant  profession  dans  Tabbaye  de»  Ayes.  Au  mois  de 
ioîn  1766,  elle  fut  nomme'e  abbesse  de  Fabbaye  royale  de 
Vemaison,  ordre  dé  Ctteaux,  au  diocèse  de  Valence  ; 

4**  ]\Iarguerite  de  Monteynard,  nëe  en  I7S4,  religieuse  aux 
UTsulines'  de  Grenoble.  Au  mois  de  mars  -1779  elle  fut 
nommée  abbesse  de  Fabbaye  de  St.-Paul  de  Beaurepaire, 
ordre  de  Oteaux  y  au  diôcàe  de  Vienne,  puis  au  mois  de 
juillet  suivant  à  Tabbaye  de  St^-Pierre,  ordre  de  Saint  Be- 
noh,  au  diooèse  de  Lyon  ; 

S»  Jeanne-rMarie  âé  Montejmard ,  née  le  il 7  inin  1797,  ma- 
rias, au  mois  de  fé-mer  4  748,  ayee  Antoine  de  Guérin  , 
comte  de  Tencin ,  (  neveu  du  cardinal  de  Tencin.  ministre 
d'ëtat  et  arcbevéque  de  Lyon),  gouyemeur  de  Die,  cheva- 
Uer  de  Tordre  de  Saint-Louis,  morte  à  Grenoble  le  37  avril 
«771. 

XXn.  Louis-François,  marquis  db  Monteynard, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi ,  grand-croix  de 
Tordre  de  Saint-Louis ,  ministre  secrétaire  d'état  au 
département  de  la  guerre,  gouverneur-général  de  Tile 
de  Corse,  etc.,  naquit  au  château  de  la  Pierre  le  13 
mai  1713.  Il  fut  seigneur  de  Chastelard,  du  Champ, 
de  la  Pierre ,  d'Avers,  du  Molard,  et  co-seigneur  de 
Theys  et  de  Préhois  (1).  Entré  fort  jeune  au  service, 
il  fut  nommé  lieutenant  au  régiment  Royal  des  Vais- 
seaux lê  12  janvier  1728,  et ,  lé  5  novembre  suivant, 
il  eut  commission  pour  y  lever  une  compagnie.  Il  s^er- 
vît  à  Tarmée  du  "Rhin  et  au  siège  de  Philisbourg  en 
1734,  puis  à  larmée  de  Bavière  en  1740,  en  qualité 
d'aide-maréchal  général  des  logis  surnuméraire  dé 
cette  armée.  Enfermé  dans  1  an Iz  ,  avec  le  comte  do 
^g^i^*^  ^t  compris  dans  la  capitulation  de  cette  place 
(23  janvier  1742),  il  rentra  en  France  avec  le  régi- 

(1)  n  fit  hommage  pour  toutes  ces  terres  en   la  chambre  dei- 
comptes  de  Grenoble  le  4  8  juin  1765. 


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92  DE    IfOSTEYHAKD. 

ment  lioyal  des  Vaisseaux,  ne  pouvant  servir  pend«int 
un  an.  Le  marquis  de  Monteynard  fut  nommé,  le 
!•'  septembre  1743,.  aide-major  général  des  logis  de 
larmée  d'Italie  sous  les  ordres  de  l'infant D.  Philippe, 
due  de  Parme.  En  1744  il  se  trouva  au  passage  du 
Var,  à  la  prise  des  retranchement^  de  Montalban,  et  à 
celle  des  villes  de  Yillefranche  et  de  Nice.  Le  1 1  mai, 
le  roi  lui  donna  le  régiment  d'Agenais,  dont  le  colonel, 
le  marquis  de  Malause,  avait  été  tué  sur  les  retran- 
chements de  Montalban.  Il  réunit  ce  commandement 
au  grade  d^aide-tnajor  général  des  logis  de  Tarmée, 
et  se  distingua  d'une  manière  particulière  durant 
toute  cette  campagne.  Après  le  passage  des  Alpes ,  le 
prince  de  Conty  voulant  attaquer  les  retranchements 
de  la  vallée  de  Sture,  en  Piémont,  donna  au  marquis 
de  Monteynard  le  commandement  de  8  compagnies 
de  grenadiers,  formant  Fàvant-gàrde  d'une  colonne 
de  6  bataillons,  qui  marcha  sur  ces  retranchements 
par  les  cols  de  l'Eyssalette  et  de  Guypiçres,  au  sommet 
de  la  montagne  qu^  sépare  la  vallée  de  Sture  de  .celle 
de  Muyres.  Le  marquis  de  Moateynard  s'avance  au 
pied  d*un  rocher  qui  dominait  le  retranchement  en- 
nemi,  défendu  par  quelques  bataillons  piémontais,  et 
pendjant  la  nuit  (18  juillet),  il  gravit  ce  rocher  avec  le 
plu^  grand  sang-froid.  Dès  que  le  jour  parut,  les 
Piémontais,  le  voyant  maître  de  ce  poste,  prirent  la 
fuite  et  abandonnèrent  le  retranchement.  Ge  mouve- 
ment fut  suivi  de  Tatlaque  et  de  la  prise  du  château 
Dauphin ,  et  du  siège  et  de  la  réduction  de  Démon  t. 
Le  marquis  de  Monteynard  servit  ensuite  au  siège  de 
Coni,  et  combattit,  le  30  décembre^  à  la  bataille  gagnée 
sur  le  roi  de  Sardaigne ,  sous  Ips  murs  de  cette  place. 
Au  mois  de  janvier  1745^  il  fut  chargé  par  l'infant  de 
reconnaître  les  chemins  praticables  pour  pénétrer 
dans  le  Milanais  par  l'état  de  Gènes,  et  de  prendre  les 
dispositions  pour  la  marche  de  l'arinée,  qui  devait  se 
réunir  à  Tarmée  espagnole  ,  commandée  par  le  comte 
de  Gages.  Après  la  jonction  des  deux  armées,  le  mar- 
quis de  Monteynard  concourut  à  la  prise  d'Aqui,  de 
èarravalle,  et  des  ville  et  château  de  Torlone.  La  part 


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DE    HONTEYWARD,  93 

biillanle  qu'il  prit  au  combat  de  tlivaroiine  (27  sep- 
tembre) fixa  le  choix  que  le  mairéchai  de  Mallebois 
fit  dé  lui  pour  en  porter  au  roi  la  nouvelle.  Arrivé  à 
Versailles  le  &  octobre,  il  fut  déclaré  brigadier  avec 
brevet  à  prendre  taug  du  1*'  mai  précédent.  Au  mois 
d'avril  1746,  le  maréchal  de  Maillebois  voulant  mar^ 
cher  au  secours  de  la  ville  de  Valence^  assiégée  par  les 
Piémontais ,  et  couvrir  la  gauche  de  sa  marche^  déta^ 
cha  le  marquis  de  Mùnteyuard  pour  aller  prendre  à 
Savonne  cinq  bataillons  français  et  des  troupes  que  la 
république  de  Gènes  devait  fournir,  et  de  là  se  porter 
dans  la  rtiontagne  qui  verse  sur  la  Bormida^  occ^pée 
en  forces  par  les  Piémontais.  A  la  tête  de  ses  trou- 
pes, M.  de  Monteynard  chassa  Tennemi  de    poste 
en  poste,  et  ayant  acculé  7  compagnies  de  grenadiers 
dans  une  grande  maison  isolée,  appelée  les  Bains 
d'Aqui,  il  la  prit  par  escalade^  et  força  ces  7  compa- 
gnies à  se  renure  à  discrétion.  Deux  jours  après,  il  tra- 
versa la  Bormida,  s'empara  de  la  ville  d^Aqui  le  4  mai, 
et  bientôt  après  du  château,  dont  la  garnison  se  rendit 
prisonnière  de  guerre.  Après  la  bataille  de  Plaisance, 
l'armée  combinée  de  France  et  d'Espagne  dut  repasser 
le  Pô>  et  prendre  position  sur  la  rive  droite  de  ce 
fleuve  ;  le  marquis  de  Monteynard  fut  embarqué  le 
8  août  avec  trois  bataillons^  six  compagnies  de  grena-r 
diers  et  300  chevaux.  Après  avoir  balayé  la  rive  opposée 
des  troupes  légères  autrichiennes  qui  la  défendaient,  et 
avoir  protégé  la  tête  du  pont  qu  on  jetait  derrière  lui, 
il  eut  ordre  de  marcher  avec  son  djétachement,  renforcé 
de  1200  chevaux  espagnols,  au  village  de  Parpanèse, 
à' 4  lieues  en  remontant  le  fleuve,  où  le  roi  de  Sar* 
daigne  faisait  jeter  un  pont.  Bepoussé  dans  une  pre-^ 
mière  attaque,  le  marqub  de  Monteynard  revint  à  la 
charge,  emporta  le  village  de  vive  force,  et  mit  le  feu 
à  35  bateaux  du  pont  du  roi  de^Sardaigne,  malgré  les 
efforts  redoublés  de  l'artillepie  piémontaise  qui  le  car 
nonnait  de  l'autre  côté  du  fleuve.  Cette  action  brillante, 
dans  laquelle  le  marquis  de  Monteynard  fit  6^00  pri« 
sonniers>'eut  pour  efiet  d'empêcher  le  roi  de  Sarclai- 
srne  d'attaquer  les  derrières  de  l'armée  franco-espa- 


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'94  DB   MONTBYSAmD. 

-Çnole,  tandis  aue  Farinée  autrichieaae  Taltaq^aU  de 
•front,  ie  10  aovâf  sur  le  ruisseau  le  Tidon  où  eUe  fut 
battue.  Après  la  sanglante  et  malheureuse  attaque  du 
et>l  de  TAssiette^  où  périt  le  comte  de  BelIe-^Isle,  frère 
du  maréchal  (19  juillet  1747),  le  marquis  de  Montey- 
nard  fit  l'arrière-^arde  de  la  retraite,  sous  les  ordres 
du  comte  de  Mailly,  et  resta  jusqu'à  minuit  $ur  ie 
terrain  où  Ton  avait  été  battu,  sans  que  les  Piémon- 
tais  osassent  sortir  de  leurs  retranchements,  d'où  ils 
avaient  repoussé  les  Français  avec  tant  de  pertes.  Il 
fut  créé  maréchal •'de-cantp  le  10  mai  1748.  En  1756 
il  fut  Tun  des  cinq  généraux  qui  accompagnèrent,  le 
maréchal  de  Richelieu  à  la  conquête  de  file  de  Mi- 
nbrque.  Il  montra  la  plus  grande  valeur  à  Tassant  du 
fort  Saint-Philippe  ;  et  après  la  réduction  de  Mahon  , 
le  roi  le  nomma  cammandeur  de  l'ordre  de  Saint-Louis 
par  provisions  du  23  juillet  17i46.  IL  fut  maréchal- 
général  des  logis  de  l'armée  qui  s'assembla  au  mob 
d'août  1757,  en  Basse-Alsace,   sous  les  ordre»  du 
même  maréchal.  Cette  armée  marcha  4att8  laHesse, 
puis  à  Hanovre,  où  celle  du  maréchal  d'EsU«e&lui  fut 
mcorporée.  Le  marquis  de  Monteynard  prit  pavi  aux 
opérations  qui  consommèrent  la  ruine  du  duc  de  Otat- 
berland  et  la  conqoéce  de  l'éleetorat  de  Hanovre.  U 
continua  à  servir  l'année  suivante  à  la  même  armée  , 
sous  les  ordres  de  S.  Ai  le  comte  de  Clermont,  oMame 
maréchal-général  des  logis  et  niarécbal-de*carap,  et 
comiMttit  à  Crewelt  le  23  juin.  Elevé,  par  promotk>n 

relaie ,  au  grade  de  Ueutenant<*général  aes  armées 
roi  le  10  février  1769,  il  se  trouva>  le  1?'  août,  à  la 
bataille  de  Minden.  (Voir  pour  plus  de  détails  la 
Chronologie  historique  mililairûy  t.  V,  pp.  632,  633, 
634,  et  les  Fastes  militaires,  par  M.  de  la  ForieUe , 
in- 12, 1779, t- 1,  pp.  318, 314, 315, 316,  317, 318).  En 
1762,  le  marquis  de  Monteynard  fut  employé  dans  la 
réserve  commandée  par  le  prince  de  Coudé,  et  donné 
à  ce  prince  oomtne  liéutenant<HgénéniI  de  confiance , 
ayant  la  faculté  de  désigner  et  choisir  les  oi&ciersgé<- 
néraux  employés  sous  ses  propres  ordres.  11  prit  une 
part  active  à  toutes  les  opérations  de  cette  r^rve,  à 


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I>£   MONTKYNARD.  95 

8«iiiurch6&  M  vantes  ^t  hardies,  et  aux  glorieux  com- 
bats de  Groningtteet.de  Johannisberg,  les  25  et  30 
août*  ia  paix  entre  la  France  et  l'Angleterre  ayant 
été  signée  le  3.  novembre,  et  Tarmée  française  étant 
rentrée  en  France,  le  marquis  de  Monteynard  fat 
nommé  commandant  en  chet  sur  le  Bas-Rhin  avec  18 
bataillons  et  12  escadrons^  outre  quelques  corps  de 
troupes  et  plusieurs  génmux  dont  les  lettres  de  ser- 
vice étaient  à  ses  ordres.  La  paix  entre  Timpératrice- 
reine  et  le  roi  de  Prusse  n'était  pas  encore  signée.  Un 
corps  de  troupes  prussiennes  voulait  profiter  de  la 
glace  qui  pouyrait  le  Rhin  et  la  Meuse  pour  traverser 
ces  fleuve^  et  se  jeter  dans  les  Pays-Bas  autrichi^s. 
Ce  mouvement»  s'il  eût  réussi,  eût  rallumé  le  feu  de 
la^uerre  et  éloigné  l'œuvre  si  désirée  de  la  pacifica- 
tion générale.  Le  marquis  de  Monteynard  se  porta  au- 
devant  de  ces  troupes,  et  sans  tirer  un  seul  coup  de 
fusil,  il  arrêta  leur  m^ircbe.  Une  convention  conclue 
avec  le  chef  de  ce  corps  (janvier  17  B3),  mit  à  l'abri  de 
toute  invasion  les  ducbés  de  Clèves,.de  Gueldre  et  de 
Bei^«  Cette  convention,  ratifiée  par  Louis  XY  et  pr 
le  grand  Frédéric,  fut  regardée  comme  un  événement 
aussi  heureux  pour  les  co9JQnctures  (1)  qu'honorable 
pour  rbabileté  elle  sangrfroid  du  marquis  de  Montey* 
nard«  Il  en  reçut  les  félicitations  les  plus  flatteuses  de 
rimpératrice-reine,  de  1  electeui>palatin  et  du  prince 
Charles  de  Lorraine,  gouverneur  des  Pays-Bas.  Le 
traité  de  Paris  ayant  terminé  cette  guerre,  qui  tenait 
depuis  sept  ans  toute  l'EAirope  en  armes,  le  marquis,  de 
Monteynard  ramena  en  France^  au  mois  d'avril,  les 
tixiupes  et  l'artillerie.  A  son  arrivée  à  Versailles, 
au  mois.de  mai,  le  roi  lui  donna  le  commandement 
des  troupes  en  Provence.  {Fasites  militaires,  t.  H,  pp. 
319,  320«)  Depuis  il  fut  appelé  successivement  au 
gouvernement  de  Sarrelôuis  et  au  gouvernement  gé* 
néralde  l'île  de  Corse  le  3  juillet  1772.  Le  4  janvier 
de  Tannée  précédente  il  avait  été  nommé  ministre 
aeofëtaîre  d'état  au  département  de  la  guerre.  Soft 

(1)  Là  paix  fut  ftigii^  à  Paris  le  4  0  février  4  769. 


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96  D£    MONTEYMARD. 

administration  fut  marquée  par  des  vues  sages,  des 
réformes  urgentes  et  une'  sollicitude  pleine  de  zèle  et 
d'humanité  pour  le  soldat.  Ce  fut  M.  de  Montey- 
nard  oui  institua  les  chevrons  avec  augmentation 
graduelle  de  paie,  ainsi  que  les  plaques  de  vété- 
rance  (1),  sortes  de  récompenses  à  la  fois  utites  et  ho- 
norifiques qui  donnèrent  un  nouveau  prix  au  métier 
des  armes,  et  attachèrent  à  leurs  drapeaux  une  foute 
de  vieux  soldats  propres  à  former  ceux  qui  entraient 
dans  la  carrière.  Louis  XV  avait  conçu  la  plus  haute 
estime  pour  le  marquis  de  Monteynard  ^  il  admirait 
son  désintéressement  et  sa  droiture,  ses  intentions 
élevées  et  son  zèle  pour  le  bien  dç  Tétat.  Cependant 
ce  prince  n'eut  pas  la  force  de  résister  à  une  cabale 
puissante  qui  s*était  formée  à  là  cour  contre  son  mi- 
nistre 9  il  liii  demanda  sa  démission  qui  fut  donnée 
le  28  janvier  1774.  On  ne  peut  attribuer  qu'à  la  dé- 
faveur où  il  était  tombé  dans  sa  retraite,  roubli  in- 
concevable où  furent  laissés  ses  longs  et  glorieux 
services  dans  la  promotion  du  13  juin  1783 ,  où  sur 
dix  maréchaux  de  France  nommés,  six  étaient  lieu- 
tenants-généraux moins  anciens  que  lui.  La  nomina- 
tion de  M.  de  Monteynard  au  gouvernement  de  la 
Corse  se  rapporte  à  des  circonstances  qui  sont  un  té- 
moignage de  la  haute  estime  qu'on  avait  pour  ce  gé- 
néral, même  dans  les  pays  étrangers.  Après  la  réunion 
de  cette  iJe  à  la  France,  Louis  XV  lui  accorda  des 
états  particulier^.  A  Tune  de  leurs  premières  séances, 
ces  états  demandèrent  que  la  Corse  fût  érigée  en  gou- 
vernement militaire,  et  supplièrent  le  roi  de  leur 

(4)  Cette  plaque  ëtaît  décernëe  aux  militairen  ayant  24  ans  de 
service.  Elle  consistait  en  deux  petites  ëpëes  de  cuiyre  posées  en 
sautoir  sur  un  fond  de  drap  rouge,  aussi  borde  de  cuivre.  Cette 
plaque,  déforme  ovale,  se  portait  sur  la  poitrine.  Les  hcHnmes  qui 
en  étaient  décorés  la  recevaient  solennellement  sous  les  armes ,  et 
on  leur  en  expédiait  le  brevet  avec  mention  du  traitement  qui  y  était 
attaché.  Des  mesures  d'économie  ont  fait  supprimer  ce  traitement 
après  la  retraite  du  marquis  de  Monteynard;  mais  les  militaires 
qui  avaient  obtenu  la  plaque  de  vétérance  continuèrent  a  la  por- 
ter sous  la  république  et  sous  Tempire.  Quelques-uns  ,  parmi  les 
invalides,  la  portaient  encore  sous  la  restauration. 


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DB    MqNTEYMAttD.  97 

accorder  le  marquisde  IVIpnteynardpour  gouverneur. 
Le  roi  daigna  se  rendre  aux.  vœux  qu  ils  exprimaient, 
et  dont  il  est  fait  une  honorable  mention  dans  les 
provisions  de  ce  gouvernement-,  le  sceau  en  est  en- 
fermé dans  une  belle  boite  d'argent,  sur  laquelle  sont 
gravées  les  armes  de  France  ,  et  au  revers  cette  in- 
scripûon  :  Jnsignaniunus^  virtus  ipe:tuil,  ex.optavit 
Corsicoy,  rex dediùlLàQ  marquis  de,Monteynard.^vait 
été  créé  grand'crotx  de  Tordre  de  Saint<-Louis  le  21 
février  1779.  Il  est  mort  A  Paris^  au  mois  de  mai  1791, 
frustré  par  le»  décrets  de  l'Assemblée  nationale  du 
la  majeure  partie  de  ses  pensions  et  traitements*  D'A- 
près ses  deriiières  intentions,  il  devait  être  porté  sans 
faste  à  la  sépulture  commune,*  mais  au  départ  du 
convoi,  les  pauvres  auxquels  il  faisait  de  grandes  cha- 
rités et  le  pfeuple  du.  voisinage  s'attroupèrent  et  an- 
noncèrent la  volonté  que  son  corps  fût  reçu  dans  les 
caveaux  de  Téglise  des  JacoMns  (  aujourd'hui  Saint- 
Thomas- d'Aquin),  et  déposé  au-dessous  du  lieu  où  il 
avait  coutume  de  se  placer  pour  assister  aux  offices. 
On  ne  voulut  pas  s'y  opposer,  et  c'est  là  que  sont  de- 
meurées ses  cendnes.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du 
24  juiUet  1753,  passé  devant  Baumet,  notaire  royal 
de  la  ville  de  Montfriii,  Françoise-Marie  de  Moist^tev-  ^. ..""..J^^,"""*  ' 
NÂRD,  fille  de  Joseph  de  Monteynard ,  marquis  de"^  "' 
Montfrin,  comte  de  Souternon,  sénéchal  deBeaucaire 
et  de  Nismes,  «t.de  Diane-Henriette  de  Baschi  d'Au- 
bais.  Le  marquis  de  Monteynard,  n'ayant  pas  eu 
d'enfants,  institua  sa  feiiime  légataire  univers^clle,  et 
celle-ci  transmit,  en  1808,  sa  succession  et  celle  de 
son  mari  à  sou  neveu,  Hector- Joseph,  marquis  de 
Monteynard  (Voir  p.  84). 

^  BRANCHE  DE  MARQEU .  éteinte. 

{      •  ■       ■        . 

XVt.  Laurent  de  MoNTEYMÀiiD,  chevalier,  seigneur 

4c  Marcieu^  de  Savcl^  d'Avalon,  de  Monlcrel,  de  Gon- 

celin,  puis  des  terres,  châteaux  et  mandements  de 

Prébois,  Feuillans,  Avesnes,  Sainte -Eugénie,  et  de 

7 


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s  8  DE  MONTEYRAIIO. 

Pays ,  par  \e  testament  de  Krànçois  de,  Moateynaril  ^ 
son  oncle,  du  15  mai  1513,  était  le  second  Gis  d'Hec- 
tor de  Moiiteynard,  gouverneur  d^Asti,  et  de  Abi^ue-» 
rite  de  Montferrat.  Il  porta  les  armes  dèssa  plus  ten- 
dre jeunesse,  et  se  Ironva,  en  1521,  à  la  défense  de 
Mézières  contre  Tarmée  de  Charly  Quint,  sous  les 
ordres  d'Anne  de  Montmorency  qui  fut  depuis  con- 
nétable de  France  et  qui  donna  à  Laurent  de  Montey- 
nard  la  lieutenance  de  sa  compagnie  de  100  hommes 
.   des  ordonnances.  Celui-ci  était  échansoadu  noi Fran- 
cis !•%  en  1523  {Etat  des  maisons  des  rois  et  reines 
de  FrancCy  manuscrit  in-fol.,  à  la  btbiiothèquedu  roi, 
Ifol.  931,  cot.  1 .  )  Représenté  par  noble  Antoine  Gar- 
cih^,  châtelain  de  Monteynard ,  Laurent  acquit  du  roi 
François  I^',  dauphin,  par  acte  passé  à  Lyon  le  A  se|>^ 
teqibre  1 537,  devant  D(A*tin,  notaire  et  tabeUion  royal 
tous  les  droits  de  juridiction  et  de  justice  que  le  roi 
avait  dans  les  lieux  de  Prébois,  FeuiUans,Saihle-EM- 
§énie.  Avers,  Pays  et  Cogulet.  Il  est  rappelé  comme 
défunt  dans  le  testament  de  son  frère  Louis  du  12 
1.1  Tâti.        i^^'^  1549.  Il  avait  épousé,  en  1524,  Catherine  de  Ta- 
r»r.i,  «Por  rt  d'irur,  LAîiTT,  damc  dc  la  Grangc,  deWouaiUy  et  de  la  Fei-rière  ^ 
L'.uM'rioJ'.'^'''"' fille  unique  et  héritière  de  Guillaume  de  Tdaru,  sei*- 
gneur  des  mêmes  lieux,  et  de  Louise  deLevis^Cousan. 
De  ce  mariage  sont  issus  . 

1«  Gtii-Balthazardy  !«■'  du  nom;  qui  suit  ; 

V*  Hcotor  de  Montcynard  ; 

5"  Philippe  de  Motiteynard  5 

4*»  François  de  Monteynard  ,  chevalier  de  l'ordre  de  Malte, 
tue  en  1 557,  dans  un  combat  naval  contre  les  harbaresqucs. 
(  Itîartfrolose  des  cheualievs  de  Smnt-  Jean  de  Jérusalenè^ 
par  le  p^re  de  Grousscncourt,  in-fol.,  t.  II,  p.  46  ); 

5*»  Qaudine  de  Monteynard,  religieuse  à  Montfleury. 

XVII.  Gui-Balthazard  de-Montethard,  V^  du  nom, 
seignetiT  de  Marcieu,  de  Savel>  de  Goncelin,  d*Ava- 
ion,êtc.,che▼aUerde^ordredu  Roi,  ë|>ousa,:e»  1558^9 
warè^u^Iïîndê  H.  Joachime  de Guiffrey  ,  fiUe  uni<iue  de  Guigoes  de 

ï'uDi?i(r.aM;vfc^^^^  seigneur  de  Boutièrcset  du  Tou- 


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DE  uonmrfihAv.  99 

Tct,  chcvaliçr  de  l'ordre  du  Boi,  lieutenant -général 
en  Piémont^  et  commandant  Tarmée  du  roi  Fran- 
çois I**,  aQ*delà  des  monts  en  1543  >  et  de  Gasparde 
de  Berlioz.  Gut-Balthazard  P'  mournt  en  1679,  lai  - 
stnt  de  ce  mariage  : 

f*^  Gui-Baltbazard,  II«  du  nom,  dont  Tarticle  suit  ; 

9*  Jean  de  Monteynard  ; 

S*  Lucrèce  de  Monteynard,  épouse  de  Gaspard  <ie^âro/iat,  sei- 
gneur de  Polemieu  et  de  Polienas ,  çouremeur  de  Moirenc» 
et  lieutenant  de  la  compagnie  d*Ifonime»  d*armes  de  Lau- 
rent de  Maugiron  ;       . 

4«  Diane  de  Monteynard,  épouse,  en  1 9  98 ,  d'Ôctafien  Eméde 
Sainir^ulien ,  seigneur  du  Uerest  et  du  $<dier,  second  pré- 
sident au  parlement  de  Dauphiné,  fils  de  Barthélémy  Emé 
de  Saint-Julien,  conseiller  du  roi  en  tous  ses  conseils ,  pré- 
sident au  parlement  de  Grenoble,  et  d'ÉIéonore  dePélision; 

s*  Claudine  de  Monteynard,  épouse  de  Michel  de  Chissé^  ba- 
ron de  la  Marcousse. 

XVIIL  Gui-Ballhazard  ns  Montbtuàbjd  ,  IP  du 
nom^  l>aron  de  Marcieu  et  d^Arvillard,  seigneur  du 
Touvet,  de  Bout*«'Tes,  de  Goncelin,  de  Saint-Jean 
d'A^aton  ,  de  la  Tour  d^Entremonts  .et  des  Molettes, 
fut  chargé,  sous  les  règnes  de  H^^nri  IV  et  Louis  Xllf , 
de  diverses  missions  importantes»  Après  la  prise  de 
Morestel,  par  Alfonse  d'Ornano,  le  11  août  1595,  ce 
fat  lut  jqui  en  fit  raser  les  fortifications,  en  exécution 
de  la  trêve  conclue  entre  le  duc  de  Savoie ,  par  l'en- 
tremise du  premier  président  du  parlement  de  Gre- 
noble, et  M.  de  Sillery,  ambassadeur  de  France  en 
Suisse.  D  existe  à  la  bibliothèque  royale  une  quit- 
tance donnée  par  Gui-Baltbazard  de  Mobteynard,  ba- 
ron de  Marcieu,  le  15  septembre.  16 18,  d*une  somme 
de  1200  livres  à  lui  wdonnée  par  le  roi,  pour  les  frais 
da  voyage  quHl  venait  de  faire  en  Piémont ,  par  le 
commandement  du  maréchal  de  Lesdiguières,  pour 
le  service  de  sa  majesté.  (  Oripr.  9k  parch.  )  II  avait  jua»: 
épousé  Anne  Fléaud  ,  fille  de  Gaspard  Fléard ,  prési-  •JÛ"Vc7aîiLT»„**i!r 
cfent  au  parlement  de  Grenoble,  et  .de, Virginie  Bon  l*|jiî'°J.;;î;,' *'"'•" 
de  Mévouillon.  Il  eut  pour  fille  unique  et  héritière  :  '  "  ' 


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100  DE   MOITTETirARD. 

VirginU  dç  Monteynard^  daine  de  Marcieu ,  de  Boutières  et 
dû  TouYet,  mariée,  en  1 6SS,  avec  Ennemond  Emé  deSaint- 
Julien,  son  cousin-;germain,  dont  les  enfants,  en  recoeillant 
les  biens  de  cette  branche  ,  ont  ajouté  à  leur  nom  celui  d& 
Marcieu,  et  induement  delui  de  Monteynard, 

BRANCHE  DE  BEAULIEU; 
En  Auvergne ,  éteinte. 

XVI  «  Jean-Jacques  deMoktbymard^  troisième  fib 
d'Hector  de  Monteynardy  et  de  Marguerite  de  Moot- 
ferrât ,  eut ,  dans  le  partage  des  biens  de  sa  famille, 
ceux  qu'avait  apportés  sa  mère  dans  le  marquisat  de 
Moniferrat.  François  de  Monteynard,  seigneur  de 
Prébois,  son  tuteur,  acquit  en  son  nom  et  au  nom  de 
ses  frères  Louis  et  Laurent,  les  château  et  territoire 
de  Beaulieu  en  Auvergne,  de  Gabriel  de  Grolée,  che- 
valier ,  seigneur  de  Châteauvillard  et  de  Gaspard  du 
Chariol ,  chevalier,  seigneur  de  la  maison  forte  du 
Ghariol,  par  acte  du  4  mai  1507,  passé  dans  la  sacrislie 
deFéglise  de  Grenoble,  en  présence  de  Dre^on,  no- 
taire public.  Jean-Jacques  tut  légataire  de  son  autre 
oûcle,  Pierre  de  Monteynard  (1511),  d'une  renteavec 
sa  nourriture  et  son  entretien ,  et  celui  de  deuxehe-- 
vaux  dans  telle  de  ses  seigneuries  qu'il  voudrait 
habiter.  Jean  -  Jacques  de  Monteynard  combattit  à 
la  bataille  de  Marignan  en  1551.  (  Le  père  Hilarion 
de  Coste.  )  Il  transigea  avec  ses  frères  l^ouis  et  Lau- 
rent le  27  janvier  1517  (i;.  st.)*  Il  fut  l'un  des  gen- 
tilshommes qui  en  1521  concoururent  sous  le  cheva-« 
lier  Bayard  à  la  glorieuse  défense  de  Mézières  contre 
Tarmée  de  Temperéur  Charles  Quint.  Il  suivit  Bayard 
dans  les  guerres  d'Italie ,  et  fit  montre  à  Cassano,  lé 
24  octobre  1523,  parmi  les  100  lances  de  sa  compa- 
gnie des  ordonnances.  {HisU  de  la  maison  de  Beeui^ 
mont,  1. 1,  pp.  28I7349  ;  t.  II ,  p.  436.  ).  H  ne  vivait 
plus  lors  du  testament  de  son  frère,  Louis  de  Mon- 
tMc.oL  teynard,  du  12  juin  1549.  Il  avait  épousé  Maximi- 
ti'«r,"î  u^Mci  on-lienne  de  Murol,  de  laquelle  il  eut  : 


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DE    MOISTEYKAnD.  101 

1«  Jean,  i;*r  du  nom,  qui  suit; 

2o  Jacques  de  Monteynard^  tl  donna  une  procuration  à  sa 
mére'le  Sf  aoét  4  5é6  ; 

3<^  Anne  de  Monteynard,  femme  du  sei^eur  d'Auterat, 

Xyil.  Jean  i^£  M^wt^ynatid,  I*^  du  nom^  seigneur    »■  ta  sovuk»: 
de  Beaulieu,  épousa  Jacauelinc  de  la  Souchèrç^  iciî^ce  !Î?oS!d*irchIïg**d« 
<Iu  cardinal  «l'ÔDde  de  la  Souchère,  abbé  de  Clair- LX"p.^"e  'l 
veaux,  mort  à  Rome  en  1571.  Lui,  son.  frèiTç  JU.çq^f^St*^'""''^''*'"''"** 
de  Monteynairds  e^  l«ur  mère,  trajosigèreni,  Iç  \  uiaï 
ï5é7/aTec  François,  seigneur  de  MoiiieyQard^VQui^ 
Balthazard  de  Monteynard,  seigneur  de 'Marcîeu« 
Cet  acte,  reou  par  Bossignol  et  Bernard,  notaires 
royaux  et  delphinau;x ,  rappelle  nommément  les  sub- 
stitutions testamentaires  de  1344,  1361,  lâS9,  140^ 
1415,  1427,  1431,  1489,  1500,  1506,  1511  et  l^il 
Jean  de  Monteynard  a  laissé  de  SQn  mariage  : 

4  ^  Jean,  II"  du  nom,  qui  suit; 

2**  Louise  de  Monteynard,  mariëe ,  par  contrat  passé  à  Non- 
nette,  le  90  février  4591 ,  avec  François  du  Praty  seigneur 
de  Bousde,  fils  d^ Antoine-Paul  du  Prat,  seigneur  deBdusde, 
e(  de  Perronnellé  de  Saillans.  (  Jffist»  des  grands  qjffi,  de 
la  couronnp,  t.  Tf,  p.  458.  )  ' 

XVUL  Jean  de  Mohtbtnard^  II*  du  nom,  seigneur, 
de  BeauUeu,  mourut  sans  postérité.  Par  son  testa- 
ment^ fait  au  château  de  Montfrin  le  14  novembre 
1634,  il  institua  son  héritier  universel  Hector  de 
Monteynard ,  baron  de  Montfrin ,  son  cousin  issu  de 
germain. 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 

Page  4  7,  ligne  6,  Eldegard,  lisez  Eldegarde, 

Page  *0,  Kgne  4"  :  A  partir  de  Lantelme  II  et  pendant  plusieurs 
générations  les  chefs  de  la  branche  aînée  se  qualifiaient  seigneurs 
des  Monts  Ejrnards,  ainsi  qu'on  le  voit  dans  une  très-ancienne 
généalogie,  à  demi  détruite  de  vétusté. 


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f02  DE    MONTEYUARD. 

Page 47, sceau  n<*  I  delà  planche  gravée,  SO  reaiet  16  décem- 
bre 4S7a,  lisez  i  ao  mai  et  l<^  juillet  1 373. 

Page  55,  en  margfs.  m  Gaubbut,  ajoute»  :  d'or,  à  trois  bandes 
d'azur. 

Page  56,  ligne  56,  décembre  i  850  ;  transposition  de  chifires  ,  il 
faut  lire  décembre  1389. 

Page  67,  à  la  marge.  Bàcoot,  ajoutez  :  de  sable,  au  cherron  d'or, 
accompagne  de  5  molettes  d'éperon  du  même. 

Page  75,  lignes,  4  7,  4  8  et  49  , article  S"  à  supprimer,  étant  ré- 
pète, mais  à  sa  place,  p.  77. 

Page  83  ,'  François  II  de  Monteynard,  marquis  de  Montfrin,  a 
commandé  Farrière-ban  de  la  noblesse  du  Langaedoc  dans  les 
guerres  de  Louis  XIV,  comme  sénéchal  de  Nismes  et  de  Beau- 
caire.  (  Gui  Allard»  )  . 

Page  86,  ligue  5,  Henriette -Louise-Madelaine  de  Bascbi,  lisez: 
Henriette-Lucie-Madelaioe  deBaschî.  Il  faut  rétablir  ainsi  Tordre 
des  enfants  issus  de  ce  mariage  : 

4»  Hector-Joseph,  dont  l'article  suit  ; 

30  Louis-François  Raymond  ,    )       _^        ^      a  ».      i* 

S'Gui-Rodolphe-AmAîëe,  «orts  en  W  4ge  .  cheT»ber» 

«•  Albert-Maurice-Emmannel,  I       <**  '^'^"  ^«  minonte. 
Page  87,  il  faut  rétabfir  ainsi  les  deux  articles  suivants  : 

4»  Marie-HectoriDc  de  Monteynard,  née  le  35  avril  4  84  5,  de- 
cédée  le  5  septembre  4  855^  lisez  ;  décédée  le  3  juillet  4856  ; 

5°  Marie-Elisabeth  de  Monteynard  ,  née  le  7  décembre  484», 
décédée  le  3  juillet  4  856,  lisez .  décédée  le  3  septembre  4  855- 


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DEMORETONDE  GHABRILLAN9 

Seigneurs  de  la.  Palitd  ,  de  Pierrelattb  ,  de  Tauli- 

GNAN,  DeChATEAXJ»EUF-DE-MazEKC,  DE  LA  BasTIE- 
ROLAITD  y  DE  ChABRILLAIÏ  ,  DE  SaiHT  -  GeRVAIS  , 
D  OuRCHES  ,  DE  ViRONlîB  ,  DE  PoNBT,  DE  ChOMÉANE, 
DE  D1ED-LB-F1T,   DE  VbSC,  de  CoMPS,  DE  LA  MoTTE- 

Chabrillan,  du  Mein,  DE  Boisson,  DE  Saint-Jean- 
LE  -  Cen TENiER  9  etc.j  murquis  et  comtes  de  Gha- 
BRiiLAZf,  en  Dauphiné  et  en  p^warais. 


Armbs  :  d'azur,  i.  tme  tour  crénelée  de  cinq 
pièces,  sommée  de  trois  donjons,  chacun 
crénelé  de  trois  pièces,  le  tout  d'argent, 
maçonné  de  sable;  à  la  patte  d'ours  d'or, 
mouvant  du  quartier  senestre  de  la 
pointe,  et  touchant  la  porte  de  la  tour. 
I/ëcu  somme  d'ane  couronne  fleuronnëe 
a  toque  de  sueules  à  houppe  d*or,  supporte 
par  deux  lions  couronnés  de  la  même 
couronne,  et  environné  d'un  manteau  de 
pair  de  France  à  couronne  de  comte  pair. 
Devise  :  Autesqdbbrar^qobdoblar  (i). 


(<)  Plutôt  rompre  que  ployer. 


1 


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t2  D£    MORETON    DE   GHÀBRILLAN. 

«  Le  sentiment  général  de  la  province  de  Dauphiné 
»  donne  place  à  la  maison  de  MORETON  parmi  les 
V  maisons  de  Tancienne  chevalerie  de  cette  province. 
»  Ce  sentiment  est  justifié  par  les  monuments  publics 
»  et  par  les  titres  domestiques.  »  (Preuves  de  cour, 
dressées  au  cabinet  du  Saint-Esprit  en  1765. j 

Les  ancêtres  de  cette  famille  ont  porté  originaire- 
ment le  nom  de  Guigues  (dans  les  actes  en  latin  Guigo, 
Guigonis),  nom  que  les  comtes* d'Albon,  premiers 
dauphins  de  Viennois ,  ont  illustré-en  le  portant  tous 
jusquà  leur  extinction  en  1162^  et  qui,  par  une  coïn- 
cidence singulière,  s'est  perpétué  dans  la  maison  de 
Guigues  avec  le  château  à  3  iours\  que  portaient  ces 
comtes  (1).  Le  nom  de  Moreton  (dans  les  actes  en  latin 
Moretiy  MoretOy  Moretonis)  est  aussi  fort  ancien  dans 
cette  famille. On  voit  par  le  cartulaire  de  Saint-Hugues, 
évêque  de  Grenoble  (fol.  92),  qu'en  Tannée  1 108,  Gui- 
gues de  Beaumont  vendit  à  l'église  de  Grenoble  et  à 
celle  de  Saint-André,  une  terre  qui  confinait  à  l'occi- 
dent à  la  terre  des  fils  de  Gerald  Moreti  (Chambre  des 
comptes  de  Grenoble  ).  Ce  dernier  nom  était-il,  dans 
l'origine ,  un  de  ces  sobriquets  généralement  adoptés 
un  siècle  avant  les  noms  de  terres,  ou  bien  vient-il 
d^une  de  ces  substitutions  si  fréquentes  dans  tous  les 
pays  qui,comme  le  Dauphiné,  suivaient  la  loi  romaine  ? 
'Cette  question  remonte  à  d^s  temps  si  éloignés  qu^'elle 
ne  peut  être  posée  que  comme  simple-conjecture.  Tout 
ce  qu'on  sait ,  c'est  que  la  tradition  attribue  aux  Mo- 
reton  d'Angleterre  une  origine  commune  avec  les 
More  ton  de  Dauphiné.(2).       • 


(l)  Sur  d*an€i«ns  quartiers  produits  pour  Tordre  de  Malte,  k 
château  des  Guigues  de  Moreton  est  absolument  semblable  (sauf 
la  patte  d'^onrs)  au  château  des  Giiîgues  d'Alboti ,  dauphins  de 
Viennois,  grave  t.  VI,  p.  736  de  V Histoire  des  grands  officiers 
de  la  couronne*  ■  On  ne  consigne  ici  cette  observation  que  pour 
leç  découvertes  ultérieures  qu'on  pourrait  faire  dans  les  cartulaî- 
res  du  Dauphiné  mr  cette  ancienne  famille. 

(s)  Cette  tradition  s'est  conservée  ainsi  dans  la  famille.  Au  beio- 
ment  où  Guillaume,  duc  de  Normandie,  entreprit  Finvasion  de 
r Angleterre^  il  fut  accompagné  par  un  cadet  de  la    maison  de 


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DE    MORETON    OK   CHABRlLLÀlf.  3 

Il  y  a  une  observatbB  à  faire  sur  ces  deux  noms  si 
anciens  dans  cette  maison.  C'est  que  celui  de  Guigues, 
d'abord  nom  de  baptême,  comme  ceux  d'Âdhémar, 
d'Artaud,  de  Bérenger  et  tant  d'autres,  est  devenu, 
comme  ceux-ci  surnom  héréditaire^  joint  au  prénom  ou 
nom  patronymique ,  avec  la  terminaison  génitive  de 
Gui^o  en  Guigonis  dans  les  actes  en  latin,  pour  in- 
diquer la  filiation  ou  la  souche  (fils  ou  descendant 
de  Guigues).  Le  nom  de  Mqjretiy  MoreU}^  Moretonis^ 
devenu  nom  de  famille,  celui  de  Guigues  a  continué 
à  être  porté,  puis  il  a  été  quitté ,  ensuite  repris,  soit 
comme  prénom ,  soit  comme  surnom.  Dans  ces  der- 
niers temps,  des  membres  de  la  favûlle  y  ont  renoncé 


Moreton  de  Daapfainé,  qui  se  joignit  aux  cheraliers  prorençaux  et 
daaphinois  qui  «aivkent  lafortuiiedueQxiquërant,etsa  postante 
existe  encore  es  Angleterre. 

On  voit,  en  efiet,  dans  V Europe  au  moyen  âge,  de  Henri  Hallam 
(  traduction  française  de  Dudouit  etBorghefs,  Paris,  in«8*,  I8S8, 
t.  II,  p.  67),  Robert  et  Roger  de  Moreton^  ccMnpafpions  deGiiil- 
laume,  et  fib  d'un  chevalier  provençal,  noini^ë  Gorbet,  employés 
par  ce  prince  dans  d^importantes  négociations  ayec  lord  Àrunde], 
çitéB.  comme  témoignage  de  la  politique  tenue  par  Guillaume  en- 
vers les  cheyaliers  qu'il' distinguait,  et  auxquels  il  accordait  des 
fayeurs  et  des  terres.  Selon  EUdlamyla  dotation  de  Robert  de  Moore- 
ton,  dont  il  ënumère  toutes  les  terres,  fiit  une  des  plus  considérables, 
et  il  appuie  son  témoignage  de  celui  de  Dugdale  dans  son  Baro- 
nage^  p.  S.9. 

Orderic  Vital  confirme  ces  faits  dans  son  Histoire  eeclésiasUque^ 
où,  au  livre  IV,  année  1 074 ,  (édition  de  4  S40,  imprimée  chez  Jules 
Renoaard,  yol.  H,  p.  SftO,  32 1)  il  rappelle  Gorbet  et  ses  deux 
fils  comme  s'étantparticuliérementillustrésàla  conquête,  parmi  les 
princitiaux'  qui  suiyirent  le  duc  Guillaume  ;  et  John  BuAe,  dans 
son  Peerage  and  Baronetage  of  England,  cité  plusieurs  familles 
illustres  descendues  de  Roger  de  Moreton  précité,  comme  les 
Herbert  of  Pembroke  et  les  Finch  of  Winchelaea. 

Le  même  tuteur  (Barke)  fait  mention  des  Moreton. G>rbet  de 
Shropshire  (représentés  aujourd'hui  par  sir  Andrew  Moreton  Gor- 
bet) établissant  leur  filiation  depuis  Robert  de  Moreton,  compagnon 
de  Guillaume. (édition  de  Londres,  48S4,  t.  I,  p.  887,  988);  des 
.  Moreton,  lords  Dueie,  dont  le  nom  est  Reynols,  et  qui  ont  pris  le 
nom  de  Moreton  of  Tortworth  par  succession  des  Moreton  of  En- 
gleton,  dont  ils  ont  épousé  rhéritièreeiil7  00  (i<2.,p.  396)  f  des  com- 
tes de  Moreton  ofEngleton  de  Stafibrdshire  {id.^'p,  396)  -,  enfin  des 
lords  Moreton  en  Ecosse,  dont  le  nom  est  Douglas  (/£?  .t.II,p.  194). 


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4  UE    MORETON    D£    CHABRILLAN. 

par  acle  authentique-,  d'autres  ont  continué  à  le  porter 
comme  surnom  (et  c'est  ainsi  qu'il  s  est  perpétué  dans 
la  branche  ainée)  *,  d'autres  enfin  comme  prénom.  Le 
nom  de  Moreton^  qui  a  prévalu  seul  pendant  plusieurs 
siècles,  a  été  donne  très-anciennement  à  un  fief  situé 
entre  Pierrelatte  et  Saînt-Paul-Trois-Châteaux,  près 
de  cette  dernière  ville  (1),  fief  distinct  de  la  terre  de 
Moreton,  près  Donzère,  anciennement  appelëe  le^ 
Granges-Gontardes^comni^une  de  Chartrousas  (Drome), 
et  qui  passa  par  alliance  de  la  maison  de  MoretoD 
dans  celle  de  Pelet ,  au  commencement  du  XVII*  siè- 
cle (2). 

Sous  les  règnes  de  saint  Louis,  de  Philippe -le-Hardi 
et  de  Philippe-le-Bel,  la  maison  de  Guignes  de  Mo- 
reton  occupait  une  position  distinguée  dans  plusieurs 
provinces  limitrophes.  Elle  avait  de  riches  possessions 
près  du  Pont-Saint-Esprit,  à  Châteauneuf-de-Mazenc, 
dans  le  territoire  de  Montélimar  et  sur  le  Rhône,  et 
faisait  nombre  parmi  les  principales  familles  des  dio- 
cèses deSaint-PauUTrois-Châteaux,de  Die  et  de  Va- 
lence. La  terre  deChabrillan,  qui  fut  pendant  400  ans 
son  principal  domaine  et  qu'elle  possède  encore  au- 
jourd'hui,lui  est  venue  par  échange,  en  1450,  du  dau- 

Ehin  (depuis  Louis  XI)  auquel  elle  céda  ses  droits  sur 
îs  ville,  château  et  territoire  de  Pierrelatte  ,  que  ses 
auteurs  possédaient  en  majeure  partie.  Dans  la  suite 
ce  patrimoine  s'est  accru  de  plusieurs  belles  terres,  et 
des  distinctions  nombreuses  ont  ajouté  à  l'avantage 
de  l'ancienneté,  le  lustre  des  services  et  des  plus  nobles 
alliances. 

Il  y  a  eu  comme  un  usage  établi  dans  celte  famille 
de  vouer,  à  chaque  génération,  un  ou  plusieurs  che- 
valiers à  la  défense  de  là  Religion.  Les  annales  de 
l'ordre  de  Malte  et  les  historiens  attribueift  à  ces  che- 


(1)  Cet  ancien  fief  deMoreton  appartient  actuellement  à  M.  de 
Serre  de  Mon teil . 

(2)  Cette  terre  de  Moreten-les-Donzére  est  passée  de  MM.  de 
Narbonne'-Pelet-Fritzlar  à  M.  de  la  Baume,  qui  la  possède  au- 
jourd'hui avec  le  chât«au  de'  Chartrousas. 


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DE    MOREIO»    ÙE    CBABRlLLAlî.       .  5 

valiers  beaucoup  de  faits  honorables.  La  plupart  sont    . 
parvenus  aux  premières  dignités,  et  deux  ont  été  portés 
comme  candidats  au  magistère. 

On  ne  trouve  sur  la  maison  de  Moreton  qu'une 
notice  fort  incomplète  dans  le  Dictionnaire  de  lano- 
&fe55e  de  la  Chenaye  des  Bois.  Celle  que  nous  donnons 
est  établie  sur  les  preuves  faites  par  cette  maison  pour 
les  honneurs  de  la  cour  et  l'ordre  de  Saint-Lazare,  sur 
an  travail  curieux  contenant  l'histoire  de  cette  famille, 
jusqu'au  12  août  1518,  travail  dressé  par  Jean  de 
iarsains  (1)  «  secrétaire  de  hault  et  puissant  seigneur 
»  messire  François  de  Morettoi) ,  seigneur  de  Chabril* 
»Ian  »  enfin  surlestitresoriginaux  mêmes  qui  ont  servi 
à  ces  difiérentes  preuves  et  qui  existent  encore  dans  les 
archives  de  MM.  de  Chabrillan.  Nous  ayons  indiqué 
par  des  renvois  les  sources  où  nous  avons*puisé  quel-  • 
ques  autres  détails  essentiels  qui  n'ont  point  été  men- 
tionnés dans  ces  preuves.  - 

L  Guillaume  de  Moreton,  P'  du  nom  ,  chevalier, 
seigneur  de   la   Palud,  de  Saint- Paul^   etc.,    vivait 
en  1250  ( État  politique  du  Dauphiné^  par  Chorier, 
t.  III,  p.  Z9&\  Preu\f€S  de  cottr  ),  Jean  de  Jarsains 
rappelle  son  mariage  avec  Meinette  de  Montoison, 
fille  de  feu  messire  Gonin  de  Mon  toison,  chevalier^    o.  moitouo.  :  * 
seigneur  de  Marsaune,  près  de  Montelimar,  et  sœur  ï;f"'j*^y';^'J''^- 
deGodefroi  de  Montoison,  seigneur  de  Marsanne  et  jp'*^^'^«»p«"«"'** 
d'Anisin.   'Guillaume  I"  vécut  jusque  vers  1270,  et 
laissa,  entre  autres  enfants  : 


(l)Ce  trayail  curieux  a  été  connu  du  marquis  d^Aubaîs  (Voir 
ses  notes  sur  les  guerres  du  comté  F'enaissin,  pages  353,  S  S  5). 
Cest  un  gros  livre  contenant  la  g<?nëalogie  et  l'inventaire  des  prin- 
cipaux titres  de  la  maison  de  More tcm -Chabrillan.  Ce  livre»  ëcrit 
et  signe  par  Jean  de  Jarsains,  et  relie  en  bois  recouvert  de  basane 
tannée,  existe  en  original  dans  les  archives  de  la  famille.  Il  com> 
mence  à  4  250  et  finit  à  1 51  S.  Il  fut  continue  depuis  cette  époque 
jusqu'au  1 9  octobre  1 6S|  par  les  chefs  de  la  famille.  Une  copie  de 
toale  la  partie  généalogique  a  été  faite  vers  la  fin  du  I7«  siècle, 
et  se  trouve  dans  le  fonds  de  d'Hozîer,  à  la  Bibliothèque  du  roi. 
Jean  de  Jarsains  avait  fait  quelques  erreurs  dans  les  premières  filia- 
tions. Elles  ont^été  corrigées  dans  un  travail  plus  considérable> 
dressé  par  d'Hozier,  et  dans  les  PreMi'e5  de  cour. 


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6  DE    ISORBTON    DE    CHÀBKILLÀN.  . 

4*  Pierre,  !«'  du  nom,  donlTarticle  suit  ; 

3^  Hugues  de  Moreton,  dont  on  ignore  la  destinée  (l); 

S^  Guillaume  Moreti^  clerc  de  Fëglise  de  Die.  La  veille  de» 
ides  d'août  (SI  juillet)  4  294,  il  fut  témoin  d'une  sentence 
arbitrale  rendue  par  Raimond  de  Baux,  piince  d'Orange  , 
«ntre  Jean,  ëyéque  de  Valence  et  de  Die,  et  le  chapitre 
et  Puniversité  de  cette  dernière  ville.  {Mémoires  pour  F  his- 
toire de  Dauphiné,  par  le  président  de  Valbonnais,  ëdit. 
de  1711,  p.  4S0.) 

U.  Pierre  GmcvESyalias  Morbton,!*' du  nom,  da* 
moiseau,  seigneur  de  la  Palad,de  Saint-Sauveùr,  etc., 
acquit,  par  acte  du  12  octobre  1306,  de  Ricand  de 
Vhlefde  la  Isla),  chevalier,  et  d'autre  Ricaud  de  Plsle, 
son  fils,  tout  ce  qui  leur  appartenait  en  hommes,  hô* 

■  ■       ■     .        Il  I  I    ■     '■  I         I  à  . . 

(4)  Jean  de  Jarsains  s*est  trompe  en  confondant  ce  prehiieï*  Hu- 
gues avec  un  autre  de  même  nom,  son  petit-neveu,  lequel  fit  son 
testament  en  4  574.  A  Tëpoque  où  vivait  le  prenner  Hugues,  il 
s'est  forme,  a  Châteauneuf  et  dans  les  environs,  une  branche  à 
lacnielle  appartenaient  sans  douteles  sujets  que  nous  allons  nommer  : 

Noble  Gerand  Moreti,  mentionna  pour  des  biens  confrontant 
aux  siens  dans  une  reconnaissance  donnée  à  Grodefroi  Moreti  le 
4S  mars  4544. 

Sazie,  femme  de  Guîllanme  Guigonis,  donne  l'aveu  de  sa  mai- 
son de  Châteauneuf,  confrontant  à  celle  de  noble  messire  Pierre 
Moreti,  chevalier,  le  aà  janvier  1 357. 

Pierre  iP/oreti,  fils  de  feu  Guillaume  Moreti,  nomm^  dans  une 
reconnaissance  donnée  au  même  Gt>defroi  le  6  mai  4  SSO.  (Ce  Guil- 
laume n'étant  point  lappelé  avec  la  qualilié  de  chevalier  ou  celle 
de  messire  (dominus)  qui  Texprimait,  est  nécessairement  distinct 
de  Guillaume  II  qui  a  continué  la  filiation  de  la  maison  de  Cha- 
briUan). 

Eracle  Guignes,  mari^  avec  Antonie  ou  Antoinette  Jteinaud, 
fille  de  Jean  Reinaud^  du  lieu  d'Alixau ,  au  diocèse  de  Valence, 
mariage  rap|>elé  dans  une  quittance  en  diminution  de  dot  don- 
née par  Mai^eritede  Pracomtal>  mère  d'Antonie  Reinaud^  à  no- 
ble Rostaing  de  Pracomtal,  son  frère,  le  29  octobre  4440. 

Nobl^  Barthelemi  Guignes,  mentionné,  en  4  424 ,  dans  un  acte 
de  Rostaing  de  Pracomtal,  époux  de  Marguerite  de  la  Bastie-Roland. 

Noble  âniUemette  Moretiy  mariée,  le  4  5  octobre  4  389,  avec 
Berard  de  ^erarcf,  seigneur  de  Porchères,  fils  de  Louis  de  Berard 
et  d'Hélix  de  Ghiteauvieux. 

Ajmaud  Guignes,  du  lieu  de  Saozet,  vivant  le  24  mai  4598. 

Pierre  Moreton,  écuyer,  qui  servit  sous  Antoine  de  Levis, 
écuyer  banneret,  suivant  le  rôle  d'une  revue  de  sa  compagnie 
faite  à  Viviers  le  44  décembre  ^**$.  (Cabinet  du  Si.  Esprit,  Mé- 
langes, vol.  %,foL  72.) 


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DE    MORETON    DE   CHÀBRILLÀM.  .  7 

tels ,  vignes ,  prés ,  pâturages ,  bois ,  ceos ,  domaine , 
moulins,  chasses^  etc.,  dans  les  château,  territoire  et 
mandement  de  Taulignan  (1),  moyennant  la  somme 
de  100  livres  couronnées  de  Provence.  Cet  acte  fut 
passé  près  de  Téglise  du  prieuré  de  Notre-Dame- 
d*Aygu,  hors  des  murs  de  Montélimar,  devant  Durand 
Valausan,  notaire  de  Tautorité  impériale  et  de  celle  de 
noble  homme  messire  Geraud  Adhémar,  seigneur  de 
Monteil.  Pierre  P'  est  nommé  dans  un  acte  du  3 1  octo- 
bre 1325,  par  lequel  nobilis  Guillelmus  Guigonis, 
dictus  MoRBTO,  j^/iW  PetrîGviGoms^alias  Moreto  de 
Castrojiovo  (Châteauneuf-de-iVlazenc^  représenté  par 
Pierre  de  Vivants,  acquit  d* André  Arnaud  de  Val- 
réas  (de  Valriaco)^  la  moitié,  par  indivis,  d  un  bien 
situé  à  Taulignan,  en  présence  de  Pierre  Arnaud  de 
Vairéas.  Pierre  1"  mourut  peu  après  cette  époque  dans 
un  âge  avancé,  laissant-,  entre  autres  enfants  : 

1«  GaiUamiie,  II*  du  nom,  dont  nous  parlerons  ci-aprés; 

•«•  Hugues  de  Moreton ,  cheyalier  du  Valentînois,  tuë  à  la 
bataille  de  Varey ,  gagnée  en  4  525  par  le  dauphin  Gui- 
gnes VIII,  contre  Edouai^,  comte  de  Savoie.  (Voir  à  la 
Bibliothèque  de  Grenoble  le  Dictionnaire  généalogique ^ 
historique ,  etc.  deDaùphiné,  par  Gui  Allard,  manuscrit  en 
deux  Tolumes  in-fol.,  t.  Il,  au  mot  Morbton,  où  cet  au- 
teur dit  avoir  dresse  la  généalogie  de  la  maison  de  Moreton 
de  ChabriUan  depuis  4  250)  ; 

3»  Pierre  Guigues,  a/i/u  Moreti,  qualifié  noble  et  puissant 
homme  et  chevalier  de  ChâteauneuMe-Mazenc  dans  des 
reconnaissances  féodales  ^'U  reçut  en  4S37,  4  858  et  4  54S. 
Il  eut  quatre  fils  : 

A*  Godefroi  Guignes,  aUas  Moreton,  chevalier  co<^sei- 
gneur  de  Châteauneuf-de-<Mazenc.  U  suivit  de  bonne 
heure  et  avec  succès  la  carrière  des  armes,  car  il  était 
déjà  promu  k  la  chevalerie  en  4  347.  Le  4  mars  de 
cette  année,  Hugues  Rijpert ,  damoiseau,  seigneur  du 
Puy «Saint-Martin,  rendant  hommage  à  Gaucher  Ad- 


(4;  On  ignore  si  cette  charte  est  la  première  qui  soit  relative  â 
la  possession  de  Taulignan.  Tout  ce  qu  on  sait  c'est  que  les  armes 
de  Moi^on  furent  p^cées  au  dessus  de  la  porte  d^entrée  de  la 
ville^ù  dles  existaient  encore  sous  le  règne  de  Louis  XV. 


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HORETON    DE    CHABEILLÀir. 

hëmar,  seigneur  de  la  Garde,  fut  assista  comme  tc^nioin 
par  Godefiroi  Moreton,  cheralier,  Rostaiog  de  Pra- 
comtal,  jarisconsultè,  et  Guillaume  de  Pracomial,  aussi 
chevalier  (4).  Il  est  qualifie  haut  et  puissant  seigneur , 
magnifique  et  puissant  homme  et  cheyalier  dans  des 
reconnaissances  qu'il  reçut  de  ses  emphyt^otes  de  Châ- 
leauneuf-de-Mazenc  les  iS,  29  et  50  décembre  4  549 , 
4,  28  et  27  janvier,  et  7,  40  et  2  4  fevrier  de  la  même 
année,  6  mai  et  25  juiUet  1550,  et  44  septembre 
4  551  (2).  Il  avait  ëpousé  Menjone  de  la  Gorce,  alias 
deSalavas,  fille  de  noble  Hugues  de  laGorce,  aUas  de 
Salavas,  et  d^ Alise  d'Auriol*  En  4  549  il  rendit  hom- 
mage au  comte  de  Forez  au  nom  de  sa  femme  et  d'Er- 
messinde  de  la  Gorce,  sa  sœur,  pour  les  châteaux^ 
terres  et  seigneuries  d'Auriol  et  de  Revinant,  situ^  au 
éiocése  de  Vienne  (5)  et,  le  4  0  août  de  la  même  année, 
suivant  acte  passe  à  Châteauneuf-de-Mazenc ,  en  pré- 
sence de  Pons  Alpays  de  Sabran,  de  Bertrand  Burgon- 
dion  de  Salavas,  de  messire  Barthelemi  d^Aleyrac  et  de 
Mathieu  d'Aleyrac,  clerc,  il  reconnaît  avoir  reçu  de 
son  beau-père,  et  de  Pierre  et  Raymond  de  la  Gorce, 
ses  beaux-frères,  la  somme  de  700  livres  pour  la  dot  de 
Menjone  de  la  Gorce,  sa  femme.  On  le  trouve  encore 
nommé  et  qualifié  noble  et  puissant  homme,  messire  Go- 
defroi  Moreti ,  chevalier ,  dans  une  reconnaissance 
d'emphytfaéoses  qu'il  reçut  le  25  août  4  555  de  plusieurs 
de  ses  tenanciers  des  lieux  de  Roynac  et  de  Chante- 
merle,  dépendant  de  Ghâteauneuf-de-Mazenc ,  suivant 
acte  passé  devant  Geofiroi  Dominici,  notaire  public  de 
Tautorité  impériale  et  de  celle  du  comte  de  Valentinois 
et  de  Diois.  On  ne  voit  plus  d'actes  postérieurs  dans 
lesmiels  Godefroi  Moreton  soit  intervenu.  Menjone 
de  la  Gorce  lui  survécut  longtemps.  Par  le  testament 
qu'elle  fit  à  Châteauneuf-de-Mazenc  le  24  décembre 
4587,  eUe  voulut  éti^  inhumée  dans  le  cimetière  de 
l'église  du  couvent  des  frères  mineurs  de  Montelimar  » 
en  la  sépulture  de  messire  Roland,  seigneur  de  la  Bas- 
tie,  son  premier  mari.  Elle  fit  plusieurs  fondations 


(4)  Cet  acte  de  foi  et  hommage  en  latin,  passé  au  château  de 
Montelimar  devant  Pierre  Gumberti»  notaire,  est  rapporté  tex- 
tuellement dans  Y  Histoire  de  la  noblesse  du  comté  f^enaissin,  par 
Pithon-Curt ,  t.  m,  p.  68. 

(2)  Registre  terrier  de  récriture  du  temps,  intitulé  sur  la  cou- 
verture :  Recongnoissances  ancienes  de  ChdteauneuJ  en  faveur 
de  noble  Godefror  de  Moretton,  conservé  en  original  dans  les 
archives  de  la  iamille. 

(5)  Chambre  des  comptes  de  Paris,  régisse  492,  fol.  5|^  4  45  , 
registre  495,  fol.  64. 


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DE  DE  MO&ETON  DE  CUÀBEILLÂIT.  <7 

pieuses,  çti  comme  die  n'ayait  pas  eu  d'enfants  de 
Godefroi  Moreton,  elle  légua  à  Claire  et  Catherine, 
filles  de  noble  Pierre  Moretide  Châteauneuf,  la  moi- 
tié de  tout  ce  qu'elle  pouyait  prétendre  dans  les  succes- 
sions de  feu  messire  Pierre  Morcti  et  de  feu  messire 
Grodeiroi  Morcti,  son  mari,  de  Hugues  Moreti  et  d'autre 
CPierre  Moreti,  chanoine,  tant  à  raison  de  sa  dot  que 
•0r  les  legs  a  elle  faits  par  les  sus-nômmés.  Elle  légua 
en  outre  aoo  florins  d'or  à  noble  Béatrix,  femme  du- 
dit  noble  Pierre  Moreti,  pareille  somme  à  Geraud  de 
laGorce,  chevalier,  nereu  de  la  testatrice,  et  «0  flo- 
rins d'or  à  Geraud  de  Mirabel,  scipfûeur  de  Laupie,  et 
institua  son  héritier  universel  noble  Geraud,  seigneur 
de  la  Bastie-Roland.  Ce  testament  fut  reçu  par  Ros- 
taing  Vulturis,  potaire  public  de  rautqrité  impériale.. 
M enjone  de  la  Gorce  ne  vivait  plus  le  3  juillet  \  406, date 
d'un  acte  où  elle  est  qualifiée  noble  et  puissante  dame  j 

B.  Gonet  Guignes,  alias  Moreti.  Il  dut  mourir  sans  en- 
fants avant  le  testament  de  son  frère  Hugues,  puisqu'il 
n'y  est  pas  nommé.  H  est  rappelé  dans  un  acte  du 
4  0  novembre  IS89,|}ont  nous  parlerons  plus  bas; 

C.  Hugues  Moreti.  On  n'a  d'autre  acte  de  lui  que  le  tcsU- 
ment  qu'il  fit  à  Châteauneuf-de-Mazenc,  devant  Pierre 

VidturiSy  le  i  septembre  A  574.  H  légua  60  florins  d'or  à 
noble  dame  Menjone  de  la  Grorce,  sa  belle-sœur,  donna 
à  noble  Greraud,  seigneur  de  la  Bastie-Roland,  la  5« 
partie  des  actions  qu'il  avîût  à  la  Tour,  située  dans  le 
territoire  de  Montboucher,  et  nomma  ses  héritiers  no- 
bles Raymond  et  Pierre  Moreti,  ses  cousins.  Ce'testa- 
ment  fut  fait  en  présence  de  Guillaume  Raynaud  , 
prieur  d'Alanson  et  de  François  de  Sales,  clerc  ; 

D.  Pierre  Moreti,  chanoine  de  Die  et  de  Mende.  Il  est 
rappelé  comme  défunt  dans  un  acte  du  A  0  août  4  540, 
qui  fait  voir  que  lors  de  son  testament  il  avait  fait  un 
legs  de  1 00  florins  d'or  à  noble  dame  Menjone  de  la» 
Gorce,  femme  de  noble  et  puissant  homme  messire  Go- 
defroi Moreti,  chevalier; 

40  Guigonne  Guigues,  mariée  avec  noble  N...  Arnaud  de 
Valréas,  Elle  eut  un  fils  :  Pierre  Arnaud  de  Valréas  (de 
Varriaco)  habitant  du  lieu  de  Sauzet,  au  diocèse  de  Va- 
lence, qui,  par  acte  du  10  novembre  158»,  passé  à  Château- 
neuf-du-Rliône,  céda  à  noble  Raymond  Guigues,  aliq^ 
Moreti,  son  cousin,  tout  ce  qu'il  pouvait  prétendre  sur  les 
biens  et  héritages  de  noble  seigneur  Pierre  Guigues,  alias 
Moreti, chevalier,  et demeSsire Godefroi  Guigues^  aliasMo" 
reti,  aussi  chevalier,  et  GônetGuigues,  alias  Moreti,  l'un  et 
l'autre  fils  dudit  noble  Pierre. 

III.  Guillaume  Guigues,  aHas  Moretow  et  Morjbti 


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10  DE.  MORETOM    Dfi  CBAB&ILLAN. 

II*  du  nom ,  chevalier ,  seigneur  de  la  Palud,  co^ei- 
gneur  de  Tàulignan  ,  acquit  q^elques  biens  fonds , 
situés  dans  le  territoire  de  Tàulignan ,  par  acte  du 
7  janvier  1324  (^.  st.)^  passé  devant  Hugues  Bolgrelli, 
notaire  public  de  l'autorité  impériale ,  le  même  qui 
reçut  Tacte  d'acquisition  du  31  octobre  132^  men- 
tionné sur  le  degré  précédent»  U  est  qualilfe  nobilis 
dominus  {\)GuiUelmus  GuigonisààSïiï  actede  cession 

3ue  lui  fit>  le  12  novembre  1331 ,  Pons  de  Vivants^ 
'un  jardin  rélevant  en  fief  franc  de  la  seigneurie  de 
Tàulignan  et  du  domaine  de  magnifique  et  puissaot 
homme  Amédée de  Poitiers,  seigneur  supérieur  dudit 
lieu  de  Tàulignan ,  pour  le  prix  de  10  fiorind  de  Pié- 
mont, acte  passé  sous^la  forteresse  de  Tàulignan, 
devant  Bertrand  Guérin ,  notaire  public  de  Tautorité 
impériale.  Il  est  qualifié  noble  homme  et  puissant  sei- 

Êneur,  chevalier,  dans  Tacte  d^une  trànsactioa  passée 
i  3  janvier  1340  {v.  st.)y  entre  magnifiques  et  puis- 
sants hommes  Géraudet  Lambert  Adhémar,  seigneurs 
de  Monteil  (Montelimar) ,  au  diocèse  de-  Valence, 
touchant  Tadministration  de  la  justice  de  ce  lieu;  acte 
où  furent  présents' avec  lui  Amédée  de  Poitiers,  Gau- 
cher Adhémar  et  Bertrand  de  Tàulignan ,  aussi  che- 
valiers^ Guignes  Adhémar,  chanoine  de  Valence,  frère 
de  Géraud  ,  Rostaing  et  Pons  de  Pracomtal ,  frères , 
Guillaume  de  Passemar  (JPassamariî)  ^  etc.  Vers  la 
même  époque  Guillaume  II  épousa  Doyenne,  nommée 
aussi  Decaue^Doyenesse  et  Deganesse  de  Piereblatte, 
dViur'"è'î"i!2dii  ^*°^®  ®°  partie  de  Pierrelatte,  fille  d'Azemaret  de 
<*'or.  '  Pierrelatte ,  chevalier.  Cette  dame  est  nommée  avec 

lui  dans  un  acte  de  biens  mouvants  du  domaine  et  de 
la  seigneurie  dudit  Guillaume  Moreti^  du  25  fé- 
Trier  1346  {y.  ^^).EIle  était  veuve  lorsque^  par  acte 
du  30  novembre  1347,  agissant  pour  elle  et  pour  ses 
enfants,  elle  acquit  d'Antoine  de  Bipert ,  une  terre 
située  dans  le  territoire  de  Tàulignan,  proche  Crest, 


{\)Domiruis  devant  un  nom  de  baptême  signifiait  metsire  ou 
monseigneur^  c^est-à-dire  chevalier. 


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DB   MORBTON   DS   CBABRILLÂN.  11 

coofrontant  avec  la  terre  dé^Raybaud  de  Rostaing, 
chevalier,  et  tenue  en  fief  franc  pour  messîre  Amédée  * 
de  Poitiers  y  ainsi  qufs  deux  maisons  situées  dans  le 
château  de  Taulignan,  avec^tous  leurs  droits  et  dépen- 
dances; ledit  acte,  passé  devant  Arnaud  de  Montbrison^ 
notaire  public,  Ait  confirmé  le  même  jour  dans  rhôtel 
de  feu  messire  Guillaume  Moreti ,  chevalier,  en  pré- 
sence duditRaybaud  de  Rostaing^  de  Bertrand  Man- 
got  et  de  Rostaing  Faramond,  notaire.Decane  de  Pier* 
relatte  vivait  encore  le  18  novembre  1361.  Elle  avait 
eu  de  Guillaume  II  : 

4*  Raymond,  I«'du  nom,  dont  Tarticle  suit  ; 

S<^  Pierre  Guignes  ,  aUas  Moreti,  de  Chàteauneuf-de-Mazenc. 
Le  9  septembre  1 89^ ,  il  fit  nne  obligation  de  la  somme  de 
97  flonns  d'or  ,  au  profit  de  noble  Giraud  cTe  Bologne,  sei- 
gneur d'Alanson,  à  raison  de  pareille  somme  que  ce  dernier 
ayait  payëe  pour  lui  dans  le  temps  qu'il  avait  été  pris  et  mis 
dans  les  prisons  du  seigneur  de  Gngnan,  parles  gens  de  sa 
garnison ,  et  ce  pour  sa  rançon,  suivant  acte  devant  Pierre 
Barasc,  notaire,  en  présence  de  nobles  bommes  Pieire  Fayn, 
Aimar  de  Puygros,  fils  de  noble  Qaueberde  Clansayes,  et 
Bernard  de  Grignan.  Il  avait  épousé,  avant  le  1 0  juin  I S69 , 
noble  Bëatrix  de  Roynac^  laquelle  fut  héritière  de  grands 
.biens  situés  au  Poet  »  à  Sarasse  et  à  Roynac.  Elle  éuit  fille 
de  Jean  de  Royiiae,  du  lieu  d'Andran,  près  Montelimar,  et 

'  .bailli  de  Qéon,  lequel  était  héritier  de  noble  Jarenton'Hu- 
gués  de  Savasse  ^  suivant  une  quittance  que  Pierre  Guignes 
donna  ponr  quelques  meubles  de  ce  dernier  ,  le  29  novem> 
bre  1401.  Beatrîxfnt  légataire  de  200  florins  d'or,  en  4  887, 
par  le  testament  de  noble  dame  Menjone  de  la  Gorce,  veuve 
de  Godefjx>i  Horeti,  chevalier.  Pierre  Gaigues  ftt'son  testa-  - 
ment  en  4404,  et  mourut  avant  le  27  février  de  cette  année 
(v,  #«,).  Béatrix  testa  en  4  44  7,  et  voulut  être  inhuméief dans 
Te^lise  de  Notre-Dame-de-Marthole  à  Châteauneuf-de- 
Mazenc.  Bs  laissèrent  trois  enfants  : 

A.  Martin  Moreti,  damoiseau  de  Châteauneuf-de-Mazenc, 
marié  par  contrat  du  «7  février  4  404  (r.  iU)  pas^é  de- 
vant Jean  Dupuy ,  clerc  ,  notaire  public  de  l'autorité  de 
Tévêque  de  Viviers,  en  présence  de  noble  Giraud  de 
Mirabel,  seigneur  de  Laupie  ,  avec  noble  Marie  de 
Mixubnontt  du  diocèse  d'Uzès,  habitant  au  château  de 
Banes  en  Yivarais ,  à  laquelle  magnifique  et  puissante 
dame  Hélisde  Beaufort ,  comtesse  de  Valentinois,  dont 
elle  était  demoiselle,  donna  200  écus  d'or.  Le  24  avnl 
4  440,  Martin  Moreti  consentit  une  obligation  au  pro- 
fit de  .noble  Giraud  de  Bolpgne,  seigneur  d'Alanson.  11 


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12  DE    MOBETO»    DE   CBÀBRILLAN. 

neviTait  plus  en  I4S0,  date  du  testament  de  Marie  de 
*  Maulmont,  laqueUe  voulut  être  inhumée  dans  l'église  de 

Notre-Dame-âe-Marthole  ,  et  nomma  exécuteurs  de 
ses  dernières  volontés  Jean  Girot ,' religieux  de  Tordre 
de  St. -Jean  de  Jérusalem ,  et  Pierre  Olivier.  De  leur 
mariage  étaient  provenus  : 

a.  Martin  Moreton  qui  fut  tué  à  la  bataille  de  Ver- 
neuil,  le  7  août  1434,  servant  à  rarriére-ban  de 
Dauphiné,  commandé  par  Henri  de  Sassenage. 
[Dictionnaire  historique  et  généalogique  de  Dau- 
phinéf  par  Gui  AllaftI,  t.  II,  au  mot  F'erneuil)  ; 

b.  Jean  Moreton,  légataire  de  Pierre  Guigues ,  son 
aïeiil;  en  1404,  et  institué  héritier  de  Béatrix  de 
Boynac ,  son  aïeule ,  en  4  44  7. 11  mourut  avant  k 
S  S  août  4  444,  jour  au<}uel  noble  Guichard  de  Ro- 
biac  céda  à  noble  Antoine  Moreton,  co-seign«urde 

«Pierrelatte,  tout  ce  qu'il  pouvait  prétendre  dans 
leâ  successions  dudit  Jean  Moreti,  dit  le  petit  Mo- 
reton, de  Martin,  son  père^  et  de  Pierre,  père  de 
Martin  ; 

c.  Marguerite  Moreton,  légataire  de  Béatrix  deRoj- 
nac ,  son  aïeule,  en  4  44  7  ; 

B.  Claire  Moret^  Menjone  de  la  Gorcelui  légua,  ainsi  qu'à 
noble  Catherine,  sa  sœur,  en  4  587,  la  moitié  de  tout 
ses  droits  dans  l'héritage  de  messire  Pierre  Moreti ,  de 
feu  Godefroi  Moreti,  son  mari,  et  de  noble  Hygues 
Moreti  et  Pierre  Moreti,  chanoine.  Claire  mourut  sans 
alliance  avant  le  8  juillet  4 100  ; 

C.  Catherine  Moreti,  qui  fut  mariée  suivant  le  même  acte 
de  4406  ; 

8o  Béatâx  Guignes,  aUas  Moreti,  mariée»  par  contrat  passé 
àTauEgnan  le  4  8  novembre  4564  ,  devant  Guillaume  Fnl- 
.conis ,  de  Dieu-  le-Fit,  notaire  public  de  l'autq^té  impériale, 
avec  noble  homme  messire  Raymond  de  Chavanony  dit  de 
Traînas^  chevalier ,  seigneur  de  Truinas  ^an  diocèse  de  Die. 
Sa  mère  et  noble  Raymond  Guignes,  son  frère  ,  lui  consti- 
tuèrent en  dot  la  somme  de  600  florins  d'or,  en  présence  de 
Dalmas  de  Vesc,  de  Jordan  d^rre ,  etc. 

IV.  Raymond  Guigubs,  alias  Mobeti  et  Mobetov, 
P'  du  nom,  seigneur  de  la  Palud  et  co-seigneur  de 
Pîerrelalte  au  diocèse  de  Saint-Paul-Troîs-Châteaux, 
était  majeur  de  18  ans  lorsqu'il  assista  au  contrat  de 
mariage  de  sa  sœur  en  1361.  Le  10  novembre  1389  il 
reçutia  donation  que  lui  fit  noble  Pierre  Arnaud  deVal- 


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DE    MORETON    DE    CHABRlLLàlT.  13 

réas,  son  cousin,  habitant  de  Sauzet,  de  tous  les  droits 
et  actions  qu'il  pouvait  avoir  sur  Thérédité  de  Pierre 
Guigucs^  alias  Moreti^  (rèré  de  la  mère  du  donateur, 
et  sur  celles  de  feus  Godefroi  et  Gonet  Guigués  dits 
Moreti,  ses  fils,  à  raison  de  la  dot  de  Guigonn^,  mère 
dudit  Pierre  Arnaud.  Le  6  janvier  1391  (v.  sl)j 
Ravmond  Guigues  ,  alias  Moreton ,  consentit  une 
obligation  de  65  florins  de  bon  or,valant24sous  chacun, 
au  profit  de  noble  Giraud,  seigneur  de  la  Bastie-Rol- 
land.  L'acte  en  fut  passé  à  Taulignan  devant  Jean 
Bernard  ,  notaire  de  Tautorité  impériale,  en  présence 
de  nobles  Hector,  bâtard  du  Cheylar,  de  Guillaume  de 
Bernard,  capitaine  de  Châteauneuf-de-Mazenc^  d'Ar- 
mand de  Vesc  et  de  Jean  Fabri ,  châtelain  de  Tauli- 
gnan. Raymond  P'  consentit  une  autre  obligation  le 
23  février  1392  (v.  5t.),  au  profit  de  Simon  deCas- 
sanhes.  Il  acquit  par  échange  tout  ce  que  noble  homme 
Pons,  seigneur  de  Beaumont,  possédait  dans  les  châ- 
teau, lieu  et  territoire  de  Pierrelatle,  soit  tours,  hdtéis, 
juridiction,  domaines,  lods,  hommes,  hommages^  ter- 
res, bois,  métairies,  cens,  services,  etc.,  ainsi  que 
renonce  un  accord  passé  le  2â  septembre  1396  devant 
Pa^al  Cluzel ,  notaire  public  de  lautorité  de  Tévéque 
dç  Viviers,  en  présence  de  noble  Jean  de  Planzolles. 
dit  de  Mérindôl;  c^  échange  fut  définitivement  efiec- 
tué  le  4  septembre  1397,  jour  auquel,  en  retour, 
Raymond  transporta  au  seigneur.de  Beaumont  tout 
ce  qu^l  possédait  dans  les  lieu,  terri(oire,^mandement 
et  cUstrict  dé  la  Palud,  au  diocèse  de  Saint-Paul-Trois- 
Châteaux,  avec  120  écus  d'or  d'appoint,  suivant  acte 
pas'sé  devant  Pons  de  Nuce^  de  Viviers^  notaire  public 
de  l'autorité  apostolique.  Le  14  depterobre  même  an- 
tïée,  noble  Raymond  Moreti  de  Taulignan^  obtint  la 
ralification  de  cet  échange  de  noble  et  puissant  homme 
Pierre  d'Uzès,  seigneur  dommant  de  Pierrelatte,  celui- 
ci  représenté  par  son  tuteur  noble  Raymond  de  Bar- 
jac,  seigneur  du.BousqUet;  et ,  par  cet  acte ,  reçu  par 
Pierre  Pages,  nouire  public  de  fautorité  royale,  Ray- 
mond'sengagea  envers  le  seigneur  d'Uzès,  duquel  le 
château  de  Pierrelatte  était  tenu  eu  fief  franc  et  noble 


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14  DB    MOKETOl^    DE   CHÂBRILLÀN. 

à  la  même  reconnaissance  que  ses  prédécesseurs  avaient 
fiiite,  savoir,  de  i'alberge  de  50  chevaliers  (eguitarui- 
bus)  par  an,  dans  ledit  château,  et  de  ne  point  Tatiéner 
à  des  personnes  prohibées  par  le  droit.  Raymond  t' 
avait. épousé,  avant  le  23  février  1^92  (i;.  st.)^  noble 
Agnès  D^AuDiGiÈR ,  dame  en  partie  de^  l'île  de  Formi- 
gtères^  sur  le  Rhône ,  avec  laquelle  il  vendit  à  noble 
Janrelme  de  la  Porte,  du  Bourg-Saint-^Andéol,  une 
terre  située  dans  le  territoire  de  Saint-Just ,  par  acte 
du  29  mars   1397  (v.  sù)Ciçiie  dame ,  par  acte  du 

1 5  avril  1 398^  engagea  ses  biens  à  la  garantie  du  paie- 
ment de  50  francs  d'or  que  son  tnarî  devait  à  Pons 

-d*Dzès,  pour  les  tods-de  ^acquisition  du  château  de 
Pierrelatte.  Le  15  mai  suivant,  Raymond  I*"  et  Agnès 
d'Audigier  passèrent  une  obligation  au  profit  de  noble 
Bermond  de  Barjac ,  cô-seigneur  de  Lussan;  et,  par 
acte  du  7  juin  suivant ,  Raymond  reconnut  devoir  à 
noble  Guillaume  d'Hostun,  capitaine  et  châtelain  de 
Châteauneuf-de-Mazenc ,  une  somme  de  110  francs 
d'or,  à  raison  de  l'investiture  à  lui  faite  par  le  dauphin 
de  Viennois^  des  succession^  de  noble  messire  Gode- 
froi  Moreti,chevalier^  et  noble  Gonet  M oreti,  scm  frère* 
Le  18  novembre  de  la  même  année  1398,  Ray^nond 
et  Pierre  Moreti,  comme  héritiers  de  messire  Pierre 
Moreti  et  de  ses  fils,  les  mêmes  Godefroi  et  Gonet^ 
transigèrent  avec  les  frères  mineurs  deCrest,  parla 
médiation  d'Aimar  Berlion  et  d'Antoine  d'Hostun, 
arUtres  choisis  par  les  parties^  Agnès  d'Audigier  fit 
son  testament  à  Bourg-Saint-Andéol  ^  le  18  novem- 
bre 1399,  devant  Hugues  de  Chays,  notaire  public  de 
l'autorité  épiscopaleenVivarai^y  et  demanda  à  être  in- 
humée dans  le  cloître  de  l'égli^  de  Saint-Andéol>  en 
la  sépulture  de  sa  famille.  Elle  institua  Antoine  et 
Pierreses  fils,  ses  héritbp^les  substituant  l'iUn  à  Tautre, 
et  à  ceux-ci  leurs  sœurs*  enfin  à  ces  dernières^  noble 
Raymond  d'Audigier  et  nobles  Piecre  et  Jean  Gilles. 
Lel^'décembre  suivant  noble^aymond^Moréti,  co-sei- 
gneiiir  de  Pierrelatte,  céda  pour  dettx  ^ns  à  noble  Gî- 
raud  de  Bologne,  ca»seigneur^'Alansoa,  tous  lès  firoits 
qu  il  percevait  dans* les  lieux  de  Taulrgaan  et  de  Sfoot- 


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DE   MORETON    DE    CHABRILLAIT.  16 

brison.  Agnès  d*Audigier  vivait  encore  le  8  juin  1405. 
Ce  jour ,  par  acte  passé  au  château  do  Pierrelattè, 
devant  Guillaume  Ymbert^  clerc  notaire  public  de  Tau- 
torité  apostolique,  elle  transporta  à  noble  Jancelme  de 
la  Porte,  père  de  noble  Pierre  de  la  Porte^  mari  de 
Guillemette  Moreton ,  sa  fille,  un  péage  sur  le  sel  qui 
passait  par  l'ile  de  Formigières»  sur  le  Rhône,  à  la 
charge  de  le  tenir  d'elle  en  fief  franc,  sous  son  domaine 
direct,  et  ce  pour  paiement  de  80  francs  d'or,  qu'elle 
et  son  mari  avaient  constitués  à  leur  fille.  Raymond, 
devenu  veufavant  le  16  novembre  1412,  épousa  en  se- 
condes noces  noble  Aleysette  Lioubàte,  qualifiée  dame 
deChalençonpar  Jean  de  Jarsains.  Elle  était  veuve  de 
noble  Mathieu  de  Laye.  Par  le  testament  quelle  fit  le 
24  août  1424,  devant  François  Gras,  clerc  du  lieu  de 
Ghâteauneuf-surrle-Rhône,  elle  voulut  être  inhumée, 
selon  le  lieu  de  son^ décès,  soit  dans  l'église  paroissiale 
de  Chalençon^  au  diocèse  de  Viviers,  en  la  chapelle  de 
Sainte-Marguerite^  fondée  par  ses  prédécesseurs,  soit 
à  Beauchâtel ,  dans  Téglise  de  Saint-Laurent^  chapelle 
de  Sainte-Croix  ,  et  dans  le  cas  où  elle  décéderait  à 
Châteauneuf-de-Mazenc  ou  à  Pierrelattè ,  dans  l'église 
dudit  Pierrelattè;  et  comme  elle  n  avait  pas  eu  d'en- 
fants *de  ses  deux  mariages,  elle  institua  ses  héritiers 
les  fils  de  son  mari,  laissant  à  celui*ci  l'usufruit  de  ses 
biens.  Rayn^Qnd  I^  avait  eu  d'Agnès  Audîgier  les 
enfants  qui  suivent  : 

4*  Antoise,  I«r  du  nom,  qui  a  condDué  la  branche  atnée  et 
dont  l'article  $uit  ; 

S^  Pierre,  II«  du  nom,  auteur  de-la  branche  des  seigneurs  des 
Gbar gbs-Gontàrdbs  ;  *. 


""  Sl&IGNEUnS  DES  GR ANGES-GOIVTAIlBES. 

y. Pierre  Moreton,  II*  du  nom,  damoiseau^  co-sei** 
gneur  de  Pierrelattè,  porla  les  armes  dès  sa  plus  tendre 
jeunesse, et  s'attacha  à  la  personne  du  dauphin  (depuis 
CharlesVII),  qui  l'honora  de  sa  faveur  et  de  son  amitié 
(Gui  Allard).  Il  fut  tué  par  Amieu  de  Bar jac,  vers 
l'an  1429,  saivant  les  lettres  patentes  que  le  roi  envoya 


LieOKtTK' 


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16  DB    MOKBTON    DE    CHiLBRILLAN. 

« 

Z'*  Deganesse  Guîgonis,  alias  Moreton ,  mari^  avec  Louis 
d'jiudigier,  auquel  elle  fit  un  legs  de  1 00  florins  d*or  par  le 
testamenf  qu^eUe  fit  le  7  septembre  1 590  à  Bourg-Saint- 
Andéol,  devant  Hugues  de  Cnays,  notaire  public  de  l'auto- 
rite  de  Tévéque  de  Viviers.  Gimme  elle  -n'avait  point  d'en- 
fants, elle  institua  son  père  son  héritier  universel.  Elle  voulut 
être  inhumée  dans  le  cimetière  delVglise'de  Saint-Andëol , 
en  la  tombe  de  Giraud  d'Audigier.  Ce  testament  fut  fait  en 
l'hôtel  de  Pierre  d'Audigier^  en  présence  de  Jean  d'Audi- 
gier  et  de  Raymond  de  Toumon,  sacristain  de  Fégjise  de 
Saint- Andëol  ^ 

4<>  Guillemette  Moreton,  mariée,  pat  contrat  passé  à  Bourg 
Saint-Andéol,  le  11  novembre  1 599,  devant  le  même  Hugues 
de  'jChays,  notaire^  avec  noble  Pierre  de  la  Porte,  fils  de 
noble  Jancelme  de  la  Porte,  de  Bourg-Saint-Andéol.  Elle 
eut  en  dot  600  francs  d'or.  Les  témoins  de  ce  contrat  furent  : 
noble  Guillaume  de  Baijac,  chevalier,  co-seigneur  deBoorg- 
Saint-Andéol,  noble  Raymond  de  Barjac,  son  fils,  nobles 
Pierre  Aliney,  Alzias  de  Saint-Paul,  Louis  de  Chames,  Jean 
et  Raymond  d'Audigier,  etc  ; 


*  Seigneurs  des  Granges-Gohtardes. 

• 
cette  année  au  comte  de  Villars^  pour  se  saisir  de  la 
personne  et  des  biens  du  meurtrier.  Voici  en  quels 
termes  Jean  de  Jarsains  rapporte  les  circonstances  de 
cet  événement  :  «  Les  deux  frères  (Antoine  et  Pierre 
»  Moreton) ,  seigneurs  de  Pierrelàte  d'une  part,  et  le 
»  noble  Amyeu  de  Barjac,  seigneur  de  Sainct-Remeze 
»  avecque  ses  frères  d*auitre  part,  hurént  débatet  grosse 
»  iioyse  ensemble,  en  telle  manière  que  lesdits  seigneurs 
»  de  Pierrelate  tenoyent  une  armée  de  200  hommes , 
»  comme  il  apart  aux  informacions  d'ung*  gros  procès 
»  entre  le  Pape  et  ledit  noble  Anthoyne  Moreton,  sei- 
»  gneur  de  Pierrelate;  et  ceulx  de  Sainct-Remeze , 
«  d'aultre  part,  avoyentleur  armée  et  se  fayson  guerre 
)>  tous  les  jours.  Je  n  ay  jamays  sceu  trouvé  escripture 
»  qui  face  mancion  pourquoi  vint  débat,  toutesfoys  ils 
u  mirent  tant  la  guerre  qui  en  y  but  beaucop  de  tués^ 
»  tant  d'ung  costé  que  d'aultre  ^  entre  lesquieulx  fut  le 
»  noble  Pierre  de  Moreton  ,  seigneur  de  Pierrelate , 
»  frère  de  noble  Antoyne,  seigneur  dudit  jieu  dePier- 
»  relate,  et  n'ay  jamays  sceu  trouvé  par  escripl  le  lieu 


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DB    MORBTOZf    DE    CHABRILLAK»  17 

iS*  Catherine  Moreton,  mariée,  par  contra^  da  I  ft  noirem- 
bre  1412,  avec  noble  Arnaud  JÊudoard,  fil»  de  aoble  Ray* 
mond  Audoard,  du  lieu  de  Marsanne ,  au  diocèse  de  Va~ 
lence.  Son  père  lui  constitua  pour  dot  la  viguerie  de  Sauzet 
avec  600  florins  d'or.  Ce  contrat  fut  passe  devant  Girenton 
Gras,  notairepublic  de  Montelimar,^  en  présence  de  nobles 
Francis  de  Cleon  (de  Clwo),  Jean  de  Berenger,  Maximii} 
de  Saint-Gai^  etc.  Elle  est  nommée  dans  une  quittance  crue 
son  mari  donna  k  Antoine  Moreton,  son  frère,  le  S 5  dé- 
cembre iUl  4  5. 
l 

Sbig9Evb5  DBS  Grajigbs-Goiitirdes. 

»  OÙ  il  fut  tué.  Après  la  mort  dudit  noble  Pierre  More- 
»  top,  les  noveiles  vindrent  encourt  à  cause  oui  estoit 
»  eongnu ,  et  quant  le  roi  Charles  le  sceut,  il  bailla  à 
))  son  cousin  le  conte  de  Yilars  et  auchenechaldeBeau- 
))  cayre,  mandement  pour  prendre  le  corps  et  les  biens 
»  dudit  seigneur  de  Sainct-Remeze,  pour  en  fayre 
»  incontinent  justice,  lequel  roons.  le  cbnte  de  Yilars 
))  bailla  sa  commission  pour  Vexequter  à  plusieurs  sei- 
»  gaeurs  du  Dalphiné  ,  entre  lesquieulx  le  noble  Au- 
»  thoyne  Cornillane  en  estoit,  aussy  en  estoit  le  noble 
»  Odoart  de  Marsane,  comme  il  apart  par  la  commis- 
»  sion.  Quant  ledit  seigneur  de  Sainct-Remezeoytdire 
»  que  le  roy  avoit  donné  commission  de  le  prasdre , 
»  il  vint  par  devers  M.  le  conte  de  Yilars ,  luy  priant 
»  qui  fit  son  apoinctement,  lequel  M.  leconte^  du  eoo- 
))  sentement  dudit  noble  Anthoyne  Morejlon^seigneur 
»  de  Pierrelate,  fit  Tapoinctemenl;  (vers  1434)  en  la 
»  manière  qui  s'ensuyt.  Et  premièrement  a  ordonné 
»  ledit  M*  le  conte,  que  ledit  seigneur  de  Saincl-Re- 
»  mezeferaapourter  les  os  dudit  noble  Pierre  Moreton 
»  à  ses  despans ,  de  là  où  ils  sont  jusques  à  la  plus  pvo- 
))  cbéne  ville  de  Pierrelate,  et  quand  les  os  du  deffunt 
»  seront  là,  ledit  de  Sainct-Remeze  sera  tenu  de  maindei} 
))  à  tous  les  parans  dudit  deffunt  qui  luy  viegnent  fayre 
.  »  compaignie ,  et  doit  ledit.de  Sainct-RjBineze  fayre 
»  accompaygncr  les  os  par  60  pre&tres  faysant  Tpffice  à 
))  tel  cas  apertenant^  It^m.  dessus  lesdils  os  dudit  def<>-  i 
^)  funt  aura  ung  drap  d'or  armoyé  des  armes  dudit 
.j  deflPuntjet  aura  24  torches  alumées,  et  en  un  tel  estât 


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18 


DE   MORETON   DE    GHABaiLLÂN. 


V.  Antoine  MoaxTi,  alias  Morbtoit  ,  I*'  du  nom , 
co-seigneur  de  Pîerrelatte,  puis  seigneur  de  Chabril- 
lan,  qualifié  noble  et  puissant  homme^  eomme  le 
furent  depuis  tous  ses  descendants,  fut  institué  héri- 
tier universel  de  sa  mère  en  1S99^  pour  les  biens 
qa^elle  avait  à  Antissac  et  au  port  d'Erieu.  II  épousa 
en  premières  noces^  par  contrat  du  8  novembre  1403, 
passé  à  la  Tourette,  devant  Antoine  Foaigier,  no- 
taire publie  de  l'autorité  du  comte  de  Yalentinois, 
Bonne  DE  Maillan,(1)  fille  et  héritière  universelle  de 
Di  MAiitA»  ir^^^  feu  noble  Pons  de  MaHlan  de  Viviers  et  de  noble  Gui- 
î  Hur,  à*3  XtTI^»  gonnette  de  Benefici ,  alors  remariée  à  noble  Durand 

d'argent  ;    au   2  dt 

gueulea  au  lion  d^oi,  ■  ^ 

(1  )  Le  nom  de  cette  ùcsnauK  est  éetit  ladiffëremweot  de  Ma- 
lian,  de  Malkan  et  de  Maillon. 


GOJITARB  : 


Seigneurs  des  Graitges-Gontjlrdes. 

* 

»  yront  jusqu'à  f  église  de  Pietrelate,  là  où  ledit  def- 
i>  funt  sera  enterré.  Item,  touslesquieulx  60  prestres 
»  doivent  dire  messe ,  et  ledit  dé  Sai^ct-Remeze  leur 
»-doit  donner  à  chacun  deux  gros,  et  à  dînera  toute 
))  la  compaygnie.  Item ,  M.  de  Joyeuse  doit  pourter 
»  le  deul  et  doit  ofiFrir  une  torche  armoyée  des  armes 
»  dudit  de^unf.  Item,  ledit  Barjac  doit  fonder  en  la 
»  chapelle  en  laquelle  sera  enterré  ledit  defifunt,  deux 
)>  messes  la  semaine,  et  pour  icelles  donner  de  pencion 
»  tous  les  ans  perpétuellement,  trèze  florins.  Item^ 
»  ledit  Barjac,  seignear  de  Sainct-Remeze ,  doit  re- 
(f  mettre  une  partie  de  la  seigneurie  de  Pierrelate^  de- 
«  là  il  est  conseigneur>  au  noble  Anthoyne  Moreton  et 
»  à  son  nepveu  Bèirmond.  »  Parmi  les  choses  dont 
Amieu  de  Barjatï  dût  se  dessaisir  au  profit  de  la  fiimille 
du  défunt,  se  trouvait  aussi  une  tour  dite  de  la  Gim- 
panne,  qu' Amieu  avait  acquise  du  seigneur  de  Saint- 
Pauiet  Pierre  Moreton  avait  épousé  Dauphine  Goir- 
TiRDj  fille  et  hériti^  dé  noMe  Antojne  Gbntard,  de 
Donzère ,  au  diocèse  de  Saint-^Paul-Trois-Ghâteaux. 
Cette  dame  fit  son  testament  le  28  juin  1437^  devant 


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OK    MORETO»   DE    CHÂBRTLLÂlf.  19 

de  la  Chalm.  Le  contrat  fut  passé  en  présence  de 
nobles  Pirmin  de  Lambert,  de  Bourg- Sain t-Andëol , 
de  Pierre  de  Benefici,  de  Privas,  de  Pierre  de  Raco, 
de  Châteauneuf-sur-le-Rhône,  de  Jfean  Gilles  et  de 
Mondon  de  la  Chalm  {de  Calma).  Bonne  de  Maillan 
fit  son  testament  à  Châteauneuf,  au  diocèse  de  Saint* 
Paul-Trois-Châteaux,  devant  Pierre  Amelbe,  prêlre , 
notaire  public  de^  l'autorité  de  l'évéque  de  Vi^ers ,  le 
23  mai  14 10,  et  voulut,  soit  qu'elle  mouj^ût  dans  Fem- 
pire,  soit  qu'elle  décédât  en  France,  que  son  corps 
fut  inhumé  dans  le  cimetière  de  Saint-Vincent  de  Vi- 
viers, au  tombeau  de  son  père  et  de  sa  famille.  Elle  fit 


SsiGHECUS   ncs  GaAVGBS*GoirTAll8ES. 

BAyniond  Fabri ,  notaire  du  lieu  du  Serre,  puis  un 
codicille  le  9  novembre  suivant  devant  Martin  Portier, 
notaire  impérial  et  royd  à  Bourg-Saint-AndéoL  Par 
ses  dernières  dispositions  elle  changea  le  lieu  de  sa  sé- 
pulture qu'elle  avait  désignée  dans  l'église  du  Serre  , 
en  la  chapelle  des  Gontards,  ses,  prédécesseurs,  et 
voulut  que  son  corps  fût  inhumé  dans  l'église  Sain  t-» 
Jean  de  Pier relatte,  en  la  chapelle  Sainte-Marie  ,  qui 
appartenait  à  son  beau-frère  noble  Antoine  Moreton. 
Ellîl  révoqua  une  donation  de  ses  bienâ  qu'elle  avait 
précédemipient  faite  à  ndble  Raymond  d^  Saint-Just , 
et  institua  son  héritier  universel  son  fils  qui  suit. 

VI.  Bermond  Mokfton  ,  co-seigneur  de  Pierrelatte 
et  seigneur  des  Granges*Gon tardes,  succéda  à  son  père 
vers  1439.  En  1443,  le  bâtard  de  Valentinois  s'étant 
emparé  de  la  ville  de  €hftteauneuf-de  Mazenc ,  où 
Bermonddemeurait,  il  en  confia  la  garde  à  ce  seigneur. 
Trois  mois  après ,  le  seiraeur  de  Saint-Vallier  ayant 
repris  cette  ville ,  menaçait  de  faire  mourir  Bermond 
Moreton ,  et  se  saisit  de  ses  terres.  Sur  la  requête  de 
Bermond  au  dauphin  Louis  ,  ce  prince  ordonna  à  Ses 
officiers,  par  lettres  du  7  février  1447  fi'.  st,);  d'in- 
former sur  cette  affaire;  et  après  une  enquête,  il  fut 
remis  en  possession  de  ses  biens  de  Châteanneuf-de- 


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20  D£    MOBETON    DE    CRABRILLAN. 

un  legs  de  100  florins  d*or  à  noble  Guigonnelte,  sa 
roère,  femme  de  noble  Durand  de  la  Ghalm,  et  uo  de 
pareille  somme  à  Anne  sa  fille  (de  la  testatrice),au'eUe 
avait  eue  de  son  mariage  avec  noble  Eustache  ae  Fa- 
van;  légua  également  100  florins  d'or  à  son  mari,  et 
institua  noble  Deganesse  Moreton,  sa  fille ,  son  héri- 
tière universelle,  ce  qu  elle  confirma  par  un  codicille 
du  12  octobre  de  la  même  année.  Nobles  Antoine  et 
Pierre  Moreton  acquirent,  par  acte  du  22  août  1413, 
passé  devant  Sobeyrani ,  notaire  impérial  à  la  Garde- 
Adhémar,  de  noble  Jean  de  Bressac,  de  Bourg-Saint- 
Andéol,  deux  parties  de  ses  biens  situés  dans  le  terri- 


Seigneurs  des  GEiNGES-GomriRDES. 

Mazenc,  par  lettres  patentes  du  11  mai  1449.  Des 
l'année  1446,  il  avait  passé  un  acte  avec  nobles  Etienne 
et  Isnard  Moreton ,  ses  cousiAs-germains^  touchant  la 
cohabitation^t  la  communauté  de  vie  et  dMntérets  de 
toute  leur  fiimi)le  dans  le  château  de  Pierrelatte.  Ber- 
mond  transigea,  lell  septembre  1449,  avec  noble  An- 
toine de  Moreton,  son  oncle,  sur  le  partage  des  biens 
qu'ils  possédaient  indivis;  ils  convinrent  queleshiens  de 
Pierrelatte  et  dé  Châteauneuf^le-Mazenc  demeure-* 
raient  à  Antoine,  et  que  Bermond  aurait  pour  ^a  fkrt 
tous  ceux  qu'ils  possédaient  dans  les  lieux,  juridictions 
et  mandementsae  Beaucbastel,Pierregourde,  le  Caylar, 
Rochemaure,  Chalençon,  Gaianson^  Solonhac^  de 
Bourg-Saint- Andéol  et  de  Saint-Marcel  d'Ardêche, 
enfin  tous  les  autres  à  eux  appartenants  dans  le 
royaume  de  France,  tant  ep  deçà  qu^au  delà  du  Rhône 
et  dans  les  lieux  et  mandements  de  Taulignan,  Mont- 
brisbn  et  Pontaujard.  Bermond  fit  son  testament  à 
Beauchastel  de  vaut  André  d'Aoust,  notaire  de  la  Youlte, 
le  15  août  1451 ,  par  lequel  il  prescrivit  sa  sépulture 
danslegUse  de  Saint-Laurent  de  Pierregourde^au  tom- 
beau et  en  la  chapelle  de  ses  prédécesseurs,  par  eux 
fondée  en  ladite  église,  voulant  qu'on  tint  exactement 
la  main  à  cette  fondation, telle  qu  elle  avait  été  faite  par 


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DIS   IIOHETON   DE   GHABfilLLÀN.  21 

toîre  et  la  juridiction  de  Pierrelatte,  sous  le  domaine 
et  la  seigneurie  de  noble  Raymond  Moreti,  leur  père, 
pour  en  jouir  jusqu'au  renàboursement  de  37  Rorihs 
dor  que  leur  devait  ledit  dé  Bressac.  Antoine  parait 
dans  divers  actes  des  9  juin  1422 ,  24  août  1424  , 
21  février  1425  (^.  st.),  9  juin.  1426,  14  Octobre 
et  7  novembre  1433, 18  août  et  11  novembre  1434  et 
7  juin  1435.  Le  26  juillet  de  Tannée  suivante,  repré- 
senté par  Jean  d'Âudigier ,  scm  fondé  de  pouvoirs ,  il* 
acquit  de  noble  Amieu  (Amédée)  de  Barjac ,  frère  din 
noble  Gonon  dé  Barjac,  et  tous  deux  fils  de  messire 
Raymond  de  Barjac,  chevalier,  quelques  biens  situés 


Skigneurs  des  Gaanges-Goktaedes. 

Teu Guillaume  deHauteville^chevalier.Ilinstitua  noble 
Claude  Mekes^  (qu'il  avait  épousée  par  contrat  passé 
(levant  Pierre  Chapuis,  notaire  d'ÏJrre,  le  5  septem- 
L>re  1441),tutrice  de  ses  enfants,  dont  tes  nomssuivent: 

1<*  Charles,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

2^  Antoine  de  Moreton,  auquel  son  père  légua  200  francs. 
Il  avait  été  destiné  à  l'église,  mais  lorsqu'il  fut  majeur,  iX 
prit  le  parti  des  armes.  Dans  une  montre  du  20  octobre  1 490 
il  est^povté  comme  l'un  des  50  hommes  d^armes  commis  à  la 
gfird«  de  la  yiile  de  Saint-Malo.  {Cabinet  du  Saint-Es' 
prit,  *voL  277  des  Sceaux,  fol.  200,  A.)  . 

5»  Louise  de  Moreton,  I  ,  .      ,        , ,        ,     , 

f  leur  père  leur  légua  à  chacune 

4<>  Antoinette  de  Moreton^   \       400  florins  payables  lors  de 
5»  Dauphine  de  Mweton,    \       !««"  mariages  ; 

t^  N...  de  Moreton,  née  aprâ  le  testament  de  son  père. 

VII.  Cbarles  de  Moreton,  seigneur  des  Granges- 
Gontardes  et  de  Sauzet ,  héritier  universel  de  son  père 
en  1451 ,  puis  de  sa  mère,  par  le  testament  qu'elle  fit 
le  20  juillet  1480^  devant  Pbilippon, notaire,  transigea 
par  acte  du  20  mars  1495  ,  passé  devant  Michel ,  no- 
taire, avec  noble  Geoffroi  de  la  Chapelle  et  noble 
François  Mërès  ^  à  raison  de  600  florins  d  or,  restant 
de  la  dot  de  noble  Claude  Mérès ,  mère  dudit  Charles 


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Uitki. 


Google 


22  DE    MORfiTON    DE    CHAB&lJLLAlT. 

dans  \e  territoire  tle  Pierrelatte  >  à  raison  d*une  obli- 
gation .  qu'il  lui  avait  faite  pour  une  chapellenie  y 
ordoniaoe  par  1^  comte  de  Yilliirs ,  lors  4e  la  mort 
de  Pierre  More  ton  ^  et  pour  dépenses  faites  à  Toc* 
casion  du  procès  qu'il  avait  eu  contre  ledit  de  Bar- 
jac  j  tant  à  Avignon  qu'à  Montpellieir^  Antoine  1*'  in* 
tervini  dans  d'autres  actes  des  9  novembre  1437^ 
17  août  1438  et  25  décembre  1443.  Guich^rd  de  Ro- 
biac  lui  céda,  le  23  août  1444,  tous jçs droits  qu^l 
avait  dans  tes  biens  de  feus  nobles  Pierre  Moreti , 
Martin  Moreti,  sop  fils,  et  Jean,  dit  Ie!*petit  Moreton, 
fils  de  ce  dernier.  On  conserve  encore  plusieurs  actes 


Seigiteurs  des  Granges-Gontardes. 

deMoreton>  Celui-ci  fit  son  testament  devant  Pierre 
Nogîer ,  prêtre,  notaire  et  secrétaire  de  Tévéque  de 
Viviers,  le  30  juin  1504.  Il  avait  épousé  noble  Isabeau 
svuy  :  Syney,  qui  lui  survécut,'  et  dont  il  eut>  entre  autres 
enfants  :  •       • 

Vin.  François  de  Morbtoiv,  seigneur  des  Granges- 
Gontardcs,  de  Sauzet,  etc.,  héritjier  universel  de  son 
père  en  1504.  Il  fut  capitaine  du  Pont  de  Sorgues,  et 
nt  son  testament  devant  Maurice  Martin>  notaire  à 
Saint-Paul-Trois^Cbâteaux,  le  17  septembre  1544. 
Ses  enfants  furent  : 

I  **  Jean,  î*^  du  nom,  dont  Tarljcle  suit  ; 

S«  Guillaume  de  Moreton,  seigneur  de  Sauzet,  marié  avec  Lu- 
crèce Lcuirens,  qui  lui  survécut  et  se'  remaria  avec  noble 
Jean  d'Arlempde.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

A.  Guillaume  de  Moreton»  prévôt  de  l'église  de  Saint- 
Paul.Trois-Châteaux  ; 

B.  Jean  de  Moreton»  seigneur  de  Sauzet,  eoseigneur  des 
Grattges-Gontardes,  nommé  «vec  sa  sœur  liache^  'dtns 
une  requête  du  ai  avril  1573,  présentu^e  au  vice-séné- 
chal de  Valentinois  et  XHois  par  noble. Jean  Albert, 
sieur  de  Moiltlehuc,  pourlèur  nommer  un  tuteur  à  cause 
de  Fabsence  du  royaume  de  noble  Pierre  de  Borne ^ 
sei^eur  de  JLigonnez,  jusqu'alors  cbai|{é  de  leur  tutelle» 
Jean  a  laissé  une  fille  : 


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DB    MOREXOlff    BE   CHABRILLAK.  ^l] 

relitîfs  à  Antoine  Moréton,  des  13  juto  et  35  jan- 
vier 144&(»'.  su),  17  juillet  1447  et  1 1  septembre  1449. 
Il  avait  éponsé  en  secondes  noces,  par  contrat  du  8  oe- 
tobc&14][7,  passé  dei^nt  Raymond  Boisson,  notaire,îlo- 
We  AJayseFLAUDRiif ,  fille denoble  Pons  Flandrln  (1),  ^^J.'-^Tti  'tu.. 

d'or,     •ceompagni* 

(I)  C«ttB  famille  a  donné  deux   çai;dinaux,  Pierre  Flaadrin,  **«  5  rote.  «r«r|eni. 
ÛCYé  à  cette  dignité  en  IS7I,  mort  a  Avignon  en  1381^  et  Gui 
Flandrin,  vivant  en  4403.  (Voir  les  notes  de  Baluze,  à  la  suite  de 
son  ouvrage  iaftitiilë  F'Uœ  papantm  uii*€inonetuium ^in-A^,  t.  I, 
p.  ifis,  i%%Z^  $%UDi€t.  de  Mareri,  té  V.  p.  iSi). 


SbiGNEDHS   DBS     GR4IIGBS-*GonTiLaDBS. 

Marguerite  de  Moreton,  mariée,  par  contrat  passé  a 
Donzère  devant  Guérin»  notaire  delphinal,  le  4  5 
déceml>re  1594,  avec  Antoine  d'Alauzier^  fils  de 
Pierre  d'Alauzier,  «t  de  Catherine  de  Borne,  Fran- 
•  çoise  de  Moreton,  tante  de  Marguerite,  lui  donna 

500  écus  dW,  ovtre  445S  ëçua  mb  tiers  d'or 
qu'elle  avait  eus  en  dot.  Elle  fit  son  testament 
olographe  déposé  chez  Giraudi ,  notaire  à  Boléne, 
le  as  mars  4615,  et  comme  elle  n'avkit  pas^  d'en- 
fants, elle  institua  son  héritier  lîneri  Ripent,  k  la 
.  charge  de  porter  !•  nom  et  les  armes  d  jUauzier. 

(Pithon-Gurt.  Histoire  de  la  Noblesse  du  eemté 
Kenaissin,  t.  III.) 

C.  Françoise  de  Moreton.    t     „       .     . 

^  ,    -  _    ,,  /   elles  vivaient  en  4  591  ; 

D.  isabeau  de  Moreton,      ) 

E*  Madelaine  de  Moreton,  mariée  avec  Bernard  de  Bolo- 
gne^  seigneur  de  Sallent  et  de  Geilion.  Elle  vivait  le  99 
septembre  4  593  ; 

F.  Rachel  de  Moreton  s 

3»  Mathieu  de  Moreton,  prévôt  de  l'église  de  SaintrPaul-Trois- 
Châteauxen  4540.  {Gallia  Christiana,  t.  I,  col.  756.) 

A"  Françoise  de  Moreton,  mariée,  par  contrat  du  46  octobre 
4531,  avec  noble  N...  <ie  Limdun,  seigneur  d'AramOn^ 

5«  Elisabeth  de  Moreton,  mariée  avec  Claude  de  Hautuilar, 
qui,  le  S  août  4  545,  donna  quittance  de  500  écus  à  Jean  de 
Moreton,  son  beau-frère.  De  ce  mariage  est  née,  entre  au- 
tres enfants  : 

Claudine  de  Hautvilar,  mariée  à  François  de  ^f^rj,  sei- 
gneur de  Liviers,  frère  de  Jean  de  Mars  de  Liviers^ 


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24  DE    MORBTOir    DE   CH4BR1LLAM. 

seigneur  de  Poreherolles^  Antoine  I"  fit  son  testament 
le  27  juin  1446.  l\  institua  ses  héritiers  universels 
ses  fils  Etienne  et  Isnard,  et  comme  Bermond  More- 
ton  ,  son  neveu ,  avait  été  substitué  par  lui  d^ns  tous 
ses  biens  de  Pierrelatte,  il  voulut  quHl  ne  pût  plus  rien 
demander  sur  sa  succession.  II  déclare  qu'ayant  reçu 
de  M.  de  Foix  et  de  M.  le  cardinal  de  Foix  une 
somme  de  360  florins  (ce  que,  dit-il,  Louis  de  Poitiers, 
Guillaume,  bâtard  de  Poitiers,  M.  Tévéque  de  Viviers 
et  M.  Fabbé  de  Foix  peuvent  attester),  il  veut  que 
noble  Isnard ,  son  fils ,  ait  la  moitié  de  cette  somme. 
Le  7  juin  1447  il  donna  procuration  à  noble  Etienne 


Seigneurs  des  Gkàuges-Gontaâdes 

chevalier  de  Tordre  dç  Malte  en  1571  et  depuis  grand- 
prieur  de  Saint-Gilles. 

IX.  Jean  oeMoiubi'ov,  P''du  nom,  seigneur  desGran- 
ges-Gontardes,  co-seigneur  de  Sauzet,  institué  héri- 
tier universel  de  son  père  en  1544 ,  est  dit  succédant 
aux  biens  et  hoirie  de  feu  noble  Bermond  deMoreton, 
dans  une  expédition  du  testament  de  ce  dernier,  faite 
le  §9  mars  1549.  II  avait  épousé,  par  contrat  du  18  jan- 
vier 1544,  passé  devant  Antoine  Rayuaud,  notaire  à 

ueutei  i  la  Salnt-Marcelin ,  noble  Lionnette  de  la  Porte  de  l  Ar- 
ïroi/d'ôr.*''  "taudière,  fille  de  Guignes  de  la  Porte,  chevalier, 
seigneur  de  FArtaudière,  et  de  Guigonne  de  ^alvaing 
de  Boissieux.  Lionnette  de  la  Porte  fit  son  testament 
en  1580,  devant  Jacques  Sablon,  notaire  à  Donzère, 
puis  un  codicille  le  24  février  1584,  devant  Pierre 
Aubert,  notaire  au  même  lieu.  Jean  de  Moreton  en 
'  avait  eu  : 

i  «  Jean,  II*  du  nom ,  qui  suit  ; 

S*  François^  de  Moreton^  mariée,  par  contrat  du  5  mars  4  576, 
passé  devant  Jaomes  Sablon,  notaire  à  Montelimar,  avec 
noble  François  de  aoruis,  seigneur  de  Palières  ; 

l^  Marguerite  de  Moreton»  à  laquelle  sa  mère  fit  un  legs 
en  1584. 

X.  Jean  de  Moreton,  II*  du  nom,  seigneur  des 


OB  UA  PokTI   *! 


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DE    MORBTOlf   DB    CHABRiLLAM.  25 

Moreton  ,  son  fils  ,  pour  remettre  entre  les  mains  du 
cardinal  de  Foix,  vicaire  et  légat  apostolique ,  en  qui 
il  avait  toujours  eu  de  la  confiance  de  même  qu  en 
ceux  de  sa  maison,  toutes  les  causes  qu'il  avait  pen- 
dantes au  consistoire  du  comté  Yenaissin.  Louis, 
dauphin  de  Viennois  et  comte  de  Yalentinois  (depuis 
Louis  XI)  payant  voulu  réunira  son  domaineles  château 
et  seigneurie  de  Pierrelatte,  qui  était  une  des  clefs  du 
pays  ,  fit  proposer  audit  noble  Antoine  Moreton ,  de 


SsiGUBUBS-DES  G&AN6£S-GoKTAEJ»ES. 

Granges-Gontardes,  institué  héritier  universel  de  sa 
mère  en  1580,  épousa,  par  contrat  du  17  juin  1584, 
passé  devant  Sablon^  notaire  à  Montelimar,  Martiane  ^  ^^ 
DE  Vesc  ,  fille  de  Guillaume  de  Vesc,  seigneur  duP*[*^J'j'«?jj^jt'ï'j»j 
Teil,  de  Saint-Montan,  etc.,  et  de  Jeanne  d'UrreoLeidon' "** 
d'Ourches.  Jean  de  Moreton  et  Jean  de  Banne,  sei- 
gneur de  la  Bastie ,  mari  de  Jeanne  de  Vesc,  furent 
institués  héritiers  d'Alain  de  Pracomtal ,  seigneur  de 
Château- Sablier,fils  de  Jacques  de  Pracomtal,  seigneur 
de  Château- Sablier,  et  d'autre  Jeanne  de  Vesc^  tante 
de  Martiane,  par  testament  et  codicille  des  28  dé* 
cembre  1592  et  10  juin  1600.  Laurent  de  Vesc,  sei- 
gneur duTeil,  beau- frère  de  Jean  de  Moreton,  finsti- 
tua  son  héritier,  par  le  testament  qu'il  fit  devant  Jac-^ 
ques  Guérin,' notaire  à  Donzère,  le  28  mai  1596. 
Jean  II  n'a  laissé  qu'une  fille  : 

Martiane  .de  Moreton,  dama  des  Granges  -Gon tardes  ^  qui 
fiitmariëej  par  contrat  du  15  noyembre  1603,  où  elle  fut 
assistée  par  Qpble  Jacques  de  Moreton,  seigneur  de  Chabril- 
lan,  avec  noble  Vital  Pelet,  fils  de  noble  Louis  Pelet,  baron 
de  Gombas  et  de  Montmirat,  chevalier  de  Tordre  du  Roi, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre ,  et  de  Georgette  de 
Barthélémy  de  Grammond.  Martiane  de  Moreton  et  Vital 
Pelet  transigèrent  avec  PauldeRipert  le  k  janvier  4  dSS,  sui- 
vant acte  reçu  par  Roger,  notaire  à  Boléne.  Elle  fit  son  tes- 
tament le  44  octobre  1624.  Les  marquis  et  comtes  deNar- 
bonne-Pelet,  descendus  de  ce  mariage,  se  qualifiaient  sei- 
gneurs de  Moretoriy  en  Dauphiné,  (nom*qu'ils  avaient  donne 
à  la  terre  seigneuriale  des  Granges-Gontardes),en  vertu  de 
la  substitution  portée  au  contrat  de  1605. 


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26  DE    MORETOn    DB    CBABAILULS. 

réehanger  contre  les  château,  forteresse  et  seigneurie 
de  Cbabrilbn.  Le  traité  de  cet  ëckaiige  fut  fait  le 
6  mai  1460,  et  souscrit  par  Etienne  Moveton^  enTab* 
sence  de  son  père.  Celui-^ci,  jam  termes. des  stipiih- 
tioDS,  cède  au  prince  tout  ce  qui  lui  appartenait  dans 
les  châieati,  ville  et  mandement  de  Pierreiatle ,  ayec 
juridiction  haute  et  basse,  mère  et  mixte  impère, 
hommages  soUes,  non  nobles  et  ru8ti£[ues ,  tant  liges 
que  de  fidélité,  les  cens  et  rerenus  quelconques ,  ks 
bois,  étangs,  lacs,  rivières,  forets,  chasses,  garennes, 
fours,  moulins,  péages,  gabelles,  corvées,  servitudes 
tant  d'hommes  que  d'animaux,  et  bonheurs  dépen- 
dants de  ladite  seigneurie.  En  retour,  et  sous  la.pro- 
messepar  le  dauphin  de  nroportionner  par  une  somme 
d  aident  Timportance  de  la  possession  quUl  transmettait 
à  Antoine  Morelon,  à  celle  transmise  au  prince,  il  lui 
céda  les  lieu,  ville,  château  et  mandement  de  Cha- 
brillan  (deCaprillano)^  au  diocèse  de  Valence  (1)  avec 


({  }  Le  but  politiqoe  de  L^uis  XI,  eti  concédant  une  terre  de  loa 
domaine  delphinal  en  échange  de  Pierrelatte,  était  de  faire  cons- 
truire prés  de  cette  irille  une  forteresse  qui  couvrît  la  frontière  de 
cette  partie  de  ses  états. 

Chabrillan  est  situé  sur  une  hauteur  à  itne  petite  distuoe  de 
la  rÎTe  |;auche  de  la  Dr6me>  i  cinq  quarts  de  lieue  G.  S.  O.  de 
Crest,  a  lieues  E.  S.  E.  de  Livron  et  de  Loriol,  8  lieues  et  deaz 
tiers  N.  E.  de  Montelimar,  et  S  lieueé  et  demie  de  Die.  Cette  terre 
avait  eu  pour  premiers  possesseurs  des  seigneurs  de  son  nom,  dont 
la  famille  était  divisée  en  deux  branches  au  commencement  do 
A  S*  siècle.  L'héritière  de  la  branche  atnée  ,  Polie  de  Chabrillan^ 
iille  d^Aj^nard  et  nièce  d*Amé  dmCkabriltan,  épousa  François  df 
Beaumonty  chevalier,  seigneur  de  la  Frette.  Celni-ci  vendit ,  ven 
1 S60,  à  Aimar  de  Poitiers,  comte  de  Valentinois,  tous  les  droits 
qu'il  tenait  de  sa  femme  sur  les  châteaux  d'Autichamp,  de  Cha- 
brillan ,  de  Saillant,  de  Crest  et  de  Roche  de  Grane,  pour  la 
somme  de  1100  florins  d*or  de  Piémont.  {Histoire  de  la  maison 
de  Beaumonty  par  Tabbé  Brizard.) 

Jean  et  Sébastien  de  Chabrillan,  derniers  rejetons  de  la  branche 
cadette,  moururent  sans  enfants  après  Tannée  1546.  Cette  pre- 
mière maison  de  Chabrillan,  qui  n'avait  pas  eu  d'autre  nom  que 
celui  de  cette  terre,  portait  un  écu  d'Or,  au  buste  de  chèfre  eoupi 
de  sable,  (Voir  le  Dict,  hist.  et  généal.  de  Gui  Allard,  à  la  biblw- 
thèque  de  Grenoble,  manuscrit  in-folio,  t.  I,  au  mot  CHABia- 
lau). 


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DE    MORfiTOU    DE    CHÂBRILLÂIf.  27 

juridiction  haute,  moyenne  et  basse,  mère  et  mixte 
impère,  hommages,  cens,  revenus,  maisons,  terres , 
vignes,  prés^  étangs,  lacs,  rivières,  cours  d^eau^  forets, 
chasses,  garennes,' fours,  moulins,  tâches,  ohventions, 
pensions^  péages,  gabelles,  eorvées,  servitudes  et  autres 
droits  et  honneurs,  avec  pouvoir  de  créer  des  juges 
ordinaires,  châtelains  et  autres  officiers,  pour  la  charge 
et  juridiction  dudit  mandement,  sauf  la  suzeraineté 
(fupenarv'eo/e)  et  les  ressort  et  connaissance  des  causes, 
appellations  et  nulUtés,  lesquelles  seraient  portées  de* 
vaut  le  sénéchal  de  Yalentinois,  et  de  là  au  souverain 
consistoire  delphinal  de  Grenoble,  et  sous  la  réserve 
des  hommages  nobles  de  Chabrillan,  que  le  prince 
retint  pour  lui,  ladite  terre  cédée  à  Antoine  Moreton 
pour  être  tenue  en  fief  franc  et  noble  du  Dauphiné. 
Cet  acte  fut  passé  à  Alixan ,  devant  Antoine  Boiland , 
de  Beâufort,.  clerc,  notaire  impéirial  et  delphinal  à  Bo-^ 
mans,  en  prépuce  du  chancelier  du.  u^uphin,  de 
Louis  de  Laval,  gouverneur  de  Dauphxné,  de  Jean 
de  Girard,  archevêque  d'Embrun,  et  de  plusieurs 
seigneurs  et  jurisconsultes.  (Chambre  des  comptes  de 
Grenoble^  registre  coté  :  Tertius  libeT  alienationum 
ab  anno  1467,  n^  25,  foL  15.)  Antoine  Moreton.ratifia 
cetéchangeparactedu  12  maide  la  même  année  1450, 
passé  devant  Ribotti,  de  Pierrelatte,  clerc,  notaire  pu- 
Uic  de  Tautorité  de  Tévéque  de  Viviers  ^  et$  toujours 
dans  la  même  année,  par  acte  reçu  par  Gérard  de 
Royssa?}  notaire  à  Puygros,  il  confirma  les  libertés  et 
coutumes  de  Chabrillan.il  fit  un  dernier  testament 
au  château  de  Chabrillan,  le  20  mars  1452,  devant 
Jacques  Eschaffin,  clerc,  notaire  delphinal  au  lieu 
de  Crest-Arnaud,  par  lequel  il  prescrivit  sa  sépul- 
ture dans  Téglise  du  prieuré  de  Saint-Pierre  de  Cha-* 
brillan.  Le  25  mars  1454  (u.  st.)y  noble  et  puissant 
homme  Antoine  Moreton  fit  donation  à  son  fils  Etienne 
des  lieu  et  château  de  Chabrillan,  avec  tous  les  biens 
qu'il  possédait  dans  les  lieux,  châteaux  et  mandements 
de  Balmesetd'Atond,et  près  de  la  rivière  deRoubion, 
en  faveur  de  son  procham  mariage.  Il  mourut  avant 
le  30  mars  1459,  dans  un  âge  avancé.  Ses  en&nts 
furent  : 


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28  D£    MORBTON    DE   CHÀBRILLAN. 

Du  premier  lit  : 

i  ^  Deganesse  Moreton^  héritière  de  Bonne  de  Maillan,  sa  mère. 
Elle  épousa  ,  par  contrat  du  24  février  1425  (i;.  st.),  passe' 
devant  Aoger  Sobeyran  ,  notaire  publié  de  ^autorité  impé- 
riale à  la  Garde-Adhémar»  noble  Eymar  de  Brotin ,  sei- 
gneur de  .  Pariset  et  de  Rochefourchat.  Ces  époux  sont 
rappelés  dans  un  ac(e  du  15  mars  1476,  par  lequel  noble 
Guillaume  d'Arlempde,  seigneur  de  G)ncoule8  et  co-seigneur 
du  Teii ,  au  diocèse  de  Viviers,  fils  de  noble  François  d'Ar- 
lempde  et  d'Antoinette  de  Brotin,  reconnut  avoir  reçu  de 
noble  Ëynard  de  Moreton,  seigneur  de  Chabrillan,  la  sonune 
de  400  florins,  pour  reste  de  la  dot  de  noble  Deganesse  Mo- 
reton, son  aïeule  ; 

Du  second  lit  :  , 

a**  Etienne  Moreton  del^ierrelatte ,  damoiseau  ,  seigneur  de 
Chabrillan.  Le  14  juin  1451,  il  fit  une  obligation  au  profit 
de  noble  et  puissant  homme  Guillaume,  bâtard  de  Poitiers, 
seigneur  de  Soyans  ;  puis  une  autre  ,  le  S  août  4  452,  en  fa- 
veur de  noble  homme  François  de  Poitiers,-  seigneur  d'A- 
lond.  Il  épousa,  peu  après  le  25  mars  1454,  damoiselle  Mar- 
guerite de  la  Marette,  fille  de  feu  noble  Antoine,  dit  Geren- 
ton  de  la  Marette  ,  seigneur  de  la  Marette,  au  diocèse  de 
Viviers.  Par  le  testament  qu'il  fit  à  Crest,  dans  le  couvent  des 
Frères-Mineurs,  hs  50  mars  1459,  devant  Jacques Escha0in, 
clerc,  notaire  delphinal ,  il  voulut  être  inhumé  dans  l'église 
du  prieuré  de  St. -Pierre  de  Chabrillan,  en  la  tombe  de  son 
pA-e.  Prévoyant  le  cas  où  il  n'aurait  pas  d'enfants,  il  insti- 
tua son  frère  Eynard  son  héritier  universel,  lui  substituant 
noble  Antoine  Flandrin,  seigneur  de  Porcherolles,  et  à  celui- 
ci  noble  Jean  Audoard ,  fils  de  noble  Arnaud  Audoard  de 
Marsanne,  à  la  charge  par  lui  de  porter  son  nom  et-ses'armes. 
Marguerite  de  la  Marette  fit  aussi  son  testament  le  15  avril 
de  la  même  année  4  459,  Ï31e  voulut  être  inhumée  dans  le 
•même  lieu  que  son  nari,  l'institua  son  héritier  universel;  et 
si  elle  n'en'  avait  pas  d'enfants,  elle  lui  substitua  noble  Pons, 
seigneur  de  la^arette,  et  noble  Philibert  de  la  Marette,  se& 
frères.  Etienne  Moreton  survécut  à  Marguerite  delà  Marette, 
et  se  remaria  avec  noble  Bonne  ^/oÏ5  (4),  fille  de  noble  Jean 
Aloïs,  seigneur  de  Vassieux  et  de  Caumont,  et  de  Cécile 


(4)  Très- ancienne  famille  qui  a  subsisté  jusqu'au  XVII*  siècle. 
Il  est  fait  mention  de  ses  premiers  titres  dans  la  généalogie  de 
Moutbtnard,  imprimée  dans  ce  volume,  pages  20  et  24 .  La  ramille 
Aloïs, seigneurs  d'Hercules,  co-seigneurs  de  Theys,  qui  adonné  des 
présidents  au  parlement  de  Grenoble  et  des  mattres  des  requêtes, 
n'a  pas  la  même  origine.  Elle  porte  :  D^argent,  au  chevron  de  si- 
nople  ;  au  chef  d'azur  y  chargé  d'une  eroisette  d'or. 


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DE    MOllETOM    DE    CHABRILLAN.  29 

d^Urre.  Le  S4  avril  1 465,  suivant  acte  reçu  par  Qaude  Cha- 
puis,  notaire  à  Grest- Arnaud,  il  reconnut  devoir  120  ëcusde 
bon  or  et  de  bon  poids  à  noble  et  puissant  homme  Robert 
.  de  Gramont,  bailli  du  pays  de  Gevaudàn,  habitant  du  lieu 
de  Crest- Arnaud ,  au  diocèse  de  Die,  ainsi  qu*à  noble  dame 
Qaude  de  Chasteillard^  son  ëpouse.  Etienne  vivaij:  encore  le 
40  juillet  4  466  ,  et  mourut  sans  postérité  avant  le  5  fé- 
vrier 4  470  (  v.  st.).  Sa  tombe  se  voyait  dans  Téglise  du 
prieuré  de  Chabrillan  ; 

•S*  Eynard,  qui  a  continué  la  descendance^ 

4<*  Béatrix  Moreton,  légataire  d'Aleysette  Liourate,  son  aïeule, 
le  24  août  4494  ; 

5*  Agnès  Moreton,  à  laquelle  son  père  légua  4  000  florins  d^or 
en  4446.  Elle  épousa,  en  4456,  noble  Jean  Chabert,  de 
Châteaudouble,  habitant  de  Coubonne.  Leur  fils,  noble 
Etienne  Chabert,  comme  donataire  de  ladite  Agnès,  recon> 
nut,  le  42  octobre  4  495,  avoir  reçu  de  noble  Isnard  More- 
ton,  seigneur  de  Chabrillan,  en  divers  paiements,  la  dot  qui 
.  avait  été  constituée  à  ladite  Agnès. 

VI.  Eynard  ou  Ainard ,  appelé  aussi  Isnard  Moreton, 
seigneur  de  Chabrillan  après  sou  frère  Etienne,  épousa 
en  1470,  noble  Claretle  Aloi?,  fille  de  noble  Jean  Aloïs,       ^,^,, 
et  sœur  de  Bonne  Aloïs  et  de  noble  Louis  Aloïs,  sei-j^^j^yMmci^^^ 
gneurde  Vassieux.  Eynard  rendit  hommage  au  dau-bie  trêcbeur  ««u- 
phin  en  1470,  pour  les  château,  terre  et  seig|aeurie  dev^'  dw!"  bru- 
Chabrillan.  Le  .5  février,  que  Ton  comptait  encore  1470**""* 
(i^.  st,)y  il  passa  que  obligation  au  profit  de  noble  et 
puissant  homme  François  de  Poitiers,  seigneur  d'AIond. 
Le  14  février  1473  (if.  sU)^  il  passa  un  accord  avec 
noble  homme  Eynier  du  Puy,  seigneur  de  la  Boche  , 
son  parent,  il  fit  un  premier  testament  devant  Jacques 
Gerente,  notaire  public,  le  22  septembre  1483,  voulut 
être  inhumé  dans  l'église  du  prieuré  de  Saint-Pierre 
de   Chabrillan,  sépulture  de  sa  famille,  fit  plusieurs 
fondations   pieuses  et  des  legs  à  nobles  Eynard  et 
Eycnar  Audoard,   frères,  du  lieu  de  Marsanne,  ses 
coiisins,et  nomma  exécuteurs  de  ses  dernières  volontés, 
noble  Antoine  d'Urre,  dit  de  Cornillon,  seigneur  du 
Puy-Saint-Martin,  et  le  curé  et  le  châtelain  de  Cha- 
brillan. Il  confirma  et  étendit  les  dispositionsde  ce  tes- 
tament par  le  dernier  qu  ilfit  le  13  juillet  1497,  devant 
Clément  Barrier,  nolftire  public  à  Crest,  en  présence 


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30  DE   HORBTON    DE   GHABEILLAN. 

du  même  Antoine  d^Urre,  seigneur  du  Puy- Saint- 
Martin,  et  de  Louis  Âiols,  seigneur  de  Vassieux.  Il 
mourut  peu  après.  Clarette  Âlois,  sa  veuve,  fonda  à 
cette  occasion,  par  acte  du  16  décembre  1499,  passé 
devant  lé  même  notaire,  une  chapelle  en  Fhonneur  de 
saint*  Jean-Baptiste,  dans  l'église  du  prieuré  de  Cha- 
brillan,  à  la  nomination  de  ses  fils  et  de  leurs  succes- 
seurs portant  le  nom  et  les  armes  de  Moreton.  Le  6  oc- 
tobre 151  l,ellefit.son  te9tamettt,dont  furent  exécuteurs 
Claude  d'Urre,  seigneur  du  Puy-Saint-Martin,  et  Ar- 
naud Audoard  de  Marsanne,  puis  un  codicille  le 
21  août  1017.  EUefiit  inhumée  près  de  son  mari,  dans 
Téglise  du  prieuréde  Saint-Pierre  de  Ghabrilian.  Leurs 
enfants  furent  (i)  : 

4*  Fraaçoi», dont  rafftkle  suit; 

S*  CUade  de  Moretoa  de  Chabrillan,  aa(|uel  son  père  légua  set 
biens  situés  à  Châteauneuf-de-Mazenc,  â  Saint-Gervab  et 
ceux  situés  au  delà  du  Roulnon.  Sa  mère  le  substitua  â  son 
frère  ataé  dans  les  droits  de  patronnage  de  la  chapelle  de 
Saiat-Jean-Baptistey  fotidéB  par  eUe  en  1 499,  devant  le  tom- 
beau d'Ejnard,  soa  père.  Il  at  son  testament  le  a  7  août  1 8 1 0, 
par  lequel  il  ordonna  sa  sépulture  dans  la  grande  église  de 
Parme,  et  institua  son  frère  aîné  son  héritier  ; 

S«  Simonette  de  Morefoa  de  GhabriUan,  i  légataires  de  leur 
.  A*  Antoinette  de  Moreton  de  Chabrillan,    (  p^  en  lltS  ; 

8«  Sibylle  de  Moreton  de  Chabrillan  qui  était  mariée,en  I  SOt, 
arec  noble  Ponson  du  Gros,  seigneur  du  Cros,  de  la  ville 
de  Montelimar. 

JPîls  ntaurel  dErnard. 
Albert  de  Moreton,  bâtard  de  Chabrillan,  iégaiaire  de  je» 
pèrcy  en  148l(,  de  100  écaedor  et  de  revenus  ^uilitvaU 
coutume  de  levet^  sur  les  Ueu^  ienement  et  territoire  de 
Cbdlemuteuf-de-Mazenc.  E y  nord  lui  fit  encore  don  «ie  f  00 
fiorins  ïtor  en  1 407.  il  fit  son  testament  le  S8  mai  1 6S8, 
choisit  sa  s^uUare  dans  VégUse  de  Saint^Pierre  de  Cha- 
brillan^ et  institua  Franqois  de  Mareton^  son  frhre^  son 
héritier» 


(1)  Pithon-Curt,  dans  son  Hist^  de  la  JVoblesse  du  comté  /^» 
wuUssin^  t.  ni,  p.  S7A,  cite  comme  fille d'Isnard  de  Moreton,  sei- 
gneur de  Chabrillan,  Marguerite  de  Moreton,  mariée  avec  Aj  - 
mar  d'Urre^  co-seîgneur  d*Urre,  taais  aucub  titre  ne  fait  men- 
tion de  cette  dame,  qui  n'est  nommée  Jaas  aucun  des  devx  testa- 
■nentj  d'Isnard. 


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DE    IIOBETON    DE    CHÀBR1LL4N.  31 

VU.  François  de  Mobeton,  seigneur  de  Chabrillan , 
co-seigneur  deChâteauneaf-de-Mazenc  et  de  la  Bastie- 
Roland  ,  épousa,  en  1506,  Dauphine  de  Seytb.es,  fille 
de  noble  Olivier  de  Seytres,  seigneur  de  Caumont  et  ^^^■•^'Î'V  ^ 
de  Verquières,  et  de  Jeanne  de  Galiens  des  Issarts.  g^"^^^  îiiijt'il 
François  de  Moreton  fit  hommage  au  roi  dauphin, s e^iiUti ««•<••« 
pour  la  seigneurie  de  Chabrillan ,  le  1 4  décembre  1 54 1 .  t  cmt.  *^  *" 
Le  30  août  1551,  par  acte  passé  au  château,  de  Cha- 
brillan, devant  Yitai  Brunel,  notaire  delphinal  à  Crest- 
Arnaud,  messire  François  de  Moreton  fit  donation  à 
Sébastien ,*son  fils,  d'unesomme  de  4000  livres  payables 
après  soi^  décès;  savoir  :  450  livres  par  son  héritier 
des  biens  de  Châteauneuf-de-Mazenc  et  de  la  Bastie- 
Roland,  et  3550  livres  par  son  héritier  de  la  terre  et 
seigneurie  de  Chabrillan ,  pour  tous  ses  droits  pater- 
nels seulement  et  sans  préjudice  de  ceux  qui  lui 
viendront  de  sa  mère  (1),  François  de  Moreton  fit  son 
testament  au  château  de  Chabrillan,  le  37  août  1555, 
devant  Claude  Terras,  notaire  royal  et  delphinal.  Il 
demanda  à  être  inhumé  dans  leglise  du  prieuré  de 
Saint-Pierre  de  Chabrillan,  en  la  chapelle  de  Saint- 
Jean-Baptiste«  Parmi  les  legs  qu'il  fit,  on  en  remarque 
un  de  15  écus  d'or  au  soleil,  de  pension  annuelle,  ;^ 
François  de  Moreton,  son  fils,  chevalier  de  'Rhodes , 
et  comme  il  était  prisonnier  entre  les  mains  des  Turcs, 
son  père  lui  légua,  outre  cette  pension,  500  écus  d'or 
au  soleil  pour  le  paiement  de  sa  rançon.  Il  fit  un  co- 
dicille au  même  château  le  28  septembre  1558,  devant 
Claude  Terras,  notaire,  et  mourutavant  le  l*'aoûtl563. 
Il  avait  eu  de  son  mariage  : 

I*  Charles  de  Moreton,  seigneur  de  Chabrillan,  homme  d^ar- 
mes  de  la  compagnie  du  chevalier  Bayard  (S)  sous  lequel  il 


(f  )  Une  lettre  du  roi  Henri  II,  dat^  de^  FontaîneUean  le  9o 
décembre  i  SS8,  et  adressée  à  son  «më  le  seigneur  de  Chabrillan, 
par  laquelle  S.  M«  lui  mande  de  se  trourer  aux  ëtats  de  Dauphine 
arec  les  autres  gentilshommes  de  la  province,  parait  se  rapporter 
à  François  de  Moreton. 

{i)  Son  nom  est  inscrit  parmi  ceux  qui  eurent  Fhonneur  de 
combattre  sous  ce  héros,  sur  le  monument  élevé  à  sa  mémoire 
place  Saint-André  de  Grenoble,  sous  le  règtie  de  Louis  XVIIl. 


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32  DE    MORETON    DE   CHABRILLAN. 

fit  ses  premières  armes  dans  Fezpëdition  du  Milanais.  H  est 
cite  avec  le  brave  Boutières  et  plusieurs  autres  seigneurs  du 
Dauphiné  parmi  ceux  qui,  par  leur  courage ,  contribuèrent 
particulièrement  au  gain  de  la  bataille  de  Cerisolles,  sous 
François  !•' ,  en  IA44  (l).  Charles  de  More  ton  épousa 
avant  le  3S  août  1551,  Agnès cfu  Puy^  fille  de  measire  Ho- 
noré du  Puy,  seigneur  de  la  Roche,  de  Rochefort  et  de 
Hauteville,  et  de  Pyronne  de  ClaTeson.  Il  fît  son  testament 
le  SI  décembre  1561,  en  faveur  de  son  frère  Sébastien, 
conformément  aux  substitutions  établies  dans  la  famille,  et 
fut  inhumé  dans  l'église  du  prieuré  de  Ghabrilian.  Q  avait 
eu  cinq  filles  :      * 

-A,  Hélène  de  Moreton  de  Ghabrilian,  héritière  de  son 
père,  mariée  avec  noble  César  de  Brianqon^  seigneur 
de  Celerin.  Elle  mourut  sans  enfants  ; 

B.  Louise  de  Moreton  deChabrillan  ,  mariée,  par  contrat 
du  20  janvier  1582,  avec  Charles  de  Latier  deBayane, 
seigneur  d'Orcinas  et  de  Souspiere,  alors  maréchal  des 
logis  de  la  compagnie  d'hommes  d'^arroes  de  M.  de  Man- 
giron,  depuis  capitaine  et  sergent-major  du  régiment 
de  Livarot,  fils  de  Louis  de  Latier,  seigneur  de  Bayane, 
et  d'Alix  deBrotin  (2).  ËUevivaît  encore  le  20  juin  4  620  ; 

C.  Eynarde  de  Moreton  de  Chabrillan,  mariée  à  noble 
Pierre  de  Chaboud,  de  la  Côte-Saint- André  ; 

D.  Ragonde  de  Moreton  de  Chabrillan,  qui  fut  abbesse 
de  Saint- André  de  Ramiéres,  au  diocèse  de  Vaîson 
(pricipauté  d'Orange),  après  Gaire  de  Moreton,  sa 
tante  ; 

E.  Jeanne  de  Moreton  de  Chabrillan,  mariée  avec  Uum- 
bert,  seigneur  de  Chapelier  ; 

2*  Christophe  de  Moreton  de  Chabrillan,  reçu  chevalier  de 
Tordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  le  5  mai  4  5S5  (s). 

5»  Emard,  alias  Morard  de  Moreton   de  Chabrillan,   mort 
jeune; 


n)Voir  VHiitoive  de  Dauphiné  par  Chorier,  seconde  partie, 
p.  »7,  eiV Annuaire  du  département  de  la  Drame  de  l'an  XI  II, 
p.  160. 

(2)  Quartiers  des  chevaliers  de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  Lan- 
gue de  Provence,  t.  H.  fol.  162,  à  la  Bibliothèque  de  l'Arsenal. 

(5)  Pièces  fugitives,  du  marquis  d'Aubais,  Uh  partie,  p.  176. 
Cette  version  paraît  préférable  à  celle  de  l'abbé  de  Vertot  qui  in- 
dique la  réception  de  Christophe  en  la  même  année  que  celle  de 
François  et  dans  un  ordre  qui  tend  à  faire  supposer  que  François 
était  atné,  tandis  que  Christophe  est  né  9  ou  4  o  ans  avant  hii. 


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^xMpîte  ^  ScîntJcanda  Jër«salein  an  prieuré  de  Saîitt^U- 
1^  ^  f  ^«  (♦  );  Fait  'prisolknier  par  les  Turca  à  Tentneptise 

de  f&fCo^  eir  i  8S2,  il  resta  4  4  ans  en  esclavage*  Après  $a  dé^ 

.Hmuiee»  qu'il  n^obtkit  qu'après  les  plus  gfttnâes  difficultés^  k 

«9ttl0  de  ta  répotftUon  de  râleur  au'u  s'était  acquise^  il  s'éleva 

fftoeetsftvemênt  aux  premières  cnat^es  de  Tordre,  dans  les^ 

'   *    mÊ0ki8 il-dèptki^a  nue  haute  «apai;itë  tinie à  Qoe  grande  valeur. 

^IbtsueeesstTément  commandeur  de  Montpellier  ou  de  Lau- 

«'•s      hatCf  eit'dé  Bordeaux,  |^^^ra)  des  galères  et  bailli  de  Mano»» 

que«  E«  ^9fté^  ïe  commandeunr  de  Chabrillan  dé  rendit  au 

'     camp  de  Ttifmée  caibc^q^te  à  AVMôn.   N^inm^  gouver» 

neto^  de Carpentras  au  m<ps  d^avrtl  de  cette  année,  il  d^oa 

''   '*'  «ne  tentative  des  religionnaires  potir  -surprendre  Mourraoi- 

>■   itàn  (â).  h'éêàt  de  pa»,  proclamé  sbr  lé  pont  du  IVhÔne  le 

*  ■    «7  «oilt-etltt  prise  récente  de  S  gidères  dé'fd  Ileligion.  o«  se 

'  trcmytasnl;  aoo  chevatters,  rappelèrent  à  Malte  le  comman- 

deltr  de  CJ^rillan.  Jean  rÊvéque  de  la  Gassière/  maré- 

'  <(âUilr*dje  r^rdre,  appelé  an  magistère  dans  un  âge  avancé, 

'  .■  -  «#th-^S79^  «VaJit  «tt  la  doalenr  de  Voir  sous  son  gouvernement 

»-••  ■  pteie^ii^prilieeiB  s'attribuer,  à  Texemple  du  pape,  lé  droit  de 

;  ■      nommer  «tut  grands  prieurés  de  leurs  états.  L'împossibi- 

•IS^é  de  remédier  à  cet  abus  autreittent  que  par  d'inutiles  re- 

^    '  -éMlttlraiibe^  fut  taxée  de  ^^eaise.  La  Otssière  ne  laissa  pas 

w"   léngtfttpli  ses  ennemis  dans  cette  opinion.  Mais  les  mesures 

}'  éisfa^l^tpk^ifai'ià  prit  pour  mettre  nnfrein  à  la  licence  et  aux 

'  d^liedPdreRs  d*un  grand  nombre  de  chevaliers,  furent  le  signal 

V'  *^  4ttxÊÊi  vé^tt  Offerte  (iS8r).  Romégas  (Mathurin  de  Les*. 

^  •  -ébs»),  mettA  bomme  de  ffuerre^  taiais  esprit  brouillon  et  mau  - 

'-  wit-piMitîqiie^  se  mit  à  la  tête  des  èonjûrés ,  qui  déposèrent 

lsi'Cafi\9ièjre,  et  nomt^reirt  K<Anégas  lieutetiant-généràl  pen>^ 

'  ^lit  la  vacance  du  magistère.  Chabrillan,  général  des  g9- 

'^  KèrUtétsât  éloigné  de  Malte  au  moment  où  cette  révolution 

''  '  '  -iltQttilidts  ^afecomplîr.  Deux  jours  aprè^,  il  rentre  dans  le  port 

f'w  -jMre^.Isrtâteiraâers  qui  l'avaient  suivi.  A  peine  est-il  informé 

'  >>  4e|éréA«mènts  qn'u  se- tend  au  château  Saint- Ange ,  où  Ton 

«««q(t  enfermé  le  grand-^maitre,  et  presse  instamment  ce  prince 

'.    ^èÉdènter  Fo&e  qu'il  hii  lait  de  le  rétabUr  dans  son  auto- 

^nfaf'Ji  la  tâte  de  ai^dO  hommes,  tant  des  troupes  qu^il  avait 

;/f»*Wi<P  <#  .gilérerqoe  dW  gwmd  a»mbre  de  ehevaliers  et  de 

gens  de  bien  qui  djstestaiefllt  cettç  sédition.  Mais  le  généreux 


ibrs  des  chevaliers.de  Saint-Jean  de  Jérusalem*  langue 
1. 11^  fol.  239. 
des  guerres  du  comté  f^enaissin,  de  Provence ^  etc. , 
iîSf(|é  Pérussis,  publiée  dans  les  Pièces /ugitiyes  du  marquis 


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34  DS    M0ft£l*Olf    1»    GHABSIXLAJr. 

ne^fd  ,  «ennUd  â  ceM»  fvtwte  d«  dévdiie|itetii  ,  ri^^ondit 
.  .qu'il  àimecail  mieax  unir  ses  jo^rs  en  ^rtsoja  qjine  desouffirir 
■  que  ses  reli^^x  ,  qu'il  regardait  toujours  comme  ses  ei^uts, 
.  j  >  ea  yiussea^  aux  mains  pofir  sa  cause  personnelle  et  qu'il  at- 
'tendait  son  vétablissemeiit  de  Vautoritë  du  souveraiii  pontife, 
chef  suprême  de  la  Religibn(f  )»  LaCassière^  appelé  à  Rome, 
.  y.  fut  reeuà  la  t^te  de  800  chevaliers  comme  eu  triomphe. 
Comblé  de  marques  «l'honneur  et  rétabli  dani»  son  autorité, 
il  était  sur  le  poifit  de  son  départ  pour  Malte  l0|:sque  la  moit 
le  surprit  à  Rome  le  2 1  décembre  1 5  8 1 .  On  dut  s'occcçej;  aus- 
sitôt de  Télection  de  son  successeur.  Le  roi  Henri.  III  avait 
cru  voir  dans  la  déposition  de  la  Gassière  une  ipjure  faite  au 
nom  français,  et  s''en  était  plaint  hautement.  Le  pape,  jpooi- 
donner  satisfaction  au  roi ,  nomma  tnÀs  sujets  u^nçais ,  et 
voulut  que  Félection  se  fit  à  Malte  et  non  à  Rome*  Lies  pro- 
posés par  Grégoire  XIII  furent  Jean-François  de  Panisse, 
grand-prieur  de  Saint-Gilles ,  François  de  M(n:^ton-Cha- 
brillan,  bailli  de  Manosque,  et  Hugues  de  Loubens-Verdalle, 
grand-commandeur»  u  Le  pape  penchait  beaucoi^  pour 
»  Panisse,  non-seulement  parce  qu'il  était  pacifique  et  pieux, 
»  mais  encore  parce  qu'il  était  Avlgnonnais^  agréa^e  au  roi 
»  Henri  HI  et  suspect  aux  ministres  du  roi  d'Espagne.  Mais, 
»  pour  tenir  la  chose  secrète  ,  le  pape  donna  un  bref  p«r 
»  lequel  il  déclarait  l'élection  nuUe  si  elle  ne  |orahiit  sur 
»  l'un  des  trois,  et  entendait  que  Panisse  fût  élu,  m^ne  du 
»  j,our  de  la  date  de  ce  bref.  Pa^i^se  s'étant  tena  tr^inquille, 
M  et  Verdalle  ayant  su  le  mystère,  ne  manqua  pas  d'en  pro- 
)>  ûter.  n  se  prévalut  de  la  modestie  de  l'un  et  de  FUbsence 
»  de  l'autre  (Moreton)  ,  et  ût  tant  par  ses  men^  qUr'il  fut 
V  élu  grand-mattre.  »  (Fa.ntoTdi,Ilùtoire  kafienne  dUcamUé 
Venaissin  et  d'Avignon^  t.  I,  p.  457;  Pithon-Curt,  His- 
toire de  la  noblesse  du  comté  V^iuàssin^  t.  I,  p.'S24.;)  (S). 
6<*  Blanche  de  Moreton  de  Chabrifitm ,  mariée  avec  Raymôàd 
d'ArçeSy  chevalier,  seigneur  de  Burlet,  geatilh^QUnf  «nrdi- 
•fiàire  de  la  chambre  du  roi,  enseigne  de  la  conipagnie  de  50 
hommes  d'armes  des  ordonnances  sous  la  chai^ge  du  che- 
valier 'de  Routières.  Il  fit  son  testament  en  1 865^  et  mourut 
sans  postérité  ; 
7«  Glaire  Ou  Oarette  de  l^oreton  de  Ghahiîllan  >  légataire  de 
Oarette  Aloïs  ,  son  aïeuk ,  le  6  octobre  1811.  £lle  était  en 
1885  religieuse,  et  fnt  depuis  f U>esse  du  moimitère  de  Saint- 
André  de  Ramières  ; 

(!])  Histoire  de  V ordre  de  Saint- Jean  deJérusalenky  J^  TaUié 
de  Vèrtot,t,  VII,  pp.  I&7,  4  88,  159  ;  Martyrologe  des  ùhev€tUers 
de  Saint-Jean  de  Jérusalem  ,  par  le  P.  de  Goussencourt,  t.  If, 
p.  358. 

(.2)  D'Hozier ,  dans  son  travail,  cite  encore  comme  updes  lii»de 
François,  Ennemonddc  Moreton  de  Ghabrillan,  qui  vivaitex^l  855. 


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M  uotLMTcm  DB  iàiAniixâfr.  35 

f 0  Miracle  d€  Moreton  de  Chabrilian,  J  "^'**^  J**"*"* 

TIQ.  SébastieB  db  Moustov  db  Chabsillait,  die- 
niier,  seigneur  de  Chabrilian  ,  de  Ckiteauneuf-de* 
Mazenc,   de  la  Bastle-Roland  ,  de  Cernon  et  d«  la 
Borde-Grapin  en  Brie,  né  a{H*ès  l'ann^  1518,  succéda 
à  Chartes ,  son  frère  aîné,  dans  tous  les  U:ens  de  sa 
maison  en  vertu  des    substitutions  et  fidéicommîa 
contenus  aux  testaments  de  ses  prédécesseurs.  Il  fut 
chevalier  de  Tordre  du  Roi,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  et  capitaine  des  gardes  de  la  porle 
de  S.  M.  Ce  seigneur  servit  avec  beaucoup  de  distine- 
tion  dans  les  guerres  de  son  temps  et  fut  fort  aimé  dies 
rms  Henri  II  et  Charles  IX.Il  fut  aabord  capitaine  (gou- 
verneur) des  ville  et  château  de  Provins  >  par  provision 
diti^24  novembre  1549.  Il  était  aussi  écuyer  de  Diane 
de  Poitiers,  duchesse  de  Yalentinois,  lors  d'une  dona- 
tion que  lui  fit  François  de  Moreton,  seigneur  de<}bA- 
briMan,  son  père,  le  31  août  1351,  en  contemplation 
à*nn  mariage  que  cette  duchesse  voulait  lui  faire  con- 
tracter, projet  qui  n'eut  point  de  suite.  Il  fut  fait  liau-^ 
Wnant  des  gardes  de  la  porte,  après  la  mort  du  sei- 
gneur du  Motet,arrivée  lel2  octobre  1653,et  il  a  cette 
qualité  dtas  des  lettres  de  Henri  II  du  19  avfU  1&59. 
t^  roi  Charles  IX,  à  son  avènement  (10  juillet  de  la 
même  année),  le  nomma  Tun  des  100  gentilshommes 
de  sa  maison.  C'est  avec  cette  qualité  qu'il  se  maria 
le  1*^  août  1563,  par  contrat  pasàé  devant  Mathurin 
Rossart,  tabellion  juré  de  la  prévôté  et  châtellenie  de 
Bi^>  avec  Louise  bu  Mouiiin,  fille  de  Jacques  du  ^  doMovui  : 
MoùUn,  éeoyer,  seigneur  de  Brys,  de  Cernon,  de  U  î^*  th.rl|!ikl' d\i?J 
Borde^îrapin,  de  Varette,  etc.,  échanson  ordinaire  du  «^"»*«  '"•'«•"^ 
roi,  ettle  Marguerite  Hébert,  Elle  eut  en  dot  la  terre 
^  seignenvie  d'Eaubonue,  mouvante  en  fief  de  la 
terre  de  Montmorency.  Le  roi  Charles  IX  prenant  en 
considératiot)  les  bons  et  agréables  services  que  Sébas- 
tien de  Moreton  de  Chabrilian  lui  avait  rendus  au  fait 
des  guerres,  le  retint  en  l'état  de  gentilhomme  ordi- 
>>Mre  de  sa  chambre  le  5  juin  156Q.  Étant  sur  le  point 
de  partir  pour  l'afniée  du  roi  et  considérant  les  grands 


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36  DK  llOMItasi   9fL  OêJOMhlJLK. 

troubles  qui  agitaient  lerofautne  de  Fmntei  SélMuden 
fit  son  testament  au  château  de  Chabrillan,  le  24  no- 
veitibre  de  lamémé  année  1 568,  devant  Terras,  notûre 
royal  et  delphiiiaL  Après  la  mort  de  Charles  IX,  le  roi 
Henri  III  Tbonora  du  collier  de  son  ordre  et  le  nomma 
capitaine  des  gardes  de  la  porte.  Il  a  cette  qualité  et 
celle  de  chevalier  de  Tordre  dans  des  lettres  du  duc 
de  Mayenne,  lieutenant-général  de  larinée  du  roi  en 
Dauphiné^  du  30  août  1581,  portant  commission  audit 
Sébastien  de  Moreton,  de  faire  procéder  à  la  démolition 
des  murailles  des  lieux  de  Saint-Paul^Troîs-Châteaux^ 
Saint-Restituit  et  Talette,  et  de  les  mettre  en  tel  état 
que  les  perturbateurs  du  repos  public  ne  pussent  s'en 
empainer  et  s  en  servir  au  préjudice  du  roi^  commis* 
siott)  dit  ce  prince,  qu'il  ne  pouvait  confier  à  une  per- 
scane  plus  affectionnée  au  service  de  S.  M.  et  qui 
aimât  tant  le  bonheur  de  ses  sujets.  Les  instructions 
portent  que  le  seigneur  de  ChabriUan  pourra  se  faire 
assister^  dans  Texécution  de  ces  ordres,  par  des  per- 
sonnes à  Son  choix,  auxqikelles  il  eut  pouvoir  de  déli- 
vrer des  lettres  sur  ce  nécessaires.  Sébastien  de  Moreton 
fut  gouverneur  de  Provins  et  de  Château^Gaillard^et 
capitaine  de  100  hommes  d'artnes  (Dictionnaire  des 
Gaulas  et  de  la  Ffance,  t.  Il,  p.  160).  Lui  et  sa  femme 
firent  leur  testament  mutuel  au  château  de  Chabrillan, 
le  6  août  1586  (l),devant  GuiilaumeTerras,notaire.Ib 
voulurent  être  inhumés  dans  la  chapelle  do  l'élise 
de  Saint-^Julien  de  ChabriUaa,  à  droite,  via-à-viad^s. 
fonts  baptism$uj^>  et  que  12  prêtres  vêtus  de  drap  noir 
assistassent  à  leur  convoi,  portant  chacun  une  loreht 
avec  les  armoiries  du  seigneur  de  Chabrillan.  U  eatru^ 
p^  comme  défunt  le  6  février  1592.  Louise  du  Moidw 
fit  un  dernier  testament  le  27  Octobre  1613^  aiour«t 
Je  22  mars  1619,  et  fut  inhuinée  le  lendi^main  dans 


(I)  Les  ancêtres  de  Seliastien  d«  Moreton  se  qualiâaient  noBles 
'et puissants  hommes,  magnifiques  et  puissaMS  seigneurs.  Haas  ses 
«ctdè  U  est  qualifie  kaut  etpmsUsakit  UtigMur ,  q«i«1tt^  qU^A  W- 
trouve  dans  tons  ceux  pass^  par  ses  descendants. 


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l*iégHM  collégiale  de  StinN&iaveuf  de  Crest.  De  leur 
laariagè  sont  provenus  : 

l«  f  raQÇoi9  de  Moreton  de  Chftbrillaii,  M  le  7  janvier  1 967» 
n  fut  instîtqë  héritier  universel  de  son  père  en  1 568,  et  mou  • 
rut  ayant  Tannëe  1 586  ; 

8o  JaçqUeSj  qui  a  continue  la  postérité  ; 

8*  Charles  da  Morttoii  d«  Chahrillai) ,  né  le  ai  i^r»  ilkjî, 
(frère  jumeau  de  Jacques),  mort  jeune  ; 

a«  Leuise  de  Moreton  de  Chabril)aa ,  née  le  91  juillet  IM8 , 
juaiiëe  I"  par  contrat  4»  9  juillet  |((8&  arec  Franfois-An- 
loine  de  Clemont,  baron  de  la  Roche-Montoison,  seigneur 
de  Vaunayeys,  de  la  Roche-Baudin ,  de  Fëlines ,  de  G^igors, 
de  Beaufort  et  autres  lieux  (ft>ére  de  la  connétable  de  Mont- 
morency) ,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  dn  roi  , 
mestra  d^  camp  d'un  régiment  d'inf^ntarie ,  mort  sans  en- 
.lantSy  à  liboume,  le  8f  mai  1586 ,  d'un  coup  de  carabine 
qu'il  ayait  reçu  daos  la  tranchée  devant  cette  place  ;  S**  par 
contrat  du  S9  juîUet  1 887,  passé  devant  Jean  Mord,  notaire, 
avec  noble  Hercule  de  Thùlon  de  Sainte^aiUe  ,  seigneur 
de  la  Lavple  ,  cot>8dgnenr  d^  VtB9o))res ,  fils  de  Jean  du 
Xholon  de  Sainte-JaiUe  ,  sekpeur  des  mêmes  lieux ,  et  de 
fleurie  du  Puy-Montbrun.  Elle  eut  en  dot  31,000  livres^ 

5*  Blanche  de  Moreton  de  Ghal^rUlan  »  à  laquelle  s^s  père,  et 
mère  lignèrent  également  une  dot  de  81,000  livres,  et  en 
outre  ,  comme  à  sa  sœur ,  une  somme  de  500  écus  d*or  au 
soleil. 

Vtp  Jftoques  PE  Mo^BTO»  n^  ÇaàXTOitJJkVj  qheyaUert 
seigneur  ae  CbabrillaD^  de  Ppoet»  de  Roche,  d'Our* 
chesi  de  Choméane,  de  la  Motte,  de  Saiot-Genrais^etc, 
né  le  21  mars  1571,  entr^  fort  j^une  d^n^  la  carrier^ 
des  armes  et  y  obtint  ua  avaQcemeni  rapide.  Le  roi 
Henri  IV,  dont  il  avait  embrassé  la  cause  avec  chaleur, 
lui  écrivit  cette  lettre  à  Topcasion  de  la  réinst^llatipa 
de  M.  d'Ornano  dans  la  lieutenance-générale  du  pau- 
phiné  :  «Mous'',  de  Chabrillan,  le  seigr.  Alphonse  d'Or* 
»  nano  a  si  hieo  mérité  de  tout  mon  pais  de  Dauphiné, 
)»  pour  ravoir  gouverné  soubz  mon  auctorité  iavec 
»  tout  le  seing,  honneur  et  prudence  qui  si  pouvoit 
»  désirer»  qu^  je  suis  bien  ^sseuré  que  si  en  retournant 
»  naîntenant  continuer  sa  charge  qu'il  y  sera  reeueiliy 
autant  de  contentement  que  Tacddent  qui  lu^ 


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»*Dau 
àta 


4m  S  «trilM  #«r. 


»  Mhflit  èeniièrMMiit(l)^  plniict  elr^prené  mesmcs 
^  de  ceulx  de  la  noblesse  qui  lay  enttaiijoiirs  moastfé 
9  affectioii  fiarticulière ,  comme  de  sa  part  il  s'en  re* 
»  yanche  en  tous  les  offices  qu'il  leur  peult  rendre, 
»  n'ayant  manqué  de  me  tesmoigner  la  bonne  âssis- 
»  tance  qu'il  en  a  tous  jours  receue ,  et  entre  autres 
»  de  TOUS  à  qui  je  n'ay  pas  voulu  taire  que  je  vous  en 
»  sçay  très-bon  gré ,  et  par  mcsme  moyen  tous  dire 
»  que  vous  ne  me  pouvez  mieulx  confirmer  en  la  bonne 
»  oppinion  que  j'en  ay  prinse,  que  continuant  de  Pas- 
Y  sister  et  vous  tenir  près  de  Iny,  rendant  tous  jonrs 

>  llionneur  et  respect  que  vous  scavez  estre  deu  à  la 
»  dignité  qu'il  tient  en  laditte  province  et  àsa  personne 

>  plaine  de  vertu  et  de  mérite;  de  qaoy  je  vous  tiens 
»  pour  assez  adverty,  qui  me  gardera  m  vous  en  dire 
»  aussi  davantage,  sinon  pour  vous  asseurer  que  ce 
n  faisant,  vous  ressentirez  les  fruicts  de  la  bonne  vo- 
»  lunté  d'un  bon  roy  et  maître  bien  affectionné,  tA 
9  que  vous  me  congnoistrez  tous  jours.  Sur  ce  je  prie 
•  Dieu,  Mons^'.  de  Cbabrillan,  vous  avoir  efi  sa  saincte 
»  garde.  Escriptaucamp  devant  Chartres,  ce  xn^  jour 
»  de  mars  1591.  Signé  Heurt,  et  plus  bas  Forget.  » 
Ledit  seigneur  de  Chabrillan  fut  nommé  mestre  de 
camp  de  8  compagnies  de  lOObommesde  pied  chacune, 
de  nouvelle  levée,  par  commission  de  M.  d'Ornano, 
datée  de  Romans  le  25  juillet  1592,  en  récompense 
de  sa  valeur  et  de  son  expérience  au  fait  des  armes. 
Jacques  de  Moreton  s'allia,  par  contrat  passé  à  Saint- 
Gervais,le  17  janvier  1595,  devant  Bernardin  Brisset, 
notaire  royal  et  delphinal  à  Montélimar,  avècGuigonne 
D'UaaB,  dame  d'Ourches,  de  Saint-Gervais  et  de  la 
Motte,  fille  de  haut  et  poissant  seigneur  messire  Ros- 
taing  dTJrre,  dit  Berlion,  chevalier,  seigneur  d'Oor- 
ches,de  Ponet,de  Saint-Gervais,de  laMotte-Oialençon, 
de  Saint- Vincent,  de  Yéronne,  etc.,  cbevaKer  de 


(1)  Nomme  fientenant-gënéral  en  Daraphiiië  en  1589,  ap»és  k 
mort  de  Lamnent  de  Mangiron,  il  fut  fût  priBcmider  jfKt  le  onc  die 
Ncmoars,  chef  des  Ugiieiin,  le  f  s  vrA  l  M«. 


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Votére  au  Roi,  {^tilboaule  ordinaire  de  h  elMRM>re, 
eotanel  des  bandes  de  Daupfainé,  et  de  dame  Laarence 
de  Simiane  de  Gôrdes.  Guigonne  d^Urre  recul  de  sa 
mère  30,000  livres  en  faveur  de  ce  mariage.  Jacques 
de  Moreton  fit  son  testament  le  26  octobre  1613,  et 
fut  inhumé  le  8  novembre  1614  dans  Téglise  collé- 
gialejde  Saint'Sauveur  de  Crest,  conformément  à  ses 
dernières  volontés.  Par  acte  du  17  août  1626^. passé 
auch&teaude  Ghabrillan,  devant  Poncet,  notaire  royal, 
Guigonne  d'Urreajppela  Antoine  de  Moreton,  seigneur 
de  Chabrillan,  son  fils  aine ,  à  recueillir  la  succession 
de  Jacques  d'Urre,  son  frère,  décédé  intestat  en  1621^ 
à  Toulouse,  en  revenant  du  camp  de  Montauban, 
snccession  à  laquelle  cette  dame  se  trouvait  appelée 
en  vertu  d'une  substitution  portée  dans  le  testament  de 
Roslaing  d'Urre,  du  29  août  1577.  Du  mariage  de 
Jacques  de  Moreton  et  de  Guigonne  d'Urre,  il  est  pro- 
venu une  nombreuse  postérité ,  savoir  : 

I*  Antoine^  XI*  du  nom,  qui  a  continue  la  branche  aioée,  dite 
des  Marquis  db  CHABRiLtAir,  dont  nous  aUons  donner  la 
suite  ; 

9*  Georges  de  Moreton  deChabrillan,  né  le  t9  octobre  f600. 
Son  père  lui  lëgua  les  biens  de  Cfaâteauneufnle-Mazenc.  Il 
mourut  sans  postérité  ayant  Tannée  4  63  S; 

3<>  Laurent  de  Moreton  de  GhabrillaB,  né  le  48  juiv-  1609, 
mort  jeune  ; 

6*  Charles,  qui  a  donné  origine  à  la  branghb  db  la  Mottb- 
Chabrillan,  rapportée  plus  loin  ; 

5»  Bertrand  de  Moreton  de  Chabrillan,  né  le  SI  jùiri  460».  Il 
fit  ses  preuves  de  noblesse  le  16  avril  *  621 ,  pour  être  reçu 
chevaher  de  l'ordre  de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  devant  les 
commissaires  à  ce  députés;  Jean-Pierre  de  Ruynat,  comman- 
deur de  Valence,  et  Charles  de  Marcel-Qpochain,  chevaliers 
du  même  ordre.  Il  fut  grand- prieur  de  Saint-Gilles,  après 
avoirété  commandeur  d'EschiroUes  le  3  mai  4  658,  puis  par 
permutation  d'Avignon  le  4  juiUet  4664,  de  Saint-Aukire 
en  Rooergue  et  de  Marseille.  Après  la  mort  du  grand-mat^ 
tre  Nicolas  Cotoner  (4  680),  il  obtint  pour  le  magistère  des 
voix  <pi'il  donna  volontairement  en  faveur  du  grand- 
maître  Caraffa  (4).  Il  mourut  à  Malte  en  4  68S  ; 

(I)  PrmiTes  d'Antdine-Apollinaire  de  Moreton  de  Ch^^briUlA,, 


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40  DB  liOUM^eV    BE    GIlA9lllI.Liir. 

f  *.  Imùs  éà  Hoi^eton^^de  GhiânMlffay  tetgaeur  de  SaittlNGerrik 

et  da  V^ronne,  xné  le  6  mar»  #64^,  destina  à  Téglise,  H  ût 
son  testameat  le  14  janyier  1666,  en  faveur  de  son  neveu, 
Joseph,  seigneur  de  Ghabrillan'  ; 

7**  Charlotte  de  Moreton  de  Chabiillan,  n^e  le  30  mai  1 597, 
religieuse  puis  abbç^e  du  couvent  de  Saint-André-de-lla- 
'        mieres; 

8«  Anue  dé  Moreton  de  Chabrillan,  nëe  le  S 8  juin  1808,  ma-< 
fiée,  ^ar  oôntrat  du  4  mai  4615,  avec  haut  et  puissant  sei* 
gneur  messire  Fabie»  de  Gelas  de  Leberon ,  chevalier , 
seigneur  d'Upie,  de  Barcelonne,  de  Mont^Savignac  ^  de 
Beau  mont  * 

•<»  Marguerite  de  Moreton  de  Ghabrillan,  nëe  le  29  août  IK^t^ 
religieuse  à  Saint- Andrë-de-Ramières  ; 

4  0<^  Catherine  de  Moreton  de  Ghabrillan,  nëe  le  7  février  4  606 , 
mariée,  par  contrat  du  4  8  août  4  625,  avec  Alexandre  de 
Sibeud,  seigneur  de  Saint-Ferr^ol,  alors  gouverneur  pour 
lo  roi  de  la  yille  et  citadelle  de  Romans,  depuis  gouvemeiir 
de  Die,  fils  d'Hercule  de  S9>eud;  seigneur  de  Saint-Ferrër^f 
gouverneur  de  Die,  et  de  Susanne  de  Giraud,  dan^e  de 
Divajeu  ; 

44^  Gasparde  de  Moreton  de  Ghabrillan,  nëe  le  6  février  4608, 
religieuse  à  Saint* Andrë-de-Ramiéres  ; 

«2^  Jeanne  de  Moreton  de  Oh^rillan,  née  le  8  septembre  464  0, 
religieuse  ea  Tabbayte  de  Ymnaison  ; 

|8<*  Laurence  de  Moreton  de  Ghabrillan,  mariée,  le  19  mars 
.  46S9,  avec  messire   Gabriel  Dangerèjt,  seigoeiir  du  Main, 
frère  de  Marie  Dangerès  ,  alliée  le  même  ymr  a  Charles  de 
Mçreton  de  Ghabrillan,  frère  de  Laurence. 
Fille  naturelle  de  Jacques  : 
MM'guerite  de  Moreton,  à  laquelle  son  père  légua  4  900 
livres  Ze  26  noifenthre  4  643. 

On  trouve^  vers  le  même  temps,  une  W^iiguerite  de 
Moreton  qui  fut  mariée,  le  3  octobre  4653,  avec 
Jacques  de  JVarbonne^  seigneur  de  Lunas  et  de 
Valjoyeuse ,  gentilhomme  de  la  chambre  du  duc 
d'Orléans,  fîls  de  Jean  de  INfarbonne,  baron  de 
Faugères,  et  d'Antoinette  du  Caylar. 

son  péfit-neveu,  du  27  novembre  4  725.  Le  tableau  de  ses  huit 
quartiers  (de  Moreton-Ghabrillan,  de  Seytres-Gaumont;  du  Mou- 
Im,  Hébert,  d'Urre,  Fain,  de  Slmiane  et  Alleman),  se  trouve  dans 
le  2*  volume,  fol«  230  des  Quartiers  des  chevaliers  de  Saint- Jean 
de  Jérusalem^  langue  de  Provence,  à  la  bibliothèque  de  PArse- 
«lal.  Voir  aussi  k  ifoHUmre  de  Dauphinéèt  Qui  Aikrd,  p.  ttO. 


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DB  XORSTOn    Dl    CHAimXLLAR.  4l 

MARQWS  DE  CHABRILLAN. 

X.  Antoine  de  Moreton  de  Chabrillan,  IP  du  nom, 
ofaeTalier,  seigneur  de  Chabrillan,  de  Saint^Gervais, 
de  Chom^ane^  d'Ourches,  de  Poneti  deVéronne, 
de  Saint-Paul,  de  Bas-Lambres,  gentilhoglme  ordi- 
naire de  la  chambre  du  roi  (1)  syndic  de  la  noblesse 
de  la  province  de  Daupbiné,  naquit  le  18  mars  1596. 
Il  fut  institué  héritier  universel  par  le  testament  de  son 
père  en  1613,  et  s'allia,  par  contr(tt  passé  à  Grenoble 
le  6  février  1628»  devant  Piçrre  MourGn^  notaire  royal 
delpbinal,  avec  Isabeaq  db  Cbafoïuy,  fille  unique  de  dw?'T"r^q« 
6m  nokie  Laurent  de  Cbanonay,  seigneur  d'Eybens  et  J^J^ÏHIâ*.".*"'^** 
de  Bresson ,  avocat-général  au  parlement  de  Grefioble, 
et  de  dame  Gasparde  Expilly,  alors  remariée  à  noble 
Claude  de  Fassion  ,  seigneup:  de  Brion»  conseiller  du 
foi  en  ses  eonseilg ,  avocat<-général  au  parlement  de 
Dauphiné.  Isabeau  de  Ghaponay  se  constitua  en  dot 
90,000  livres.  Elle  mourut  avant  te  22  octobre  1664. 
Antoine  II  fit  son  testament  le  25  février  1667,  et  vivait 
encore  le  7  juillet  1668,  époque  à  laquelle  il  produisit 
devant  M.  de  Gué,  intendant  de  Dauphiné,  Lyon- 
nais, etc.,  sestitresde  noblesse  et  justifiade  sa  filiation 
depuis  Raymond,  son  5*  aïeul,  vivant  en  1399.  f  Cabi- 
net du  Saint- Esprit^  Dauphiné^  uol.  lo^foh  197,^)1! 
avait  eu  d«  son  mariage  : 

40  CUude  4e  MoretGo  de  Cbabrillan^  ne  le  4*'  mars  IÇSO, 
*     m^t  jeune; 

1*  Laurent  de  M^reton  deChabiiïlaD,  «eîgnear  dX>Qrches^  né 
le  6  ftTril  4681,  Domn^,  le  80  mai  <I6SS,  capitaine  d'une 
coii!ipe^nie  dans  le  régiment  de  la  Marcoosse,  cavalerie.  Il 
fut  ta«  au  «ëge  de  Pavie  3 

5^  {Jacques  de  Moreton  de  Cb^abriUan,  â 

B^leâS  juillet  4  633,  L  f 

4»  Antoine  de  Moreton  de  Chabrillan,  f  ^^^^  .-«„*  1*,,-  «An*. 

lyà  le  4  «îptembre  4  655,  ^ ^"^  avffnt  leur  père, 

4*  ûas^rd  de  Moreton  de  ChabriUan,  1 
n^  le  82  septembre  4636,  | 


(4)11  est  ainsi  qtialifié  dam  ploiûurs  actes,  dés  le  31  juin  4  6S4  « 


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42  Dl^   MORBrair    DB   CHAHKILEÂir* 

t^  Joseph,  <|iii  a  continué  la  posUritë  ; 

7«  Autre  Gaspard  de  Moreton  de  Chabnllan,  né  le  S  S  férrier 
46S9,  tnort  a  Grenoble  en  4  640; 

%**  François  de  Moreton  de  OmbriUan,  cheyàHer,  sei^Miir  de 
la  Pojpe,  lié  le  i  6  février  1 640,  capitaine  de  caTalerie  dans 
le  régiment  de  la  Reine,  mort  des  blessures  qu^il  reçut  à  la 
batame  de  Sintzheimle  16  juin  4  674; 

0<*  Louis  de  Moreton  de  ChabriUan,  capitaine  de  cayalerie, 
tué  au  service  du  roi  en  Italie  * 

I0«  Autre  Louis  de  Moreton  de  Chabnllan,  né  Iç  1^  octobre 
1 644,  prieur  d^Ourches  * 

4  f  <»  Autre  Qaude  de  Moreton  de  Chabrillan,  né  le  4  3  décembre 
4  645.  n  fit  ses  preuves  pour  l'ordre  de  Malte,  au  grande 
prieuré  de  Saint-Gilles^  les  3S  octobre  et  34  décembre  4  6«é, 
devant  César  de  ViUeneuve^Beauregard,  Gommandenv  de 
Paliès,  et  Jean  de  Monts  de  Savasse,  chevaliers  du  même 
ordre,  et  y  fut  reçu  le  4  4  janvier  4  666.  En  1688  il  était 
bailli  de  Saint-Paul,  Depuis  il  fut  grand^eroix  et  général 
des  galères  de  la  Religion,  commandeur  de'RenneviUe,  en- 
suit» par  permuutioii,  en  4690,  conHaandeur  de  la  C«|peBe- 
Livron  en  Quercy  et  du  temple  de  Bordeaux.  Le  pape 
Alexandre  YIII  lui  avait  aussi  donné  le  commandement  de 
ses  galères  (4).  Il  était  connu  sous  le  noip  de  baiUi  d»  Cha- 
briÛam; 


(4)  On  trouve  un  précis  de  ses  campagnes  dans  Tacte  dé  ccmsé- 
«•ation  qu'il  fit,  le  6  janvier  4  702,  à  l'église  Notre-Dame-de- 
l'Osier,  en  Dauphiné,  de  son  étendard  de  bataille  qu'il  porta 
solennellement  dans  cette  église  à  la  tête  de  500  hoinmesqui  Ta* 
vaient  suivi  dans  ses  expéditions.  Ce  fut  lui-même  qui  en  dressa  le 
procês-verbal,  dont  voici  la  teneur  :  a  D.  O.  M.  Le  jour  des  rois 
i>  de  l'année  4  702,  l'illustrissime  et  vénérable  frère  seigncorClaodc 
»  de  Moreton  de  Cbabrillan,  chevalier,  bailli,  grand-croix  de 
n  l'ordre  de  Saint* Jean  de  Jérusalem,  commandeur  des  comman- 
»  derics  du  Temple  de  Bourdeaux,  de  la  Chapelle  de  Livron  en 
»  Quercy,  ci-devant  général  des  galères  de  Malte  et  de  celles  de 
»  notre  saint-père  le  pape  Alexandre  VIII,  est  venu  ici  pour  ofl&ir 
»  et  présenter  à  cette  église  son  grand  étendard  de  bataille ,  en 
»  mémoire  et  reconnaissance  de  la  protection  et  des  grâces  que 
»  Notre  Seigneur  Jésus-Christ  a  répandues  sur  Ihi  par  rinterces- 
»  »iou  de  la  très-sainte  Vierge,  sa  glorieuse  mère,  en  laquelle  il  a 
M  eu  toute  sa  vie  une  parfaite  confiance  et  une  singulière  dévotion, 
»  et  particulièrement  sous  le  titre  de  Notre-Dame-de-rOsiêr,  dont 
»  il  fit ,  à  cet  effet ,  représenter  le  miracle  sur  ledit  étendard  de 
»  bataille  qui  lui  a  servi  pendant  le  temps  de  son  généralat  et 
»  commandement  des  galères  de  Make  et  du  l^e,  «fin  d'^tenir 


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OE   KORBTOlf   DB  Ca^EROXAU.  4ti 

li^Isabeau  dt  Moreton  de  Chabrillan,  aée  le  SO   décembre 
I6i8,  mariëe  avec  Pierre-Louîs  de  F'ejrnes,  seignenr  dudit 
'    fieà ,  de  Pray el^  de  Hsle-AdsBi;  etc. ,  eofiiseiller  ao  paiiément 
de  Dauphiné  (i); 


»  de  cette  paissante  prote<^rièe  la  Tietoire  sur  les  leirès  ennemie» 
»  du  nom  chrétien,  à  la  plus  grande  gloire  de  son  saint  et  illustre 
»  ordre^  à  Tarantage  de  la  rëpublicnie  de  Venise,  aux  armes  de 
»  lacfaelle  il  unit  celles  cm'û  aVait  l'honnenr  de  eofnmander  aui 
»  fiiéges  &t}ganti  et  përiÛeiix  de  Naples  {N^poli)  et  Malroisie  dana 
»  le  royaume  de  la  MoréCi  et  à  ceux  de  la  Vallone,  de  la  Cannin^ 
»  en  Dalmatie,  en  Tannée  1 690,  places  qui  furent  conquises  mal- 
»  gré  mille  périls  et  difficultés  qni  semblaient  s'j  opposer,  tant  11 
»  canse  de  leur  situation  avantageuse  qui ,  jusqu'alors,  les  avait 
1^'  readves  imprenables,  que  par  le  grand  nombre  et  la  fierté 
»  étonnante  des  Turcs  qui  les  défendaient;  ce  qui  en  fit  attribuer 
T»  tout  le  succès  à  Notre>Dame-de-lX)sîer,  sous  Tétendard  de  la- 
i>  quelle  combattait  ledit  seigneur  général,  aussi  bien  que  Fépou- 
B  Tûate  et  la -crainte  croyable  qu'il  porta  l'année  suivante  jus- 
»  qa'aox  p<Mrtes  de  G>n8tantinople,  capitale  de  l'empire  ottoman, 
»  où  il  fut  défier,  uni  aux  mêmes  forces ,  les  armées  navales  du 
»  grand  seigneur,  dont  les  Turcs  furent  obligés  de  sortir  toutes 
»  leurs  troupes  pour  les  jeter  incessamment  dans  les  ties  et  foite- 
»  lesses  de  Ténédos,  Mételin,  Cbio  et  autres  plaèes  dont  ils  icrai*- 
»  gnirent  qu'on'  ne  fit  les  sièges  ;  précaution  qui  les  en  mit  à  oou- 
»  vert  et  qui  leur  servit  à  leur  ùlre  éviter  la  destruction  et  la 
»  déroute  de  leur  armée  navale  qu'on  avait  dessein  de  combattre» 
»  et  qui  fut  le  fruit  de  cette  campagne. 

x>  Ledit  seigneur  bailli  prie  instamment  la  sainte  Vierge,  n^èire 
9  de  Dieu,  Notre-DameniM^Osier,  de  lui  accorder  la  continua- 
9  tîon  de  sa  puissante  protection  auprès  de  son  fils ,  pendant  le 
D  cours  de  sa  vie,  etdele  maintenir  toujours  dans  sa  sainteet  digne 
»  grâce. 

»  F'îdimus  steUam  ejus  in  OrienUy  €t  vemnau  cum  muner^ms 
9  adosrare  Dominum, 

»  Signé  a  Toriginal,  le  bailli  db  Chabrillak.  )> 

Cet  étendard  de  soie,  très  vieux  et*très  usé,  existe  encore  dana 
le  chœur  de  l'église  de  Notre-Dame-de-FOsier.  (Voir  le  Péleri- 
nage  à  Notre-Dame-de-FOsier,  Gi*fenobIe,  1837,  chez  Baratier 
frères  et  fils,  imprimeurs  de  l'évêché,  pp.  «7,  9t,  99  et  lOd.) 

(i)  Elle  est  peut-âtre  la  même  qu'Isabeau  de  Moreton  de  Cha- 
brillan que  cite  l'abbé  Robert  de  Briançon,  dans  son  Etat  de  la 
Pro^nce,  tome  H,  pp.  28,  29,  comme  ayant  épousé,  en  1  ©#7, 
Françtôs  d^ Etienne^  seignenr  de  Kousset,  fils  de  Gabriel  d'Etienne, 
seigneur  de  Montfuron,  en  Provence,  président  à  mortier  au  par*- 
lement  d'Aix,  et  de  Philippe  de  Rousset,  dame  de  Rousset  et  de 
Prnniéres,  en  Dauphîné. 


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44  D8    MORÉtON    DB    CHABRILLÀIT. 

4  9»  Giiigonne  de  Moreton  de  O^abriUan,  née k  ai  juUkt  1 6S9  ; 

iA**  Aon«  ^  l^loreton  de  GhiibriiUii, «é^ b  4  MptembM  lesâ, 

morte  sans  alliance  ; 

1 5*  Gasparde  de  Moreton  de  Ghabrillan,  née  le  22  septembre 
46S6; 

|«o  Marie  de  Movetoa  de  ChabrîUfttt,  n^  le  l**  aeèft  iBk%. 

XL  Joseph  deMorbton  dsCbabriixa^,  chevalier, 
maniais  de  ChftbriUan,  seigneur  de  Saint^Gervaîs,  de 
Ponet,  d'Oarches,  de  Ris^Lambres,  deChoméane^  de 
Fourches,  de  Saint^I^aul,  de  la  Raye,  de  Yéroone^  da 
Mas»  etc.^  syndic  de  la  noblesse  de  fa  province  de  Dau- 
phiné,  naquit  le  11  novembre  1637.  Le  30  décem* 
bre  1661  it  (ut  nomme  pour  exercer  la  ehni^e  de 
commis  de  la  noblesse  aux  états  de  Dauphiné,  ponr 
cause  d*absence  de  son  père ,  charge  pour  laquelle  il 
prêta  serment  entre  les  mains  de  TéviSquede  Grenoble, 
il  porta  les  armes  sous  le  due  de  Beaufort>  au  siégvde 
Gigefy,  en  1664  ,  et  fut  nommé  ensuite  cornette  deli 
compagnie  mestre  de  camp  du  régiment  de  la  Reine.  H 
épousa,par contrat  passé  àLyon^le  20  novembre  1668, 
devant  Groisette,  notaire  royal  et  apostolique  de  ladite 
vilie^  Antoinette  de  Yigby,  fille  de  haut  et  puissant 
r  Je"rtir«.  Scigncur  messlre  Gaspard  de  Vichy,  comte  de  Champ- 
r<md ,  seigneur  de  Cheveniiet ,  de  Trezettea  »  de 
Rosne,  etc.,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre,  maréchal  de  camp  et  gou- 
verneur pour  S.  M.  des  ville  et  citadelle  du  Pont- 
Saint-Esprit,  etde  £eu  dame  Hilaire  d'Albon  de  Saint- 
Forgeux.  Au  mois  d'octobre  1674,  il  obtint  du  roi 
des  lettres  patentes  portant  érection  en  dignité  de 
marquisat  de  Chabrillan^  des  terres  de  Chabrillan  et 
de  Choméane^  sur  les  considérants  les  plus  honorables 
pour  ses  services  et  lancienneté  de  sa  famille  (1),  les* 


(1/  La  tenear  de  ces  lettres  patentes  est  imprimée  à  la  fia  de 
cette  généalogie.  Il  en  est  ûiit  mention  dans  le  Dictionnaire  Jes 
Gauler  et  de  la  France,  t.  II,  p,  460,  dan»  les  Tablettes  histo- 
riques  et  chronologiques,  par  Chaaot  de  Nantigny,  t.  IV^p»  19$^ 
et  dans  le  Tableau  historique  de  la  JYoblessfy  par  Waroqnier»  t« 
ÏI,  p.  u». 


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DE    MORETON    DE   CHABRILLAN.  45 

dites  lettres  enregistrées  au  parlement  de  GceupUe, 
le  18  juillet  1676)  à  la  chambnd  des  comptée  le  27  des* 
dits  mo  et  an ,  et  au  bureau  des  finaneed  le  1 6  jan- 
vier 1677.  Le  marquis  de  Chabrillan  fut  nommé  lieu- 
tenant de  roi  au  département  de  Yaientinois^  Dlois , 
Saint -Paul -Trois -Châteaux  et  des  Baronniès  le 
25  avril  1692 ,  et  prêta  serment  pour  cette  charge  au 
mois  de  mai  suivant  (Cabinet  du  Saim^-Esprit ^ 
Mélanges^  toU  287,  fol.  561).  11  reçut  cinq  lettres  de 
Louis  XIV,  datées  dea  2  décembre  1692,  10  juin  et 
13  juillet  1694^14  septembre  1696,  et  19  février  1697, 
au  iujet  des  fondions  de  sa  charge  et  du  commande* 
me»t  dans  son  département.  Il  fit  son  testament  au 
château  de  Saint-Gervais,  le  30  oetobre  1695,  devant 
Imbert,  notaire  royal  héréditaire  à  Chàteauneuf-de-* 
Mazeno ,  par  lequel  il  demanda  à  être  inhumé  dans 
réglis«  paroissiale  de  Saint-Gervais,  s'il  n'en  était  paa 
éloigné  de  plus  de  huit  lieues  lors  de  son  décès.  Ge 
testament  en  annulle  un  précédent  qu'il  avait  fait  devant 
Vitet,  notaire  à  Saint-Gervais^  le  20  juin  1685»  et  en 
rapMUe  deux  ,  savoir  :  le  testament  d'Antoinette  de 
Vicny,  du  5  juin  1678,  et  celui  fait  au  profit  de  liii^ , 
testateur,  par  Gasparde  d'ËxpiUy^  présidente  de  Brios, 
le  %%  octoore  1665.  Il  vivait  encore  en  1698,  et  laissa 
cinq  fils  et  deux  filles  : 

I*  Aâtoiiie,  III^  da  nom,  dont  on  va  parler  j 

S^  Bertrand  de  Moreton  de  Chabrillan,  ne  à  Lyon  le  7  mai 
1471 .  Il  ht  admis  pag«  du  grand-ma)ti^  db  Tordte  de 
Nbhe  le  IS  octobre  lOSa.  Ses  pfcaves  forent  faites  fta 
frabd-pricurë  d^Aiivergne  k  S  iuulet  «das^  etyeçaei  le  20 
mars  4486.  Il  fiit  commandeur  de  Salins  len  4695,  de  Saint- 
t'anl-les-Komans,  par  permutation,  le  33  join  1696,  deSal- 
teonsens  en  ¥Vanche.Gomtë  tel  de  Lobis  dfans  1^  Maréhe  *' 

S*  Bertrand- Joseph  de  Moreton  de  Chabrillan,  baptise  le  %A 
aoi^t  I67>.  U  lut  ausâi  admis  )page  du  grand-iHattre  de  l'or- 
dre (h  Malte  le  i  septembre  l684«  Ses  preaves  furent  faites 
tu  grand-prieuré  d  Auvergne  le  88  octobre  suivant,  et  re<* 
çues  le  ao  mars  1687.  Il  fut  nommé  capitaine  dan»  le  régi- 
ment da  Koi,  puis  colonel  du  régiment  de  Chabrillan , 
infanterie.  Il  périt  i  U  tite  de  ee  régiment  qui  fut  entière- 
ment d^ti^it  à  la  bataitte  d'H«ofaei»dt  en  4  704.  {JÊkêùù^ 
de  h  Milice  Fran^tMe,  par  le  P.  Daniel,  I.  il»  p^  489»)  , 


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4$  DE    MOftETOH    DE   CSÂBRILLAN. 

ê^t&màé  àeMoTeton  de  C&abiillaii,  dît  d'abord  fahbé  de 
CkahriUan.  H  fait  ensuite  dievaHer  de  l'ordre  de  Malte  et 
capitaipe  de  greiiadiers  dans  le  irëginient  de  Giudiriilaii,  Il 
fut  toé  à  la  bataille  d'ELocbsbedt  ; 

4<*  D^mivique-Aiitpîne  de  Mozetea  de  CSbabrillan ,  baptM  le 
S7  octobre  1 676 ,  inscrit  le  31'  mai  1 679  oonime  chevalier 
de  minoritë  de  Tordre  de  Malte.  Ses  preuves  furent  faites 
au  grand-prieui^  d'AuYergne  le  28  octobre  1684.  Il  fut 
aussi  capitaine  au  riment  de  ChabrillaBy  etp^rit  avec  ses 
frères  Bertrand- Joseph  et  Qaude  à  ^bataille  d^fioelisfeSBdt; 

6^  Anne-Marie  de  Moreton  de  Chahriilan  ; 

7<*  Louise-Françoise  de  Moreton  de  ChabrîHan ,  l^gàtàii«  de 
de  80^000  Hyres  le  30  octobre  4696.  EUe-  épousa,  le  SO.bmî 
I698y  messire  Etienne  d'Jliguebelle,  comte  de  Mont^acdin. 

'  XII.  Antoine  db  Moreïon  de  CHÀBRiLLiUr ,  ID?  du 
nom,  marquis  de  Chabrillan ,  seigneur  dé  Choméane, 
de  Saint-Gervais,  d'Ourches,  de  Véronne,  dePonel, 
de  Bas-Lambres ,  et  autres  places ,  né  le  7  août  1669, 
fiut  reçu  page  de  la  grande  écurie  du  roi  le  1 6  août  1 68  ô. 
Il  obtint,  le  20  août  1688^  une  commission  de  capitaine 
d^une  compagnie  de  cavalerie,  incorporée  depuis  dans 
le  régiinent  duRoi>  et  fut  nommé,  le  7  octobre  169ê, 
lieutenant  de  roi  en  Dauphiné ,  au  département  de 
Valentinoià,  Diois,  Saint^Paul-Trois^hâteàux  et  des 
Baronnies.  Il  reçut  quatre  lettres  du  roi ,  les  27  octo- 
bre 1702,  22  mars  1703,  7  mai  et  24  octobre^  1*760,  à 
Toccasion  de  ses  fonctions  et  du  commandement  dans 
soib  département.  Le  28  juillet  1706,  il  (ut  commandé 
par  le  duc  de  la  Feuillade,  gouverneur  de  Dau|^iné> 
pour  une  expéditign  secrète ,  ayant  sous  ses  ordres  le 
2^  bataillon  du  régiment  de  Sourches.  Le  roL  lui  donna 
deux  commissions,  Tune  le  10  janvier  1721,  pour 
^x»mmander  à  Montélimar,  tant  aux  habitants  qa^aux 
troupes;  Fautre  du  9  octobre  de  la  même  année^ éten- 
dant son  cominandement  sur  toute  la  ligne  du  Rhône, 
Queue  dlsère,  jusqu'au  Pont-Saint-Esprit^durant  l'af- 
freuse contagion  qui  désolait  la  Provence  et  le  Dau- 
phiné. Le  marquis  de  Chabrillan  (ut  revétu«(pour  cette 
mission ,  d^  tou^  les  pouvoir?  civils  et  mikiaîres  dans 
retendue  des  pays  soumis  à.  son  oommandement^  Il  fit 
sotr  téstaiœnt  le  19  décembre  1747^.  Il  avait  épousé , 


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D£    MOUKTON    D£  CHABIL1U.AK.  47 

contmt  dB  30  mai  lOBS,  passé  devant  Claude  Au- 
,  àoiftire  royal  à  Grenoble^  Antoinette  de  Gftot&E-^  db  gioUi  : 
ViamtLB,  sœur^e  «a  maréchale  de  Ttfilard,  et  filleîlTtfpWÎK'** 
de  feu  hant  et  puissant  seigneur  Charles  de  Grolée, 
comte  de  VinvtUe,  seigneur  de  Taulignan,  Chatonnaj, 
Beaurepaire  et  autres  places^  gouverneur  oour  le  roi 
des  vitte  et  citadelle  de  Montélimar,  etae  haute  et 
puissante  dame  Catherine  de  Dorgeoise  de  la  Tivolière, 
dame  de  Voiron  et  de  Tile  d'Âbeaux*  De  ce  mariage 
sont  provenus  : 

1^  G^r-Fra^çois,  a/ÎAi François-César,  dont  Particle  sait; 

%*  Antoine*- Apollinaire  de  Moreton  de  ChabrUlany  né  le  S 
jmllet  1 707,  reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de  minorité 
le 'S  5  janvier  f  709.  Ses  preuves  furent  faites  le  37  novembre 
4726.  En  4  75a  il  était  capitaine  des  gardes  de  S.  A.  S.  le 
prince  de  Gonty  et  premier  écujer  de  ce  prince,  grand^- 
eroix  de'l^ordre  de  Malte  et  bailli  du  Temple.  Il  mourut  à 
Paris  en  4  7SS,  alors  bailli  de  Manosque  ; 

3°  Joseph-Toussaint  de  Moreton,  chevalier  de  Ghabrillan  de 
Saint-Gervais,  reçu  en  4  74  4  chevalier  de  l'ordre  de  Malte 
de  minorité,  successivement  commandeur,  mestre  de  camp 
^e  cavalerie ,  cc^onel  d''un  régiment  de  grenadiers  royaux, 
créé  brigadier  de  dragons  le  4  0  février  -4759  ,.mort  i 
Montélimar  en  4  768  3 

4^  Louis  de  Moreton,  chevalier  de  ChabriUao  de  Ponet,  né  1« 
40  août  4  742.  U  fut  admis  de  minorité  dans  l'ordre  de 
Malte  en  474  3,  ^t  reçu  page  du  grand-mattre  1»  49  janvier 
4  727.  Il  était  commandeur  de  Saint-Luce  en  4  776 ,  et  de 
Gap-Francès  en  4  779,  et  bailli.  Il  avait  commencé  à  servir, 
•  dés  Tâge  de  4  4  ans,  dans  la  compagnie  des  cadets  gentils" 
hommes,  d'où  il  était  passé  lieutenant  dans,Ro7al-Vaisseaux, 
,en  4728.  Il  fut  nommé  successivement  capitaine  au  ré»* 
ment  de  Flandres  le  4«'  novembre  4  7SS,  et  capitaine  de 
grenadiers  le  45  juillet  4  747,  breveté  lientenant'-'colonel  en 
4746,  commandant  de  bataillon  Je  2  février  4 75 S,  puis  ma- 
jor commandant  pour  le  roi  la  ville  et  citadelle  de  MontéU- 
mar  en  4T64.  Û  mourut  à  Montélimar  en  4  787  ; 

' -S* Atme-Josèphe  de  Moreton  de  Chabrillan,  mariée,  le  25 
janvier  4  ras,  avec  Jacques  d^UiUàre ,  marquis  de^  Joviao» 
vioomte  de  Mêlas,  etc.,  commandant  pour  le  roi  en  Viva* 
râis  ; 

«•  Marie-Qaude  de  Moreton  de  1 

7-DSeUede   Moreton    aer**i«^^^^«»^"«^'^«^*ï-y*^°- 


ChadniHan, 


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4t  DIB    MOaBTON    JDB   CBA«aiI<|;«iK. 

XUI.  César-Frii^pçoi»  Cumossas  Mobkw  pb  Cka.* 
BMLi.««,  Bi8t<|m$  de"C^îàwUbià,%èî|fiei|i'  éerSaiot- 
'GefvMS^  tl^Oatthfesyde  V^ôntte^  de0iBu-k-^Fii4  de 
Vd^^  (te  Cèmipâi  de  Tmittjis,  ddPMèl,  déBàs^Lan- 
bréideI4ng€y(i)^c.,  mar^kaldô  camp^/diéTiilÎOT 
da  IWdi^  de  Sàint-Lauis,  naquit  )e  $2  cut^t  i70t. 
Ëntt'é  da^s  les  mcMaâquQtaires  en  «ITl?^  S  otiHnt ,  le 
20  Cévrier  17  J9»  une  commission  Je  capitaine  réformé 
à  la  suite  du  régiment  du  Roi,  cavalerie,  et  fit  avec 
ce  corps  la  campagne  d'Espagne*  Il  fut  depuis  capitaine 
au  régiment  de  Turcnoej  cavalerie.  Le  27  février  1 722, 
il  prit  le  commandement  d'une  compagnie  dans  le 
régiment  de  Gramont,  cavalerie,  il  la  commandaîc  au 
camp  de  la  Meuse  en  1727;  le  tO  décembre  de  cette 
année,  il  reçut  la  commission  de  la  lieutenance  de  roi 
du  château  de  Saint-André  de  Villeneuve  d'Avignon. 
Il  fit  les  campagnes  de  1733,  1734  et  17 3.^  en  Allema- 
^ne^  et  se  trouva  aux  sièges  de  Kelilet  de  Philîshourg. 
à  raltaque  des  lignes  d^Eflingen  etàraffairedeClausen. 
Le  marquis  de  Ghabrillan  fut  nomme  mestre  de  camp 
du  régimentde  cavalerie  de  la  Tour  qui  prit  sou  nom 
le  t6  avril  1738,  et  le  commanda  dans  la  guerre  qui 
éclata,  en  1740,  après  la  mort  de  rempcreur  Charles  IV» 
pour  réieclion  de  son  successeur,  L  année  suivante  il 
se  trouva  à  la  prise  de  Prague,  puis  en  1742  au  com- 
bat de  Sahay  et  au  raviiaîlleraent  de  Frauenberg  ^  à  h 
fin  de  cette  même  année  il  prît  part  à  la  belle  retraite 
de  Prague,  sous  le  maréchal  de  Belle-Isle.  En  1743 
il  combattit  à  Deltingen  et  fut  employé  à  l'armée  qui 
couvrit  les  sièges  deMenin,  d'Ypres  et  de  Furnes.  Le 
marquis  de  Cbahrillan  se  distingua  à  Fontenoy  (2)  et  se 
trouva  au  siège  et  à  la  prise  de  Tournay,  et  à  ceui 

■*■  [  ■.„•..,    ,     ;    ■     ■   ■  •      ; ' .'     .,     ,..'',,    ",    "...       ^^:>    '..«!'  f      f*'"    1 

,    (4)  Plii8teunacl«k  dé  lui  solitfiçom^Ckiét^^oiitiiàJj^Nge^^ 
ayant  reeueilli  la  successiùii  de  (la  tunfi  ^  b  npiiipri^pi  iln  Tim 

(2)  Voltaite,  dans  son  Poème  de  Fontenoy,  rappelle  la  part  qa'U 
j^it  à  cette  joura^  gloiietise  par  ces  deux  Yen  : 

Cuernen,  tfue  ChabnUan  ayec  Brancas  ralUe, 
Que  iFAtiglàh  imim^  v0irt  payer  rotre  Tie  l    ^ 


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DB   MORkTÔH    Dis    CHÀIIRILLAK.  49 

iFOudenarde,  de  Dendermondè  et  d'Ath  en  1745.  Le 
1«>-  tnars  de  cette  année  il  fut  pl*omii  au  grade  de  bri- 
gadier, de  cayalerie.  Employé  à  l'armée  du  vùi  par 
iottres  du  1''  mai  1746^  il  fut  détaché  le  1*^  juin  pour 
aller  servir  au  Mans,  'sous  le  prince  de  G>nty.  Ayant 
ensuite  rejoint  Tarmée  du  roi,  il  combattit  à  la  bataille 
de  Raucoux  le  11  octobre,  sous  le  maréchal  de  Saxe. 
Pendant  les  années  1747  et  1748,  le  marquis  de 
Cbabrillan  fut  employé  sur  les  côtes  du  pays  d'Au- 
nis  et  du  Poitou.  Il  fut  créé  maréchal  de  camp  le 
10  mai  1748  (t).  Le  marquis  de  Chabrillan  fit  ses 
preuves  de  cour  et  eut  Thonneur  de  monter  dans  les 
<arlrosses  du  roi  le  12  janvier  1767.11  mourut  à  Mon- 
lélimar  le  27  septembre  1776,  et  fut  inhumé  dans 
Téglise  des  Becoilets.  Il  avait  épousé,  [<>  par  contrat 
du  4  juillet  1729,  passé  devant  Villaret,  notaire  à  Alais, 
(  mariage  béni  le  lendemain  )  Marguerite^Chàrlotte  de  ^.  ^^  p^., . 
LA.  Fake  ,  morte  de  la  petite  vérole  à  Montpellier  le  J^»"^»  *j,*  **J,^iJ* 
21  mai  1730,  et  inhumée  dans  Téglise  Nôtre-Dame ,  «i»  gu«uiM.' 
fille  de  haut  et  puissant  seigneur. François,  marquis 
de  la  Fare,  vicomte  de  Montclar,  lieutenant  de  roi 
en  Gévaudan^  gouverneur  d*Agde^  et  de  dame  Marie 
de  la  Fare-Laugère.  Elle  avait  fait  son  testament  le  19 
précédent ,  devant  Antoine  Bellonnet ,  notaire  royal  ^ 
2''par  contrat  du  l*"'  février  1738,  passé  devant  Joseph 
Fournerie,  notaire  public  apostolique  à  Carpentras, 
Marie-Catherine-Louise  d'Astcaud  de  Murs,  décédée  b«aito*dd  : 
le  19  décembre  175Ô,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  tl^^mZ*  (rJr!''au 
Jean-Baptiste-François  d'Astuaud,  marquis  de  Murs,  irlim'",te^?4r!* 
baron  de  Romany ,  seigneur  de  Séderon,de  Lioux  et 
autres  places,  et  de  dame  EUéonore  de  Castagnière  de 
ChâteauneufjfilledePierre-AntoînedeCastagnière(2)^ 
marquis  de  Châteauneuf  et  de  Marolles ,  conseiller 
d'état,  ambassadeur  de  France  à  Constantinople ,  en 
Hollande ,  etc.  Les  enfants  du  marqub  de  Chabrillan 
furent^ 

(1)  Chronologie  historique  militaire,  par  Pinard,    t.  VII, 
p.  S96. 

(s)  Ce  nom  est  aussi  orthographié  Castagner  et  Castanière, 

4 


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Ot)  D£    MORETON    DE    CHÀBRILLAN. 

*        Du  premier  Ut  : 

4*  Marie* Antoinette  de  Moreion  de  Chabrillan ,  née  k  Mont- 
pellier le  S 5  ayril  1 750,  morte  le  50  mai  suiyant  ; 

Du  second  Ut  : 

S*  Joseph-Dominique,  dont  Tarticle  snît; 

50  François  Guignés  de  Moreton  de  ChabriHan  ,  né  en  4745, 
cheyalier  de  Malte  de  minoritë,  mort  en  bas  âge  ; 

k^  Louise-Catherine  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  nëe  le  S  sep- 
tembre 4744,  mariée  par  contrat  passé  devant  Andraut, 
notaire  à  Montélimar ,  le  8  mai  4  768,  ayec  Flodoard-Éléo- 
nore,  comte  de  Balfy.  EUle  survécut  à  son  mari  et  mourut 
sans  enfants  à  Grenoble  le  8  avril  4  839  ; 

5o  Françoise  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  née  le  50  mai  4  74 S, 
mariée  par  contrat  passé  devant  le  même  notaire,  le  S  S 
janvier  4  765^  ayec  Joseph-François-Régis-Camille  de  Serre^ 
Stadnier,  marquis  de  Gras ,  grand-bailli  d^épée  du  Vira- 
rais  ,  morte  sans  enfants  a  Bourg-Saint-Andéol  le  20  mai 
I84S; 

6«  Jacqueline  de  Moreton  de  Chabrillan ,  née  le  4  octobre 

4  748^  mariée  par  contrat  passé  devant  le  même  notaire ,  le 

5  7  juin  4  765,  avec  Pierre-Paul-Antoine  de  Gras^  marquis 
de  Preigne,  morte  à  Tarascon  le  8  octobre  4  809,  laissant  des 
enfants  ; 

7*  Autre  Françoise  de  Morecon  de  Chabrillan,  née  le  %k  sep- 
tembre 4  740,  mariée  par  contrat  du  44  mars  4  779,  reçu  au 
Tertre  ,  notaire  à  Paris  ,  avec  Louis-Angéliqne-Marie  de 
Remigny,  marquis  de  Joux.  Elle  est  décédée  veuve  et  sans 
enfants,  à  Tarascon,  le  38  septembre  4  835. 

XIV.  Joseph^Domioique  Guigues  de  MoEfiroH  de 
Chabrillan,  marquis  de  Chabrillan,  seigneur  de  Saint- 
Gervais,  d'Ourches,  de  Véronne,  Poiiet,  Bas-Lanabres, 
Choméane,  Dieu-le-Fit,  Yesc,  Comps»  Traînas  ,  etc.; 
né  le  ^  août  1744,  fut  nommé  à  vingt  ans  colonel  com- 
mandant du  régiment  de  Conty  (1),  infanterie,  qui 
prit  le  nom  de  Barrois  en  1776,  à  ta  mort  du  prince 
de  Conty,  et  successivement  chevalier  de  I  ordre  de 
Saint -Louis  en  1778,  brigadier  d'infanterie  te 
l"""  mars  1780,  chevalier  commandeur  de  Tordre  de 
Saint*Lazare  le  16  juillet   1783.  Il  avait  été  nommé 


(i)  État  militaire  de  France^  année  4  773,  p.  297. 


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DE    HOEBTOII    DE   GHÀBRILLAN.  51 

premier    écujer  de  madame  lai  comtesse  d'Âitob^ 

en  1773.  Il  fut  promu  au  grade  de  maréchal  de  camp 

Iti  1"  janvier   1784.  Le  marquis  de  Chabrillan   est 

mort  à  Saint-Vallery  (Somme),  le  9  mars  1793.  Il  avait 

épousé,  par  contrat  passé  devant  Hocque  de  Cerville, 

notaire  au  cbâtelet  de  Paris,  le  18  novembre  1766, 

Innocente- Agiaé  de  Vigiterot  du  Pixssis- Richelieu  do   pi.MiB.Eir.n. 

D  Aiguillon  ,    décédée  au    château    d'Aiguillon    le  ée«ri«ié""««  i  «t  4 

13  juin  1776,  fille  d'Emmanuel-Armand  de  Vignerot  J?;;* J^";*'/;^?';; 

liu  Plessis-Richelieu,  duc  d'Aiguillon,  pair  de  France,  Jj  5^'5v*''i,"à  l 

comte  de  Condomois,  marquis  de  Montcornet,  cheva*  che-ron.  de  ga«uiei, 

...  .  ,  .',.*  '*ii  ^  avec  UD  Umbeld^asur 

lier  des  ordres  du  roi  ^  lieutenant*general  des  armées,  qui  cm  du  p/émm. 
commandant  en  chef  en  Bretagne^  puis  ministre  des  *^**''**"* 
affaires  étrangères  et  de  la   guerre,   et  de  Louise- 
Félicité  de  Bréhan,  comtesse  de  Plélo,  dame  du  pa- 
lais de  la  reine  Marie  Leczinska.  De  ce  mariage  sont 
iisus  : 

!•  Hippolyte-Cësar,  dont  Tarticle  suit  ; 

a*  Hector  Gaîgues  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  mort  en  bas 

Z^  Pierre-Charles-Fortuné,  auteur  de  la  sbAhdb  bràvcbb  db 
Chibrii.la!i,  rapportée  ci-après  ; 

4«  Louis- Armand-Gasimir-François-Marie  Guigues  de  Mo- 
reton de  Cliabrillan ,  né  au  mois  d'ayril  1776,  chevalier  de 
Malte  de  otinorité»  décédé  a  Paris  le  9  septembre  1779. 

XV.  Hippolyte-César  Guioues  dx  Mowetow  de  Cha- 
brillan, marquis  de  Chabrillan ,  né  à  Paris  le  6  no- 
vembre 1767,  entra  à  l'école  militaire  des  chevau-lé- 
gers.  Il  en  sortit  pour  passer  officier  au  corps  des 
carabiniers,  où  il  fut  fait  capitaine  en  1786.  Le  3  no- 
vembre de  Tannée  précédente  il  avait  eu  l'honneur  de 
monter  dans  les  carrosses  du  roi  et  de  chasser  avec 
S.  M.  Il  fut  nommé  premier  écuyer  de  madame  la 
comtesse  d'Artob,  en  survivance  xlu  marquis  de  Cha- 
brillan ,  son  père.  La  révolution  le  força  de  quitter  la 
France  et  de  cnercher  un  asile  en  Espagne.  Se  rendant 
de  Barcelonne  en  Angleterre,  il  fut  fait  prisonnier, 
le  22  décembre  1794,  ainsi  aue  madame  la  marquise 
Je  Caumont-la-Force  ,  sa  belle-mère ,  madame  de 


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èî  Dfe    MORETOK    DE    CHAtiRlLLÀ^. 

Chabrillan ,  son  épouse,  et  ses  deux  enfants  en  bas 
âge,  par  la  frégate /a  Minerve,  et  conduit  et  incarcéré 
à  Toulon.  Il  fut  sauvé,  par  les  généraux  Bizanet  et 
Bonaparte,  du  massacre  des  prisons  qui  eut  lieu  dans 
cette  ville  le  11  mars  1795  (1).  Transféré  à  Grasse  , 
il  est  resté  prisonnier  jusqu'au  18  mars  1797,  époque 
à  laquelle  un  arrêté  de  l'administration  centrale  des 
Basses-Alpes,  séant  à  Digne,  le  rendit  à  ta  liberté  ainsi 
que  sa  famille.  Après  la  restauration^  Louis  XYIII  le 
créa  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis  le  11  octo- 
bre 1814.  Il  fut  nommé  gentilhomme  d'bonneur  de 
Monsieur^  frère  du  roi,  en  janvier  1815,  puis  le  15  no- 
vembre suivant,  chef  d'escadrons,  pour  prendre  rang 
du  31  décembre  1797,  et  fut  promu  au  grade  de  lieu- 
tenant-colonel le  29  juillet  1816.  Le  marquis  de  Cha- 
brillan a  été  député  de  la  Drôme  en  1815,  1816  et 
1824,  et  président  du  collège  départemental  de  U 
Drôme,  par  ordonnances  royales  des  24  décembre  1 823 
et  5   novembre  1827.  Le  roi  Charles  X  le  nomma 
gentilhomme  de  sa  chambre  le  26  octobre  1824.  Il 
est  décédé  à  Paris  le  16  octobre  1835.   Le  marquis 
de  Chabrillan  avait  épousé  en  cette  ville ,  paroisse 
de  Saiiit-Sulpice,  le  18  février  1784  (  le  contrat  passé 
les  8  et  16  du  même  mois,  devant  Boulard  et  son 
collègue,  notaires  au  châtelet).  An toinette -Françoise- 
mc.i-oht      Marie  Nonpar  de  Caumowt-la-Force,  née  le  1"  juil- 
dw*  rriéoi»tnit  1®1  1771 ,  dame  pour  accompagner  Madame^  corn- 
ue'ii"é.*"«m*ÎTt  *^**®  ^^  Provence,  fille  de  Bertrand  Non  par,  marquis 
eoaraimé*  d«  gueu-  de  Caumout-la-Forcc,   gentilhomme  de.  la  chambre 
de  Monsieur^  et  d*Adélaïde-Luce-Madelaine  de  Ga- 
lard  de  Béarn-Brassac.  La  marquise  de  Chabrillan 


(l  )  On  trouve  des  détails  sur  cet  ëvénement  dans  le  Mémorial 
de  Sainte-Hélèrus ,  édit.  de  1825  ,  t.  I,  p.  195;  dans  la  F^ie  de 
Napoléon  Bonaparte,  par  Waltcr  Scott,  édit,  in-IS,  ISST,  t.  V, 
p.  64  ,  et  dans  la  Biographie  des  premières  années  de  Napoléon 
Bonaparte,  par  M.  le  baron  de  G>ston,  2  vol.  in-8,  1859,  t.  I, 
chap.  W ,  pièces  just^ficatii^es.  Voir  aussi  le  Moniteur  des  S  8 
nivôse,  fc',  9  et  10  germinal  an  III  (l 7  janvier,  SI,  92  et  50  mars 
J795\no«H8,  181,  489,  490  et  408. 


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DE^   :9»lORETOIC    DE    CHÀBRfLLAlC.  6^ 

a  été  présentée  le3^  février  1786.  De  cq  mariage  sont 
issus  :  V 

4*  AIphonse-Louis-Isidore-G^ar-Hippolyte  Gnigues  de  Mo- 
reton.  de  Giiabrillan,  Xké  à  Bayonne  le  33  décembre  4  790. 
n  entra  él^ve  a  Fécole  de  Saint-Cyr  le  4  0  mars  4  809,  et  fut 
nommé,  le  4  4  août  4  84  0,  sous-lîeutenant  au  premier  régi- 
ment de  carabiniers.  Il  est  mort  à  Doroghobusz ,  en  Russie  , 
daps  les  premiers  jours  de  septembre  4  84  3  ,  des  blessuret 
qu'il  avait  reçues  le  37  août  précédent  à  la  bataille  de 
Wiasma  ; 

3**  Amédée  Luc-Victor  Guignes  de  Moreton  de  Chabrillàn , 
né  à  Saint -Sébastien  en  4  793,  mort  à  Barcelonne ,  en  4  794  ; 

5<^  Alfrcd-Phîlibert-Victor,  dont  l'article  suit  ; 

f^  Joséphine-Marie-Zoé  Guignes  de  Moreton  de  Ghabrillan, 
née  a  Paris  le  49  août  1 788,  mariée  le  6  mai  184  8  (le  con- 
trat passé  les  5  et  1 0  devant  Péan  de  Saint-Gilles,  notaire), 
avec  Antoine- Joseph  Godart ,  comte  de  Belbeuf,  chevalier 
de  Tordre  de  S^int^Jean  de  Jérusalem,  major  dé  la  légion 
départementale  de  la  Seine -Inférienre,  n**'75; 

5**  Aglaé-Marie-Éléonore  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan , 
née  à  Grasse  (Var)  le  9  prairial  an  IV  (28  mai  1 796),  morte 
■à  Saint-Maunce  d' Agaune,  en  Valais^  le  3  9  janvier  1 798  ; 

6<^  Fortunée-Louise-Innocente-Mal vina  Guigues  de  Moreton 
de  Chabrillan,  née  à  Paris  le  36  décembre  1804,  mariée  le 
30  avril  4  8^1  (le  contrat  passé  le  38  devant  Péan  de  Saint > 
Gilles),  avec  Auguste-Victor,  comte  de  Mas  in  de  Boujr,  alors 
officier  supérieur  des  gardes'  du  corps  de  Monsieur ,  depuis 
officier  aupérieur  des  gardes  du  corps  du  roi ,  et  jusqu'en 
4  830  lieutenant-colonel  du  4«  régiment  de  cuirassiers; 

7»  Louise  «Marie  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  née  à 
Paris  le;. 4^'  septembre  4  806,  niorfe  le  37  juin  4807; 

8*»  Aimée-Sophie-Léontine  Guigues  de  Morieton  d^  Chabril- 
lan, née  à  Paris  le  8  février  4809. 

XVI.  Alfred-Philiberl-Victor  Guigues  de  Moreton 
BE  Chabrillaw,  marquis  de  Chabrillan,  pair  de  France, 
né  à  Pans  le  4  octobre  1800,  a  épousé,  le  28  avril  1823 
(le  contrat  passé  le  24,  devant  Péan  de  Saint-Gilles), 
Marie-Madelaine-Charlotte-Pauline  de  la  Croix  de 
Ghevrieres  de  Saiwt-V allier,  née  à  Saint-V allier  le    "'cMf.iàâM'  " 
7  nivôse  an  XU  (29,  décembre  1803),  fille  de  Jean  fil^'^.lAV'l^ii; 
Denis-René  delà  Croix  de  Chevrières,  comte  de  Saint-  ««^^"dr,,^..?.;^ 
Vallier,  pair  de  France ,  crand-croix  de  Tordre  de  la  *'l'"»*  ^^  *  «"^«îv 
Réunion  ,  grand*  omcier  de  la  Legion-d  Honneur,  etc., 


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54  DB   MORBTON    I](E   GHABEILLAN. 

et  de  dame  Marie-Loube  de  Mazenod.  Le  DUtrquis  de 
Chabrillan  est  pair  de  France  depuis  le  13  mars  1824, 
en  vertu  de  Tordonnance  royale  du  23  décem- 
bre 1823  (1).  Les  lettres  patentes  d'institution  de  son 
majorât  sont  datées  de  Saint-Cloud  le  4  juin  1827, 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

!•  Louîs-Hippolyte-Ren^  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan , 
né  à  Paris  le  1 9  noyembre  1 824  ; 

9**  Paiil-François  Guigues  de  Moreton  de  Chabrillan^  né  à 
Paris  le  36  mars  1826  ; 

9«  Louise-Françoise-Eulalie  Guigues  de  Moreton  de  Chabril- 
lan, née  à  Saint-Vallier  le  22  octobre  1827  ; 

4*  Marîe-Fortune'e-Marguerite  Guigues  de  Moreton  de  Cha- 
brillan^ née  à  Saint-Vallier  le  50  septembre  I8S7. 

SECOPtDE  BRANCHE  DE  CHABRILLAN. 

COMTES  DB  CHABRiLLAIf. 

XV.  Piei're-Charles-Fortunë  Gt7|GUfi$  de  Morcton 
DB  Chabrillan,  comte  de  Chabrillan^  né  à  Paris  le 
13  juillet  1771,  fils  puiné  de  Joseph-Dominique,  mar- 

3uis  de  Chabrillan ,  et  d'Innocente-Aglaé  de  Yignerot 
u  Plessis-Richelieu  d'Aiguillon ,  f\^t  reçu  chevalier 
de  Malte  de  minorité  le  6  septembre  1771»  et  fut 
commandeur  de  Ballisy  sans  avoir  fait  de  vœux  (2).  Il 
entra  surnuméraire  dans  les  chevau-légers  de  la  garde 
du  roi  le  20  août  1784.  Reformé  le  1"  octobre  1787, 
il  passa  sous-lieutenant  dans  les  carabiniers  le  19 
août  1789,  et  donna  sa  démission  le  l""'  juillet  1791. 
11  avait  eu  Fbonneur  de  monter  dans  les  carrosses  du 
roi  le  17  février  1789.  Le  1"  avril  18U ,  il  fut  fait 
lieutenant  en  premier  dans  la  garde  nationale  a  cheval 


(I)  Bulletin  des  lois,  48S3,  7«  sërie,  t.  XVII,  p»  468,  bulletin 
H0  647, 

(s)  En  se  mariant,  il  renonça  à  cette  commanderie»  laquelle  ap- 
partenait au  grand-mattre ,  et  ëtaît  administrée  par  un  chevalier 
non  profés  au  choix  de  S.  A.  E.  Mais  il  obtint  de  porter  U  croix  de 
dévotion  de  Tordre. 


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DE    MK>aBTON   DE    CHABRILLAN.  5â. 

de  Paris  (mobilisée),  4""  escadron,  2*  compagaie.  Après 
la  restauration^il  fut  nommé  successivement  sous-heu*- 
tenant  aux  chevau-légers  de  la  garde  du  roi  avec  rang 
de  major  (lieutenant-colonel),  le  5  juillet  1815,  colo- 
Del  de  cavalerie  et  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis 
le  24  août  suivant.  Le  comte  de  Gbabrillan  est  décédé 
le  !•' septembre  1817,  à  Grenoble,  où  il  était  en  gar- 
nison avec  la  légion  de  la  Drôme  (n*  24  )  qu'il  avait 
formée  (1).  La  reconnaissance  et  1  affection  des  offi- 
ciers, sous  officiers  et  soldats  de  cette  légion  (tous  ou 
presque  tous  compatriotes  de  leur  chef),  lui  élevèrent, 
dans  le  cimetière  aela  ville  de  Grenoble,  un  monument 
en  pierre,  sur  lequel  on  lit  : 

La  légion  (U  U  Drame 
à  s<M  premier  colonel^ 
M.  Péerre^Charles^ForOM^Guigues  de  Moreton  , 
comte  de  Chahriliarif 
.    décédé  h  Grenoble  le  i^*  septembre  I  SI  7. 

U  avait  épousé  à  Paris,  par  contrat  passé  devant 
Péande  Saînt-Gilles ,  notaire,  les  à  et  10  avril  1791,      coomni»  : 
et  7  brumaif e  an  IX,  Cbarlotte-Robertine  Codstaïd  ,  î:;,";;^::;;.^:;'-: 
née  à  File  Saint-Dominsue  (Haïti),   habitation  Dttvi-^l?'""*^'*'''."'^"''' 

n  •  %        »      à^       •        1         -n  "*"'  en  pointe  »ur- 

vier-ttourgogne, paroisse  de  la  Croix-des^Bouquets ,  jomant un croiwdiUi 
canton  doPort-au-Prince,  le  11  janvier  1770,  décédée  "*'"* 
à  Paris  le  1 1  pluviôse  an  IX*,  fille  de  Gui^Pierre  Cous* 
^d,  aneîea  capitaine  de  dragons,  depuis  maréchal  de 
c^mp,  chevalier  de  Pordre  de  Saint-Louis,  commandant 
pour  le  roila  partie  sud  de  File  Saint--Domingue,  décédé 
auPort-au-Prinçele  14avril  1793,et  d*Anne-Laurence 
Duvivier-Bourgogne,  décédée  le  14  décembre  1786,  et 
sœur  puînée  de  Sophie-Guillelmine  Gmstard,  mariée 
aHélion,  marquis  deBarbançois,  et  décédée  au  château 
de  Villegongis  (Indre)  le  28  février  1 826.  Le  comte  de 
Chabrillan  avait  eu  de  son  mariage  denit  fils  : 


(i)  Sa  nominatioD  au  commandement  de  cette  lë^on  d^par-^ 
tementale  d'infanterie  est  du  i  8  octobre  1815. 


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5(>  DE   MORETQN    DE  CHABAIIXAK, 

40  Charles-Fortun^^-Jules-Guigiies, qui  soit  ; 

2*  Adalbert'Josepb-Fortunë  Guigues  de  Morcton  de  CHai- 
brillan  ,  mort  le  S  3  nivôse  an  ix,  six  jours  après  sa  nais- 
sance. 

XYI.  Charles-Fortuné-JuIeS'Gaigues  de  Moilbton 

DE  Châbhillan,  comte  de  Chabrillan,néà  Fontain&rr 

biçau  le  9  frimaire  an  Y,  fit  partie  de  la  garde  natianale 

à  clieval  de  Paris  (mobilisée) ,  même  compagnie  que 

soji  pèrcy  le  1^'  avril  1814.  Il  entra  chevau-^Iéger  sur-»-. 

numéraire  des  12  de  la  garde  da  roi,  avec  brevet 

de   lieutenant   de  cavalerie^  le  l'^' juillet  1814   et 

passa  sous-lieutenant  dans  les  hussards  de    la  garde 

royale  le  10  octobre  1815.  II  y  fut  fait  lieutenant  en 

second  le  23  janvier  1821,  lieutenant  en  premier  le 

12  mars  1823,  capitaine  en  second  le  30  avril  1826, 

et  adjudant-major  capitaine  le  28  janvier  1827.  Il  a 

été  licencié  par  Tordonnance  du  1 1  août  1 830,  reconnu 

chef  dVscadrons  en  solde  de  congé  le  même  jour.  Il  a 

épousé  à  Paris,  le  27  février  1826  (  contrat  passé  de- 

m  %k  TotiwPi»:  vantTourin  et Péan  de  Saint-Gilles  le  26),  Joséphine- 

dw.  àTtour'à  S  PhilisrCharlotte  dé  la.  Tour-ou-Pin  de  Gouverk et 

^ç3I.  JlTSV;  DE  LA  Charge,  née  à  Paris  le  8  prairial  an  XUI,  fille 

;L;r«'  r.î«éïdeRené-»Louis-Victor,  marquis  delaTour-du-Pin  de 

»c.«,ueid'ordepro.(5QQyeruçt  jg  la  Charcc  •  lieutenant-colonel  au  corps 

hl  ;  aux  2  et  3  d  or,  in»  •  .  .  «  i       ■         i  ■  X^ 

-   -   -    v„ur,  royal  d  etat-r major,  ancien  membre  de  la  chambre  des 
'  députés ,  officier  de  l'ordre  royal  de  la  Légion-d'Hon- 
neur,  et  de  dame  Honorine-Camille-Athéna'isGrimaldi, 
princesse  de  Monaco.  De  ce  mariage  sou  tissus  : 

1«  Hîppolyte-Camille-Fortuné-Guigues  àe.  Moreton  de  Cha- 
brillan,  né  à  Fontainebleau  le  II  septembre  1 8S8  ; 

S*  Lonis-Robert-Fortuné-^uigues  de  Moreton  de  Chàbrillan, 
né  à  Paris  le  6  janvier  I  853. 


au  dauphin  d' 
crêlé  et    oreille 
guenlct. 


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DE    MORBTOIf    DE   CHAlIRlLLilf .  ^7 

BRANCHE  DE  LA  MOTTE-CHABRILLAN, 

Seigneurs  dit  Mein,  barons  de  CraiUiiixan- 

X.  Charles  de  Mqrëton  de  Charrillan,  chevalier, 
seigneur  de  la  Motte-Cha^brillan  et  autres  lieux ,  fils 
puîné  de  Jacques  de  MoretQn  de  Chabriilan,  seigneur 
de  Chabriilan,  et  deGuigonne  d*Urre,  naquit  à  Crest 
le  2  juin  1607,  et  fut  baptisé  le  19  août  suivant,  il  est 
qualifié  capitaine  d'une  compagnie  de  gens  de  pied 
au  régiment  de  Montoison  dans  une  procuration  qu'il 
donna  le  26  septembre  1628,  et  commandait  un  régi- 
ment de  son  nom  en  1632,  suivant  une  commission 
accordée  par  le  roi«  le  18  août  de  cette  année,  au  baron 
de  Yiriville ,  pour  commander  une  compagnie  de 
100  hommes  de  pied  au  régiment  de  la  Motte-Cha- 
brillau.  Il  épousa,  par  contrat  ^xx2^  mars  1639,passé  , 
devant  Fayn,  notaire  royal  héréditaire  à  Suint-Gervais,  D*««t«b  : 
Marie  Dangerès,  âame  du  Mein,  deBruzon,  di^  man-M^dH*!!!**'^*"'*" 
dément  d'Alègre ,  de  Saint-Jean-le-Centenier.  en  "Vi- 
varais ,  fille  de  feu  messire  Guillaume  Dangerès,  sei- 
gneur des  mêmes  lieux,  et  d'Anne  de  Hauteforc  de 
Lestrange.  Charles  de  Moreton  fit  son  testament  le 
2  septembre  1667.  Marie  Dangerès,  sa  veuve^  fit  le 
sien  àVilleneuve-de-Berg,  le  2  septembre  1680,  devant 
Terrasse,  notaire.  Elle  voulut  être  inhumée  dans  l'église 
paroissiale  de  Sainl-Jean-le-Centenier.  Elle  fit  un  co- 
dicille le  30  des  mêmes  mois  et  an ,  et  vivait  encore 
en  1683.  De  leur  mariage  sont  provenus  : 

i  «  Gabriel,  qui  suit  ; 

2^  Laurent)  auteur  de  la  branche  des  Comtes  de  Moretont- 
Ghabrillam,  rapportée  ci-après  ; 

S»  Annet- Gabriel   de  Moreton  de  Chabriilan  ,   né   en  «643, 
baptisé  â  Félines  le  24  novembre  1647,  mort  en  bas  âge; 

XI.  Gabriel  nE  Moreton  de  jChabrillak, -chevalier, 
seigneur  de  la  Motte-Chabrillan,du  Mein, de  Bruzon 
et  autres  places,  né  le  3  février  1640,  haptisé  à  Félines 
le  24  novembre  1647  ,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse 


I  iir«*. 


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58  DE    MORETON    DE    CHABRILLAN. 

par  jugement  de  M.  du  Gué,  intendant  de  Dauphiné, 

du  9  août  1668,  et  par  M.  de  Besons,  intendant  de 

Languedoc,  le  14  février  1671,  Il  épousa,  par  contrat 

du  16  août  1689^  passé  devant  Georges  Châtaignier, 

notaire  royal  à  Saint-Sorlin-de-Serriëres ,  Anne  ut 

DB  FiT.ViLiitM:  Fa  Y  DE  ViLLiBRs^  fille  dc  noble  Pierre  de  Fay  de  Yil- 

îrô/"dor"'."u  âîf  liers,  écuyer,  seigneur  du  Port,  de  Serrières,  etc.,  et 

Jupc°fo«h;p  dî'/un  ^®  ^*"™®  Pierrette  de  TEspinasse.  Elle  testa  devant 

Chalendar^  notaire  à  Serrières,  le  16  septembre  1706. 

Gabriel  de  More  ton  fit  son  testament  à  Félines ,  le  21 

janvier  1721,  devant  P.  Chomel,  notaire  royal,  et  fut 

inhumé  le  surlendemain  dans  Téglise  paroissiale  du 

même  lieu.  Il  avait  eu  d'Anne  de  Fay  de  Villiers  : 

l<*  Jo8q>h-Zacharie  de  Moreton  de  Ckabrîllan  ,  ne  en  f6«l, 
mort  en  4099  ; 

2^  Charles-Gabriel,  dont  l'article  sait  ; 

3*>  André-Oabriel  de  Moreton  de  Chabrîllan ,  ne  le  S  jan- 
vier 1 704  ,  reçu  chanoine  au  chapitre  de  St.-Picrre  é$ 
Vienne  le  90  jutUet  47S4^ 

A**  Marie-Anne  de  Moreton  de  Chabrillan,  religieuse  aa  cou 
vent  de  Ste.-Golombe  de  Vienne  ; 

5<*  Dorothée  de  Moreton  de  GhabrîUan,  religieuse  ursofioe  â 
Vienne  ; 

6<»  Louise-Marguerite  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  mar^,  k 
9  novembre  1710,  avec  Alexandre-François  de  Jaomit- 
mont,  seigneur  de  L'Horme  et  du  Mouchet  en  Forez,  dont 
postérité  ; 

7*"  Qaudine  de  Moreton,  morte  en  bas  âge. 

Xn.  Charles-Gabriel  de  Moreton  de  Chabrillav^ 
chevalier,  seigneur  duMein,  de  la  Motte-Cbabril- 
lan,  etc.,  né  au  château  du  Mein,  le  2â  janvier  16H9^ 
épousa,  par  contrat  passé  devant  Fontaine ,  notaire , 
à  Sain t-V allier,  le  25  novembre  1736,  Marie-Anne- 

DiSitan-GouMU:  Nlcolc  DE  SaINTE- CoLOMBE  DE  L  AuBÉPIIT,  néc  Ic  7  SCp- 

écarteié  .ax  1  et  i  tembre  1721,   fille   de  François-Benoît  de    Sainte- 

d'or. aux 2  et  5  d'or,  Colotnbe^marqiHS de l  Aubepin,seigneur  de  Saint-jQst- 

^jiueiour  •«"•"■  jj^.p^ndue,    de   Fourneau,  etcv,  et  de  dame  Diane 

d'Izcran  .Charles-Gabriel  fit  son  testament  le  6  mars  1 762, 

devant  Boriol ,  notaire  au  bourg  de  Serrières,  où  il 


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DB    MOBETON    DE    CHABRILLAN.  59 

moinit  le  11  avril  suivant,  et  fat  inhumé  dans  la 
chapelle  de  Notre-Dame  de  Téglise  de  Saint-Sorlin  du 
mène  lieu.  Sa  veuve  fit  le  sien  au  château  du  Mein , 
devant  le  même  notaire,  le  ^7  novembre  de  la  même 
année.  Elle  mourut  le  8  décembre  suivant,  et  fut  en- 
terrée dans  Téglise  de  Félines,  caveau'de  la  chapelle  du 
Mein.  Leurs  enfants  furent  : 

%^  daude-Harie  de  Moretotl  de  Ghabrillan,  mort  à  Tâge  de 
3  ans; 

«•  BcDott-Marie,  dont  on  va  parler  ; 

V^  Autre  Oande-Marie  deMoreton  de  ChahriOany  ne  en  1749. 
E  lut  nommé  cornette  dans  la  compagnie  de  Volney,  régi- 
ment de  Ghabrifian,  le  S4  septembre  1757.  Il  mourut  de  la 
petke  vérole  en  la  même  année  ; 

4*  Charles- Alexandre  de  Moreton  de  Chabrfllan ,  né  à  Tour- 
ron  le  4  novembre  1 747,  chevalier  de  l'ordre  de  Malte  le  n 
janvier  4  774,  commandeur  de  Sales  et  de  Monseugny.  Entré 
au  service  en  qualité  de  garde  de  la  marine  le  I  e'  octobre 
4764,  il  suivit  cette  carrière  jusqu'en  1787  ,  époque  à  la- 
ouelle  il  se  retira  avec  le  grade  de  major  de  vaisseau.  H  est 
décédé  le  18  juillet  4  823.  11  avait  épousé,  en  1793  ,  José- 
phine Lambert,  morte  à" Félines  le  7  mars  4884.  De  leur 
nariage  sont  issus  : 

A.  Charles-Alexandre  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  né  à 
Félines  le  7  janvier  4  797.  Entr^  au  service  dans  la  ma- 
rine le  4  ^^  mars  4  8  4  3,  il  fut  nommé  aspirant  de  2®  classe 
sur  le  vaisseau  le  Trident  le  4  5  mai  4  845.  LJN^encîé  le 
40  mai  4  844,  il  entra  en  4  84  6  comme  sous -officier 
dans  le  4«  régiment  d'infanterie  de  la  garde  royale  , 
passa  au  service  de  la  Hollande  en  4  84  9 ,  et  fut  tué  le 
4  8  octobre  4  824  dans  une  aâaire  à  Macassar,  tle  de  Cé^ 
lèbes  ; 

B.  Eugène-Alexandre  de  Moreton  de  Chabrillan  ,  né  à 
Félines  le  4  septembre  4  804.  Entré  au  service  le  9  no- 
vembre 4  820  dans  le  5*  régiment  de  dragons,  avec  le- 
quel il  fit  la  campagne  d^Espagne  en  4  825,  il  j  fut 
nommé  successivement  sous-lieutenant  le  28  octobre 
4827,  et  lieutenant  le  5  février  4  852.  Mis  en  non  acti- 
vité par  ordonnance  royale  du  4  4  février  4  856,  il  s^est 
retiré  à  Félines; 

C.  Joséphine  de  Moreton  de  Chabrillan ,  née  à  Félines  le 
32  octobre  4  794 ,  mariée  au  mois  de  septembre  4  853,  â 
N....  Boudin; 

p.  Alexandrine-Charlotte  de  Moreton  de  Chabrillan,  née 
à  Félines  le  4  9  juin  4 798, mariée,  le  24  décembre  4  824, 


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€0  DE   MORETOM    DE    CHA.BRILLAN. 

à  N.*.*   Béringery  morte  à  Saint-Étienne  le  !•  mavs 
4  82 9,  laissant  quatre  enfants  ; 

£•  Laurette-Colombe  de  Moreton  de  Chabrillan ,  née  à 
Félines  le  S  S  septembre  4  803; 

50  Diane-Marie  de  Moreton  de  Ghabrillan,née  le  4  8  mars  1 759, 
reçue  chanoinesse  au  chapitre  noble  de  Leigneux  le  3t> 
mars  4  750.  Elle  ût  ses  yœux  le  29  août  4  784,  et  mourut  à 
à  Qermont-Ferrand  au  mois  de  janVier  4  84  4  ; 

6**  Marie-Henriette  de  Moretoi^  de  Chabrillan  ,  reçue  ,  le  4 
juin  4  764 ,  chanoinesse  au  même  chapitre  de  Leigneux,  où 
elle  ^t  morte  en  4  785; 

7*  Marie-Hîlaire  de  Moreton  de  Chabrillan  du  Mein,  reçue 
aussi  chanoinesse  au  chapitre  royal  de  I^eigneux  le  9  jan- 
vier 4  760,  morte  en  SuLtse  en  4  797  ; 

8<'  Marie-Hëléne  de  Moreton  de  ChabriHan-Dangerés,  chanoi- 
nesse au  inéme  chapitre,  mariée,  au  mob  d'août. 4  774,  avec 
Ignace  de  la  FayoUe  de  Mars,  de  Joux,  paroisse  de  Tence 
en  Velay,  morte  en  4  794 ,  laissant  postérité  ; 

9"  Marie- Anne  de  Moreton  de  Chabrillan,  morte  en  bas  âge. 

• 
XIII.  Benoit-Marie,  baron  de  Moreton  de  Cha- 
brillan, seigneur  du  Mein,  de  Bruzon,  etc.,  maréchal 
de  camp,  né  à  Tournon  le  12  octobre  174f>,  iutnommé 
successivement  garde  du  corps  du  roi,  compagnie  de 
Luxembourg,  le  3  octobre  1763,  sons-lieutenant  au 
régiment  Royal-IiOrraine,  cavalerie,  le  16  avril  1767, 
exempt  des  gardes  du  corps  3e  Monsieur^  frère  du 
roi,  compagnie  de  Levis,  le  1"  avril  1771,  enseigne, 
puis  second  lieutenant  en  1774,  mestre  de  camp  de 
cavalerie  le  2  février  1779,  chevalier  de  Tordre  de 
Saint-Louis  le  18  octobre  1781,  et  maréchal  de  camp 
au  mois  de  janvier  1815,  pour  prendre  rang  du  2  fé- 
vrier 1794.  Il  a  fait  son  testament  devant  Graillât, 
notaire  à  Tournon,  te  12  juillet  1824^  et  mourut  dans 
la  même  ville  le  24  décembre  vivant.  Il  avait  eu  de 
son  mariage,  contracté  le  23  mai  1778,  devant  les 
conseillers  du  roi  notaires  au  châtelet  de  Paris,  avec 
PI  Lo««.AT  :  Antoinette-Charlotte  de  Lonlay  de  Yillepail,  6IIe  de 
^reT"de'i.bie,*'ît^^""'^™™*"^*^'  dc  Loulav,  baron  de  Villepail,  sei- 
ttMflcttr  de  lyiidegneur  de  Saint-Cyr,  de  Montchavoust,  etc.,  écuyrr 
eavalcadour  de  î^ouis  XV,  et  de  dame  Louise-Renéc' 


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Dfe    MO&£TON    DE    CHABRTLLAN.  6t 

Pulcherie  .de  Gauné  de  Cazeau ,   trois  fils  et  deux 
filles  : 

4  ^  Henri-Marie,  qui  stiit  ; 

%*"  Charles-Alexandre-Henri,  auteur  de  la  sbcondb  branchb  db 
Chabbill Air  DU  Mkib, rapportée  ci- après  ; 

S<»  Jules-Edouard  de  Moreton  de  Ghabrillan,  né  au  château  du 
Mein  le  39  avril  1 784,  et  reçu  chevalier  de  Maltede  minorité 
le  l  septembre  1785.  Le  6  fructidor  an  XII  (24  août  4  804) 
il  «ntra  au  service  dans  le  dixième  régiment  de  cuirassiers, 
ci-devant  Royal-Cra va ttes,  dans  lequel  av^it  été  incorporé  en 
4  761  ,  l'ancien  régiment  de  ChabriUan;  D  passa  rapi- 
dement par  les  premiers  gtades,  se  trouva  aux  bataiUes 
d'Austerlitz  et  dléna  ,  en  1805  et  1806,  au  combat  dé 
Hof,  en  Prusse  et  a  la  bataille  d'Eylau  eti  1807^  Il  fut  blessé 
de  deux  coups  de  feu  dans  cette  dernière  bataille.  Il  ftit 
nommé  membre  de  la  Légion-d^Honneur  par  décret  impé- 
rial daté  du  camp  de  Feuckenstein  le  4  4  avril  4  807,  et 
nomme'  sous-lieutenant  audit  régiment  le  35  mai  suivant. 
L'année  suivante  il  se  trouva  à  la  bataille  de  Friedland, 
puis,  en  4  809,  à  celle  d'Ekmiihl  et  à  la  prise  de  Ratisbonne 
et  de  Vienne.  Il  fut  promu  au  grade  de  lieutenant  le  4  6 
mai  de  cette  année.  Cinq  jours  après  il  fut  blessé  légèrement 
d'une  balle  à  la  cuisse  et  eut  un  cheval  tué  sous  lui  a  la  bà^ 
taille  d^Essling.  Dans  la  même  compagne  il  se  trouva  en- 
core aux  batailles  de  Wagratn  et  de  Znaïm.  Il  ût  la  cam-. 
pagne  de  Russie  et  combattit  à  la  Moskowa  ie  7  septembre 
4848.  Criblé  de  blessures  à  l'affaire  du  4  octobre  suivant  sur 
la  route  de  Kalouga,  il  mourut  le  lendemain,  universelle- 
inent  regretté  pour  sa  bravoure  et  pour  les  espérances  qu'il 
donnait  (^Lettre  du  capitaine  quartier-maître  du  régiment^ 
datée  de Sarreiouis  te  iSjuiri  4  84  3); 

4«  Louise-Claudine  de  Moreton  de  ChabriUan,  née  au  châ- 
teau du  Mein  le  3  juillet  4  779,  mariée,  par  contrat  passé 
devant  Duguest,  notaire  à  Lyon,  le  36  février  4808,  avec 
Gabriel-César  de  ta  Fayolle ,  morte  sans  enfants  à  Saint- 
Vallier  (Drôi?ie)le  3  3  août  4  838.  Par  son  testament  du  3  2  avril 
même  année,  elle  avait  institué  son  frère  aîné  son  héritier 
pour  tout  ce  qui  Iqi  revenait  dans  la  succession  de  sa  mère  ; 

50  Jeanne  de  Moreton  de  ChabriUan,-  née  à -Paris  le  86  mai 
4  786,  morte  à  Lyon  le  §0  mars  4  793. 

XIV.  Henri-Marie,  baron  de  Moreton  dé  Cuabril- 
LAN,  né  au  château  du  Mein  le  IGoclobre  1780,  entra 
dans  les  gardés  du  corps  du  roi,  compagnie  de  Luxem- 
bourg, le  18  juin  1814,  reçut  le  brevet  de  lieulenanjt 
le  27  janvier  1821,  pviis  d'après  Tordonnauce  sur  les 
gardes  du  corps,  il  eutrang  de  capitaine  Iel5juinl822. 


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DE   RoOKIGDKt  : 


62  DE  MOBETOiV    DE    CBABRlLLÀÏr. 

Il  a  fait  avec  les  escadrons  de  ce  corps  les  campagnes 
d'Espagne  en  1823  et  1824,  et  s'est  trouvé  à  la  prise 
dc^Madrid.  Lel  1  août  1823,  il  fit  partie  d'un  détache-^ 
ment  de  25  gardes  du  corps  choisis  à  Tanciennelé  avec 
sept  officiers  destinés  à  se  rendre  au  port  Sainte-Marie, 
pour  y  recevoir  le  roi  d'Espagne  au  momentoù  il  serait 
délivré  de  l'espèce  de  captivité  où  il  était  retenu  à 
Cadix  ^  et  lui  servir  d'escorte  jusqu  à  sa  rentrée  daos 
sa  capitale  (1).  Le  20  novembre  suivant ,  le  roi  lui 
accorda  la  décoration  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint  -  Ferdinand  de  première  classe.  Rentré 
en  France  au  moisd*août  18^4,  il  a  quitté  le  service  le 
24  décembre  de  cette  année.  Nommé^  dès  le  29  juil-^ 
let  1816,  maire  dé  la  commune  de  Saint-Cyr-en -Pail, 
arrondissement  de  Mayenne,  il  na  pasçeissé  de  rem- 

Slir  ces  fonctions  jusqu'à  ce  jour.  Il  a  épousé  à  Gua- 
alaxara,en  Espagne,  le  a  octobre  1825,  Marie-Tbé- 
rèse-Romaine  -  Laurence-Joséphine-Jeanne-Manuelle 
DE  BoDRiGUÈz,fille  dc  don  Manuel-Basile  de  Rodriguez, 
ancien  officier ,  puis  alcade  de  Madrid,  décédé  le 
21  janvier  1814,  et  de  J^eanne  de  Torrado^  décédée 
le  14  juillet  1817.  De  ce  mariage  sont  issus  ; 

!•  HenH-Th^dore  de  Moreton   de  Gbabrillan,  décédé  U  « 
mars  ISSg  ; 

3*  Charles-Alexandre  de  Moreton  de>€habriUaB,  né  à  Paris  le 
7  juin  4  827  ; 

S'*  Marie-Thërése-Henriette  de  Moreton  de  Chabrillan,  née 
le.34  décembre  4S39. 


(4)  n  y  eut  dans  cette  mission  une  particularité  honorable  pour 
le  baron  de  Cbabcillan.  Pendant  nn  séjour  de  Ferdinand  VII  à 
Cor  doue,  le  96  octobre  4833,  cepriiye  se  rendit,  pour  recevoir  les 
bénédictionS|  dans  deux  églises  séparées  l'une  de  l'autre  par  une  rue 
si  étroite,  qu'aucune  voiture  ne  pouvait  y  passer.  En  sortant  de  la 
première  é^ise  pour  aller  à  la  seconde ,  le  roi  fut  donc  obligé  de 
laire  le  trajet  à  pied ,  suivi  de  son  escorte  qui  mit«pied  à  terre  pour 
l'entourer  ;  mais  cette  rue  se  trouva  tellement  encombrée  d'une 
multitude  de  personnes  qui  attendaient  le  passage  du  prince ,  et 
les  vivats  et  les  cris  d'allégresse  devinrent  si  bruyants  et  si  confus, 


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DE    MOKEJqff    DE    CHABRILLàN.  {  i 

SECONDE  BRANCHE. 

DE    CbABRILLAH    du    MKIK. 

XrV.  Charles-Alexandre-Henri  db  Moretom  de 
Chabrillâiî,  né  au  château  du  Meinle  25  mai  1782, 
reçu  chevalier  de  Tordre  de  Malte  de  minorité  le  26  fé- 
vrier 17 83  (autorisé  par  le  roi  à"  porter  la  décoration 
le  22  août  1824),  fui  admis  élève  à  l'école  polytechni- 
que le  1"  vendémiaire  an  XII  (24  septembre  1803),  et 
passa  sous-lieutenant  élève  à  Tecole  d  artillerie  et  du 
génie  à  Metz  le  1*'  vendémiaire  an  XIII  (  23  septem- 
bre! 804)  .11  fut  nommé  iieutenantau  5«régiment  d'artil- 
lerie à  pied  le  17  novembre  1806,  se  trouva  cette  année 
àlabataille  d'Iéna^  puis  aux  deux  combats  et  àj(a  bataille 
d^EylauJes  5)6,Tet8  février  1 807  .Ilfit  aussi  la  campagne 
suivante  en  Prusse  et  en  Pologne.  Le  25  février  1809 
il  fut  nommé  lieutenant  en  premier.Le  3  mai  suivant,  au 
combat  d'Ebersberg,  où  la  division  Claparède,  forte  de 
7000  hommes,  se  couvrit  de  gloire  en  luttant  peiidant 
3  heures  contre  30,000  hommes,  M.  de  Chabrillaii , 
attaché  à  la  brigade  d'avant-^garde  du  général  Coohrn, 
passa  la  Traun  avec  deux  pièces  de  canon  ,  sous  un 
leu  ^meurtrier,  et  par  ses  bonnes  dispositions  et  son 
intrépidité,  il  contribua  principalement  à  faire  main- 
tenir la  division  Claparède  dans  Ebersberg.  Sur  le  rap- 
port du  général,  M.  deChabrillan  futnomraéen  même 
temps  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur  et  capitaine 
au  même  régiment.  Quatre  jours  avant  sa  promotion 
il  avait  pris  part,  le  12  mai,  au  feu  d'obusiers qui  pro- 
voqua la  prompte  reddition  de  la  ville  <le  Vienne*  Il 
combattit  a  Wagram  au  mois  de  juillet  de  la  même 
aaoée*  Le  14  avril  1810,  il  eut  ordre  du  général  Gîas- 
sendi  de  se  rendre  à  Vincennés  pour  chercher  à  aug- 
menter la  portée  des  fusées  à  la  congrève;  et,  Tannée 


qu'ils  étaient  rrainijent  effrayants.  Le  roi ,  surpris  de  ce  tumulte, 
prit  le  bras  de  M.  de  Chabrillan  ,  et  le  retint  pendant  tou  t  le 
parcours  de  ladite  rue  jusqu'à  l'ëglise.  ^ 


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C4  DE    MORËTOft    BB    O0ABBULLAlt: 

suivante,  il  fut  envoyé  à  Toulon  pour  y  diriger  la 
confection  de  ces  fusées  destinées  à  la'  marine.  Sur  la 
fin  de  cette  année  il  fut  attaché,  comme  capitaine 
d'artillerie,  à  Fambassade  du  général  Audréossy  près 
la  porte  Ottomane.  Il  reçut  à  Gonstantinople  ^  le 
i*' octobre  1812  ,  sa  nomination  de  capitaine  en  pre^ 
mier,  yresta  pendant  tout  lé  séjour  du  même  ambas- 
sadeur. Jl  revint  par  mer  à  Marseille  le  31  mars  1815, 
et  de  là  à  ï^aris.,  au  mois  de  juin.  Il  eut  alors  mission 
de  faire  dresser  des  batteries  pour  la  défense  de  cette 
capitale,  sur  toute  la  rive  gauche  de  la  Seine.  Nommé 
capitaine  commandant  de  la  première  compagnie  du 
régintent  à  pied  d'artillerie  de  la  garde  royale  le  20 
septembre  1815,  avec  rang  de  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Louis  en  1822^  chef  de  bataillon^  il  a  fait 
avqc  sa  compagnie,  en  1823,  la  campagne  jusqu'à 
Madrid,  ou  il  a  reçu  sa  nomination  de  major  dudit 
régiment,  en  date  du  1(»  avril,  avec  grade  de  lieu- 
tenant-^colonel,  ainsi  que  l'ordre  de  reVenir  à  Vincen- 
nés.lla  été  nommé  successivement  chevalier  de  l'ordre 
de  Saint-Louis  en  1822,  chef  de  bataillon  du  même  ré- 
giment en  1825,  officier  de  la  Légion-d'Honneur  le  22 
mai  de  cette  année  >  lieutenant-colonel  au  4*  régiment 
Di  LA  BàiraB-Gii-  d'aftillerie  àpied  en  1827,  enfin  adjoint  au  comman- 
écneiéTuVi  et4  dant  dé  l'école  d'artillerie  à  Toulouse  le  11  juin  1832. 
d'„r,4  4«rReiicideLe  11  mai  précédeut  il  avait  épousé  en  cette  ville , 

gueules,  qui   etl   «•--,-       ^,.  ,••  -*  •-?       "^  /^ii        ^       •  «•       • 

laBartkéi  aux  2  «»  Maly-V^ctoire  DE  laBarthb-Gisca.ro,  fille  de  Marie- 

fl«m"y«nii   d'^.Antoinc^  comte  de  ïa  Barthe-Giscaro ,  chevalier  de 

qui  e..  d.  Fum.1.      |>Q^jj.g  jg  Saint-JLouis,  et  de  dame  Prançoise-Perette- 

Caroline  Pages  de  Beaufort.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

4«  Henri-Paul -Edouard   de    Moreton     de   Chabrillan  ,    ne' 
le  30  avril.  I8S5,  mort  le  SI  mai  i  856  ; 

S*^  Ernest  de   Moreton  de  Ghabnllan,  ne  à  Toulouse  au  mois 
d'octobre  1 8 Sg,  mort  au  mois  dç  juillet  1859. 


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DB   MORETON   DE     CHÀBAILLÂN.  65 

COMTES  DE  MORETON.CHABRILLAN- 

XI.  Laurent  de  Moreton-Châbbillàn,  chevalier,  sei- 
gneur de  Saint- Jean-le-Centenier,  de  Boisson  et  au- 
tres places,  baptisé  à  Grestle  16  juin  1641 ,  second  fils 
de  Charles  de  Moreton  de  Chabriilan ,  et  de  Marie  Dan- 
gerès^  fut  maintenu  dans  son  ancienne  noblesse  par 
jugement  de  M«  du  Gué^  intendant  de  Dauphiné,  du  ' 
9  août  1668,  p^is  par  jugement  de  M.  de  Bezons,  in- 
tendant de  Languedoc,  du  14  janvier  1671.  Sa  mère 
Tinstitua  sonliéritier  universel  en  1680.  Il  épousa^  par 
contrat  passé  au  château  de  Servas  le  1^^  septembre 
1683,  devant  Bernard,  notaire  royal,  noble  Margue- 
rite DE  RozEL  DE  Servas,  fils  dc  Jcau  de  Rozel,  sei-      „R«,ai- 
gneur  de  Servas,  de  Sauzette,  de  la  Serboure,  etc.,  deiinopu,  i^  < 
conseiller  du  roi,  lieutenant-général  en  la  sénéchaus-  '""*  "**"*' 
sée  et  siège  présidial  de  Nismes,   et  de  dame  Louise 
de  CafTarel.  Laurent  de  Moreton  fit  son  testament  le  21 
septembre  1721,  et  mourut  la  même  année.  Margue- 
rite de  Rozel  testa  le  28  novembre  1733^  et  mourut  à 
la  fin  du  mois  d'août  1736.  Il  en  avait  eu  les  enfants 
ci-après  nommés  : 

I  ®  dande^  dont  Tartide  suit  ; 

a<>  Laurent-Henri  de  Moreton-Chabrillan ,  dit  le  chevalier 
d'Alégre>  capitaine  au  régiment  de  Bauffremont  »  dragons, 
chevalier  de  Tordre  de  Saint-Louis^  marié  à  Bruxelles,  le  S  8 
avril  \  747,  avec  Caroline  Quielquin  de  Mortier ,  fille  de 
M.  Quielquin  de  Mortier,  capitaine  au  service  du  roi.  Il 
mourut  dans  un  âge  avancé  au  château  de  Saint-Jean-le- 
Gentenier.  Caroline  Quielquin  lui  survécut  jusqu^au  SI  avril 
4  778. 11  en  avait  eu  un  fils  et  une  fille  : 

A.  Louis-Joseph-Henri  de  Moreton-Chabrillan  ,  né  en 
1 780  à  Versailles,  qui  fit  ses  preuves  pour  Fécole  mili- 
taire en  1760,  et  mourut  à  Cayenne  à  Fâgede  17  ans, 
le  41  novembre  1766; 

B.  Marie-Charlotte-Joséphine  de  Moreton-Chabrillan , 
reçue  a  Saint-Cyr  en  1757.  Elle  sVuit  retirée  à  Privas 
où" elle  se  maria,  en  1 830,  avec  M.  d'Arnaud.  Elle  est 
morte  en  1822  ,  après  14  mois  de  mariage  ,  dans  un 
âge  avancé  ; 

3»  Louis-Joseph-Henri ,  dit  le  chevalier  de  Moreton ,  né  le  6 
juillet  1689,  au  château  de  Saint- Jean-le-Centenier,  cheva- 
lier de  l'ordre  de  Malte,  lieutenant-colonel  des  grenadiers 
de  France,  mort  dans  u^n  âge  avancé  au  château  de  Saint- 
Jeau-le-Centenier  5 

6 


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66  DR  XOUTOR   DB   CMÀMKUXkS. 

4*  Lftarent  de  Moretoa-Chabrfllan  »  seigneur  de  Serrai  , 
lieutenant  au  rëgiment  de  Bauffremont  en  1 797,  marie,  en 
1750,  avec  Marie-Jéanne  de  Missol,  dont  il  eut  : 

A.  Laurent-Joseph  de  Moreton-Chabrillan ,  ne  à  Beau* 
caire  en  1 7S8«  Il  entraT  enseigne  au  riment  de  Flan* 
dre,  inÊinterie,  le  29  décembre  4749,  et  j  obtint  une 
lieutenance  en  1 753.  La  même  année  il  passa  cornette 
au  régiment  de  Chabrillan,  cavalerie.  Û  y  fut  fait  aide- 
major  en  1758  et  capitaine  le  7  mars  4  761  (l).  D  fût 
ensuite  major  du  régiment  de  Conty ,  et  mourut  sans 
enfants  au  fort  Saint-Pierre  à  la  Martinique  ; 

B.  Henri-Gharl^Bs  de  Moreton-Chabrillan,  né  le  19  dé- 
cembre 4  736; 

C.  Charles  de  Moreton-Chabrillan,  né  le  4  7  février  1 748. 
Nommé  aumônier  du  roi  Louis  XV  en  4  775,  prieur 
d'Ardres/  au  diocèse  de  Boulogne,  en  4  778,  puis  de 
Saint- Jean  du  Mans,  aumônier  de  Louis  XVIfIen48l4, 
chanoine  honoraire  du  chapitre  rojal  de  Saint-Denis 
et  des  sièges  épiscopaux  de  Valence  et  de  Viviers , 
il  est  déc^é  à  Rochemaure  (Ardéche  ),  le  9  S  mars 
1834  ; 

D.  N...  die  Moreton-Chabrillan,  archidiacre  d'Avignon, 
doyen  de  Tarascon ,  grand- vicaire  d^ Arles,  prieor  de 
Frigolet  en  Provence,  décédé  à  Beaucaire  en  1 84  S  ; 

£.  Louise  de  Moreton-Chabrillan,  mariée  avec  François» 
baron  de  Rochefort,  chevalier,  seigneur  du  Bijoux, 

Srés  Privas,  capitaine  d'infanterie,  chevalier  de  l'ordre 
e  Saint-Louis,  dont  postérité.  Elle  est  morte  à  Roche- 
maure  (Ardéche),  en  1 894; 

F.  Marie- Anne  de  Moreton-Chabrillan  ,  née  le  47  oc- 
tobre 4  749; 

5*  Joseph  de  Moreton-Chabrillan,  dit  le  chevalier  de  Boisson  ; 

6^  Louise  de  Moretdn-Chabrillan ,  mariée ,  par  contrat  du  8 
juin  4  746,  avec  noble  Jérémie  du  Pré  d'AlJbowfj  Ueute- 
nant-colonel  du  régiment  de  Médoc^  infanterie.  Elle  vivait 
le  4  9  octobre  4  745  ; 

7*  Marguerite  de  Moreton-Chabrillan,  religieuse  (2)  ; 

8«  Thérèse  de  Moreton-Chabrillan  ,  i  ^i;  .^„.^  .„  «^,^«^»  j„ 

..M^Anae  .de   Mouton -Ch..^*^::!^"?^^!^ 


(4)  Table  historique  de  tétat  mUiuUre^'i^.  84 • 


Dans  le  même  temps  vivait  M»»  de  Chabrilian,  religieuse 
professe  en  Tabbaye  de  Chelles ,  nommée  par  le  roi  le  8  octobre 
4  709,  abbesse  de  Tabbaye  du  Paro-aux-Dames,  ordre  dt  Citeaux, 
diocÀe  de  Senlis. 


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DB  MORBTOir   t>B  CHJlBRILLiJr.  67 

Xn.  Claude,  comte  db  Mo&etoh-Cbab&iixan,  chçvS 
seigneur  de  Boisson,  de  Saint-Jean-le-Gentenier,  du 
mandement  d'Alègre,de  liampare^  etc.,  lieutenant  de 
dragons,  puis  capitaine  de  cavalerie ,  épousa,  par  con- 
trat passé  à  Uzès^  le  25  mai  1727,  devant  lyiartin,  no- 
taire, Marie  Yerdelhan  des  Foubiiibls,  fille  de  feu 
Annilial  Verdelhan  des  Fourniels,  et  de  feu  dame^^J»»»"!»»^ 
Françoise  le  Vieux.  Le  6  marsrl737,  Claude  de  More-Mbk,  &  od«  étoul 
ton  fit  hommage  au  duc  d'Uzès  poui^lefîefetseigneu-i  8^oqaWe^«^d\>7( 
rie  de  Lampa^-e ,  mouvant  de  son  duché-pairie.  11  fit;î,r'.î"S^"euu" 
son  testament  à  Paris,  devaQt  Perret,  notaire,  lel9  no-  *  «ï^»»»»»  i'ufnû 
vembre  1748,  et  mourut  le  même  jour.  {Mercure  de 
France^  année  1748,  décembre,  t.  L  p.  232.)  De  son 
mariage  spntiasus  : 

4 <^ Jacques- Aimar  (l)  dont  on  Va  parler;     • 
S^  Marie-Anne  de  Moreton-GhabrîUan^  chanoinesse  comtéiie 
de  Largentiére; 

S*  Jeanne-Madelaine  de  Môreton-^ChabnUon,  chanoinesse  com- 
tesse du  inéme  chapitre  ;        , 

A^  Marie-Madelaîne-EmUie-Victoire  de  Morieton^UhabriUan  , 
née  le  1 4  juin  4  751 ,  reçae  le  28  mais  4  7i4 ,  dans  là  maison 
nwale  de  l'Ënfant-Jésas,  â  Paris,  où,  le  30  septembre  4  766» 
elle  reçut  le  voile  noir  de  la  main  de  madame  Louise^  i* 
fiUe  de  Louis  XV.  EUe  fat  nommëe  abbesse  de  Tabbaje 
'  aux  Bois  en  4  770 ,  et  mourut  en  4  7-98  ; 

5®  Jeanne-Marie-  Louise-Thècle  de  Moreton-Chabrillan ,  née 
le  ai  septembre  4  733,  mariëe  4^  avec  N...  de  Boucaud,  re- 
oereur-gënëral  de  la  ville  de  Paris;  »*>  en  '4  778,  avec  Fran- 
çois-LonisrAntoine,  comte  de  Bourho»*Bus$et^  gentilhomme 
de  la  chambre  de  Mg*  le  comte  d'Artois,  lieutenantr^néral 
des  armées  du  roi,  décédé  le  4  6  janvier  4  795.  Elle  fut  nom- 
mée dame  d*atours  de  madame  la  comtesse  d'Artois.  Elle 
n'eut  point  d'en&nts  de  ses  deux  mariages  et  mourut  à  Paris- 
le  S4  avril  4843. 

XniJacques-Âimar,  comte  de  Moreton-ChAbrillàiî).. 
seigneur  de  Boisson,  de  Saint- Jean-le-Centenier,  du 
mandement  d'Aiègre,  de  Saint-Nazaire,  de  Guisans, 
de  Paris,  de  Merlet,  de  Montanègues,  etc.,  lieute- 

(4)  B  est  nommé  aussi  «piel^efois  Jacmies-Ajrnard.  Il  a  ist 
noms  de  Jacques-Henri  dans  le  travaU  de  M.  d'Hpiier. 


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68  DB   MO&ETOir  DE    CHiBBUXÀN. 

nant-génëral  des  années  du  roi,  capitaine  des  gardes 
de  Monsieur,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis^  et 
commandeur  de  Tordre  de  Saint-Lazare,  naquit  au 
château  de  Saint-Tean-le-Centenier,  en  Yivarais,  le 
10  janvier  1729.  Il  entra  dans  les  pages  deLouisXV 
le  5  décemhre  1742.  Il  accompagna  ce  prince  en 
Flandre  en  1744,  et  y  fit  le  service  aux  tranchées  des 
sièges  de  Menin,  d'Ypres,  de  la  Knocque,  de  Furnes 
et  de  Fribourg  en  Brisgau,  en  qualité  d'aide- de-camp 
des  aides-de-camp  du  roi.  Il  fut  légèrement  hlessé  a 
lattaque  du  chemin  couvert  à  ce  dernier  siège.  Il  passa 
au  commandement  d'une  compagnie  dans  le  régi- 
ment deTalleyrand,  cavalerie,  le  2  janvier  1745,  com- 
battit à  Fontenoy  le  1 1  mai  suivant,  et  continua  à  ser- 
vir pendant  toute  cette  campagne  en  qualité  d'aide- 
de-camp  du  duc  de  Richelieu.  Il  suivit  ce  général  à 
Bottlogne-sur-Mer^  lorsau'il  alla  prendre  le  comman- 
.  dément  d'une  armée  de  débarq^uement  pour  une 
expédition  en  Angleterre,  expédition  qui  ne  put  s'ef- 
fçctuer.  Il  reprit  le  commanaement,  de  sa  compagnie 
en  1746,  et  se  trouva  au  siège  de  Mons  et  à  la, bataille 
de  R^ucouxy  puis  l'année  suivante  à  celle,  de  Laufeldt. 
Après  le  siège  de  Berg-op-Zoom  il  passa,  avec  la  per- 
mission du  maréchal  de  Saxe,  à  l'armée  que  le  duc 
de  Richelieu  commandait  à  Gènes,  et  s'y  trouva  aux 
combats  livrés  aux  Austro-Sardes  à  Arenzano  le  7 
novembre,  puis  à  Voltri^  où  le  général  Nadasti,  qui 
tenta  d*enlever  les  quartiers  de  l'armée  française,  fut 
complètement  battu.  Le  comte  de  Moreton-Chabrillan 
se  distingua  dai\s  cette  dernière  affaire ,  et  fut  choisi 
pour  en  porter  la  nouvelle  au  roi.  Le  1»  février  1749, 
il  fut  nommé  mestre  de  camp  du  régiment  de  cava- 
lerie de  ChabriHan',  en  remplacement  du  marquis  de 
Chabrillan  (César-François),  son  cousin ,  et  le  com- 
manda au  camp  de  la  Sambre  en  1755.  L'année  sui- 
vante il  suivit  en  qualité  d'aide-de-camp  le  duc  de  Ri- 
chelieu dans  l'expédition  de  l'jle  de  Minorque^  et  fit  le 
siège  de  Mahon.  II  commanda  son  régiment  à  larinèe 
du  même  maréchaU  qui  fit  l'expédition  de  Hanovre, 
et  8  empara  de  Brunswick,  Wolfenbuttel  et  Zell,  en 


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DB    UORETOir  DB   GHABRILLÀIT.  69 

1 7  57 .  L'année  suivante^il  fit  la  retraite  de  Tëlectorat  de 
HanovreiCombattitàCrewelt,  où  son  régiment,  en  cou-  • 
yrant  la  retraile,essuya  le  feud^une  vive  canonnade,  et 
eontribaa  beaucoup  au  gain  de  la  bataillé  de  Lutzelberg, 
le  10  octobre  174 8, en  exécutant  plusieurs  charges  heu- 
reuses sur  rarméeAnglo-Hanovrienne.Il  fit  partie  de  Tar- 
mëe  expéditionnaire  assemblée  en  Bretagne  pour  llr- 
hnde,  dans  le  mois  d'octobre  1759.  Cette  expédition 
ayant  manqué  par  la  perte  du  combat  naval  de  Belle- 
Isle,  par  le  maréchd  aé  Conflans,  le  comte  de  Chabril- 
lan  alla  joindre  Tarmée  du  duc  de  Broglie,  et  combattit 
à  Corback  et  à  Rhinberg  en  1760.  Le  20  février 
1761,  il  fut  fait  brigadier  de  cavalerie  et  obtint  un 
régiment  de  dragons  de  son  nom  le  30  novembre  de 
la  même  année.  Il  le  conïmanda  en  Bretagne  en  1762, 
et  fut  promu  au  grade  de  maréchal-de-camp  le  25 
juillet  de  cette  année.  Il  devint  capitaine  des  gardes 
du  corps  de  Monsieur^  comte  de  Provence  (  depuis 
Louis  XVni),  le  10  novembre  1770,  et  fut  reçu  che- 
valier commandeur  de  Tordre  de  Saint-Lazare  le  16 
juillet  1779^  (ses  preuves  avaient  été  faites  le  7  mai 
précédent).  Enfin,  il  fut  nommé  inspecteur  du  corps 
des  carabiniers  le  23  septembre  1781,  et  créé  lieute- 
nant-général le  S  décembre  1782  (1).  Il  fut  nommé 
commandant  de  la  22e  division  militaire  en  1793,  puis 
commandant  delà  4e  division  de  l'armée  du  centre  en 
1793.  Au  mois  de  mai  de  cette  année,  il  passa  avec  son 
grade  de  général  de  division  à  l'armée  de  Tintérieur. 
Il  est  décédé  au  château  de  Pierre^  le  29  vendé- 
miaire an  XI  (21  octobre  1802).  Il  avait  épousé,  en 
Féglîse  Saint-Eustache,  à  Paris,  le  1"  mars  1752,  ^^7|;y'^  „ 
Bathilde-Madelaine-Félicité  Vekdelhaw  des  Four- 
msLS,  sa  cousine-germaine,  dame  de  Saint-Nazaire,  de 
Guizans,  dêParis^  deMontanègues,  etc. 5  née  le  30  jan- 
vier 1732,  décédée  à  Paris  le  6  mars  1765,  fille  de 

Jacques  Yerdelhan  des  Foumiels,  fermier  général,  et 

/      , 

(l)  Chronologie  historique  militaire,  par  Pinard,  t.  VII, 
p.  592;  Tableau  historique  de  la  noblesse^  pa;*  Waroquier,  t.  Il, 
p.  ISS. 


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70  DB  MOILSTOn   DE    CHÀBEIIXA». 

deMarie-MadelaineMorindelaSablonnière,  dontilesl 
.souvent  &it  mention  dans  les  méiQoires  de  Marmon- 
tel.  Le  comte  de  Ghabrillaik  en  a  eu  un  fils  unique  , 
dont  larticle  suit. 

XIV.  Jacques-Henri-Sébastieu-César,  comte  de  Mo- 
aBTow-CHABRiLLAN,  cst  né  à  Paris  le  5  décembre  1 752, 
D'abord  capitaine  au  régiment  Royal-Roussillon,  ca- 
valerie, il  futnomnré  capitaine  des  gardes  du  Corps  de 
Monsieur^  en  survivance  de  son  père,  le  22  décembre 
1777,  puis  mestre  de  camp  commandant  du  régi- 
ment de  la  Fère,  infanterie,  le  3  août  1785,  et  cheva- 
lier de  Tordre  de  Saint-Louis.  Depuis  il  fut  général 
de  brigade  et  commandant  à  Douay  ^  où  il  mourut  au 
mois  d  avril  1795.  Il  avait  épousé,  en  la  paroisse  Saint- 
Sulpîce,  le    13  avril  1779,   Marie-Elisabeth-Olive 

Faonin  ;     Fbottieb  DB  LÀ  Coste-Messblièbe,  décédéo  Ic  24  mai 
f»Kc;^/diîô  1807,  âgée  de46  ans  et  8  mois,  fille  de  Joseph  Frot- 
dirSrch.qu"Sé:  ^™>  comte  de  laCoste-Messelière,maréchal-de-camp„ 
poa4M2,2eti.      *  aucicu  premier  sous-lieutcnant  des  chevau- légers  de 
la  garde  du  roi,  commandeur  de  Tordre  de  Saint- 
Louis,  et  de  dame  Jacqueline-Eléonore  de  Reclesne 
de  Digoine.  De  ce  mariage  sont  issus  deuiç  fil^  et  une 
fille: 

\^  Aimé-Jacques-Marie-ConstaDt,  dont  Tarticle  suit; 

9<>  Gësar-Louis-Fraoçois  de  Gaigues  de  Moreton;  comte  de 
Ohabrillan,  ne  le  Si  juillet  1701.  A  la  restauration  il  fut 
l'an  des  1 2  surnuméraires  des  cherau-lëgers  de  la  garde  du 
roi,  avec  breTet  de  lieutenant  de  cayalerie; 

S*  Marie-£lëonore  Aglaë  de  Moreton-ChabrUlan,  née  le  »  juin 
fV84,  mariée  au  château  de  Digoine  le  a  nivôse  an  X 
fS5  décembre  4801),  avec  Auxonne-Théodose  «  comte  de 
Thiard  de  Bissjr,  maréchal  de  camp,  député,  etc.    . 

XV.  Aimé-Jacques-Marie-Çonstant  de  Guigubs  de 
MoasTON^  comte  de  Moreton-Chabritlan,  né  le  4  juillet 
1780,  fut  nomm^  cliambeilan  de  Tempereur  Napo- 
léon par  décret  du  21  décembre  1809,  et  créé  comte 
de  l'empire  par  lettres  patentes  du  19  janvier  1811. 
Le  13  du  même  mois  il  avait  été  nommé  sous-lieute- 
nant de  cavalerie,  quoiqu'il  ii'eut  jamais  servi,  et  par 
le  même  décret  officier  aordonnance  de  Fempereur. 


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DB   MORETÔN    DE   CSÀBRILLAN.  71 

n  fit  près  de  sa  personne  tonte  la  campagne  de  Russie 
en  1812,  assista  à  toutes  les  batailles  et  toutes  les  af- 
faires oùNapoIéon  se  trouva,  et  fut  plusieurs  fois  en- 
voyé par  Tempereur,  de  Moscou  aux  avant-postes  de 
Farmée,  sur  les  bords  de  la  Nara,  Il  fit  aussi  toute  la 
retraite  auprès  de  la  personne  de  Napoléon,  jusqu'au 
moment  de  son  départ  de  Tannée,  où  il  fut  laissé  pour 
continuer  à  servir  sous  les  ordres  du  roi  de  Naples , 
appelé  a^-^rs  au  commandement  en  chef.  Le  21 
décembre  il  en  reçut  Tordre  à  Kœnigsberg  d'aller 
rendre  compte  à  Teropereur  de  ce  qui  se  passait  à  Var- 
sovie et  dans  cette  bartie  de  la  Pologne.  Il  avait  été 
nommé  lieutenant  de  cavalerie  à  Moscou  le  13  sep- 
tembre 1812,  puis  capitaine  à  Smolensk  ,  et  créé 
chevalier  de  la  'Légiond'-Honneur  à  la  fin  de  cette 
campagne (1).  De  1809  à  1813,  lecomte  de  Moreton- 
Oiabrillan  fut  presque  sans  interruption  de  service  au- 
près de  la  personne  de  Tempereur,  soit  comme  cham- 
bellan, soit  comme  officier  d'ordonnance,  et  fut  assez 
heureux  pour  être  constamment  honoré  de  témoigna- 
ges de  sa  naute  bienveillance.Promu  au  grade  de  chef 
d'escadrons  en  1813  ,  il  fit  en  cette  qualité  une  partie 
de  cette  campagne  dans  le  24''  régiment  de  chasseurs  à 
cheval.  Fait  prisonnier  à  Dresde  lors*  de  la  reddition 
de  cette  place^  et  envoyé  en  Hongrie,  il  y  resta  jusqu'à 
l'abdication  de  Tempereur.  Il  revint  alors  en  France,  et 
quitta  le  service  le  3  mai  1816.  Le  roi  Charles  X  le 
nomma  Tun  des  gentilshommes  honoraires  de  sa 
chambre  par  ordonnance  du  31  décembre  1826.  Le 
comte  deMoreton-Chabrillanaépousé,  par  contrat  du 

27  juin  1803,  Alexandrine-Françoise-Eugénie-Zéphi.„c.o...,tG«™« 
rine-Olympe  DE  Choiseul-Gouffibr,  fille  de  Marie- J««^'^j*^^*j^«j«»j 
Gabriel-Florent-Auguste,  comte  de  Choiseul-Gouf-wïeitMdumêmeVi 
ner,  ancien  ambassadeur  a  Constantmople,  mmistre  le  tout  ou  écuMoa 
d'état,  pair  de  France,  membre  de  TInstitut,  etc.;  et fe7d?Mbu^'ql! m 

Geuffêr. 

(1)  Par  une  marque  de  faveur  particulière,  Tempereur  dai- 
gna enyo^rer  chez  lui  le  brevet  de  sa  nomination ,  avec  ordre 
aussitôt  son  arrivée  d'en  prendre  la  décoration  pour  se  rendre 
auprès  de  lui. 


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72  DE   MOEETOXr  DE   CHÀBaiLLiV. 

d'Adëlalde-Marie-Louise  de  Gouffiej^  De  ce  maria^ 
sont  issus  : 

l«  Aagaste-Oliyler-Edmond  de  Guignes  de  Moreton-Chabril- 
lan,  ne  le  35  mai  1 80i,  dëoëdë  le  39  juillet  4  850  ; 

S^'Marie-Louis-Oliyier-Thëodose  de  Guigues  de  Moreton- 
Chabrillan,  ne  le  6  mai  1811.  Il  fut  nomme  sous-lieutenant 
au  service  de  Bavière  le  8  mai  1 850,  avec  autorisation  du  roi 
Charles  X.  Démissionnaire  le  10  juin  1855,  il  rentra  ^ 
France.  Il  fut  attaché  au  ministère  des  affaires  étrangères  le 
15  juin  1857  et  nomme  auditeur  au  conseil  d'état  par  or- 
donnance royale  du  S  décembre  de  la  même  année  ; 

So  Paul-Josselin-Lîonel  de  Guigues  de  Moreton-Ghabrillan, 
né  le  50  novembre  1818,  attaché  à  la  légation  de  Copen- 
hague le  28  avril  1888  ^ 

A^  Marîe-Louise-Martiane  de  Geignes  de  Moreton-ChabdUao, 
mariée,  le  6  juillet  18 29,  avec  Edouard- Auguste-Victor- 
nien,  marquis  de  Colbert-Maulevriery  fils  d'Edouard-Vic- 
tumien-Charles-René  Colbert,  comte  de  Maulevrier,  maré- 
chal de  camp,  elt  d'Anne-Marie-Louise  de  Quengo  de  Cre- 
noUe; 

6<*  Marie-Jacqueline-Sidonie  de  Guigues  de  Moretop-Chal^ril- 
lan,  mariée,  par  contrat  du  9  juin  1851,  avec  Louis-Frao- 
çois- Alphonse,  comte  de  Montholon-^émonviUe,  chevalier 
de  la  Légion-d'Honneur,  fils  de  Louis-Désiré^^  marquis  de 
Montholon-Sémon ville,  officier  de  la  Légion-d'Honneur , 
commandeur  de  Tordre  civil  de  Bavière,  et  de  dame  Elisa- 
.beth-Henriette-Marguerite  de  la  Cour  de  Pavant. 


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LETTRES  PATENTES 

DU  MARQUISAT  DE  GHABRILLAN. 

QCTOBBB  1674. 


Louis ,  par  la  grâce  de  Dieu,  roi  de  France  et  de  Navarre, 
dauphin  de  Viennois,  comte  de  Valentînois  et  Diois,  à  tous 
présents  et  avenir,  saluf.  Les  rois  nos  prédécesseurs  ayant 
jugé  ^'il  était  de  leur  justice  et  delà  gloire  de  leur  cou- 
ronne de  récompenser  les  actions  généreuses  de  leurs  sujets 
par  des  marques  d'honneur  qui  passent  Ma  postérité;  nous, 
à  leur  exemple,  ayant  mis  en  considération  les  fidèles  et  re- 
commandables  services  qui  ont  été  rendus  à  cet  étal  en  plu*' 
sieurs  importantes  occasions  par  la  maison  de  Moreton  de 
Chabrillan ,  l'une  des  plus  anciennes  de  notre  province  de 
Dauphiné ,  et  voulant  honorer  notre  amé  et  féal  Joseph  de 
Moreton  ,  seigneur  dé  Chabrillan  et  de  Ghoméane ,  d'un 
titre  convename  aux  services  de  ses  ancêtres,  des  siens  et  de 
ses  frores,  qui  tous,  suivant  les  exemples  de  leurs  pères,  ont,  " 
par  des  actions  dignes  de  leur  naissance  et  d'un  zèle  parti- 
culier attaché  à  cette  famille  pour  notre  service  et  la  gran- 
deur de  notre  état,  fini  leurs  jours  les  armes  à  la  main  dans 
des  emplois  considérables  pour  leurâge,  le  frère  aîné  dudit 
sieur  de-Chabrillan  ayant  été  tué  au  siège  dePavîe,capîtaîne 
de  cavalerie  dans  le  régiment  de  laMarcoussç,  et  son  cadet, 
aussi  capitaine  de  cavalerie  dans  le  régiment  de  la  Reine , 
notre  très  chère  épouse,  étant  mort  depuis  peu  de  jours  des 
blessures  par  lui  reçues  à  la  hataille  de  Sintzeini,  dans  le 
Palatînàt,  dont  la  victoire  a  été  si  gloriçusepour  nos  armées; 
ledit  sieur  de  Chabrillan  ayant  été  empêché  de  continuer 
les  services  qu'il  avait  commencé  de  nous  rendre  dans  l'ac- 
tion de  Gigefy,  et  depuis  en*  qualité  de  cometle  de  la  com- 
pagnie mestre  de  camp  du  même  régiment  de  la  ]leine,par 
l'accident  d'un  bâtiment  tombé  sous  lui,  qui  l'avait  incom- 
modé pour  le  reste  de  ses  jours;  savoir  faisons  qu'étant  bien 
informé  que  les  terrés  de  Chabrillan  et  de  Ghoméane,  situées 
en  notre  dite  province  de  Dauphiné ,  à  la  sénéchaussée  de 


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74  I>E  MORfiTOH  DE  CHABEÛJLàH. 

Grest,  sont  àes  plus  considérable  da  pays,  et  qu'elles  soot 
en  toute  justice  naute,  moyenne  et  basse^  relevant  de  nous, 
à  cause  de  notre  comté  de  Yalentinoisi  et  «ju'dles  consistent 
en  plusieurs  beaux  revenus  capables  de  soutenir  un  titie 
honorable.  A  ces  causes  et  autres  considérations  à  ce  nous 
mouvants,  avons  de  notre  grâce  spéciale,  pleine  puîssani», 
autorité  rojale  delphinale ,  créé ,  érigé ,  élevé  et  décoré , 
créons  ,  érigeons ,  élevons  et  décorons  ^  par  ces  présentes , 
signées  de  notre  main,  ladite  terre  de  Gnabrillan ,  jointe  à 
celle  de  Ghoméane ,  en  titre,  nom ,  dignité  et  préémmenee 
de  marquisat ,  qui  sera  tenu  de  nous  à  une  seule  foi  et  hom- 
mage à  cause  de  notre  dit  comté  de  YalentinoiS)  pour  en 
jouir  et  user  par  ledit  sieur  de  Ghabrillan  et  ses  ôuants,  et 
postérité  mâle  en  loyal  mariage  auxdits  Bon^,  titre  et  dignité 
de  marquisat  de  Cha^rill^inj  vanloos  et  nous  plaît  que  tels 
ils  se  puissent  dire  et  qualifier.en  tous.actçs,  tant  en  ju^mens 
que  dehors,  qu'ilsjouissent  de. pareils  honneurs^  droit  d'ar- 
mes^ blasons ,  autorité ,  prérogatives,  prééminences  en  fait 
de  guerre,  assemblées  d^etat  de  noblesse  et  autrement,  tout 
ainsi  que  les  autres  marquis  de  notre  royaume  et  province 
de  Dauphîné ,  encore^  qu  ils  iie  soient  ici  partiGulièr.ement 
spécifiés,  que  tous  les  vassaux,  de  quelque  qualité  et  condi- 
tion qu'ils  soient,  tenant  noblement  et  en  roture  dudit  mar- 
quisat de  Ghabrillan^  le  reconnaissent  pour  marquis,  faasent 
leur  fdi  et  hommage ,  baillent  leur  aveu^  dénombrement  et 
déclaration,  le  cas  échéant,. sous  le  nopa  de  marquis  de  Gha- 
brillan, comme  aussi  que  ïçs  ofiiciers'e^^er^ant  la  justice  en 
icelui,  intitulent  les  sentences,  jugements  et  autres  acl^ 
dudtt  nom  et  titre  de  marquisat,  sans  .toutefois,  aucune  mu- 
tation et  changement  de  ressort,  ni  contrevenir  aux  cas 
royaux  dont  la  justice  appartient  à  nos  baillis  et  sénéchaux» 
ni  qu^,  pour  raison  de  la  présçnte  érection  et  changement  de 
titre,  ledit  sieur  soit  tenu  envers  nous,  et  ses  vassan^c  et 
tenanciers,  en  vers  lui,  à^autries  et  plus  grands  droits  que  ceux 
qu'ils  doivent  à  présent,  et  sans  aussi  déroger  ni  preiudicier 
aux  droits  et  deyoir^tsi  aucuns  sont  dus  à  autres  qu  à  nous, 
et  en  cas  que  désunion  fût  ci-après  faite, de  qu^quç  partie 
dudît  marquisat ,  voulons  que  le$  choses  ainsi  désunies  relè- 
vent immédiatement  des  seigneurs  auxqueU  la  mouvance  en 
appartiendra,  ni  q^'à  défaut  d'hoirs  mâles , en  loyal  mariage, 
ledit  m«irquisat  puisse  être  réuni  à  notre  couronne,  en  vertu 
de  nos  ordonnances,  notamuieut  celle  du  moisde  juillet  1566, 
à  qupi  nous  avons. pour  ce  regard  dérogé  et  dérogeons  par 
ces  présentes,  ains  retourneront  lesdites.  terres  et  dépen- 
dances en  leur  première  nature  et  seigueurie,  aix\si  qu  elle 


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DB  MOUTON  DE  GHiBRlLLÀN.  75 

était  auparavant  la  présente  érection,  sans  laquelle  condition 
ledit  sieur  de  Ghabrillan  n'eût  accepté  la  présente  grâce  ^ 
voulons  en  outre  que  si  ledit  marquisat  venait  à  toniber  es 
mains  d'aucune  personne  de  la  reli^on  prétendue  reformée , 
il  n'j  puisse  être  fait  aucun  prêche  ni  exercice  de  ladite 
religion  à  peine  de  nullité  des  présentes.  Si  donnons  en  man- 
dement à  nos  amés  et  féaux  conseillers  les  gens  tenant  notre 
cour  de  parlement  et  chambre  de  nos  comptes  à  Grenoble, 
présidents  et  trésoriers  généraux  de  France  audit  lieu,  et  sé- 
néchal de  Yalentinois,  au  siège  de  Grest ,  et  son  lieutenant  et 
autres  nos  officiers  et  justieiers  à  qui  il  appartiendra,  que  ces 
présentes  ils  aient  à  faire  registrer,  et  du  contenu  en  icelles 
jouir  et  user  ledit  sieur  de  Ghabrillan  et  ses  successeurs 
mâles  en  loyal  mariage,  pleinement,  paisiblement  et  perpé- 
tuellement^ en  faisant  cesser  tous  troubles  et  empêchements 
au  contraire;  car  tel  est  notre  bon  plaisir,  nonobstant  quel- 
conques ordonnances  et  restrictions,  mandements,  défenses 
et  lettres  À  ce  contraires,  auxquels  et  aux  dérogations  y  con- 
tenues nous  avons  dérogé  et  dérogeons  par  ces  présentes;  et 
afin  que  ce  soit  chose  ferme  et  stsd)le  à  toujours,  nous  avons 
fait  mettre  notre  scel  à  icelles,  sauf  en  autres  choses  notre 
droit  et  l'autrui  en  toutes.  Donné  à  Saînt-Germsin-en-Laye, 
au  mois  d'octobre  l'an  de  grâce  mil  six  cent  soixante- qua- 
torze, et  de  notre  règne  le  trente- deuxième.  Signé  Louis , 
et  sur  le  repli,  par  le  roi  dauphin,  signé  LeteUier,  A  côté 
viSQy  signé  aAligrej  et  scellé  du  grand  sceau  en  cire  verte. 

Lesdites  lettres  patentes  enregistrées  à  la  chambre  des 
comptes  et  cQur  desfinances  de  Dauphiné,  le  27  juillet  1676, 
en  présence  de  MM.  Abel  de  Gautereau,' premier  président; 
J.  de  la  Porte,  F.  Pourroy  de  Quinsonnas,F.  de  Manisy , 
de  Perrière,  présidents  ;  H.  de  Lionne,  J.  de  Ponnat ,  J.  de 
Gamier,  A.  Maximin,  P.  de  Guiffrey,  F.  de  Sambin, 
L.  Montaigne,  J.  Duchon,  Ph.  du  Yîvier  et  Jean-Augustin 
de  Loulle ,  tous  conseillers  du  roi  maîtres  ordinaires  en 
ladite  chambre. 

Extrait  du  cahier  du  registre  cote'  :  27  generalia ,  étant 
aux  archives  de  la  ci-devant  chambre  des  comptes  de  Dau- 
phiné, collationné  par  le  soussi^é,  préposé  auxdites  ar- 
chives, ensuite  de  l'autorisation  de  M.  le  procureur-çénéral 
du  roi  près  la  cour  royale  de  Grenoble,  à  la  disposition  du- 
quel se  trouvent  ces  archives.  Grenoble,  le  27  février  1826, 
signé  Crozeî,  Vu  par  nous,  procureur-général  près  la  cofir 
royale  de  Grenoble,  signé  Achard, 


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jDE    MOSTVEJOULS, 

Seigneurs  barons   de  Mos-tuejfouls  ,   de  Vors  ,   de 

LlAÛGOUSy  DE  CoADÂZBy  DE  PlNET^    DE  SAIlfT-RoME 

DU  Tarn,  de  SAiirr-MABCELLiw ,  de  MoniBAtiir, 
DE  Castelsouc,  deRoquevielle,  deSaiht-Georges, 
DE  Lévejac,  de  Capluo,  etc.f  comtes  de.  Mosxue- 
XOI7LS,  en  Rouer gue. 


Àrmbs  :  De  gueules^  a  la  croix  fleurdelyst-c 
ifor,  cantonnée  àe  i  billettes  du  même, , 

Couronne  Je  coint% 

Supports  :  deux  lys  an  naturel. 

L'écu  enTironnë  du  manteau  de  pair 
sommé  de  la  toque  de  baron. 

La  noblesse  du  Rouergue  est  peu  nombreuse}  mais 
elle  est  renommée  par  son  ancienneté  et  par  des  faits 
brillants  de  chevalerie.  Parnli  les  familles  qui  iloris- 
saient  dans  cette  contrée  dès  le  milieu  du  11"  siècle, 
celle  DE  MOSTUEJOULS  *  tenait  un  rang  distingué- 


*  Le  nom  de  cette  maison  a  éprouvé  de  nombreuses  variations 
dans  les  actes  ;  on  le  trouve  éci^f^e  Mostojol,  de  Mestojoi,  de 

1 


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2  ,  BB    MOSTtEJODLS. 

La  première  charte  qui  la  fasse  connaître  (1075)  est 
celle  de  la  fondation  du  prieuré  de  Rosier,  au  diocèse 
de  Mende,  à  laquelle  on  la  voit  concourir  avec  les 
premiers  barons  du  Gévaudan  et  de  l'Auvergne.  Elle 
habitait  dès-lors  le  château  de  Mostuejouls ,  chef-lieu 
d'une  paroisse  située  sur  le  Tarn,  à  3  lieues  nord- 
nord  est  de  5îilhau(l),  château  qu'elle  a  possédé  Sans 
interruplion  depuis  800  ans  et  qu'elle  possède  encore 
de  nos  jours. 

Les  ancêtres  de  celte  famille  appartenaient  à  l'ordre 
des  bannerets.  Leur  domaine ,  que  tout  indique  avoir 
été  dans  l'origine  un  franc-alleu  (2) ,  avait  une  juri- 
diction étendue,  distincte  et  indépendante  de  la  juri*- 
diction  royale  et  comtale.  Ils  ont  pris  part  aux  croi- 
sades et  aux  guerres  des  comtes  de  Rodez  dont  ils 
étalent  devenus  feudataires.  Plusieurs,  parmi  leurs 
descendants,  ont  marqué  par  les  hautes  dignités  dont 
ils  ont  été  revêtus.  Deux  frères,  entr 'autres,  vers  la 
fin  du  13*  siècle  et  le  commencement  du  suivant,  ont 

Mostujol,  de  Mostigol,  de  Moustuenghols,  de  Moustuejol,  de 
Moustuejouls,  de  Mostuejol,  de  Mostuejolsy  de  Mostuejolz^  de 
Mostuejoulz,  et.  enfin  de  Mostuejouls  y  orthographe  la  plus  géne'- 
ralement  sume  et  la  plus  conforme  au  nom  en  latin  de  Mostue- 
jolism 

{\  )  Dictionnaire  des  Gaules  et  de  la  France,  par  Tabbé  Ex- 
piUy,  t.  IV,  p.  955. 

(2)  Voir  la  charte  de  1 07*.  C'est  à  cette  possession  en  firanc-al- 
leu  qu'il  faut  rapporter  la  iorraxHLe  Dei  gratia,  que  Tabbé  Roy, 
dans  son  Histoire  du  cardinal  Raimond  de  Mostuejouls^  dit  avoir 
remarquée  dans  plusieurs  des  anciennes  chartes  de  cette  maison. 
L'opinion  commune,  suivie  par  labbë  Roy,  ne  considère  cette 
formule  dans  les  11»,  IS»  et  13®  siècles,  que  co^me  une  expres- 
sion de  gratitude  envers  Dieu  ;  mais  cette  interpre'tation  est  dé- 
mentie par  les  chartes,  car  celles  qui  portent  cett«  formule  sont 
d'une  grande  rareté,  tandis  qu'elles  eussent  e'te'  très  communes 
dans  ces  siècles  religieux,  si  la  formule  Deigratia  eût  été  à  Tusage 
de  tous  les  possesseurs  defiefe.  Au  reste,  les  prohibitions  sévères 
de  Charles  VII  et  de  Louis  XI  ont  décidé  cette  question,  et  fait 
voir  que  cette  formule  toute  politique  était  un  signe  d'indépen- 
dance que  des  familles  puissantes  ont  pu  seules  s'arroger.  Nous 
ajouterons  que  les  vassaux  nobles  du  château  de  Mostuejouls  indi- 
quaient dans  leurs  Chartres  qu^étaît  le  seigneur  de  Mostuejouls 
▼ivant  à  l'époque  où  elles  étaiei^ 


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i\è,  Vm  séftéehal  du  comte  de  Rode2 ,  VxtLtvé  cardi- 
nal et  ëvéque  de  St-Papoul. 

Les  prmcipales  alliances  de  Mostuejouis  ^nt  avec 
les  maisçns  de  Buissoiï-Boiimazel,  de  Cadoiné-Ga'- 
hciSLCy  de  Caissac,  de  Cardailiac  ^  de  Oi^illac,  dlzarn 
de  Frai3siiieti  d«  Landorre^  de  Lastic,  d-e  Lauzières- 
Thémines,.  de  Lct^jsou  4e*  Veiîns^  de  Levis-Quélus, 
de  Lirron,  de  Loubeyrat,  de  MaDdagout,  de  Mont- 
ferrandi  de  Mf  ntvaliat^  de  Pérusse  d'Escars,  de  Ra- 
bastens  >  de  Bocliefort  d^ÂUrouse  ^  de  Saint-Marii^l , 
de  Saint-Maurice,  de  Saunhac,  de  Séverac,  d^Solages, 
de  Tournemine,  de  Toulouse-Lautrec,  etc. 

La  généalogie  qui  va  suivre  est  extraite  ej)  majeure 
partie  de&  preuves  de  cour  feites  par  feu  M«  Fabbéde 
Mostuejouis,  sous-précepteur  d€S  enfants  de  France, 
devant  M.  Gbérin,  généalogiste  des  ordres  du  roi  (!)• 
On  y  a  ajouté  quelques  faits  puisés  à  des  sources 
qu  on  a  indiquées  par  des  renvois  en  bas  de  pagev 

L  Raimond,  I"^  du  nom,  seigneur  du  chiâteaU  bu 
MosTUEjotJLs,  né  dans  les  f^remiètes  années  du  1 1^  siè*- 
de,est  nommé  avec  les  seigneurs  de  Ganillac,  Hugues 
€omptor(d'Apchon),  et  Bernard  de  Peyrelau,  tous 
fondateurs  du  pieuré  du  Rosier  (En traigu0s),dan^ 
une  charte  du  4  des  ides  (  12)  de  juillet  lOlày  par  la- 
quelle on  apprend  que  Raimond  de  Mostuejouis  et 
ses  fils  firent  don  à  l'abbaye  de  St-Sauveur  d'Âniane 
(diocèse  de  Montpellier),  d*un  mas  en  franc-alleu^ 

3u'Us  possédaient  ati  village  de  Vors(||,^ur  la  fond- 
ation du  prieuré  de  Rosier,  en  Gévairaan.  (Histoire 
générale  de  Languedoc^  par  D.  Vaissète,  t.  II,  p*  233 , 
et Preu(^e5,  col.  257.)     . 

IL  Raimond  DE  ']\foâïTmJrotJLS,n*  du  nom,  seigneur 
du  château  de  Mostuejojulsi  intervint  avec  son  père 
dans  la  charte  de  1075^  qui  précède.  En  1132,  après 


(1  )  Ces  preuves  existent  dans  FaBcien  fonds  du  cabinet  du  Sain:^^ 
Esprit,  à  la  Bibliothèqae  du  Roi. 

(2)  La  majeure  partie  de  oe  lieu  appartient  encore  4  la  fa- 
mille. 


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.    I 


4  DE    MOStCEJOULS, 

la  "mort  de  Bernard  IV,  comte  de  Melgâeii^  il  y  eut 
un  trahé  conclu  entre  Bérenger-Raimond ,  comte  de 
Géyaudan  et  marquis  de  Provence,  et  Guillaume  YI^ 
seigneur  de  Montpellier,  touchant  l'administration  du 
comté  de  Melgueil  pendant  la-minorilé  de  la  comtesse 
fiéatrix.  Parmi  les  seigneurs  qui  jurèrent  solennelle- 
ment d'eti  soutenir  Fexécution  contre  tous,  on  remar- 
que Raimond  de  Mostuejouls  et  soii  fils  Raimond, 
.Raoul  et  Raimond  de  Provcnchères,  Geoffroi  des 
Porcellets,  Hugues^  Gui  et  Guiraud-Raimond  de 
Montferrand,  Etienne  de  Nogaret,  Rigaud  de  Galms^ 
Ratier  et  Raimond.de  Gompeyre,  Guillaume-Raimond 
d'Ayignon,  Raimond  de  Salers,  Geoffroi  de  Marseille, 
Henri  de  Fierrelate,  Bernard  de  Lusençon,  Hugues- 
Bertrand  Mancip,  Bemard-Geofiroi  de  Milbau^  Ge*- 
nuid-Guitard  de  Severac  et  plusieurs  autres.  (HisU 
de  Languedoc^  \.,  U,  Preui^es,  col.  470.) 

UI.  Raimond  db  Mostc£jouls,  IIP  du  nom,  sei- 
gneqr  du  château  de  Mostuejouls^  parait  avoir  suc- 
cédé, à  son  père  vers  1134.  Après  le  mariage  de  Bé^ 
renger-Raimond,  comte  de  Provence,  et  de  Béatrix, 
comtesse  de  Melgueil  (1135),  il  y  eut •  un  nouvel 
accord  entre  ces  époux  et  Guillaume  \I,  seigneur  de 
Montpellier,  oncle  maternel  de  Béa trix,  touchant  le 
comté  de  Substantion  (Melgueil);  Raimond  dé  Mos* 
tuejouls  en  fut  Tuu  des  témoins,  avec  Ligier,  évéque 
jd' Avignon,  Raimond  de. Baux,  Raimond  d'Anduse, 
ÎRostaing  *il'A|^c,  Pons  de  Montlaur,  Bernard  de 
•Sauve,  eic.{JBnsL  de  Languedoc^  t  II;  Freut^es,  col. 
478.  )  On  juge  par  l'ordre  des  temps  que  Raimond  lU 
^ut  pour  fils  : 

*  JLV.  Pierre  be  Mçstuejouls,  V^  du  nom,  seigneur 
du  château  de  Mostuejouls,  «qui  fut  présent  avec  Pons 
de  Cassanhes^  en  1155^  à  la  charte  d'une  donation 
faite  aux  religieux  deSilvanès^  par  Guillaume,  prévôt 
de  Beaumont(l).  Pierre  de  Mostuejouls  eut  pour 
successeur  immédiat  :     ^ 

(I)  Titres  d0  tàhha^  de  Silvanès,  tome  I,  p.  948. 


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DB   MOSTtHBlOUU.  ^ 

V.  Aimeric  dis  Mostcejoiixs,  P*^  du  nom,  chevalier^ 
seigneur^s  «hateiux  de  Mostuejouls  et  de  Liancou9> 
né  vers  1  idO.  Il  épousa  une  dame  nommée  Aiglincy 
qui  étail  yeuTe  de  lui  en  1214.  Il  est  rappelé  avec  la 
qualification  de  monseigneur  Aimeric  de  Mostuejolj 
dans  une  sentence  arbitrale  rendue  entre  Englès, 
a/w  Richard  de  Mostuejouls,  son  petit-fils  empierre, 
oncle  de  ce  dernier,  le  10  des  calendes  de  juin  (23 
mai  )  1262:,  sentence  qui* fait  voir  qu' Aimeric  P'  avait 
possédé  des  biens  et  droitures  àPeyrelao.  Il  eàt  encore 
rappelé  dans  une  reconnaissance  féodale  donnée  au 
même  Englès  de  Mostuejouls,  son  petit*fils^  le  17  dqs 
calendes  de  février  (  16  janvier)  1272.  Aigline,  veuve 
d'Aimeric  P',  parait  ^ans  deux  chartes  de  1220  et 
et  1232.  Par  la  dernière  elle  mit  en  liberté  une  femme 
qui  avait  été  arrêtée  comme  prévenue  de  yol,  et  con- 
duite au  château  de  Mostuejouls.  C'est  ce  que  rappelle 
une  information  faite  le  mercredi  après  la  fête  de 
Saint-Gilles  1262,  au  sujet  de  la  justice  et  de  la  pos- 
session du  mas  de  Peyrat,  et  insérée  dans  une  sentence 
obtenue  sur  icelle  par  Richard^  surnommé  Englès  de 
Mostuejouls,  son  petit -fils,  le  lundi  après  la  fête  de 
Saint-Thomas,  apôtre,  de  la  même  année.  Du  mariage 
d'Aigline  et  d'Aimeric  étaient  issus  quatse  fils  : 

\**  Guillaume,  I«r  du  nom,  dont  ràrticle  suit  ; 

S**  Pierrei  Ti^  du  nom,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  db 
LiAÙcocs,  puis  DB  MosTOBJoiJLs,  fappoCtee  cî^aprés  ; 

S*  Aimeric  de  Mostuejouls,  décédé  avant  le  SS  mai  ISSil  ; 

\^  Haimond  de  Mostuejouls,  rappela  dans  l'informatioo  de 
l'année  1^69.     / 

TL  Guillaume  de  Mostuejocls>  P'  du  nom,  che*» 
valier, .  seigneur  du  château  de  Moituejouls,  de  Liau- 
cous,  etc.,  fit  un  échange  le  2  avril  1226  avecRaimond 
d'Anduse,  chevalier,  baron  de  Floîrac,  et  par  acte  du 
même  jour,  passé  devant  Jean  de  Campo  ^1lbaîdo\ 
notaire  royale  Guillaume  de  Montségur ,  damoiseau, 
s'obligea  envers  lui  à  contraindre  les  tenanciers  du 
mas  de  la  Vieille-Baume  de  lui  fournir  reconnais- 


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sance  du  ceos  rar  eux  du  aur  ledit  nuis  à  lut  cédé  par 
le  seigneur  de  Floirac.  Guillaume,  d^Mostpjouls  fut 
présent   avec  Pierre  de  SeDaret>  chevaror,  à  un 
iiamai,age  rendu  par  Gui  de  Sevèrac  à  Tëvéque  de 
Mende»  le  a  des  ides  (13)  de  mai  1244.  {Hist.  de 
Languedoc,  t.  III,'  Preui^s,  col.  435.)  Levezone 
<r«Knr  «a  S^'c»tî-(DE  Levezou)^  Ycuve  de  Guillaume  de  Mostuej ouïs  (1)^ 
iré\?r;in'i;;iV*fut  présente  à  la  sentence  arbitrale  du  23  mai  1:252. 
tueuitt.  L^informatiou  de  1262  avait  pour  objet  de  constater 

que  la  haute  ^  moyenne  et^  basse  juridiction  dans  le 
château  de  M ostuejouls  et  dans  le  mas  de  Peyrat  ap- 
partenait à  Guillaun^  deMostuejouk,  et  que  le  comte 
de  Poitiers  et  de  Toulouse  nV  en  avait  aucune.  Cest 
ce  qui  résulta  du  témoignage  de  la  plupart  des  témoins^ 
lesquels  déposèrent  avoir  vu  ledit  feu  messire  Guil- 
laume de  Mostuejouls,  chevalier,  exercer  différents^ 
actes  de  justice,  et  (aire  exécuter  le  jugement  du  fer 
chaude  pendre,  brûler  et  fouetter,  tant  hommes  que 
femmes,  pour  vols  et  autres  crimes  et  délits  commis^ 
daiAS  le  château  de  Mostue jouis  et  son  ressort..  Il  laissa 
huit  enfants  : 

<<>  Kichârd,  dit  Englés,  dont  nous  «Uon»  parler  ; 

h**  Dau{>hme  de  Mostue  jouis,  mariée  aree  Gaucelîn,  seigneur 
d*AUier  en  Gévaudan,  qui  autorisa  l^abandon  qu'elle  fît  â 
son  frère  Richard  de  toits  ses  droits  paternels,  par  acte  da 
•  I  mai  1253  ; 

85>  Jacspime^de  P^sùiejouls,  mentionnées  dans  la  sentence* 
..  RichardettedeMo^tueiouU.  jg^tt  '1^1  "ûï 
7<*  Ferrande  de  Mostuejonls,     '      seigneur  de  Scveroû  ; 

85  Lavezone  de  Mostqejouls,  femme  de  Jean  de  Landorre^, 
ckeyaliêr,  seigneur  de  Salmiedi.     . 


(f  )  Bile  descendait  de  Raimond  de  Levèzou,  chevalier,  qui  fut 
prësenf;,  In  H 1 2 ,  à  la  charte  de  donation  faite  à  Tabhaye  de  SainV 
Victor  de  Marseille,  des  églises  ^e  Saint-Pierre  et  de  Saint-Léonce, 
par  Richard,  comte  de  Rodez,  et  était  arrière-petite  nièce  d'Ar— 
naud  it  Leirezou,  archevêque  dfi  Narbomie,  mort  en  IIA9. 


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DS    MOSTUEJOUL9. 


Yll.  Richard,  f/iVEnglèsDB  MosTimJOVLS,  chera- 
Uer,  seigneur  ei^i  partie  de  Mostuejouls  et  deLiaucous, 
eut  un  différent  avec  Pierre  d«  Mostuejouls ,  son 
onçle^  relativement  aux  successions  de  feu  Guillaume 
de  Mostuejouls ,  père  d'Englès ,  et  d*Aimeric ,  son 
oncle,  tous  deux  frères  du  même  Pierre.  On  convint 
de  s'en  rapporter  à  la  décision  d'un  arbitre  choisi,  et 
d'exécuter  son  jugement  sous  peine  de  100  marcs  dW- 
gent^  Ce  jugement,  du  10  des  calendes  de  juin  (23  mai) 
1252,  régla  ainsi  le  partage.  Englès  conserva  le  château 
de  Mostuejouls  et  toute  la  part  que  son  père  avait  éue 
dans  les  paroisses  de  Saint-Piqire  de  Mostuejouls ,  de 
St'Jean  de  Glauzelles  et  de  Noviz,  ainsi  que  tous  les 
biens  et  droitures  de  feiî  Aimeric,  son  aïeul,  sobre 
Peiraleudans  la  broa  esus  uel  Mairoissel.  Son  oncle 
Pierre  eut  pour  sa  part  tous  les  biens  qui  avaient 
appartenu  audit  Aimeric,  son  frère,  et  dont  ce  dernier 
lui  avait  fait  donation  >  et  de  plus  le  mas  de  Franqui- 
ran«  Cette  sentence,  prononcée  à  Creyssel,  devant  la 
porte  de  Féglise  de  St- Julien  y.  fut  ratifiée  par  les  par- 
ties, en  présence  de  Hugues,  comte  de  Rodez,  de 
frère  BogerdeCabarès,Pons  d'Albes,P.  Gaucelin  de 
Fc^liaquier,  Guillaume  Rostaing,  Boson  de  Monestier, 
Berenger  d'Auriaç ,  Bérengerde  iaFare,.etc.  Ce  fut 
en  faveur  de  Richard  de  Mostuejouls,  chevalier,  sur- 
nommé Englès,  que  fut  rendue  en  la  cour  de  Milhau 
la  sentence  du  luudi  après  la  fête  de  Saint-Thomas 
1272  (1)  y  qui  renvoie  à  sa  juridiction  un  homme  pré- 
venu d'avoir  frappé  jusqu'à  effusion  de  sang  Bernard 
de  Pinadel,  et  qui  déclinait  cette  juridiction  pour  être 
renvoyé  à  celle  du  comte  de  Poitiers  et  de  Toulouse. 
Par  acte  du  dimanche  avant  la  Nativité  de  N.-S.  1266^ 
passé  devant  Ytier,  notaire  public,  Bertrand  de  Barre, 
prieur  de  la  Canourgue,  stipulant  pour  Téglise  de 
St-Pierre  de  Mostuejouls,  reconnut  que  messire  En- 


(1)  GuiUauine  de  Mostuejouls,  son  père»  et  Aimeric,  son  aïeul,' 
sont  nommés  dans  une  reconnaissance  féodale  que  lui  donna  Deo- 
dat  Benoît,  prêtre,  en  la  même  année  1372.  (Original aux  archi- 
ves du  château  de  Mostuejouls,) 


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DE    MOSTUEJ6ULS. 


glès  de  Mostaejoiik  avait  la  justice  mère  et  mixte  im^ 
pèiie  sur  toutes  les  terres  que  possédait  ladite  église, 
dans  la  mouvaace  du  château  et  lieu  de  Mostuejouls, 
à  Texceptipn  d'un  héritage  légué  à  cette  église  par 
Guillaume  Benezeg.  Noble  Englès  de  Mostuejouls, 
chevalier^  seigueur  du  château  de  Mostue jouis  en 
partie,  vendit  le  5  des  calendes  de  Juillet  (27  juin) 
1276  j  à  Alamande  de  Mostuejouls,  au  nom  et  comme 
mère  et  tutrice  de  Pierre  de  Mostuejouls ,  4es  trois 
parts  des  lieu  et  paroisse  de  Liaucaus,  avec  les  cens, 
seigneurie^  directes,  ventes,  lausimes,  droits  d'investi- 
ture, terres,  prés,  pâtiyrage»,  etc.,  c[uHl  avait  acquis 
de  noble  Saur  de  la  Canourgue ,  fille  de  feu  Foulques 
de  la  Ganourgue  et  femme  de  Guiral  Aerra  de  Sainte- 
Colombe.  Cet  acte  fut  reçu  par  Guillaume  Nicolas» 
notaire  à  Chirac.  Englès  possédait  le  château  de  Most 
tuejouls  par^  indivis  avec  Richard  de  Mostuejouls, 
damoiseau.  ^Quelques  débats  s'étant  élevés  au  sujet  de 
leurs  prétentions  respectives,  elles  furent  réglées  par 
un  accord  fait  le  lundi  après  la  fête  de  Ste-Catherine 
1283,  par  la  médiation  de  Raimond  de  la  Roque, 
chevalier,^  et.  de  Guillaume;  Grimoard ,  damoiseau. 
Par  cet  acte,  passé  devant  Raimond   de  Morièi'es, 
notaire  public  de  Tautorité  lépiscopalç  en  la  ville  de 
Mende,  en  présence  de  Tévêque  Etienne  et  de  Lordet 
de  Chirac,  jehe  va  lier,  il  fut  arrêté  que  Englès  aurait 
la  tour  du  château  de  Mostuejouls  ^  a  condition  qu'il 
ne  pourrait  lui  donner  plus  de  hauteur  que  celle  qu  elle 
avait  actuellement  ^  que  le  moulin  situé  sur  le  Tarn 
appartiendrait  à  Richard^  sans  qu'il  pût  le  vendre  ni 
l'hypothéquer,  non  plus  que  sa  portion  du  château,  à 
nulle  personne  plus  puissante,  aui  nobiliorem  oui  me- 
liorem  honore  vel  diçitiis^  principalement  à  Pierre 
de  Mostuejouls;  mais  seulement  à  lui,  Englès,  et  à  ses 
successeurs  ;  enfin,  qu'ils  jouiraient  en  commun  ël- 
par  indivis  de  la  vigne  del  Contrast,  Englès  ne  vivait 
plus  le  6  mars  1286.  Il  avait  eu  de  son  mariage  avec 
Guillelniine  ^  légataire  d'Airoeric  II  de  Mostuejouls,^ 
son  petit-fils,  le  4  octobre  1322  : 

i<»  Guillaume,  II*"  du  nom,  mentionné  ct-après  ; 


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DE   MOSTUËJOULS.  9 

i^  Râimond  de  Mostucjouls,-  cardinal  du  titre  d«  Saint-Eu; 
sèbe;  premier  e'véque  de  Saint -Flour,  puis  évéque  de  Saint'- 
Papouï,  etc.  Il  naquit  au  château  de  Mostuejouls,  et  entra 
dans  l'ordre  de  Saint-Benoît,  en  l'abbaye  de  Saint-Guilhem 
du  De'sert,  au  diocèse  de  Lodève.  U  devint  docteur  en  dé- 
cret, chapelain  du  pape  .Jean  XXII,  prieur  de  Saint-Martin, 
de  Londres  au  diocèse  de  Maguelonne,  puis  abbé  de  Saint- 
ïiberi  en  4  316.  D'après  Baluze,  suivi  par  Pabbe'  Fleury, 
Raimond  de  Mostuejouls  e'tait  aussi  pourvu  du  prieuré  de 
Saint-Flour,  lorsque  le  pape,  ayant  fait  de  Saint-Flour  le 
sieçe  d'un  nouvel  ëvêché,  l'en  nomma  premier  ëvêque  au 
mois  de  juillet  1517  (1).  U  passa  de  ce  siège  à  celui  de  Saînt- 
Papoul  au  commencement  de  l'année  f  31 9.  Le  16  juillet  de 
cette  année  le  pape  le  nomma  avec  Jean  de  Comminges,  ar<- 
chevéque  de  Toulouse,  et  Jacques  Fournier,  évêq^ue  de  Pa- 
mJers,  pour  juger  Bernard  Deticieui,  de  l'ordre  des  frères 
mineurs,  l'un  des  principaux  promoteurs  du  schisme  des 
spirituels,  et  qui  paT  sentence  des  évéques  de  Pamiers  et  de 
Saint-Papou! ,  assistés  des  évéques  de  Carcassonne,  de  Mire- 
poir  etd'Aleth,  du  8  décembre  1519,  fut  dégrarlé  des  ordres 
sacrés  et  condamné  à  une  prison  perpétuelle.  B.aimond  de 
Mostuejouls  s'occupa  avec  zèle  des  soins  nombreux  que  ré- 
clamait l'évêché  de  Saint-Papoul,  dont  l'érection  datait  à 
peine  de  deux  années  (1517).  Les  statuts  qu'il  établit  pour 
ce  diocèse  sont  cités  comme  lin  monument  de  liante  sagesse 
et  de  charité  pastorale.  Il  fit  don  à  sa  cathédrale  d'une 
grande  croix  et  de  plusieuré  ornementa,  et  unit  au  grand 
prieuré  de  son  église  le  prieuré  de  Montferrand,  situé  dans 
son  diocèse  et  qui  dépendait  de  la  collation  de  l'évêque.  En 
13&3  il  fonda  en  l'abbaye  de  Saint-Guilhem  du  Désert  une 
ohapellenie  dont  il  réserva  le  patronage  à  son  neveu,  Ai- 
meric  de  Mostuejouls.  La  même  charte  rappelle  les  père  et 
mère  de  ce  prélat,  Englès  de  Mostuejouls  et  Guillelmine,  pour 
lesquels  il  fonda  un  anniversaire  .Honoré  parle  pape  Jean  XXII 
d'une  haute  estime  pour  ses  vertus  et  ses  lumières,  il  fut 
élevé  par  ce  souverain  pontife  au  cardinalat,  le  1 8  décembre 
4-327.  L'année  suivante,  les  religieux  de  Saiut-Guilhem  du 
Désert,  qu'il  n'avait  cessé  de  combler  de  bienfaits,  établirent 
pour  lui  un  anniversaire  dans  leur  couvent.  H  fit  son  testa- 
ment en  i334.  Parmi  nombre  de  dispositions  pieuses,  on  re- 
marque la  fondation  de  six  chapellenies  dans  l'église  de  Mos- 
tuejouls, sous  l'invocation  de  la  sainte  Vierge  ;  et  le  roi  Phi- 
lippe de  Valois,  par  lettres  données  à  Chartres,  au  mois  d'oc- 
tobre 1335,  lui  permit  d'affecler  a  la  dotation  de  ces  cha- 
pellenies jusqu'à  cent  livres  tournois  de  rente.  11  mourut 
en  la  même  année,  et  fut  inhum^  selon  ses  dernières  Tolon- 


.  (  1  )  Voir  au  sujet  de  ces  diverses  npminations  les  savantes  obser- 
vations de  D.  Vaissète,   ffist.  de  Languedoc,  t.  IV,  p.  564;  5'66» 


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10  DE   MOSTUEJOULS. 

ttis  dans  IMglise  de  Tabbaye  de  Saint-Guilb'em  du  Désert^, 
sous  une  tombe  de  marbre  noir  qu*on  y  voyait  encore  en .. 
4  788  (I); 

S**  Oarcinde  de  Sffostnejouls ,  mariée  avec  Arnaud  m,  sei- 
gneur de  Lauzières,  chevalier  (2),  mariage  dont  sont  sor- 
ties les  diverses  branches  .de*la  maison  de  Lauzières  -  Thé- 
mines  ; 

4**  Guise  de  Mostuejouls  |  légataires  de  leur  frère  atné 

>  en  1 3  0  7.  YassadeUe  épousa  Lor- 

5^  Vassadelle  de  IlEbstuejouls,  1  <let  de  Chirac,  chevalier  (S). 

VIII,  Guillaume  de  Mostuejouls ,  II*  du  nom,  da« 
moîseau,  puis  chevalier,  seigneur  du  château  de  Mos- 
tuejouls, en  partie  sénéchal  du  comté  de  Rodez, 
qualifié  noble  et  puissant  homme ,  amortit  quelques 
eens  que  Bernar^l  de  Prunet ,  damoiseau ,  possédait 
dans  le  ressort  des  château  et  mandement  de  Mostue- 
jouls j.  suivant  acte  passé  devant  Jourdain  Catalan , 
notaire  public  de  la  baronnie  de  Severac ,  du  2  des 
nones  (6)  de  mars  1286.  Guillaume  II,  de  concert  avec 
Richard  de  Mostuejouls,  damoiseau^  fit  hommage 
à  Guillaume,  évéque  de  Mende,  en  1292,  pour  le 
château  de  Mostuejouls.  Guillaume  de  Mostuejouls, 
chevalier,  concourut  par  son  entremise  à  une  transac- 
tion passée  le  5  des  ides  de  juin  (9)  1296,  entre  Hen- 
ri II,  comte  de  Éodez,  et  les  consuls  et  habitants  de 
Milhau,  relativement  aux  tailles  que  le  comte  préten- 
dait sur  les  terres  possédées  par  la  commune  de 
Milhau  ,  en  la  vicomte  de  Creissel  (4),  Guillaume  de 


(4)  Histoire  générale  de  Languedoc;  Gallta  christiana;  His- 
toire des  Cardinaux  français  y  parl^abbé  Roy,,  t.  ÎX,  où  se  trouve 
avec  Tarticle  de  ce  cardinal  une  notice  généalogique  très-détaillée 
sur  sa  famille. 

(2)  Histoire  des  Grands  Officiers  de  la  Couronne^  t.  VIII,. 
p.  413. 

(5)  Lordet  de  Chirac,  leur  fils,  est  appelé  à  la  substitutîoi»  gra- 
duelle portée  au  testament  d'Aimeric  de  Mostuejouls,  II'  du  nom, 
son  cousin -^germain,  du  mois  dWtobre  1333. 

(4)  BiUiothèquc  rojale,  Recueil  de  Doai,  litres  de  la  ville  de 
Milhau,  foh  71,  739. 


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HostueJQttls  fut  présent  à  un  Ixominage  rendu  au 
comte  de  Rodez  pârDéodat  de  Levis,  chevalier,  le  sa- 
medi après  Toctave  de  la  Pentecôte  1298  (1).  Il  fut 
encore  présent  avec  Bernard  de  Berenguier,  aussi 
ehevaiier,  à  des  lettres,  du  même  eomte-  de  Rodez,  du 
14  des  calendes  d'avril  (19  mars)  1399,  portant  con- 
innation  de  la  donation  faite  par  Bertrand  de  Su-- 
hertio  et  son  fils,  des  cens,  droits  et  possessions,  quils 
avaient  dans  la  vicomte  de  Creissel  »  au  couvent  de 
Sainte -Glaire  de  Milhau  (2).  Le  23  septembre  de 
la  même  année  1299^,  Guillaume  de  Moatuejouls 
assists^avec  Arnaud  de  Landorre^  seigneur  de  Sal-^ 
miech.  G,  de  Lusençon,  Guibert  Eralh,  chevalier ,  ejfe 
G.  de  Scorailles,  damoiseau,,  à  une  charte  de  Henri  II,. 
comtede  Bodez,  en  &veur  de  Tabbaye  de  Bouneval  (3}« 
Le  samedi  après  la  fête  de  la  Madelaine  1303 ,  GuiU 
hume  de  Mostuejouls  signa  et  scella  du  sceau  de  ses 
armes,  avec  Bérenger  d'Ârpajon^  damoiseau,  Tacto 
cTadhésion  des  barons  et  des  principales  villes  du 
Rouergue  à  l'appel  du  roi  Phihppe  le  Bel  au  futur 
eoneile  contre  les  entreprises  du  pape  Boniface  YIII  (4). 
Guillâume^JI  fit  un  accord  avec  le  prieur  de  la  Ca-: 
Dourgae  ;^ety  du  consentement  de  noble  Richard  de 
Mostuejouls  ,  damoiseau,  seigneur  en  partie  du  châ«- 
teau  de  Mostuejouls,  il  céda  à  ce  prieur  divers  cens  et 
droits  dans  ce  châte|i#et  son  mandement^  sans  toute- 
fois déroger  ni  préjudicier  à  l'accord  précédemment 
iàit  entre  son  père  et  le  même  Richard.  Le  consente* 
ment  de  celui-ci^  passé  devant  Tournier,  notaire 
royal,  est  daté  du  lundi  après  la  fête  de  Sàinte-Foy 
1304.  Guillaume  de  Mostuejouls  fit  son  testament  le^ 
jeudi  (5  janvier>  ayant  PÉpiphanie  1307  {v.  st.)^  de- 
vant Tadée,  notaire  public  à  Creissel.  Il  voulut  être 

(1)  Bureau  des  finances  de